Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1936-10-08
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 octobre 1936 08 octobre 1936
Description : 1936/10/08 (A56,N19497). 1936/10/08 (A56,N19497).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52636919q
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
Y
56e Année. -- No 19.497
RÉDACTION - ADMINISTRATION
112, Boulevard de Strasbourg. 112
Téléphone । 65.91 - 65.92 - 50.47 - 25.31
BOITE POSTALE . N* 1.384
Chèques Postaux ROUEN t 7.368
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort tirage des Journaux de la Région -- 30 Cme le Numéro
JEUDI 8 Octobre 1936
IMPRIMERIE commerciale
35, Rue Fontenelle, 35
Registre du Commerce Havre B 281
ANNONCES
== Au Havre === A Paris. Agence Havas
112. Boul. de Strasbourg d 62, Ruo Richelieu
Le Canon, roi du Combat naval
>**e< i
Les Allemands viennent de lan
cer à Wilhelmshaven le Scharn-
horst, premier des deux cuirassés
de 26.000 tonnes qu’ils ont mis en
chantier en juin 1935, aussitôt
après l’accord naval conclu avec la
Grande-Bretagne, qui les approu
vait de déchirer et de jeter au pa
nier ce qui restait encore du traité
de Versailles. Les Britanniques
payent aujourd’hui la faute qu’ils
ont commise, il leur en coûte une
dizaine de milliards pour conser
ver la supériorité de leurs arme
ments maritimes.
A l’occasion de ce lancement, le
maréchal von Blomberg, ministre
de la Guerre, a prononcé un dis
cours. « Ce navire, a-t-il dit, ne
peut porter un nom plus digne que
celui de l’homme qui, il y a cent
trente ans, lorsque la Prusse était
vaincue, travailla sans cesse à sa
renaissance militaire et institua le
service militaire obligatoire. »
Après avoir évoqué le souvenir du
cuirassé de même nom coulé par
l’escadre anglaise au combat des
îles Falkland, le maréchal a exalté
l’amour de la patrie allemande et
affirmé la volonté du Reich de pla
cer l’Allemagne au premier rang
des nations, sur mer comme sur'
.terre.
Nous avons, nous aussi, deux
cuirassés de 26.500 tonnes, dont
l’un, le Dunkerque, entrera bien
tôt en service dans l’escadre de
l’Atlantique et le second, le Stras
bourg, sera lancé à Saint-Nazaire
en décembre prochain. Nous avons,
en outre, en chantier, à Brest, un
cuirassé de 35.000 tonnes, le Riche
lieu, et nous en mettrons un autre
sur cale, le Jean-Bart, au début de
11937 (à ce propos, observons que
nous avons déjà en service un cui-
Tassé portant le nom de l’illustre
marin dunkerquois, on l’a débap
tisé et, depuis le 1 er octobre, il se
nomme l'Océan).
Les Anglais, les Américains, les
Italiens, les Japonais affectent à
Ua construction des cuirassés la
«plus large part de leur budget.
(Ainsi, le canon un moment disgra-
cié, redevient l’arme principale de
la guerre navale, — au vrai, il n’a
jamais cessé de l’être. Le canon
lest, en effet, l’arme la plus pré-
cise que nous connaissions ; il n’est
pas dit qu’il en sera toujours ain-
si ; on peut prévoir que le projec
tile lancé par le canon sera rem
placé par un engin à moteur, une
torpille automatique aérienne fou
droyante ; mais jusque-là, il régne
ra dans le combat : ultima ratio
^egum.
Mais le canon coûte cher. Le ca
non de gros calibre, tirant à haute
pression, 3.000 kilos environ par
centimètre carré, pour lancer avec
des vitesses initiales de 800 mètres
à la seconde, de lourds et volumi
neux projectiles, a une vie balis
tique de très courte durée. Les
chiffres suivants donnent un aper
çu de la longévité des canons : ca
libre 340 m/m, 100 coups ; calibre
203 m/m, 150 coups ; calibre 152
m/m, 350 coups. De ce fait, la
question de l’usure au tir des bou
ches à feu puissantes pose le pro
blème technique le plus difficile à
résoudre. On remédie, autant que
faire se peut, à l’usure, en munis
sant le canon d’une âme rayée
amovible (la chemise) que l’on peut
changer, travail facile, mais oné
reux. "
un certain nombre de gargousses.
Pour fixer les idées, un canon de
340 m/m lance un projectile de
540 kilos à l’aide d’une charge de
poudre de 140 kilos. En général,
le rapport du poids de poudre au
poids du projectile est d’environ
un quart. Peut-être, dans l’avenir,
verra-t-on croître le poids de pou
dre. Le fameux canon allemand dit
des 100 kilomètres, la Bertha, qui
lançait des obus de 120 kilos et de
tirait sur Paris pendant la guerre,
210 m/m de calibre, et employait
une charge de poudre d’un poids
supérieur à celui du projectile.
Quand le commandement : Feu !
de l’officier de tir retentit à bord
d'un cuirassé et que la bordée des
huit, dix ou douze canons de gros
calibre s’envole vers le but, la dé
pense est formidable, d’autant plus
qu’au prix de l’obus et de la pou
dre vient s’ajouter l’amortissement
du prix du canon qui s'use rapi
dement. .
La marine française, dès qu’elle
a vu l’orientation vers les navires
de ligne se dessiner, a pris en ma
tière offensive et défensive l’initia
tive du mouvement ; pour l’ins
tant, elle guide les autres marines,
c’est un fait. On s’en étonnera
peut-être. Mais on lui a si souvent
reproché de « préparer la dernière
guerre », qu’elle tient à se préparer
à la guerre future, laquelle sera
probablement différente de la der
nière. La marine française a rai
son.
Raymond LESTONNAT.
De nouvelles troupes britanniques
Viennent de débarquer en Palestine.
Le premier régiment de la Garde
Royale débarquant à Haïfa.
>+6--
Trois escrocs
sont arrêtés
à Paris
Le Séjour à Paris
du Ministre de la Guerre
ITALIE ET ALLEMAGNE
Le comte
Après la circulaire Spinasse
Le monument élevé à la mémoire des rois PIERRE de Serbie et ALEXANDRE
La cérémonie d’inauguration
de Yougoslavie, place de la Porte-de-la-Muette.
aura lieu demain.
Il y aura demain vendredi deux ans
qu’Alexandre Ier de Yougoslavie tombait
sous les balles de fanatiques alors qu’il
débarquait sur le sol de France, son
pays ami... C’est pour représenter son
gouvernement à l’inauguration du mo
nument qui unira, à la Porte de la
Muette, la mémoire du Roi soldat à celle
de son père, Pierre I er de Serbie, que
le général Liouboniev Maritch, ministre
de la guerre et de la marine, est arrivé
mardi à Paris.
Le général Maritch était hier l'hôte de
l’aviation
nistre de
déjeuner
interallié.
française. M. Pierre Cot, mi-
l’air, lui a offert, à midi, un
dans les salons du Cercle
A 14 h. 30, le ministre de la guerre
yougoslave s’est rendu, en compagnie de
M. Pierre Cot, à la base aérienne de
Villacoublay, où ont été présentés au gé
néral Maritch les plus récents types
d’avions français, puis, sous les ordres
du général Vuillemin, a eu lieu un im
posant défilé aérien composé de 70 ap
pareils.
Ciano
i se rendre
à Berlin
Le plus grand secret
t gardé sur les raisons
de ce voyage
Rome, 7 octobre.
Le voyage que le comte Ciano, minis-
re des affaires étrangères, ferait à Ber-
in à la fin de la semaine prochaine,
ans être confirmé officiellement, est
onsidéré cependant comme certain.
Ce voyage aurait été décidé à la
uite de l’entretien que M. von Hassel,
imbassadeur d’Allemagne, eut lundi
ivec M.- Mussolini en présence du mi-
istre des affaires étrangères d’Italie.
Les raisons en demeurent obscures.
Il est certain que l’Allemagne a ma ¬
nifesté un véritable mécontentement
des mesures financières italiennes, mais
le comte Ciano ne va nullement à Ber
lin pour justifier la décision librement
prise par le gouvernement de Rome. Ce
problème pourra être abordé. Il ne for
mera pas le fond des entretiens. Ceux-
ci seront de caractère exclusivement po
litique.
Plusieurs hypothèses sont émises.
Selon certains, la propagande nazie
en Autriche et l’attitude prise par le
major Fey seraient discutées.
D'après d’autres, il s’agirait de négo
cier la participation de l’Allemagne au
protocole de Rome.
Entre Chine
et Japon
ta tension
s‘ accentue
La loi martiale
est proclamée
Changhaï, 7 octobre.
La loi martiale a été déclarée dans la
ville chinoise et dans un rayon de 30
milles de Changhaï, en raison de l’ac
croissement de la tension sino-nippone.
L’évacuation du quartier chinois de
Chapel, qui est situé à proximité de la
cencession japonaise de Changhaï, a été
accélérée, le bruit ayant couru que la
ligne de chemin de fer Changhaï-Nankin
avait sauté à la suite d'une explosion.
M. Léon Blum
présidera
le 18 un banquet
à Orléans
L’ENCERCLEMENT DE MADRID
Les Nationaux
s’emparent
de Santa-Cruz del Relamar
U importante position stratégique
à 60 kilomètres de la capitale
Un commerçant vient d'apposer sur sa vitrine l’affiche éditée par le ministère
de l’économie nationale.
DEUX RAIDS TRAGIQUES ?
-0-"?=========================================
Sans nouvelles
de BJORKVALL
qui tente le raid New-York-Stockholm
et de WOOD
parti de Melbourne pour Londres
Dans l’ordre des prix de revient,
le projectile est, après le canon,
l’engin le plus coûteux, parce qu’il
exige de grands soins, l’efficacité
du tir dépendant de la perfection
de la fabrication. Le projectile de
gros calibre doit pouvoir perforer,
sans se briser, les épaisses murail
les d’acier des cuirassés et éclater
au delà dans le navire, pour réa
liser pleinement l’effet destructif
qu'on en attend.
C'est une erreur dans laquelle
sont tombés bien des techniciens
anglo-saxons, de croire qu’une ex-
plosion se produisant en avant de
1a cuirasse peut, si elle est assez
forte, causer une avarie majeure
au navire. Il n’en est rien. Le pro-
Ijectile, on le sait par des tirs d'ex-
périence exécutés sur de vieux cui
rassés, doit perforer d'abord et
éclater ensuite. Le métai de choix
employé pour la construction des
projectiles est, comme celui des
plaques de cuirasse, en acier con
tenant du nickel et du chrome.
Après que le projectile a perforé
la cuirasse, avec un léger retard
qui doit le faire éclater à une di
zaine de mètres derrière la plaque,
la mélinite dont il est chargé est
mise à feu par un système d’amor
çage minutieusement réglé. Tant
vaut l’amorçage, tant vaut le résul
tat. L’éclatement produit des effets
terrifiants de souffle, d’asphyxie
et de mitraille, — ceux-ci sont de
beaucoup plus redoutables. Le pro
jectile, fragmenté par l’explosion
de la mélinite, détermine dans un
rayon étendu des avaries considé
rables : rupture de canalisations
de toute espèce, électricité, eau,
enfoncement de cloisons, effondre
ment de ponts, etc...
Enfin, vient la poudre qui, elle
non plus, n’est pas bon marché.
La charge de poudre est divisée en
Ils avaient monté une vaste
entreprise de carambouillage
A la suite de plaintes déposées au
Parquet, une information avait été ou
verte par M. Seyer, juge d'instruction,
contre un escroc, Auguste Dubuisson,
disant demeurer, 144, boulevard Pereire,
titulaire de 31 condamnations pour es
croqueries, abus de confiance et émission
de chèques sans provision.
L’enquête, confiée aux inspecteurs des
délégations judiciaires, établit que Du
buisson. avec la complicité de son amie,
Odette Duval, avait monté une vaste en
treprise de carambouillage aux Champs-
Elysée, sous le titre de « Laboratoire
Valmy », qu’il ne dirigeait du reste pas
sous son nom, mais sous le nom de deux
| hommes de paille. L’un d’eux, Poisson
। Viliamon, fut nommé directeur. C'est un
: repris de justice q ' est d’ailleurs actuel-
| lement à la prison de Fresnes, pour
। d'autres méfaits. Le second, Henri Pel-
lin, titulaire de 11 condamnations, est
actuellement en fuite.
Les directeurs du laboratoire avaient
réussi à se faire livrer des quantités im
portantes de produits divers : produits
chimiques, désinfectants, parfums, etc...
Ces produits étaient entreposés dans un
local situé, 93, rue de la Convention, à
la Courneuve. Quoique non payés ils fu
rent revendus par les comparses.
Les affaires du laboratoire périclitèrent
bientôt et l'établissement fut mis en
faillite en mai dernier.
Dubuisson se mit alors en rapport avec
un autre escroc, Paul Chapelier, condam
né en 1925 par la Cour d'appel de Lyon,
à 5 ans de prison, pour abus de confiance.
Lorsque Dubuisson fit appel à Chape
lier, ce dernier dirigeait déjà une affai
re de carambouillage, 50, rue de Paradis,
sous la raison sociale d’ « Etablissements
Natura ». Ces deux individus fondèrent
alors, 30, rue de la Rochefoucault, les
k Etablissements Chapelier »
La faillite ne tarda pas et l’enquête
aboutit à l’arrestation de Dubuisson,
Chapelier et Odette Duval.
Le montant des escroqueries se mon-
itérait à un million environ.
Orléans, 7 octobre.
M. Léon Blum a accepté l’invitation
qui lui a été adressée par la Fédération
radicale-socialiste du Loiret de présider
le 18 octobre, à Orléans, un grand ban
quet populaire destiné à fêter le résultat
des élections des 26 avril et 8 mai.
Le président du Conseil, qui sera en
touré de plusieurs ministres, pronon
cera, à cette occasion, un discours poli
tique.
A la présidence du Conseil
Une délégation des maires du Cam-
brésis a été reçue hier matin, à la pré
sidence du Conseil, par M. Raoul Evrard,
chef de cabinet de M. Marx Dormoy,
sous-secrétaire d’Etat.
Elle venait soumettre aux pouvoirs
publics la situation des ouvriers indus
triels ou agricoles du Cambrésis qui, tous
chargés de familles nombreuses, ne dis
posent pas des ressources suffisantes ou
d’indemnités de chômage en rapport avec
leurs charges.
La délégation a reçu l’assurance que
la situation de ces ouvriers serait étudiée
très prochainement.
Grève d’autobus à Londres
Londres, 7 octobre.
Une partie du trafic de la ville de
Londres vient d’être paralysée par la
grève, non autorisée, de 1.400 conduc
teurs d’autobus qui ont cessé le travail
ce matin malgré l’accord intervenu entre
le syndicat et le Conseil des transports
de Londres. Vingt-quatre lignes sont
affectées.
Des négociations sont engagées en vue
d’aplanir le différend. Les grévistes pro
testent contre les accélérations considé
rables des services qu'on vient d’appli
quer.
Le général FRANCO rassembla actuellement das forces considérables pour donner
l’assaut à Madrid. De leur côté, les gouvernementaux ont créé en hâte des nouveaux
corps et ont organisé leurs positions de défense. — Une section motorisée qui
vient d’être créée à Madrid.
Radio-la-Corogne transmet :
Sur le front de Tolède, nos troupes
ont occupé, dans les dernières heures
de l'après-midi • de mardi, Huesca, Fuen-
salida, Portillo et Santa-Cruz del Reta-
mar. L’ennemi a abandonné plusieurs
centaines de morts.
« Cette victoire a eu lieu à la tombée
de la nuit et il est impossible actuelle
ment de connaître en détail le nombreux
matériel de guerre qui est resté entre
nos mains et les pertes exactes des trou
pes gouvernementales. Ces dernières se
retirent en débandade vers Madrid. »
Santa Cruz del Retamar se trouve
dans la plaine, entre Guadarrama et
l’Alberche, sur la route de Talavera de
la Reina à Madrid, à 34 kilomètres au
N.-N.-O. de Tolède.
Une dépêche de Burgos précise qu’il
s’agit là d’une position stratégique très
importante car elle permet la progres
sion vers Madrid et protège Tolède con
tre toute avance des gouvernementaux.
Désormais, le cercle autour de Madrid
est complet et distant sur tous les points,
d’environ 70 kilomètres de la capitale.
Les informations de Radio-Séville
Rabat, 7 octobre.
Dans son émission de 8 h. 30, Radio-
Séville a diffusé notamment les informa
tions suivantes :
« Dans les Asturies, deuis la sévère le
çon infligée le 4 octobre aux marxistes,
la situation est redevenue calme à
Oviedo. .
« Sur le front d Oviedo, le défilé de
Penaflor, dans le massif de Cuesso, a été
occupé solidement. »
Radio-Séville confirme la prise de
Santa-Cruz del Retamar, à 60 kilomètres
de Madrid, et poursuit, .
« Sur le front du centre, Navalperal a
été violemment bombardée par les
marxistes.
« Le dernier bombardement de Ma
drid a jeté la consternation parmi la po
pulation. Une gare de chemin de fer et
des usines d’armement ont été détruites.
« Un avion est parti hier de Madrid
pour Carthagène avec un chargement
d'or.
« Le poste de Cadix a capté une émis
sion des gouvernementaux donnant l’or-
dre à tous les ports de la Méditerranée
de faire évacuer les navires, en raison
du bombardement par l’aviation , et la
marine nationalistes qui doit avoir lieu
aujourd’hui.
« A Barcelone, toutes les industries
pouvant travailler pour la guerre ont été
nationalisées.
« A Malaga, le recrutement des mili
ciens se faisant difficilement, ce dernier
a été déclaré obligatoire.
« On apprend de Madrid que, par suite
des bombardements, les installations de
l’aérodrome de Getafe seront transpor
tées sur la côte du Levant. Une carte de
vivres a été instaurée à Madrid.
« Les comités antifascistes de Valence
ont déclaré que 6.000 fascistes ont été
fusillés en Espagne depuis le début du
mouvement. »
Le parti socialiste belge
et la non-intervention
Bruxelles, 7 octobre.
Le conseil général du parti socialiste,
réuni ce matin, a adopté une résolution
« constatant que le général rebelle
Franco a reçu l’aide matérielle de l’Al
lemagne et de l’Italie, que la politique
de la non-intervention est une duperie
pour la démocratie », et demandant que
« cette question soit réexaminée ».
Un télégramme en ce sens sera envoyé
à MM. Blum, Baldwin, Staline et Van
Zeeland.
Kurt Bjorkvall, ainsi que nous l’avons •
annoncé, s’étsit envolé mardi, à 12 h. 35
(G.M.T.), de New-York, en direction de
Stockholm. Mme Eva Dickson, baronne
de Blixen-Finicke, était restée sur le
terrain de Roosevelt-Field et c'est seul
que le hardi aviateur s’est lancé sur
l'Océan.
Le monomoteur Bellanca n’est équipé
que d’un poste récepteur de T.S.F. et
c’est avec une certaine angoisse que ses
amis à Stockholm attendent son arrivée
qui était espérée dès hier à- 20 heures.
Les trois milles litres d’essence qu'il
emporta et qui lui donnaient une auto
nomie de vol de trente-neuf heures, lui
permettraient de tenir l'air jusqu’à ce
matin au cas où il se serait égaré.
Le journal suédois qui finançait le raid
a adjuré à la dernière minute son com
patriote de ne pas compromettre le pres
tige de l’aviation suédoise par une ten
tative téméraire. Mais Bjorkvall, qui a
attendu pendant tout cet été des circons
tances atmosphériques favorables, n’a
pas voulu renoncer à ce vol vers le pays
natal.
On sait que le passage de Kurt Bjork
vall avait été signalé mardi soir, à
Saint-Jean-de-Terre-Neuve, à 22 h. 30
(G.M.T.). On n’a eu depuis aucune nou
velle de l’aviateur.
MELBOURNE-LONDRES
L’Anglais Wood est porté disparu
entre Port-Darwin et Koepang
Port-Darwin. (Australie), 7 octobre.
Qu'est devenu l’aviateur anglais Wood ?
Wood, qui s’est envolé de Melbourne
hier matin, mardi, à 6 h. 6 (heure loca
le > pour tenter de battre le record Mel
bourne-Londres — 6 jours 6 heures 10’
— avec le bimoteur Morospar « Croy-
— -9-0-0 —
’ EN AUTRICHE ,
Le conflit Fey-Starhemberg
Vienne, 7 octobre.
Le vice-chancelier Fey, dans une con
férence de presse, a déclaré qu’un grand
nombre d'éléments heimwehriens de la
province, notamment de Carinthie et du
Tyrol, feraient opposition au prince
Starhemberg et réclameraient un direc
toire Fey-Steidle-Neustaedter-Stürmer.
L’activité du major Fey vise manifes
tement à rallier à ce directoire l’ensem
ble des Heimwehren autrichiennes.
Le major a annoncé, en outre, l’inten
tion de poursuivre en justice le prince
Starhemberg pour ses allusions malveil
lantes au rôle que lui, le major Fey, au
rait joué lors de l’assassinat du chance
lier Dollfuss.
j don », est porté disparu. Il s’est envolé
de Port-Darwin hier, à 19 heures, à des
tination de Koepang (île de Timor). La
quantité de combustible contenue dans
les réservoirs ne permettait pas au pi-
lote anglais d’effectuer un vol supérieur
à 7 heures.
Depuis 1 envolée de Port - Darw in ,
l’avion « Croydon » n’a été signalé nulle
part. On est inquiet sur son sort
Miss Jean Batten a atteint Karachi
Bassorah, 7 octobre.
L’aviatrice néo-zé’.andaise miss Jean
Batten, qui se rend dans son pays — elle
a quitté Lympne avant-hier, lundi, à
4 h. 10 — a repris son vol de Bassorah
ce matin, à 4 h. 45, pour se diriger sur
Karachi, où elle est arrivée à 19 h. 10
(heure locale).
Miss Jean Batten a passé la nuit sur
ur. terrain d'une compagnie de pétrole
situé entre Damas et Bagdad. Elle avait
quitté Brindisi au cours des premières
heures de la matinée.
L'aviatrice néo-zélandaise reprendra
son vol demain jeudi pour Allahabad.
> +o-< —
Après les sprints de 22 heures
&lx Six-JOws
t “ — -e
L’Equipe
Olmo-Di Paco
prenait la tête
...devant Aerts-Buyse
Paris, 7 octobre.
La fin de la première nuit aurait été
fort calme sans l’intervention de quel
ques compatriotes d’Antonin Magne qui,
un peu après trois heures du matin, im
provisèrent une vigoureuse bourrée en
l'honneur du champion du monde. Mais
les jarrets des simples particuliers sont
moins endurcis que ceux des coureurs.
Les admirateurs d’Antonin furent dans
l’obligation de songer bientôt au. repos.
Et la nuit s'acheva dans le calme le
plus complet.
Malgré le soleil, les visiteurs du matin
furent très rares sous la verrière ; calme
complet.
Une fin de matinée animée
Dès 11 h. 30 les visites furent nom
breuses et bon nombre de coureurs pro
longèrent quelque peu leurs entretien»
L’aviateur DETROYAT donnant le départ de l’épreuve A gauche, regardant
la piste, on reconnaît Antonin MAGNE»
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>**e< i
Les Allemands viennent de lan
cer à Wilhelmshaven le Scharn-
horst, premier des deux cuirassés
de 26.000 tonnes qu’ils ont mis en
chantier en juin 1935, aussitôt
après l’accord naval conclu avec la
Grande-Bretagne, qui les approu
vait de déchirer et de jeter au pa
nier ce qui restait encore du traité
de Versailles. Les Britanniques
payent aujourd’hui la faute qu’ils
ont commise, il leur en coûte une
dizaine de milliards pour conser
ver la supériorité de leurs arme
ments maritimes.
A l’occasion de ce lancement, le
maréchal von Blomberg, ministre
de la Guerre, a prononcé un dis
cours. « Ce navire, a-t-il dit, ne
peut porter un nom plus digne que
celui de l’homme qui, il y a cent
trente ans, lorsque la Prusse était
vaincue, travailla sans cesse à sa
renaissance militaire et institua le
service militaire obligatoire. »
Après avoir évoqué le souvenir du
cuirassé de même nom coulé par
l’escadre anglaise au combat des
îles Falkland, le maréchal a exalté
l’amour de la patrie allemande et
affirmé la volonté du Reich de pla
cer l’Allemagne au premier rang
des nations, sur mer comme sur'
.terre.
Nous avons, nous aussi, deux
cuirassés de 26.500 tonnes, dont
l’un, le Dunkerque, entrera bien
tôt en service dans l’escadre de
l’Atlantique et le second, le Stras
bourg, sera lancé à Saint-Nazaire
en décembre prochain. Nous avons,
en outre, en chantier, à Brest, un
cuirassé de 35.000 tonnes, le Riche
lieu, et nous en mettrons un autre
sur cale, le Jean-Bart, au début de
11937 (à ce propos, observons que
nous avons déjà en service un cui-
Tassé portant le nom de l’illustre
marin dunkerquois, on l’a débap
tisé et, depuis le 1 er octobre, il se
nomme l'Océan).
Les Anglais, les Américains, les
Italiens, les Japonais affectent à
Ua construction des cuirassés la
«plus large part de leur budget.
(Ainsi, le canon un moment disgra-
cié, redevient l’arme principale de
la guerre navale, — au vrai, il n’a
jamais cessé de l’être. Le canon
lest, en effet, l’arme la plus pré-
cise que nous connaissions ; il n’est
pas dit qu’il en sera toujours ain-
si ; on peut prévoir que le projec
tile lancé par le canon sera rem
placé par un engin à moteur, une
torpille automatique aérienne fou
droyante ; mais jusque-là, il régne
ra dans le combat : ultima ratio
^egum.
Mais le canon coûte cher. Le ca
non de gros calibre, tirant à haute
pression, 3.000 kilos environ par
centimètre carré, pour lancer avec
des vitesses initiales de 800 mètres
à la seconde, de lourds et volumi
neux projectiles, a une vie balis
tique de très courte durée. Les
chiffres suivants donnent un aper
çu de la longévité des canons : ca
libre 340 m/m, 100 coups ; calibre
203 m/m, 150 coups ; calibre 152
m/m, 350 coups. De ce fait, la
question de l’usure au tir des bou
ches à feu puissantes pose le pro
blème technique le plus difficile à
résoudre. On remédie, autant que
faire se peut, à l’usure, en munis
sant le canon d’une âme rayée
amovible (la chemise) que l’on peut
changer, travail facile, mais oné
reux. "
un certain nombre de gargousses.
Pour fixer les idées, un canon de
340 m/m lance un projectile de
540 kilos à l’aide d’une charge de
poudre de 140 kilos. En général,
le rapport du poids de poudre au
poids du projectile est d’environ
un quart. Peut-être, dans l’avenir,
verra-t-on croître le poids de pou
dre. Le fameux canon allemand dit
des 100 kilomètres, la Bertha, qui
lançait des obus de 120 kilos et de
tirait sur Paris pendant la guerre,
210 m/m de calibre, et employait
une charge de poudre d’un poids
supérieur à celui du projectile.
Quand le commandement : Feu !
de l’officier de tir retentit à bord
d'un cuirassé et que la bordée des
huit, dix ou douze canons de gros
calibre s’envole vers le but, la dé
pense est formidable, d’autant plus
qu’au prix de l’obus et de la pou
dre vient s’ajouter l’amortissement
du prix du canon qui s'use rapi
dement. .
La marine française, dès qu’elle
a vu l’orientation vers les navires
de ligne se dessiner, a pris en ma
tière offensive et défensive l’initia
tive du mouvement ; pour l’ins
tant, elle guide les autres marines,
c’est un fait. On s’en étonnera
peut-être. Mais on lui a si souvent
reproché de « préparer la dernière
guerre », qu’elle tient à se préparer
à la guerre future, laquelle sera
probablement différente de la der
nière. La marine française a rai
son.
Raymond LESTONNAT.
De nouvelles troupes britanniques
Viennent de débarquer en Palestine.
Le premier régiment de la Garde
Royale débarquant à Haïfa.
>+6--
Trois escrocs
sont arrêtés
à Paris
Le Séjour à Paris
du Ministre de la Guerre
ITALIE ET ALLEMAGNE
Le comte
Après la circulaire Spinasse
Le monument élevé à la mémoire des rois PIERRE de Serbie et ALEXANDRE
La cérémonie d’inauguration
de Yougoslavie, place de la Porte-de-la-Muette.
aura lieu demain.
Il y aura demain vendredi deux ans
qu’Alexandre Ier de Yougoslavie tombait
sous les balles de fanatiques alors qu’il
débarquait sur le sol de France, son
pays ami... C’est pour représenter son
gouvernement à l’inauguration du mo
nument qui unira, à la Porte de la
Muette, la mémoire du Roi soldat à celle
de son père, Pierre I er de Serbie, que
le général Liouboniev Maritch, ministre
de la guerre et de la marine, est arrivé
mardi à Paris.
Le général Maritch était hier l'hôte de
l’aviation
nistre de
déjeuner
interallié.
française. M. Pierre Cot, mi-
l’air, lui a offert, à midi, un
dans les salons du Cercle
A 14 h. 30, le ministre de la guerre
yougoslave s’est rendu, en compagnie de
M. Pierre Cot, à la base aérienne de
Villacoublay, où ont été présentés au gé
néral Maritch les plus récents types
d’avions français, puis, sous les ordres
du général Vuillemin, a eu lieu un im
posant défilé aérien composé de 70 ap
pareils.
Ciano
i se rendre
à Berlin
Le plus grand secret
t gardé sur les raisons
de ce voyage
Rome, 7 octobre.
Le voyage que le comte Ciano, minis-
re des affaires étrangères, ferait à Ber-
in à la fin de la semaine prochaine,
ans être confirmé officiellement, est
onsidéré cependant comme certain.
Ce voyage aurait été décidé à la
uite de l’entretien que M. von Hassel,
imbassadeur d’Allemagne, eut lundi
ivec M.- Mussolini en présence du mi-
istre des affaires étrangères d’Italie.
Les raisons en demeurent obscures.
Il est certain que l’Allemagne a ma ¬
nifesté un véritable mécontentement
des mesures financières italiennes, mais
le comte Ciano ne va nullement à Ber
lin pour justifier la décision librement
prise par le gouvernement de Rome. Ce
problème pourra être abordé. Il ne for
mera pas le fond des entretiens. Ceux-
ci seront de caractère exclusivement po
litique.
Plusieurs hypothèses sont émises.
Selon certains, la propagande nazie
en Autriche et l’attitude prise par le
major Fey seraient discutées.
D'après d’autres, il s’agirait de négo
cier la participation de l’Allemagne au
protocole de Rome.
Entre Chine
et Japon
ta tension
s‘ accentue
La loi martiale
est proclamée
Changhaï, 7 octobre.
La loi martiale a été déclarée dans la
ville chinoise et dans un rayon de 30
milles de Changhaï, en raison de l’ac
croissement de la tension sino-nippone.
L’évacuation du quartier chinois de
Chapel, qui est situé à proximité de la
cencession japonaise de Changhaï, a été
accélérée, le bruit ayant couru que la
ligne de chemin de fer Changhaï-Nankin
avait sauté à la suite d'une explosion.
M. Léon Blum
présidera
le 18 un banquet
à Orléans
L’ENCERCLEMENT DE MADRID
Les Nationaux
s’emparent
de Santa-Cruz del Relamar
U importante position stratégique
à 60 kilomètres de la capitale
Un commerçant vient d'apposer sur sa vitrine l’affiche éditée par le ministère
de l’économie nationale.
DEUX RAIDS TRAGIQUES ?
-0-"?=========================================
Sans nouvelles
de BJORKVALL
qui tente le raid New-York-Stockholm
et de WOOD
parti de Melbourne pour Londres
Dans l’ordre des prix de revient,
le projectile est, après le canon,
l’engin le plus coûteux, parce qu’il
exige de grands soins, l’efficacité
du tir dépendant de la perfection
de la fabrication. Le projectile de
gros calibre doit pouvoir perforer,
sans se briser, les épaisses murail
les d’acier des cuirassés et éclater
au delà dans le navire, pour réa
liser pleinement l’effet destructif
qu'on en attend.
C'est une erreur dans laquelle
sont tombés bien des techniciens
anglo-saxons, de croire qu’une ex-
plosion se produisant en avant de
1a cuirasse peut, si elle est assez
forte, causer une avarie majeure
au navire. Il n’en est rien. Le pro-
Ijectile, on le sait par des tirs d'ex-
périence exécutés sur de vieux cui
rassés, doit perforer d'abord et
éclater ensuite. Le métai de choix
employé pour la construction des
projectiles est, comme celui des
plaques de cuirasse, en acier con
tenant du nickel et du chrome.
Après que le projectile a perforé
la cuirasse, avec un léger retard
qui doit le faire éclater à une di
zaine de mètres derrière la plaque,
la mélinite dont il est chargé est
mise à feu par un système d’amor
çage minutieusement réglé. Tant
vaut l’amorçage, tant vaut le résul
tat. L’éclatement produit des effets
terrifiants de souffle, d’asphyxie
et de mitraille, — ceux-ci sont de
beaucoup plus redoutables. Le pro
jectile, fragmenté par l’explosion
de la mélinite, détermine dans un
rayon étendu des avaries considé
rables : rupture de canalisations
de toute espèce, électricité, eau,
enfoncement de cloisons, effondre
ment de ponts, etc...
Enfin, vient la poudre qui, elle
non plus, n’est pas bon marché.
La charge de poudre est divisée en
Ils avaient monté une vaste
entreprise de carambouillage
A la suite de plaintes déposées au
Parquet, une information avait été ou
verte par M. Seyer, juge d'instruction,
contre un escroc, Auguste Dubuisson,
disant demeurer, 144, boulevard Pereire,
titulaire de 31 condamnations pour es
croqueries, abus de confiance et émission
de chèques sans provision.
L’enquête, confiée aux inspecteurs des
délégations judiciaires, établit que Du
buisson. avec la complicité de son amie,
Odette Duval, avait monté une vaste en
treprise de carambouillage aux Champs-
Elysée, sous le titre de « Laboratoire
Valmy », qu’il ne dirigeait du reste pas
sous son nom, mais sous le nom de deux
| hommes de paille. L’un d’eux, Poisson
। Viliamon, fut nommé directeur. C'est un
: repris de justice q ' est d’ailleurs actuel-
| lement à la prison de Fresnes, pour
। d'autres méfaits. Le second, Henri Pel-
lin, titulaire de 11 condamnations, est
actuellement en fuite.
Les directeurs du laboratoire avaient
réussi à se faire livrer des quantités im
portantes de produits divers : produits
chimiques, désinfectants, parfums, etc...
Ces produits étaient entreposés dans un
local situé, 93, rue de la Convention, à
la Courneuve. Quoique non payés ils fu
rent revendus par les comparses.
Les affaires du laboratoire périclitèrent
bientôt et l'établissement fut mis en
faillite en mai dernier.
Dubuisson se mit alors en rapport avec
un autre escroc, Paul Chapelier, condam
né en 1925 par la Cour d'appel de Lyon,
à 5 ans de prison, pour abus de confiance.
Lorsque Dubuisson fit appel à Chape
lier, ce dernier dirigeait déjà une affai
re de carambouillage, 50, rue de Paradis,
sous la raison sociale d’ « Etablissements
Natura ». Ces deux individus fondèrent
alors, 30, rue de la Rochefoucault, les
k Etablissements Chapelier »
La faillite ne tarda pas et l’enquête
aboutit à l’arrestation de Dubuisson,
Chapelier et Odette Duval.
Le montant des escroqueries se mon-
itérait à un million environ.
Orléans, 7 octobre.
M. Léon Blum a accepté l’invitation
qui lui a été adressée par la Fédération
radicale-socialiste du Loiret de présider
le 18 octobre, à Orléans, un grand ban
quet populaire destiné à fêter le résultat
des élections des 26 avril et 8 mai.
Le président du Conseil, qui sera en
touré de plusieurs ministres, pronon
cera, à cette occasion, un discours poli
tique.
A la présidence du Conseil
Une délégation des maires du Cam-
brésis a été reçue hier matin, à la pré
sidence du Conseil, par M. Raoul Evrard,
chef de cabinet de M. Marx Dormoy,
sous-secrétaire d’Etat.
Elle venait soumettre aux pouvoirs
publics la situation des ouvriers indus
triels ou agricoles du Cambrésis qui, tous
chargés de familles nombreuses, ne dis
posent pas des ressources suffisantes ou
d’indemnités de chômage en rapport avec
leurs charges.
La délégation a reçu l’assurance que
la situation de ces ouvriers serait étudiée
très prochainement.
Grève d’autobus à Londres
Londres, 7 octobre.
Une partie du trafic de la ville de
Londres vient d’être paralysée par la
grève, non autorisée, de 1.400 conduc
teurs d’autobus qui ont cessé le travail
ce matin malgré l’accord intervenu entre
le syndicat et le Conseil des transports
de Londres. Vingt-quatre lignes sont
affectées.
Des négociations sont engagées en vue
d’aplanir le différend. Les grévistes pro
testent contre les accélérations considé
rables des services qu'on vient d’appli
quer.
Le général FRANCO rassembla actuellement das forces considérables pour donner
l’assaut à Madrid. De leur côté, les gouvernementaux ont créé en hâte des nouveaux
corps et ont organisé leurs positions de défense. — Une section motorisée qui
vient d’être créée à Madrid.
Radio-la-Corogne transmet :
Sur le front de Tolède, nos troupes
ont occupé, dans les dernières heures
de l'après-midi • de mardi, Huesca, Fuen-
salida, Portillo et Santa-Cruz del Reta-
mar. L’ennemi a abandonné plusieurs
centaines de morts.
« Cette victoire a eu lieu à la tombée
de la nuit et il est impossible actuelle
ment de connaître en détail le nombreux
matériel de guerre qui est resté entre
nos mains et les pertes exactes des trou
pes gouvernementales. Ces dernières se
retirent en débandade vers Madrid. »
Santa Cruz del Retamar se trouve
dans la plaine, entre Guadarrama et
l’Alberche, sur la route de Talavera de
la Reina à Madrid, à 34 kilomètres au
N.-N.-O. de Tolède.
Une dépêche de Burgos précise qu’il
s’agit là d’une position stratégique très
importante car elle permet la progres
sion vers Madrid et protège Tolède con
tre toute avance des gouvernementaux.
Désormais, le cercle autour de Madrid
est complet et distant sur tous les points,
d’environ 70 kilomètres de la capitale.
Les informations de Radio-Séville
Rabat, 7 octobre.
Dans son émission de 8 h. 30, Radio-
Séville a diffusé notamment les informa
tions suivantes :
« Dans les Asturies, deuis la sévère le
çon infligée le 4 octobre aux marxistes,
la situation est redevenue calme à
Oviedo. .
« Sur le front d Oviedo, le défilé de
Penaflor, dans le massif de Cuesso, a été
occupé solidement. »
Radio-Séville confirme la prise de
Santa-Cruz del Retamar, à 60 kilomètres
de Madrid, et poursuit, .
« Sur le front du centre, Navalperal a
été violemment bombardée par les
marxistes.
« Le dernier bombardement de Ma
drid a jeté la consternation parmi la po
pulation. Une gare de chemin de fer et
des usines d’armement ont été détruites.
« Un avion est parti hier de Madrid
pour Carthagène avec un chargement
d'or.
« Le poste de Cadix a capté une émis
sion des gouvernementaux donnant l’or-
dre à tous les ports de la Méditerranée
de faire évacuer les navires, en raison
du bombardement par l’aviation , et la
marine nationalistes qui doit avoir lieu
aujourd’hui.
« A Barcelone, toutes les industries
pouvant travailler pour la guerre ont été
nationalisées.
« A Malaga, le recrutement des mili
ciens se faisant difficilement, ce dernier
a été déclaré obligatoire.
« On apprend de Madrid que, par suite
des bombardements, les installations de
l’aérodrome de Getafe seront transpor
tées sur la côte du Levant. Une carte de
vivres a été instaurée à Madrid.
« Les comités antifascistes de Valence
ont déclaré que 6.000 fascistes ont été
fusillés en Espagne depuis le début du
mouvement. »
Le parti socialiste belge
et la non-intervention
Bruxelles, 7 octobre.
Le conseil général du parti socialiste,
réuni ce matin, a adopté une résolution
« constatant que le général rebelle
Franco a reçu l’aide matérielle de l’Al
lemagne et de l’Italie, que la politique
de la non-intervention est une duperie
pour la démocratie », et demandant que
« cette question soit réexaminée ».
Un télégramme en ce sens sera envoyé
à MM. Blum, Baldwin, Staline et Van
Zeeland.
Kurt Bjorkvall, ainsi que nous l’avons •
annoncé, s’étsit envolé mardi, à 12 h. 35
(G.M.T.), de New-York, en direction de
Stockholm. Mme Eva Dickson, baronne
de Blixen-Finicke, était restée sur le
terrain de Roosevelt-Field et c'est seul
que le hardi aviateur s’est lancé sur
l'Océan.
Le monomoteur Bellanca n’est équipé
que d’un poste récepteur de T.S.F. et
c’est avec une certaine angoisse que ses
amis à Stockholm attendent son arrivée
qui était espérée dès hier à- 20 heures.
Les trois milles litres d’essence qu'il
emporta et qui lui donnaient une auto
nomie de vol de trente-neuf heures, lui
permettraient de tenir l'air jusqu’à ce
matin au cas où il se serait égaré.
Le journal suédois qui finançait le raid
a adjuré à la dernière minute son com
patriote de ne pas compromettre le pres
tige de l’aviation suédoise par une ten
tative téméraire. Mais Bjorkvall, qui a
attendu pendant tout cet été des circons
tances atmosphériques favorables, n’a
pas voulu renoncer à ce vol vers le pays
natal.
On sait que le passage de Kurt Bjork
vall avait été signalé mardi soir, à
Saint-Jean-de-Terre-Neuve, à 22 h. 30
(G.M.T.). On n’a eu depuis aucune nou
velle de l’aviateur.
MELBOURNE-LONDRES
L’Anglais Wood est porté disparu
entre Port-Darwin et Koepang
Port-Darwin. (Australie), 7 octobre.
Qu'est devenu l’aviateur anglais Wood ?
Wood, qui s’est envolé de Melbourne
hier matin, mardi, à 6 h. 6 (heure loca
le > pour tenter de battre le record Mel
bourne-Londres — 6 jours 6 heures 10’
— avec le bimoteur Morospar « Croy-
— -9-0-0 —
’ EN AUTRICHE ,
Le conflit Fey-Starhemberg
Vienne, 7 octobre.
Le vice-chancelier Fey, dans une con
férence de presse, a déclaré qu’un grand
nombre d'éléments heimwehriens de la
province, notamment de Carinthie et du
Tyrol, feraient opposition au prince
Starhemberg et réclameraient un direc
toire Fey-Steidle-Neustaedter-Stürmer.
L’activité du major Fey vise manifes
tement à rallier à ce directoire l’ensem
ble des Heimwehren autrichiennes.
Le major a annoncé, en outre, l’inten
tion de poursuivre en justice le prince
Starhemberg pour ses allusions malveil
lantes au rôle que lui, le major Fey, au
rait joué lors de l’assassinat du chance
lier Dollfuss.
j don », est porté disparu. Il s’est envolé
de Port-Darwin hier, à 19 heures, à des
tination de Koepang (île de Timor). La
quantité de combustible contenue dans
les réservoirs ne permettait pas au pi-
lote anglais d’effectuer un vol supérieur
à 7 heures.
Depuis 1 envolée de Port - Darw in ,
l’avion « Croydon » n’a été signalé nulle
part. On est inquiet sur son sort
Miss Jean Batten a atteint Karachi
Bassorah, 7 octobre.
L’aviatrice néo-zé’.andaise miss Jean
Batten, qui se rend dans son pays — elle
a quitté Lympne avant-hier, lundi, à
4 h. 10 — a repris son vol de Bassorah
ce matin, à 4 h. 45, pour se diriger sur
Karachi, où elle est arrivée à 19 h. 10
(heure locale).
Miss Jean Batten a passé la nuit sur
ur. terrain d'une compagnie de pétrole
situé entre Damas et Bagdad. Elle avait
quitté Brindisi au cours des premières
heures de la matinée.
L'aviatrice néo-zélandaise reprendra
son vol demain jeudi pour Allahabad.
> +o-< —
Après les sprints de 22 heures
&lx Six-JOws
t “ — -e
L’Equipe
Olmo-Di Paco
prenait la tête
...devant Aerts-Buyse
Paris, 7 octobre.
La fin de la première nuit aurait été
fort calme sans l’intervention de quel
ques compatriotes d’Antonin Magne qui,
un peu après trois heures du matin, im
provisèrent une vigoureuse bourrée en
l'honneur du champion du monde. Mais
les jarrets des simples particuliers sont
moins endurcis que ceux des coureurs.
Les admirateurs d’Antonin furent dans
l’obligation de songer bientôt au. repos.
Et la nuit s'acheva dans le calme le
plus complet.
Malgré le soleil, les visiteurs du matin
furent très rares sous la verrière ; calme
complet.
Une fin de matinée animée
Dès 11 h. 30 les visites furent nom
breuses et bon nombre de coureurs pro
longèrent quelque peu leurs entretien»
L’aviateur DETROYAT donnant le départ de l’épreuve A gauche, regardant
la piste, on reconnaît Antonin MAGNE»
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