Titre : Le Réveil du Havre : organe républicain ["puis" organe républicain-socialiste indépendant "puis" organe du Parti républicain démocratique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1894-08-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32854639q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 août 1894 11 août 1894
Description : 1894/08/11 (N157). 1894/08/11 (N157).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k32633562
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89667
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/04/2019
4 e Année — R° 157 — Samedi II Août 1894.
4* Année — 24 Thermidor An 192 — N* 157
CINQ CENTIMES LE NUMERO
Réveil
Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN-SOCIALISTE INDÉPENDANT
SS
" < ’■ g MfgSagSfagS?
PBIX DES ABOMMTS :
UN AN SIX MOIS
Lfe H&vre 3 fr, 2 fr.
Départements* 4 fr. 2 50
ADMINISTRATION & RÉDACTION
15, RITE C ASIMIR-PÉRIER, 15
LE RÉVEIL DU HA VRE paraît tous les Samedis
ÜÜÊËi
PESX DES IXSEETIOXS :
Annonces 25 cent, la ligne
Réclames 50 cent, la ligne
On traite à Forfait
1ÈRE DU NEPOTISME
S’il est; un régirae^ous lequel Thymine puisse
compter sur ses ap&ètudes personnelles et faire
peu de cas de la situation où le 'hasard de la
naissance l’a pla@é, c’est assurément sous la
République. Par sou essence même, cette
forme de gouvernement écarte toute idée 4e $
favoritisme, tou&e sélection autre que celle de |
l’intelMgence et du travail. Êiâe a fait sienne
la belle devise des Saints Siréniens : A chacun- ‘.
selon ses facultés ; éi chaqueffacultë selon ses 1
oeuvres ! . 1. .
Le fils du prolétaire, du 1 'bourgeois, le des
cendant des familles prindières, égaux devaift
la loi,' se trouvent au même rang : au plus
intelligent, au plus" Laborieux, au plus éner
gique la première pi ace.
C’est ce principe s upérsour qui fait la fores
de la République, la, rend invincible.
Le peuple-u'oi, ni mît ce "de ses destinées ,‘.«*0
peut songer à renvt user un tyran cjui n’existe
pas, encore moins - ou^alers il se ravaleisait
par sou in cou ce vab de aberration au niveau de
la brute —•<& résig nérques un pouvoir qui s’appartient qu’àilui
seul.
Plus la cmlisati .on & «mrsocé, plus l’iaemme
a senti grandir en lui Hêtre intelligent, -plus
il a eu nettement c xmseiefiee que le maâtre de
la nature ne poux r aic ebétr à son semblable.
L’homme-enfant i i pu sentir le besoin d’un
guide, d’un chef, peu «importe qu’il s’appelât
consul, roi ou emj lerenr yd’homme affranchi,
hors des langes, li mmiase^parfait en un mof, a
eu vite reconnu que, rniajeur, il devait se
conduire lui-même .
Cependant, comi ne il était; évident que-dans
un pays comptant des millions d’habitants,
les citoyens ne pou- ^aieatqms tous être appelés
à donner leur avis sur chaque affaire, ce^qm
eut été fort long et presque impossible* des
membres d’une menue république imaginèrent
de déléguer Leurs pouvoirs;à un petit nombre
d’entre eux qui représenteraient l’opinion
exacte de la.plus grande partie d’une certaine
quantité demitoyens. Delaporte, il était pos
sible 4e connaître les volontés de la Nation,
sans avoir .recours trop souvent à la consul
tation individuelle. |
C’était làuE grand progrès, si grand et si J
pratique, que*îâous l’avons conservé jusqu’àI
nos jours. f
Mais., pour ras cette condition fondamentale '
de la vie républicaine se trouve remplie, il est
nécessaire que Ses représentants du peup’e
soient ses mandataires fidèles, Le reflet de son
opinion, l’expression synthétisée et exacte de
ses vœux- Pour mêla, il faut aussi que tous
<;eux qui détiennent une parcelle du pouvoir,
ministres, députés ou sénateurs, fassent
preuve d’une grande loyauté, d’une honnêteté
inattaquable et insoupçonnée. Sans cela, pas
«de République possièle.
Lorsque ministres et parlementaires se
livrent à-un véritable tournoi où chacun, du
jdus obscur au plus en vue, semble prendre à
tâche d’attenter aux principes sacrés de l’éga
lité, que voulez-vous qu’il advienne?
Simplement ceci :
Le travailleur paisible, artisan, employé
ou patron ; le bourgeois honnête, tous ceux,
enfin, qui sont la force, l’âme de la Patrie, se
disent un jour : d Au lieu d’un tyran, nous
en avons huit cents ; à quoi bon ? mieux vaut
retourner à un seul ! » Cette pensée, éclose
en leur cerveau, germera, prendra corps,
finira par leur sembler la meilleure solution
aux misères présentes. Vienne un prétendant,
laissant tomber de ses lèvres souriantes et
menteuses de fallacieuses pronîesses, il trou
vera la partie laborieuse de la Nation, sinon
prête à marcher sous sa bannière, du moins
décidée à lui accorder la sanction que — pour
la forme il lai demandera après le coup
d’Etat.
Nombreux seront ceux qui diront f èt fein
dront de croire que nous assombfissons le
tableau à plaisir.
Nous en sommes là, conduits pal^des minis
tres à poigne, -nous cm pêcher de verser dans l’ornière.
Quelle coiÆance voulez-vous qu’aient dans
ï:®os gouvernants actuels les hommes les plus
•disposés à voir tout en rose ? -À une époque
où le mérite- seul devrait distinguer un Fran
çais d’un t&utre Français, nous assistons,
chaque jou l’époque que nous traversons s'appellera, dans f
l’Histoire,bl’Ere du Népotisme.
Nous pourrions citer quantité de faits; nous
nous bornerons à en relever-un qui suffira à
édifier nos'concitoyens sur ^impartialité des
détenteurs du pouvoir.
Autrefois, même sous 'fe monarchie, fil
fallait faire preuve de .certaines capacités
administratives pour être «appelé à présider
aux destinées d’un département. Aujourd’hui
point : îL-suffit d’être Famille parent ou l’aüié
d’un personnage influent;; iï n’y pas d’autre
condition. En voulez-vous un exemple ? le
voici :
Dans la dernière fournée — il est impossible
de dire promotion — de préfets, nous voyons
figurer, «comme préfet de La Nièvre, M. Mar-
chessou |Léon), publiciste. Peut-être, avons-
nous peœeé^ en lisant ce «ne-n inconnu, est-ce
un homme remarquable, ayant rendu de
grands services à la causerrépublicaine gai un
citoyera dont les aptitudes-supérieures oast été
mises au jour par la gérance de quelque
œuvre «philanthropique ?
De bonne foi, nous nous sommes livrés à
une petits enquête. Résultat : M. Marchessou
est tout simplement un imprimeur du Puy,
propriétaire du journal -défia Haute-Loire, qui
a eu F insigne honneur d’imprimeries bulletins
de votede M. Chailes Dupuy et de chanter
les lou&Qges du dit sur tous les tons. Sous la
royauté, Louis Nil ne vengeait pas les injures
du duc d’Orléans ; en République, le ministre
de l’Intérieur acquitte la «dette du candidat
à la dépiætation.
Pauvre département d«e Ik, Nièvre ! Pour
peu que son préfet suive Rexemple venud’en
haut-, il setea bientôt le fiefhhn tas de pertits
Marchess#ns.
Nous plaignons sincèrement les agents
départementaux de tout ordre si la famille
aest nombreuse.
Pendant qu’un monsieur «que rien ne dési
gnait, qui ia’ay*ait aucun titre «à faire valoir,
«devient de pri-me saut le premier fonctionnaire
de la Nièvre, les serviteurs modestes, scrupn-
jleux et fidèles se morfondent dans les emplois
inférieurs en ^atitendant qu’onlies flanque è
la |>orte pour donner leur placée aux frère%
cousins, parents«et amis de nos «dirigeants.
Jâ y a déjà, du reste, un «commencement|
d’exécution :
M. Delpech, préfet de l’Hérault,«est mis en 1
disponibilité, parce «^u’il passe pour radical;
JVL Lartigues, sous-préfet de Gaillac, est
envoyé en Corse, parce qu’il est iTami du
député Dupuy-Dutemp-s, qui a voté «contre la
loi sur la-presse ;
Le frère d’un député radical, M. Leygue,
sous-préfet de Moissae, est déplacé sa&s ex
plications.
D’autres subissent le même sort uniqueiaent
à cause des opinions de leur famille.
Et voilà ce qu’on appelle la République.
Jamais de la vie !
Nous n’avons pas de ministres, mais des
proconsuls; pas d’administrateurs, mais des
parasites; et, sous un gouvernement dont
l’égalité absolue est la règle suprême, tout se
donne à la faveur, rien qu’à la faveur. A ce
compte-là, un régime s’use vite.
Le Parlement verra-t-il le péril ? Saura-t-
il le conjurer ? Nous le souhaitons, sans oser
l’espérer,
Pierre MÉRITEL.
LA LOI SUR LES MENÉES ANARCHISTES
Le garde des sceaux adresse aux procureurs
généraux la circulaire annoncée, destinée à
préciser la portée de l’application de la loi sur les
'rueltées anarchistes.
'« La loi qui vient d’être promulguée, dit ce
document, ne saurait à un degré quelconque
•constituer une menace pour ceux qui s’efforcent
de faire triompher leur doctrine par les moyens
'légaux.
« Votée par le Parlement pour défendre la
sécurité publique menacée, elle ne doit et ne peut
atteindre que les partisans de la propagande par
le fait. »
lit circulaire dit, d’une façon formelle, que la
provocation au vol, au meurtre, au pillage, etc.,
devra, pour être poursuivie, être accomplie d’une
façon directe et publique.
Nous en prenons acte. L’avenir nous appren
dra si la loi sera réellement appliquée dans cet
esprit, et si la presse «indépendante sera respectée
dans sa pleine liberté.
«
LE PROCÈS DES TRENTE
Ils avaient grand’hâte d’appliquer enfin cette
fameuse loi contre les anarchistes, les y voilà ; ils
ont un feemetheas procès entre les.mains, soigneu
sement «mijoté avec une fournée de trente anar
chistes de tout poil,«triés sur le volet.
Le président'est plein de;majesté, l’avocat géné
ral du ministère Du puy déborde d’une éloquence
formidable, et les jurés sont là, impassibles, ne
demandant :pas ; mieux que- de condamner des cou
pables.
O désillusion cruelle ! Voilà que tout semble
conspirer contre;les louables efforts de nos magis
trats qui poursuivent des conspirateurs apparais
sant si étrangers à un complot, qu’ils sont même
presqueîtous étrangers les uns aux autres et ne se
sont -connus qu’au banc d’infamie où les rive la
vindk$te«publique cliauffée à blanc.
L'instruction area beau faire, en englobant des
écrivains‘ ê* des orateurs comme Jean Grave et
Sébastien ^auré:«avec de vulgaires cambrioleurs
comæae Oêite, elle iik pu donner le change à l’opi
nion. L’interdiction de la. publicité des débats en
ce qui concerne les premiers., qualifiés de céré
braux, et,par contre la publicité autorisée pour
Ortir et ses«complices, surnommés les impulsifs,
ont, $ësfie début, constitué une mesure qui a éié
jugée d’une -haute maladresse même par la presse
"gouvernementale et par le public en général. Le
contraire aurait été compris.
Les interrogatoires du président ont été de
piteux effet;; à chaque instant, il se faisait coller
par Fusa ou par l’autre des accusés, au point de ne
plus savoir que dire et 4e rester.bouche bée devant
une répliqué.
Parl«ea*ons-noKS v de certains griefs invoqués pour
arriver à essayer de prouver le complot ? Ils sont
souvent -d misérables, qu’on est «étonné de tant
de bruit pour «lien. Jean Grave, par exemple,
se voit incriminé surtout pour un ouvrage paru en
1883 ; un autre,est poursukü parce qu’on lui a écrit
une lettre -anonyme qu’il n’a jamais reçue et dont
on ignore la provenance.
Des racontars de concierges malveillants servent
de base à des accusations de complots contre un
homme, Fésaéon, qui passait ses journées au minis
tère de la guerre où il était «employé, -mais qui,
,-paraît-il, avait quelquefois du monde «chez lui
jusqu’à « des deux besres du matin ».
En un mot, l’accu-sation semble manquer de
base sérieuse pour établir « toute association for
mée, toute entente établie dans le but de préparer
oude commettredes crimes contre les personnes...»
comme le veut l’article 265 modifié par la loi du
18 «décembre 1893.
Le complot n’étant pas prouvé, que reste-t-il ?
Ortig et sa bande; et c’est là-dessus que l’on
comptait pour assimiler à ces malfaiteurs des
pen.sea.rs et des orateurs coupables de ne pas pen
ser et parler exactement comme tout le monde.
Il est vrai que l’accusation veut rendre respon
sables les théoriciens des actes criminels exécutés
sous le couvert et au nom de l’arnarchie ; c’est un
peu ainsi «que le disait fort justement je ne sais
plus quel cqnfrère cette semaine, comme si l’on
voulait rendre responsable Armand Silvestre, le
trop leste écrivain, des viols et attentats divers à
la pudeur, sous prétexte que les coupables auraient
lu ses ouvrages grivois et s’en seraient inspirés
pour se livrer à leurs débordements.
D’ailleurs, M. l’avocat général Bulot, malgré
son ardeur, pst obligé de se rendre lui-même à
Févidence puisque, sur 30 accusés, il demande
l’acquittement de presque la moitié, accorde des
circonstances atténuantes et de la pitié à quelques
autres, pour réserver un verdict impitoyable à
Jean Grave, Sébastien Faure, Paul Bernard,
Elysée Bastard, Matha, avec lesquels il englobe
Ortiz, Chierieotti et Bertani, malfaiteurs vulgaires
couverts du masque de l’idée anarchiqae. Il aurait
vivement désiré joindre à sa collection Elysée
Reclus, qu’il appelle « le père Gorenflot de l’anar
chie », mais celui-ci a été trop fin pour se laisser
prendre.
Dans ces conditions, nous doutons de voir la
nouvelle loi trouver beaucoup de sympathie dans
le pays ; ses inconvénients ressortent déjà dans
toute leur crudité ; témoin l’affaire de M. Lenepveu
de Colombes, homme calme, paisible, conserva
teur, qui, sur une dénonciation, s’est vu présenter
par M. Fédée, commissaire de police, un mandat
de perquisition et d'amener. On l’accusait d’être
anarchiste, de copier ou imprimer des circulaires
anarchistes, de réceler des matières explosives et
enfin d’avoir approuvé l’assassinat du président
Carnot. Cela tombait bien, lui qui, au contraire,
avait versé des larmes à la nouvelle de l’attentat
de Caserio et s’était répandu en imprécations
contre ce misérable. — Supposez un instant M.
Lenepveu, socialiste, avec quelques brochures
socialistes chez lui, pour peu qu’on eût trouvé un
fusil de chasse et un moule à cartouches à son-
domicile, l’affaire était dans le sac.
Non, ce n’est pas le procès des trente, ni la
condamnation des hommes cités plus haut qui
rendront plus facile la répression des crimes anar
chistes. La source est plus haut et plus loin,, c’est,
elle qui faut tarir, nous le répétons, en amélio
rant notre état social qui porte au cœur deux
chancres rongeurs : l'injustice et la corruption.
Il faut les extirper d’abord, et l’on ne semble pas
s’en occuper du tout.
Pierre HOUCIIARD.
—-«S)§s**—
L’ASSASSIN DU PRÉFET BARÈME
Le petit lavage de linge sale en famille auquel
nous fait assister la désorganisation de la Police
a révélé un singulier côté de cette Administration.
On est.stupéfait de voir avec quelle désinvolture;
ces gens là savent jeter, quand cela leur plaît,,
féteignoir sur le flambeau de la vérité dont ils,
devraient être les vestales en moustaches.
L’agent Souffrain, retiré des affaires qui se<
traitent rue de Jérusalem et autres lieux, au cours-
d’une polémique avec un copain avec lequel «il .a eu-
des mots, s’est oublié (volontairement) au» point;,
de dire qu’il était dépositaire du secret de l’assa-s-'
sinat de M. Barême, préfet de l’Eure. Il a même
menacé de révéler ce secret et les mystérieux
concours de circonstances qui auraient influé suc
l’impunité du crime. Peut-être regrette-t-il déjàu
d’en avoir trop dit, mais il ne peut plus s’en dédire?
après la lettre qu’il a adressée au journaliste,- son«
confident, pour le remercier d’avoir fidèlement?
rendu sa pensée.
Donc, c’est bien avéré : en ce beau, pays dé •
France vous pouvez tranquillement suriner un de
vos contemporains, fût-il préfet, pourvu que cela
plaise à quelques personnages bien placés ayant ,
quelque bonne influence sur la police et la magis--
tratare. \
Je ne suis pas curieux, mais je voudrais bien -
savoir ce que va faire le parquet de Versailles.
Va-t-il relever Souffrain du secret profession
nel? F
Quelle comédie !
ENGINS DE GUERRE
Si nous revenons assez fréquemment sur ce
sujet, nos lecteurs qui s’y intéressent certainement
le savent, c’est parce qu’il est à l’ordre du jour de
l’opinion depuis la fugue et le tapage de Turpin.
Il semble en effet que, depuis ce moment, on se
livre à une véritable débauche de nouvelles révé
lations sur les engins meurtriers et c’est à qui
décrira le plus terrible.
La commission militaire qui préside à l’examen
de tout ce nouveau matériel destructeur doit avoir
fort à faire ; aussi vient-elle de manifester un peu
de mauvaise humeur à la machine Turpin, et
chacun a pu lire, dans les journaux quotidiens, la
note dédaigneuse qu’elle a publiée. On y traite
tout simplement l’invention en question de projet
suranné, dont le principe, déjà connu, aurait
depuis longtemps été examiné par ces Messieurs
et reconnu illusoire et impraticable ; cependant,
sans doute pour avoir l’air de faire quelque
chose, on va daigner faire des expériences aux
quelles n’assisterait pas l’inventeur.
Çà c’est un comble. Car enfin, ou Turpin est
convaincu de la réalisation pratique de son engin,
ou il ne l’est pas. Dans un cas comme dans l’autre,
il fallait le mettre en demeure dé fabriquer et
mettre en action lui-même son canon merveilleux,
sous la haute surveillance et direction de la com-
4* Année — 24 Thermidor An 192 — N* 157
CINQ CENTIMES LE NUMERO
Réveil
Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN-SOCIALISTE INDÉPENDANT
SS
" < ’■ g MfgSagSfagS?
PBIX DES ABOMMTS :
UN AN SIX MOIS
Lfe H&vre 3 fr, 2 fr.
Départements* 4 fr. 2 50
ADMINISTRATION & RÉDACTION
15, RITE C ASIMIR-PÉRIER, 15
LE RÉVEIL DU HA VRE paraît tous les Samedis
ÜÜÊËi
PESX DES IXSEETIOXS :
Annonces 25 cent, la ligne
Réclames 50 cent, la ligne
On traite à Forfait
1ÈRE DU NEPOTISME
S’il est; un régirae^ous lequel Thymine puisse
compter sur ses ap&ètudes personnelles et faire
peu de cas de la situation où le 'hasard de la
naissance l’a pla@é, c’est assurément sous la
République. Par sou essence même, cette
forme de gouvernement écarte toute idée 4e $
favoritisme, tou&e sélection autre que celle de |
l’intelMgence et du travail. Êiâe a fait sienne
la belle devise des Saints Siréniens : A chacun- ‘.
selon ses facultés ; éi chaqueffacultë selon ses 1
oeuvres ! . 1. .
Le fils du prolétaire, du 1 'bourgeois, le des
cendant des familles prindières, égaux devaift
la loi,' se trouvent au même rang : au plus
intelligent, au plus" Laborieux, au plus éner
gique la première pi ace.
C’est ce principe s upérsour qui fait la fores
de la République, la, rend invincible.
Le peuple-u'oi, ni mît ce "de ses destinées ,‘.«*0
peut songer à renvt user un tyran cjui n’existe
pas, encore moins - ou^alers il se ravaleisait
par sou in cou ce vab de aberration au niveau de
la brute —•<& résig nér
seul.
Plus la cmlisati .on & «mrsocé, plus l’iaemme
a senti grandir en lui Hêtre intelligent, -plus
il a eu nettement c xmseiefiee que le maâtre de
la nature ne poux r aic ebétr à son semblable.
L’homme-enfant i i pu sentir le besoin d’un
guide, d’un chef, peu «importe qu’il s’appelât
consul, roi ou emj lerenr yd’homme affranchi,
hors des langes, li mmiase^parfait en un mof, a
eu vite reconnu que, rniajeur, il devait se
conduire lui-même .
Cependant, comi ne il était; évident que-dans
un pays comptant des millions d’habitants,
les citoyens ne pou- ^aieatqms tous être appelés
à donner leur avis sur chaque affaire, ce^qm
eut été fort long et presque impossible* des
membres d’une menue république imaginèrent
de déléguer Leurs pouvoirs;à un petit nombre
d’entre eux qui représenteraient l’opinion
exacte de la.plus grande partie d’une certaine
quantité demitoyens. Delaporte, il était pos
sible 4e connaître les volontés de la Nation,
sans avoir .recours trop souvent à la consul
tation individuelle. |
C’était làuE grand progrès, si grand et si J
pratique, que*îâous l’avons conservé jusqu’àI
nos jours. f
Mais., pour ras cette condition fondamentale '
de la vie républicaine se trouve remplie, il est
nécessaire que Ses représentants du peup’e
soient ses mandataires fidèles, Le reflet de son
opinion, l’expression synthétisée et exacte de
ses vœux- Pour mêla, il faut aussi que tous
<;eux qui détiennent une parcelle du pouvoir,
ministres, députés ou sénateurs, fassent
preuve d’une grande loyauté, d’une honnêteté
inattaquable et insoupçonnée. Sans cela, pas
«de République possièle.
Lorsque ministres et parlementaires se
livrent à-un véritable tournoi où chacun, du
jdus obscur au plus en vue, semble prendre à
tâche d’attenter aux principes sacrés de l’éga
lité, que voulez-vous qu’il advienne?
Simplement ceci :
Le travailleur paisible, artisan, employé
ou patron ; le bourgeois honnête, tous ceux,
enfin, qui sont la force, l’âme de la Patrie, se
disent un jour : d Au lieu d’un tyran, nous
en avons huit cents ; à quoi bon ? mieux vaut
retourner à un seul ! » Cette pensée, éclose
en leur cerveau, germera, prendra corps,
finira par leur sembler la meilleure solution
aux misères présentes. Vienne un prétendant,
laissant tomber de ses lèvres souriantes et
menteuses de fallacieuses pronîesses, il trou
vera la partie laborieuse de la Nation, sinon
prête à marcher sous sa bannière, du moins
décidée à lui accorder la sanction que — pour
la forme il lai demandera après le coup
d’Etat.
Nombreux seront ceux qui diront f èt fein
dront de croire que nous assombfissons le
tableau à plaisir.
Nous en sommes là, conduits pal^des minis
tres à poigne,
Quelle coiÆance voulez-vous qu’aient dans
ï:®os gouvernants actuels les hommes les plus
•disposés à voir tout en rose ? -À une époque
où le mérite- seul devrait distinguer un Fran
çais d’un t&utre Français, nous assistons,
chaque jou
l’Histoire,bl’Ere du Népotisme.
Nous pourrions citer quantité de faits; nous
nous bornerons à en relever-un qui suffira à
édifier nos'concitoyens sur ^impartialité des
détenteurs du pouvoir.
Autrefois, même sous 'fe monarchie, fil
fallait faire preuve de .certaines capacités
administratives pour être «appelé à présider
aux destinées d’un département. Aujourd’hui
point : îL-suffit d’être Famille parent ou l’aüié
d’un personnage influent;; iï n’y pas d’autre
condition. En voulez-vous un exemple ? le
voici :
Dans la dernière fournée — il est impossible
de dire promotion — de préfets, nous voyons
figurer, «comme préfet de La Nièvre, M. Mar-
chessou |Léon), publiciste. Peut-être, avons-
nous peœeé^ en lisant ce «ne-n inconnu, est-ce
un homme remarquable, ayant rendu de
grands services à la causerrépublicaine gai un
citoyera dont les aptitudes-supérieures oast été
mises au jour par la gérance de quelque
œuvre «philanthropique ?
De bonne foi, nous nous sommes livrés à
une petits enquête. Résultat : M. Marchessou
est tout simplement un imprimeur du Puy,
propriétaire du journal -défia Haute-Loire, qui
a eu F insigne honneur d’imprimeries bulletins
de votede M. Chailes Dupuy et de chanter
les lou&Qges du dit sur tous les tons. Sous la
royauté, Louis Nil ne vengeait pas les injures
du duc d’Orléans ; en République, le ministre
de l’Intérieur acquitte la «dette du candidat
à la dépiætation.
Pauvre département d«e Ik, Nièvre ! Pour
peu que son préfet suive Rexemple venud’en
haut-, il setea bientôt le fiefhhn tas de pertits
Marchess#ns.
Nous plaignons sincèrement les agents
départementaux de tout ordre si la famille
aest nombreuse.
Pendant qu’un monsieur «que rien ne dési
gnait, qui ia’ay*ait aucun titre «à faire valoir,
«devient de pri-me saut le premier fonctionnaire
de la Nièvre, les serviteurs modestes, scrupn-
jleux et fidèles se morfondent dans les emplois
inférieurs en ^atitendant qu’onlies flanque è
la |>orte pour donner leur placée aux frère%
cousins, parents«et amis de nos «dirigeants.
Jâ y a déjà, du reste, un «commencement|
d’exécution :
M. Delpech, préfet de l’Hérault,«est mis en 1
disponibilité, parce «^u’il passe pour radical;
JVL Lartigues, sous-préfet de Gaillac, est
envoyé en Corse, parce qu’il est iTami du
député Dupuy-Dutemp-s, qui a voté «contre la
loi sur la-presse ;
Le frère d’un député radical, M. Leygue,
sous-préfet de Moissae, est déplacé sa&s ex
plications.
D’autres subissent le même sort uniqueiaent
à cause des opinions de leur famille.
Et voilà ce qu’on appelle la République.
Jamais de la vie !
Nous n’avons pas de ministres, mais des
proconsuls; pas d’administrateurs, mais des
parasites; et, sous un gouvernement dont
l’égalité absolue est la règle suprême, tout se
donne à la faveur, rien qu’à la faveur. A ce
compte-là, un régime s’use vite.
Le Parlement verra-t-il le péril ? Saura-t-
il le conjurer ? Nous le souhaitons, sans oser
l’espérer,
Pierre MÉRITEL.
LA LOI SUR LES MENÉES ANARCHISTES
Le garde des sceaux adresse aux procureurs
généraux la circulaire annoncée, destinée à
préciser la portée de l’application de la loi sur les
'rueltées anarchistes.
'« La loi qui vient d’être promulguée, dit ce
document, ne saurait à un degré quelconque
•constituer une menace pour ceux qui s’efforcent
de faire triompher leur doctrine par les moyens
'légaux.
« Votée par le Parlement pour défendre la
sécurité publique menacée, elle ne doit et ne peut
atteindre que les partisans de la propagande par
le fait. »
lit circulaire dit, d’une façon formelle, que la
provocation au vol, au meurtre, au pillage, etc.,
devra, pour être poursuivie, être accomplie d’une
façon directe et publique.
Nous en prenons acte. L’avenir nous appren
dra si la loi sera réellement appliquée dans cet
esprit, et si la presse «indépendante sera respectée
dans sa pleine liberté.
«
LE PROCÈS DES TRENTE
Ils avaient grand’hâte d’appliquer enfin cette
fameuse loi contre les anarchistes, les y voilà ; ils
ont un feemetheas procès entre les.mains, soigneu
sement «mijoté avec une fournée de trente anar
chistes de tout poil,«triés sur le volet.
Le président'est plein de;majesté, l’avocat géné
ral du ministère Du puy déborde d’une éloquence
formidable, et les jurés sont là, impassibles, ne
demandant :pas ; mieux que- de condamner des cou
pables.
O désillusion cruelle ! Voilà que tout semble
conspirer contre;les louables efforts de nos magis
trats qui poursuivent des conspirateurs apparais
sant si étrangers à un complot, qu’ils sont même
presqueîtous étrangers les uns aux autres et ne se
sont -connus qu’au banc d’infamie où les rive la
vindk$te«publique cliauffée à blanc.
L'instruction area beau faire, en englobant des
écrivains‘ ê* des orateurs comme Jean Grave et
Sébastien ^auré:«avec de vulgaires cambrioleurs
comæae Oêite, elle iik pu donner le change à l’opi
nion. L’interdiction de la. publicité des débats en
ce qui concerne les premiers., qualifiés de céré
braux, et,par contre la publicité autorisée pour
Ortir et ses«complices, surnommés les impulsifs,
ont, $ësfie début, constitué une mesure qui a éié
jugée d’une -haute maladresse même par la presse
"gouvernementale et par le public en général. Le
contraire aurait été compris.
Les interrogatoires du président ont été de
piteux effet;; à chaque instant, il se faisait coller
par Fusa ou par l’autre des accusés, au point de ne
plus savoir que dire et 4e rester.bouche bée devant
une répliqué.
Parl«ea*ons-noKS v de certains griefs invoqués pour
arriver à essayer de prouver le complot ? Ils sont
souvent -d misérables, qu’on est «étonné de tant
de bruit pour «lien. Jean Grave, par exemple,
se voit incriminé surtout pour un ouvrage paru en
1883 ; un autre,est poursukü parce qu’on lui a écrit
une lettre -anonyme qu’il n’a jamais reçue et dont
on ignore la provenance.
Des racontars de concierges malveillants servent
de base à des accusations de complots contre un
homme, Fésaéon, qui passait ses journées au minis
tère de la guerre où il était «employé, -mais qui,
,-paraît-il, avait quelquefois du monde «chez lui
jusqu’à « des deux besres du matin ».
En un mot, l’accu-sation semble manquer de
base sérieuse pour établir « toute association for
mée, toute entente établie dans le but de préparer
oude commettredes crimes contre les personnes...»
comme le veut l’article 265 modifié par la loi du
18 «décembre 1893.
Le complot n’étant pas prouvé, que reste-t-il ?
Ortig et sa bande; et c’est là-dessus que l’on
comptait pour assimiler à ces malfaiteurs des
pen.sea.rs et des orateurs coupables de ne pas pen
ser et parler exactement comme tout le monde.
Il est vrai que l’accusation veut rendre respon
sables les théoriciens des actes criminels exécutés
sous le couvert et au nom de l’arnarchie ; c’est un
peu ainsi «que le disait fort justement je ne sais
plus quel cqnfrère cette semaine, comme si l’on
voulait rendre responsable Armand Silvestre, le
trop leste écrivain, des viols et attentats divers à
la pudeur, sous prétexte que les coupables auraient
lu ses ouvrages grivois et s’en seraient inspirés
pour se livrer à leurs débordements.
D’ailleurs, M. l’avocat général Bulot, malgré
son ardeur, pst obligé de se rendre lui-même à
Févidence puisque, sur 30 accusés, il demande
l’acquittement de presque la moitié, accorde des
circonstances atténuantes et de la pitié à quelques
autres, pour réserver un verdict impitoyable à
Jean Grave, Sébastien Faure, Paul Bernard,
Elysée Bastard, Matha, avec lesquels il englobe
Ortiz, Chierieotti et Bertani, malfaiteurs vulgaires
couverts du masque de l’idée anarchiqae. Il aurait
vivement désiré joindre à sa collection Elysée
Reclus, qu’il appelle « le père Gorenflot de l’anar
chie », mais celui-ci a été trop fin pour se laisser
prendre.
Dans ces conditions, nous doutons de voir la
nouvelle loi trouver beaucoup de sympathie dans
le pays ; ses inconvénients ressortent déjà dans
toute leur crudité ; témoin l’affaire de M. Lenepveu
de Colombes, homme calme, paisible, conserva
teur, qui, sur une dénonciation, s’est vu présenter
par M. Fédée, commissaire de police, un mandat
de perquisition et d'amener. On l’accusait d’être
anarchiste, de copier ou imprimer des circulaires
anarchistes, de réceler des matières explosives et
enfin d’avoir approuvé l’assassinat du président
Carnot. Cela tombait bien, lui qui, au contraire,
avait versé des larmes à la nouvelle de l’attentat
de Caserio et s’était répandu en imprécations
contre ce misérable. — Supposez un instant M.
Lenepveu, socialiste, avec quelques brochures
socialistes chez lui, pour peu qu’on eût trouvé un
fusil de chasse et un moule à cartouches à son-
domicile, l’affaire était dans le sac.
Non, ce n’est pas le procès des trente, ni la
condamnation des hommes cités plus haut qui
rendront plus facile la répression des crimes anar
chistes. La source est plus haut et plus loin,, c’est,
elle qui faut tarir, nous le répétons, en amélio
rant notre état social qui porte au cœur deux
chancres rongeurs : l'injustice et la corruption.
Il faut les extirper d’abord, et l’on ne semble pas
s’en occuper du tout.
Pierre HOUCIIARD.
—-«S)§s**—
L’ASSASSIN DU PRÉFET BARÈME
Le petit lavage de linge sale en famille auquel
nous fait assister la désorganisation de la Police
a révélé un singulier côté de cette Administration.
On est.stupéfait de voir avec quelle désinvolture;
ces gens là savent jeter, quand cela leur plaît,,
féteignoir sur le flambeau de la vérité dont ils,
devraient être les vestales en moustaches.
L’agent Souffrain, retiré des affaires qui se<
traitent rue de Jérusalem et autres lieux, au cours-
d’une polémique avec un copain avec lequel «il .a eu-
des mots, s’est oublié (volontairement) au» point;,
de dire qu’il était dépositaire du secret de l’assa-s-'
sinat de M. Barême, préfet de l’Eure. Il a même
menacé de révéler ce secret et les mystérieux
concours de circonstances qui auraient influé suc
l’impunité du crime. Peut-être regrette-t-il déjàu
d’en avoir trop dit, mais il ne peut plus s’en dédire?
après la lettre qu’il a adressée au journaliste,- son«
confident, pour le remercier d’avoir fidèlement?
rendu sa pensée.
Donc, c’est bien avéré : en ce beau, pays dé •
France vous pouvez tranquillement suriner un de
vos contemporains, fût-il préfet, pourvu que cela
plaise à quelques personnages bien placés ayant ,
quelque bonne influence sur la police et la magis--
tratare. \
Je ne suis pas curieux, mais je voudrais bien -
savoir ce que va faire le parquet de Versailles.
Va-t-il relever Souffrain du secret profession
nel? F
Quelle comédie !
ENGINS DE GUERRE
Si nous revenons assez fréquemment sur ce
sujet, nos lecteurs qui s’y intéressent certainement
le savent, c’est parce qu’il est à l’ordre du jour de
l’opinion depuis la fugue et le tapage de Turpin.
Il semble en effet que, depuis ce moment, on se
livre à une véritable débauche de nouvelles révé
lations sur les engins meurtriers et c’est à qui
décrira le plus terrible.
La commission militaire qui préside à l’examen
de tout ce nouveau matériel destructeur doit avoir
fort à faire ; aussi vient-elle de manifester un peu
de mauvaise humeur à la machine Turpin, et
chacun a pu lire, dans les journaux quotidiens, la
note dédaigneuse qu’elle a publiée. On y traite
tout simplement l’invention en question de projet
suranné, dont le principe, déjà connu, aurait
depuis longtemps été examiné par ces Messieurs
et reconnu illusoire et impraticable ; cependant,
sans doute pour avoir l’air de faire quelque
chose, on va daigner faire des expériences aux
quelles n’assisterait pas l’inventeur.
Çà c’est un comble. Car enfin, ou Turpin est
convaincu de la réalisation pratique de son engin,
ou il ne l’est pas. Dans un cas comme dans l’autre,
il fallait le mettre en demeure dé fabriquer et
mettre en action lui-même son canon merveilleux,
sous la haute surveillance et direction de la com-
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