Titre : Le Réveil du Havre : organe républicain ["puis" organe républicain-socialiste indépendant "puis" organe du Parti républicain démocratique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1893-08-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32854639q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 août 1893 07 août 1893
Description : 1893/08/07 (N94). 1893/08/07 (N94).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k32632930
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89667
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/04/2019
2 e Année — S° 94 — Lundi 7 Août 1893
2 e Année — 19 Thermidor An 181 — H° U
CINQ CENTIMES LE NUMERO
D E U XI ÈM E IFl T I O N g
Le Réveil dn Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN
sas
§2
PRIX DES ABONNEMENTS :
§§
ADMINISTRATION & RÉDACTION
!
PRIX DES INSERTIONS :
UN AN
Le Havre. 5 fr.
SIX MOIS
3 fr.
Ü:
15, RUE CASIMIR-PÉRIER, 15
B
Annonces. ............. 25 cent, la ligne
Départements G fr.
3 50
v
LE RÉ VE IL DU HA VRE parait le Samedi
1
Réclames 50 cent, la ligue
On traite à Ferlait
Elections Législatives dut, j£S€ 3 t IL£ESîE^£[3 (I e Circonsciijion du Havre)
DENIS GUIIXOT
Avocat, Conseiller général. — CANDIDAT RÉPUBLICAIN
Nous informons les électeurs de la l re
circonscription du Havre, que le Comité
dé patronage de la candidature de M.
GUIEiLÔTV est en per
manence 15, rue Casimir-Périer, où l’on
reçoit les adhésions à la candidature.
LA CANDIDATURE
DENIS GUILLOT
La coterie politique qui, depuis trop long
temps, mène notre ville, se croyait assurée
d’un nouveau succès en escomptant la fai
blesse et l’apathie des électeurs.
Possédant les journaux républicains quo
tidiens, accaparés par les votes des Assemblées
d’actionnaires, cette coterie se disait :
cc Allons, tout va bien et nous pourrons conti
nuer nos intrigues et notre politique de cama
raderie et de népotisme. Cette fois encore la
muscade passera. »
La candidature Denis Guillot, acclamée à
l’unanimité, dans une réunion préparatoire,
vient déranger toutes ces combinaisons. M.
Siegfried et les soixante-et-un amis qui se
sont réunis pour lui vendredi dernier au
numéro 22 de la rue de la Bourse, sont dans
la consternation. Car le parti .des intrigants
va voir démasquer sa triste politique.
Ce qui exaspère par dessus tout ces bons
porte-fanions de M. Siegfried, c’est la valeur
personnelle du candidat qu’on lui oppose.
Dans un article assez insignifiant, intitulé
Candidature malheureuse, le Petit Havre, organe
républicain, démocratique (!) socialiste (! ?)
couvre de fleurs M. Denis Guillot. Il l’appelle
« l’enfant gâté de la démocratie havraise », et
va jusqu’à le qualifier d 1 « athénien » et de
« jeune tribun », en rendant hommage à cc la
force de sa rhétorique ».
M. Denis Guillot est trop'modeste pour
accepter d’emblée cet encens d’ailleurs trempé
de vinaigre. Mais il faut convenir que, s’il
possède ces qualités, — qu’on chercherait,
en vain chez son concurrent,— il les a tou
jours mises au service de la démocratie. C’est
un point sur lequel il diffère absolument de ces
journalistes très dignes de commisération qui,
pour se prononcer sur une politique ou sur
un homme, doivent attendre les decisions de
leur Conseil d’administration.
Le Petit Havre est assez maladroit quand il
fait un crime à M. Denis Guillot, de ses suc
cès oratoires. Si M. Jules Siegfried avait le
même défaut, il est probable que la Chambre
l’aurait écouté, et que le Havre servi par un
orateur, aurait ses travaux du port, tout com
me Marseille, servi par l’éloquent M. Peytral,
aies siens. Oui décidément il vaux mieux pour
line ville, un député athénien qu’un béotien.
Où le Petit Havre est particulièrement amu
sant, c’est quand il reproche à M. Denis
Guillot d’avoir l’appui des mécontents. Après
le gâchis parlementaire auquel nous échap
pons enfin et dans lequel M. Siegfried a joué
son rôle, les mécontents sont légion. Lt vrai
ment cela n’a rien de surprenant, si Fon con
sidère que nos députés, perdus dans les luttes
de personnes, n’ont rien fait aboutir des
réformes-attendues par le pays. Le Petit Havre,
lui, est du parti des satisfaits. Pourvu que
ses commanditaires et leurs amis réussissent,
il se déclare content. Les électeurs sont peut-
être plus difficiles, et nous ne leur donnerons
pas tort sur ce point.
Tout cela, en vérité, n’est pas bien dange-r
reux pour M. Denis Guillot, et il aurait'tort
de s’en émouvoir. Il remplira son devoir fer
mement, loyalement, comme il l'a toujours
fait, et s’adressera directement aux électeurs
dans des débats contradictoires, auxquels M.
Siegfried sera invité.
Ce qui caractérisera cette élection, c’est que
l e su ffra ge universel n’accordera aucun crédit
aux éloges où aux attaques des mercenaires
de la presse. Le corps électoral n’entend plus
être mené par les journaux financiers. Il est
assez grand garçon pour se faire une opinion,
sans s’arrêter aux boniments du Petit Havre,
organe dont l'indépendance égale le socia
lisme.
Pour nous, nous envisageons avec confiance
la campagne qui s’ouvre, persuadés que les
électeurs sauront discerner et choisir le meil
leur défenseur de leur cause. •
—«sgs*-
CARTES ÉLECTORALES
Un grand nombre d’électeurs se plaignent
de n’avoir pas encore reçu leur carte.
Nous lie pouvons que nous joindre à eux
pour regretter que la distribution des cartes ne
soit pas encore terminée.
A quoi pense F administratif) n ? Veut-elle
donc rendre impossible aux électeurs l’exer
cice du droit de réunion ? •
i re Circonscription bu tiavre
RÉUNION ÉLECTORALE
Une réunion privée de plus de deux cents
électeurs a eu lieu,vendredi soir, dans une des
salles de l’Elysée, en vue des élections législa
tives, dans la première circonscription du
Havre (l re , 2 e , 3 e et 5 e Cantons).
La séance a été ouverte par le citoyen La-
ville, qui, dans un court exposé a fait con
naître le but de la Réunion. En quelques mots
il a fait une critique des travaux de la der
nière législature.
Après cet exposé il a demandé à PAssern-
blée de désigner un candidat pour les pro
chaines élections. Le nom du citoyen DENIS
GUILLOT ayant été propose, a été mis aux
voix et acclamé à l’unanimité.
Une délégation a été,chargée de l’aviser de
cette décision et le citoyen Denis Guillot s’est
rendu à la réunion.
Son entrée a été saluée de vigoureux ap
plaudissements.
Le eitoyen Denis Guillot a fait un court
résumé de son programme politique, écono
mique et social.
11 a insisté sur l’incohérence des dernières
législatures où la politique de personnes et les
négociations de couloirs ont fait oublier les
principes républicains. Il a montré la nécessi
té de réaliser le programme démocratique, no
tamment les lois ouvrières et la réforme de
l’impôt.
Il a ensuite passé en revue les questions
d’intérêt local, parmi lesquelles celle si im
portante des travaux du port.
En terminant, il a assuré les électeurs d-e
son dévouement à.la République et aux inté
rêts de la ville du Havre.
Ce discours a été fréqu e mmen t interrompu
par de chaleureux applaudissements.
Le citoyen Laviile met ensuite aux voix
un appel aux électeurs, qui a été voté à l’una
nimité. *
Un Comité d’action a été nommé séance
t nante. .
APPEL AUX ÉLECTEURS
Citoyens,
Un groupe de commerçants, d’ouvriers et
d’employés, réunis dans la salle de l’Elysée,
le 4 août 1893, a décidé de proposer aux
électeurs de la l re circonscription du Havre,
la candidature du citoyen DENIS GUILLOT.
Nous sommes persuadés que nos conci
toyens, connaissant son dévouement à la
cause démocratique, qu’il a toujours défendue
avec énergie au Conseil municipal et au Con
seil général, ratifieront ce choix.
VIVE LA RÉPUBLIQUE !
Pour la réunion,
le comité :
MM. Allienne, employé, rue delà Cité, Il — Castanier
(J.), journalier, ’ rue du Gëiïéral-Faidherbe,’ 49. —
Fréinont, employé de commerce, rue Julesde-Cesne,
87. Huhardéaux, limonadier, rue du Général-
Faidherbe, 53. — Krause, employé de commerce,
rue Victor-IIugo, 55. — Laviile (G.), voilier, rue
Victor-Hugo, 126. — Lemeilie (G.), employé de com
merce, rue J.-B.-Eyriès, 34. — Lavenut (A.), voi
lier, rue des Prés, 26. — Marais, pharmacien, bou
levard François-I e|i , 47. — Meyer (L.), courtier,
place de l’Hôtel-de-Ville, 20. — Meyer (E.), clerc
d’avoué, place de l’Hôtel-de-Ville, 20. — Popin (R.),
avoué, rue Frédérick-Lemaître, 40. — Pineau, en-
treposi taire, boulevard Amiral-Mouchez, 43. Ra-
thier (J.), électricien, rue Fontcnelle, o. — Rougier
(J.), charbonnier, rue des Abattoirs, 18.— Saraben,
peintre, rue des Pincettes. 12. — Verly, débitant,
placé du Vieux-Marché, 16. — Verson (L.), journa
lier, rue du Général-Faidherbe, 32.
LA MARINE A VOILES
M. Siegfried et les Voiliers. — Belles
promesses. — Mauvais votes.
Il y a un proverbe qui dit : « c’est au pied
du mur qu’on juge le maçon. »
On pourrait dire de même : « c’est au vote
qu’on juge le député. «
M. Siegfried, lui, n’est pas avare de pro
messes, comme chacun sait. Dans une fête
organisée hier dimanche par les voiliers, n’a-
t-il pas eu l’audace de déclarer : a II faut
encourager votre corporation par tous les
moyens possibles? »
Or, sait-©n comment MU Siegfried encou"-
rage les voiliers ?
C’était dans la séance de- la Chambre du
18 janvier 1893. On discutait la question dé
la prime à la marine à voilés. M. ÜSbille,
appuyé-par M. de Mahy, proposait déporter
à 1 fr. 70 la prime pour les voiliers. A quoi
M. Siegfried s'est opposé en déclarant que
cela serait onéreux pour le budget* La Chambre
d’ailleurs a passé outre.
Ainsi, voilà le' député d’un port de com
merce qui se sert de son autorité de ministre,
pour combattre les intérêts de læMarine.
Les voiliers s’en souviendront; comme les
constructeurs-de navires et métallurgistes du
Havre se souviennent du vote émis par
Siegfried, cLans.la séance, du 16 janvier 1893
en faveur de la demi-prime à la Marine
étrangère, c’est-à-dire au profit de ses bons
amis les Anglais.
UNE. MANŒUVRE
Nous sommes informés que dans un certain
nombre de quartiers, les afficheurs de M.
Siegfried s’acharnent à recouvrir les affiches
de M. Denis; Guillot.
Cette manœuvre déloyale étant, en outre,
contraire à la loi de 1881, et constituant une
contrevention. Nous engageons nos amis- à
faire conduire au poste, sans autre forme de
procès, les auteurs de cette illégalité.
Est-ce sur les ordres de M. Siegfried qu’ils
agissent ? Un tout cas, c’est pour son compte.
Nous savons que M. Denis Guillot a recom
mandé à ses afficheurs de ne rien faire de sem
blable.
réuni on publique
Le Comité républicain dêmocratiqiœ des com--
merçdnts, ouvriers et employés, constitué le 4
août 1893, convoque les électeurs de la pre
mière circonscription à une RÉUNIOM PUBLI
QUE, qui aura lieu ce jour, 7 Août, à huit
heures et demie du soir, à la salle de la Scala t
rue du Général-Faidherbe.
M. Denis Guillot y exposera son programme.
M. Siegfried est invité à y assister.
Les électeurs seront admis sur la présen
tation de leur carte.
SEMAINE "POLITIQUE
FRANCE
Actualité politique. — Coïncidence bizarre,
deux hommes politiques bien en vue, l’un M. Jules
Roche, ancien ministre du commerce, l’autre M.
Terrier, qui dirige actuellement le même départe
ment, viennent, le premier à Tournon, le deuxième
à Saint-Calais, de traiter, en termes bien différents,
la question des ralliés ; M. Jules Roche est d’avis,
puisque les vieux partis ont désarmé, et que la Ré
publique bat son plein et n’est menacée par per
sonne, qu’il n’y a plus de raison pour que le corps
électorale tienne rancune aux monarchistes désa
busés, puisqu’ils adhèrent avec toutes les grâces
désirables aux institutions qui nous sont chères.
M. Terrier, lui, en homme plus avisé, soutient
2 e Année — 19 Thermidor An 181 — H° U
CINQ CENTIMES LE NUMERO
D E U XI ÈM E IFl T I O N g
Le Réveil dn Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN
sas
§2
PRIX DES ABONNEMENTS :
§§
ADMINISTRATION & RÉDACTION
!
PRIX DES INSERTIONS :
UN AN
Le Havre. 5 fr.
SIX MOIS
3 fr.
Ü:
15, RUE CASIMIR-PÉRIER, 15
B
Annonces. ............. 25 cent, la ligne
Départements G fr.
3 50
v
LE RÉ VE IL DU HA VRE parait le Samedi
1
Réclames 50 cent, la ligue
On traite à Ferlait
Elections Législatives dut, j£S€ 3 t IL£ESîE^£[3 (I e Circonsciijion du Havre)
DENIS GUIIXOT
Avocat, Conseiller général. — CANDIDAT RÉPUBLICAIN
Nous informons les électeurs de la l re
circonscription du Havre, que le Comité
dé patronage de la candidature de M.
GUIEiLÔTV est en per
manence 15, rue Casimir-Périer, où l’on
reçoit les adhésions à la candidature.
LA CANDIDATURE
DENIS GUILLOT
La coterie politique qui, depuis trop long
temps, mène notre ville, se croyait assurée
d’un nouveau succès en escomptant la fai
blesse et l’apathie des électeurs.
Possédant les journaux républicains quo
tidiens, accaparés par les votes des Assemblées
d’actionnaires, cette coterie se disait :
cc Allons, tout va bien et nous pourrons conti
nuer nos intrigues et notre politique de cama
raderie et de népotisme. Cette fois encore la
muscade passera. »
La candidature Denis Guillot, acclamée à
l’unanimité, dans une réunion préparatoire,
vient déranger toutes ces combinaisons. M.
Siegfried et les soixante-et-un amis qui se
sont réunis pour lui vendredi dernier au
numéro 22 de la rue de la Bourse, sont dans
la consternation. Car le parti .des intrigants
va voir démasquer sa triste politique.
Ce qui exaspère par dessus tout ces bons
porte-fanions de M. Siegfried, c’est la valeur
personnelle du candidat qu’on lui oppose.
Dans un article assez insignifiant, intitulé
Candidature malheureuse, le Petit Havre, organe
républicain, démocratique (!) socialiste (! ?)
couvre de fleurs M. Denis Guillot. Il l’appelle
« l’enfant gâté de la démocratie havraise », et
va jusqu’à le qualifier d 1 « athénien » et de
« jeune tribun », en rendant hommage à cc la
force de sa rhétorique ».
M. Denis Guillot est trop'modeste pour
accepter d’emblée cet encens d’ailleurs trempé
de vinaigre. Mais il faut convenir que, s’il
possède ces qualités, — qu’on chercherait,
en vain chez son concurrent,— il les a tou
jours mises au service de la démocratie. C’est
un point sur lequel il diffère absolument de ces
journalistes très dignes de commisération qui,
pour se prononcer sur une politique ou sur
un homme, doivent attendre les decisions de
leur Conseil d’administration.
Le Petit Havre est assez maladroit quand il
fait un crime à M. Denis Guillot, de ses suc
cès oratoires. Si M. Jules Siegfried avait le
même défaut, il est probable que la Chambre
l’aurait écouté, et que le Havre servi par un
orateur, aurait ses travaux du port, tout com
me Marseille, servi par l’éloquent M. Peytral,
aies siens. Oui décidément il vaux mieux pour
line ville, un député athénien qu’un béotien.
Où le Petit Havre est particulièrement amu
sant, c’est quand il reproche à M. Denis
Guillot d’avoir l’appui des mécontents. Après
le gâchis parlementaire auquel nous échap
pons enfin et dans lequel M. Siegfried a joué
son rôle, les mécontents sont légion. Lt vrai
ment cela n’a rien de surprenant, si Fon con
sidère que nos députés, perdus dans les luttes
de personnes, n’ont rien fait aboutir des
réformes-attendues par le pays. Le Petit Havre,
lui, est du parti des satisfaits. Pourvu que
ses commanditaires et leurs amis réussissent,
il se déclare content. Les électeurs sont peut-
être plus difficiles, et nous ne leur donnerons
pas tort sur ce point.
Tout cela, en vérité, n’est pas bien dange-r
reux pour M. Denis Guillot, et il aurait'tort
de s’en émouvoir. Il remplira son devoir fer
mement, loyalement, comme il l'a toujours
fait, et s’adressera directement aux électeurs
dans des débats contradictoires, auxquels M.
Siegfried sera invité.
Ce qui caractérisera cette élection, c’est que
l e su ffra ge universel n’accordera aucun crédit
aux éloges où aux attaques des mercenaires
de la presse. Le corps électoral n’entend plus
être mené par les journaux financiers. Il est
assez grand garçon pour se faire une opinion,
sans s’arrêter aux boniments du Petit Havre,
organe dont l'indépendance égale le socia
lisme.
Pour nous, nous envisageons avec confiance
la campagne qui s’ouvre, persuadés que les
électeurs sauront discerner et choisir le meil
leur défenseur de leur cause. •
—«sgs*-
CARTES ÉLECTORALES
Un grand nombre d’électeurs se plaignent
de n’avoir pas encore reçu leur carte.
Nous lie pouvons que nous joindre à eux
pour regretter que la distribution des cartes ne
soit pas encore terminée.
A quoi pense F administratif) n ? Veut-elle
donc rendre impossible aux électeurs l’exer
cice du droit de réunion ? •
i re Circonscription bu tiavre
RÉUNION ÉLECTORALE
Une réunion privée de plus de deux cents
électeurs a eu lieu,vendredi soir, dans une des
salles de l’Elysée, en vue des élections législa
tives, dans la première circonscription du
Havre (l re , 2 e , 3 e et 5 e Cantons).
La séance a été ouverte par le citoyen La-
ville, qui, dans un court exposé a fait con
naître le but de la Réunion. En quelques mots
il a fait une critique des travaux de la der
nière législature.
Après cet exposé il a demandé à PAssern-
blée de désigner un candidat pour les pro
chaines élections. Le nom du citoyen DENIS
GUILLOT ayant été propose, a été mis aux
voix et acclamé à l’unanimité.
Une délégation a été,chargée de l’aviser de
cette décision et le citoyen Denis Guillot s’est
rendu à la réunion.
Son entrée a été saluée de vigoureux ap
plaudissements.
Le eitoyen Denis Guillot a fait un court
résumé de son programme politique, écono
mique et social.
11 a insisté sur l’incohérence des dernières
législatures où la politique de personnes et les
négociations de couloirs ont fait oublier les
principes républicains. Il a montré la nécessi
té de réaliser le programme démocratique, no
tamment les lois ouvrières et la réforme de
l’impôt.
Il a ensuite passé en revue les questions
d’intérêt local, parmi lesquelles celle si im
portante des travaux du port.
En terminant, il a assuré les électeurs d-e
son dévouement à.la République et aux inté
rêts de la ville du Havre.
Ce discours a été fréqu e mmen t interrompu
par de chaleureux applaudissements.
Le citoyen Laviile met ensuite aux voix
un appel aux électeurs, qui a été voté à l’una
nimité. *
Un Comité d’action a été nommé séance
t nante. .
APPEL AUX ÉLECTEURS
Citoyens,
Un groupe de commerçants, d’ouvriers et
d’employés, réunis dans la salle de l’Elysée,
le 4 août 1893, a décidé de proposer aux
électeurs de la l re circonscription du Havre,
la candidature du citoyen DENIS GUILLOT.
Nous sommes persuadés que nos conci
toyens, connaissant son dévouement à la
cause démocratique, qu’il a toujours défendue
avec énergie au Conseil municipal et au Con
seil général, ratifieront ce choix.
VIVE LA RÉPUBLIQUE !
Pour la réunion,
le comité :
MM. Allienne, employé, rue delà Cité, Il — Castanier
(J.), journalier, ’ rue du Gëiïéral-Faidherbe,’ 49. —
Fréinont, employé de commerce, rue Julesde-Cesne,
87. Huhardéaux, limonadier, rue du Général-
Faidherbe, 53. — Krause, employé de commerce,
rue Victor-IIugo, 55. — Laviile (G.), voilier, rue
Victor-Hugo, 126. — Lemeilie (G.), employé de com
merce, rue J.-B.-Eyriès, 34. — Lavenut (A.), voi
lier, rue des Prés, 26. — Marais, pharmacien, bou
levard François-I e|i , 47. — Meyer (L.), courtier,
place de l’Hôtel-de-Ville, 20. — Meyer (E.), clerc
d’avoué, place de l’Hôtel-de-Ville, 20. — Popin (R.),
avoué, rue Frédérick-Lemaître, 40. — Pineau, en-
treposi taire, boulevard Amiral-Mouchez, 43. Ra-
thier (J.), électricien, rue Fontcnelle, o. — Rougier
(J.), charbonnier, rue des Abattoirs, 18.— Saraben,
peintre, rue des Pincettes. 12. — Verly, débitant,
placé du Vieux-Marché, 16. — Verson (L.), journa
lier, rue du Général-Faidherbe, 32.
LA MARINE A VOILES
M. Siegfried et les Voiliers. — Belles
promesses. — Mauvais votes.
Il y a un proverbe qui dit : « c’est au pied
du mur qu’on juge le maçon. »
On pourrait dire de même : « c’est au vote
qu’on juge le député. «
M. Siegfried, lui, n’est pas avare de pro
messes, comme chacun sait. Dans une fête
organisée hier dimanche par les voiliers, n’a-
t-il pas eu l’audace de déclarer : a II faut
encourager votre corporation par tous les
moyens possibles? »
Or, sait-©n comment MU Siegfried encou"-
rage les voiliers ?
C’était dans la séance de- la Chambre du
18 janvier 1893. On discutait la question dé
la prime à la marine à voilés. M. ÜSbille,
appuyé-par M. de Mahy, proposait déporter
à 1 fr. 70 la prime pour les voiliers. A quoi
M. Siegfried s'est opposé en déclarant que
cela serait onéreux pour le budget* La Chambre
d’ailleurs a passé outre.
Ainsi, voilà le' député d’un port de com
merce qui se sert de son autorité de ministre,
pour combattre les intérêts de læMarine.
Les voiliers s’en souviendront; comme les
constructeurs-de navires et métallurgistes du
Havre se souviennent du vote émis par
Siegfried, cLans.la séance, du 16 janvier 1893
en faveur de la demi-prime à la Marine
étrangère, c’est-à-dire au profit de ses bons
amis les Anglais.
UNE. MANŒUVRE
Nous sommes informés que dans un certain
nombre de quartiers, les afficheurs de M.
Siegfried s’acharnent à recouvrir les affiches
de M. Denis; Guillot.
Cette manœuvre déloyale étant, en outre,
contraire à la loi de 1881, et constituant une
contrevention. Nous engageons nos amis- à
faire conduire au poste, sans autre forme de
procès, les auteurs de cette illégalité.
Est-ce sur les ordres de M. Siegfried qu’ils
agissent ? Un tout cas, c’est pour son compte.
Nous savons que M. Denis Guillot a recom
mandé à ses afficheurs de ne rien faire de sem
blable.
réuni on publique
Le Comité républicain dêmocratiqiœ des com--
merçdnts, ouvriers et employés, constitué le 4
août 1893, convoque les électeurs de la pre
mière circonscription à une RÉUNIOM PUBLI
QUE, qui aura lieu ce jour, 7 Août, à huit
heures et demie du soir, à la salle de la Scala t
rue du Général-Faidherbe.
M. Denis Guillot y exposera son programme.
M. Siegfried est invité à y assister.
Les électeurs seront admis sur la présen
tation de leur carte.
SEMAINE "POLITIQUE
FRANCE
Actualité politique. — Coïncidence bizarre,
deux hommes politiques bien en vue, l’un M. Jules
Roche, ancien ministre du commerce, l’autre M.
Terrier, qui dirige actuellement le même départe
ment, viennent, le premier à Tournon, le deuxième
à Saint-Calais, de traiter, en termes bien différents,
la question des ralliés ; M. Jules Roche est d’avis,
puisque les vieux partis ont désarmé, et que la Ré
publique bat son plein et n’est menacée par per
sonne, qu’il n’y a plus de raison pour que le corps
électorale tienne rancune aux monarchistes désa
busés, puisqu’ils adhèrent avec toutes les grâces
désirables aux institutions qui nous sont chères.
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