Titre : Le Réveil du Havre : organe républicain ["puis" organe républicain-socialiste indépendant "puis" organe du Parti républicain démocratique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1893-08-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32854639q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 août 1893 05 août 1893
Description : 1893/08/05 (N93). 1893/08/05 (N93).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3263292k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89667
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/04/2019
ORGANE RÉPUBLICAIN
PRIX DES ABONNEMENTS
UN A.N SIX MOIS
Le Havre . 5 fr. 3 fr.
Départements 6 fr. 3 50
ADMWISTMTIOIV & RÉDACTION
15, RUE CASIMIR- P ÉRIER, 15
LE RÉVEIL DU HA VRE paraît le Samedi
PRIX DES INSERTIONS :
Annonces 25 cent, la ligne
Réclames. 50 cent, la ligne
On traite à Forfait
Elections Législatives du S O Août 1893 (!'" Circonscripüon du Havre)
DENIS GUI
Avocat, Conseiller général. — CANDIDAT RÉPUBLICAIN
Nous informons les électeurs de la l re
circonscription du Havre, que le Comité
de patronage de la candidature de M.
I>EraiS G5JSLLOT, est en per
manence 15, rue Casimir-Périer, ou l’on
reçoit les adhésions à la candidature.
l re Circonscription du havre
RÉUNION ÉLECTORALE
Une réunion privée de plus de deux cents
électeurs a eu lieu, vendredi soir, dans une des
salles de l’Elysée, en vue des élections législa
tives, dans la première circonscription du
Havre (l re , 2 e , 3 e et 5° Cantons).
La séance a été ouverte par le citoyen La-
ville, qui, dans un court exposé a fait con
naître le but de la Réunion. En quelques mots
il a fait une critique des travaux de la der
nière législature.
Après cet exposé il a demande à l’Assem
blée de désigner un candidat pour les pro
chaines élections. Le nom du citoyen DENIS
GUILLOT ayant été proposé, a été mis aux
voix et acclamé à Funanimifcé.
Une délégation a été chargée de l’aviser de
cette décision et le citoyen Denis Guillot s’est
rendu à la réunion.
Son entrée a été saluée de vigoureux ap
plaudissements.
Le citoyen Denis Guillot a fait un court
résumé de son programme politique, écono
mique et social.
11 a insisté sur l'incohérence des dernières
législatures où la politique de personnes et les
négociations de couloirs ont fait oublier les
principes républicains. Il a montré la nécessi
té do réaliser le programme démocratique, no
tamment les lois ouvrières et la réforme de
l’impôt.
Il a ensuite passé en revue les questions
d’intérêt local, parmi lesquelles celle si im
portante des travaux du port.
En terminant, il a assuré les électeurs de
son dévouement à la République et aux inte
rets de la ville du Havre.
Ce discours a été fréquemment interrompu
par de chaleureux applaudissements.
Le citoyen Laville met ensuite aux voix
uu appel aux électeurs, qui a été voté a l’una
nimité.
Un Comité d’action a été nommé séance
tenante.
APPEL AUX ÉLECTEURS
Citoyens,
Un groupe de commerçants, d’ouvriers et
d’employés, réunis dans la salle de l’Elysée,
le 4 août 1893, a décidé de proposer aux
électeurs de la l re circonscription du Havre,
la candidature du citoyen DENIS GUILLOT.
Nous sommes persuadés que nos conci
toyens, connaissant son dévouement à la
cause démocratique, qu il a toujours dcfendue
avec énergie au Conseil municipal et au Con
seil général, ratifieront ce choix.
VIVE LA RÉPUBLIQUE !
Pour la réunion ,
LE COMITÉ :
MM. Allienne, employé, rue de la Cité, 12. — Castanier
(J.), journalier/rue du UénéÆl-Faidlierbe, 49.—
Frémont, employé de commerce,rue Jules-le-Cesne,
87. Huhardéaux, limonadier, rue du Général-
Faidherbe, .53. — Krause, employé de commerce,
rue Victor-Hugo, 55. — Laville (G.), voilier, rue
Victor-Hugo, 126. — Lemeille (G.), employé de com
merce, rue J.-B.-Eyriès, 34. — Lavenut (A.), voi
lier, rue des Prés, 26. — Marais, pharmacien, bou
levard François-I er , 47. — Meyer (L.), courtier,
place de l’Hôtel-de-Ville, 20. L Meyer (E.), clerc
d’avoué, place de l’Hôtel-de-Ville, 20. — Popin (R.),
avoué, rue Frédérick-Lemaître, 40. — Pineau, en-
treposilaire, boulevard Amiral-Mouchez, 43. — Ra
tifier (J.), électricien, rue Fontenelle, 3. — Rougier
(J.), charbonnier, rue des Abattoirs, 18.— Saraben,
peintre, rue des Pincettes. 12. — Verly, débitant)
place du Vieux-Marché, 16. — Verson (L.), journa
lier, rue du Général-Faidherbe, 32.
SEMAINE POLITIQUE
FRANCE
Les modifications de la Chambre. — Au
moruent où la Chambre d.e 1889 va disparaître; il
est intéressant de rechercher quelles modifications
elle a subies dans sa composition, par décès, dé
mission, invalidation ou changement de mandat.
Dans cet espace de quatre années, la Chambre a
perdu 92 membres, à savoir :
52 par décès ;
9 par démission ;
14 par invalidation ;
17 par passage au Sénat.
C’est donc un sixième de ses membres que la
Chambre a vu disparaître.
Les 92 membres disparus se partageaient en
63 républicains et 29 réactionnaires ou boulan-
gistes.
Sur ces 92 sièges, onze n'ont pas été pourvus de
nouveaux titulaires, la vacance s’étant produite
au cours de la période de six mois qui précède les
élections générales et durant, laquelle, aux termes
de la loi, les élections partielles sont suspendues.
* ¥
Actualité politique. — Coïncidence bizarre,
deux hommes politiques bien en vue, l’un M.Jules
Roche, ancien ministre du commerce, l’autre M.
Terrier, qui dirige actuellement le même départe
ment, viennent, le premier à Tournon, le deuxième
à Saint-Calais,de traiter, en termes bien différents,
la question des ralliés ; M. Jules Roche est d’avis,
puisque les vieux partis ont désarmé, et que la Ré
publique bat son plein et n’est menacée par per
sonne, qu’il n’y a plus de raison pour que le corps
électorale tienne rancune aux monarchistes désa
busés, puisqu’ils adhèrent avec toutes les grâces
désirables aux institutions qui nous sont chères.
M. Terrier, lui, en homme plus avisé, soutient
le contraire. Il estime qu’il serait imprudent —
sinon dangereux—d’accorder une entière confian
ce à ceux qui, ayant toute leur vie vilipendé la Ré
publique et essayé tout d’abord de tout faire pour
la détruire, viennent, tout d’un coup, se déclarer
ses partisans les plus zélés et jurer que nul mieux
qn’eux ne saurait désormais la défendre.
Nous avons trop médité la fable du Loup et du
Petit Chaperon rouge, pour croire à toutes ces
sornettes, et quelque éloignés que nous soyons des
doctrines intolérantes, qui tendraient à faire de
notre régime actuel, la chose exclusive d’un parti ;
il nous faut pourtant convenir que dans cet inté
ressant débat c’est bien M. Terrier, qui a raison.
Les républicains clairvoyants doivent aujour
d’hui être convaincus que ce que les conservateurs
cherchent, c’est de défendre la société d’hier con
tre celle de demain ; ils veulent reprendre leurs
privilèges contre l’égalité démocratique, voilà cè
dent il faut bien prendre garde. Seulement, ils ont
beau vouloir cela, ils ne.Fobtiendront pas ; la dé
mocratie les déborde, ils le sentent, et c’est pour
quoi ils cherchent, un peu affolés, qui dans la reli
gion, qui dans la monarchie, qui dans une répu
blique conservatrice, un appui qu’ils ne trouveront
pas. Leur temps est passé,et le passé devient néant,
tandis que l’horizon s’ouvre et s’agrandit devant
le progrès moderne.
*
* *
Mais puisque nous faisons appel aux ' répu
blicains clairvoyants, qu’ils nous permettent
encore de leur dire que. si le danger est grand du
côté des conservateurs, il n’est pas moins manaçant
du côté de certains républicains qui se qualifient à
la Chambre d’opportunistes et qui sont les auteurs
principaux de l’avortement de toutes les lois dé
mocratiques qu’on a essayé de mettre à jour, dans
la dernière législature, tous étaient armés de bâ
tons pour mettre dans les roues, et c’est ainsi que
le char de l’Etat a été si mal traité au Parlement,
pendant ces quatre dernières années.
Nous verrons probablement bientôt manœuvrer
dans notre ville nos députés sortants. ; Entre tous
les opportunistes, ils- ont eu le talent particulier
de nager dans les eaux troubles de la politique
parlementaire, et déjà, nous les voyons louvoyer
dans tous les coins et carrefours dé notre ville,
cherchant à s’orienter pour trouver le courant qui
leur assurera la victoire.
Gageons que dans les réunions publiques qui
vont bientôt s’ouvrir, ils prouveront aux havrais
que leurs votes ont toujours été conformes aux
intérêts de la cité ; que si les travaux du port
ne sont pas encore décidés, c’est parce qu’on attend
leur réélection pour les exécuter; que si les lards
salés d’Amérique n’ont pas reçu leur pleine fran
chise, c’est parce qu’ils n’ont pas voulu contrarier
Tirard ; que s’ils ont voté les tarifs douaniers, c’est
parce qu’ils croyaient que les havrais ne s’en
seraient jamais aperçus; que s’ils ont voté des
surtaxes sur les boissons, c’est à cause des rava
ges que cause l’abus de l’alcool sur la santé des
ouvriers, et patati et patata et cependant, gageons
que des naïfs ou des complaisants coupables seront
là encore pour applaudir aux boniments de nos
ex-représentants !
Espérons, toutefois, que les électeurs clair
voyants auxquels nous faisons appel plus haut,
sauront déjouer leurs manœuvres et leur prouver
qu’ils répudient leur politique, en restant indiffé
rents à leurs déclarations, et en réservant leurs
bulletins de vote pour des candidats qui leur feront
moins de promesses, mais qui leur donneront plus
de garanties pour leurs revendications. — Nini.
RÉUN IOrTpUB LIQÜE
Le Comité républicain démocratique des com
merçants, ouvriers et employés, constitué le 4
août 1893, convoque les électeurs de la pre
mière circonscription à une RÉUNION PUBLI
QUE, qui aura lieu le lundi 7 Août, à huit
heures et demie du soir, à la salle de la Scala,
rue du Général-Faidherbe.
M. Denis Guillot y exposera son programme.
M. Siegfried est invité à y assister.
Les électeurs seront admis sur la présen
tation de leur carte.
TRAMWAYS ELECTRIQUES
Il paraît que nous ne sommes pas près de
voir fonctionner ces tramways, si nous en
croyons la communication faite, mercredi
dernier, au Conseil municipal.
Il est difficile de se moquer plus carrément
d’une population de 120,000 habitants, et
Fadministration des postes et télégraphes nous
semble, en cette occasion, dépasser la mesure.
Comment, voilà plus de six mois que l’au
torisation a été adressée au ministère et l’on
attend encore une réponse favorable ?
Que devient donc l’influence (?) de nos dé
putés ?
M. Siegfried était ministre du commerce
lorsque cette autorisation a été sollicitée, les
postes et télégraphes relevaient de son dépar
tement, et il a quitté la rue de Grenelle sans
donner satisfaction aux vœux unanimes de
nos concitoyens.
Le mot est dûr, mais il est vrai, on se
moque de nous, comme Fa dit M. Duplat, en
pleine séaime.
Le Havre n’obtient rien, lqs tramways
électriques sont renvoyés aux calendes grec
ques, et les Chambres se sont séparées sans
avoir trouvé le moyen de voter les travaux
du port.
Uette situation ne peut durer, et toutes ces
influences (?) dont on fait parade un jour d’é
lection, ne sont que des chimères.
Ce qu’il y a de plus certain, c’est que nous
voyons Marseille obtenir l’amélioration de son
port, quand on nous refuse de nous donner le
moyen de lutter avec nos concurrents.
Marseille établit des tramways étectriques.
Le Havre doit se contenter de la traction ani
male.
Et les chemins de fer? Parlons-en. La ligne
du Sud-Ouest votée en 1883, n’est pas encore
sortie des cartons du ministère.
La ligne de Dieppe, qui devait être commen
cée il y a un an pour donner du travail aux
ouvriers victimes du chômage, n’est pas en
core entreprise ; mais, les élections appro
chant, on a repeint les jalons qui indiquent
le tracé de la ligne figure, toujours pour prou
ver aux électeurs la haute influence (?) de leur
député.
M. Dupuy tonne contre les socialistes, et
Marseille, qui a cependant une municipalité
socialiste, obtient tout ce qu’il veut, parce qu’il
sait parler haut, et à nous, pauvres havrais,
dotés de députés ministériels, tout nous est re
fusé.
Ceci prouve une chose, c’est qu’il faut sa
voir, dans certains cas, faire entendre aux
représentants du gouvernement des reproches
qu’ils méritent trop souvent et qu’on ne pa
rait pas oser leur adresser.
Toutes nos affaires administratives restent
en souffrance, des questions très simples atten
dent pendant de longs mois des solutions qui
ne sont pas toujours à notre avantage, et si,
en haut lieu, nous ne trouvons pas l’appui
auquel nous avons droit, c’est que la préfec
ture est à Rouen et non au Havre, voilà ce
qu’il faut avoir le courage de dire.
Nous devons poursuivre notre affranchisse
ment et ne pas attendre qu’on nous le pro
pose, ce qui ne viendra d’ailleurs jamais.
PRIX DES ABONNEMENTS
UN A.N SIX MOIS
Le Havre . 5 fr. 3 fr.
Départements 6 fr. 3 50
ADMWISTMTIOIV & RÉDACTION
15, RUE CASIMIR- P ÉRIER, 15
LE RÉVEIL DU HA VRE paraît le Samedi
PRIX DES INSERTIONS :
Annonces 25 cent, la ligne
Réclames. 50 cent, la ligne
On traite à Forfait
Elections Législatives du S O Août 1893 (!'" Circonscripüon du Havre)
DENIS GUI
Avocat, Conseiller général. — CANDIDAT RÉPUBLICAIN
Nous informons les électeurs de la l re
circonscription du Havre, que le Comité
de patronage de la candidature de M.
I>EraiS G5JSLLOT, est en per
manence 15, rue Casimir-Périer, ou l’on
reçoit les adhésions à la candidature.
l re Circonscription du havre
RÉUNION ÉLECTORALE
Une réunion privée de plus de deux cents
électeurs a eu lieu, vendredi soir, dans une des
salles de l’Elysée, en vue des élections législa
tives, dans la première circonscription du
Havre (l re , 2 e , 3 e et 5° Cantons).
La séance a été ouverte par le citoyen La-
ville, qui, dans un court exposé a fait con
naître le but de la Réunion. En quelques mots
il a fait une critique des travaux de la der
nière législature.
Après cet exposé il a demande à l’Assem
blée de désigner un candidat pour les pro
chaines élections. Le nom du citoyen DENIS
GUILLOT ayant été proposé, a été mis aux
voix et acclamé à Funanimifcé.
Une délégation a été chargée de l’aviser de
cette décision et le citoyen Denis Guillot s’est
rendu à la réunion.
Son entrée a été saluée de vigoureux ap
plaudissements.
Le citoyen Denis Guillot a fait un court
résumé de son programme politique, écono
mique et social.
11 a insisté sur l'incohérence des dernières
législatures où la politique de personnes et les
négociations de couloirs ont fait oublier les
principes républicains. Il a montré la nécessi
té do réaliser le programme démocratique, no
tamment les lois ouvrières et la réforme de
l’impôt.
Il a ensuite passé en revue les questions
d’intérêt local, parmi lesquelles celle si im
portante des travaux du port.
En terminant, il a assuré les électeurs de
son dévouement à la République et aux inte
rets de la ville du Havre.
Ce discours a été fréquemment interrompu
par de chaleureux applaudissements.
Le citoyen Laville met ensuite aux voix
uu appel aux électeurs, qui a été voté a l’una
nimité.
Un Comité d’action a été nommé séance
tenante.
APPEL AUX ÉLECTEURS
Citoyens,
Un groupe de commerçants, d’ouvriers et
d’employés, réunis dans la salle de l’Elysée,
le 4 août 1893, a décidé de proposer aux
électeurs de la l re circonscription du Havre,
la candidature du citoyen DENIS GUILLOT.
Nous sommes persuadés que nos conci
toyens, connaissant son dévouement à la
cause démocratique, qu il a toujours dcfendue
avec énergie au Conseil municipal et au Con
seil général, ratifieront ce choix.
VIVE LA RÉPUBLIQUE !
Pour la réunion ,
LE COMITÉ :
MM. Allienne, employé, rue de la Cité, 12. — Castanier
(J.), journalier/rue du UénéÆl-Faidlierbe, 49.—
Frémont, employé de commerce,rue Jules-le-Cesne,
87. Huhardéaux, limonadier, rue du Général-
Faidherbe, .53. — Krause, employé de commerce,
rue Victor-Hugo, 55. — Laville (G.), voilier, rue
Victor-Hugo, 126. — Lemeille (G.), employé de com
merce, rue J.-B.-Eyriès, 34. — Lavenut (A.), voi
lier, rue des Prés, 26. — Marais, pharmacien, bou
levard François-I er , 47. — Meyer (L.), courtier,
place de l’Hôtel-de-Ville, 20. L Meyer (E.), clerc
d’avoué, place de l’Hôtel-de-Ville, 20. — Popin (R.),
avoué, rue Frédérick-Lemaître, 40. — Pineau, en-
treposilaire, boulevard Amiral-Mouchez, 43. — Ra
tifier (J.), électricien, rue Fontenelle, 3. — Rougier
(J.), charbonnier, rue des Abattoirs, 18.— Saraben,
peintre, rue des Pincettes. 12. — Verly, débitant)
place du Vieux-Marché, 16. — Verson (L.), journa
lier, rue du Général-Faidherbe, 32.
SEMAINE POLITIQUE
FRANCE
Les modifications de la Chambre. — Au
moruent où la Chambre d.e 1889 va disparaître; il
est intéressant de rechercher quelles modifications
elle a subies dans sa composition, par décès, dé
mission, invalidation ou changement de mandat.
Dans cet espace de quatre années, la Chambre a
perdu 92 membres, à savoir :
52 par décès ;
9 par démission ;
14 par invalidation ;
17 par passage au Sénat.
C’est donc un sixième de ses membres que la
Chambre a vu disparaître.
Les 92 membres disparus se partageaient en
63 républicains et 29 réactionnaires ou boulan-
gistes.
Sur ces 92 sièges, onze n'ont pas été pourvus de
nouveaux titulaires, la vacance s’étant produite
au cours de la période de six mois qui précède les
élections générales et durant, laquelle, aux termes
de la loi, les élections partielles sont suspendues.
* ¥
Actualité politique. — Coïncidence bizarre,
deux hommes politiques bien en vue, l’un M.Jules
Roche, ancien ministre du commerce, l’autre M.
Terrier, qui dirige actuellement le même départe
ment, viennent, le premier à Tournon, le deuxième
à Saint-Calais,de traiter, en termes bien différents,
la question des ralliés ; M. Jules Roche est d’avis,
puisque les vieux partis ont désarmé, et que la Ré
publique bat son plein et n’est menacée par per
sonne, qu’il n’y a plus de raison pour que le corps
électorale tienne rancune aux monarchistes désa
busés, puisqu’ils adhèrent avec toutes les grâces
désirables aux institutions qui nous sont chères.
M. Terrier, lui, en homme plus avisé, soutient
le contraire. Il estime qu’il serait imprudent —
sinon dangereux—d’accorder une entière confian
ce à ceux qui, ayant toute leur vie vilipendé la Ré
publique et essayé tout d’abord de tout faire pour
la détruire, viennent, tout d’un coup, se déclarer
ses partisans les plus zélés et jurer que nul mieux
qn’eux ne saurait désormais la défendre.
Nous avons trop médité la fable du Loup et du
Petit Chaperon rouge, pour croire à toutes ces
sornettes, et quelque éloignés que nous soyons des
doctrines intolérantes, qui tendraient à faire de
notre régime actuel, la chose exclusive d’un parti ;
il nous faut pourtant convenir que dans cet inté
ressant débat c’est bien M. Terrier, qui a raison.
Les républicains clairvoyants doivent aujour
d’hui être convaincus que ce que les conservateurs
cherchent, c’est de défendre la société d’hier con
tre celle de demain ; ils veulent reprendre leurs
privilèges contre l’égalité démocratique, voilà cè
dent il faut bien prendre garde. Seulement, ils ont
beau vouloir cela, ils ne.Fobtiendront pas ; la dé
mocratie les déborde, ils le sentent, et c’est pour
quoi ils cherchent, un peu affolés, qui dans la reli
gion, qui dans la monarchie, qui dans une répu
blique conservatrice, un appui qu’ils ne trouveront
pas. Leur temps est passé,et le passé devient néant,
tandis que l’horizon s’ouvre et s’agrandit devant
le progrès moderne.
*
* *
Mais puisque nous faisons appel aux ' répu
blicains clairvoyants, qu’ils nous permettent
encore de leur dire que. si le danger est grand du
côté des conservateurs, il n’est pas moins manaçant
du côté de certains républicains qui se qualifient à
la Chambre d’opportunistes et qui sont les auteurs
principaux de l’avortement de toutes les lois dé
mocratiques qu’on a essayé de mettre à jour, dans
la dernière législature, tous étaient armés de bâ
tons pour mettre dans les roues, et c’est ainsi que
le char de l’Etat a été si mal traité au Parlement,
pendant ces quatre dernières années.
Nous verrons probablement bientôt manœuvrer
dans notre ville nos députés sortants. ; Entre tous
les opportunistes, ils- ont eu le talent particulier
de nager dans les eaux troubles de la politique
parlementaire, et déjà, nous les voyons louvoyer
dans tous les coins et carrefours dé notre ville,
cherchant à s’orienter pour trouver le courant qui
leur assurera la victoire.
Gageons que dans les réunions publiques qui
vont bientôt s’ouvrir, ils prouveront aux havrais
que leurs votes ont toujours été conformes aux
intérêts de la cité ; que si les travaux du port
ne sont pas encore décidés, c’est parce qu’on attend
leur réélection pour les exécuter; que si les lards
salés d’Amérique n’ont pas reçu leur pleine fran
chise, c’est parce qu’ils n’ont pas voulu contrarier
Tirard ; que s’ils ont voté les tarifs douaniers, c’est
parce qu’ils croyaient que les havrais ne s’en
seraient jamais aperçus; que s’ils ont voté des
surtaxes sur les boissons, c’est à cause des rava
ges que cause l’abus de l’alcool sur la santé des
ouvriers, et patati et patata et cependant, gageons
que des naïfs ou des complaisants coupables seront
là encore pour applaudir aux boniments de nos
ex-représentants !
Espérons, toutefois, que les électeurs clair
voyants auxquels nous faisons appel plus haut,
sauront déjouer leurs manœuvres et leur prouver
qu’ils répudient leur politique, en restant indiffé
rents à leurs déclarations, et en réservant leurs
bulletins de vote pour des candidats qui leur feront
moins de promesses, mais qui leur donneront plus
de garanties pour leurs revendications. — Nini.
RÉUN IOrTpUB LIQÜE
Le Comité républicain démocratique des com
merçants, ouvriers et employés, constitué le 4
août 1893, convoque les électeurs de la pre
mière circonscription à une RÉUNION PUBLI
QUE, qui aura lieu le lundi 7 Août, à huit
heures et demie du soir, à la salle de la Scala,
rue du Général-Faidherbe.
M. Denis Guillot y exposera son programme.
M. Siegfried est invité à y assister.
Les électeurs seront admis sur la présen
tation de leur carte.
TRAMWAYS ELECTRIQUES
Il paraît que nous ne sommes pas près de
voir fonctionner ces tramways, si nous en
croyons la communication faite, mercredi
dernier, au Conseil municipal.
Il est difficile de se moquer plus carrément
d’une population de 120,000 habitants, et
Fadministration des postes et télégraphes nous
semble, en cette occasion, dépasser la mesure.
Comment, voilà plus de six mois que l’au
torisation a été adressée au ministère et l’on
attend encore une réponse favorable ?
Que devient donc l’influence (?) de nos dé
putés ?
M. Siegfried était ministre du commerce
lorsque cette autorisation a été sollicitée, les
postes et télégraphes relevaient de son dépar
tement, et il a quitté la rue de Grenelle sans
donner satisfaction aux vœux unanimes de
nos concitoyens.
Le mot est dûr, mais il est vrai, on se
moque de nous, comme Fa dit M. Duplat, en
pleine séaime.
Le Havre n’obtient rien, lqs tramways
électriques sont renvoyés aux calendes grec
ques, et les Chambres se sont séparées sans
avoir trouvé le moyen de voter les travaux
du port.
Uette situation ne peut durer, et toutes ces
influences (?) dont on fait parade un jour d’é
lection, ne sont que des chimères.
Ce qu’il y a de plus certain, c’est que nous
voyons Marseille obtenir l’amélioration de son
port, quand on nous refuse de nous donner le
moyen de lutter avec nos concurrents.
Marseille établit des tramways étectriques.
Le Havre doit se contenter de la traction ani
male.
Et les chemins de fer? Parlons-en. La ligne
du Sud-Ouest votée en 1883, n’est pas encore
sortie des cartons du ministère.
La ligne de Dieppe, qui devait être commen
cée il y a un an pour donner du travail aux
ouvriers victimes du chômage, n’est pas en
core entreprise ; mais, les élections appro
chant, on a repeint les jalons qui indiquent
le tracé de la ligne figure, toujours pour prou
ver aux électeurs la haute influence (?) de leur
député.
M. Dupuy tonne contre les socialistes, et
Marseille, qui a cependant une municipalité
socialiste, obtient tout ce qu’il veut, parce qu’il
sait parler haut, et à nous, pauvres havrais,
dotés de députés ministériels, tout nous est re
fusé.
Ceci prouve une chose, c’est qu’il faut sa
voir, dans certains cas, faire entendre aux
représentants du gouvernement des reproches
qu’ils méritent trop souvent et qu’on ne pa
rait pas oser leur adresser.
Toutes nos affaires administratives restent
en souffrance, des questions très simples atten
dent pendant de longs mois des solutions qui
ne sont pas toujours à notre avantage, et si,
en haut lieu, nous ne trouvons pas l’appui
auquel nous avons droit, c’est que la préfec
ture est à Rouen et non au Havre, voilà ce
qu’il faut avoir le courage de dire.
Nous devons poursuivre notre affranchisse
ment et ne pas attendre qu’on nous le pro
pose, ce qui ne viendra d’ailleurs jamais.
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