Titre : Le Réveil du Havre : organe républicain ["puis" organe républicain-socialiste indépendant "puis" organe du Parti républicain démocratique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1899-06-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32854639q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 juin 1899 10 juin 1899
Description : 1899/06/10 (N163). 1899/06/10 (N163).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3263362s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89667
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/04/2019
4 e Année — N # 163
CINQ CENTIMES LE NUMÉRO J'-: .V- Samedi 10 Juin 1893.
Organe du Parti Républicain Démocratique
PRIX DES ABONNEMENTS
Le Havre et la Seine-Inférieure par an 3 fr.
Départements » 4 fr.
ADMINISTRATION ET RÉDACTION
15, RUE GASIMIR-PÉRIER, 15
Secrétaire de la Rédaction.... F. THOJIMEREI
L’ImPRIMEUR-GÉRANT F. LE ROY
Prix des Insertions
Annonces 25 centimes la ligne
Réclames 50 »
On traite à forfait
Dans mon dernier aticle, j’ai affirmé
que le parti catholique avait vu dans
l'affaire Dreyfus l’occasion si ardemment
cherchée de remettre à jamais la France
. sous la tutelle de l’Eglise ; j’ai prétendu
que, pour arriver à ce but, il s’était iden
tifié avec les autoritaires de tout poil.
Cette affirmation peut sembler sujette à
caution. Pour la justifier, cependant, quel
ques pages d’histoire contemporaine, da
tées d’hier, suffisent amplement. Parcou-
rons-les.
Des manifestations diverses accueilli
rent la nouvelle de l’adhésion du pape
Léon XIII à la République, en signalant
ainsi l’importance politique. Les républi
cains de gouvernement ainsi que la
grande majorité de la classe bourgeoise,
japplaudirent à cette transformation qui
paraissait devoir faire du clergé l’auxi
liaire des opportunistes. Seuls les radi
caux et les socialistes s’inquiétèrent de
ce changement de tactique, en entrevirent
les dangers. Les événements leur don
nèrent raison.
• En effet, ce ralliement rr était pas sin
cère. Il s’imposait parce que le Peuple se
détournait de plus en plus des doctrines
catholiques, parce que le socialisme fai
sait des progrès incessants dans les mas
ses. Pour ramener les fidèles à l’Eglise,
il était nécessaire de prendre un masque, j
de paraître abandonner dédaigneusement
les puissances passées sur lesquelles ou j
ne pouvait plus s’appuyer ; il était indis
pensable de sembler s intéiesseï aux hum
blés afin de les grouper sous la tutelle
cléricale, et de regagner par là l’immense j
pouvoir perdu. Donner des gages aux
ouvriers en créant des pationages, des
cercles d’études sociales, des secrétariats,
des économats, etc. ; donner également
confiance aux gouvernants en enseignant
la nécessité de la propriété individuelle
et surtout la haîne de 1 idée socialiste ;
telles furent les préoccupations qui gui
dèrent primitivement la politique du parti
prêtre.
Puis, quand les humbles commencèrent
à connaître le chemin du presbytère,
quand l’Etat ne s’inquiéta plus des offi
cines cléricales autrement que pour les
aider, une campagne singulière com
mença (1).
Après les socialistes, certaines variétés
de républicains furent critiqués. Les ad
mirateurs de la soutane trouvèrent bon
d’attaquer violemment la Franc-Maçon
nerie, insinuèrent que tous ceux qui en
étaient membres formaient un ramassis
suspect de sectaires, n aimant la Répu
blique que parce qu’ils en jouissaient.
Dès lors, les catholiques, tout en accep
tant le régime, se voyaient forcés de chas
ser ces mauvais serviteurs de la France
qui ne daignaient pas reçonnaitre les
immenses services rendus par notre
osainte mère l'Eglise. Aux francs-maçons
on ajouta bientôt les juifs : ceux-là étaient
la cause néfaste de la gène dans laquelle
se débattait le pays. Ils étaient aussi les
uniques capitalistes, les brebis galeuses,
-ceux qu’on pouvait, qu’on devait suppri
mer sans être pour cela un perturbateur
de la chose publique. Enfin, ces républi
cains, nouveau modèle, dans leur zèle
pour l’épuration, laissèrent voir que les
protestants et les libre-penseurs ne va
laient guère mieux que les autres. Des
brochures parurent, assimilant les libre-
penseurs aux maçons, les protestants aux
juifs, le tout aux voleurs.
Mais, parmi les haines semées patiem*
(t) Voir, pour plus amples renseignements, mes
articles de l’an dernier, du 30 août et suite (Avenir
du Havre).
ment par l’Eglise, une, surtout, avait
fleuri : la haîne du Juif. Je n’ai pas ici à
discuter les raisons émises par ce Marat
de sacristie qui a nom Drumont ; d’autres
que moi les ont répétées. Contentons-
nous donc de mettre simplement en évi
dence l’origine de l’antisémitisme, de bien
montrer que les pères de cette doctrine
appartiennent tous au parti clérical. C’est
le point essentiel. * •
Nous voici maintenant au commence
ment de l’affaire Dreyfus. La Libre
Parole, avant tout autre journal, annonce
la trahison d’un officier juif. Dreyfus
condamné, cette feuille continue sa cam
pagne contre les israëlites, s’autorisant
de l’exemple de la victime de Du Paty
pour accuser les « youpins » de trahir la
Patrie. Trois ans se passent. Enfin, com
mence le combat de quelques-uns en fa
veur du droit opprimé. Alors, tous les
pouvoirs de réaction se dressent ; l’occa
sion cherchée si longtemps par le Cléri
calisme pour étouffer la République, est
trouvée ; la lutte suprême s’engage.
Et tout de suite, les hommes de bonne
foi peuvent remarquer qu’un même mot
d’ordre semble être donné.
Scheurer-Kestner demande à Billot de
faire la révision du procès ; Clémenceau,
Maret, Lacroix, Guyot, plus tard, Jaurès,
démontrent la violation de la légalité ;
Rodays et les rédacteurs du Figaro, ac
cusent Esterhazy d’avoir écrit le borde
reau ; Zola se fait poursuivre pour <-a
lettre : J’accuse; Pressensé, Psicu-u. ly-
Buisson-Grimaux, Duclaux, Seignebos,
France, j’en passe, font des conférences
afin de prouver Terreur judiciaire. Rien
ne fait. Un cri formidable retentit, qui
est la réponse des notionalistes : « Vous
êtes des traîtres, mort aux juifs ! » Un
vent de folie souffle sur la France. La
mentalité de la nation parait atteinte
gravement. Les principes s’effondrent; il
ne reste plus de citoyens ; seuls, des es
claves sont là courbant l’échine et baisant
la botte.
L’antisémitisme est à son apogée; le
haut commandement, en partie composé
d’anciens élèves des Jésuites, entre pres
que en révolte contre le reste de la nation.
En vain, les révisionnistes disent-ils
qu’ils n’insultent pas l’armée en voulant
le châtiment de quelques coupables ; en
vain, les partisans de la loi pour tous
montrent-ils que, rien dans leur vie
passée, ne permet de suspecter leur pa
triotisme ; en vain, invoquent-ils les ser
vices déjà rendus par eux au pays. La
clameur de la foule monte et répond :
traîtres! traîtres ! traîtres ! mortauxjuifs.
C’est une nouvelle Terreur Blanche dont
les effets menaçants semblent.devoir em
porter définitivementla République.
Eh bien ! non ! la République va vivre
malgré tout. La haine insensée des anti-
revisionnistes va leur etre fatale. Sous
le masque nationaliste, Loyola se montre.
La Croix de Paris et les Croix de pro
vince demandent un dictateui, toutes les
feuilles cléricales se pâment de joie à
cette idée. Il faut un sabre. Le père Didon
le dit, le père Du Lac l’exige. Les curés
ne veulent plus de la République, à moins.
qu’on ne supprime les juifs, les protes
tants, les maçons, les libre-penseurs.
L’Eglise sort de sa réserve et, certaine
de triompher, apparaît bien la fille à sol
dats qu’elle est.
Alors, les républicains se reprennent
peu à peu. Les journaux sincères aban
donnent le nationalisme et ses adeptes.
La parole de Zola : « La vérité est ta
marche » se réalise. Les faits se préci
pitent. Il ne reste bientôt plus en face
des libéraux de toutes nuances que
les cléricaux et les boulangistes, en un
mot, les autoritaires.
Actuellement, la victoire est acquise.
Le complot des « oeillets blancs > ne la
transformera pas en défaite. Mais pour
qu’elle soit définitive, il faut que les ré
publicains, maintenant qu’ils connaissent
l’ennemi, ne prennent de repos que lors
que le cléricalisme râlera. Or, il est tou
jours menaçant, prêt comme hier à toutes
les infamies. Continuons donc le combat.
Nous étudierons prochainement les
moyens pratiques de faire « la guerre
sainte au Catholicisme ».
Jean SERC.
DÉMOCRATES ET SOCIALISTES
On lit dans la Petite République,
journal socialiste, avec la signature
de son rédacteur en chef, Gérault-
Richard :
« Chaque chose vient en son temps.
Pour aujourd’hui, il nous suffit de
faire besogne républicaine, parce que
la République est, suivant le mot de
feu le citoyen Chabert, l’outil de
l’émancipation sociale...
« On a vu ce que cette majorité
soi-disant républicaine, — qui n’était
en réalité qu’une bande d’étrangleurs,
— allait faire de la République.
« C’est pour arracher cell -ci au
péril de mort que les socialistes entrent
dans la mêlée, unissant leurs efforts à
ceux des autres fractions du parti répu
blicain. »
C’est ce que nous disions ici même
à y a tjuel'qü'ès-'jâaTs-rC'eax- qui pré
conisent une autre politique, en insul
tant les républicains qui font leur
devoir, et en jetant le soupçon sur les
démocrates sincères, agissent comme
des niais ou comme des agents pro
vocateurs.
Attendons-nous donc à voir le
Progrès socialiste (? !) traiter Gérault-
Ricbard de vendu et de policier. Il
lui doit bien ça, puisqu’il prêche
l’union pour la République.
LES VOTES DE NOS DÉPUTÉS
Un défi au bon sens
Les votes de MM. Rispal et Brin-
deau, députés du Havre, dans la
séance du 5 juin, ont été particuliè
rement odieux. Et nous ne sommes
pas surpris de les voir figurer au
Pilori, dans tous les journaux répu
blicains.
Us ont tout d’abord voté contre la
priorité de l’ordre du jour Néron-
Bancel, relatif aux incidents d’Au-
teuil, priorité votée par 387 voix con
tre 173. Us ont figuré dans cette
minorité de 173 voix composée sur
tout de réactionnaires et de nationa
listes.
Us ont de même, en compagnie des
pires réactionnaires, refusé d’approu
ver les déclarations du gouvernement
promettant des répressions contre
ceux qui, en insultant le Président de
la République, veulent compromettre
la République elle-même.
Puis ils ont voté contre les pour
suites qu’on proposait d’intenter au
général Mercier, criminel justiciable
de la Haute-Cour, à raison de ses
forfaitures.
Enfin, pour couronner le tout, ils
ont voté contre l'affichage de l’ar
rêt de la Cour de Cassation, décidé
par 290 voix contre 193.
Notez que les mêmes députés avaient
voté, en 1898, l’affichage du discours
de Cavaignac qui renfermait trois
pièces fausses. La bonne foi la plus
élémentaire ne leur faisait-elle pas un
devoir de réparer dans la mesure du
possible, la faute par eux commise en
gobant sottement les boniments du
triste Cavaignac, cousin de du Patv
de Clam ? J
MM. Rispal et Brindeau, députés
qui ont eu l’audace de se présenter
comme républicains progressistes, sont
maintenant classés définitivement. Us
votent avec les Drumont, les Mille-
voye, les Lasies, les insulteurs du
premier magistrat de l’Etat. Us ne peu
vent pardonner à M. Loubet d’avoir
été élu contre Meline, l’homme sinis
tre dont ils se sont réclamés devant
les électeurs au mois de mai 1898.
MM. Rispal et Brindeau sont des
ennemis déclarés de la République et
de tous les républicains. U appartient
aux républicains de les combattre
sans aucun ménagement. L’avenir
des idées démocratiques dans notre
ville est en jeu, ne l’oublions pas.
*
* *
Le Petit Havre , qui devient un peu
moins antirevisionniste, pour ne pas
perdre trop de lecteurs, approuve
1 affichage de l’Arrêt. Mais que vont
dire MM. Rispal et Brindeau ? Bien
entendu, ce journal, très embarassé,
n’a pas encore publié les votes des
députes. O Loyola ! tu as trouvé ton
maître !
CONSEIL MUNICIPAL j
Séance "du Méfcfmi T Juin-i§99'-
Présidence de M. Marais, maire
Adresse s à M. le Président de la Ré
publique et à M. le Président du Conseil.
— A la suite des incidents d’Auteuil, M
le maire envoya au Président de la Répu
blique une adresse flétrissant la conduite
inqualifiable de ces gens sans cœur, mal
gré leur noblesse, qui n’ont pas craint
pour servir les intérêts d’un parti gan
grené, de porter atteinte à la personne
honorable du chef de l’Etat.
Le Conseil municipal profite de cette !
occasion pour renouveler à M. Loubet
l’expression de son respectueux dévoue
ment.
En son adresse à M. Dupuy, M. le
maire lui demande de prendre des me
sures énergiques pour punir les coupables
et défendre la République.
A l’unanimité, le Conseil approuve le
texte de ces deux adresses.
Les bureaux) de placement. — Nous
avons déjà fait connaître les nombreux
abus qui se sont produits dans les bu
reaux de placement au Havre : certains
titulaires de ces établissements ont en
voyé à l’étranger, notamment en Ano-le-
téi re, des jeunes filles qui n’ont trouvé, en
réalité, comme emploi, que les portes
ouvertes des maisons mal famées. Les
membres du bureau de la Bourse du
Travail, en demandant à la municipalité
de prendre un arrêté réglementant ces
sortes de commerces, ont agi sagement
et nous espérons que la commission du
budget de l’assistance publique, à laquelle
cette question est soumise, donnera un
avis favorable.
Comptes de l’exercice 1898. — M. Plan-
chenalt est nommé président, en rempla
cement de M. Maris qui doit se retirer
pendant la discussion des comptes.
Les opérations de l’exercice 1898 se
résument par les chiffres suivants :
Recettes effectuées F. 7.973.833 34
Dépenses acquittées 8.728! 388 59
Excédent de recettes...F. 1.245.444 75
La situation s’établit ainsi qu’il suit •
Excédent de recettes ci-
dessus constaté F. î .245.444 75
A ajouter :
Restes à
recouvrer... 64.299 70
Recettes à
continuer... 83.493 61
147.793 31
Ensemble .... F. 1.393.238 06
A déduire ;
Restes à payer néant
Dépenses à
continuer.. 840.046 24
840.046 24
Excéd 1 définitif des receetes F. 553.191 82
de tr.
Les conclusions du rapport tendant
® r o 0b fT des com ptes de l’exercic
1898 sont adoptées.
Le Conseil vote des félicitations à IV!
Marais et à 1 administration municipal
vüle a b ° nne gestloa des lances de I
M. Marais reprend la présidence.
Le manque d'eau. — Au suiet dp
propositions d’établissement de borne-
fontaines faites par la Commission, MM
JaUageas et Brot insistent pour le boule
Icctdé. VlHe aUqUd 11 n ’ en est pa
Le î appoi teur a beau dire que ce ser
pour une prochaine fois, que d’ailleur
les habitants du boulevard de Gravill
ffiy faR UrVUS d>eaupar bonnement; rie
darat? n h r, e - fi ! S T, fa / t , al0r f Cette S^vedé
claration . « Il faut parler net ; eh bien
J. a ;®îî u , atl ^ n est délicate. De 35,000 1
débit de 1 eau est descendu à 17,000 litres
mëtri y rrm- a ’ ^ VilIe Un mano
métré qui indique la quantité d’eau
Qund il marque 4, h station est excel
lente ; quand il marque 3, ça va médio
crement. Hier il était à 1 0
ma\i™“ SreCU P ' US d ^entrécla
Devant cette situation on n’insiste plu
tées 6S COnc uslons du ra PPort sont adop
Mais, bigre, qu’est-ce que nous allon
devenir si l’eau devient aussi rare ?
La foire St-Michel et la fête Thiers -
Voici le grand débat ! zim ! boum
boum ! en avant la musique.
Luttes athlétiques entre MM. Jallagea
rempart du ^ours de la République, et M
A/r >a f'V dlt V' rc ^k? du-quartitf TV’ers
Match passionnant ! Au plus fort de 1
lutte, des spectateurs viennent à la res
cousse : M. Cherfils donne un cou
d épaule à M. Persac, bientôt aidé parxM
Deliot, mais MM. Brot et Denis-Guillc
se précipitent au secours deM. Jallageas
Ln somme, la question est des plu
simples. Les habitants du cours de 1
République demandent que la date d’ou
verture ae la foire St-Michel soit avancé
P y!’,f“ ie î s ? m ? di <î ui P^cède le 29 sep
tembi e, et le Comité de la fête Thier
pne 1 Administration de ne pas accorde
cette autorisation cette année car il
traité avec !e S forains - pour’une duré
de t ~4 m* s —- du 2 au 25 septembre.
La lutte est longue; mais M. Persa
touche des épaules. Hourra ! pour le rem
part du Cours!
Par 13 voix, le Conseil décide de fixe
1 ouverture de la foire St-Michel au 2
du P 2^ 257eptembre ThierS re£tant » Xé
secret C ° nSeil ^ f ° rme ensuite en comit
La séance est levée à onze heures.
M. RISPAL
et les Métallurgistes
Décidément M. Auguste Rispal n’a plu
le sentiment du ridicule. II vient d
dépasser les limites permises de la cocas
sérié et de la naïveté.
Nous avons relaté, ici même, le diffé
rend survenu entre le brocanteur du bou
levard de Strasbourg et les métallurgiste;;
fatigues du compromettant patronnag
du porte-queue de Méline, ceux-ci on
décidé de se passer cette année de se
services et de sa subvention. Et ils ont él
pour présider leur fête un des leurs 1
citoyen Bigot qui jouit de l’estime de se
compagnons de travail, ce qui le dispens
de celle de 1 homme du Cantal F
Cela ne pouvait faire l’affaire de c
dernier ni de son ami le député Brindeau
qui se figure lui aussi, être un homme d
fer, parce qu il a des parents qui son
employés aux Forges et Chantiers.
b urieux d être mis au rancart par l’uni
Jnfin a fii é r des ?, uv / ier . s W sont écœuré,
6 esp, .’ lfc factionnaire et des votei
antidémocratiques des deux députés di
Havre, ces frères siamois de Topportu<
nisme ont résolu de frapper un grane
coup. Ils ont fait annoncer par la pressi
que la vraie l’unique fête des métalîur
26 Juli e au C ThV q f U,1 p- 0rganisent pour 1(
Juin au Théâtre-Cirque et à laquelle
ils vont convier le plus grand nombre de
travailleurs de la métallurgie, au moyen
ao ^ u d a ff enfc s électoraux qui forj
déjà à cet effet, dans la classe ouvrière, le
CINQ CENTIMES LE NUMÉRO J'-: .V- Samedi 10 Juin 1893.
Organe du Parti Républicain Démocratique
PRIX DES ABONNEMENTS
Le Havre et la Seine-Inférieure par an 3 fr.
Départements » 4 fr.
ADMINISTRATION ET RÉDACTION
15, RUE GASIMIR-PÉRIER, 15
Secrétaire de la Rédaction.... F. THOJIMEREI
L’ImPRIMEUR-GÉRANT F. LE ROY
Prix des Insertions
Annonces 25 centimes la ligne
Réclames 50 »
On traite à forfait
Dans mon dernier aticle, j’ai affirmé
que le parti catholique avait vu dans
l'affaire Dreyfus l’occasion si ardemment
cherchée de remettre à jamais la France
. sous la tutelle de l’Eglise ; j’ai prétendu
que, pour arriver à ce but, il s’était iden
tifié avec les autoritaires de tout poil.
Cette affirmation peut sembler sujette à
caution. Pour la justifier, cependant, quel
ques pages d’histoire contemporaine, da
tées d’hier, suffisent amplement. Parcou-
rons-les.
Des manifestations diverses accueilli
rent la nouvelle de l’adhésion du pape
Léon XIII à la République, en signalant
ainsi l’importance politique. Les républi
cains de gouvernement ainsi que la
grande majorité de la classe bourgeoise,
japplaudirent à cette transformation qui
paraissait devoir faire du clergé l’auxi
liaire des opportunistes. Seuls les radi
caux et les socialistes s’inquiétèrent de
ce changement de tactique, en entrevirent
les dangers. Les événements leur don
nèrent raison.
• En effet, ce ralliement rr était pas sin
cère. Il s’imposait parce que le Peuple se
détournait de plus en plus des doctrines
catholiques, parce que le socialisme fai
sait des progrès incessants dans les mas
ses. Pour ramener les fidèles à l’Eglise,
il était nécessaire de prendre un masque, j
de paraître abandonner dédaigneusement
les puissances passées sur lesquelles ou j
ne pouvait plus s’appuyer ; il était indis
pensable de sembler s intéiesseï aux hum
blés afin de les grouper sous la tutelle
cléricale, et de regagner par là l’immense j
pouvoir perdu. Donner des gages aux
ouvriers en créant des pationages, des
cercles d’études sociales, des secrétariats,
des économats, etc. ; donner également
confiance aux gouvernants en enseignant
la nécessité de la propriété individuelle
et surtout la haîne de 1 idée socialiste ;
telles furent les préoccupations qui gui
dèrent primitivement la politique du parti
prêtre.
Puis, quand les humbles commencèrent
à connaître le chemin du presbytère,
quand l’Etat ne s’inquiéta plus des offi
cines cléricales autrement que pour les
aider, une campagne singulière com
mença (1).
Après les socialistes, certaines variétés
de républicains furent critiqués. Les ad
mirateurs de la soutane trouvèrent bon
d’attaquer violemment la Franc-Maçon
nerie, insinuèrent que tous ceux qui en
étaient membres formaient un ramassis
suspect de sectaires, n aimant la Répu
blique que parce qu’ils en jouissaient.
Dès lors, les catholiques, tout en accep
tant le régime, se voyaient forcés de chas
ser ces mauvais serviteurs de la France
qui ne daignaient pas reçonnaitre les
immenses services rendus par notre
osainte mère l'Eglise. Aux francs-maçons
on ajouta bientôt les juifs : ceux-là étaient
la cause néfaste de la gène dans laquelle
se débattait le pays. Ils étaient aussi les
uniques capitalistes, les brebis galeuses,
-ceux qu’on pouvait, qu’on devait suppri
mer sans être pour cela un perturbateur
de la chose publique. Enfin, ces républi
cains, nouveau modèle, dans leur zèle
pour l’épuration, laissèrent voir que les
protestants et les libre-penseurs ne va
laient guère mieux que les autres. Des
brochures parurent, assimilant les libre-
penseurs aux maçons, les protestants aux
juifs, le tout aux voleurs.
Mais, parmi les haines semées patiem*
(t) Voir, pour plus amples renseignements, mes
articles de l’an dernier, du 30 août et suite (Avenir
du Havre).
ment par l’Eglise, une, surtout, avait
fleuri : la haîne du Juif. Je n’ai pas ici à
discuter les raisons émises par ce Marat
de sacristie qui a nom Drumont ; d’autres
que moi les ont répétées. Contentons-
nous donc de mettre simplement en évi
dence l’origine de l’antisémitisme, de bien
montrer que les pères de cette doctrine
appartiennent tous au parti clérical. C’est
le point essentiel. * •
Nous voici maintenant au commence
ment de l’affaire Dreyfus. La Libre
Parole, avant tout autre journal, annonce
la trahison d’un officier juif. Dreyfus
condamné, cette feuille continue sa cam
pagne contre les israëlites, s’autorisant
de l’exemple de la victime de Du Paty
pour accuser les « youpins » de trahir la
Patrie. Trois ans se passent. Enfin, com
mence le combat de quelques-uns en fa
veur du droit opprimé. Alors, tous les
pouvoirs de réaction se dressent ; l’occa
sion cherchée si longtemps par le Cléri
calisme pour étouffer la République, est
trouvée ; la lutte suprême s’engage.
Et tout de suite, les hommes de bonne
foi peuvent remarquer qu’un même mot
d’ordre semble être donné.
Scheurer-Kestner demande à Billot de
faire la révision du procès ; Clémenceau,
Maret, Lacroix, Guyot, plus tard, Jaurès,
démontrent la violation de la légalité ;
Rodays et les rédacteurs du Figaro, ac
cusent Esterhazy d’avoir écrit le borde
reau ; Zola se fait poursuivre pour <-a
lettre : J’accuse; Pressensé, Psicu-u. ly-
Buisson-Grimaux, Duclaux, Seignebos,
France, j’en passe, font des conférences
afin de prouver Terreur judiciaire. Rien
ne fait. Un cri formidable retentit, qui
est la réponse des notionalistes : « Vous
êtes des traîtres, mort aux juifs ! » Un
vent de folie souffle sur la France. La
mentalité de la nation parait atteinte
gravement. Les principes s’effondrent; il
ne reste plus de citoyens ; seuls, des es
claves sont là courbant l’échine et baisant
la botte.
L’antisémitisme est à son apogée; le
haut commandement, en partie composé
d’anciens élèves des Jésuites, entre pres
que en révolte contre le reste de la nation.
En vain, les révisionnistes disent-ils
qu’ils n’insultent pas l’armée en voulant
le châtiment de quelques coupables ; en
vain, les partisans de la loi pour tous
montrent-ils que, rien dans leur vie
passée, ne permet de suspecter leur pa
triotisme ; en vain, invoquent-ils les ser
vices déjà rendus par eux au pays. La
clameur de la foule monte et répond :
traîtres! traîtres ! traîtres ! mortauxjuifs.
C’est une nouvelle Terreur Blanche dont
les effets menaçants semblent.devoir em
porter définitivementla République.
Eh bien ! non ! la République va vivre
malgré tout. La haine insensée des anti-
revisionnistes va leur etre fatale. Sous
le masque nationaliste, Loyola se montre.
La Croix de Paris et les Croix de pro
vince demandent un dictateui, toutes les
feuilles cléricales se pâment de joie à
cette idée. Il faut un sabre. Le père Didon
le dit, le père Du Lac l’exige. Les curés
ne veulent plus de la République, à moins.
qu’on ne supprime les juifs, les protes
tants, les maçons, les libre-penseurs.
L’Eglise sort de sa réserve et, certaine
de triompher, apparaît bien la fille à sol
dats qu’elle est.
Alors, les républicains se reprennent
peu à peu. Les journaux sincères aban
donnent le nationalisme et ses adeptes.
La parole de Zola : « La vérité est ta
marche » se réalise. Les faits se préci
pitent. Il ne reste bientôt plus en face
des libéraux de toutes nuances que
les cléricaux et les boulangistes, en un
mot, les autoritaires.
Actuellement, la victoire est acquise.
Le complot des « oeillets blancs > ne la
transformera pas en défaite. Mais pour
qu’elle soit définitive, il faut que les ré
publicains, maintenant qu’ils connaissent
l’ennemi, ne prennent de repos que lors
que le cléricalisme râlera. Or, il est tou
jours menaçant, prêt comme hier à toutes
les infamies. Continuons donc le combat.
Nous étudierons prochainement les
moyens pratiques de faire « la guerre
sainte au Catholicisme ».
Jean SERC.
DÉMOCRATES ET SOCIALISTES
On lit dans la Petite République,
journal socialiste, avec la signature
de son rédacteur en chef, Gérault-
Richard :
« Chaque chose vient en son temps.
Pour aujourd’hui, il nous suffit de
faire besogne républicaine, parce que
la République est, suivant le mot de
feu le citoyen Chabert, l’outil de
l’émancipation sociale...
« On a vu ce que cette majorité
soi-disant républicaine, — qui n’était
en réalité qu’une bande d’étrangleurs,
— allait faire de la République.
« C’est pour arracher cell -ci au
péril de mort que les socialistes entrent
dans la mêlée, unissant leurs efforts à
ceux des autres fractions du parti répu
blicain. »
C’est ce que nous disions ici même
à y a tjuel'qü'ès-'jâaTs-rC'eax- qui pré
conisent une autre politique, en insul
tant les républicains qui font leur
devoir, et en jetant le soupçon sur les
démocrates sincères, agissent comme
des niais ou comme des agents pro
vocateurs.
Attendons-nous donc à voir le
Progrès socialiste (? !) traiter Gérault-
Ricbard de vendu et de policier. Il
lui doit bien ça, puisqu’il prêche
l’union pour la République.
LES VOTES DE NOS DÉPUTÉS
Un défi au bon sens
Les votes de MM. Rispal et Brin-
deau, députés du Havre, dans la
séance du 5 juin, ont été particuliè
rement odieux. Et nous ne sommes
pas surpris de les voir figurer au
Pilori, dans tous les journaux répu
blicains.
Us ont tout d’abord voté contre la
priorité de l’ordre du jour Néron-
Bancel, relatif aux incidents d’Au-
teuil, priorité votée par 387 voix con
tre 173. Us ont figuré dans cette
minorité de 173 voix composée sur
tout de réactionnaires et de nationa
listes.
Us ont de même, en compagnie des
pires réactionnaires, refusé d’approu
ver les déclarations du gouvernement
promettant des répressions contre
ceux qui, en insultant le Président de
la République, veulent compromettre
la République elle-même.
Puis ils ont voté contre les pour
suites qu’on proposait d’intenter au
général Mercier, criminel justiciable
de la Haute-Cour, à raison de ses
forfaitures.
Enfin, pour couronner le tout, ils
ont voté contre l'affichage de l’ar
rêt de la Cour de Cassation, décidé
par 290 voix contre 193.
Notez que les mêmes députés avaient
voté, en 1898, l’affichage du discours
de Cavaignac qui renfermait trois
pièces fausses. La bonne foi la plus
élémentaire ne leur faisait-elle pas un
devoir de réparer dans la mesure du
possible, la faute par eux commise en
gobant sottement les boniments du
triste Cavaignac, cousin de du Patv
de Clam ? J
MM. Rispal et Brindeau, députés
qui ont eu l’audace de se présenter
comme républicains progressistes, sont
maintenant classés définitivement. Us
votent avec les Drumont, les Mille-
voye, les Lasies, les insulteurs du
premier magistrat de l’Etat. Us ne peu
vent pardonner à M. Loubet d’avoir
été élu contre Meline, l’homme sinis
tre dont ils se sont réclamés devant
les électeurs au mois de mai 1898.
MM. Rispal et Brindeau sont des
ennemis déclarés de la République et
de tous les républicains. U appartient
aux républicains de les combattre
sans aucun ménagement. L’avenir
des idées démocratiques dans notre
ville est en jeu, ne l’oublions pas.
*
* *
Le Petit Havre , qui devient un peu
moins antirevisionniste, pour ne pas
perdre trop de lecteurs, approuve
1 affichage de l’Arrêt. Mais que vont
dire MM. Rispal et Brindeau ? Bien
entendu, ce journal, très embarassé,
n’a pas encore publié les votes des
députes. O Loyola ! tu as trouvé ton
maître !
CONSEIL MUNICIPAL j
Séance "du Méfcfmi T Juin-i§99'-
Présidence de M. Marais, maire
Adresse s à M. le Président de la Ré
publique et à M. le Président du Conseil.
— A la suite des incidents d’Auteuil, M
le maire envoya au Président de la Répu
blique une adresse flétrissant la conduite
inqualifiable de ces gens sans cœur, mal
gré leur noblesse, qui n’ont pas craint
pour servir les intérêts d’un parti gan
grené, de porter atteinte à la personne
honorable du chef de l’Etat.
Le Conseil municipal profite de cette !
occasion pour renouveler à M. Loubet
l’expression de son respectueux dévoue
ment.
En son adresse à M. Dupuy, M. le
maire lui demande de prendre des me
sures énergiques pour punir les coupables
et défendre la République.
A l’unanimité, le Conseil approuve le
texte de ces deux adresses.
Les bureaux) de placement. — Nous
avons déjà fait connaître les nombreux
abus qui se sont produits dans les bu
reaux de placement au Havre : certains
titulaires de ces établissements ont en
voyé à l’étranger, notamment en Ano-le-
téi re, des jeunes filles qui n’ont trouvé, en
réalité, comme emploi, que les portes
ouvertes des maisons mal famées. Les
membres du bureau de la Bourse du
Travail, en demandant à la municipalité
de prendre un arrêté réglementant ces
sortes de commerces, ont agi sagement
et nous espérons que la commission du
budget de l’assistance publique, à laquelle
cette question est soumise, donnera un
avis favorable.
Comptes de l’exercice 1898. — M. Plan-
chenalt est nommé président, en rempla
cement de M. Maris qui doit se retirer
pendant la discussion des comptes.
Les opérations de l’exercice 1898 se
résument par les chiffres suivants :
Recettes effectuées F. 7.973.833 34
Dépenses acquittées 8.728! 388 59
Excédent de recettes...F. 1.245.444 75
La situation s’établit ainsi qu’il suit •
Excédent de recettes ci-
dessus constaté F. î .245.444 75
A ajouter :
Restes à
recouvrer... 64.299 70
Recettes à
continuer... 83.493 61
147.793 31
Ensemble .... F. 1.393.238 06
A déduire ;
Restes à payer néant
Dépenses à
continuer.. 840.046 24
840.046 24
Excéd 1 définitif des receetes F. 553.191 82
de tr.
Les conclusions du rapport tendant
® r o 0b fT des com ptes de l’exercic
1898 sont adoptées.
Le Conseil vote des félicitations à IV!
Marais et à 1 administration municipal
vüle a b ° nne gestloa des lances de I
M. Marais reprend la présidence.
Le manque d'eau. — Au suiet dp
propositions d’établissement de borne-
fontaines faites par la Commission, MM
JaUageas et Brot insistent pour le boule
Icctdé. VlHe aUqUd 11 n ’ en est pa
Le î appoi teur a beau dire que ce ser
pour une prochaine fois, que d’ailleur
les habitants du boulevard de Gravill
ffiy faR UrVUS d>eaupar bonnement; rie
darat? n h r, e - fi ! S T, fa / t , al0r f Cette S^vedé
claration . « Il faut parler net ; eh bien
J. a ;®îî u , atl ^ n est délicate. De 35,000 1
débit de 1 eau est descendu à 17,000 litres
mëtri y rrm- a ’ ^ VilIe Un mano
métré qui indique la quantité d’eau
Qund il marque 4, h station est excel
lente ; quand il marque 3, ça va médio
crement. Hier il était à 1 0
ma\i™“ SreCU P ' US d ^entrécla
Devant cette situation on n’insiste plu
tées 6S COnc uslons du ra PPort sont adop
Mais, bigre, qu’est-ce que nous allon
devenir si l’eau devient aussi rare ?
La foire St-Michel et la fête Thiers -
Voici le grand débat ! zim ! boum
boum ! en avant la musique.
Luttes athlétiques entre MM. Jallagea
rempart du ^ours de la République, et M
A/r >a f'V dlt V' rc ^k? du-quartitf TV’ers
Match passionnant ! Au plus fort de 1
lutte, des spectateurs viennent à la res
cousse : M. Cherfils donne un cou
d épaule à M. Persac, bientôt aidé parxM
Deliot, mais MM. Brot et Denis-Guillc
se précipitent au secours deM. Jallageas
Ln somme, la question est des plu
simples. Les habitants du cours de 1
République demandent que la date d’ou
verture ae la foire St-Michel soit avancé
P y!’,f“ ie î s ? m ? di <î ui P^cède le 29 sep
tembi e, et le Comité de la fête Thier
pne 1 Administration de ne pas accorde
cette autorisation cette année car il
traité avec !e S forains - pour’une duré
de t ~4 m* s —- du 2 au 25 septembre.
La lutte est longue; mais M. Persa
touche des épaules. Hourra ! pour le rem
part du Cours!
Par 13 voix, le Conseil décide de fixe
1 ouverture de la foire St-Michel au 2
du P 2^ 257eptembre ThierS re£tant » Xé
secret C ° nSeil ^ f ° rme ensuite en comit
La séance est levée à onze heures.
M. RISPAL
et les Métallurgistes
Décidément M. Auguste Rispal n’a plu
le sentiment du ridicule. II vient d
dépasser les limites permises de la cocas
sérié et de la naïveté.
Nous avons relaté, ici même, le diffé
rend survenu entre le brocanteur du bou
levard de Strasbourg et les métallurgiste;;
fatigues du compromettant patronnag
du porte-queue de Méline, ceux-ci on
décidé de se passer cette année de se
services et de sa subvention. Et ils ont él
pour présider leur fête un des leurs 1
citoyen Bigot qui jouit de l’estime de se
compagnons de travail, ce qui le dispens
de celle de 1 homme du Cantal F
Cela ne pouvait faire l’affaire de c
dernier ni de son ami le député Brindeau
qui se figure lui aussi, être un homme d
fer, parce qu il a des parents qui son
employés aux Forges et Chantiers.
b urieux d être mis au rancart par l’uni
Jnfin a fii é r des ?, uv / ier . s W sont écœuré,
6 esp, .’ lfc factionnaire et des votei
antidémocratiques des deux députés di
Havre, ces frères siamois de Topportu<
nisme ont résolu de frapper un grane
coup. Ils ont fait annoncer par la pressi
que la vraie l’unique fête des métalîur
26 Juli e au C ThV q f U,1 p- 0rganisent pour 1(
Juin au Théâtre-Cirque et à laquelle
ils vont convier le plus grand nombre de
travailleurs de la métallurgie, au moyen
ao ^ u d a ff enfc s électoraux qui forj
déjà à cet effet, dans la classe ouvrière, le
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