Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1936-10-09
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 octobre 1936 09 octobre 1936
Description : 1936/10/09 (A56,N19498). 1936/10/09 (A56,N19498).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52636920c
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
5Ge Année. — No 19.498
RÉDACTION - ADMINISTRATION
112, Boulevard de Strasbourg, 112
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort tirage des Journaux de la Région 30 Cme le Numéro
VENDREDI 9 Octobre 1936
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontanelle. 35
Registre du Commerce Havre B 283
ANNONCES
=== Au Havre === "2. Bout, de Strasbourg s , 62, Rue de Riche lieu
----------------------------
Autour de la Politique
— ■«*■■»■■■■*•» —
Le Sénat a-t-il capitulé ? — La victoire
de M. Chautemps. — Deux poids et deux mesures
L'insociabilité. - Vers une revanche de la légalité
La
franc
jeudi
savez
Paris,, mercredi 7 octobre,
loi dévaluant de nouveau le
a été votée dans la soirée de
dans les conditions que vous
et non sans peine.
Le Sénat a-t-il capitulé, comme on
l’a dit?... Oui et non.
Après avoir adopté le principe de
la dévaluation à dix voix seulement
de majorité, le Sénat a écarté les
textes dits de compensations et a
repoussé les pleins pouvoirs que
l'amendemen. Campinchi aurait con
férés au gou ernement. Première phase
de son contrôle et de sa résistance.
La Chambre ayant maintenu ses
textes et ses votes, le Sénat a per
sisté dans ses refus. Deuxième phase.
On touchait à la crise...
Enfin, le gouvernement a repris ses
textes compensateurs (!) sous forme
de projets séparés. La Chambre les a
aussitôt adoptés et le eénat a eu la
faiblesse de s’y ralier.
Puis, au lieu et place des pleins
pouvoirs, remplaçant eux - mêmes
l’échelle mobile des salaires, le Sénat
et la Chambre ont voté un article 15
en vertu duquel, après avis du Conseil
national économique et par décret
rendu en Conseil d’Etat, le gouverne
ment pourrait organiser des procé
dures — quel charabia ! — de conci
liation et d’arbitrage obligatoires,
ayant effet pendant une durée de six
mois, en vue du règlement des diffé
rends nés des conséquences de la
hausse (du coût de la vie), et ayant
trait à la rédaction, l’exécution et à
la révision des clauses des conventions
collectives relatives aux salaires. Il
pourra également, après avis des orga
nismes habilités à cet effet par la loi,
provoquer la révision des prix des
quer des actions et réactions con
traires ». Que n’a-t-il commencé par
là ? Il est bien temps maintenant ! Et
qui a commencé ?
Par ailleurs, on va poursuivre le
Parti Social Français — qui est de
venu un parti politique comme un
autre — sous prétexte d’avoir re
constitué une ligue disssoute. Vaine
chicane. Et quel contraste ! Trois mi
nistres, un préfet et un procureur gé
néral se sont employés à faire mettre
en liberté cinq des gredins qui ont
lâchement torturé, à Soissons, un
membre du susdit Parti Social Fran
çais, M. Formysin. Celui-ci, s’il
échappe à la méningite et à la dé
mence, restera aveugie grâce aux tor
tionnaires, disciples et clients du ci
toyen Monnet, ministre de l’agricul
ture. Et M. Formysin est marié et
père de famille. Ah ! vraiment, doux
pays !
XXX
denrées agricoles soumises à
tentation.
C’est sur cette énigme, sur
enormité législative que les
régle-
cette
deux
Chambres et le Cabinet ont fini par
se mettre d’accord ! Je dis que la
Chambre Haute est allée aussi loin
qu’elle le pouvait sans prendre la res
ponsabilité d’une crise ministérielle.
Je ne l’en félicite pas, mais je ne me
sens pas en droit de l’en blâmer.
De cette discussion dramatique et de
Æette transaction presque comique, il
y a à retenir deux faits :
L’un est le duel oratoire Caillaux-
Blum. sur lequel on a déjà beaucoup
épilogué, heurt de deux hommes de
deux doctrines, de deux Républiques,
de deux sociétés : la tyrannie marxiste
contre la liberté démocratique. Ce duel
était un symbole : il sera peut-être
historique un jour.
L’autre fait, plus immédiatement
important, est le grand rôle joué dans
les coulisses, au Palais-Bourbon et au
Luxembourg, par M. Camille Chau
temps. L’adroit politicien que les ra
dicaux appellent « le petit Florentin »
s’est surpassé. C’est lui qui a inventé
l’article 15 t qui a réussi à le faire
accepter par les députés du Front
Populaire d’abord, par les sénateurs de
la Gauche démocratique ensuite, ce
qui était plus difficile. C’est lui le véri
table vainqueur.
Sous couvert de loyalisme et de dé
vouement, le rusé ministre d’Etat a
sauvé l’existence du gouvernement
Blum-Auriol, mais il a révélé au Par
lement et à l’opinion que ce gouver
nement est vulnérable et que lui,
Chautemps, pourra le remplacer quand
il sera blet.. Le Sénat et les trois
quarts des radicaux de la Chambre
sont très fiers du petit Florentin, le
quel ne dem nde qu’à grandir.
Plusieurs jalons ont été posés en
vue de la rentrée dont la date demeure
indécise.
Samedi, Paris a subi de nouveau la
petite épreuve d’une grève moscou-
taire du personnel des hôtels, cafés et
restaurants. Nouvel encouragement au
tourisme. Et quelle imprudence de la
part des maîtres d’hôtel et garçons •’
Ils ne se rendent donc pas compte que
leur métier fiche le camp? Déjà tous
les grands ca ‘s ont disparu ainsi que
les restaurants fameux.
Le Café, L nre 1860 et 1900, suppose
une certaine aisance et des loisirs. Il
était un élément d’une société qui
n’est plus et reposait sur une socia
bilité dont le Front Populaire est en
train d’achever la destruction. Les
brasseries à l’allemande ont fait leur
temps ; la mode absurde des « au
berges » est déjà passée. Les gens
condamnés à déjeuner hors de chez
eux mangent un morceau sur le pouce.
L’avenir est aux bars automatiques où
on mange à la hâte et sans parler.
On ne va plus au café parce que...
des oreilles ennemies vous écoutent,
parce qu’on redoute instinctivement
ses voisins. Les Français, depuis qu’ils
sont plus ou moins socialistes, ne sont
plus sociables.
XXX
XXX
Les secrétaires des fédérations dé
partementales de la S.F.I.O. se sont
réunis dimar che à Paris sous la pré
sidence de M. Roger Salengro, minis
tre de l’intérieur, et M. le Président
du Conseil est venu lui-même aux
ordres de ces « préfets » socialistes
— le terme a été employé et il est
exact.
Qu’est-ce qui pourrait mieux dé
montrer que le Cabinet Blum-Salen
gro n’est pas national, qu’il est exclu
sivement un gouvernement de parti et
de classe ?
Cependant, des ministres, même so
cialistes, et de nombreux orateurs ra
dicaux prêchent un peu partout la
concorde entre Français ou, au moins,
l’apaisement. Mieux vaut tard que
jamais.
Il faut espérer que les gens qui
ne prennent point part aux « mani
festations de masses » et qui sont
heureusement la majorité encore, fini
ront peut-être par se faire respec
ter des deux Fronts ennemis par leur
seul silence réprobateur... Viendra
peut-être un gouvernement qui ne sera
plus au service des pires ennemis de
l’ordre public et de la liberté de tous
les citoyens. A certains signes, on
croit discerner que la tyrannie illégale
des minorités turbulentes sera jugée
intolérable et prendra fin.
Il dépend du parti radical-socialiste
d’épauler le premier la revanche
fatale de la loi républicaine et de la
raison nationale.
SAINT-SIMONET.
31 Perquisitions
au siège et dans les locaux
du Parti Social Français
+••
Les policiers se sont rendus également
au domicile des principaux dirigeants, notamment
chez le colonel de La Rocque
Policiers et journalistes devant l’entrée du siège central du Parti Social Français,
3, ru a Bassano, où des perquisitions ont été effectuées hier matin.
Paris, 8 octobre.
Sur mandat de M. Beteille, juge d’ins-
truction, chargé d’une information sur la
reconstitution des ligues dissoutes, des
commissaires de la police judiciaire, des
délégations judiciaires, des quartiers de
Paris et de la banlieue, ont procédé, en
compagnie d’inspecteurs et de secrétai
res, à trente-cept perquisitions dans di-
juge d’instruction au parquet de Versail
les ; Zambeaux, substitut, et Carroué,
greffier, il a procédé à une perquisition.
Les membres du parquet et de la po
lice ont été reçus par la gardienne de la
propriété ; la perquisition a été faite en
Sous la présidence
de M. Spinasse
Le Comité National
de surveillance
vers organismes dépendant du parti
cial français.
Ils se sont rendus, notamment, au
micile du colonel de La Rocque, 31,
so-
do-
rue
Spontini ; au siège du parti, 3, rue Bas
sano, et 60, avenue d’Iéna ; à l'ancien
siège, 4, rue des Frères-Périer ; aù
Flambeau, 3, avenue George-V ; au siège
de la propagande, 2 bis, avenue de Vil-
lars ; au siège d’une organisation secon
daire, 19, rue de La Cour-des-Noues ; au
Foyer Driant, 90, rue de Flandre ; au
centre Peyronnet, "86, rue Peyronnet, à
Neuilly ; aux Etudes syndicales, 90, ave
nue de la Tour-Maubourg ; au siège des
Sociétés sportives, 11, rue Vineuse, etc.
Certains militants ont également reçu
la visite des magistrats.
Les documents saisis ont été transmis
au juge d’instruction.
Avenue d’Iéna et rue Bassano, dès 7
heures, ce matin, une trentaine d’inspec
teurs occupaient le vaste immeuble et se
livraient à diverses constatations dans
les bureaux. A mesure qu’arrivaient les
employés, ils pouvaient pénétrer, sur la
vérification de leur qualité. Mais, à la
porte, une garde sévère empêchait qui
conque de sortir.
A 9 h. 35, arrivait le lieutenant-colonel
de La Rocque, accompagné de plusieurs
dirigeants du parti social français. Il as
sista à diverses phases de l’opération de
police, à côté du commissaire Guillaume,
et prit congé un peu plus tard.
A VERSAILLES
En vertu d’une commission rogatoire
délivrée par M. Beteille, juge d’instruc
tion à Paris, M. Platet, commissaire di
visionnaire à la première brigade mo
bile, accompagné de dix inspecteurs de
ses services, se sont rendus, ce matin,
dans la propriété que possède à Ver
sailles, 24, rue Saint-Médéric, M. de La
Rocque, où, en présence de MM. Berry,
présence de
ment de M,
maison.
Un certain
été saisis :
plusieurs témoins, notam-
Baudouin, familier de la
nombre de documents ont
photographies, manuscrits,
ainsi que trois matraques, cinq cannes,
un revolver et un poignard, ce dernier
d’origine allemande. Le tout a été placé
sous scellés et envoyé à M. Beteille.
Une déclaration
du colonel de La Rocque
Recevant les représentants de la pres
se, le colonel de La Rocque, qu’entou-
raient ' laviateur Mermoz./ des princi-
paux dirigeants du parti et ses deux
avocats, a fait cette déclaration :
« J’ai élevé une protestation contre la
mesure de police dirigée contre moi.
Je fais toutes réserves sur les suites
judiciaires qui peuvent lui être données.
Quant à moi,' j’ai le grand honneur
d’être inculpé sur Tordre du gouverne
ment qui est lui-même aux ordres de
Moscou.
« Je n'aime pas le chiffre Neuf. Le
chiffre Dix, au contraire, me porte bon
heur ; j’avais neuf citations, voici la
dixième.
(Lire la suite en 2e page.)
- 6 ar
Les rapports italo-allemands
des prix
a tenu une
importante réunion
Le Comité national de surveillance
des prix s’est réuni hier matin, au minis
tère de l’économie nationale.
Il a procédé à l’audition des représen
tants de la Confédération générale du
patronat français, de la Confédération
générale des commerces et industries de
l’alimentation, et de la Fédération natio
nale des importateurs de denrées alimen
taires.
Il a demandé au représentant de la
Confédération générale du patronat fran
çais de transmettre aux industriels et
aux commerçants le désir suivant du
gouvernement :
Faire cesser les hésitations de certains
industriels à fournir en matières pre
mières les commerces de détail et les in
dustries de transformation afin de favo
riser la reprise des affaires qui doit être
une des conséquences heureuses de l’ali
gnement monétaire.
Le Comité a enregistré la bonne vo
lonté de la Confédation générale des
commerces et industries de l’alimenta
tion de se conformer aux décisions du
gouvernement et du Parlement.
Il a décidé de fixer sa prochaine réu
nion au jeudi 15 octobre et d’entendre
les représentants des cuirs et peaux.
M. Spinasse, après la réunion du Co
mité, est parti pour Genève.
XXX
En raison du grand nombre de deman
des relatives à l’affiche du gouverne
ment, les commerçants qui le désirent
sont informés que ces affiches sont dé
posées à la préfecture pour les départe
ments, dans les mairies à Paris, et pour
les organisations commerciales au minis
tère de l’économie nationale, 246, boule
vard Saint-Germain.
LES OPÉRATIONS A TERME
La taxe de 50 %
L’article 14 de la loi monétaire (taxe
extraordinaire de 50 % sur les bénéfices
des opérations à terme engagées entre
les 21 et 26 septembre) a déjà fait l’objet
d’un arrêté du ministre des finances qui
en a précisé les modalités d'application.
Un autre document, concernant l’in
terprétation à donner à certaines dispo
sitions de la loi va paraître incessam
ment au Journal Officiel. Il s'agit de
l’instruction détaillée adressée par la
direction de l’enregistrement des domai
nes et du timbre aux agents comptables
du Trésor.
Ces documents seront publiés à l’Offi
ciel.
Le Comte Ciano
parti hier soir
pour Budapest
ira
ensuite
Le gouvernement Blum-Salengro a
interdit la réunion qui devait avoir
lieu vendredi au Vélodrome d’Hiver.
Il s’agissait du Parti Social Français,
héritier des Croix de Feu. Soit. Le
même gouvernement Salengro-Blum a
autorisé pour dimanche la réunion du
Parti Communiste au Parc-des-Princes.
Donc, cyniquement, deux poids et deux
mesures. Mais il a mobilisé 20.000
gardiens de la paix, gardes républi
cains et gendarmes pour protéger MM.
Cachin, Thcrez, Marty et leurs disci-
ples contre le Parti Social Français,
à Berlin
Combats de rues
à Oviedo
conférer
avec le Führer
où les mineurs asturiens
légitimement irrité et indigné !
Le Parc-des-Princes, qui ne fut
mais si bien nommé, a donc été
goureusement entouré et isolé par
ja-
ri-
les
sont entrés
L’échec du raid New-York-Stockholm
Comment l’aviateur suédois
BJORKVALL
FUT SAUVÉ
par le chalutier français « Imbrin »
—e ••• •• ——
Disloqué par la houle, l’appareil a coulé
Nous avons annoncé hier en « Der
nière Heure » que l’aviateur suédois
Kurt Bjorkvall avait échoué dans sa ten
tative New-York-Stockholm. Il a dû se
poser en mer, à une centaine de kilo
mètres au Sud-Ouest de l’Irlande, mer
credi, à 20 heures, près du chalutier
français « Imbrin ».
Alors que l’on attendait des nouvelles
de Bjorkvall, qui s’était envolé de New-
York, mardi, à 12 h. 35 (G.M.T.) et qui
était passé au-dessus de Terre-Neuve, le
même jour, à 22 h. 39 (G.M.T.) se diri
geant vers l’Irlande, l’Angleterre et la
Suède, Londres a retransmis ce bref
message :
« Bjorkvall sauvé. »
On a pu savoir ensuite que l’avion
américain « Bellanca » avait améri par
53° 35’ de longitude Nord et llo 55’ de
latitude Ouest.
Le capitaine Oillic avait annoncé la
nouvelle à son armateur, M. Castaing, à
La Rochelle.
« Vers 19 heures, l’avion transatlanti
que du Suédois Bjorkvall a améri près
de nous à la suite d’un mauvais fonction
nement de son moteur. Le pilote est
indemne. Nous l’avons recueilli à notre
bord. L’avion flotte, mais il a piqué du
nez et le fuselage est à la verticale. Nous
avons lancé une amarre pour attendre
le jour. »
Bjorkvall a passé la nuit au milieu de
l’équipage de 15 hommes du chalutier
français.
Malgré la houle, les hommes du capi ¬
taine Oillic ont tout essayé pour remor
quer le « Bellanca » de Bjorkvall, à lai
fois pour respecter les instructions de
1 armateur et pour tenter de sauver ce
que Bjorkvall avait de plus précieux
après sa propre vie.
L’armateur de La Rochelle tenait à ce
que son chalutier puisse tirer jusqu’au
port voisin le monoplan qui avait appro
ché d’une centaine de kilomètres la côte
d’Irlande. Il envoya ce radio-télégramme
à 8 h. 10, hier matin :
« Capitaine chalutier « Imbrin », via
poste Radio-Valentinia. — Si vous avez
l’avion en remorque, faites l’impossible
pour le conduire dans le port le plus
apiproprié. Si vous n’y parvenez pas,
continuez votre pêche et rentrez à La
Rochelle au jour fixé avec l’aviateur à
votre bord ».
Et, dans la mer démontée, l’avion S
été très éprouvé et il a disparu dans les
flots.
Epuisé, l’aviateur ne mange pas
« Du chalutier « Imbrin », 12 h. 45. —•
Nous avons remorqué l’avion pendant
40 minutes. L’avion, disloqué par la houle
et par le remorquage, a dû être aban
donné. Il a coulé aussitôt après. Nous
avons reçu vos deux radios. Nous nous
remettons en pêche. Nous rentrerons à
La Rochelle au jour fixé. L’aviateur, très
fatigué, ne mange pas. »
Le Suédois Kurt Bjorkvall débarquera
à La Rochelle à la fin de la matinée de
mardi.
Le Général Noguès chez le Sultan du Maroc
Débarqué à Casablanca du croiseur « Dupleix », le nouveau résident général de
France au Maroc s’est rendu immédiatement à Rabat où S. M. le sultan a eu.
mercredi, avec lui, un long entretien. La photo ci-dessus a été prise à l’Intérieur
du palais du sultan. Ce dernier est à gauche, en partie caché par deux dignitaires.
Le général NO GUÉS fait un geste de la main.
Ma Anthony Eden
déjeunera aujourd’hui à Paris
avec MM. Léon Blum
et Yvon Delbos
troupes de M. Langeron. Les orateurs
bolchevistes ont pu en toute liberté
faire l’apclogie du Frente Popular et
expliquer pourquoi ils ont voté la dé
valuation qu’ils condamnaient. Puis,
sur l’injonction de M. Marcel Cachin
lui-même, les nanifestants communis
tes ont évacué le vaste enclos avec |
une discipline touchante... « Camara- |
des, enlevez vos insignes ! criaient les
commissaires du parti. Cachez vos
cravates rouges ! Gagnez directement
le métro ! Pas de collision avec la
police, ni avec les fascistes ! » Ainsi
fut fait.
Félicitons donc les communistes, le
service d’ordre et aussi M. de La ,
Rocque qui avait réuni environ trente
mille de ses amir ! Seulement, pendant
plus d’une demi-journée, Je vaste et
beau quartier d’Auteuil a été en état
de siège et le théâtre de bagarres et
d’incidents sur lesquels il vaut mieux
ne pas insister.
Le ministère de l’intérieur « rensei
gnait » le rublic par des communi
qués ruisselants de partialité et de
mauvaise foi, qu’il a couronnés lundi
par une note longue tendant à justi
fier sa conduite et faisant appel « à la
sagesse des individus et des partis ! »
Un comble. Enfin, M. Salengro fait
dire qu’il est résolu à interdire dé
sormais « les manifestations et ras
semblements susceptibles de provo ¬
Franco progressent vers Madrid
Les troupes du
Sur le front d’Aragon, des prisonniers rebelles, gardés par des miliciens,
sont emmenés vers les lignes arrières.
(Lire nos informations en deuxième page.)
Rome, 8 octobre.
Le comte Ciano, ministre des affaires
étrangères, est parti ce soir pour Buda
pest, où il se rend afin d’assister aux fu
nérailles du général Gœmbœs.
Après son retour à Rome, le comte
Ciano partira pour Berlin entre le 18 et
le 24 octobre.
Outre les entretiens qu’il aura avec
son collègue de la Wilhelmstrasse, baron
von Neurath, le comte Ciano, qui sera
également reçu par le chancelier Hitler,
aura certainement à s’entretenir de la
conférence locarnienne au point de vue
de l’attitude que les gouvernements de
Rome et de Berlin pourront prendre à
l’égard de la dernière note du gouver
nement britannique qui n’a pas encore
reçu de réponse.
Mais la question danubienne ne man
quera pas, non plus, d’attirer leur atten
tion, car le problème autrichien est plus
que jamais d’actualité.
On comprend donc l’intérêt qui s’atta
che au voyage du comte Ciano.
Démission du général Baistrocchi
sous-secrétaire d’Etat à la guerre
Rome, 8 octobre.
On annonce officiellement que M.
Mussolini a accepté la démission que le
général Baistrocchi, sous - secrétaire
d’Etat à la guerre, lui a présenté pour
motifs personnels.
M. Mussolini a envoyé au général
Baistrocchi une lettre autographe pour
le remercier de l’œuvre qu'il a accom
plie au ministère de la guerre.
D’autre part, le roi a conféré au géné
ral Baistrocchi le titre de comte.
Le général Pariani, sous-chef d’état-
major de l’armée, a été appelé à prendre
la succession du général Baistrocchi.
Au Quai d’Orsay, le Président du Conseil
et le ministre des affaires étrangères se sont entretenus
hier des événements d’Espagne
A Monte-Carlo, où ils viennent de
et le colonel BEC K
M. Anthony Eden, revenant de la
Côte d’Azur, où il a passé quelques jours
de repos après la session de l’Assemblée
de la S.D.N., à Genève, arrivera ce ma
tin, à Paris, d’où il repartira dans
l’après-midi pour Londres.
M. Léon Blum, président du Conseil,
et M. Yvon Delbos, ministre des affaires
étrangères, rencontreront à déjeuner le
se rencontrer, M. Anthony EDEN
quittent leur hôtel.
ministre des affaires étrangères britanni
que.
A la veille du passage de M. Eden à
Paris, M. Léon Blum s’est rendu au mi
nistère des affaires étrangères, où il a
longuement conféré avec M. Yvon Del
bos, et les principaux fonctionnaires du
ministère.
L’entretien a porté notamment sur les
événements d’Espagne.
La politique de neutralité
en Espagne
est-elle compromise ?
Une note de protestation
de l’U.R.S.S. met en cause
l’Italie, le Reich et le Portugal
On mande simultanément de Londres
et de Moscou que le chargé d’affaires
de l’U.R.S.S. en Angleterre a remis M
lord Plymouth, président du Comité de
non-intervention, une déclaration écrite
dans laquelle il le prévient que « si des
mesures ne sont pas prises immédiate*;
ment pour empêcher la violation de Tac*;
cord de neutralité en Espagne, le gous
vernement soviétique se considérera
comme dégagé de toutes les obligations
découlant de cet accord ».
Cette déclaration met en cause pour
légitimer la protestation l’activité du,
Portugal, de l’Italie et du Reich, qu’elle
accuse de violer systématiquement l’acy
cord « en donnant une assistance mili
taire aux rebelles contre le gouverne-
ment légitime ».
M. Kagan fournit à ce sujet à lord
Plymouth une longue liste des violations
de l’accord qu’il impute en particulier
au Portugal et à l’Allemagne.
L’embarras
du Cabinet britannique
Londres, 8 octobra |
La communication sera prise en con-
sidération à la réunion de demain de
la commission de non-intervention.
Dans les milieux officieux, où l’on ne
cache pas les préoccupations que sont
de nature à causer, non pas tant lest
manquements relevés par le rapport del
Vayo, tel qu’il est soumis au comité par
les Soviets, que la procédure extraordi-
naire tendant à envoyer immédiatement
sur la frontière hispano-portugaise une
commission d’enquête sans avoir, au
préalable, interrogé le gouvernement de
Lisbonne, on donna à entendre que la
délégation soviétique n’est pas seule à
tenir pour capitales les dénonciations du
gouvernement de Madrid et que le Co-
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Le Sénat a-t-il capitulé ? — La victoire
de M. Chautemps. — Deux poids et deux mesures
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La
franc
jeudi
savez
Paris,, mercredi 7 octobre,
loi dévaluant de nouveau le
a été votée dans la soirée de
dans les conditions que vous
et non sans peine.
Le Sénat a-t-il capitulé, comme on
l’a dit?... Oui et non.
Après avoir adopté le principe de
la dévaluation à dix voix seulement
de majorité, le Sénat a écarté les
textes dits de compensations et a
repoussé les pleins pouvoirs que
l'amendemen. Campinchi aurait con
férés au gou ernement. Première phase
de son contrôle et de sa résistance.
La Chambre ayant maintenu ses
textes et ses votes, le Sénat a per
sisté dans ses refus. Deuxième phase.
On touchait à la crise...
Enfin, le gouvernement a repris ses
textes compensateurs (!) sous forme
de projets séparés. La Chambre les a
aussitôt adoptés et le eénat a eu la
faiblesse de s’y ralier.
Puis, au lieu et place des pleins
pouvoirs, remplaçant eux - mêmes
l’échelle mobile des salaires, le Sénat
et la Chambre ont voté un article 15
en vertu duquel, après avis du Conseil
national économique et par décret
rendu en Conseil d’Etat, le gouverne
ment pourrait organiser des procé
dures — quel charabia ! — de conci
liation et d’arbitrage obligatoires,
ayant effet pendant une durée de six
mois, en vue du règlement des diffé
rends nés des conséquences de la
hausse (du coût de la vie), et ayant
trait à la rédaction, l’exécution et à
la révision des clauses des conventions
collectives relatives aux salaires. Il
pourra également, après avis des orga
nismes habilités à cet effet par la loi,
provoquer la révision des prix des
quer des actions et réactions con
traires ». Que n’a-t-il commencé par
là ? Il est bien temps maintenant ! Et
qui a commencé ?
Par ailleurs, on va poursuivre le
Parti Social Français — qui est de
venu un parti politique comme un
autre — sous prétexte d’avoir re
constitué une ligue disssoute. Vaine
chicane. Et quel contraste ! Trois mi
nistres, un préfet et un procureur gé
néral se sont employés à faire mettre
en liberté cinq des gredins qui ont
lâchement torturé, à Soissons, un
membre du susdit Parti Social Fran
çais, M. Formysin. Celui-ci, s’il
échappe à la méningite et à la dé
mence, restera aveugie grâce aux tor
tionnaires, disciples et clients du ci
toyen Monnet, ministre de l’agricul
ture. Et M. Formysin est marié et
père de famille. Ah ! vraiment, doux
pays !
XXX
denrées agricoles soumises à
tentation.
C’est sur cette énigme, sur
enormité législative que les
régle-
cette
deux
Chambres et le Cabinet ont fini par
se mettre d’accord ! Je dis que la
Chambre Haute est allée aussi loin
qu’elle le pouvait sans prendre la res
ponsabilité d’une crise ministérielle.
Je ne l’en félicite pas, mais je ne me
sens pas en droit de l’en blâmer.
De cette discussion dramatique et de
Æette transaction presque comique, il
y a à retenir deux faits :
L’un est le duel oratoire Caillaux-
Blum. sur lequel on a déjà beaucoup
épilogué, heurt de deux hommes de
deux doctrines, de deux Républiques,
de deux sociétés : la tyrannie marxiste
contre la liberté démocratique. Ce duel
était un symbole : il sera peut-être
historique un jour.
L’autre fait, plus immédiatement
important, est le grand rôle joué dans
les coulisses, au Palais-Bourbon et au
Luxembourg, par M. Camille Chau
temps. L’adroit politicien que les ra
dicaux appellent « le petit Florentin »
s’est surpassé. C’est lui qui a inventé
l’article 15 t qui a réussi à le faire
accepter par les députés du Front
Populaire d’abord, par les sénateurs de
la Gauche démocratique ensuite, ce
qui était plus difficile. C’est lui le véri
table vainqueur.
Sous couvert de loyalisme et de dé
vouement, le rusé ministre d’Etat a
sauvé l’existence du gouvernement
Blum-Auriol, mais il a révélé au Par
lement et à l’opinion que ce gouver
nement est vulnérable et que lui,
Chautemps, pourra le remplacer quand
il sera blet.. Le Sénat et les trois
quarts des radicaux de la Chambre
sont très fiers du petit Florentin, le
quel ne dem nde qu’à grandir.
Plusieurs jalons ont été posés en
vue de la rentrée dont la date demeure
indécise.
Samedi, Paris a subi de nouveau la
petite épreuve d’une grève moscou-
taire du personnel des hôtels, cafés et
restaurants. Nouvel encouragement au
tourisme. Et quelle imprudence de la
part des maîtres d’hôtel et garçons •’
Ils ne se rendent donc pas compte que
leur métier fiche le camp? Déjà tous
les grands ca ‘s ont disparu ainsi que
les restaurants fameux.
Le Café, L nre 1860 et 1900, suppose
une certaine aisance et des loisirs. Il
était un élément d’une société qui
n’est plus et reposait sur une socia
bilité dont le Front Populaire est en
train d’achever la destruction. Les
brasseries à l’allemande ont fait leur
temps ; la mode absurde des « au
berges » est déjà passée. Les gens
condamnés à déjeuner hors de chez
eux mangent un morceau sur le pouce.
L’avenir est aux bars automatiques où
on mange à la hâte et sans parler.
On ne va plus au café parce que...
des oreilles ennemies vous écoutent,
parce qu’on redoute instinctivement
ses voisins. Les Français, depuis qu’ils
sont plus ou moins socialistes, ne sont
plus sociables.
XXX
XXX
Les secrétaires des fédérations dé
partementales de la S.F.I.O. se sont
réunis dimar che à Paris sous la pré
sidence de M. Roger Salengro, minis
tre de l’intérieur, et M. le Président
du Conseil est venu lui-même aux
ordres de ces « préfets » socialistes
— le terme a été employé et il est
exact.
Qu’est-ce qui pourrait mieux dé
montrer que le Cabinet Blum-Salen
gro n’est pas national, qu’il est exclu
sivement un gouvernement de parti et
de classe ?
Cependant, des ministres, même so
cialistes, et de nombreux orateurs ra
dicaux prêchent un peu partout la
concorde entre Français ou, au moins,
l’apaisement. Mieux vaut tard que
jamais.
Il faut espérer que les gens qui
ne prennent point part aux « mani
festations de masses » et qui sont
heureusement la majorité encore, fini
ront peut-être par se faire respec
ter des deux Fronts ennemis par leur
seul silence réprobateur... Viendra
peut-être un gouvernement qui ne sera
plus au service des pires ennemis de
l’ordre public et de la liberté de tous
les citoyens. A certains signes, on
croit discerner que la tyrannie illégale
des minorités turbulentes sera jugée
intolérable et prendra fin.
Il dépend du parti radical-socialiste
d’épauler le premier la revanche
fatale de la loi républicaine et de la
raison nationale.
SAINT-SIMONET.
31 Perquisitions
au siège et dans les locaux
du Parti Social Français
+••
Les policiers se sont rendus également
au domicile des principaux dirigeants, notamment
chez le colonel de La Rocque
Policiers et journalistes devant l’entrée du siège central du Parti Social Français,
3, ru a Bassano, où des perquisitions ont été effectuées hier matin.
Paris, 8 octobre.
Sur mandat de M. Beteille, juge d’ins-
truction, chargé d’une information sur la
reconstitution des ligues dissoutes, des
commissaires de la police judiciaire, des
délégations judiciaires, des quartiers de
Paris et de la banlieue, ont procédé, en
compagnie d’inspecteurs et de secrétai
res, à trente-cept perquisitions dans di-
juge d’instruction au parquet de Versail
les ; Zambeaux, substitut, et Carroué,
greffier, il a procédé à une perquisition.
Les membres du parquet et de la po
lice ont été reçus par la gardienne de la
propriété ; la perquisition a été faite en
Sous la présidence
de M. Spinasse
Le Comité National
de surveillance
vers organismes dépendant du parti
cial français.
Ils se sont rendus, notamment, au
micile du colonel de La Rocque, 31,
so-
do-
rue
Spontini ; au siège du parti, 3, rue Bas
sano, et 60, avenue d’Iéna ; à l'ancien
siège, 4, rue des Frères-Périer ; aù
Flambeau, 3, avenue George-V ; au siège
de la propagande, 2 bis, avenue de Vil-
lars ; au siège d’une organisation secon
daire, 19, rue de La Cour-des-Noues ; au
Foyer Driant, 90, rue de Flandre ; au
centre Peyronnet, "86, rue Peyronnet, à
Neuilly ; aux Etudes syndicales, 90, ave
nue de la Tour-Maubourg ; au siège des
Sociétés sportives, 11, rue Vineuse, etc.
Certains militants ont également reçu
la visite des magistrats.
Les documents saisis ont été transmis
au juge d’instruction.
Avenue d’Iéna et rue Bassano, dès 7
heures, ce matin, une trentaine d’inspec
teurs occupaient le vaste immeuble et se
livraient à diverses constatations dans
les bureaux. A mesure qu’arrivaient les
employés, ils pouvaient pénétrer, sur la
vérification de leur qualité. Mais, à la
porte, une garde sévère empêchait qui
conque de sortir.
A 9 h. 35, arrivait le lieutenant-colonel
de La Rocque, accompagné de plusieurs
dirigeants du parti social français. Il as
sista à diverses phases de l’opération de
police, à côté du commissaire Guillaume,
et prit congé un peu plus tard.
A VERSAILLES
En vertu d’une commission rogatoire
délivrée par M. Beteille, juge d’instruc
tion à Paris, M. Platet, commissaire di
visionnaire à la première brigade mo
bile, accompagné de dix inspecteurs de
ses services, se sont rendus, ce matin,
dans la propriété que possède à Ver
sailles, 24, rue Saint-Médéric, M. de La
Rocque, où, en présence de MM. Berry,
présence de
ment de M,
maison.
Un certain
été saisis :
plusieurs témoins, notam-
Baudouin, familier de la
nombre de documents ont
photographies, manuscrits,
ainsi que trois matraques, cinq cannes,
un revolver et un poignard, ce dernier
d’origine allemande. Le tout a été placé
sous scellés et envoyé à M. Beteille.
Une déclaration
du colonel de La Rocque
Recevant les représentants de la pres
se, le colonel de La Rocque, qu’entou-
raient ' laviateur Mermoz./ des princi-
paux dirigeants du parti et ses deux
avocats, a fait cette déclaration :
« J’ai élevé une protestation contre la
mesure de police dirigée contre moi.
Je fais toutes réserves sur les suites
judiciaires qui peuvent lui être données.
Quant à moi,' j’ai le grand honneur
d’être inculpé sur Tordre du gouverne
ment qui est lui-même aux ordres de
Moscou.
« Je n'aime pas le chiffre Neuf. Le
chiffre Dix, au contraire, me porte bon
heur ; j’avais neuf citations, voici la
dixième.
(Lire la suite en 2e page.)
- 6 ar
Les rapports italo-allemands
des prix
a tenu une
importante réunion
Le Comité national de surveillance
des prix s’est réuni hier matin, au minis
tère de l’économie nationale.
Il a procédé à l’audition des représen
tants de la Confédération générale du
patronat français, de la Confédération
générale des commerces et industries de
l’alimentation, et de la Fédération natio
nale des importateurs de denrées alimen
taires.
Il a demandé au représentant de la
Confédération générale du patronat fran
çais de transmettre aux industriels et
aux commerçants le désir suivant du
gouvernement :
Faire cesser les hésitations de certains
industriels à fournir en matières pre
mières les commerces de détail et les in
dustries de transformation afin de favo
riser la reprise des affaires qui doit être
une des conséquences heureuses de l’ali
gnement monétaire.
Le Comité a enregistré la bonne vo
lonté de la Confédation générale des
commerces et industries de l’alimenta
tion de se conformer aux décisions du
gouvernement et du Parlement.
Il a décidé de fixer sa prochaine réu
nion au jeudi 15 octobre et d’entendre
les représentants des cuirs et peaux.
M. Spinasse, après la réunion du Co
mité, est parti pour Genève.
XXX
En raison du grand nombre de deman
des relatives à l’affiche du gouverne
ment, les commerçants qui le désirent
sont informés que ces affiches sont dé
posées à la préfecture pour les départe
ments, dans les mairies à Paris, et pour
les organisations commerciales au minis
tère de l’économie nationale, 246, boule
vard Saint-Germain.
LES OPÉRATIONS A TERME
La taxe de 50 %
L’article 14 de la loi monétaire (taxe
extraordinaire de 50 % sur les bénéfices
des opérations à terme engagées entre
les 21 et 26 septembre) a déjà fait l’objet
d’un arrêté du ministre des finances qui
en a précisé les modalités d'application.
Un autre document, concernant l’in
terprétation à donner à certaines dispo
sitions de la loi va paraître incessam
ment au Journal Officiel. Il s'agit de
l’instruction détaillée adressée par la
direction de l’enregistrement des domai
nes et du timbre aux agents comptables
du Trésor.
Ces documents seront publiés à l’Offi
ciel.
Le Comte Ciano
parti hier soir
pour Budapest
ira
ensuite
Le gouvernement Blum-Salengro a
interdit la réunion qui devait avoir
lieu vendredi au Vélodrome d’Hiver.
Il s’agissait du Parti Social Français,
héritier des Croix de Feu. Soit. Le
même gouvernement Salengro-Blum a
autorisé pour dimanche la réunion du
Parti Communiste au Parc-des-Princes.
Donc, cyniquement, deux poids et deux
mesures. Mais il a mobilisé 20.000
gardiens de la paix, gardes républi
cains et gendarmes pour protéger MM.
Cachin, Thcrez, Marty et leurs disci-
ples contre le Parti Social Français,
à Berlin
Combats de rues
à Oviedo
conférer
avec le Führer
où les mineurs asturiens
légitimement irrité et indigné !
Le Parc-des-Princes, qui ne fut
mais si bien nommé, a donc été
goureusement entouré et isolé par
ja-
ri-
les
sont entrés
L’échec du raid New-York-Stockholm
Comment l’aviateur suédois
BJORKVALL
FUT SAUVÉ
par le chalutier français « Imbrin »
—e ••• •• ——
Disloqué par la houle, l’appareil a coulé
Nous avons annoncé hier en « Der
nière Heure » que l’aviateur suédois
Kurt Bjorkvall avait échoué dans sa ten
tative New-York-Stockholm. Il a dû se
poser en mer, à une centaine de kilo
mètres au Sud-Ouest de l’Irlande, mer
credi, à 20 heures, près du chalutier
français « Imbrin ».
Alors que l’on attendait des nouvelles
de Bjorkvall, qui s’était envolé de New-
York, mardi, à 12 h. 35 (G.M.T.) et qui
était passé au-dessus de Terre-Neuve, le
même jour, à 22 h. 39 (G.M.T.) se diri
geant vers l’Irlande, l’Angleterre et la
Suède, Londres a retransmis ce bref
message :
« Bjorkvall sauvé. »
On a pu savoir ensuite que l’avion
américain « Bellanca » avait améri par
53° 35’ de longitude Nord et llo 55’ de
latitude Ouest.
Le capitaine Oillic avait annoncé la
nouvelle à son armateur, M. Castaing, à
La Rochelle.
« Vers 19 heures, l’avion transatlanti
que du Suédois Bjorkvall a améri près
de nous à la suite d’un mauvais fonction
nement de son moteur. Le pilote est
indemne. Nous l’avons recueilli à notre
bord. L’avion flotte, mais il a piqué du
nez et le fuselage est à la verticale. Nous
avons lancé une amarre pour attendre
le jour. »
Bjorkvall a passé la nuit au milieu de
l’équipage de 15 hommes du chalutier
français.
Malgré la houle, les hommes du capi ¬
taine Oillic ont tout essayé pour remor
quer le « Bellanca » de Bjorkvall, à lai
fois pour respecter les instructions de
1 armateur et pour tenter de sauver ce
que Bjorkvall avait de plus précieux
après sa propre vie.
L’armateur de La Rochelle tenait à ce
que son chalutier puisse tirer jusqu’au
port voisin le monoplan qui avait appro
ché d’une centaine de kilomètres la côte
d’Irlande. Il envoya ce radio-télégramme
à 8 h. 10, hier matin :
« Capitaine chalutier « Imbrin », via
poste Radio-Valentinia. — Si vous avez
l’avion en remorque, faites l’impossible
pour le conduire dans le port le plus
apiproprié. Si vous n’y parvenez pas,
continuez votre pêche et rentrez à La
Rochelle au jour fixé avec l’aviateur à
votre bord ».
Et, dans la mer démontée, l’avion S
été très éprouvé et il a disparu dans les
flots.
Epuisé, l’aviateur ne mange pas
« Du chalutier « Imbrin », 12 h. 45. —•
Nous avons remorqué l’avion pendant
40 minutes. L’avion, disloqué par la houle
et par le remorquage, a dû être aban
donné. Il a coulé aussitôt après. Nous
avons reçu vos deux radios. Nous nous
remettons en pêche. Nous rentrerons à
La Rochelle au jour fixé. L’aviateur, très
fatigué, ne mange pas. »
Le Suédois Kurt Bjorkvall débarquera
à La Rochelle à la fin de la matinée de
mardi.
Le Général Noguès chez le Sultan du Maroc
Débarqué à Casablanca du croiseur « Dupleix », le nouveau résident général de
France au Maroc s’est rendu immédiatement à Rabat où S. M. le sultan a eu.
mercredi, avec lui, un long entretien. La photo ci-dessus a été prise à l’Intérieur
du palais du sultan. Ce dernier est à gauche, en partie caché par deux dignitaires.
Le général NO GUÉS fait un geste de la main.
Ma Anthony Eden
déjeunera aujourd’hui à Paris
avec MM. Léon Blum
et Yvon Delbos
troupes de M. Langeron. Les orateurs
bolchevistes ont pu en toute liberté
faire l’apclogie du Frente Popular et
expliquer pourquoi ils ont voté la dé
valuation qu’ils condamnaient. Puis,
sur l’injonction de M. Marcel Cachin
lui-même, les nanifestants communis
tes ont évacué le vaste enclos avec |
une discipline touchante... « Camara- |
des, enlevez vos insignes ! criaient les
commissaires du parti. Cachez vos
cravates rouges ! Gagnez directement
le métro ! Pas de collision avec la
police, ni avec les fascistes ! » Ainsi
fut fait.
Félicitons donc les communistes, le
service d’ordre et aussi M. de La ,
Rocque qui avait réuni environ trente
mille de ses amir ! Seulement, pendant
plus d’une demi-journée, Je vaste et
beau quartier d’Auteuil a été en état
de siège et le théâtre de bagarres et
d’incidents sur lesquels il vaut mieux
ne pas insister.
Le ministère de l’intérieur « rensei
gnait » le rublic par des communi
qués ruisselants de partialité et de
mauvaise foi, qu’il a couronnés lundi
par une note longue tendant à justi
fier sa conduite et faisant appel « à la
sagesse des individus et des partis ! »
Un comble. Enfin, M. Salengro fait
dire qu’il est résolu à interdire dé
sormais « les manifestations et ras
semblements susceptibles de provo ¬
Franco progressent vers Madrid
Les troupes du
Sur le front d’Aragon, des prisonniers rebelles, gardés par des miliciens,
sont emmenés vers les lignes arrières.
(Lire nos informations en deuxième page.)
Rome, 8 octobre.
Le comte Ciano, ministre des affaires
étrangères, est parti ce soir pour Buda
pest, où il se rend afin d’assister aux fu
nérailles du général Gœmbœs.
Après son retour à Rome, le comte
Ciano partira pour Berlin entre le 18 et
le 24 octobre.
Outre les entretiens qu’il aura avec
son collègue de la Wilhelmstrasse, baron
von Neurath, le comte Ciano, qui sera
également reçu par le chancelier Hitler,
aura certainement à s’entretenir de la
conférence locarnienne au point de vue
de l’attitude que les gouvernements de
Rome et de Berlin pourront prendre à
l’égard de la dernière note du gouver
nement britannique qui n’a pas encore
reçu de réponse.
Mais la question danubienne ne man
quera pas, non plus, d’attirer leur atten
tion, car le problème autrichien est plus
que jamais d’actualité.
On comprend donc l’intérêt qui s’atta
che au voyage du comte Ciano.
Démission du général Baistrocchi
sous-secrétaire d’Etat à la guerre
Rome, 8 octobre.
On annonce officiellement que M.
Mussolini a accepté la démission que le
général Baistrocchi, sous - secrétaire
d’Etat à la guerre, lui a présenté pour
motifs personnels.
M. Mussolini a envoyé au général
Baistrocchi une lettre autographe pour
le remercier de l’œuvre qu'il a accom
plie au ministère de la guerre.
D’autre part, le roi a conféré au géné
ral Baistrocchi le titre de comte.
Le général Pariani, sous-chef d’état-
major de l’armée, a été appelé à prendre
la succession du général Baistrocchi.
Au Quai d’Orsay, le Président du Conseil
et le ministre des affaires étrangères se sont entretenus
hier des événements d’Espagne
A Monte-Carlo, où ils viennent de
et le colonel BEC K
M. Anthony Eden, revenant de la
Côte d’Azur, où il a passé quelques jours
de repos après la session de l’Assemblée
de la S.D.N., à Genève, arrivera ce ma
tin, à Paris, d’où il repartira dans
l’après-midi pour Londres.
M. Léon Blum, président du Conseil,
et M. Yvon Delbos, ministre des affaires
étrangères, rencontreront à déjeuner le
se rencontrer, M. Anthony EDEN
quittent leur hôtel.
ministre des affaires étrangères britanni
que.
A la veille du passage de M. Eden à
Paris, M. Léon Blum s’est rendu au mi
nistère des affaires étrangères, où il a
longuement conféré avec M. Yvon Del
bos, et les principaux fonctionnaires du
ministère.
L’entretien a porté notamment sur les
événements d’Espagne.
La politique de neutralité
en Espagne
est-elle compromise ?
Une note de protestation
de l’U.R.S.S. met en cause
l’Italie, le Reich et le Portugal
On mande simultanément de Londres
et de Moscou que le chargé d’affaires
de l’U.R.S.S. en Angleterre a remis M
lord Plymouth, président du Comité de
non-intervention, une déclaration écrite
dans laquelle il le prévient que « si des
mesures ne sont pas prises immédiate*;
ment pour empêcher la violation de Tac*;
cord de neutralité en Espagne, le gous
vernement soviétique se considérera
comme dégagé de toutes les obligations
découlant de cet accord ».
Cette déclaration met en cause pour
légitimer la protestation l’activité du,
Portugal, de l’Italie et du Reich, qu’elle
accuse de violer systématiquement l’acy
cord « en donnant une assistance mili
taire aux rebelles contre le gouverne-
ment légitime ».
M. Kagan fournit à ce sujet à lord
Plymouth une longue liste des violations
de l’accord qu’il impute en particulier
au Portugal et à l’Allemagne.
L’embarras
du Cabinet britannique
Londres, 8 octobra |
La communication sera prise en con-
sidération à la réunion de demain de
la commission de non-intervention.
Dans les milieux officieux, où l’on ne
cache pas les préoccupations que sont
de nature à causer, non pas tant lest
manquements relevés par le rapport del
Vayo, tel qu’il est soumis au comité par
les Soviets, que la procédure extraordi-
naire tendant à envoyer immédiatement
sur la frontière hispano-portugaise une
commission d’enquête sans avoir, au
préalable, interrogé le gouvernement de
Lisbonne, on donna à entendre que la
délégation soviétique n’est pas seule à
tenir pour capitales les dénonciations du
gouvernement de Madrid et que le Co-
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