Titre : Le Réveil du Havre : organe républicain ["puis" organe républicain-socialiste indépendant "puis" organe du Parti républicain démocratique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1892-07-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32854639q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 juillet 1892 23 juillet 1892
Description : 1892/07/23 (N42). 1892/07/23 (N42).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k32632433
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89667
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/04/2019
1™ Année — N 8 42 — Samedi 23 Juillet 1892.
CINQ CENTIMES LE NUMÉRO
i re Année — 5 Thermidor An 100 — N° 42.
f|| l
9'iffllri h
il du Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN
— :
rax DES ABOIEMENTS :
UN AN SIX MOIS
Le Havre 3 fr. 2 fr.
Départements 4 fr. 2 50
ADMINISTRATION & RÉDACTION
15, RUE CASIMIR-PÉRIER,
LE RÉVEIL DU HA VRE paraît le Samedi
1 5
Annonces 25 cent, la ligne
Réclames 50 cent, la ligne
On triste à Forfait
ELECTIONS DÉPARTEMENTALES
i31 Éy$!lïi
Êl , ;>/>*; i - r.b • ' ' .■ '■ ' ' . •-:< • r, i ? V: O -
Les noms des candidats havrais aux élec
tions départementales du 31 juillet viennent
d’êtré: publiés. Cet enfantement ne paraît pas
avoir été bien laborieux, car les noms mis en
avant, sont ceux des titulaires, sortants, à
savoir :
Conseil général : M. Aug. Rispal, pour le
2° Canton ;
d M. le docteur Fauvel,
pour le 4 e Canton ;
» M. J. Rœderer, pour le
5 e Canton.
Conseil d’arrond': M. Paisant, pour le 2 e
Canton ;
» M. Cheuret, pour le 4 e
Canton ;
» M. René Odinet, pour le
5 e Canton,
Un seul nom semble avoir donné lien à
quelques difficultés, c’est celui de M. Odinet,
qui, patronné depuis plusieurs jours par le
Journal du Havre , n’a reçu, qu’hier soir, la
consécration de son confrère Le Havre. L’ac
cord est ainsi fait, et tout va pour le mieux :
les électeurs peuvent attendre, en dormant,
sans lutte et sans souci, le jour du scrutin.
★ . t
* *
Et cependant, en examinant la liste ci-
dessus, on peut se demander à. quoi pense le
public électoral, de se laisser conduire de
cette façon !
Voici, par exemple, M. Odinet. On sait
quel est son passé politique ; on n’a pas ou
blié son rôle pendant la période boulangiste ;
on connaît ses attaches nombreuses dans le
parti réactionnaire, et les vitraux de l’église
Notre-Dame sont là pour nous édifier à ce
sujet. Eh bien ! il est présenté par les jour
naux républicains comme candidat répu
blicain 1
Dans le 2 e canton, M. Rispal réclame de
ses électeurs le renouvellement de son
mandat;
Nous ne savons quelle fatalité règne ainsi
sur le Havre, de voir ce nom apparaître
toujours et quand même à chaque élection
qui a lieu dans notre ville.
Et, cependant, s’il est un homme qui
devrait rentrer dans le silence, c’est M.
Rispail ! Sa déplorable influence dans nos
affaires communales ; sa fâcheuse impré
voyance lors de sa gestion financière, son
administration budgétaire acculée à un déficit
d’un million, son impossibilité de sortir de la
situation embrouillée dans laquelle il avait
précipité la Ville, la crise municipale qui en
a été la conséquence il y a deux ans, amenée
par la nécessité de céder à d'autres la charge
de mettre un peu de lumière dans l'imbroglio
budgétaire ; tel est le passé de M.- Rispal,
car le républicanisme rétrospectif, dont il
aime à se parer, a, depuis longtemps, été
absorbé par des influences cléricales et nous
ne .connaissons plus de lui que son passage
néfaste à la mairie î
'k
X V»
Il nous semblait qu’en raison de tant de
fautes et de responsabilités accumulées, sa
retraite aurait dû s’imposer.
Et la chose était si bien comprise par tout
le monde, que depuis longtemps déjà se
préparait, d’une façon très ouverte, une
autre candidature au Conseil général, dans
le 2° canton. M. Taisant, en effet, disait, il^y
a six mois, à qui voulait l’entendre, qu'il
poserait sa candidature contre celle de M. Rispal .
Aujourd’hui, nous voyons que M. Rispal
reste seul candidat au Conseil général, et
que II. Faisant, qui devait le remplacer dans
cette Assemblée, conserve son modeste rang
de conseiller d’arrondissement. L’ex-candidat
adversaire de M. Rispal devient son SOUS-
ORDRE ! On n’est pas plus humble, plus
conciliant, plus... obéissant.
Nous croyions M. Paisant doué de plus de
fermeté et de persévérance ! Nous lui con
naissons de précieuses qualités de travailleur ;
c’est un homme sérieux dont le passé a
toujours été exempt de tout reproche ; il est
vrai que le mandat de conseiller d’arrondisse
ment n’est pas très compromettant ! 11 est
certain qu’il rendrait d’éminents services
dans les fonctions électives que pourrait, à
juste titre, lui offrir la voie commerciale.
Mais la vie politique a des coulisses dont M.
Paisant ne semble pas se méfier assez ; qu’il
nous permette de lui donner loyalement cet
avis sincère et désintéressé.
★
* *
Nous ne disons rien de M. Roederer. Il
passera. Il aura pour lui les voix réaction
naires de son canton, ce qui le fera nommer
haut la main et les républicains seront
satisfaits !
-k
X *
Dans le 4 e canton, se représentent M. le
Docteur FAUVEL, pour le Conseil géné
ral, M. CHEURET, pour le Conseil d’arron-
disement.
On a vu, dans notre dernier numéro, les
déclarations si nettement républicaines de
ces deux candidats, devant leurs électeurs du
quartier des Acacias et l’on sait la part
active, dévouée, pleine de compétence, qu’ils
prennent à tout ce qui intéresse le 4 e canton.
Ce sont des travailleurs, à l’œuvre depuis
longtemps ; dans ces conditions, leur réélec
tion est assurée.
X X
Nous avons fait ce rapide examen des can
didatures havraises avec toute l’indépendance
qui accompagne toujours nos appréciations.
L’on a voulu faire une espèce de conciliation
en proposant purement et simplement aux
électeurs de renommer les Conseillers sortants.
Nous croyons que l’on est allé trop loin dans
cet ordre d’idées, nous le regrettons et nous le
disons franchement.
SEMAINE POLITIQUE
FRANCE
Chambre des Députés. — En première
.délibération, la Chambre s’est occupée, dans sa
séance du i3 juillet, du projet de loi en vue de la
reconstruction du théâtre national de l’Opéra-
Comique.
Ce projet propose d’utiliser l’ancien emplace
ment de la salle incendiée, avec une façade sur la
place Boïeldieu. Dans ce but, le gouvernement a
accepté les propositions de l’industrie privée ; il
a traité avec des constructeurs qui se sont engagés
à édifier la salle moyennant un forfait de 3 mil
lions et, demi. La reconstruction ne sera plus,
ainsi, confiée aux bâtiments .civils, mais à l’indus
trie privée ; les bâtiments civils auront seulement
le contrôle de la construction : les devis, le cahier
des charges, ont été faits et acceptés sous leur
surveillance.
MM. Chassaing et de la Ferronnays ont fait
tous leurs efforts pour maintenir l’Opéra-Comique
dans son emplacement actuel de la place du Châ
telet. De son côté, M. du Périer de Larsan a émis
l’idée de reconstruire l’Qpéra-Comique sur son
ancien emplacement, comme le propose le Gouver
nement, mais avec une façade tournée vers le
boulevard, ce qui exigerait la démolition de l’im
meuble des Chargeurs Réunis.
En fin de compte, l’ensemble du projet du-Gou
vernement a été adopté par 304 voix contre 163.
La session ordinaire de 1892, du Sénat et de la
Chambre des Députés, a été close le 13 juillet.
Informations parlementaires. — Les
Sociétés de secours mutuels ne sont pas heureuses.
Depuis le décret du 29 décembre 1891, qui a abaissé
le taux de l’intérêt servi aux fonds destinés à la
constitution de çes pensions et obligatoirement
déposés à la Caisse des Dépôts et Consignations,
ces Sociétés se trouvent dans la situation la plus
critique. La différence entre l’ancien taux d’intérêt
et le nouveau est telle, que pour servir une pension
de 200 fr., il faudra désormais un capital de près
de 6,000 fr., au lieu de 4,000 fr. C’est, on le voit,
un désastre, si l’on ne vient pas en aide aux
mutualistes, et c’est ce que les représentants de
diverses Sociétés de secours mutuels sont allés
exposer la semaine dernière à M. Loubet, président
du Conseil, ministre de l’intérieur.
Ce dernier les a très bien reçus et a promis de
s’occuper sérieusement de la chose, en proposant
de demander, avant la fin de l’année, un crédit
supplémentaire de nature à rassurer les quinze
cent mille adhérents de la mutualité française.
Il paraît qu’il s’agit d’un crédit de quinze cent
mille francs, que l’on n’accorderait que pour cette
année et qui ne serait pas renouvelé ultérieurement.
Une somme de 1,500,000 fr. à répartir entre
1,500,000 membres, cela fera UN franc par
mutualiste ; cela ne nous paraît pas un remède
bien efficace ; d’autant plus que l’année prochaine,
le taux d’intérêt ne sera sans doute pas modifié en
faveur des Sociétés de secours mutuels, et, le fut-il,
que ce serait une illusion de croire qu’il pourrait
se maintenir éternellement à un chiffre élevé !
Pauvres Sociétés de secours mutuels ! En atten
dant un sort meilleur, le Journal Officiel du 15/16
juillet publie vingt-cinq pages de récompenses
honorifiques à un certain nombre de vos membres !
Exposition de 1900. — Le Journal Officiel
du 14 juillet contient le rapport adressé au Prési
dent de la République par le ministre du commerce,
et le décret qui décide qu’une Exposition univer
selle des œuvres d’art et des produits industriels
et agricoles s’ouvrira à Paris le 5 mai 1900, et sera
close le 31 octobre suivant.
*
* ¥
Le Journal Officiel du 21 juillet promulgue la
loi modifiant certaines dispositions des lois des 24
juillet 1873, 13 mars 1875 et 15 juillet 1889, con
cernant la durée du service militaire.
Il en résulte que dorénavant tout Français re
connu propre au service militaire fera partie suc
cessivement :
De l’armée active pendant trois ans ;
De la réserve de l’armée active pendant dix ans;
De l’armée territoriale pendant six ans ;
De la réserve de l’armée territoriale pendant
six ans.
Les hommes de la réserve de l’armée active se
ront assujettis à prendre part à deux manœuvres,
chacune d’une durée de quatre semaines ; ceux de
l’armée territoriale, à une période d’exercices dont
la durée sera de deux semaines.
Peuvent être dispensés de ces manœuvres ou
exercices, comme soutiens indispensables de fa
mille et s’ils en remplissent effectivement les
devoirs, les hommes de la réserve et de l’armée
territoriale qui en font la demande.
Les hommes de la réserve de l’armée territo-
toriale peuvent être soumis, pendant leur temps
de service dans la dite réserve, à une revue d’ap
pel, pour laquelle la durée du déplacement imposé
n’excédera pas une journée.
Le banquet du Centenaire de la réu
nion de [la Savoie à la France a eu lieu
Dimanche dernier, à une heure, sous le Dôme
central et le long de la galerie centrale du palais
du Champ-de-Mars.
Ce banquet avait été organisé par un comité,
sous la présidence de M. Chautemps, député de la
Seine.
Environ 2,000 convives y assistaient ; des dis
cours ont été prononcés par MM. Chautemps,
Floquet, président de la Chambre, Bourgeois,
ministre de l’instruction publique, Forni, président
adjoint du comité du centenaire, Sauton, président
du. Conseil municipal de Paris, et Ferrier, député
d’Eure-et-Loir.
ANGLETERRE
On connaît les résultats de 668 élections ; il ne
reste plus que deux élections à connaître, qui
seront certainement des home rulers.
Dès lors, les 670 sièges du Parlement se répar
tiront en 356 favorables à l’autonomie irlandaise,
et 314 unionnistes, soit une majorité de 42 voix en
faveur du home rule.
LES ÉLECT iONS
Proclamation de M. le D r Fauvel
Citoyens,
Tout récemment, sur divers points du can
ton, vous avez unaniment approuvé la manière
dont je me suis acquitté de mon mandat de
conseiller général.
Avec la même unanimité, vous nPavez
encouragé à poursuivre la solution des ques
tions suivantes :
1 0 Révision de la cote mobilière trop chargée
dans votre canton ;
2° Défense de la plage Nord de l’embou
chure de la Seine ;
3° Amélioration de la voirie départementale
dans le 4 e canton, par la création d’une annexe
au chemin 32, et par le comblement de la lacune
du chemin 34, comprise entre Le Havre et'
Harfleur ;
4° Protection efficace, au sujet de la loi
projetée sur la marine marchande, des chan
tiers de construction navale, et suppression
de la demi-prime aux navires construits à
l’étranger ;
5° Création de la ligne de chemin de fer
dite du Havre à Pont-Audemer, reliant notre
région avec le S.-O. de la France.
Telles sont les principales questions d’intérêt
local dont votre mandataire aura à poursuivre
énergiquement la réalisation.
Au point de vue départemental, la loi sur ;
l’Assistance médicale gratuite, dont la dis
cussion a commencé au Parlement, se pré
sentera bientôt, pour son application, devant
le Conseil général.
J’aurai quelque qualité pour intervenir 1
dans la question et pour donner un concours
efficace à cette importante réforme.
Citoyens,
Bien que le mandat départemental ne !
comporte guère de programme politique et que !
vous soyez fixés de vieille date sur mes opinions I
républicaines, je ne crois pas inutile de vous ■
dire, —- en ce moment, — que j’appelle de !
tous mes vœux une meilleure répartition des j
impôts et des charges, ainsi qu’une organi-|
sation sociale plus humaine pour les travail- j
leurs et plus prévoyante contre le chômage, ]
la maladie et la vieillesse.
La Révolution Française serait incomplète I
si elle ne subissait pas cette évolution néees- j
saire.
C’est dans cet esprit et avec le dévouement j
le plus complet à vos intérêts, que je m’effor-;
cerai do remplir mon mandat, si, pour la !
quatrième fois, vous me faites l’honneur de
me nommer Conseiller général de votre canton. î
Vive la République !
D r FAUVEL.
Proclamation de M. Cheuret
Aux Electeurs du 4 e Canton
Citoyens,
Les marques de sympathie et de confiance
que vous m’avez données, dans les quatre
réunions où je vous ai rendu compte de mon.
mandat, me font un devoir de vous en deman
der le renouvellement.
Ainsi que je vous l’ai exposé dans ces réu
nions, depuis quatre ans que j’ai l’honneur de
vous représenter au Conseil d’arrondissement,
je me suis attaché à défendre de mon mieux
les intérêts généraux de la région, et les inté
rêts particuliers du 4 e canton.
Je me suis occupé spécialement des questions
de chemins de fer, et j’ai demandé la mise k
l’enquête immédiate d’une ligne vers le Sud-
Ouest, avec passage souterrain sous la Seine
à Port-Jérôme ; j’ai demandé également la
prolongation des lignes de tramways tout au
moins jusqu à la mairie de Graville et le bou
levard de Graville; enfin, j ’ai réclamé et obtenu,
déjà partiellement, le remaniement des circons
criptions financières du Havre et des communes
suburbaines.
CINQ CENTIMES LE NUMÉRO
i re Année — 5 Thermidor An 100 — N° 42.
f|| l
9'iffllri h
il du Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN
— :
rax DES ABOIEMENTS :
UN AN SIX MOIS
Le Havre 3 fr. 2 fr.
Départements 4 fr. 2 50
ADMINISTRATION & RÉDACTION
15, RUE CASIMIR-PÉRIER,
LE RÉVEIL DU HA VRE paraît le Samedi
1 5
Annonces 25 cent, la ligne
Réclames 50 cent, la ligne
On triste à Forfait
ELECTIONS DÉPARTEMENTALES
i31 Éy$!lïi
Êl , ;>/>*; i - r.b • ' ' .■ '■ ' ' . •-:< • r, i ? V: O -
Les noms des candidats havrais aux élec
tions départementales du 31 juillet viennent
d’êtré: publiés. Cet enfantement ne paraît pas
avoir été bien laborieux, car les noms mis en
avant, sont ceux des titulaires, sortants, à
savoir :
Conseil général : M. Aug. Rispal, pour le
2° Canton ;
d M. le docteur Fauvel,
pour le 4 e Canton ;
» M. J. Rœderer, pour le
5 e Canton.
Conseil d’arrond': M. Paisant, pour le 2 e
Canton ;
» M. Cheuret, pour le 4 e
Canton ;
» M. René Odinet, pour le
5 e Canton,
Un seul nom semble avoir donné lien à
quelques difficultés, c’est celui de M. Odinet,
qui, patronné depuis plusieurs jours par le
Journal du Havre , n’a reçu, qu’hier soir, la
consécration de son confrère Le Havre. L’ac
cord est ainsi fait, et tout va pour le mieux :
les électeurs peuvent attendre, en dormant,
sans lutte et sans souci, le jour du scrutin.
★ . t
* *
Et cependant, en examinant la liste ci-
dessus, on peut se demander à. quoi pense le
public électoral, de se laisser conduire de
cette façon !
Voici, par exemple, M. Odinet. On sait
quel est son passé politique ; on n’a pas ou
blié son rôle pendant la période boulangiste ;
on connaît ses attaches nombreuses dans le
parti réactionnaire, et les vitraux de l’église
Notre-Dame sont là pour nous édifier à ce
sujet. Eh bien ! il est présenté par les jour
naux républicains comme candidat répu
blicain 1
Dans le 2 e canton, M. Rispal réclame de
ses électeurs le renouvellement de son
mandat;
Nous ne savons quelle fatalité règne ainsi
sur le Havre, de voir ce nom apparaître
toujours et quand même à chaque élection
qui a lieu dans notre ville.
Et, cependant, s’il est un homme qui
devrait rentrer dans le silence, c’est M.
Rispail ! Sa déplorable influence dans nos
affaires communales ; sa fâcheuse impré
voyance lors de sa gestion financière, son
administration budgétaire acculée à un déficit
d’un million, son impossibilité de sortir de la
situation embrouillée dans laquelle il avait
précipité la Ville, la crise municipale qui en
a été la conséquence il y a deux ans, amenée
par la nécessité de céder à d'autres la charge
de mettre un peu de lumière dans l'imbroglio
budgétaire ; tel est le passé de M.- Rispal,
car le républicanisme rétrospectif, dont il
aime à se parer, a, depuis longtemps, été
absorbé par des influences cléricales et nous
ne .connaissons plus de lui que son passage
néfaste à la mairie î
'k
X V»
Il nous semblait qu’en raison de tant de
fautes et de responsabilités accumulées, sa
retraite aurait dû s’imposer.
Et la chose était si bien comprise par tout
le monde, que depuis longtemps déjà se
préparait, d’une façon très ouverte, une
autre candidature au Conseil général, dans
le 2° canton. M. Taisant, en effet, disait, il^y
a six mois, à qui voulait l’entendre, qu'il
poserait sa candidature contre celle de M. Rispal .
Aujourd’hui, nous voyons que M. Rispal
reste seul candidat au Conseil général, et
que II. Faisant, qui devait le remplacer dans
cette Assemblée, conserve son modeste rang
de conseiller d’arrondissement. L’ex-candidat
adversaire de M. Rispal devient son SOUS-
ORDRE ! On n’est pas plus humble, plus
conciliant, plus... obéissant.
Nous croyions M. Paisant doué de plus de
fermeté et de persévérance ! Nous lui con
naissons de précieuses qualités de travailleur ;
c’est un homme sérieux dont le passé a
toujours été exempt de tout reproche ; il est
vrai que le mandat de conseiller d’arrondisse
ment n’est pas très compromettant ! 11 est
certain qu’il rendrait d’éminents services
dans les fonctions électives que pourrait, à
juste titre, lui offrir la voie commerciale.
Mais la vie politique a des coulisses dont M.
Paisant ne semble pas se méfier assez ; qu’il
nous permette de lui donner loyalement cet
avis sincère et désintéressé.
★
* *
Nous ne disons rien de M. Roederer. Il
passera. Il aura pour lui les voix réaction
naires de son canton, ce qui le fera nommer
haut la main et les républicains seront
satisfaits !
-k
X *
Dans le 4 e canton, se représentent M. le
Docteur FAUVEL, pour le Conseil géné
ral, M. CHEURET, pour le Conseil d’arron-
disement.
On a vu, dans notre dernier numéro, les
déclarations si nettement républicaines de
ces deux candidats, devant leurs électeurs du
quartier des Acacias et l’on sait la part
active, dévouée, pleine de compétence, qu’ils
prennent à tout ce qui intéresse le 4 e canton.
Ce sont des travailleurs, à l’œuvre depuis
longtemps ; dans ces conditions, leur réélec
tion est assurée.
X X
Nous avons fait ce rapide examen des can
didatures havraises avec toute l’indépendance
qui accompagne toujours nos appréciations.
L’on a voulu faire une espèce de conciliation
en proposant purement et simplement aux
électeurs de renommer les Conseillers sortants.
Nous croyons que l’on est allé trop loin dans
cet ordre d’idées, nous le regrettons et nous le
disons franchement.
SEMAINE POLITIQUE
FRANCE
Chambre des Députés. — En première
.délibération, la Chambre s’est occupée, dans sa
séance du i3 juillet, du projet de loi en vue de la
reconstruction du théâtre national de l’Opéra-
Comique.
Ce projet propose d’utiliser l’ancien emplace
ment de la salle incendiée, avec une façade sur la
place Boïeldieu. Dans ce but, le gouvernement a
accepté les propositions de l’industrie privée ; il
a traité avec des constructeurs qui se sont engagés
à édifier la salle moyennant un forfait de 3 mil
lions et, demi. La reconstruction ne sera plus,
ainsi, confiée aux bâtiments .civils, mais à l’indus
trie privée ; les bâtiments civils auront seulement
le contrôle de la construction : les devis, le cahier
des charges, ont été faits et acceptés sous leur
surveillance.
MM. Chassaing et de la Ferronnays ont fait
tous leurs efforts pour maintenir l’Opéra-Comique
dans son emplacement actuel de la place du Châ
telet. De son côté, M. du Périer de Larsan a émis
l’idée de reconstruire l’Qpéra-Comique sur son
ancien emplacement, comme le propose le Gouver
nement, mais avec une façade tournée vers le
boulevard, ce qui exigerait la démolition de l’im
meuble des Chargeurs Réunis.
En fin de compte, l’ensemble du projet du-Gou
vernement a été adopté par 304 voix contre 163.
La session ordinaire de 1892, du Sénat et de la
Chambre des Députés, a été close le 13 juillet.
Informations parlementaires. — Les
Sociétés de secours mutuels ne sont pas heureuses.
Depuis le décret du 29 décembre 1891, qui a abaissé
le taux de l’intérêt servi aux fonds destinés à la
constitution de çes pensions et obligatoirement
déposés à la Caisse des Dépôts et Consignations,
ces Sociétés se trouvent dans la situation la plus
critique. La différence entre l’ancien taux d’intérêt
et le nouveau est telle, que pour servir une pension
de 200 fr., il faudra désormais un capital de près
de 6,000 fr., au lieu de 4,000 fr. C’est, on le voit,
un désastre, si l’on ne vient pas en aide aux
mutualistes, et c’est ce que les représentants de
diverses Sociétés de secours mutuels sont allés
exposer la semaine dernière à M. Loubet, président
du Conseil, ministre de l’intérieur.
Ce dernier les a très bien reçus et a promis de
s’occuper sérieusement de la chose, en proposant
de demander, avant la fin de l’année, un crédit
supplémentaire de nature à rassurer les quinze
cent mille adhérents de la mutualité française.
Il paraît qu’il s’agit d’un crédit de quinze cent
mille francs, que l’on n’accorderait que pour cette
année et qui ne serait pas renouvelé ultérieurement.
Une somme de 1,500,000 fr. à répartir entre
1,500,000 membres, cela fera UN franc par
mutualiste ; cela ne nous paraît pas un remède
bien efficace ; d’autant plus que l’année prochaine,
le taux d’intérêt ne sera sans doute pas modifié en
faveur des Sociétés de secours mutuels, et, le fut-il,
que ce serait une illusion de croire qu’il pourrait
se maintenir éternellement à un chiffre élevé !
Pauvres Sociétés de secours mutuels ! En atten
dant un sort meilleur, le Journal Officiel du 15/16
juillet publie vingt-cinq pages de récompenses
honorifiques à un certain nombre de vos membres !
Exposition de 1900. — Le Journal Officiel
du 14 juillet contient le rapport adressé au Prési
dent de la République par le ministre du commerce,
et le décret qui décide qu’une Exposition univer
selle des œuvres d’art et des produits industriels
et agricoles s’ouvrira à Paris le 5 mai 1900, et sera
close le 31 octobre suivant.
*
* ¥
Le Journal Officiel du 21 juillet promulgue la
loi modifiant certaines dispositions des lois des 24
juillet 1873, 13 mars 1875 et 15 juillet 1889, con
cernant la durée du service militaire.
Il en résulte que dorénavant tout Français re
connu propre au service militaire fera partie suc
cessivement :
De l’armée active pendant trois ans ;
De la réserve de l’armée active pendant dix ans;
De l’armée territoriale pendant six ans ;
De la réserve de l’armée territoriale pendant
six ans.
Les hommes de la réserve de l’armée active se
ront assujettis à prendre part à deux manœuvres,
chacune d’une durée de quatre semaines ; ceux de
l’armée territoriale, à une période d’exercices dont
la durée sera de deux semaines.
Peuvent être dispensés de ces manœuvres ou
exercices, comme soutiens indispensables de fa
mille et s’ils en remplissent effectivement les
devoirs, les hommes de la réserve et de l’armée
territoriale qui en font la demande.
Les hommes de la réserve de l’armée territo-
toriale peuvent être soumis, pendant leur temps
de service dans la dite réserve, à une revue d’ap
pel, pour laquelle la durée du déplacement imposé
n’excédera pas une journée.
Le banquet du Centenaire de la réu
nion de [la Savoie à la France a eu lieu
Dimanche dernier, à une heure, sous le Dôme
central et le long de la galerie centrale du palais
du Champ-de-Mars.
Ce banquet avait été organisé par un comité,
sous la présidence de M. Chautemps, député de la
Seine.
Environ 2,000 convives y assistaient ; des dis
cours ont été prononcés par MM. Chautemps,
Floquet, président de la Chambre, Bourgeois,
ministre de l’instruction publique, Forni, président
adjoint du comité du centenaire, Sauton, président
du. Conseil municipal de Paris, et Ferrier, député
d’Eure-et-Loir.
ANGLETERRE
On connaît les résultats de 668 élections ; il ne
reste plus que deux élections à connaître, qui
seront certainement des home rulers.
Dès lors, les 670 sièges du Parlement se répar
tiront en 356 favorables à l’autonomie irlandaise,
et 314 unionnistes, soit une majorité de 42 voix en
faveur du home rule.
LES ÉLECT iONS
Proclamation de M. le D r Fauvel
Citoyens,
Tout récemment, sur divers points du can
ton, vous avez unaniment approuvé la manière
dont je me suis acquitté de mon mandat de
conseiller général.
Avec la même unanimité, vous nPavez
encouragé à poursuivre la solution des ques
tions suivantes :
1 0 Révision de la cote mobilière trop chargée
dans votre canton ;
2° Défense de la plage Nord de l’embou
chure de la Seine ;
3° Amélioration de la voirie départementale
dans le 4 e canton, par la création d’une annexe
au chemin 32, et par le comblement de la lacune
du chemin 34, comprise entre Le Havre et'
Harfleur ;
4° Protection efficace, au sujet de la loi
projetée sur la marine marchande, des chan
tiers de construction navale, et suppression
de la demi-prime aux navires construits à
l’étranger ;
5° Création de la ligne de chemin de fer
dite du Havre à Pont-Audemer, reliant notre
région avec le S.-O. de la France.
Telles sont les principales questions d’intérêt
local dont votre mandataire aura à poursuivre
énergiquement la réalisation.
Au point de vue départemental, la loi sur ;
l’Assistance médicale gratuite, dont la dis
cussion a commencé au Parlement, se pré
sentera bientôt, pour son application, devant
le Conseil général.
J’aurai quelque qualité pour intervenir 1
dans la question et pour donner un concours
efficace à cette importante réforme.
Citoyens,
Bien que le mandat départemental ne !
comporte guère de programme politique et que !
vous soyez fixés de vieille date sur mes opinions I
républicaines, je ne crois pas inutile de vous ■
dire, —- en ce moment, — que j’appelle de !
tous mes vœux une meilleure répartition des j
impôts et des charges, ainsi qu’une organi-|
sation sociale plus humaine pour les travail- j
leurs et plus prévoyante contre le chômage, ]
la maladie et la vieillesse.
La Révolution Française serait incomplète I
si elle ne subissait pas cette évolution néees- j
saire.
C’est dans cet esprit et avec le dévouement j
le plus complet à vos intérêts, que je m’effor-;
cerai do remplir mon mandat, si, pour la !
quatrième fois, vous me faites l’honneur de
me nommer Conseiller général de votre canton. î
Vive la République !
D r FAUVEL.
Proclamation de M. Cheuret
Aux Electeurs du 4 e Canton
Citoyens,
Les marques de sympathie et de confiance
que vous m’avez données, dans les quatre
réunions où je vous ai rendu compte de mon.
mandat, me font un devoir de vous en deman
der le renouvellement.
Ainsi que je vous l’ai exposé dans ces réu
nions, depuis quatre ans que j’ai l’honneur de
vous représenter au Conseil d’arrondissement,
je me suis attaché à défendre de mon mieux
les intérêts généraux de la région, et les inté
rêts particuliers du 4 e canton.
Je me suis occupé spécialement des questions
de chemins de fer, et j’ai demandé la mise k
l’enquête immédiate d’une ligne vers le Sud-
Ouest, avec passage souterrain sous la Seine
à Port-Jérôme ; j’ai demandé également la
prolongation des lignes de tramways tout au
moins jusqu à la mairie de Graville et le bou
levard de Graville; enfin, j ’ai réclamé et obtenu,
déjà partiellement, le remaniement des circons
criptions financières du Havre et des communes
suburbaines.
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