Titre : Le Réveil du Havre : organe républicain ["puis" organe républicain-socialiste indépendant "puis" organe du Parti républicain démocratique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1901-12-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32854639q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 décembre 1901 20 décembre 1901
Description : 1901/12/20 (N295). 1901/12/20 (N295).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k32634943
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89667
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/04/2019
L© E POT
LÊGA
V,
L j
j*
îîrp
*
L
1901
J
6” Année — S" 295. CINQ CENTIMES LE NUMERO Vendredi 20 Décembre 1901.
Le Réveil de Havre
Organe du Parti Républicain Démocratique
PRIX DES ABONNEMENTS
lu
ADMINISTRATION ET RÉDACTION
1
Prix
des Insertions :
üÊÊ
15, RUE CASIMIR- PÉE.IER, 15
Annonces
Le Havre et la Seine-Inférieure par an 3 fr.
§S
=3
Réclames
Départements » 4 fr.
ü
=2
Secrétaire de la Rédaction.... Alfred HENRI
L’Imprimeur-Gérant F. LE ROY
I
On
traite à forfait
GROUPE RÉPUBLICAIN DU 2 E CANTON
Election au Conseil d’Arrondissement du 22 Décembre 1901
Aug. MOREAU
Président du Syndicat des Maîtres d’Hôtels,
Restaurateurs, Limonadiers, etc.
CANDIDAT RÉPUBLICAIN DÉMOCRATE
BiCUMTl I CANDIDAT
Chers Concitoyens,
Un groupe d’Electeurs du deu
xième Canton est venu m’offrir la
candidature auConseil d’Arrondis
sement, en remplacement de M.
Bauzin, que vos suffrages ont élevé
au Conseil Général.
Je n’ai pas cru pouvoir me dérober
à cette occasion d'affirmer mon ré
publicanisme et mon dévouement
aux intérêts du Havre.
Depuis dix-huit ans que j’habite
dans le deuxième Canton, j’ai appris
à connaître vos besoins et j’ai tou
jours accordé mon concours aux
oeuvres d'initiatives locales et de
bienfaisance.
Si vous me faites l’honneur de
vous représenter au Conseil d’Ar
rondissement, je me joindrai aux
Républicains de cette Assemblée
pour faire aboutir au plus vite les
réformes réclamées :
1° Refonte de notre système d’im
pôts qui pèsent si lourdement
sur le petit commerce et les tra
vailleurs ;
2° Réduction du service militaire à
deux ans ;
8° Révision de la loi Gaillaux: sup
pression du privilège des bouil
leurs de cru.
Suppression des licences et réduc
tion des droits sur T alcool;
4° Amélioration du sort des marins;
ô° Opposition énergique aux abus
du protectionnisme;
6 ° Prompte exécution de la ligne
du Sud-Ouest.
Abaissement des tarifs de che
min de fer.
Tarif commun des Compagnies
Nord et Ouest ;
7 0 Réfection complète du Grand-
Quai. indispensable aux intérêts
du deuxième Canton.
ÉLECTEURS,
C’est en m’inspirant de
ces principes que je me pré
sente à vos suffrages ; vous
pouvez être assurés d’avoir
en moi un défenseur résolu
des intérêts du deuxième
Canton.
Vive la République !
Aug. MOREAU,
Président du Syndicat des Maîtres d’Hôtel,
Restaurateurs et Limonadiers.
Electeurs,
Les adversaires du citoyen Mo
reau, peu scrupuleux, n’ayant rien
à reprocher à notre candidat, sous
aucun rapport, ont la malveillance
de faire courir le bruit qu’il n’est
pas Français.
Pour détruire la perfidie et les
mensonges de nos adversaires, nous
affirmons que le citoyen Moreau est
né à Paris en 1853.
En 1870, à l’âge de dix-sept ans,
il s'est engagé comme pupille volon
taire, dans le 11 e Bataillon, 3 e Com
pagnie, oh il a fait tout le siège de
Paris.
Nous tenons à la disposition des
électeurs le certificat de ce que
nous avançons et son livret mili
taire.
Son concurrent qu’a-t-il fait ?
Où sont ses états de service ?
Peut-il en dire autant?
Les amis du citoyen Moreau sont
décidés à traduire devant les tri
bunaux, les colporteurs de ces calom
nies, dont un certain nombre leur
sont déjà signalés.
Le Groupe Républicain du
deuxième Canton.
PROCLAMATION
Electeurs du 2 e Canton,
Vous êtes convoqués pour le 22
décembre, à l’effet de nommer votre
représentant au Conseil d’arrondis
sement.
Il vous appartient de choisir un
républicain ferme et sincère, qui
soit en même temps au courant des
intérêts du deuxième canton.
Nous venons proposer à vos suf
frages le nom du citoyen MOREAU,
Président du Syndicat des maîtres
d'hôtel, restaurateurs et limonadiers
que vous connaissez tous. Etabli de
puis longtemps parmi vous, il a été
à même d’étudier vos besoins. Il n’a
jamais laissé passer une occasion,
soit comme particulier, soit comme
membre des groupements syndi
caux, de défendre les intérêts du
commerce, trop souvent sacrifiés
par la législation. Il est fermement
décidé à réclamer les réformes ac
tuellement soumises aux divers
corps électifs, et qui doivent amé
liorer le sort de ceux qui travaillent,
commerçants, employés, ouvriers,
marins.
Le programme qu’il a déclaré ac
cepter tient compte des nécessités
qui s’imposent actuellement pour
assurer le développement de notre
ville et de nos établissements mari
times. Au point de vue économique,
il est certainement en communauté
d’idées avec vous tous qui réprouvez
les excès du protectionisme, qui est
le plus grand ennemi du Havre.
Le citoyen MOREAU, actif et in
dépendant, est certainement digne
de vous représenter.
Vous tiendrez, en votant en masse
pour le citoyen MOREAU, à lui
assurer l’autorité nécessaire pour
défendre avec succès au Conseil
d’Arrondissement les intérêts du
deuxième Canton.
Vive la République !
Pour le Groupe Républicain du 2 e Canton :
Le President ,
Election au Conseil d’Arrondissement
Du 2 ° Canton
RÉUNION ÉLECTORALE
Le Groupe Républicain du deuxiè
me canton s’est réuni, hier soir, sous
la présidence de M. le Docteur Fau-
vel, conseiller général. A ses côtés,
nous voyons figurer, comme asses
seurs, MM. Cherfils, conseiller muni-
pal ; Grellé, président d’honneur du
Syndicat des Maîtres d’Hôtel.
Le Président ouvre la séance en
faisant l’éloge du candidat qu’il n’a
pas à présenter à son auditoire. Il
est, en effet, bien connu de tous par
l’aménité de son caractère et par
la sincérité de ses convictions répu
blicaines.
M. Moreau a pris ensuite la parole
pour exposer à l’assemblée son pro
gramme. Il est inutile d’ajouter qu'il
l’a développé à la satisfaction una
nime. Les applaudissements de l’as
sistance en ont souligné les princi
paux passages ainsi que la pérorai
son.
La candidadure du citoyen Moreau
a été acclamée à l'unanimité.
DÉCLARATIONS
du Citoyen MOREAU
Dans la récente réunion électorale
du deuxième, canton, M. Moreau a
développé les principaux points de
son programme, aux applaudissements
de l’assistance.
Après avoir fait l’historique de sa
candidature et remercié le groupe
républicain du deuxième canton, de
la confiance qu’il lui a accordée, M.
Moreau a continué dans les termes
suivants :
Vous n’ignorez pas que, au sein du
Conseil d’arrondissement.nousn’avons
guère à émettre que des vœux sur les
réformes proposées à l’attention pu
blique. Cependant, votre vote trouve
son importance par les élections séna
toriales» Si je suis élu au Conseil
d’arrondissement, je m’associerai aux
efforts de nos collègues républicains
pour qu'un grand port comme le
nôtre, dont les intérêts sont si divers
et si spéciaux, ait au moins un repré
sentant dans le sein de la Haute
Assemblée. En agissant ainsi, je tra
vaillerai particulièrement au service
du deuxième canton qui est la partie
maritime de la ville, par excellence.
J’ai hâte de dire que mon choix sera
toujours guidé dans mes votes par
mes convictions démocratiques.
Une autre prérogative s’attache au
Conseil d'Arrondissement, c’est celle
qui consiste dans la répartition des
contributions qui pèsent si lourde
ment sur le petit commerce en parti
culier et sur tous les travailleurs.
Dans la mesure de mes forces, je
m’attacherai à la solution et à la mise
eu étude des questions suivantes :
•
• •
1° Refonte de notre système
d’impôts. — Nous avons vu par la
discussion générale du budget, com
bien le système actuel d impôts, basé
sur des expédients économiques, est
désastreux pour nos finances.
Alors que le pays est en pleine
production, c’est là que les impôts
donnent le moins, tandis que, dans
les années mauvaises, le rendement
des impôts est plus élevé et ajoute
encore aux charges de la nation.
Est-il besoin de vous dire, qu’au point
de vue économique, je suis l’adver
saire du régime protectionniste, si fu
neste au développement de notre com
merce maritime et dont les effets ont
arrêté l’essor de notre port.
Je m’élèverai toujours, au sein du
Conseil d’Arrondissement, contre toute
proposition ayant pour objet l’éta
blissement de nouveaux droits de
douane sur les matières premières.
Je n’en combattrai que plus vive
ment les causes réelles de notre
déficit budgétaire qui résident princi
palement dans la prime d’exportation
accordée aux sucres et dans le privi
lège des bouilleurs de cru. Ce dernier
privilège est une source de fraudes
colossales au détriment du Trésor. Je
suis persuadé que sa suppression per
mettrait une diminution des droits
sur l’alcool et l’abaissement du taux
des licences. C’est dans cet esprit que
je demanderai la revison de la loi du
29 décembre 1900, la funeste loi
Caillaux.
• •
2° Réduction du service militaire
à deux ans.
3° La révision de la législation
des patentes s’impose également. Le
petit commerce se trouve écrasé par
une classification défectueuse. Au
point de vue général, d’autre côté,
ne vous apparaît-il pas ce qu’il y a
d’injuste dans un impôt établi uni
quement sur le droit au travail. Nous
devons obtenir une réduction notable
du taux des patentes.
Nous ne perdrons pas de vue que
les fonds de l’Etat ont besoin d’être
gérés avec prudence. Il nous faut
réaliser des économies au premier
chef. Nous en obtiendrons par la sim
plification des rouages administratifs
et par la suppression des gros traite
ments.
Toutefois, nous n’oublierons pas
que nous avons à tâche d’améliorer le
sort des petits fonctionnaires, dont le
concours est si utile (instituteurs, em
ployés des postes, etc.).
J’aiderai aussi de mes vœux tout ce
qui pourra contribuera hâter la cam
pagne commencée en faveur des ma
rins, leur profession est une des plus
intéressantes du commerce qui ali
mente le commerce de nos ports et
l’industrie nationale. Leur existence
est toujours en danger, il faut donc
leur assurer une retraite proportion
nelle, une retraite raisonnable après
25 ans de service et 50 ans d’âge.
•
* »
Dans le domaine des choses locales
où s’élargit le rôle du conseiller d’ar
rondissement, je m'occuperai, avec
énergie, des questions de vicinalité,
de voirie; je réclamerai des lavoirs
publics, principalement dans Saint-
François. Ces établissements sont de
première utilité, et je les considère
comme un des meilleurs moyens de
l’assainissement.
• •
L’intérêt du Havre nous impose le
devoir de faire aboutir la construction
de la ligne du chemin çir d^î f *
relier notre ville avec la région du
Sud-Ouest. Le développement de notre
trafic est lié de façon directe avec
l’abaissement des tarifs de chemins
de fer. — Tarifs communs sur les
lignes du Nord et de l’Ouest appli
cables à toutes les marchandises.
• •
Dans les travaux d’amélioration de
notre port, étant convaincu que la
réfection du grand quai Nord de
l'avant-port est non seulement de
grande utilité, mais absolument ur
gente, je défendrai, en cette circon
stance, l’intérêt du 2 e canton. Si les
conclusions du rapport Lhopiteau
étaient adoptées définitivement, ce
serait la ruine pour le Grand-Quai,
Saint-François et la rue de Paris.
Nous voudrions que l’on revienne au
premier projet déposé par le ministre
des Travaux publics.
Chers Concitoyens,
Mon programme peut donc se résu
mer en ces mots : « Progrès et Ré
formes sociales par une évolution
constante et pacifique. »
La violence n’apportant que le
trouble, le désordre et la réaction
dans les affaires. Si vous partagez
mes sentiments, et j’en suis convaincu,
vous voudrez bien les affirmer sur
mou nom.
Vive la République !
Vive le deuxième canton î
ÉLECTIO N DU T CANTON
Le groupe républicain du 2 e can
ton a désigné M. Moreau, l’hono
rable directeur de l’< Hôtel de Nor
mandie », pour être candidat au
Conseil d’arrondissement, en rem
placement de M. Bauzin.
Nous savons par suite de quelles
pressantes instances M. Moreau
s’est résigné à accepter la candida
ture. Le choix qui a été fait en sa
personne ne pouvait être meilleur.
Depuis près (de dix-huit ans, il ha
bite le deuxième canton, dont il
connaît tous les besoins. Mieux que
tout autre, l’intérêt du commerce
LÊGA
V,
L j
j*
îîrp
*
L
1901
J
6” Année — S" 295. CINQ CENTIMES LE NUMERO Vendredi 20 Décembre 1901.
Le Réveil de Havre
Organe du Parti Républicain Démocratique
PRIX DES ABONNEMENTS
lu
ADMINISTRATION ET RÉDACTION
1
Prix
des Insertions :
üÊÊ
15, RUE CASIMIR- PÉE.IER, 15
Annonces
Le Havre et la Seine-Inférieure par an 3 fr.
§S
=3
Réclames
Départements » 4 fr.
ü
=2
Secrétaire de la Rédaction.... Alfred HENRI
L’Imprimeur-Gérant F. LE ROY
I
On
traite à forfait
GROUPE RÉPUBLICAIN DU 2 E CANTON
Election au Conseil d’Arrondissement du 22 Décembre 1901
Aug. MOREAU
Président du Syndicat des Maîtres d’Hôtels,
Restaurateurs, Limonadiers, etc.
CANDIDAT RÉPUBLICAIN DÉMOCRATE
BiCUMTl I CANDIDAT
Chers Concitoyens,
Un groupe d’Electeurs du deu
xième Canton est venu m’offrir la
candidature auConseil d’Arrondis
sement, en remplacement de M.
Bauzin, que vos suffrages ont élevé
au Conseil Général.
Je n’ai pas cru pouvoir me dérober
à cette occasion d'affirmer mon ré
publicanisme et mon dévouement
aux intérêts du Havre.
Depuis dix-huit ans que j’habite
dans le deuxième Canton, j’ai appris
à connaître vos besoins et j’ai tou
jours accordé mon concours aux
oeuvres d'initiatives locales et de
bienfaisance.
Si vous me faites l’honneur de
vous représenter au Conseil d’Ar
rondissement, je me joindrai aux
Républicains de cette Assemblée
pour faire aboutir au plus vite les
réformes réclamées :
1° Refonte de notre système d’im
pôts qui pèsent si lourdement
sur le petit commerce et les tra
vailleurs ;
2° Réduction du service militaire à
deux ans ;
8° Révision de la loi Gaillaux: sup
pression du privilège des bouil
leurs de cru.
Suppression des licences et réduc
tion des droits sur T alcool;
4° Amélioration du sort des marins;
ô° Opposition énergique aux abus
du protectionnisme;
6 ° Prompte exécution de la ligne
du Sud-Ouest.
Abaissement des tarifs de che
min de fer.
Tarif commun des Compagnies
Nord et Ouest ;
7 0 Réfection complète du Grand-
Quai. indispensable aux intérêts
du deuxième Canton.
ÉLECTEURS,
C’est en m’inspirant de
ces principes que je me pré
sente à vos suffrages ; vous
pouvez être assurés d’avoir
en moi un défenseur résolu
des intérêts du deuxième
Canton.
Vive la République !
Aug. MOREAU,
Président du Syndicat des Maîtres d’Hôtel,
Restaurateurs et Limonadiers.
Electeurs,
Les adversaires du citoyen Mo
reau, peu scrupuleux, n’ayant rien
à reprocher à notre candidat, sous
aucun rapport, ont la malveillance
de faire courir le bruit qu’il n’est
pas Français.
Pour détruire la perfidie et les
mensonges de nos adversaires, nous
affirmons que le citoyen Moreau est
né à Paris en 1853.
En 1870, à l’âge de dix-sept ans,
il s'est engagé comme pupille volon
taire, dans le 11 e Bataillon, 3 e Com
pagnie, oh il a fait tout le siège de
Paris.
Nous tenons à la disposition des
électeurs le certificat de ce que
nous avançons et son livret mili
taire.
Son concurrent qu’a-t-il fait ?
Où sont ses états de service ?
Peut-il en dire autant?
Les amis du citoyen Moreau sont
décidés à traduire devant les tri
bunaux, les colporteurs de ces calom
nies, dont un certain nombre leur
sont déjà signalés.
Le Groupe Républicain du
deuxième Canton.
PROCLAMATION
Electeurs du 2 e Canton,
Vous êtes convoqués pour le 22
décembre, à l’effet de nommer votre
représentant au Conseil d’arrondis
sement.
Il vous appartient de choisir un
républicain ferme et sincère, qui
soit en même temps au courant des
intérêts du deuxième canton.
Nous venons proposer à vos suf
frages le nom du citoyen MOREAU,
Président du Syndicat des maîtres
d'hôtel, restaurateurs et limonadiers
que vous connaissez tous. Etabli de
puis longtemps parmi vous, il a été
à même d’étudier vos besoins. Il n’a
jamais laissé passer une occasion,
soit comme particulier, soit comme
membre des groupements syndi
caux, de défendre les intérêts du
commerce, trop souvent sacrifiés
par la législation. Il est fermement
décidé à réclamer les réformes ac
tuellement soumises aux divers
corps électifs, et qui doivent amé
liorer le sort de ceux qui travaillent,
commerçants, employés, ouvriers,
marins.
Le programme qu’il a déclaré ac
cepter tient compte des nécessités
qui s’imposent actuellement pour
assurer le développement de notre
ville et de nos établissements mari
times. Au point de vue économique,
il est certainement en communauté
d’idées avec vous tous qui réprouvez
les excès du protectionisme, qui est
le plus grand ennemi du Havre.
Le citoyen MOREAU, actif et in
dépendant, est certainement digne
de vous représenter.
Vous tiendrez, en votant en masse
pour le citoyen MOREAU, à lui
assurer l’autorité nécessaire pour
défendre avec succès au Conseil
d’Arrondissement les intérêts du
deuxième Canton.
Vive la République !
Pour le Groupe Républicain du 2 e Canton :
Le President ,
Election au Conseil d’Arrondissement
Du 2 ° Canton
RÉUNION ÉLECTORALE
Le Groupe Républicain du deuxiè
me canton s’est réuni, hier soir, sous
la présidence de M. le Docteur Fau-
vel, conseiller général. A ses côtés,
nous voyons figurer, comme asses
seurs, MM. Cherfils, conseiller muni-
pal ; Grellé, président d’honneur du
Syndicat des Maîtres d’Hôtel.
Le Président ouvre la séance en
faisant l’éloge du candidat qu’il n’a
pas à présenter à son auditoire. Il
est, en effet, bien connu de tous par
l’aménité de son caractère et par
la sincérité de ses convictions répu
blicaines.
M. Moreau a pris ensuite la parole
pour exposer à l’assemblée son pro
gramme. Il est inutile d’ajouter qu'il
l’a développé à la satisfaction una
nime. Les applaudissements de l’as
sistance en ont souligné les princi
paux passages ainsi que la pérorai
son.
La candidadure du citoyen Moreau
a été acclamée à l'unanimité.
DÉCLARATIONS
du Citoyen MOREAU
Dans la récente réunion électorale
du deuxième, canton, M. Moreau a
développé les principaux points de
son programme, aux applaudissements
de l’assistance.
Après avoir fait l’historique de sa
candidature et remercié le groupe
républicain du deuxième canton, de
la confiance qu’il lui a accordée, M.
Moreau a continué dans les termes
suivants :
Vous n’ignorez pas que, au sein du
Conseil d’arrondissement.nousn’avons
guère à émettre que des vœux sur les
réformes proposées à l’attention pu
blique. Cependant, votre vote trouve
son importance par les élections séna
toriales» Si je suis élu au Conseil
d’arrondissement, je m’associerai aux
efforts de nos collègues républicains
pour qu'un grand port comme le
nôtre, dont les intérêts sont si divers
et si spéciaux, ait au moins un repré
sentant dans le sein de la Haute
Assemblée. En agissant ainsi, je tra
vaillerai particulièrement au service
du deuxième canton qui est la partie
maritime de la ville, par excellence.
J’ai hâte de dire que mon choix sera
toujours guidé dans mes votes par
mes convictions démocratiques.
Une autre prérogative s’attache au
Conseil d'Arrondissement, c’est celle
qui consiste dans la répartition des
contributions qui pèsent si lourde
ment sur le petit commerce en parti
culier et sur tous les travailleurs.
Dans la mesure de mes forces, je
m’attacherai à la solution et à la mise
eu étude des questions suivantes :
•
• •
1° Refonte de notre système
d’impôts. — Nous avons vu par la
discussion générale du budget, com
bien le système actuel d impôts, basé
sur des expédients économiques, est
désastreux pour nos finances.
Alors que le pays est en pleine
production, c’est là que les impôts
donnent le moins, tandis que, dans
les années mauvaises, le rendement
des impôts est plus élevé et ajoute
encore aux charges de la nation.
Est-il besoin de vous dire, qu’au point
de vue économique, je suis l’adver
saire du régime protectionniste, si fu
neste au développement de notre com
merce maritime et dont les effets ont
arrêté l’essor de notre port.
Je m’élèverai toujours, au sein du
Conseil d’Arrondissement, contre toute
proposition ayant pour objet l’éta
blissement de nouveaux droits de
douane sur les matières premières.
Je n’en combattrai que plus vive
ment les causes réelles de notre
déficit budgétaire qui résident princi
palement dans la prime d’exportation
accordée aux sucres et dans le privi
lège des bouilleurs de cru. Ce dernier
privilège est une source de fraudes
colossales au détriment du Trésor. Je
suis persuadé que sa suppression per
mettrait une diminution des droits
sur l’alcool et l’abaissement du taux
des licences. C’est dans cet esprit que
je demanderai la revison de la loi du
29 décembre 1900, la funeste loi
Caillaux.
• •
2° Réduction du service militaire
à deux ans.
3° La révision de la législation
des patentes s’impose également. Le
petit commerce se trouve écrasé par
une classification défectueuse. Au
point de vue général, d’autre côté,
ne vous apparaît-il pas ce qu’il y a
d’injuste dans un impôt établi uni
quement sur le droit au travail. Nous
devons obtenir une réduction notable
du taux des patentes.
Nous ne perdrons pas de vue que
les fonds de l’Etat ont besoin d’être
gérés avec prudence. Il nous faut
réaliser des économies au premier
chef. Nous en obtiendrons par la sim
plification des rouages administratifs
et par la suppression des gros traite
ments.
Toutefois, nous n’oublierons pas
que nous avons à tâche d’améliorer le
sort des petits fonctionnaires, dont le
concours est si utile (instituteurs, em
ployés des postes, etc.).
J’aiderai aussi de mes vœux tout ce
qui pourra contribuera hâter la cam
pagne commencée en faveur des ma
rins, leur profession est une des plus
intéressantes du commerce qui ali
mente le commerce de nos ports et
l’industrie nationale. Leur existence
est toujours en danger, il faut donc
leur assurer une retraite proportion
nelle, une retraite raisonnable après
25 ans de service et 50 ans d’âge.
•
* »
Dans le domaine des choses locales
où s’élargit le rôle du conseiller d’ar
rondissement, je m'occuperai, avec
énergie, des questions de vicinalité,
de voirie; je réclamerai des lavoirs
publics, principalement dans Saint-
François. Ces établissements sont de
première utilité, et je les considère
comme un des meilleurs moyens de
l’assainissement.
• •
L’intérêt du Havre nous impose le
devoir de faire aboutir la construction
de la ligne du chemin çir d^î f *
relier notre ville avec la région du
Sud-Ouest. Le développement de notre
trafic est lié de façon directe avec
l’abaissement des tarifs de chemins
de fer. — Tarifs communs sur les
lignes du Nord et de l’Ouest appli
cables à toutes les marchandises.
• •
Dans les travaux d’amélioration de
notre port, étant convaincu que la
réfection du grand quai Nord de
l'avant-port est non seulement de
grande utilité, mais absolument ur
gente, je défendrai, en cette circon
stance, l’intérêt du 2 e canton. Si les
conclusions du rapport Lhopiteau
étaient adoptées définitivement, ce
serait la ruine pour le Grand-Quai,
Saint-François et la rue de Paris.
Nous voudrions que l’on revienne au
premier projet déposé par le ministre
des Travaux publics.
Chers Concitoyens,
Mon programme peut donc se résu
mer en ces mots : « Progrès et Ré
formes sociales par une évolution
constante et pacifique. »
La violence n’apportant que le
trouble, le désordre et la réaction
dans les affaires. Si vous partagez
mes sentiments, et j’en suis convaincu,
vous voudrez bien les affirmer sur
mou nom.
Vive la République !
Vive le deuxième canton î
ÉLECTIO N DU T CANTON
Le groupe républicain du 2 e can
ton a désigné M. Moreau, l’hono
rable directeur de l’< Hôtel de Nor
mandie », pour être candidat au
Conseil d’arrondissement, en rem
placement de M. Bauzin.
Nous savons par suite de quelles
pressantes instances M. Moreau
s’est résigné à accepter la candida
ture. Le choix qui a été fait en sa
personne ne pouvait être meilleur.
Depuis près (de dix-huit ans, il ha
bite le deuxième canton, dont il
connaît tous les besoins. Mieux que
tout autre, l’intérêt du commerce
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