Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1932-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 avril 1932 01 avril 1932
Description : 1932/04/01-1932/06/30. 1932/04/01-1932/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45653200
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/09/2017
3 e ANNÉE
TRIMESTRIEL
9
2« TRIMESTRE 1932 f*** iimwgjata
Foépo
LOhsr) jk
Fondé en 1898, supprimé par la censure militaire pendant la Guerre mondiale
ORGANE DES AMIS DE LA VÉRITÉ ET DE LA PAIX
*
« l’internationale de l’amour »
Directeur-Fondateur : Henri HUCHET.
Président cTHonneur : Rév. Docteur M. J. ELLIOTT
CONSEIL INTERNATIONAL
M me Henriette DUMESNIL-HUCHET, Secrétaire du Journal et du M. P C.
Pasteur Frédéric BONHOMME, Wilhem SCHWARZ, Henri NADEL, Pasteur Marcel BOURQUIN,
Henri' SCHMITT, Louis GUÉTANT, Gaston MORMAL, Charles HAUS, Pierre HERING
Mmes Marie FOUILLEN, Claire GÉNIAUX, Mme MARFURT-TORFS,
M me s R. MEYNARD-WIEDMER, A. STILMANT-OFFERS, A.-C. LUYTEN-BLOCK.
38, Avenue Marceau, COURBEVOIE (Seine). Réceptions de 2 h. à 5 h. : Mardi, Jeudi, Samedi.
ADMINISTRATION :
Abonnement :
I
Chèques postaux :
Un an 5 francs.
Docteur Marius DUMESNIL
Le numéro O fr. 50
4*
PARIS n* 217.31
Souscriptions :
Membre adhérent..... 1 O francs.
Membre actif. 20 francs.
Membre militant.... 50 francs
J
1
BRIAND !
A l’heure où l’on vient de déposer dans la
tombe, le corps de Briand, le Mouvement Paci
fique chrétien, qui plus d’une fois témoigna sa
sympathie au Ministre de la Paix, ne peut que
saluer avec émotion celui qui, aux yeux du monde
entier, a incarné l’effort politique pour sup
primer la guerre et faire de la Société des Na
tions une réalité vivante.
Traîné dans la boue, poursuivi avec férocité,
par la racaille de VAction Française et les va
lets de plume du Parfumeur, la haine a abrégé
ses jours, et Briand est mort à la tâche.
Après la tristesse de ses dernières semaines,
il a dû subir, mort, la dérision des condoléances
gouvernementales, son éloge par Tardieu, la
proclamation, par les députés qui l’avaient com
battu et trahi, qu’il avait « bien mérité de la
patrie » et le défilé devant son cercueil des
troupes en armes !
L’hommage vrai, celui qui 1 eût touché, lui
a été rehdu par le peuple immense qui l’a suivi
à sa dernière demeure. Le cœur de la foule
anonyme battait derrière le cercueil de l’homme
qui avait dit : « Tant que je serai là, il n’y aura
pas de guerre. »
Certes, notre pacifisme va plus loin que celui
de Briand et nous ne nous contentons pas des
pactes signés, qui n’atteignent pas à la racine
du mal. Mais nous vénérons en Briand l’homme
qui avait appris de la guerre une inoubliable
leçon et qui se voua avec sincérité à l’œuvre
de la paix, sans profit pour lui-même, sans
crainte des oppositions, des insultes, des pires
vilenies. Briand a été un symbole et un espoir
pour les multitudes. Il fut grand parce qu’il
a vécu pour un idéal immense qui le dépassait.
M. D.
Nous aussi nous sommes menacés par la ter
rible crise économique. Jamais nous n’avons
fait appel au soutien officiel ou officieux des
Eglises, le M. P. G. jaloux de son indépen
dance n'a reçu que les souscriptions volon
taires de ses fidèles et dévoués sympathisants.
Mais la mort ne chôme pas parmi nous, bien
que notre œuvre compte des vétérans de l’âge,
même une centenaire encore jeune de cœur
sinon de corps.
Nous avons perdu en cette année, premier
trimestre :
un don annuel de 2000 fr.
un don annuel de 25 o fr.
un don annuel de 200 fr.
12 dons annuelsde 100 — 1200 fr.
20 dons annuelsde 10= 2oolr.
42 dons annuelsde 5 = 98 fr.
Total général : , 3948 R.
La crise ne nous a pas permis de récupérer
de nouveaux membres en suffisance pour
amortir ces pertes Et nous ne pouvons plus
compter sur le Docteur Marius Dumesnil
pour combler le déficit comme il l’a fait pen
dant les années de guerre pour une somme
de cent mille francs français.
Faudra-t-il que cette année 1932 nous soit
fatale, et que cette Œuvre évangélique qui
a combattu le bon combat pour les justes
causes :
Le Droit des hommes et des femmes à
la liberté corporelle, l’égalité sociale et
la fraternité universelle dans le respect
sacré de la Conscience et de laVie, périsse
dans la débâcle mondiale?
J’avoue que je mets mon honneur de Hugue
not et d’homme d’avant-garde à vouloir ob
server la devise hollandaise « Je maintien
drai ». Mais à nos amis de faire preuve de
l’endurance de Marie Durand dans la tour de
Constance et de « Résister ».
Sinon nous serions exposés à voir dispa
raître le Mouvement Pacifique Chrétien. Je
ne dis pas Y Universel, car nous avons reçu
des propositions favorables de pacifistes in
tégraux et d’universalistes modernes. Mais le
Journal tout en restant consacré à l’Huma
nité nouvelle, ne s’inspirerait plus que de la
conscience pour orienter le pacifisme éthique.
Voulons-nous parerà cette éventualité ? Alors
agissons !
J’avais le devoir de vous signaler la gravité
de l’heure, espérant que les témoignages de
solidarité dans l’action ne nous feront pas
défaut, et que nous sortirons vainqueurs,
plus que vainqueurs de la .crise. « Un pour
tous, tous pour un. »
En présence de cette crise, il convient de
resserrer les rangs. Jusqu’à ce jour, nos
amis ont été peu sympathiques au groupe
ment, mais nous croyons qu’il y a lieu, tout
en respectant la liberté individuelle , d’exami
ner s’il ne serait pas opportun de réunir
des centres régionaux au siège national, et
même de préparer le transfert du siège in
ternational dans un pays neutre, particuliè
rement la Suisse. L’heure est grave, avant
cinq ans l’Europe sera sauvée par la révision
des traités ou perdue, la civilisation capita
liste anéantie, le christianisme officiel rayé
de la carte du monde.
Nous ne cachons pas la Vérité à nos amis,
nous leur demandons d’y réfléchir, la con
férence du désarmement c’est la préparation
à la guerre sous le masque du pacifisme. Donc
debout les hommes et les femmes de l’Idéal
universel ! Unissons-nous dans l’amour
de la vie spirituelle et de la vie corporelle.
Ayons le culte des âmes et la religion des
corps. Soyons les défenseurs de la liberté
privée, religieuse et sociale. Ne laissons pas
violer les Droits de l’individu et les Devoirs
humains; fidèles à la Charte du Sermon sur
la Montagne mettons en pratique les
conseils de Saint Paul aux Corinthiens
(I. Corinthiens XIII). Que le libéralisme et
le pacifisme inspirent nos paroles et nos
actions; affranchissons-nous des préjugés de
races et de classes, ne voyons dans la
créature que l’image de Dieu, le prochain
que nous devons estimer, honorer et aimer.
Ah ! chers sympathisants qui me lirez, et
plus nombreux encore ceux et celles qui jet
teront Y Universel au panier avec une indiffé
rence inconsciente, comme j’aimerais que
vous entendiez le cri du cygne de mon
apostolat : « L’Union fait la Force ».
« Haut les cœurs ! »
Henri HUCHET.
■■■■■an ■■■■■
!■■■■■■■■■■
■ ■■MB ■ ■■■■SU
La Chère Ignorance
A la suite de ma conférence à Strasbourg
dont il est rendu compte par ailleurs, une audi
trice m’a adressé une longue lettre, en laquelle,
de façon fort courtoise, elle me formule des
objections que plus d’une fois j’ai entendues
de la bouche de personnes fort respectables
et bien intentionnées mais qui n’ont jamais
étudié les faits avec un esprit critique qui leur
permit de voir au-delà de ce que leur répète
quotidiennement la presse « bien pensante ».
Il est d’ailleurs plus agréable déliré et d’entendre
des thèses vous laissant croire qu’on est confor
tablement installé dans la vérité que de se
frayer à ses risques et périls un chemin parmi
les préjugés et les mensonges et de s’opposer à
la poussée énorme et conjointe des gouverne
ments et des puissances d’argent.
Je vais répondre brièvement et avec toute
l’objectivité possible aux objections qui m ont
été faites. Puisse cette simple réponse inciter
les amis de la Vérité à se documenter plus am
plement.
I. — Nous voyons d’un côté une France paci
fique qui ne dépense pas pour ses armements
ce que prétendent les pacifistes, qui n a aucune
idée de conquête et qui cherche de toutes ses forces
à réaliser la paix.
Le budget de la guerre en France pour 1931,
s’élève à 14 milliards environ. En tenant compte
des suppléments de crédits, des dépenses ca
chées dans les chapitres civils, des dépenses
navales et des travaux de fortification pour
cette année, on arrive à près de 19 milliards.
Une paille !
Pour la guerre, la France dépense plus du
tiers de son budget, tandis qu’elle ne consacre
pas un pour cent à l’agriculture, et qu’à Y Ins
truction publique, elle attribue 6,8 pour cent, ar
rivant, sous ce rapport, au 35 e rang des puis
sances du monde !
Alors, si la France cherche de toutes ses
forces à réaliser la paix, pourquoi se ruine-t-
elle en armements ?
C’est que ses maîtres, les fabricants de ca
nons, de tanks, de cuirassés, ne considèrent
qu’une-, -'hose : augmenter leurs dividendes.
Aussi, le puissant Comité des Forges achète
les journaux et dirige les banques, et par leur
moyen vilipende ou ruine les hommes indépen
dants qui contrarient sa politique.
Le patriotisme de ces Messieurs est d’ailleurs
très spécial. On sait que, pendant la guerre,
Le Creusot et Krupp faisaient des affaires
ensemble et que notre Comité des Forges
intima à notre état-major l’ordre de ne pas
tirer sur Briey, où, dans ses usines, les Alle
mands fabriquaient des armes et des muni
tions Contre nous.
Aujourd’hui, Schneider vend des armes à
la Hongrie de l’amiral Idarthy et du comte
Bethlen, il finance le mouvement hitlérien
parce que Hitler lui est nécessaire pour pousser
chez nous aux armements. Enfin, il fournit de
notre poudre secrète à l’Allemagne. Paul Faure
a dévoilé, avec preuves à l’appui, ces faits à
la tribune de la Chambre des Députés, mais
la presse a fait le silence sur ces révélations,
naturellement.
IL — De Vautre côté, nous voyons une Alle
magne belliqueuse qui veut détruire la France.
Que la caste militaire qui, avant 1914, tenait
le premier plan en Allemagne, n’accepte pas
sa déchéance et caresse toujours ses rêves
de domination militaire, nous le croyons aisé
ment. Il 11 ’en va pas autrement en Pologne, en
Hongrie, en Italie... Et croit-on qu’en France
nos officiers d’Etat-Major se résigneraient à
redevenir de simples « pékins » sans espoir d’avan
cement ? D’autre part, il y a les Hugenberg,
pendant de nos financiers et métallurgistes,
maîtres de la presse, les Hitler et consorts,
admirés et soutenus par nos nationalistes, dont
ils font le jeu.
Mais qui a poussé une notable partie de l’Alle
magne dans les bras d’Hitler, si ce n’est la
misère, consécutive à la guerre et aux traités,
et la politique d’humiliation poursuivie par
les alliés ?
III. — La véritable cause de Vanimosité crois
sante des Allemands est quils ne peuvent ac
cepter leur défaite. Ils demandent Vannulation
des réparations et la révision des traités. Alors
ils se mettraient au travail et deviendraient les
maîtres du marché. Les Allemands prétendent
avoir payé plus que dont coûté les réparations
de nos régions dévastées, alors, pourquoi ne sou
mettent-ils pas le différent à la Cour de La Haye ?
Il y a une chose que les Allemands n’ont ja
mais acceptée, c’est la flétrissure morale qui
leur a été imposée par l’article 231 du traité de
Versailles, les déclarant seuls responsables de
la guerre de 1914 et de ses conséquences. Or,
cette accusation, que les alliés ont portée contre
l’Allemagne pour ,se disculper de leurs propres
machinations, est insoutenable. On sait toute
la préparation à la guerre qu’il y a eu chez les
alliés, comment le voyage de Poincaré en Russie
a été une véritable provocation, comment l’as
sassinat de l’archiduc François-Ferdinand a
été accompli à la connaissance et avec la com
plicité du gouvernement serbe, comment Edward
Grey a joué double jeu pour tromper l’Alle
magne et lancer l’Angleterre dans le conflit
après la déclaration de guerre, comment enfin
c’est la Russie qui mobilisa la première.
Sur tous ces points, dûment éclaircis, Vigno-
rance n est plus permise, elle est une complicité
au mensonge officiel. Que nos contradicteurs
prennent la peine de lire les ouvrages de :
Demartial, Dupin, Pevet, Morhardt, Armand
Charpentier, Margueritte, Barnes, etc... et ils
ne pourront plus soutenir la thèse officielle de
la responsabilité unilatérale de l’Allemagne,
thèse que nos gouvernants savent fausse et qu’ils
se préparent à abandonner, par des voies dé
tournées, sous la pression de la nécessité.
Quant à la question des réparations, que les
rédacteurs bornés du stupide traité de Ver
sailles ont liée à celle de la culpabilité de l’Alle
magne, si l’on peut établir que, dans une cer
taine mesure, les Allemands ont mis peu d’em
pressement à s’acquitter de cette charge et s’ils
ont, par ailleurs, avec l’argent des emprunts
fait des dépenses somptuaires, il est non moins
vrai que du côté des alliés il y a eu mauvaise
foi, mauvaise volontéj|et gabegie.
Pourquoi Clémenceau^et Lloyd George ont-
ils refusé les 100 milliards de marks-or que M. de
Brockdorff-Rautzau a offert aux alliés au mo
ment de l’armistice ? Parce que, en refusant
de chiffrer la créance de l’Allemagne on pou
vait la gonfler à plaisir et permettre à tous les
tripatouilleurs et profiteurs de guerre, d’en
prendre à leur aise. Parce que, d’autre part,
Lloyd George voulait ruiner définitivement
l’Allemagne et pensait à exiger d’elle mille
milliards !
D’autre part, on sait quel gaspillage a eu
lieu pendant la guerre et après, sous le beau
prétexte : Les Boches paieront. Dans les régions
dévastées, les autorités ont empêché qu’on édifie
des chalets de bois démontables que la Hol
lande avait donnés, on les a laissés pourrir,
afin de ne pas nuire aux mercantis de la recons
truction. On a refusé la main-d’œuvre alle
mande, même bénévole. On a indemnisé et
construit à tort et à travers... et tout cela a
gonflé la note.
Mais qu’ont payé les Allemands ? Le Journal
de Genève, qui, on le sait, n’est pas germano
phile, dans son leader du 24 janvier 1932,
concluait ainsi une étude sur cette question :
« L Allemagne a payé, sans aucune contes
tation possible, 135 milliards de francs français
de réparations. (Où sont les 5 milliards, même
en francs-or, de 1870.)
En regard, rappelons que l’évaluation offi
cielle française du coût de la restauration des
régions dévastées s’élèverait à 97 milliards de
francs au 31 avril dernier. Nous sommes prêts
à forcer un peu ce chiffre... mais il résulte à
l’évidence de ces deux chiffres, 135 milliards
et 100 milliards environ, qui tous deux sont
un peu faibles, mais dans des proportions bien
différentes, la vérité de ce que nous avons dit :
c’est que si les paiements de réparations avaient
été affectés aux réparations, au lieu d’être
consacrés à toutes sortes d’autres choses et
distribués, sous prétexte de pensiorîs, à des
pays qui n’y avaient pas moralement droit,
il y a longtemps que la restauration des régions
dévastées de France et de Belgique aurait été
entièrement couverte par les versements alle
mands. »
Quant à soumettre la question à la Cour de
La Haye, les ex-alliés n’en ont cure, ils ont
créé une Commission des Réparations qui est
souveraine pour connaître de tout ce qui con
cerne lesdites réparations.
Mais, mon honorable contradicteur, vient
à confirmer le but secret de la politique française
et anglaise, en écrivant que si l’Allemagne était
débarrassée du fardeau des réparations elle
inonderait le marché de ses produits. Voilà
bien pourquoi l’Angleterre voulait anéantir
l’industrie et le commerce allemands, et pourquoi
nos oracles des affaires veillent : il faut em
pêcher la concurrence allemande, mais si les
Allemands travaillent mieux et produisent à
meilleur compte, il est juste et normal qu’ils
vendent. Le jour où l’on aura supprimé cette
institution préhistorique en laquelle se concré
tise la bêtise nationaliste et tout ce que l’es
prit « rond-de-cuir » a pu produire de plus séni-
lement ratatiné, institution qu’on nomme :
douane, et où 1 on aura établi le libre-échange,
sans doute une poignée de métallurgistes,
de filateurs, de banquiers ou de parfumeurs,
ne fera plus d aussi rapides et colossales for
tunes, mais nous tous, consommateurs, nous
paierons beaucoup moins cher tout le néces
saire de la vie, nous vivrons plus aisément
et plus sainement et nous ne verrons plus l’Etat,
pour entretenir des gabelous et des armées,
prélever sur notre travail la part du lion.
IV. Comment la France ne se méfierait-
elle pas d’un voisin qui Va par trois fois en cent
ans, envahie et dévastée ?
Il y a des gens qui ont de curieuses lacunes
en matière historique.
On oublie qu’il y a eu au début du xix e siècle
un certain Napoléon Bonaparte, empereur des
Français, qui de 1805 à 1813 a piétiné l’Alle
magne avec ses armées, dans tous les sens,
qni de 1806 à 1812 a pressuré la Prusse et en a
tiré en réquisitions plus d’un milliard (en
monnaie de ce temps) de son propre aveu.
On oublie qu’en 1870, c’est la France qui
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2« TRIMESTRE 1932 f*** iimwgjata
Foépo
LOhsr) jk
Fondé en 1898, supprimé par la censure militaire pendant la Guerre mondiale
ORGANE DES AMIS DE LA VÉRITÉ ET DE LA PAIX
*
« l’internationale de l’amour »
Directeur-Fondateur : Henri HUCHET.
Président cTHonneur : Rév. Docteur M. J. ELLIOTT
CONSEIL INTERNATIONAL
M me Henriette DUMESNIL-HUCHET, Secrétaire du Journal et du M. P C.
Pasteur Frédéric BONHOMME, Wilhem SCHWARZ, Henri NADEL, Pasteur Marcel BOURQUIN,
Henri' SCHMITT, Louis GUÉTANT, Gaston MORMAL, Charles HAUS, Pierre HERING
Mmes Marie FOUILLEN, Claire GÉNIAUX, Mme MARFURT-TORFS,
M me s R. MEYNARD-WIEDMER, A. STILMANT-OFFERS, A.-C. LUYTEN-BLOCK.
38, Avenue Marceau, COURBEVOIE (Seine). Réceptions de 2 h. à 5 h. : Mardi, Jeudi, Samedi.
ADMINISTRATION :
Abonnement :
I
Chèques postaux :
Un an 5 francs.
Docteur Marius DUMESNIL
Le numéro O fr. 50
4*
PARIS n* 217.31
Souscriptions :
Membre adhérent..... 1 O francs.
Membre actif. 20 francs.
Membre militant.... 50 francs
J
1
BRIAND !
A l’heure où l’on vient de déposer dans la
tombe, le corps de Briand, le Mouvement Paci
fique chrétien, qui plus d’une fois témoigna sa
sympathie au Ministre de la Paix, ne peut que
saluer avec émotion celui qui, aux yeux du monde
entier, a incarné l’effort politique pour sup
primer la guerre et faire de la Société des Na
tions une réalité vivante.
Traîné dans la boue, poursuivi avec férocité,
par la racaille de VAction Française et les va
lets de plume du Parfumeur, la haine a abrégé
ses jours, et Briand est mort à la tâche.
Après la tristesse de ses dernières semaines,
il a dû subir, mort, la dérision des condoléances
gouvernementales, son éloge par Tardieu, la
proclamation, par les députés qui l’avaient com
battu et trahi, qu’il avait « bien mérité de la
patrie » et le défilé devant son cercueil des
troupes en armes !
L’hommage vrai, celui qui 1 eût touché, lui
a été rehdu par le peuple immense qui l’a suivi
à sa dernière demeure. Le cœur de la foule
anonyme battait derrière le cercueil de l’homme
qui avait dit : « Tant que je serai là, il n’y aura
pas de guerre. »
Certes, notre pacifisme va plus loin que celui
de Briand et nous ne nous contentons pas des
pactes signés, qui n’atteignent pas à la racine
du mal. Mais nous vénérons en Briand l’homme
qui avait appris de la guerre une inoubliable
leçon et qui se voua avec sincérité à l’œuvre
de la paix, sans profit pour lui-même, sans
crainte des oppositions, des insultes, des pires
vilenies. Briand a été un symbole et un espoir
pour les multitudes. Il fut grand parce qu’il
a vécu pour un idéal immense qui le dépassait.
M. D.
Nous aussi nous sommes menacés par la ter
rible crise économique. Jamais nous n’avons
fait appel au soutien officiel ou officieux des
Eglises, le M. P. G. jaloux de son indépen
dance n'a reçu que les souscriptions volon
taires de ses fidèles et dévoués sympathisants.
Mais la mort ne chôme pas parmi nous, bien
que notre œuvre compte des vétérans de l’âge,
même une centenaire encore jeune de cœur
sinon de corps.
Nous avons perdu en cette année, premier
trimestre :
un don annuel de 2000 fr.
un don annuel de 25 o fr.
un don annuel de 200 fr.
12 dons annuelsde 100 — 1200 fr.
20 dons annuelsde 10= 2oolr.
42 dons annuelsde 5 = 98 fr.
Total général : , 3948 R.
La crise ne nous a pas permis de récupérer
de nouveaux membres en suffisance pour
amortir ces pertes Et nous ne pouvons plus
compter sur le Docteur Marius Dumesnil
pour combler le déficit comme il l’a fait pen
dant les années de guerre pour une somme
de cent mille francs français.
Faudra-t-il que cette année 1932 nous soit
fatale, et que cette Œuvre évangélique qui
a combattu le bon combat pour les justes
causes :
Le Droit des hommes et des femmes à
la liberté corporelle, l’égalité sociale et
la fraternité universelle dans le respect
sacré de la Conscience et de laVie, périsse
dans la débâcle mondiale?
J’avoue que je mets mon honneur de Hugue
not et d’homme d’avant-garde à vouloir ob
server la devise hollandaise « Je maintien
drai ». Mais à nos amis de faire preuve de
l’endurance de Marie Durand dans la tour de
Constance et de « Résister ».
Sinon nous serions exposés à voir dispa
raître le Mouvement Pacifique Chrétien. Je
ne dis pas Y Universel, car nous avons reçu
des propositions favorables de pacifistes in
tégraux et d’universalistes modernes. Mais le
Journal tout en restant consacré à l’Huma
nité nouvelle, ne s’inspirerait plus que de la
conscience pour orienter le pacifisme éthique.
Voulons-nous parerà cette éventualité ? Alors
agissons !
J’avais le devoir de vous signaler la gravité
de l’heure, espérant que les témoignages de
solidarité dans l’action ne nous feront pas
défaut, et que nous sortirons vainqueurs,
plus que vainqueurs de la .crise. « Un pour
tous, tous pour un. »
En présence de cette crise, il convient de
resserrer les rangs. Jusqu’à ce jour, nos
amis ont été peu sympathiques au groupe
ment, mais nous croyons qu’il y a lieu, tout
en respectant la liberté individuelle , d’exami
ner s’il ne serait pas opportun de réunir
des centres régionaux au siège national, et
même de préparer le transfert du siège in
ternational dans un pays neutre, particuliè
rement la Suisse. L’heure est grave, avant
cinq ans l’Europe sera sauvée par la révision
des traités ou perdue, la civilisation capita
liste anéantie, le christianisme officiel rayé
de la carte du monde.
Nous ne cachons pas la Vérité à nos amis,
nous leur demandons d’y réfléchir, la con
férence du désarmement c’est la préparation
à la guerre sous le masque du pacifisme. Donc
debout les hommes et les femmes de l’Idéal
universel ! Unissons-nous dans l’amour
de la vie spirituelle et de la vie corporelle.
Ayons le culte des âmes et la religion des
corps. Soyons les défenseurs de la liberté
privée, religieuse et sociale. Ne laissons pas
violer les Droits de l’individu et les Devoirs
humains; fidèles à la Charte du Sermon sur
la Montagne mettons en pratique les
conseils de Saint Paul aux Corinthiens
(I. Corinthiens XIII). Que le libéralisme et
le pacifisme inspirent nos paroles et nos
actions; affranchissons-nous des préjugés de
races et de classes, ne voyons dans la
créature que l’image de Dieu, le prochain
que nous devons estimer, honorer et aimer.
Ah ! chers sympathisants qui me lirez, et
plus nombreux encore ceux et celles qui jet
teront Y Universel au panier avec une indiffé
rence inconsciente, comme j’aimerais que
vous entendiez le cri du cygne de mon
apostolat : « L’Union fait la Force ».
« Haut les cœurs ! »
Henri HUCHET.
■■■■■an ■■■■■
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La Chère Ignorance
A la suite de ma conférence à Strasbourg
dont il est rendu compte par ailleurs, une audi
trice m’a adressé une longue lettre, en laquelle,
de façon fort courtoise, elle me formule des
objections que plus d’une fois j’ai entendues
de la bouche de personnes fort respectables
et bien intentionnées mais qui n’ont jamais
étudié les faits avec un esprit critique qui leur
permit de voir au-delà de ce que leur répète
quotidiennement la presse « bien pensante ».
Il est d’ailleurs plus agréable déliré et d’entendre
des thèses vous laissant croire qu’on est confor
tablement installé dans la vérité que de se
frayer à ses risques et périls un chemin parmi
les préjugés et les mensonges et de s’opposer à
la poussée énorme et conjointe des gouverne
ments et des puissances d’argent.
Je vais répondre brièvement et avec toute
l’objectivité possible aux objections qui m ont
été faites. Puisse cette simple réponse inciter
les amis de la Vérité à se documenter plus am
plement.
I. — Nous voyons d’un côté une France paci
fique qui ne dépense pas pour ses armements
ce que prétendent les pacifistes, qui n a aucune
idée de conquête et qui cherche de toutes ses forces
à réaliser la paix.
Le budget de la guerre en France pour 1931,
s’élève à 14 milliards environ. En tenant compte
des suppléments de crédits, des dépenses ca
chées dans les chapitres civils, des dépenses
navales et des travaux de fortification pour
cette année, on arrive à près de 19 milliards.
Une paille !
Pour la guerre, la France dépense plus du
tiers de son budget, tandis qu’elle ne consacre
pas un pour cent à l’agriculture, et qu’à Y Ins
truction publique, elle attribue 6,8 pour cent, ar
rivant, sous ce rapport, au 35 e rang des puis
sances du monde !
Alors, si la France cherche de toutes ses
forces à réaliser la paix, pourquoi se ruine-t-
elle en armements ?
C’est que ses maîtres, les fabricants de ca
nons, de tanks, de cuirassés, ne considèrent
qu’une-, -'hose : augmenter leurs dividendes.
Aussi, le puissant Comité des Forges achète
les journaux et dirige les banques, et par leur
moyen vilipende ou ruine les hommes indépen
dants qui contrarient sa politique.
Le patriotisme de ces Messieurs est d’ailleurs
très spécial. On sait que, pendant la guerre,
Le Creusot et Krupp faisaient des affaires
ensemble et que notre Comité des Forges
intima à notre état-major l’ordre de ne pas
tirer sur Briey, où, dans ses usines, les Alle
mands fabriquaient des armes et des muni
tions Contre nous.
Aujourd’hui, Schneider vend des armes à
la Hongrie de l’amiral Idarthy et du comte
Bethlen, il finance le mouvement hitlérien
parce que Hitler lui est nécessaire pour pousser
chez nous aux armements. Enfin, il fournit de
notre poudre secrète à l’Allemagne. Paul Faure
a dévoilé, avec preuves à l’appui, ces faits à
la tribune de la Chambre des Députés, mais
la presse a fait le silence sur ces révélations,
naturellement.
IL — De Vautre côté, nous voyons une Alle
magne belliqueuse qui veut détruire la France.
Que la caste militaire qui, avant 1914, tenait
le premier plan en Allemagne, n’accepte pas
sa déchéance et caresse toujours ses rêves
de domination militaire, nous le croyons aisé
ment. Il 11 ’en va pas autrement en Pologne, en
Hongrie, en Italie... Et croit-on qu’en France
nos officiers d’Etat-Major se résigneraient à
redevenir de simples « pékins » sans espoir d’avan
cement ? D’autre part, il y a les Hugenberg,
pendant de nos financiers et métallurgistes,
maîtres de la presse, les Hitler et consorts,
admirés et soutenus par nos nationalistes, dont
ils font le jeu.
Mais qui a poussé une notable partie de l’Alle
magne dans les bras d’Hitler, si ce n’est la
misère, consécutive à la guerre et aux traités,
et la politique d’humiliation poursuivie par
les alliés ?
III. — La véritable cause de Vanimosité crois
sante des Allemands est quils ne peuvent ac
cepter leur défaite. Ils demandent Vannulation
des réparations et la révision des traités. Alors
ils se mettraient au travail et deviendraient les
maîtres du marché. Les Allemands prétendent
avoir payé plus que dont coûté les réparations
de nos régions dévastées, alors, pourquoi ne sou
mettent-ils pas le différent à la Cour de La Haye ?
Il y a une chose que les Allemands n’ont ja
mais acceptée, c’est la flétrissure morale qui
leur a été imposée par l’article 231 du traité de
Versailles, les déclarant seuls responsables de
la guerre de 1914 et de ses conséquences. Or,
cette accusation, que les alliés ont portée contre
l’Allemagne pour ,se disculper de leurs propres
machinations, est insoutenable. On sait toute
la préparation à la guerre qu’il y a eu chez les
alliés, comment le voyage de Poincaré en Russie
a été une véritable provocation, comment l’as
sassinat de l’archiduc François-Ferdinand a
été accompli à la connaissance et avec la com
plicité du gouvernement serbe, comment Edward
Grey a joué double jeu pour tromper l’Alle
magne et lancer l’Angleterre dans le conflit
après la déclaration de guerre, comment enfin
c’est la Russie qui mobilisa la première.
Sur tous ces points, dûment éclaircis, Vigno-
rance n est plus permise, elle est une complicité
au mensonge officiel. Que nos contradicteurs
prennent la peine de lire les ouvrages de :
Demartial, Dupin, Pevet, Morhardt, Armand
Charpentier, Margueritte, Barnes, etc... et ils
ne pourront plus soutenir la thèse officielle de
la responsabilité unilatérale de l’Allemagne,
thèse que nos gouvernants savent fausse et qu’ils
se préparent à abandonner, par des voies dé
tournées, sous la pression de la nécessité.
Quant à la question des réparations, que les
rédacteurs bornés du stupide traité de Ver
sailles ont liée à celle de la culpabilité de l’Alle
magne, si l’on peut établir que, dans une cer
taine mesure, les Allemands ont mis peu d’em
pressement à s’acquitter de cette charge et s’ils
ont, par ailleurs, avec l’argent des emprunts
fait des dépenses somptuaires, il est non moins
vrai que du côté des alliés il y a eu mauvaise
foi, mauvaise volontéj|et gabegie.
Pourquoi Clémenceau^et Lloyd George ont-
ils refusé les 100 milliards de marks-or que M. de
Brockdorff-Rautzau a offert aux alliés au mo
ment de l’armistice ? Parce que, en refusant
de chiffrer la créance de l’Allemagne on pou
vait la gonfler à plaisir et permettre à tous les
tripatouilleurs et profiteurs de guerre, d’en
prendre à leur aise. Parce que, d’autre part,
Lloyd George voulait ruiner définitivement
l’Allemagne et pensait à exiger d’elle mille
milliards !
D’autre part, on sait quel gaspillage a eu
lieu pendant la guerre et après, sous le beau
prétexte : Les Boches paieront. Dans les régions
dévastées, les autorités ont empêché qu’on édifie
des chalets de bois démontables que la Hol
lande avait donnés, on les a laissés pourrir,
afin de ne pas nuire aux mercantis de la recons
truction. On a refusé la main-d’œuvre alle
mande, même bénévole. On a indemnisé et
construit à tort et à travers... et tout cela a
gonflé la note.
Mais qu’ont payé les Allemands ? Le Journal
de Genève, qui, on le sait, n’est pas germano
phile, dans son leader du 24 janvier 1932,
concluait ainsi une étude sur cette question :
« L Allemagne a payé, sans aucune contes
tation possible, 135 milliards de francs français
de réparations. (Où sont les 5 milliards, même
en francs-or, de 1870.)
En regard, rappelons que l’évaluation offi
cielle française du coût de la restauration des
régions dévastées s’élèverait à 97 milliards de
francs au 31 avril dernier. Nous sommes prêts
à forcer un peu ce chiffre... mais il résulte à
l’évidence de ces deux chiffres, 135 milliards
et 100 milliards environ, qui tous deux sont
un peu faibles, mais dans des proportions bien
différentes, la vérité de ce que nous avons dit :
c’est que si les paiements de réparations avaient
été affectés aux réparations, au lieu d’être
consacrés à toutes sortes d’autres choses et
distribués, sous prétexte de pensiorîs, à des
pays qui n’y avaient pas moralement droit,
il y a longtemps que la restauration des régions
dévastées de France et de Belgique aurait été
entièrement couverte par les versements alle
mands. »
Quant à soumettre la question à la Cour de
La Haye, les ex-alliés n’en ont cure, ils ont
créé une Commission des Réparations qui est
souveraine pour connaître de tout ce qui con
cerne lesdites réparations.
Mais, mon honorable contradicteur, vient
à confirmer le but secret de la politique française
et anglaise, en écrivant que si l’Allemagne était
débarrassée du fardeau des réparations elle
inonderait le marché de ses produits. Voilà
bien pourquoi l’Angleterre voulait anéantir
l’industrie et le commerce allemands, et pourquoi
nos oracles des affaires veillent : il faut em
pêcher la concurrence allemande, mais si les
Allemands travaillent mieux et produisent à
meilleur compte, il est juste et normal qu’ils
vendent. Le jour où l’on aura supprimé cette
institution préhistorique en laquelle se concré
tise la bêtise nationaliste et tout ce que l’es
prit « rond-de-cuir » a pu produire de plus séni-
lement ratatiné, institution qu’on nomme :
douane, et où 1 on aura établi le libre-échange,
sans doute une poignée de métallurgistes,
de filateurs, de banquiers ou de parfumeurs,
ne fera plus d aussi rapides et colossales for
tunes, mais nous tous, consommateurs, nous
paierons beaucoup moins cher tout le néces
saire de la vie, nous vivrons plus aisément
et plus sainement et nous ne verrons plus l’Etat,
pour entretenir des gabelous et des armées,
prélever sur notre travail la part du lion.
IV. Comment la France ne se méfierait-
elle pas d’un voisin qui Va par trois fois en cent
ans, envahie et dévastée ?
Il y a des gens qui ont de curieuses lacunes
en matière historique.
On oublie qu’il y a eu au début du xix e siècle
un certain Napoléon Bonaparte, empereur des
Français, qui de 1805 à 1813 a piétiné l’Alle
magne avec ses armées, dans tous les sens,
qni de 1806 à 1812 a pressuré la Prusse et en a
tiré en réquisitions plus d’un milliard (en
monnaie de ce temps) de son propre aveu.
On oublie qu’en 1870, c’est la France qui
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