Titre : Le Travailleur normand havrais : paraissant le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Rouen)
Date d'édition : 1908-09-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32880313v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 septembre 1908 13 septembre 1908
Description : 1908/09/13 (A18,N920). 1908/09/13 (A18,N920).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG27 Collection numérique : BIPFPIG27
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63887928
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90656, JO-90677
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/12/2012
Dix-Huitième A allée - N° 920
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Dimanche 13 Septembre 1908
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- RédaeUon ft Administration t -
70, Kiia MoUftltij R6P
Ittrsaux au Havre :
Rue Jean-Baptiste Eyriès
OépOi i TACHER, 6, plaça Gambettt
t
Ljes abonnements se paient, à
l'avance et se font à partir du
lèt 16 de chaque mois.
, ORGANE RJÎPUPLICAIN
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do ]a Betn« -Iuflrltiira, de l'Biut »t Ait Oalvttdps
PARAISSANT LE DIMANCHE
* ABONNEMENTS
Sellle-Intêrlèbre Eure et
̃département! ^limitrophe*.. 4 Dr. »
Antres départements “4 fr. »
S^X MOU
Seine-Inférieure, Eure et
départements limitrophes.. 2 fr. 50
1 Aulres départeqaènts 2 fr. 75
» - )
Toute la correspondance concer-
1 naot le journal doit être adressée
1 à M. le Directeur du Travailleur
ftormcuifl..
Le Lock-out des
JJaîires Verriers
La décision prise par les maîtres
verriers de la vallée de la Bresle pré-
sente une certaine gravité.
Le lock-out des verriers nor-
mands est appuyé - sur des motifs
très Sêrieûx qui jettent une vive
lumière sur la valeur morale de
certains syndicalistes affiliés à l'ofli- -,
cine de la rue Grange-au-Belles.
Le point de départ de toute J'af-
faire, c'est un acte de violence in-
qualifiable commis par un ouvrier
verriet dans une usine de Blangy-
sur-Bresle. Cet individu avait, bruta-
lement frappé un jeune apprenti.
On fulmine beaucoup, dans les dis-
cours et les polémiques socialistes,
contre la scblaguc et surtout contre
le knout ; mais le knout et la schla-
gue n'ont rien de plus révoltant que
certaines brimades affreusement bar-
bares communément employèes dans
divers chantiers et ateliers, pour
mettre à la raison les ouvriers rebel-
les à la servitude.
On voit, - par cet exemple, que les
enfants n'échappent pas plus que les
adultés aux actes de sauvagerie des
nouveaux terroristes.
Le père de la victime; justement
indigné, alla se plaindre au patron.
Celui-ci lit appeler le coupable, et
constatant que sesex pirations ne le
Justillaidnt pas, lui signifia son congé.
Si jamais renvoi d'un ouvrier fut lé-
gitime, c'est sans contredit celui-là.
'est bien l'un des premiers devoirs
d'un patron de veiller à la sécurité
des enfants placés chez lui en ap-
Srentisftage et de ne pas permettre
ûe son usine soit transformée par
.quelques brutes en une sorte de ba-
.¡ne.. il ne peut y avoir là deasus au-
cune contestation, et dans les cir-
constances normales, le renvoi du
délinquant n'eût soulevé aucun in-
cident. 1
Seulement, il s'est trouvé que cet
individu était précisément le secré-
taire du syndicat de la C. G. T. Alors,
les choses changèrent. La confédé-
ration étendit sur lui sa toute-puis-
sante protection. Récemment, à Dra-
yeil, 1. citoyen Ricordeau, arrêté à
la suite d'une condamnation pour
tentative de vol, était immédiatement
relâché à cause de sa qualité d'émi-
nent gréviculteur. A Blangy-sur-
Bresle, l'ouvrier en question peut
s'attirer le mépris de tous les honnê-
tes gens comme tourmenteur d'en-
fants, mais comme militant de la
lutte de classes, il est infaillible, in-
violable. Quoi qu'il ait. pu faire, un
tel personnage possède une immunité
spéciale. « On ne touche pas - à la
reine » disait-on jadis. Aujourd'hui,
pn jie tpuçhe pas |i un dignitaire de
la Cf G. T,
la C, CL T. ..- -.. -
L est pourquoi le syndicat dûment
stylé refusa d'admettre le renvoi si
justement prononcé, et les ouvriers
de Blangy-sur-Bresle se mirent en
grève. C'est à cette grève extraordi-
naire que les maîtres verrfers de la
région ont résolu de répondre par
un lôck-but.
*
Cette mesure est fort pénible à
tous points de vue. L'humanité com-
mande aux patrons d'éviter les chô-
mages qui privent les ouvriers de
lfeur.gagne-ppain ; mais elle exige im-
périeusement que les enfants soient
mis à l'abri des coups. C'est ce que
les travailleurs de la verrerie de
piangy devraient compfendre
Jls n £ devraient pas se solidariser
avec un camarade indigne. Nlont-ils
Sas aussi des enfants, et iouffrifaient
la qu'on les martyrisât ? Il est visible
que ces ouvriers ne font grève qu'à
contre-cœur et subissent la tyrannie
4e la C. G. T., dont la popularité ne
sera pas grandie par cette triste
aventure. Mais que n'imitent-ilfc, à
Blangy, la sagesse et l'énergie de la
fédération du livre ? Cette fameuse
C. G. T. n'est pas invincible, et ceux
qui, fort de leur bon droit, osent
lui résister en face, réussissent sans
trop de peine à secouer le jotog.
Nous admettons tort mén lès droits
de grève et de lock-out, tqais dans
une mesure raisonnable, Patrons et
ouvriers auraient tout avantage à
prévoir les Conséquences de leurs
décisions quelquefois prises à la lé-
9 '« 1
gère, pour des .motifs futiles et flont
les résultats sont le plus souvent fâ-
cheux.
JEAN MESNIL.
La Semaine Politique
M. Clômenceau dans le Var
Il est à peu près certain que M. Clé-
menceau se rendra dans le département
du Var dans la première quinzaine
d octobre.
On sait que le mandat sénatorial du
président du Conseil expire au mois de
janvier prochain.
Le voyage de M. Clémenceau, qui
aura plus particulièrement un but élec-
ral, ne manquera pas cependant d'un
intérêt politique.
Le président du Conseil, en effet,
profitera des différentes occasions qui
lui seront fournies pour s'expliquer
sur quelques-uns des points de sa poli-
tique ititéresaant le -Parlement et le
pays.
A propos d'un discours de M. Rttau
Dimanche dernier, une cérémonie
était célébrée à Marseille, en l'honneur
de M. Henri Brisson. M. Ruau, minis-
tre de l'agriculture, y a parlé de la si-
tuation politique telle qu elle se présen-
tera à la rentrée des chnmbrcs.
« Il ne peut, a-t-il dit, y lavoir de
politique efficace. sans l'union de
toutes les forces du Bloc républicain.
Le gouvernement est désireux de s'ap-
puyer exclusivement sur une majorité
de gauche. La politique du Bloc répu-
blicain doit être une politique de dé-
fénse républicaine, pour que nous
soyons toujours prêts et unis devant
le retour offensif du parti conservateur
qui n'a pas désarmé. »
Il est certain que les réactionnaires,
bien que rudement frappés aux élec- 1
tions législatives de 1906, ne lâchent
pas prise, et essayent par tous, les
moyens possibles, d'attaquer le gouver-
nement républicain. À cette activité, il
est bon d'opposer, dès à présent l'unité
la plus compacte, contre laquelle vien-
dront s'écraser les différents partis de
la réaction.
AU MAROC
La déroute de la Harka
NQUS Voilà débarrassés du souci de
la sécurité de ilotre frontière algérienne.
Nous n'avons, plus qu'à veiller à çe que
cela ne recommence plus, Certes, nous
y veillerons; mais il çst'boh aussi d'exi-
ger de Moulàï-Hafid de sérieuses garan-
ties, pour que ses sujets du TafUalet
nous laissent désormais en paix.
Les tpaités antérieurs nous donnent
déjà le droit de poursuite qui n'a même
pas besoin d'être confirmé. Mais il faut
autre chose, du nord et au sud de la
frontière oranaise, il faut que les rela-
tions commerciales soient libres, la sé-
curité assurée, les tribus amies proté-
gées des incursions et des pillages. Ce
sera la une des clauses quiaevront êtrç
imposées au sultan, s'il ne veut pas que
ses sujets reçoivent, un jour ou l'autre,
une nouvelle leçon.
Moulaï-Haifd connaît aujourd'hui la
valeur de nos troupes ; la dispersion de
sa harka par une poignée de nos sol-
dats sera certainement à ses yeux la
claire démonstration de notre, irrésisti-
ble puissance.
Çhel les Verriers de la Bresle
Il y a quelques temps, a la suite du
renvoi d'un des leurs, les ouvriers de
la verrerie Darras, a Blangy, se met-
taient en grève.
Les patrons de la vallée de la Bresle,
grenam fait et cause pror leurs CQ
gues, décidaient unanimement,le Õ aot
dernier, d'imposer à leurs ouvriers, du
cas ou la grève ne serait point terminée
le 10 août suivant, un Chômage égal au
au .temps que durerait la grève.à partir
de cette date. - --'.
La grève durant toujours à 1 usine
Darras, les maîtres venuers ont mis leur
menace à exécution et le lock-out est
prononcé ; il devra thoriq,!enlnt. du-
rer vingt-sept joiirs. Ce qui complique
la situation, c'est que les ouvriers ver-
riers étrangers ont assuré leurs confrè-
res de la Seine-Inférieure de leur con-
cours moral et financier.H est à èraindre
que le conflit ne se prolonge, au grand
préjudice de la vallée ne la - Bresle.
Aux P. T. T.
L'administration des postes et télé-
graphes vient de décider la création, à
partir du 1er octobre prochain, d'un
ureau flottant sur. les transatlantiques
faisant le service direct, sans escale,
entre le Havre et ew-York, et dont le
service sera assure par cinq brigades,
composées chacune de deux employés1.
Ces employés, qui recevront une in-
demnité de 15 fr. par jour, seront char-
gés du tri des correspondances à bord,
tant à l'aller qu'au retour, ce qui per-
mettra, dés farrivée des paquebots,
d'acheminer directement les correspon-
dances sur leur destinations respecti-
ves, et l'on gagnera ainsi un temps pré-
cieux dans la distribution.
Conseil des Ministres
Les ministres et soltssecrétaires
d'Etat, moins MM. Maujean et Dujar-
din-Beaumetz actuellement en congé,
se sont réunis à Rambouillet,' sous la
présidence du président de la Républi-
que. -- - - - 1
- Dès leur arrivée à Rambouillet, les
ministres sont entrés -en délibération.
La séance du matin s'est terminée à
midi et demi i
Au cours de cette séance, M. Clémen-
ceau a entretenu ses collègues des di-
verses conversations qu'il a eues au
cours de son voyage.
M. Pichon, ministre des affaires étran-
gères, a entretenu le conseil de l'en-
trevue qu'il a eue avec le marquis del
Muni, et au cours de laquelle le repré-
sentant du gouvernement espagnol lui
a fait connaître la réponse du cabinet
de Madrid aux propositions faites par
la France pour les garanties interna-
tionales à delnander, à Moulai Hafid
avant sa reconnaissance par les puis-
sances.
Il résulte des explications échangées
entre M.Pichon et 1 ambassadeur d'Espa-
gne que l'entente est complète entre les
deux gouvernements sur l'ensemble de
la note à soumettre aux puissances.
Une nouvelle pièce de 25 centimes
La Monnaie vient de soumettre à
l'administration des finances un nou-
veau type de pièces de 25 centimes.
Cette pièce, très mince, mais d'un dia-
mètre beaucoup plus grand que le type
actuel, ne pourrait être confondue avec
la pièce de un franc.
Une nouvelle Lettre
1 ""Sn.
- M
M. de Mathan
; t il
Un arrêté préfectoral.
Suspension du Maire
de Belbeuf
M., de Mathan nous adresse la lettre
suivante :
Monsieur le Gérant
du Travailleur Normand,
Dans son numéro du 30 août, votre
journal me prend de nouveau à partie ;
je vous priè d'insérer ma réponse con-
formément à mon droit.
Vous voulez bien reconnaître que
mes largesses privées ne vous regardent
pas ; sur ce point nous sommes donc
d'accord,
Mais vous prétendez que je mets la
bienfaisance municipale au service de
mes opinions politiques ; puisque vous
affirmez avec tant d'assurance. citez
donc des noms, des faits, des dates, au
lieu de rester accusateur anonyme de
choses vagues et imprécises.
Ignorez-vous donc que la gestion des
| I municipalités est contrôlée de la façon
la plus serrée par l'administration, et
que, si un maire de ma nuance se per-
mettait la moindre irrégularité, il ver-
rait aussitôt toutes les foudres adminis-
tratives fondre sur lui? Ce que vous me
reprochez me serait matériellement im-
possible.
- Vous revenez,encore sur le 14 juillet,
et vous découvrez entre mes actes et
mes paroles une contradiction qui n'en
est pas une.
J'ai voté, au conseil municipal de
Belbeuf, non pas contre la célébration
de la fête (ceux qui veulent célébrer une
tête le peuvent toujours sans qu U soit
besoin d'un vote du Conseil), mais con-
tre le principe d'une subvention donnée
par la commune. J'estimais, en effet,
que la subvention de la commune sor-
tant de la poche de tous les contribua-
bles, il est - juste de - ne -- l'attribuer qu'à
des dépenses utiles à tous, ou du moins
plaisant à tous. Or, il y a dans la com-
mune un certain nombre de contribua-
bles qui savent leur histoire autrement
que le Travailleur Normand ; c'est très
fâcheux pour la République ; mais c'est
leur droit de croire des historiens sé-
rieux et désintéressés ; c'est aussi leur
droit de désirer ne participer en rien à
la fête du 14 juillet; et, puisque vous
parlez si tort de liberté, la refuseriez-
vous, cette liberté, à ceux qui ne pen-
sent pas comme vous?
Quoi que vous en disiez, j'ai donné,
comme maire, toutes facilités aux orga-
nisateurs de la fête ; et, si j'ai voté contre
la subvention fournie par la commune,
c est, non pas pour entraver la célébra-
tion de la fête, mais pour n'y faire par-
ticiper pécuniairement que ceux qui le
désiraient, pour éviter la carte forcée.
Vous revenez ettedre sur la phrase de
Paul Robain, et vous demandez, naïve-
ment, je veux le croire, quels sont donc
les complices de Dreyfus. Ce sont ceux
qui, sachant parfaitement que Dreyfus
est un traître, ont mis tout en œuvre
pour le réhabiliter, au grand profit de
la juiverie, de la franc-maçonnerie et
de l'étranger, mais au grand détriment
de la nation française.
Notre animosité contre Dreyfus tient,
non pas à sa personne qui nous est to-
talement indifférente, mais à la cam-
pagne anti-française dont il a été le
point de départ, le prétexte, et dont il
reste l'emblème.
L innocence de Dreyfus 1 Si vous y
croyez, nous expliquerez-vous pourquoi
la Cour de Cassation a faussé un texte
de loi en 1906 et l'a ainsi soustrait à ses
juges naturels?
Voici d'une part l'arricle 445 du code
d'instruction criminelle, d'autre part la
déformation frauduleuse qu'en a faite
la Cour de Cassation.
Art. 445 du code d'instruction criminelle,
Tute de la Loi
Si l'annulation
de l'arrêt à l'égard
d'un condamné vi-
vant ne laisse rien
subsister qui puis-
se être qualifié
crime ou délit, au-
cun renvoi ne sera
prononcé.
Texte Inexistant vise par la ;
cour
Si l'annulation
de l'arrêt ne laisse
rien subsister qui
puisse à la charge
du condamné être
aualifié crime ou
élit, aucun renvoi
ne sera prononcé.
D après le texte du code, puisque
Dreyfus était vivant, et qu'il restait un
crime commis, une trahison, la Cour
était obligée de renvoyer Dreyfus devant
un autre conseil. de guerre ; le procu-
reur général Manau, dreyfusard de
marque, l'avait lui-même formellement
déclaré lors de la 1re revision.
Pour pouvoir prononcer l'annulation
sans renvoi, la Cour de Cassation a
changé de place le petit membre de
phrase souligné, et a mis « à,la charge))
au lieu de « à l'égard », Pourquoi cette
falsification si Dreyfus était innocent?
Quoique vous, en disiez, les répu-
blicains ne sont de notre part à nous,
royalistes, l'objet d'aucune haine, et ne
seront, le cas échéant, exposés à aucunes
représailles. Vous vous acharnez à
scinder les Français en deux camps et
à exciter ces deux camps l'un contre
l'autre. Notre façon d'agir est toute dif-
férente : nous ne faisons aucun cas
d'une classification qui incite à la lutte
de partis, à des divisions fratricides;
nous nous adressons à tous les Français
dignes de ce nom, c'est-à-dire à ceux
qui font passer les intérêts supérieurs
du paya avant les mesquins intérêts de
t ,
partis. Nos doctrines sont toutes d'union
et de concorde, et nous ne connaissons
comme ennemis que les ennemis de
noe patrie.
Libre à. vous de combattre nos théo-
ries : vous les trouverez tout au long
dans le journal quotidien l'Action fran-
çaise, dans la Revue d'Action française,
et dans les nombreuses brochures édi-
tées par nos maîtres. Jusqu'ici vous
*
vous êtes contenté de calomnier des
personnes, c'est plus facile et moins
probant. Le jour oii vbus désirerez dis-
cuter sérieusement l/ês, principes de la
monarchie nationale, vous nous trou-
verez tout prêts à vous répondre.
B. de MATHAN.
*
* *
Notre correspondant continue à
se méprendre sur les sentiments que
nous avons à son égard. Nous
avons combattu simplement en
lui, apôtre du mouvement royaliste
en Normandie, et non sa personna-
lité ainsi qu'il lui plait de le com-
prendre. --
L entrefilet suivant, paru dans le
Journal de Rouen du vendredi 11 sep-
tembre, nous dispense de tous com-
mentaires :
BELBEUF.–La suspension du maire.
- Nous apprenons que M. de Mathan,
maire de Belbeuf, vient d'être, par ar-
rêté préfectoral, suspendu de ses. fonc-
tions pour une durée d'un mois.
Les considérants de cet arrêté, daté
du 5 septembre, sont ainsi conçus :
« Considérant que M. de Matltan.
maire de Belbeuf, a signé et fait distri-
buer le 14 juillet 1908 un factum inju-
rieux contre JLes institutions républi-
caines ;
« Considérant que dans les explica-
tions écrites qu'il a fournies le 22 août
suivant à l'autorité supérieure, le maire
de Belbeuf reconnaît les faits qui lui
sont reprochés et revendique le droit de
violer la loi. »
M. le Préfet a. par cet arrêté, don-
né satisfaction à tous les républicains
de la Seine-Inférieuret justement ou-
trés par les gestes et les billevesées
du maire de Belbeuf.
chr
Depuis la loi récente de la sépara-
tioiu les contribuables étaient en droit
de supposer que les édifices religieux,
devenus entièrement publics, COllti-
nueraient comme par - le passé à ou-
vrir à deux battants leur portail aux
visiteurs qui se présenteraient pour en
admirer les curiosités. Leur supposi-
tion était exacte car cllacun peut
entrer gratuitement et à loisir dans
tous les chefs d'oeuvre d'architecture
religieuse qui foixt l'ornement de la
capitale normande.
L'accès de ces monuments a tou-
jours été d'ailleurs relativement fa-
cile, à part quelques-uns où il fallait
payer une légère rétribution, les pos-
sesseurs n'étaient pas trop jaloux de
leurs richesses et la vue en était laissée
libre.
Parmi ces édifices payants, nous
avions à Rouen la flèche de la Cathé-
drale, l'ascension revenait environ d
cinquante centimes par personne. Au-
jourd'hui èlle est entièrement gratuite.
Il suffit d'adresser une demande d
M. l'architecte départemental, qui
l'accorde toujours avec la meilleure
grâce du monde.
- Mais ça n'est pas tout et là com-
mence la difficulté. Le concierge, ou
si vous aimez mieux, le gardien, n'est
pas toujours disposé a laisser péné-
trer les visiteurs, même ceux munis
d'une autorisation.
D'abord, est-il obligé de servir de
cicérone aux personnes qui désirent
faire Vascension de la flèche ?
Il paraît qu il n'est pas payé pour
cela, c'est du moins la réponse qu'il
fait généralement.
En tout cas, point n'est besoin d'un
guide pour gravir les marches de la
flèche, et les amateurs de hauts som-
mets et de spendides panoramas peu-
vent très bien se passer de ses services.
D'un autre côté il n'y a aucun dan-
ger pour les ascensionnistes. H fau-
- - "g 1 | feaUijBft«
Dimanche 13 Septembre 1908
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Ittrsaux au Havre :
Rue Jean-Baptiste Eyriès
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l'avance et se font à partir du
lèt 16 de chaque mois.
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départements limitrophes.. 2 fr. 50
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Toute la correspondance concer-
1 naot le journal doit être adressée
1 à M. le Directeur du Travailleur
ftormcuifl..
Le Lock-out des
JJaîires Verriers
La décision prise par les maîtres
verriers de la vallée de la Bresle pré-
sente une certaine gravité.
Le lock-out des verriers nor-
mands est appuyé - sur des motifs
très Sêrieûx qui jettent une vive
lumière sur la valeur morale de
certains syndicalistes affiliés à l'ofli- -,
cine de la rue Grange-au-Belles.
Le point de départ de toute J'af-
faire, c'est un acte de violence in-
qualifiable commis par un ouvrier
verriet dans une usine de Blangy-
sur-Bresle. Cet individu avait, bruta-
lement frappé un jeune apprenti.
On fulmine beaucoup, dans les dis-
cours et les polémiques socialistes,
contre la scblaguc et surtout contre
le knout ; mais le knout et la schla-
gue n'ont rien de plus révoltant que
certaines brimades affreusement bar-
bares communément employèes dans
divers chantiers et ateliers, pour
mettre à la raison les ouvriers rebel-
les à la servitude.
On voit, - par cet exemple, que les
enfants n'échappent pas plus que les
adultés aux actes de sauvagerie des
nouveaux terroristes.
Le père de la victime; justement
indigné, alla se plaindre au patron.
Celui-ci lit appeler le coupable, et
constatant que sesex pirations ne le
Justillaidnt pas, lui signifia son congé.
Si jamais renvoi d'un ouvrier fut lé-
gitime, c'est sans contredit celui-là.
'est bien l'un des premiers devoirs
d'un patron de veiller à la sécurité
des enfants placés chez lui en ap-
Srentisftage et de ne pas permettre
ûe son usine soit transformée par
.quelques brutes en une sorte de ba-
.¡ne.. il ne peut y avoir là deasus au-
cune contestation, et dans les cir-
constances normales, le renvoi du
délinquant n'eût soulevé aucun in-
cident. 1
Seulement, il s'est trouvé que cet
individu était précisément le secré-
taire du syndicat de la C. G. T. Alors,
les choses changèrent. La confédé-
ration étendit sur lui sa toute-puis-
sante protection. Récemment, à Dra-
yeil, 1. citoyen Ricordeau, arrêté à
la suite d'une condamnation pour
tentative de vol, était immédiatement
relâché à cause de sa qualité d'émi-
nent gréviculteur. A Blangy-sur-
Bresle, l'ouvrier en question peut
s'attirer le mépris de tous les honnê-
tes gens comme tourmenteur d'en-
fants, mais comme militant de la
lutte de classes, il est infaillible, in-
violable. Quoi qu'il ait. pu faire, un
tel personnage possède une immunité
spéciale. « On ne touche pas - à la
reine » disait-on jadis. Aujourd'hui,
pn jie tpuçhe pas |i un dignitaire de
la Cf G. T,
la C, CL T. ..- -.. -
L est pourquoi le syndicat dûment
stylé refusa d'admettre le renvoi si
justement prononcé, et les ouvriers
de Blangy-sur-Bresle se mirent en
grève. C'est à cette grève extraordi-
naire que les maîtres verrfers de la
région ont résolu de répondre par
un lôck-but.
*
Cette mesure est fort pénible à
tous points de vue. L'humanité com-
mande aux patrons d'éviter les chô-
mages qui privent les ouvriers de
lfeur.gagne-ppain ; mais elle exige im-
périeusement que les enfants soient
mis à l'abri des coups. C'est ce que
les travailleurs de la verrerie de
piangy devraient compfendre
Jls n £ devraient pas se solidariser
avec un camarade indigne. Nlont-ils
Sas aussi des enfants, et iouffrifaient
la qu'on les martyrisât ? Il est visible
que ces ouvriers ne font grève qu'à
contre-cœur et subissent la tyrannie
4e la C. G. T., dont la popularité ne
sera pas grandie par cette triste
aventure. Mais que n'imitent-ilfc, à
Blangy, la sagesse et l'énergie de la
fédération du livre ? Cette fameuse
C. G. T. n'est pas invincible, et ceux
qui, fort de leur bon droit, osent
lui résister en face, réussissent sans
trop de peine à secouer le jotog.
Nous admettons tort mén lès droits
de grève et de lock-out, tqais dans
une mesure raisonnable, Patrons et
ouvriers auraient tout avantage à
prévoir les Conséquences de leurs
décisions quelquefois prises à la lé-
9 '« 1
gère, pour des .motifs futiles et flont
les résultats sont le plus souvent fâ-
cheux.
JEAN MESNIL.
La Semaine Politique
M. Clômenceau dans le Var
Il est à peu près certain que M. Clé-
menceau se rendra dans le département
du Var dans la première quinzaine
d octobre.
On sait que le mandat sénatorial du
président du Conseil expire au mois de
janvier prochain.
Le voyage de M. Clémenceau, qui
aura plus particulièrement un but élec-
ral, ne manquera pas cependant d'un
intérêt politique.
Le président du Conseil, en effet,
profitera des différentes occasions qui
lui seront fournies pour s'expliquer
sur quelques-uns des points de sa poli-
tique ititéresaant le -Parlement et le
pays.
A propos d'un discours de M. Rttau
Dimanche dernier, une cérémonie
était célébrée à Marseille, en l'honneur
de M. Henri Brisson. M. Ruau, minis-
tre de l'agriculture, y a parlé de la si-
tuation politique telle qu elle se présen-
tera à la rentrée des chnmbrcs.
« Il ne peut, a-t-il dit, y lavoir de
politique efficace. sans l'union de
toutes les forces du Bloc républicain.
Le gouvernement est désireux de s'ap-
puyer exclusivement sur une majorité
de gauche. La politique du Bloc répu-
blicain doit être une politique de dé-
fénse républicaine, pour que nous
soyons toujours prêts et unis devant
le retour offensif du parti conservateur
qui n'a pas désarmé. »
Il est certain que les réactionnaires,
bien que rudement frappés aux élec- 1
tions législatives de 1906, ne lâchent
pas prise, et essayent par tous, les
moyens possibles, d'attaquer le gouver-
nement républicain. À cette activité, il
est bon d'opposer, dès à présent l'unité
la plus compacte, contre laquelle vien-
dront s'écraser les différents partis de
la réaction.
AU MAROC
La déroute de la Harka
NQUS Voilà débarrassés du souci de
la sécurité de ilotre frontière algérienne.
Nous n'avons, plus qu'à veiller à çe que
cela ne recommence plus, Certes, nous
y veillerons; mais il çst'boh aussi d'exi-
ger de Moulàï-Hafid de sérieuses garan-
ties, pour que ses sujets du TafUalet
nous laissent désormais en paix.
Les tpaités antérieurs nous donnent
déjà le droit de poursuite qui n'a même
pas besoin d'être confirmé. Mais il faut
autre chose, du nord et au sud de la
frontière oranaise, il faut que les rela-
tions commerciales soient libres, la sé-
curité assurée, les tribus amies proté-
gées des incursions et des pillages. Ce
sera la une des clauses quiaevront êtrç
imposées au sultan, s'il ne veut pas que
ses sujets reçoivent, un jour ou l'autre,
une nouvelle leçon.
Moulaï-Haifd connaît aujourd'hui la
valeur de nos troupes ; la dispersion de
sa harka par une poignée de nos sol-
dats sera certainement à ses yeux la
claire démonstration de notre, irrésisti-
ble puissance.
Çhel les Verriers de la Bresle
Il y a quelques temps, a la suite du
renvoi d'un des leurs, les ouvriers de
la verrerie Darras, a Blangy, se met-
taient en grève.
Les patrons de la vallée de la Bresle,
grenam fait et cause pror leurs CQ
gues, décidaient unanimement,le Õ aot
dernier, d'imposer à leurs ouvriers, du
cas ou la grève ne serait point terminée
le 10 août suivant, un Chômage égal au
au .temps que durerait la grève.à partir
de cette date. - --'.
La grève durant toujours à 1 usine
Darras, les maîtres venuers ont mis leur
menace à exécution et le lock-out est
prononcé ; il devra thoriq,!enlnt. du-
rer vingt-sept joiirs. Ce qui complique
la situation, c'est que les ouvriers ver-
riers étrangers ont assuré leurs confrè-
res de la Seine-Inférieure de leur con-
cours moral et financier.H est à èraindre
que le conflit ne se prolonge, au grand
préjudice de la vallée ne la - Bresle.
Aux P. T. T.
L'administration des postes et télé-
graphes vient de décider la création, à
partir du 1er octobre prochain, d'un
ureau flottant sur. les transatlantiques
faisant le service direct, sans escale,
entre le Havre et ew-York, et dont le
service sera assure par cinq brigades,
composées chacune de deux employés1.
Ces employés, qui recevront une in-
demnité de 15 fr. par jour, seront char-
gés du tri des correspondances à bord,
tant à l'aller qu'au retour, ce qui per-
mettra, dés farrivée des paquebots,
d'acheminer directement les correspon-
dances sur leur destinations respecti-
ves, et l'on gagnera ainsi un temps pré-
cieux dans la distribution.
Conseil des Ministres
Les ministres et soltssecrétaires
d'Etat, moins MM. Maujean et Dujar-
din-Beaumetz actuellement en congé,
se sont réunis à Rambouillet,' sous la
présidence du président de la Républi-
que. -- - - - 1
- Dès leur arrivée à Rambouillet, les
ministres sont entrés -en délibération.
La séance du matin s'est terminée à
midi et demi i
Au cours de cette séance, M. Clémen-
ceau a entretenu ses collègues des di-
verses conversations qu'il a eues au
cours de son voyage.
M. Pichon, ministre des affaires étran-
gères, a entretenu le conseil de l'en-
trevue qu'il a eue avec le marquis del
Muni, et au cours de laquelle le repré-
sentant du gouvernement espagnol lui
a fait connaître la réponse du cabinet
de Madrid aux propositions faites par
la France pour les garanties interna-
tionales à delnander, à Moulai Hafid
avant sa reconnaissance par les puis-
sances.
Il résulte des explications échangées
entre M.Pichon et 1 ambassadeur d'Espa-
gne que l'entente est complète entre les
deux gouvernements sur l'ensemble de
la note à soumettre aux puissances.
Une nouvelle pièce de 25 centimes
La Monnaie vient de soumettre à
l'administration des finances un nou-
veau type de pièces de 25 centimes.
Cette pièce, très mince, mais d'un dia-
mètre beaucoup plus grand que le type
actuel, ne pourrait être confondue avec
la pièce de un franc.
Une nouvelle Lettre
1 ""Sn.
- M
M. de Mathan
; t il
Un arrêté préfectoral.
Suspension du Maire
de Belbeuf
M., de Mathan nous adresse la lettre
suivante :
Monsieur le Gérant
du Travailleur Normand,
Dans son numéro du 30 août, votre
journal me prend de nouveau à partie ;
je vous priè d'insérer ma réponse con-
formément à mon droit.
Vous voulez bien reconnaître que
mes largesses privées ne vous regardent
pas ; sur ce point nous sommes donc
d'accord,
Mais vous prétendez que je mets la
bienfaisance municipale au service de
mes opinions politiques ; puisque vous
affirmez avec tant d'assurance. citez
donc des noms, des faits, des dates, au
lieu de rester accusateur anonyme de
choses vagues et imprécises.
Ignorez-vous donc que la gestion des
| I municipalités est contrôlée de la façon
la plus serrée par l'administration, et
que, si un maire de ma nuance se per-
mettait la moindre irrégularité, il ver-
rait aussitôt toutes les foudres adminis-
tratives fondre sur lui? Ce que vous me
reprochez me serait matériellement im-
possible.
- Vous revenez,encore sur le 14 juillet,
et vous découvrez entre mes actes et
mes paroles une contradiction qui n'en
est pas une.
J'ai voté, au conseil municipal de
Belbeuf, non pas contre la célébration
de la fête (ceux qui veulent célébrer une
tête le peuvent toujours sans qu U soit
besoin d'un vote du Conseil), mais con-
tre le principe d'une subvention donnée
par la commune. J'estimais, en effet,
que la subvention de la commune sor-
tant de la poche de tous les contribua-
bles, il est - juste de - ne -- l'attribuer qu'à
des dépenses utiles à tous, ou du moins
plaisant à tous. Or, il y a dans la com-
mune un certain nombre de contribua-
bles qui savent leur histoire autrement
que le Travailleur Normand ; c'est très
fâcheux pour la République ; mais c'est
leur droit de croire des historiens sé-
rieux et désintéressés ; c'est aussi leur
droit de désirer ne participer en rien à
la fête du 14 juillet; et, puisque vous
parlez si tort de liberté, la refuseriez-
vous, cette liberté, à ceux qui ne pen-
sent pas comme vous?
Quoi que vous en disiez, j'ai donné,
comme maire, toutes facilités aux orga-
nisateurs de la fête ; et, si j'ai voté contre
la subvention fournie par la commune,
c est, non pas pour entraver la célébra-
tion de la fête, mais pour n'y faire par-
ticiper pécuniairement que ceux qui le
désiraient, pour éviter la carte forcée.
Vous revenez ettedre sur la phrase de
Paul Robain, et vous demandez, naïve-
ment, je veux le croire, quels sont donc
les complices de Dreyfus. Ce sont ceux
qui, sachant parfaitement que Dreyfus
est un traître, ont mis tout en œuvre
pour le réhabiliter, au grand profit de
la juiverie, de la franc-maçonnerie et
de l'étranger, mais au grand détriment
de la nation française.
Notre animosité contre Dreyfus tient,
non pas à sa personne qui nous est to-
talement indifférente, mais à la cam-
pagne anti-française dont il a été le
point de départ, le prétexte, et dont il
reste l'emblème.
L innocence de Dreyfus 1 Si vous y
croyez, nous expliquerez-vous pourquoi
la Cour de Cassation a faussé un texte
de loi en 1906 et l'a ainsi soustrait à ses
juges naturels?
Voici d'une part l'arricle 445 du code
d'instruction criminelle, d'autre part la
déformation frauduleuse qu'en a faite
la Cour de Cassation.
Art. 445 du code d'instruction criminelle,
Tute de la Loi
Si l'annulation
de l'arrêt à l'égard
d'un condamné vi-
vant ne laisse rien
subsister qui puis-
se être qualifié
crime ou délit, au-
cun renvoi ne sera
prononcé.
Texte Inexistant vise par la ;
cour
Si l'annulation
de l'arrêt ne laisse
rien subsister qui
puisse à la charge
du condamné être
aualifié crime ou
élit, aucun renvoi
ne sera prononcé.
D après le texte du code, puisque
Dreyfus était vivant, et qu'il restait un
crime commis, une trahison, la Cour
était obligée de renvoyer Dreyfus devant
un autre conseil. de guerre ; le procu-
reur général Manau, dreyfusard de
marque, l'avait lui-même formellement
déclaré lors de la 1re revision.
Pour pouvoir prononcer l'annulation
sans renvoi, la Cour de Cassation a
changé de place le petit membre de
phrase souligné, et a mis « à,la charge))
au lieu de « à l'égard », Pourquoi cette
falsification si Dreyfus était innocent?
Quoique vous, en disiez, les répu-
blicains ne sont de notre part à nous,
royalistes, l'objet d'aucune haine, et ne
seront, le cas échéant, exposés à aucunes
représailles. Vous vous acharnez à
scinder les Français en deux camps et
à exciter ces deux camps l'un contre
l'autre. Notre façon d'agir est toute dif-
férente : nous ne faisons aucun cas
d'une classification qui incite à la lutte
de partis, à des divisions fratricides;
nous nous adressons à tous les Français
dignes de ce nom, c'est-à-dire à ceux
qui font passer les intérêts supérieurs
du paya avant les mesquins intérêts de
t ,
partis. Nos doctrines sont toutes d'union
et de concorde, et nous ne connaissons
comme ennemis que les ennemis de
noe patrie.
Libre à. vous de combattre nos théo-
ries : vous les trouverez tout au long
dans le journal quotidien l'Action fran-
çaise, dans la Revue d'Action française,
et dans les nombreuses brochures édi-
tées par nos maîtres. Jusqu'ici vous
*
vous êtes contenté de calomnier des
personnes, c'est plus facile et moins
probant. Le jour oii vbus désirerez dis-
cuter sérieusement l/ês, principes de la
monarchie nationale, vous nous trou-
verez tout prêts à vous répondre.
B. de MATHAN.
*
* *
Notre correspondant continue à
se méprendre sur les sentiments que
nous avons à son égard. Nous
avons combattu simplement en
lui, apôtre du mouvement royaliste
en Normandie, et non sa personna-
lité ainsi qu'il lui plait de le com-
prendre. --
L entrefilet suivant, paru dans le
Journal de Rouen du vendredi 11 sep-
tembre, nous dispense de tous com-
mentaires :
BELBEUF.–La suspension du maire.
- Nous apprenons que M. de Mathan,
maire de Belbeuf, vient d'être, par ar-
rêté préfectoral, suspendu de ses. fonc-
tions pour une durée d'un mois.
Les considérants de cet arrêté, daté
du 5 septembre, sont ainsi conçus :
« Considérant que M. de Matltan.
maire de Belbeuf, a signé et fait distri-
buer le 14 juillet 1908 un factum inju-
rieux contre JLes institutions républi-
caines ;
« Considérant que dans les explica-
tions écrites qu'il a fournies le 22 août
suivant à l'autorité supérieure, le maire
de Belbeuf reconnaît les faits qui lui
sont reprochés et revendique le droit de
violer la loi. »
M. le Préfet a. par cet arrêté, don-
né satisfaction à tous les républicains
de la Seine-Inférieuret justement ou-
trés par les gestes et les billevesées
du maire de Belbeuf.
chr
Depuis la loi récente de la sépara-
tioiu les contribuables étaient en droit
de supposer que les édifices religieux,
devenus entièrement publics, COllti-
nueraient comme par - le passé à ou-
vrir à deux battants leur portail aux
visiteurs qui se présenteraient pour en
admirer les curiosités. Leur supposi-
tion était exacte car cllacun peut
entrer gratuitement et à loisir dans
tous les chefs d'oeuvre d'architecture
religieuse qui foixt l'ornement de la
capitale normande.
L'accès de ces monuments a tou-
jours été d'ailleurs relativement fa-
cile, à part quelques-uns où il fallait
payer une légère rétribution, les pos-
sesseurs n'étaient pas trop jaloux de
leurs richesses et la vue en était laissée
libre.
Parmi ces édifices payants, nous
avions à Rouen la flèche de la Cathé-
drale, l'ascension revenait environ d
cinquante centimes par personne. Au-
jourd'hui èlle est entièrement gratuite.
Il suffit d'adresser une demande d
M. l'architecte départemental, qui
l'accorde toujours avec la meilleure
grâce du monde.
- Mais ça n'est pas tout et là com-
mence la difficulté. Le concierge, ou
si vous aimez mieux, le gardien, n'est
pas toujours disposé a laisser péné-
trer les visiteurs, même ceux munis
d'une autorisation.
D'abord, est-il obligé de servir de
cicérone aux personnes qui désirent
faire Vascension de la flèche ?
Il paraît qu il n'est pas payé pour
cela, c'est du moins la réponse qu'il
fait généralement.
En tout cas, point n'est besoin d'un
guide pour gravir les marches de la
flèche, et les amateurs de hauts som-
mets et de spendides panoramas peu-
vent très bien se passer de ses services.
D'un autre côté il n'y a aucun dan-
ger pour les ascensionnistes. H fau-
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