Titre : Le Réveil du Havre : organe républicain ["puis" organe républicain-socialiste indépendant "puis" organe du Parti républicain démocratique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1900-08-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32854639q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 août 1900 18 août 1900
Description : 1900/08/18 (N225). 1900/08/18 (N225).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3263424f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89667
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/05/2019
Samedi 18 Août 1509.
5* Année
CINQ CENTIMES LE NUMÉRO
Réveil
Havre
Organe du Parti Républicain Démocratique
Le Havre et la Seine-Inférieure par an
Départements »
Prix des Insertions :
Annonces 25 centimes la ligné
Réclames.’ 50
On traite à. forfait
POUR U CHINE
Le contingent Havrais
On sait que, dans ce journal, nous
ne sommes pas tendres pour les
nationalistes. Nous les considérons,
en effet, comme se recrutant géné
ralement parmi les fantoches et les
capitans de mauvais aloi qui rem
placent le courage par la parade,
et pour qui le mot patriotisme cache
trop souvent une profonde couardi
se. Quand ils ne sont pas dix contre
un, les nationalistes se sauvent gé
néralement comme des cerfs. C’est
un fait connu.
Aujourd’hui, nous devons faire
amende honorable, pour enregis
trer un évènement qui montre sous
lejourleplus heureux certains na
tionalistes du Havre, et non des
moindres, car ce sont précisément
ceux qui ont joué un rôle actif aux
dernières élections municipales.
Il paraît que leur ardeur guer
rière, exprimée par affiches, était
la traduction exacte de leurs senti
ments. Nous nous en félicitons et
surtout nous les en complimentons
bien sincèrement. Car ils vont ré
parer ainsi bien des fautes, et la
France leur devra une éternelle
gratitude. Mais arrivons au fait.
A l’occasion des engagements
pour la guerre de Chine, nos con
citoyens étaient généralement sur
pris que les chefs du parti nationa
liste du Havre observassent un mu
tisme absolu. Il appartient en effet
à ceux qui affirment sans cesse leur
patriotisme, de montrer l’exemple
du dévouement au drapeau. « L’hon
neur de la France est compromis
les légations sont bloquées à Pékin
vite une sonnerie au drapeau, et
partons... », nous disait dernière
ment l’un d’eux.
Les nationalistes du Havre, nos
adversaires d’hier, nos amis de de
main, l’ont parfaitement compris.
Aussi pouvons nous, devançant nos
confrères de la presse quotidienne.,
annoncer que, dans une réunion
intime tenue au début de cette se
maine, une première liste d’enrôlés
volontaires pour la guerre de Chine
a été arrêtée.
Nous ne croyons pas être indis
cret en donnant quelques noms. On
nous pardonnera, en raison de ce
que la contagion de l’exemple est
salutaire quand il s’agit des inté
rêts de la patrie.
L’initiative paraît remonter à M.
le docteur Brenac, dont chacun con-
tion dont le monde pourrait bien
parler un jour, la pièce pneumo-
hydraulique à trajectoire invisible,
dont les plans ont d’ailleurs été ap
prouvés par MM. Brenac et Weis-
senburger, ce dernier devant met
tre des fonds dans cette affaire de
tout repos.
Bisons que M. Weissenburger lui-
même fera sans doute partie du
contingent, comme officier inter
prète, Il est évident que, du moment
que les troupes seront sous les or
dres du Feld-Maréchal de Walder-
see, il faut bien que l’on converse
avec l’état-major allemand autre
ment que par signes, M. Weissen
burger comblera cette lacune.
L’adhésion de M. le docteur Crou-
zet est également assuré. On nous
affirme qu’il a déjà reçu sa fouille
d’engagement. Tout indique d’ail-
eurs pour le service d’ambulance.
Il y a du tiraillement pour M.
Flavien Brenier. Il voudrait bien
partir, mais avec un poste sûr,
aumônier (il a ses grades en droit
canon) ou reporter d’arrière-garde
Mais il a déclaré ne pas pouvoir
partir sans l’autorisation de Guérin,
tant que M. Hendlé fils restera à
Caen. Nous n’en savons pas plus loin
sur ce point.
On parle aussi de M. Jules Heu-
zey qui, chacun le sait, avait accom
pli brillamment son temps de volon
tariat. Mais il serait en conflit avec
M. Brenier pour le poste de repor
ter qu’il voudrait remplir à l’avant-
garde, ayant déjà voyagé en Chine.
Nous ne pouvons que féliciter nos
concitoyens de cette noble détermi
nation qu’ils viennent de prendre
Sur ce terrain, nous sommes tous
d’accord, et personne plus que nous
n’applaudira à la décision qu’ils ont
prise d’affirmer leur nationalisme
autrement qu’en paroles.
LE RÉVEIL.
Plus tard, commandant un régi
ment de cuirassiers à Paris, et mécon
tent de ce que le général André arri
vait au ministère de la guerre, il
taisait tout pour empêcher ses officiers
d’assister à une soirée du ministre.
Envoyé en disgrâce à Batna, il rédi
geait un ordre du jour insultant pour
le gouvernement; une fois là-bas, il
signait d’autres ordres du jour provo
cants.
Enfin, il écrivit ces jours-ci au
commandant du 19 e corps que son
envoi à Batna étaitune mesure inqua
lifiable.
La réponse n’a pas tardé, le colonel
Bougon a été mis en disponibilité par
retrait d’emploi.
Nous ne pouvons que féliciter le
ministre de la guerre d’avoir pris
cette mesure de nature à rappeler aux
officiers que la discipline n’est pas
seulement exigée des simples soldats.
damné comme hérétique et insulteur
de notre douce mère l’Eglise, a être
brûlé vif.
Son supplice eut lieu le lendemain
2 août sur la place Maubert. Il n’était
âgé que de trente-sept ans.
Nous apprenons à la dernière
heure que le départ aura lieu vers
la fin du mois, quand la liste sera
complète. Auparavant aura lieu
dans la salle de la « Lyre Havraise, »
un punch par souscription pour sou
Imiter bonne chance, victoire
prompt retour à nos courageux
concitoyens. Pour les billets dont le
prix est de.3 fr., s’adresser chez M.
Brenac, l’un des volontaires.
LE CâS BU COLONEL BOUGON
En disponibilité par retrait d’emploi
le aocieiu jlu CllUL’J UUJLiO Le colonel Bougon, type idéal de
naît la vaillance. Son éloquence a j l’officier tel que le comprennent les
facilement convaincu d’autres mem- 1 nationalistes, vient d être mis en dis*
Inerte son erouDe Nous citerons ponibilite par retrait d emploi.
Dresde son gioupe. i\ous axerons,, . Cgt officier supérieur a une Wg
au premier rang, M. Acher dont
nous ne sommes pas certes les amis
politiques, mais dont nous ne con
testerons pas la valeur comme ar
tilleur. Réputé au camp de Coetqui-
dan pour la justesse de son tir plon
geant, il travaille en outre depuis
de nombreuses années à une inven-
LES JOURNALISTES EN PEINE
ETIENNE DOLET
L’imposante manifestation qui s’est
renouvelée cette année à Paris, au
tour de la statue d’Etienne Bolet, a
fait revivre le souvenir de ce noble
martyr de la pensée, dont il est inté
ressant de rappeler là vie.
Etienne Bolet naquit à Orléans en
.509. Bes amis que son intelligence
précoce avait frappés lui firent don
ner une instruction complète.
A seize ans, il traduisit plusieurs
ouvrages des anciens, ce qui lui valut
es premières haines des hommes
l’église. A cette époque, en effet,
’ église taxait d’hérésie tout livre,
grec ou latin, qui n’avait pas reçu
son apostille.
Pour gagner sa vie il se fit typo
graphe. A vingt ans, il se servit de
sa plume pour faire une guerre vio
lente au puissant parlement de Tou
louse qui commettait mille cruautés.
A une époque où l’Inquisition était
souveraine, il osa s’indigner contre ce
parlement qui venait de condamner
au bûcher un malheureux pour cause
de religion.
Pendant qu’il se livrait à une aussi
dangeureuse critique, il écrivait les
commentaires de la langue latine,
œuvre prodigieuse de patience et d’é
rudition.
Le succès de cet œuvre le déter
mina à solliciter un privilège d’im
primeur qu’il obtint. Il s’établit alors
à Lyon. Bans cette ville, il édita les
œuvres de ses amis Cottereau, Rabe
lais et Clément Marot, ainsi que les
siennes propres.
Le succès d’Etienne Bolet excita
au paroxysme la haine de ses enne
mis les prêtres. Ils le dénoncèrent
comme hérétique au tribunal de l'In
quisition. Ce tribunal le déclara
schismatique, hérétique et ennemi
de l’Eglise et comme tel l’abandonna
au bras séculier. Le bras séculier
c’était la mort. Cependant, grâce à la
protection d’amis puissants, le roi
~ • • m . î . •
toire. Il faisait partie du fameux con
seil qui acquitta Esterhazy, proxé
nète, faussaire, escroc, uhlan prus
sien et peut-être traître, et proclama
qu’il n’avait pas forfait à l’honneur.
Esterhazy, du coup, devenait le sym
bole même de l’honneur de l’armée,
de celle du père Bu Lac et des Jésuites,
de l’armée de Coblenfz.
1
Erançois-P r intervint, et il eut la vie
sauve pour cette fois.
Alors, pour le perdre, les prêtres
firent adresser à Paris un ballot rem-
fermant des livres de Bolet ainsi que
d’autres livres qui étaient défendus.
Le tout portait le nom de Bolet, de
façon à montrer qu’il en était l’expé
diteur.
Il fut arrêté et incarcéré.
Cette fois il ne devait point échap
per.
Son procès dura deux ans. Il se
termina le 2 août 1546. 11 fut con-
Lesjournaux du monde entier, sans
la guerre de Chine, n’auraient rien,
comme on dit, à se mettre sous la
dent, attendu qu’on ne tue pas un
roi tous les jours.
A l’époque où nous sommes, les dé
putés sont en vacances, la politique
chôme, les passions s’endorment sous
l’excès de la chaleur, les riches vont
à la mer, les pauvres à la campagne,
c’est le marasme !
Que dire?... Que faire?... Com
ment parvenir à intéresser le lec-
tenr ?... C’est ce que se demandent
avec angoisse les malheureux journa
listes, tandis que les propriétaires des
feuilles quotidiennes surveillent avec
une légère inquiétude le chiffre du
tirage.
Ce problème a paru si grave ' à la
S tampleton Gazette, journal américain,
qu’on y a jugé nécessaire de faire ap
pel au public pour en découvrir la
solution.
Ce n’était pas mal imaginé. Qui
pourrait mieux dire ce qu’il désire
trouver dans son journal que le lec
teur dudit journal.
La > tampleton Gazette promettait
,000 dollars à l’auteur de la meil
leure réponse. Quatre mille person
nes répondirent, mais, avec un cer
tain empressement, la feuille améri
caine déclara qu’aucune de ces répon
ses ne méritait le prix annoncé.
En voici une qui donnera la mesure
des autres; elle émane de l’intelli
gent M. Jim Becksniff, de Chicago
« Racontez-nous des blagues. L’été,
le lecteur ne déteste pas qu’on lui
mente. Quand je suis au bord de la
mer, et que je me baigne, que m’im
porte ce qui est arrivé ici où là ! Le
serpent de mer n’était pas un animal
méprisable. Bonnez-lui une postérité,
si vous êtes de bons garçons. »
On ne saurait, évidemment, suivre
un pareil conseil, au moins dans la
presse qui se respecte, car je ne veux
pas parler des journaux anglais -qui
donnaient récemment tant de vrais
détails sur les faux massacres de
Pékin.
Le plus joli de tous les avis parve
nus à la Stampleton Gazette est sans
contredit le suivant :
« Contentez-vous de ne pas paraî
tre en été. C’est ce que vous pouvez
faire de mieux pour vos lecteurs. »
L’auteur, gardant l’anonyme, a si
gné modestement : « Un homme sin
cère ! »
Après tout ! c’est peut-être lui qui
méritait la récompense !
Mais quel est cet individu de gé
nie ? Le journal promet 20 dollars à
qui lui fera connaître son nom et son
adresse* — et, à la dernière minute,
on le cherche encore !
Sa fureur, qui procède tout à la fois
de ses déboires électoraux et d’une
manie des grandeurs compliquée de
délire de la persécution, a pris une
forme toute nouvelle. Elle vient de
s’abattre sur l’honorable M. Cathala,
sous-préfet du Havre. Les impréca
tions du personnage s’étalent tout au
long dans les colonnes de VAvenir,
organe du musicien ambulant Sici-
liano, et où M. Acher écrit sous le
pseudonyme de Jean Regnard. Il dé
clare que M. Cathala est « sans prin
cipes et sans jugement, > hypothèse
dans laquelle il nous paraîtrait res
sembler singulièrement à M. Acher
lui-même, qui prête facilement ses
qualités aux autres. M. Acher ajoute :
« M. Cathala est un homme très dan
gereux ! » Il faut le remplacer « par
un homme ayant une conscience
droite. »
Voilà ce que M. Acher élucubre
dans VAvenir !
Mais pourquoi tout ce beau tapage?
M. Cathala critiqué à cause de son
rôle dans les grèves qu’il a cherché à
apaiser, aurait-il violé tous les prin
cipes chers à M. Acher? Ce dernier,
habitué à ne s’occuper que de ce qui
favorise ses ambitions, éternellement
déçues, se serait-il épris subitement
de l’intérêt public ? Bétrompez-vous
bien vite. Il n’y a au fond de tout
cela qu’une petite vengeance assez
mesquine qui ne surprendra pas ve
nant du trente-sixième conseiller.
La chose est bien simple et nos amis
nous sauront gré de les renseigner sur
les dessous de ces attaques.
On sait que, lorsque les sous-pré
fets vont en vacances, ils ont coutume
de se faire remplacer par des membres
du Conseil général ou du Conseil
d’arrondissement, pour l’expédition
des affaires courantes, les signatu
res, etc...
11 en est ainsi pour M. Cathala,.
qui, suivant la tradition, choisit qui
bon lui semble pour le remplacer,
tantôt l’un, tantôt l’autre, mais ja
mais M. Acher. Celui-ci. s’en est plaint
à diverses reprises en haut lieu, no
tamment à M. Hendlé, et à M. Catha
la lui-même. Préfet et sous-préfet
sont restés sourds à ces sollicitations.
Ils envisageaient sans enthousiasme
cette perspective de M. Acher profi
tant de l'absence du sous-préfet pour
faire l’important dans ses bureaux,,
morigéner le personnel, donner libre
cours à sa bile autoritaire, se livrer
en un mot à une foule de gamineries
qui sont, à ses yeux, inséparables de
l’exercice du pouvoir.
Ce beau rêve s’est évanoui. M.Mas-
tier, pas plus que son prédécesseur,,
n’a pris M. Acher, bon bourgeois
oisif, continuera, comme par le passé,,
à tourner ses pouces chez lui, en se
demandant qui il pourrait bien em
bêter.
Et voilà pourquoi le trente-sixiè
me conseiller municipal est furieux l
SENSATION.
ACHER CONTRE CATHALA
M. Acher est fürieux contre tout le
monde, chacun sait ça. Il est généra
lement satisfait d’une teule personne
au monde, c’est-à-dire de la sienne,
persuadé de sa supériorité sur tout ce
qui vit et respire ici-bas.
La Réglementation de la Circulation
A différentes reprises, nous avons
reçu les doléances de nombreux pié
tons et de cyclistes au sujet de la
mauvaise circulation des véhicules
sur la voie publique. Souvent, nous
enregistrons des accidents : collisions,
chûtes sur le sol, écrasements, etc.,
qui proviennent de l’inobservance des
arrêtés réglementant la circulation.
5* Année
CINQ CENTIMES LE NUMÉRO
Réveil
Havre
Organe du Parti Républicain Démocratique
Le Havre et la Seine-Inférieure par an
Départements »
Prix des Insertions :
Annonces 25 centimes la ligné
Réclames.’ 50
On traite à. forfait
POUR U CHINE
Le contingent Havrais
On sait que, dans ce journal, nous
ne sommes pas tendres pour les
nationalistes. Nous les considérons,
en effet, comme se recrutant géné
ralement parmi les fantoches et les
capitans de mauvais aloi qui rem
placent le courage par la parade,
et pour qui le mot patriotisme cache
trop souvent une profonde couardi
se. Quand ils ne sont pas dix contre
un, les nationalistes se sauvent gé
néralement comme des cerfs. C’est
un fait connu.
Aujourd’hui, nous devons faire
amende honorable, pour enregis
trer un évènement qui montre sous
lejourleplus heureux certains na
tionalistes du Havre, et non des
moindres, car ce sont précisément
ceux qui ont joué un rôle actif aux
dernières élections municipales.
Il paraît que leur ardeur guer
rière, exprimée par affiches, était
la traduction exacte de leurs senti
ments. Nous nous en félicitons et
surtout nous les en complimentons
bien sincèrement. Car ils vont ré
parer ainsi bien des fautes, et la
France leur devra une éternelle
gratitude. Mais arrivons au fait.
A l’occasion des engagements
pour la guerre de Chine, nos con
citoyens étaient généralement sur
pris que les chefs du parti nationa
liste du Havre observassent un mu
tisme absolu. Il appartient en effet
à ceux qui affirment sans cesse leur
patriotisme, de montrer l’exemple
du dévouement au drapeau. « L’hon
neur de la France est compromis
les légations sont bloquées à Pékin
vite une sonnerie au drapeau, et
partons... », nous disait dernière
ment l’un d’eux.
Les nationalistes du Havre, nos
adversaires d’hier, nos amis de de
main, l’ont parfaitement compris.
Aussi pouvons nous, devançant nos
confrères de la presse quotidienne.,
annoncer que, dans une réunion
intime tenue au début de cette se
maine, une première liste d’enrôlés
volontaires pour la guerre de Chine
a été arrêtée.
Nous ne croyons pas être indis
cret en donnant quelques noms. On
nous pardonnera, en raison de ce
que la contagion de l’exemple est
salutaire quand il s’agit des inté
rêts de la patrie.
L’initiative paraît remonter à M.
le docteur Brenac, dont chacun con-
tion dont le monde pourrait bien
parler un jour, la pièce pneumo-
hydraulique à trajectoire invisible,
dont les plans ont d’ailleurs été ap
prouvés par MM. Brenac et Weis-
senburger, ce dernier devant met
tre des fonds dans cette affaire de
tout repos.
Bisons que M. Weissenburger lui-
même fera sans doute partie du
contingent, comme officier inter
prète, Il est évident que, du moment
que les troupes seront sous les or
dres du Feld-Maréchal de Walder-
see, il faut bien que l’on converse
avec l’état-major allemand autre
ment que par signes, M. Weissen
burger comblera cette lacune.
L’adhésion de M. le docteur Crou-
zet est également assuré. On nous
affirme qu’il a déjà reçu sa fouille
d’engagement. Tout indique d’ail-
eurs pour le service d’ambulance.
Il y a du tiraillement pour M.
Flavien Brenier. Il voudrait bien
partir, mais avec un poste sûr,
aumônier (il a ses grades en droit
canon) ou reporter d’arrière-garde
Mais il a déclaré ne pas pouvoir
partir sans l’autorisation de Guérin,
tant que M. Hendlé fils restera à
Caen. Nous n’en savons pas plus loin
sur ce point.
On parle aussi de M. Jules Heu-
zey qui, chacun le sait, avait accom
pli brillamment son temps de volon
tariat. Mais il serait en conflit avec
M. Brenier pour le poste de repor
ter qu’il voudrait remplir à l’avant-
garde, ayant déjà voyagé en Chine.
Nous ne pouvons que féliciter nos
concitoyens de cette noble détermi
nation qu’ils viennent de prendre
Sur ce terrain, nous sommes tous
d’accord, et personne plus que nous
n’applaudira à la décision qu’ils ont
prise d’affirmer leur nationalisme
autrement qu’en paroles.
LE RÉVEIL.
Plus tard, commandant un régi
ment de cuirassiers à Paris, et mécon
tent de ce que le général André arri
vait au ministère de la guerre, il
taisait tout pour empêcher ses officiers
d’assister à une soirée du ministre.
Envoyé en disgrâce à Batna, il rédi
geait un ordre du jour insultant pour
le gouvernement; une fois là-bas, il
signait d’autres ordres du jour provo
cants.
Enfin, il écrivit ces jours-ci au
commandant du 19 e corps que son
envoi à Batna étaitune mesure inqua
lifiable.
La réponse n’a pas tardé, le colonel
Bougon a été mis en disponibilité par
retrait d’emploi.
Nous ne pouvons que féliciter le
ministre de la guerre d’avoir pris
cette mesure de nature à rappeler aux
officiers que la discipline n’est pas
seulement exigée des simples soldats.
damné comme hérétique et insulteur
de notre douce mère l’Eglise, a être
brûlé vif.
Son supplice eut lieu le lendemain
2 août sur la place Maubert. Il n’était
âgé que de trente-sept ans.
Nous apprenons à la dernière
heure que le départ aura lieu vers
la fin du mois, quand la liste sera
complète. Auparavant aura lieu
dans la salle de la « Lyre Havraise, »
un punch par souscription pour sou
Imiter bonne chance, victoire
prompt retour à nos courageux
concitoyens. Pour les billets dont le
prix est de.3 fr., s’adresser chez M.
Brenac, l’un des volontaires.
LE CâS BU COLONEL BOUGON
En disponibilité par retrait d’emploi
le aocieiu jlu CllUL’J UUJLiO Le colonel Bougon, type idéal de
naît la vaillance. Son éloquence a j l’officier tel que le comprennent les
facilement convaincu d’autres mem- 1 nationalistes, vient d être mis en dis*
Inerte son erouDe Nous citerons ponibilite par retrait d emploi.
Dresde son gioupe. i\ous axerons,, . Cgt officier supérieur a une Wg
au premier rang, M. Acher dont
nous ne sommes pas certes les amis
politiques, mais dont nous ne con
testerons pas la valeur comme ar
tilleur. Réputé au camp de Coetqui-
dan pour la justesse de son tir plon
geant, il travaille en outre depuis
de nombreuses années à une inven-
LES JOURNALISTES EN PEINE
ETIENNE DOLET
L’imposante manifestation qui s’est
renouvelée cette année à Paris, au
tour de la statue d’Etienne Bolet, a
fait revivre le souvenir de ce noble
martyr de la pensée, dont il est inté
ressant de rappeler là vie.
Etienne Bolet naquit à Orléans en
.509. Bes amis que son intelligence
précoce avait frappés lui firent don
ner une instruction complète.
A seize ans, il traduisit plusieurs
ouvrages des anciens, ce qui lui valut
es premières haines des hommes
l’église. A cette époque, en effet,
’ église taxait d’hérésie tout livre,
grec ou latin, qui n’avait pas reçu
son apostille.
Pour gagner sa vie il se fit typo
graphe. A vingt ans, il se servit de
sa plume pour faire une guerre vio
lente au puissant parlement de Tou
louse qui commettait mille cruautés.
A une époque où l’Inquisition était
souveraine, il osa s’indigner contre ce
parlement qui venait de condamner
au bûcher un malheureux pour cause
de religion.
Pendant qu’il se livrait à une aussi
dangeureuse critique, il écrivait les
commentaires de la langue latine,
œuvre prodigieuse de patience et d’é
rudition.
Le succès de cet œuvre le déter
mina à solliciter un privilège d’im
primeur qu’il obtint. Il s’établit alors
à Lyon. Bans cette ville, il édita les
œuvres de ses amis Cottereau, Rabe
lais et Clément Marot, ainsi que les
siennes propres.
Le succès d’Etienne Bolet excita
au paroxysme la haine de ses enne
mis les prêtres. Ils le dénoncèrent
comme hérétique au tribunal de l'In
quisition. Ce tribunal le déclara
schismatique, hérétique et ennemi
de l’Eglise et comme tel l’abandonna
au bras séculier. Le bras séculier
c’était la mort. Cependant, grâce à la
protection d’amis puissants, le roi
~ • • m . î . •
toire. Il faisait partie du fameux con
seil qui acquitta Esterhazy, proxé
nète, faussaire, escroc, uhlan prus
sien et peut-être traître, et proclama
qu’il n’avait pas forfait à l’honneur.
Esterhazy, du coup, devenait le sym
bole même de l’honneur de l’armée,
de celle du père Bu Lac et des Jésuites,
de l’armée de Coblenfz.
1
Erançois-P r intervint, et il eut la vie
sauve pour cette fois.
Alors, pour le perdre, les prêtres
firent adresser à Paris un ballot rem-
fermant des livres de Bolet ainsi que
d’autres livres qui étaient défendus.
Le tout portait le nom de Bolet, de
façon à montrer qu’il en était l’expé
diteur.
Il fut arrêté et incarcéré.
Cette fois il ne devait point échap
per.
Son procès dura deux ans. Il se
termina le 2 août 1546. 11 fut con-
Lesjournaux du monde entier, sans
la guerre de Chine, n’auraient rien,
comme on dit, à se mettre sous la
dent, attendu qu’on ne tue pas un
roi tous les jours.
A l’époque où nous sommes, les dé
putés sont en vacances, la politique
chôme, les passions s’endorment sous
l’excès de la chaleur, les riches vont
à la mer, les pauvres à la campagne,
c’est le marasme !
Que dire?... Que faire?... Com
ment parvenir à intéresser le lec-
tenr ?... C’est ce que se demandent
avec angoisse les malheureux journa
listes, tandis que les propriétaires des
feuilles quotidiennes surveillent avec
une légère inquiétude le chiffre du
tirage.
Ce problème a paru si grave ' à la
S tampleton Gazette, journal américain,
qu’on y a jugé nécessaire de faire ap
pel au public pour en découvrir la
solution.
Ce n’était pas mal imaginé. Qui
pourrait mieux dire ce qu’il désire
trouver dans son journal que le lec
teur dudit journal.
La > tampleton Gazette promettait
,000 dollars à l’auteur de la meil
leure réponse. Quatre mille person
nes répondirent, mais, avec un cer
tain empressement, la feuille améri
caine déclara qu’aucune de ces répon
ses ne méritait le prix annoncé.
En voici une qui donnera la mesure
des autres; elle émane de l’intelli
gent M. Jim Becksniff, de Chicago
« Racontez-nous des blagues. L’été,
le lecteur ne déteste pas qu’on lui
mente. Quand je suis au bord de la
mer, et que je me baigne, que m’im
porte ce qui est arrivé ici où là ! Le
serpent de mer n’était pas un animal
méprisable. Bonnez-lui une postérité,
si vous êtes de bons garçons. »
On ne saurait, évidemment, suivre
un pareil conseil, au moins dans la
presse qui se respecte, car je ne veux
pas parler des journaux anglais -qui
donnaient récemment tant de vrais
détails sur les faux massacres de
Pékin.
Le plus joli de tous les avis parve
nus à la Stampleton Gazette est sans
contredit le suivant :
« Contentez-vous de ne pas paraî
tre en été. C’est ce que vous pouvez
faire de mieux pour vos lecteurs. »
L’auteur, gardant l’anonyme, a si
gné modestement : « Un homme sin
cère ! »
Après tout ! c’est peut-être lui qui
méritait la récompense !
Mais quel est cet individu de gé
nie ? Le journal promet 20 dollars à
qui lui fera connaître son nom et son
adresse* — et, à la dernière minute,
on le cherche encore !
Sa fureur, qui procède tout à la fois
de ses déboires électoraux et d’une
manie des grandeurs compliquée de
délire de la persécution, a pris une
forme toute nouvelle. Elle vient de
s’abattre sur l’honorable M. Cathala,
sous-préfet du Havre. Les impréca
tions du personnage s’étalent tout au
long dans les colonnes de VAvenir,
organe du musicien ambulant Sici-
liano, et où M. Acher écrit sous le
pseudonyme de Jean Regnard. Il dé
clare que M. Cathala est « sans prin
cipes et sans jugement, > hypothèse
dans laquelle il nous paraîtrait res
sembler singulièrement à M. Acher
lui-même, qui prête facilement ses
qualités aux autres. M. Acher ajoute :
« M. Cathala est un homme très dan
gereux ! » Il faut le remplacer « par
un homme ayant une conscience
droite. »
Voilà ce que M. Acher élucubre
dans VAvenir !
Mais pourquoi tout ce beau tapage?
M. Cathala critiqué à cause de son
rôle dans les grèves qu’il a cherché à
apaiser, aurait-il violé tous les prin
cipes chers à M. Acher? Ce dernier,
habitué à ne s’occuper que de ce qui
favorise ses ambitions, éternellement
déçues, se serait-il épris subitement
de l’intérêt public ? Bétrompez-vous
bien vite. Il n’y a au fond de tout
cela qu’une petite vengeance assez
mesquine qui ne surprendra pas ve
nant du trente-sixième conseiller.
La chose est bien simple et nos amis
nous sauront gré de les renseigner sur
les dessous de ces attaques.
On sait que, lorsque les sous-pré
fets vont en vacances, ils ont coutume
de se faire remplacer par des membres
du Conseil général ou du Conseil
d’arrondissement, pour l’expédition
des affaires courantes, les signatu
res, etc...
11 en est ainsi pour M. Cathala,.
qui, suivant la tradition, choisit qui
bon lui semble pour le remplacer,
tantôt l’un, tantôt l’autre, mais ja
mais M. Acher. Celui-ci. s’en est plaint
à diverses reprises en haut lieu, no
tamment à M. Hendlé, et à M. Catha
la lui-même. Préfet et sous-préfet
sont restés sourds à ces sollicitations.
Ils envisageaient sans enthousiasme
cette perspective de M. Acher profi
tant de l'absence du sous-préfet pour
faire l’important dans ses bureaux,,
morigéner le personnel, donner libre
cours à sa bile autoritaire, se livrer
en un mot à une foule de gamineries
qui sont, à ses yeux, inséparables de
l’exercice du pouvoir.
Ce beau rêve s’est évanoui. M.Mas-
tier, pas plus que son prédécesseur,,
n’a pris M. Acher, bon bourgeois
oisif, continuera, comme par le passé,,
à tourner ses pouces chez lui, en se
demandant qui il pourrait bien em
bêter.
Et voilà pourquoi le trente-sixiè
me conseiller municipal est furieux l
SENSATION.
ACHER CONTRE CATHALA
M. Acher est fürieux contre tout le
monde, chacun sait ça. Il est généra
lement satisfait d’une teule personne
au monde, c’est-à-dire de la sienne,
persuadé de sa supériorité sur tout ce
qui vit et respire ici-bas.
La Réglementation de la Circulation
A différentes reprises, nous avons
reçu les doléances de nombreux pié
tons et de cyclistes au sujet de la
mauvaise circulation des véhicules
sur la voie publique. Souvent, nous
enregistrons des accidents : collisions,
chûtes sur le sol, écrasements, etc.,
qui proviennent de l’inobservance des
arrêtés réglementant la circulation.
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