Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1936-10-07
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 octobre 1936 07 octobre 1936
Description : 1936/10/07 (A56,N19496). 1936/10/07 (A56,N19496).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526369189
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
56e Année. — No 19.496
RÉDACTION - ADMINISTRATION
112, Boulevard de Strasbourg, || 2
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort tirage des Journaux de la Région 30 C mn le Numéro
MERCREDI 7 Octobre 1936
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35. Rue Fontenelle, 35
Registre du Commerce Havre B 289
ANNONCES
=== Au Havre = = g5 A Pari, • Agence Wave»
<12. Bout, de Strasbourg U 62. Rue de Riche lie*
Orientation du Commerce mondial
A plusieurs reprises, nous nous
sommes déjà penché ici sur les sta
tistiques commerciales pour y dé
couvrir des indications d’ensemble
sur la marche de la crise mondiale.
Le bouleversement des échanges
constifue, en effet, une des mai-
festations les plus caractéristiques
du déséquilibre international en
même temps que de la solidarité
universelle, ébranlée, mais non
vaincue par les développements
de l'autarchie économique. Aussi
est-il permis de considérer la cour
be du commerce mondial comme
un manomètre de crise, et d’inter
préter comme un indice favorable
un mouvement ascendant, si léger
fût-il, de l’aiguille enregistreuse.
Précisément, le nouveau fasci
cule que vient de publier le service
d'études économiques de la Société
des Nations — dont le rôle de docu
mentation s’avère plus utile que
l’activité politique — nous apporte
une constatation réconfortante, un
symptôme de convalescence ti
mide de l'économie mondiale.
Pour la première fois depuis
1929, la courbe du commerce mon
dial est en reprise en 1935.
Après trois années de chute bru
tale, qui avait ramené la valeur-
or du commerce mondial de 68,6
milliards $ en 1929, à 26,8 mil
liards en 1932, suivies de deux an
nées de fléchissement ralenti jus
qu’à un minimum de 23,2 mil
liards en 1934, la régression des
échanges a fait place l’an dernier
à un très léger redressement, bien
modeste, de 300 millions $-or à
peine. Mais après une terrible
tempête, le moindre apaisement
des éléments donne espoir à ceux
qui avaient pu redouter le nau
frage total. Un relèvement de
1,9 % de la valeur-or du commerce
mondial n’eût pas mérité, en des
temps prospères, d’être signalé ;
en période de crise majeure, la
plus légère détente ne saurait pas
ser inaperçue.
Si l’on considère les prix-or, le
fléchissement ne s’est cependant
pas arrêté complètement, et ce
fléchissement est exceptionnelle
ment grave : le niveau des prix
en 1935 ne représente plus que
42 % de celui de 1929 ; en revan
che, le quantum du commerce, le
volume des transactions marque
depuis quatre ans une reprise ap
préciable. Il avait d’ailleurs dimi
nué beaucoup moins que la va
leur des marchandises. Le point le
plus bas a été atteint en 1932 avec
74 % du volume de 1929, soit un
recul d’un quart seulement. En
1935, le quantum s’est relevé à
82 % du montant de 1929 ; ce re
lèvement de l’activité des échan
ges, dans la proportion de 10,8 %,
a compensé, et au delà, la baisse
de 20 % du prix dans le même
temps.
Ce relèvement procède essentiel
lement de l’accroissement notable
de la demande des matières pre
mières nécessaires à l’industrie et
de la hausse de leurs cours. Cet
accroissement est l’indice d’une
renaissance industrielle, marquée
aux Etats-Unis et dans certains
pays européens, sans que l’on
puisse affirmer que cette activité
est due exclusivement à des be
soins pacifiques. Les échanges de
produits alimentaires ont sensible
ment décliné depuis 1932. Chaque
pays s’efforce, en effet, de pour
voir à ses propres besoins agri
coles et restreint au minimum ses
importations, tandis que le recours
aux sources d’approvisionnement
en matières premières ouvrables
reste indispensable à un grand
nombre d’Etats ; on a vu ainsi
augmenter en trois ans les deman
des en laine brute, en caoutchouc,
en mazout, en essence, en cuivre,
en étain, et la diminution antérieu
re des stocks, jointe à des atténua
tions de restrictions, n’a pu que
favoriser la hausse des prix mon
diaux de ces matières.
Dans quelle mesure, enfin, le
développement relatif des échan ¬
ges a-t-il profité aux différents
continents ?
Tous, certes, ont été durement
frappés. Le fléchissement du com
merce global, en valeur-or, par
rapport à 1929, est de 71 % en
Amérique du Nord, 67 % en Amé
rique latine, 65 % en Europe,
63 % en Asie, 61 % en Australie,
50 % en Afrique.
Cependant, le rapprochement
pur et simple des chiffres de 1929
et de 1935 pourrait faire illusion.
La part respective de l’Europe et
des continents extra-européens
dans le commerce mondial est sen
siblement invariable à six ans d’in
tervalle, à raison d’environ 53 %
pour l’Europe et 47 % pour les
autres continents.
Mais, en considérant les chiffres
d’année en année, on observe que
l’ « Europe » est l’élément perdant
dans ce mouvement de redresse
ment : sa part n’a cessé de fléchir
depuis 1932. A cette époque, la
crise avait sévi particulièrement
dans les pays agricoles neufs, et
les Etats européens industrialisés
avaient pu maintenir et même ac
centuer leur supériorité ; leur part
atteignit 63 % du total ; en 1934,
elle revenait à moins de 56 % ; elle
est tombée en 1935 à 52,7 %.
En regard, l’Asie, l’Afrique et
l’Océanie ont dépassé les positions
qu’elles occupaient en 1929, et si les
pays d’Amérique sont encore en
deçà de leur position de 1929, leur
part s’est nettement améliorée de
puis deux ans ; leurs importations
notamment se sont accrues de
20 %, cependant que celles de l’Eu
rope diminuaient de 2,6 %. De
leur côté, les exportations euro
péennes n’ont augmenté pendant
cette période que de 4,7 %, alors
que celles des autres continents
progressaient de plus de 15 %.
Voyons-nous se réaliser ce « dé
clin de l’Europe », qu’annonçait,
au lendemain de la grande guerre,
un de nos plus éminents géogra
phes ? Ce déclin est peut-être dans
l’ordre naturel de l’évolution de
notre planète, mais les nations eu
ropéennes n’auront apparemment
rien tenté pour le contrarier. Notre
malheureux continent demeure
divisé politiquement et économi
quement, hérissé de barrières
douanières, de contrôles monétai
res. de restrictions d’échanges. Et
le relèvement général du com
merce mondial reste, malgré tout,
subordonné à une meilleure orga
nisation du continent européen. Il
est difficile de concevoir une con
valescence réelle du monde tant
que cette condition ne sera pas réa
lisée. Les événements actuels ne
semblent pas y acheminer.
Pierre BENAERTS.
Le rapatriement
des victimes
de la catastrophe
du «Pourquoi-Pas?»
Le transport ramenant les corps des
victimes de la catastrophe du « Pour
quoi-Pas ? » arrivera à Saint-Malo sa
medi, vers 15 heures. Les corps seront
débarqués et placés sur un reposoir édi
fié devant la gare maritime, pendant que
les églises de Saint-Malo et de Saint-
Servan sonneront le glas.
Le public sera admis à défiler devant
les corps et, dimanche, à 10 heures, aura
lieu une courte cérémonie religieuse.
« Les cercueils seront ensuite trans
portés par des marins dans un train spé
cial qui partira de Saint-Malo à 13 heu
res, pour arriver à Paris vers 19 heures.
Les familles des victimes et les person
nalités officielles prendront place dans
ce train à destination de la gare Mont
parnasse où les honneurs seront rendus
par la musique des équipages de la
Flotte, venue de Saint-Malo.
Les corps, transportés à Notre-Dame,
seront exposés dans une chapelle arden
te et le lendemain, à 9 heures, aura lieu
la cérémonie religieuse.
Le ministre de la marine à Saint-Nazaire
Au cours de sa visite aux Chantiers Navals, M. GASNIER-DUPARC a passé
en revu l’état-major du croiseur « Marseillaise » que lui a présenté le
commandant BARBERO.
MORT
du général
Gœmbcs
président du Conseil
de Hongrie
Le régent a commencé
ses consultations
en vue de la formation
du nouveau Cabinet
Budapest, 6 octobre.
Le général Gœmbœs, président du
Conseil hongrois, est mort ce matin, à
9 h. 40, dans une clinique près de Mu
nich, où il était soigné depuis un mois.
C’est au mois de mai que la santé du
général Gœmbœs commença à donner
de graves inquiétudes. Atteint d’un can
La général GŒMBŒS
cer aux reins, le général Gœmbœs était
condamné à plus ou moins longue
échéance par tous les médecins. Seul,
un repos complet pouvait prolonger sa
vie de quelques mois. Néanmoins, dési
reux de conserver le pouvoir, au moins
pour assurer la situation de ses amis
politiques, le président du 'Conseil se re
fusa à donner sa démission.
XXX
Le général Gœmbœs était né en 1886.
Officier de carrière, il avait pris part à
la guerre, en Serbie et en Russie. Il
avait été nommé général de division par
l’amiral Horthy. Il joua un rôle dans la
résistance au communisme, lorsque Bela
Kun détint pendant quelque temps le
pouvoir.
Elu député en 1920, l’amitié du régent,
l’amiral Horthy, lui donna une influence
croissante. De 1929 à 1932, il fut ministre
de la défense nationale. En 1932, il devint
président du Conseil.
La date des funérailles du général
Gœmbœs n’est pas encore définitivement
fixée. Elles auront lieu ou samedi 10, ou
lundi 12.
Condoléances
Berlin, 6 octobre.
Le chancelier Hitler a adressé ses con
doléances à Mme Gœmbœs.
« La Hongrie, dit-il, pleure la mort
d’un grand patriote, et l’Allemagne la
disparition d’un ami plein de compréhen
sion. »
La succession politique
Budapest, 6 octobre.
Dès que la mort du général Gœmbœs a
été connue à Budapest, M. Koloman
Daranyi, président du Conseil par inté
rim, a eu un entretien avec l’amiral Hor
thy, régent de Hongrie, puis les minis
tres se sont réunis à la présidence du
Conseil.
A l’issue du Conseil de cabinet, M.
Daranyi s’est rendu auprès de l’amiral
Horthy, auquel il a présenté la démis
sion du Cabinet.
Dès aujourd’hui, l’amiral Horthy a
commencé ses consultations en vue de
la formation du prochain Cabinet. Il a
reçu successivement le cardinal Seredy,
prince primat de Hongrie ; les prési
dents des deux Chambres ; les gardiens
de la couronne ; M. Ivady, président du
parti de l’unité nationale ; M. Tibor
Eckardt, président du parti des petits
agrariens et le comte Bethlen.
La réorganisation des finances
départementales et communales
M. Raoul Aubaud, accompagné de M.
Paul Marchandeau, président de l’Asso
ciation des maires de France, député-
maire de Reims, a été reçu, hier matin,
par M. Vincent Auriol, ministre des fi
nances, auquel il a remis les rapports
résultant des travaux de la Commission
instituée pour là réorganisation des fi
nances municipales, dont il a assuré la
présidence.
M. Aubaud a déposé le rapport pré
senté par M. Louvel, inspecteur général
des services administratifs, et concer
nant la répartition des charges entre
l’Etat, les départements et les commu
nes, ainsi que le rapport présenté par M.
Barreau, administrateur des contribu
tions directes, sur la réforme des im
pôts départementaux et communaux.
Le ministre des finances a remercié
M. Aubaud, ainsi que MM. Léon Perrier
et Chapsal, sénateurs, présidents des
sous-commissions, et les deux rappor
teurs de ces Commissions.
POUR LE DESARMEMENT ECONOMIQUE
Le projet de résolution
franco-britannique
est déposé à Genève
L’Assemblée recommande aux puissances
d’organiser sans délai une action décidée et continue
Genève, 6 octobre.
Voici le texte du projet de résolution
qui a été déposé ce soir sur le bureau
de la commission économique de l’As
semblée de la S.D.N. par les délégations
française et anglaise, pour servir de con
clusions au débat de la commission ;
« L’Assemblée prenant acte avec sa
tisfaction de la déclaration commune des
gouvernements de la France, des Etats-
Unis d’Amérique et du Royaume-Uni,
en date du 26 septembre 1936, et des
==er==============================am=edenrereecey.
_—.—-— —“ — — Ceee — — 9
30 avions
bombardent
les casernes
de Madrid
L’évacuation de la capitale
a commencé
Valladolid, 6 octobre.
A 22 h. 30, une nouvelle radiodiffusée
confirme le bombardement de la ligne
de chemin de fer, de l’aérodrome et des
casernes de Madrid par trente avions
nationalistes.
A cette occasion, de nombreuses pro
clamations ont été à nouveau lancées
sur la capitale.
L’évacuation de Madrid a commencé
Les organisations ouvrières accordent
des sauf-conduits nour toutes les per
sonnes qui ne sont pas susceptibles de
.combattre pour la défense de la ville.
•NHHAHMNAMEMHAMA ? HEHNEEEAEENEH=EEEEEEEEEEEEEHEEEE=HHHHHnm •••• • 8 •••• ••
L’or
revient
à la
Banque
de France
Redressement du franc
sur le marché de Londres
La présidence du Conseil communi-
que :
« Un journal du soir a annoncé que
deux milliards d’or étaient rentrés dans
les coffres de la Banque de France de
puis la dévaluation. Il est exact que ces
jours derniers, d’importants capitaux ont
commencé leur retour, mais le chiffre
de deux milliards ne saurait être re
tenu comme définitif et une évaluation
exact de ces capitaux sera communiquée
prochainement. »
Le contrôle des changes à Londres
intervient
Londres, 6 octobre.
Le contrôle des changes a dû interve
nir activement aujourd’hui sur le mar
ché, par des ventes massives de rentes
françaises, ventes motivées, croit-on, par
des rachats de baissiers.
Cette intervention officielle n’a ce
pendant pas enrayé le redressement de
la devise française, qui est passée de
105 5/16, hier, à 104 87, ce soir.
La réforme monétaire et le bilan
de la Banque de France
Le prochain bilan de la Banque de
France, qui sera connu jeudi, présentera
une physionomie nouvelle du fait des
répercussions de la réforme monétaire
sur les divers postes dont ce document
fournit hebdomadairement la situation.
La particularité la plus saillante sera
présentée par la réévaluation de l’en
caisse métallique, laquelle sera basée
sur la valeur du franc correspondant à
un poids de 49 milligrammes d’or au
titre de 900 millièmes de fin.
Cette réévaluation, qui se fera au taux
le plus élevé puisque la loi dispose que
le poids du franc ne pourra être ni infé
rieur à 43 milligrammes, ni supérieur à
49 milligrammes d’or, laissera apparaî
tre une plus-value de l’ordre de 17 mil
liards de francs. 10 milliards seront af
fectés, conformément à la loi, au fonds
de stabilisation des changes, les 7 mil
liards restant seront portés au crédit du
Trésor. Cette somme se trouvera d’ail
leurs prochainement réduite à 4 mil
liards, en raison de l’avance de 3 mil
liards que l’Etat doit faire au Crédit
Foncier.
(Lin t» tuit* en 29 ptf.)
’ adhésions que plusieurs États lui ont
immédiatement données ;
« Reconnaissant que cette déclaration
est en harmonie avec les recommanda
tions formulées par le Comité économi
que de la S.D.N. dans son rapport sur
l'état actuel des relations économiques
internationales ;
« Considérant qu’une politique concor
dante ayant pour objet de rétablir un
équilibre durable entre les économies
des divers pays, de créer des fondations
plus solides pour la stabilité des rela
tions économiques et de favoriser le
commerce international contribuerait ef
ficacement à la consolidation de la paix,
à la restauration de l’ordre international,
au développement de la prospérité dans
le monde et à l’amélioration du niveau
de vie des peuples ;
« Affirme le désir général des autres
membres de la Société de poursuivre la
réalisation de ces objectifs et invite tous
les Etats, qu’ils soient ou non membres
de la Société, à prêter une pleine coopé
ration ;
« A cet effet, recommande instamment
aux États intéressés, comme condition
essentielle du succès final, d’organiser
sans auoun délai une action décidée et
continue afin d’assurer l’application de
la politique indiquée ci-dessus, de ré
duire les obstacles excessifs au commerce
international et notamment d’atténuer,
en vue de leur abolition aussi proche que
possible, les régimes actuels des contin
gents et de contrôle des changes. »
Conférence maritime tripartite
Une conférence maritime tripartite
(gouvernements, patrons, ouvriers), s’est
réunie ce matin au sTege du B.I.T. Elle
groupe les délégués de 28 états mariti
mes à l’exception de l’Allemagne et de
l’Italie.
La conférence qui représente 82 0/0 du
tonnage mondial aura à s’occuper de la
durée des heures du travail dans la ma
rine marchande. M. Paalberg (Norvège)
en a été élu président.
L’AMITIÉ FRANCO-YOUGOSLAVE
Le général Maritch
à Paris
Le général MARITCH déposant une
couronne sur la tombe du Soldat
inconnu.
Par le Simplon-Express, est arrivé,
hier matin, à Paris, le général Lioubo-
mir Maritch, ministre de la guerre et de
la marine yougoslaves, qui représentera
vendredi le gouvernement royal de
Yougoslavie à la cérémonie d’inaugu
ration du monument des rois Pierre Ier
de Serbie et Alexandre I er de Yougosla-
vie.
Le général Maritch est accompagné
par le général Georges Glichitch, atta
ché militaire de Yougoslavie à Paris, qui
était allé à sa rencontre à Laroche, et
par le colonel Jivojn Jevremovitch,
chef du cabinet du ministre de la guerre
et de la marine yougoslaves.
A l’Arc de Triomphe
À 11 heures, le général Maritch s’est
rendu à l’Arc de Triomphe, où il a été
reçu par le général Lanoix et le général
Gouraud. Un détachement du 1U colo-
nia' rendait les honneurs ; une musique
a joué l’hymne national yougoslave, puis
la « Marseillaise ».
Après s’être incliné devant le tombeau
du Soldat inconnu et y avoir déposé une
couronne aux couleurs yougoslaves, le
général Maritch a signé le Livre d’or.
« J’ai été victime
d’une erreur judiciaire »
déclare l’ex-intendant Frogé
qui vient d’être mis en liberté surveillée
Des sa mise en liberté, l’Intendant FROGÉ s’est rendu à Lyon pour s’entretenir
avec son avocat.
Besançon, 6 octobre.
Arrêté le 2 mai 1934, l’intendant ca
pitaine Georges Frogé avait été, après
de multiples incidents, et malgré ses
protestations d’innocence, condamné, le
15 mai 1935, par la Cour d’appel de Be
sançon, à cinq.ans et six mois de prison
pour divulgation de documents intéres
sant la défense nationale.
En raison de sa conduite exemplaire
et sur rapport favorable de l’administra
tion pénitentiaire, la Commission spé
ciale constituée à cet effet au ministère
de la justice vient, en vertu de la loi du
5 août 1885, de décider que l’ancien offi
cier serait placé sous le régime de la
liberté surveillée.
C’est dans ces conditions qu’il a pu
quitter la prison de Besançon où il su
bissait sa peine et se rendre en Seine-
et-Oise, chez l’un de ses frères.
Me Claps, son avocat, va s’occuper,
s’appuyant sur des faits nouveaux, d’ob
tenir la révision de son procès.
A la sortie de la prison de Besançon,
l’ex-intendant Frogé s’est rendu immé
diatement à Lyon, où il a conféré avec
son défenseur.
M. Georges Frogé a fait la déclaration
suivante :
« Je tiens à dire une fois de plus que
je suis innocent et que j’ai été victime
LA VIE AÉRIENNE
Le Suédois
Kurt Bjorkvall
s’envoie
de New-York
pour Stockholm
L’aviateur anglais Woods
s'attaque an record
Australie-Angleterre
New-York, 6 octobre.
Bien que ses commanditaires lui aient
donné en quelque sorte l'ordre de repor
ter à l’an prochain la réalisation de son
projet de raid transatlantique, le Sué
dois Kurt Bjorkvall va affronter l’Atlan
tique Nord.
A midi 35 — heure de Paris et du
méridien de Greenwich — Kurt Bjork
vall s’est envolé de l’aérodrome Floyd,
pour un raid New-York-Stockholm, avec
un monomoteur Bellanca.
La baronne Eva von Blixon Finecke,
contrairement à ce qui était prévu, n’est
pas partie avec Bjorkvall.
Bjorkvall survole
Saint-J ean-de-T erre-Neu ve
New-York, 6 octobre.
Le passage de l’aviateur Bjorkvall a
été signalé à Saint-Jean-de-Terre-Neu-
ve, à 22 h. 39 (G.M.T.), poursuivant sa
route en direction de l’Est, ce qui sem
blerait indiquer qu'il se propose d’effec
tuer son vol vers Stockholm, sans es
cale.
Miss Jean Batten va croiser
Woods
L’aviatrice néo-zélandaise Joan Bat
ten, qui se rend dans son pays, a cou
vert, lundi, le trajet Lympne-Marseille-
Brindisi. Miss Joan Batten a repris son
vol de Brindisi hier matin, et elle a fait
une escale, à 12 h. 45, à l’île de Chypre
avant de se diriger sur Bagdad.
Elle va croiser le bimoteur de l’An
glais Woods, qui s’est envolé de Mel
bourne en direction de Londres.
Après avoir échoué dons une tentative
contre le record de v.tesse Angleterre-
Australie (2 jours 4 i. 37’, détenu par
C. W. A. Scott-Campbell Black), Woods
s’attaque depuis lundi, à 5 h. 6’ (heure
locale), au record Melbourne-Londres :
6 jours 6 heures 10’, de Cathcart Jones-
Kenneth Wallers.
de ces trois individus qui déclarent s’ap-
peler Kraus, Gessmann et Keh, sans ap-
porter aucune preuve de leur identité.
J’affirme de la façon la plus catégorique,
que je n’ai jamais eu à ma disposition
les documents retenus à ma charge par,
le jugement de Belfort et par l’arrêt de
la Cour de cassation.
« Je tiens à préciser aussi que mes
comptes en banque n’ont jamais été dé
ficitaires et que ma belle-mère n’a ja-
mais été appelée à combler mon déficit
qui n’existait pas.
« En ce qui concerne la lettre Albert
et le « billet à » je maintiens que ces
deux pièces ont été fabriquées par l’of
ficine de Gessmann.. J’ai été la victime
d’une erreur judiciaire des plus sérieuses
dont nous rechercherons les responsas
blés. Nous sommes décidés à poursuivre
ceux-ci avec l’énergie que vous nous
connaissez. »
>+0< —-
Le coup de grisou de la Bouverit
Mons, 6 octobre
Deux des mineurs blessés dans le coud
de grisou de la Bouverie sont décédés
ce qui porte le nombre des morts à 26.
La construction du nouveau barrage a
été terminée ce matin.
AU VÉLODROME D’Hl VER
Détroyat
donne le départ
de la ronde
des Six-Jours
Quinze équipes s'affrontent
L’équipe Jean AERTS-Albert BUYSSE
(à gauche) préparant son équipement
Paris, 6 octobre.
Le départ des Six-Jours a été donné
à 23 heures au Vélodrome d’Hiver.
Le coup de pistolet du départ a ét&
tiré par l’aviateur Michel Détroyat.
Les premiers tours sont menés à viv®
allure, si bien qu’après quelques minu-
tes de course, trois équipes doublent.
Ce sont : Charlier-Deneef, Olmo-Di
Paco et Aerts-Buysse, auxquels viennent
se joindre ensuite d’autres équipes.
Quinze équipes participent à l’épreuve.
Ce sont : G. Wambst-Lacquehay,
(Français) ; Olmo-Di Paco (Italiens) ; As
Magne-Guimbretière (Français) ; Pij-
nenburg-Wals (Hollandais) ; Archam-
baud-Lapébie (Français) ; J. Aerts-As
Buysse (Belges) ; Ignat-Diot (Français) s
Charlier-Deneef (Belges) ; Leducq-Dayen
(Français) ; S. Maës-Depauw (Belges) ;
Pecqueux-Tonnelier (Français) ; Schoen-
Pellenaers (Allemand-Hollandais) ; Ter-
reau-Benoît Faure (Français) ; Grillon
Giliberti (Italien-Français). ; Bouchard
Lamouroux (Français).
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sommes déjà penché ici sur les sta
tistiques commerciales pour y dé
couvrir des indications d’ensemble
sur la marche de la crise mondiale.
Le bouleversement des échanges
constifue, en effet, une des mai-
festations les plus caractéristiques
du déséquilibre international en
même temps que de la solidarité
universelle, ébranlée, mais non
vaincue par les développements
de l'autarchie économique. Aussi
est-il permis de considérer la cour
be du commerce mondial comme
un manomètre de crise, et d’inter
préter comme un indice favorable
un mouvement ascendant, si léger
fût-il, de l’aiguille enregistreuse.
Précisément, le nouveau fasci
cule que vient de publier le service
d'études économiques de la Société
des Nations — dont le rôle de docu
mentation s’avère plus utile que
l’activité politique — nous apporte
une constatation réconfortante, un
symptôme de convalescence ti
mide de l'économie mondiale.
Pour la première fois depuis
1929, la courbe du commerce mon
dial est en reprise en 1935.
Après trois années de chute bru
tale, qui avait ramené la valeur-
or du commerce mondial de 68,6
milliards $ en 1929, à 26,8 mil
liards en 1932, suivies de deux an
nées de fléchissement ralenti jus
qu’à un minimum de 23,2 mil
liards en 1934, la régression des
échanges a fait place l’an dernier
à un très léger redressement, bien
modeste, de 300 millions $-or à
peine. Mais après une terrible
tempête, le moindre apaisement
des éléments donne espoir à ceux
qui avaient pu redouter le nau
frage total. Un relèvement de
1,9 % de la valeur-or du commerce
mondial n’eût pas mérité, en des
temps prospères, d’être signalé ;
en période de crise majeure, la
plus légère détente ne saurait pas
ser inaperçue.
Si l’on considère les prix-or, le
fléchissement ne s’est cependant
pas arrêté complètement, et ce
fléchissement est exceptionnelle
ment grave : le niveau des prix
en 1935 ne représente plus que
42 % de celui de 1929 ; en revan
che, le quantum du commerce, le
volume des transactions marque
depuis quatre ans une reprise ap
préciable. Il avait d’ailleurs dimi
nué beaucoup moins que la va
leur des marchandises. Le point le
plus bas a été atteint en 1932 avec
74 % du volume de 1929, soit un
recul d’un quart seulement. En
1935, le quantum s’est relevé à
82 % du montant de 1929 ; ce re
lèvement de l’activité des échan
ges, dans la proportion de 10,8 %,
a compensé, et au delà, la baisse
de 20 % du prix dans le même
temps.
Ce relèvement procède essentiel
lement de l’accroissement notable
de la demande des matières pre
mières nécessaires à l’industrie et
de la hausse de leurs cours. Cet
accroissement est l’indice d’une
renaissance industrielle, marquée
aux Etats-Unis et dans certains
pays européens, sans que l’on
puisse affirmer que cette activité
est due exclusivement à des be
soins pacifiques. Les échanges de
produits alimentaires ont sensible
ment décliné depuis 1932. Chaque
pays s’efforce, en effet, de pour
voir à ses propres besoins agri
coles et restreint au minimum ses
importations, tandis que le recours
aux sources d’approvisionnement
en matières premières ouvrables
reste indispensable à un grand
nombre d’Etats ; on a vu ainsi
augmenter en trois ans les deman
des en laine brute, en caoutchouc,
en mazout, en essence, en cuivre,
en étain, et la diminution antérieu
re des stocks, jointe à des atténua
tions de restrictions, n’a pu que
favoriser la hausse des prix mon
diaux de ces matières.
Dans quelle mesure, enfin, le
développement relatif des échan ¬
ges a-t-il profité aux différents
continents ?
Tous, certes, ont été durement
frappés. Le fléchissement du com
merce global, en valeur-or, par
rapport à 1929, est de 71 % en
Amérique du Nord, 67 % en Amé
rique latine, 65 % en Europe,
63 % en Asie, 61 % en Australie,
50 % en Afrique.
Cependant, le rapprochement
pur et simple des chiffres de 1929
et de 1935 pourrait faire illusion.
La part respective de l’Europe et
des continents extra-européens
dans le commerce mondial est sen
siblement invariable à six ans d’in
tervalle, à raison d’environ 53 %
pour l’Europe et 47 % pour les
autres continents.
Mais, en considérant les chiffres
d’année en année, on observe que
l’ « Europe » est l’élément perdant
dans ce mouvement de redresse
ment : sa part n’a cessé de fléchir
depuis 1932. A cette époque, la
crise avait sévi particulièrement
dans les pays agricoles neufs, et
les Etats européens industrialisés
avaient pu maintenir et même ac
centuer leur supériorité ; leur part
atteignit 63 % du total ; en 1934,
elle revenait à moins de 56 % ; elle
est tombée en 1935 à 52,7 %.
En regard, l’Asie, l’Afrique et
l’Océanie ont dépassé les positions
qu’elles occupaient en 1929, et si les
pays d’Amérique sont encore en
deçà de leur position de 1929, leur
part s’est nettement améliorée de
puis deux ans ; leurs importations
notamment se sont accrues de
20 %, cependant que celles de l’Eu
rope diminuaient de 2,6 %. De
leur côté, les exportations euro
péennes n’ont augmenté pendant
cette période que de 4,7 %, alors
que celles des autres continents
progressaient de plus de 15 %.
Voyons-nous se réaliser ce « dé
clin de l’Europe », qu’annonçait,
au lendemain de la grande guerre,
un de nos plus éminents géogra
phes ? Ce déclin est peut-être dans
l’ordre naturel de l’évolution de
notre planète, mais les nations eu
ropéennes n’auront apparemment
rien tenté pour le contrarier. Notre
malheureux continent demeure
divisé politiquement et économi
quement, hérissé de barrières
douanières, de contrôles monétai
res. de restrictions d’échanges. Et
le relèvement général du com
merce mondial reste, malgré tout,
subordonné à une meilleure orga
nisation du continent européen. Il
est difficile de concevoir une con
valescence réelle du monde tant
que cette condition ne sera pas réa
lisée. Les événements actuels ne
semblent pas y acheminer.
Pierre BENAERTS.
Le rapatriement
des victimes
de la catastrophe
du «Pourquoi-Pas?»
Le transport ramenant les corps des
victimes de la catastrophe du « Pour
quoi-Pas ? » arrivera à Saint-Malo sa
medi, vers 15 heures. Les corps seront
débarqués et placés sur un reposoir édi
fié devant la gare maritime, pendant que
les églises de Saint-Malo et de Saint-
Servan sonneront le glas.
Le public sera admis à défiler devant
les corps et, dimanche, à 10 heures, aura
lieu une courte cérémonie religieuse.
« Les cercueils seront ensuite trans
portés par des marins dans un train spé
cial qui partira de Saint-Malo à 13 heu
res, pour arriver à Paris vers 19 heures.
Les familles des victimes et les person
nalités officielles prendront place dans
ce train à destination de la gare Mont
parnasse où les honneurs seront rendus
par la musique des équipages de la
Flotte, venue de Saint-Malo.
Les corps, transportés à Notre-Dame,
seront exposés dans une chapelle arden
te et le lendemain, à 9 heures, aura lieu
la cérémonie religieuse.
Le ministre de la marine à Saint-Nazaire
Au cours de sa visite aux Chantiers Navals, M. GASNIER-DUPARC a passé
en revu l’état-major du croiseur « Marseillaise » que lui a présenté le
commandant BARBERO.
MORT
du général
Gœmbcs
président du Conseil
de Hongrie
Le régent a commencé
ses consultations
en vue de la formation
du nouveau Cabinet
Budapest, 6 octobre.
Le général Gœmbœs, président du
Conseil hongrois, est mort ce matin, à
9 h. 40, dans une clinique près de Mu
nich, où il était soigné depuis un mois.
C’est au mois de mai que la santé du
général Gœmbœs commença à donner
de graves inquiétudes. Atteint d’un can
La général GŒMBŒS
cer aux reins, le général Gœmbœs était
condamné à plus ou moins longue
échéance par tous les médecins. Seul,
un repos complet pouvait prolonger sa
vie de quelques mois. Néanmoins, dési
reux de conserver le pouvoir, au moins
pour assurer la situation de ses amis
politiques, le président du 'Conseil se re
fusa à donner sa démission.
XXX
Le général Gœmbœs était né en 1886.
Officier de carrière, il avait pris part à
la guerre, en Serbie et en Russie. Il
avait été nommé général de division par
l’amiral Horthy. Il joua un rôle dans la
résistance au communisme, lorsque Bela
Kun détint pendant quelque temps le
pouvoir.
Elu député en 1920, l’amitié du régent,
l’amiral Horthy, lui donna une influence
croissante. De 1929 à 1932, il fut ministre
de la défense nationale. En 1932, il devint
président du Conseil.
La date des funérailles du général
Gœmbœs n’est pas encore définitivement
fixée. Elles auront lieu ou samedi 10, ou
lundi 12.
Condoléances
Berlin, 6 octobre.
Le chancelier Hitler a adressé ses con
doléances à Mme Gœmbœs.
« La Hongrie, dit-il, pleure la mort
d’un grand patriote, et l’Allemagne la
disparition d’un ami plein de compréhen
sion. »
La succession politique
Budapest, 6 octobre.
Dès que la mort du général Gœmbœs a
été connue à Budapest, M. Koloman
Daranyi, président du Conseil par inté
rim, a eu un entretien avec l’amiral Hor
thy, régent de Hongrie, puis les minis
tres se sont réunis à la présidence du
Conseil.
A l’issue du Conseil de cabinet, M.
Daranyi s’est rendu auprès de l’amiral
Horthy, auquel il a présenté la démis
sion du Cabinet.
Dès aujourd’hui, l’amiral Horthy a
commencé ses consultations en vue de
la formation du prochain Cabinet. Il a
reçu successivement le cardinal Seredy,
prince primat de Hongrie ; les prési
dents des deux Chambres ; les gardiens
de la couronne ; M. Ivady, président du
parti de l’unité nationale ; M. Tibor
Eckardt, président du parti des petits
agrariens et le comte Bethlen.
La réorganisation des finances
départementales et communales
M. Raoul Aubaud, accompagné de M.
Paul Marchandeau, président de l’Asso
ciation des maires de France, député-
maire de Reims, a été reçu, hier matin,
par M. Vincent Auriol, ministre des fi
nances, auquel il a remis les rapports
résultant des travaux de la Commission
instituée pour là réorganisation des fi
nances municipales, dont il a assuré la
présidence.
M. Aubaud a déposé le rapport pré
senté par M. Louvel, inspecteur général
des services administratifs, et concer
nant la répartition des charges entre
l’Etat, les départements et les commu
nes, ainsi que le rapport présenté par M.
Barreau, administrateur des contribu
tions directes, sur la réforme des im
pôts départementaux et communaux.
Le ministre des finances a remercié
M. Aubaud, ainsi que MM. Léon Perrier
et Chapsal, sénateurs, présidents des
sous-commissions, et les deux rappor
teurs de ces Commissions.
POUR LE DESARMEMENT ECONOMIQUE
Le projet de résolution
franco-britannique
est déposé à Genève
L’Assemblée recommande aux puissances
d’organiser sans délai une action décidée et continue
Genève, 6 octobre.
Voici le texte du projet de résolution
qui a été déposé ce soir sur le bureau
de la commission économique de l’As
semblée de la S.D.N. par les délégations
française et anglaise, pour servir de con
clusions au débat de la commission ;
« L’Assemblée prenant acte avec sa
tisfaction de la déclaration commune des
gouvernements de la France, des Etats-
Unis d’Amérique et du Royaume-Uni,
en date du 26 septembre 1936, et des
==er==============================am=edenrereecey.
_—.—-— —“ — — Ceee — — 9
30 avions
bombardent
les casernes
de Madrid
L’évacuation de la capitale
a commencé
Valladolid, 6 octobre.
A 22 h. 30, une nouvelle radiodiffusée
confirme le bombardement de la ligne
de chemin de fer, de l’aérodrome et des
casernes de Madrid par trente avions
nationalistes.
A cette occasion, de nombreuses pro
clamations ont été à nouveau lancées
sur la capitale.
L’évacuation de Madrid a commencé
Les organisations ouvrières accordent
des sauf-conduits nour toutes les per
sonnes qui ne sont pas susceptibles de
.combattre pour la défense de la ville.
•NHHAHMNAMEMHAMA ? HEHNEEEAEENEH=EEEEEEEEEEEEEHEEEE=HHHHHnm •••• • 8 •••• ••
L’or
revient
à la
Banque
de France
Redressement du franc
sur le marché de Londres
La présidence du Conseil communi-
que :
« Un journal du soir a annoncé que
deux milliards d’or étaient rentrés dans
les coffres de la Banque de France de
puis la dévaluation. Il est exact que ces
jours derniers, d’importants capitaux ont
commencé leur retour, mais le chiffre
de deux milliards ne saurait être re
tenu comme définitif et une évaluation
exact de ces capitaux sera communiquée
prochainement. »
Le contrôle des changes à Londres
intervient
Londres, 6 octobre.
Le contrôle des changes a dû interve
nir activement aujourd’hui sur le mar
ché, par des ventes massives de rentes
françaises, ventes motivées, croit-on, par
des rachats de baissiers.
Cette intervention officielle n’a ce
pendant pas enrayé le redressement de
la devise française, qui est passée de
105 5/16, hier, à 104 87, ce soir.
La réforme monétaire et le bilan
de la Banque de France
Le prochain bilan de la Banque de
France, qui sera connu jeudi, présentera
une physionomie nouvelle du fait des
répercussions de la réforme monétaire
sur les divers postes dont ce document
fournit hebdomadairement la situation.
La particularité la plus saillante sera
présentée par la réévaluation de l’en
caisse métallique, laquelle sera basée
sur la valeur du franc correspondant à
un poids de 49 milligrammes d’or au
titre de 900 millièmes de fin.
Cette réévaluation, qui se fera au taux
le plus élevé puisque la loi dispose que
le poids du franc ne pourra être ni infé
rieur à 43 milligrammes, ni supérieur à
49 milligrammes d’or, laissera apparaî
tre une plus-value de l’ordre de 17 mil
liards de francs. 10 milliards seront af
fectés, conformément à la loi, au fonds
de stabilisation des changes, les 7 mil
liards restant seront portés au crédit du
Trésor. Cette somme se trouvera d’ail
leurs prochainement réduite à 4 mil
liards, en raison de l’avance de 3 mil
liards que l’Etat doit faire au Crédit
Foncier.
(Lin t» tuit* en 29 ptf.)
’ adhésions que plusieurs États lui ont
immédiatement données ;
« Reconnaissant que cette déclaration
est en harmonie avec les recommanda
tions formulées par le Comité économi
que de la S.D.N. dans son rapport sur
l'état actuel des relations économiques
internationales ;
« Considérant qu’une politique concor
dante ayant pour objet de rétablir un
équilibre durable entre les économies
des divers pays, de créer des fondations
plus solides pour la stabilité des rela
tions économiques et de favoriser le
commerce international contribuerait ef
ficacement à la consolidation de la paix,
à la restauration de l’ordre international,
au développement de la prospérité dans
le monde et à l’amélioration du niveau
de vie des peuples ;
« Affirme le désir général des autres
membres de la Société de poursuivre la
réalisation de ces objectifs et invite tous
les Etats, qu’ils soient ou non membres
de la Société, à prêter une pleine coopé
ration ;
« A cet effet, recommande instamment
aux États intéressés, comme condition
essentielle du succès final, d’organiser
sans auoun délai une action décidée et
continue afin d’assurer l’application de
la politique indiquée ci-dessus, de ré
duire les obstacles excessifs au commerce
international et notamment d’atténuer,
en vue de leur abolition aussi proche que
possible, les régimes actuels des contin
gents et de contrôle des changes. »
Conférence maritime tripartite
Une conférence maritime tripartite
(gouvernements, patrons, ouvriers), s’est
réunie ce matin au sTege du B.I.T. Elle
groupe les délégués de 28 états mariti
mes à l’exception de l’Allemagne et de
l’Italie.
La conférence qui représente 82 0/0 du
tonnage mondial aura à s’occuper de la
durée des heures du travail dans la ma
rine marchande. M. Paalberg (Norvège)
en a été élu président.
L’AMITIÉ FRANCO-YOUGOSLAVE
Le général Maritch
à Paris
Le général MARITCH déposant une
couronne sur la tombe du Soldat
inconnu.
Par le Simplon-Express, est arrivé,
hier matin, à Paris, le général Lioubo-
mir Maritch, ministre de la guerre et de
la marine yougoslaves, qui représentera
vendredi le gouvernement royal de
Yougoslavie à la cérémonie d’inaugu
ration du monument des rois Pierre Ier
de Serbie et Alexandre I er de Yougosla-
vie.
Le général Maritch est accompagné
par le général Georges Glichitch, atta
ché militaire de Yougoslavie à Paris, qui
était allé à sa rencontre à Laroche, et
par le colonel Jivojn Jevremovitch,
chef du cabinet du ministre de la guerre
et de la marine yougoslaves.
A l’Arc de Triomphe
À 11 heures, le général Maritch s’est
rendu à l’Arc de Triomphe, où il a été
reçu par le général Lanoix et le général
Gouraud. Un détachement du 1U colo-
nia' rendait les honneurs ; une musique
a joué l’hymne national yougoslave, puis
la « Marseillaise ».
Après s’être incliné devant le tombeau
du Soldat inconnu et y avoir déposé une
couronne aux couleurs yougoslaves, le
général Maritch a signé le Livre d’or.
« J’ai été victime
d’une erreur judiciaire »
déclare l’ex-intendant Frogé
qui vient d’être mis en liberté surveillée
Des sa mise en liberté, l’Intendant FROGÉ s’est rendu à Lyon pour s’entretenir
avec son avocat.
Besançon, 6 octobre.
Arrêté le 2 mai 1934, l’intendant ca
pitaine Georges Frogé avait été, après
de multiples incidents, et malgré ses
protestations d’innocence, condamné, le
15 mai 1935, par la Cour d’appel de Be
sançon, à cinq.ans et six mois de prison
pour divulgation de documents intéres
sant la défense nationale.
En raison de sa conduite exemplaire
et sur rapport favorable de l’administra
tion pénitentiaire, la Commission spé
ciale constituée à cet effet au ministère
de la justice vient, en vertu de la loi du
5 août 1885, de décider que l’ancien offi
cier serait placé sous le régime de la
liberté surveillée.
C’est dans ces conditions qu’il a pu
quitter la prison de Besançon où il su
bissait sa peine et se rendre en Seine-
et-Oise, chez l’un de ses frères.
Me Claps, son avocat, va s’occuper,
s’appuyant sur des faits nouveaux, d’ob
tenir la révision de son procès.
A la sortie de la prison de Besançon,
l’ex-intendant Frogé s’est rendu immé
diatement à Lyon, où il a conféré avec
son défenseur.
M. Georges Frogé a fait la déclaration
suivante :
« Je tiens à dire une fois de plus que
je suis innocent et que j’ai été victime
LA VIE AÉRIENNE
Le Suédois
Kurt Bjorkvall
s’envoie
de New-York
pour Stockholm
L’aviateur anglais Woods
s'attaque an record
Australie-Angleterre
New-York, 6 octobre.
Bien que ses commanditaires lui aient
donné en quelque sorte l'ordre de repor
ter à l’an prochain la réalisation de son
projet de raid transatlantique, le Sué
dois Kurt Bjorkvall va affronter l’Atlan
tique Nord.
A midi 35 — heure de Paris et du
méridien de Greenwich — Kurt Bjork
vall s’est envolé de l’aérodrome Floyd,
pour un raid New-York-Stockholm, avec
un monomoteur Bellanca.
La baronne Eva von Blixon Finecke,
contrairement à ce qui était prévu, n’est
pas partie avec Bjorkvall.
Bjorkvall survole
Saint-J ean-de-T erre-Neu ve
New-York, 6 octobre.
Le passage de l’aviateur Bjorkvall a
été signalé à Saint-Jean-de-Terre-Neu-
ve, à 22 h. 39 (G.M.T.), poursuivant sa
route en direction de l’Est, ce qui sem
blerait indiquer qu'il se propose d’effec
tuer son vol vers Stockholm, sans es
cale.
Miss Jean Batten va croiser
Woods
L’aviatrice néo-zélandaise Joan Bat
ten, qui se rend dans son pays, a cou
vert, lundi, le trajet Lympne-Marseille-
Brindisi. Miss Joan Batten a repris son
vol de Brindisi hier matin, et elle a fait
une escale, à 12 h. 45, à l’île de Chypre
avant de se diriger sur Bagdad.
Elle va croiser le bimoteur de l’An
glais Woods, qui s’est envolé de Mel
bourne en direction de Londres.
Après avoir échoué dons une tentative
contre le record de v.tesse Angleterre-
Australie (2 jours 4 i. 37’, détenu par
C. W. A. Scott-Campbell Black), Woods
s’attaque depuis lundi, à 5 h. 6’ (heure
locale), au record Melbourne-Londres :
6 jours 6 heures 10’, de Cathcart Jones-
Kenneth Wallers.
de ces trois individus qui déclarent s’ap-
peler Kraus, Gessmann et Keh, sans ap-
porter aucune preuve de leur identité.
J’affirme de la façon la plus catégorique,
que je n’ai jamais eu à ma disposition
les documents retenus à ma charge par,
le jugement de Belfort et par l’arrêt de
la Cour de cassation.
« Je tiens à préciser aussi que mes
comptes en banque n’ont jamais été dé
ficitaires et que ma belle-mère n’a ja-
mais été appelée à combler mon déficit
qui n’existait pas.
« En ce qui concerne la lettre Albert
et le « billet à » je maintiens que ces
deux pièces ont été fabriquées par l’of
ficine de Gessmann.. J’ai été la victime
d’une erreur judiciaire des plus sérieuses
dont nous rechercherons les responsas
blés. Nous sommes décidés à poursuivre
ceux-ci avec l’énergie que vous nous
connaissez. »
>+0< —-
Le coup de grisou de la Bouverit
Mons, 6 octobre
Deux des mineurs blessés dans le coud
de grisou de la Bouverie sont décédés
ce qui porte le nombre des morts à 26.
La construction du nouveau barrage a
été terminée ce matin.
AU VÉLODROME D’Hl VER
Détroyat
donne le départ
de la ronde
des Six-Jours
Quinze équipes s'affrontent
L’équipe Jean AERTS-Albert BUYSSE
(à gauche) préparant son équipement
Paris, 6 octobre.
Le départ des Six-Jours a été donné
à 23 heures au Vélodrome d’Hiver.
Le coup de pistolet du départ a ét&
tiré par l’aviateur Michel Détroyat.
Les premiers tours sont menés à viv®
allure, si bien qu’après quelques minu-
tes de course, trois équipes doublent.
Ce sont : Charlier-Deneef, Olmo-Di
Paco et Aerts-Buysse, auxquels viennent
se joindre ensuite d’autres équipes.
Quinze équipes participent à l’épreuve.
Ce sont : G. Wambst-Lacquehay,
(Français) ; Olmo-Di Paco (Italiens) ; As
Magne-Guimbretière (Français) ; Pij-
nenburg-Wals (Hollandais) ; Archam-
baud-Lapébie (Français) ; J. Aerts-As
Buysse (Belges) ; Ignat-Diot (Français) s
Charlier-Deneef (Belges) ; Leducq-Dayen
(Français) ; S. Maës-Depauw (Belges) ;
Pecqueux-Tonnelier (Français) ; Schoen-
Pellenaers (Allemand-Hollandais) ; Ter-
reau-Benoît Faure (Français) ; Grillon
Giliberti (Italien-Français). ; Bouchard
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