Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-12-30
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 décembre 1913 30 décembre 1913
Description : 1913/12/30 (A33,N11834). 1913/12/30 (A33,N11834).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526386807
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
1
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33” Année
r 11,834
(C Pages)
r en eeeancena
s Cenflmnes
WKimj MàM
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Adresser tout ce qui concerne l'Administration
• à M. 0. RANDOLET
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AU HAVRE
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L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné poar les Annonces Judiciaires et tégeles
-SSMtee
Paris, trois heures matin
================================== , ============
DÉPÊCHES COMMERCIALES
LORDRES, 29 Décembre, Dépêche- de 4 h. 30
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
CUIVRE
Comptant .
ferme
£ 68 5/-
30/-
8 mois
£ 63 45 -
30/-
-h
E1AIN
Comptant .
£ 171 10/-
85/-
-Z-
3 mois.....
ferme
£ 173 5/- _
80/-
FER
Comptant ..
ferme
£ 50/3
-Z-
i MÛ
3 mois ....
£51/-
3 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
lu 21 décembre 1013.
NEW-YORK, 29 DECEMBRE
Cotons 8 décembre, hausse 6 points ;
janvier, ichangé ; mars, hausse 5 points ;
mai, hausse 3 points. — SOutenu.
Calés î baisse 8 à 16 points.
NEW-YORK, 29 DÉCEMBRE
Puiere Standard disp.
— janvier
Amalgazat. Cep...
Ter
. st j&ni
.. menu?
14 62
14 50
14 62
14 50
74 1/4
74 1/2
15 -
15 —
CHICAGO. 29 DÉCEMBRE
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
C. nr .OUR
s. PRSCEN
Décembre.
88 7 8
§7 1/2
Mai.
90 5/8
90 1 8
Décembre.
70 4 4
68 1 2
Mai
68 3/4
68 » »
Janvier...
10 65
10 57
Mai.. ....
11 —
10 90
L'AVANCEMENT DAIS LES P.T.T.
Une note de l’Association générale
L'Association générale des agents de P.T.T.
communique la note suivante :
« M. Malvy, ministre du commerce, de
l'industrie, des Postes et Télégraphes, a reçu
à 3 heures, le Conseil d'administration de
l'Association générale des agents des P.T.T.
» M. Malvy a exposé à la délégation du
Conseil que dans le but de répondre à des
considérations d’ordre administratif et de te-
nir compte en même temps dans une cer
taine part des revendications présentées par
l’Association, il avait l’intention de reporter
désormais au Aer juillet la publication nu ta-
blean d’avancement.
» Du ce fait, le tableau de 1914 actuelle
ment établi pour douze mois devra l'être
pour dix-huit, et par suite, de nouvelles can-
didatures devront y être incorporées à leur
rang d’ancienneté.
» Un arrête qui va être pris prescrira que
la Commission dut examiner les candidatu-
les en suivant l ordre d'ancienneté.
» Les inscriptions ou éliminations seront
prononcées au fur et à mesure de cet exa-
men, après un vote à mains levées.
» Devant l’effort de conciliation du minis
tre et en présence des garanties accordéesan
personnel, le Conseil d'administration s’est
céclré disposé à collaborer de nouveau
avec l'administration. »
LE MAUVAIS TEMPS
MACON. — Depuis hier soir, la neige tombe
abouti mment sur toute la région.
Paris. — Hier soir, vers onze heures, la
neige a recommencé à tomber sur Paris en
assez grade quantite.
La circulation est de ce fait rendue très
difici e.
TROTES. — Une tempête de neige s’est
abatue sur la région.
L’Aube débordé et le village de Saint-
Léger-sous-Brienne est inondé.
‘ ‘ Seine à Troyes accuse trois
La cole de la
mètres trente.
ACCIDENT A
CARTIIAGÈNE.
— Gn*
BORD D’UN TORPILLEUR
— Au cours d’un estai d’un
nouveau torpilleur des avaries se sont pro-
uuies à la chaudière.
Un mécanicien et six chauffeurs ont été
br û és dont deux grièvement.
L'INCENDIE DE SAINT-SÉBASTIEN
Saint Sebastien . — Le feu continue à faire
rage ; l'immense brasier a englobé tout un
pâte de maisons.
Un quartier entier de la ville est menacé.
Un cerain nombre de personnes ayant
subi un commencement d’asphyxie n’ont pu
être rappelées à la vie qu'apres des soins
énergiques.
Les troupes travaillent à combattre le si-4
nistre, mais la tempêle effoyabie de vent,
de grêle et de pluie qui sévit actuellement
sur toute la côte contrarie considérablement
les secours.
M. DELCASSÉ A SAINT-PÉTERSBOURG
Saint PÉTERSBGURG — M. Delcasse a eu hier
^près-midi un entretien avec M. Sazonoff.
VIOLENT INCENDIE A MONTRÉAL
Cinq millions do dégâts
Montréal. — La disette d’eau dont souffre
la ville, par suite de la /rupture récente
d’une conduite d’adduction des eaux, faisait
craindre qu’un incendie ne se produise. Or,
hier après-midi, un incendie s’est declaré
dans un important pâté de maisons compre
nant de nombreux magasins.
En une demi-heere, une vingtaine de
maisons étaient consumées et de nombreu-
ses familles se trouvaient ainsi sans abri.
Ce fut en vain que tous les pompiers fu-
rent dépêchés sur les lieux du sinistre Le
feu passa de maison en maison. Des cxpio-
gion s d’essence se produisirent.
EAACTION
Adresser teut ce qui concerne la Rdaction
35, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE S N- .G0
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Les tuyaux avaient été rapidement raccor
dés pour arriver jusqu’au bord du Siot-
Laurent qui coule à environ un mille, mais
l’on ne put avoir que peu d’eau.
Les dégâts s’élèvent actuellement à envi
ron cinq millions de francs.
======--======
IBS AFFAIRES D’ORIEIT
La Question des îles
Rome. — La Tribuns confirme ses précé-
dentas informations en précisant que les ré
ponses de l'Italie, de l'Allemagne et de l’Au
triche à la proposition anglaise ont été re-
mises directement au Foreign Office par les
ambassadeurs de ces puissances à Londres.
Le journal confirme également que les ré
ponses des puissanc *8 de la Triplice ne par
lent pas des îles de la mer Ezée, mais seule
ment de L’évacuation de territoires albanais
par les troupes grecques.
VÉDRINtS AU CAIRE
Le Caire. — Vedrines est arrivé au Caire
par un temps splendide ayant volé à une vi
tesse de cent kilomètres à l’heure dont deux
cents kilomètres au-dessus de la mer.
L’avialeur a été l’objet d’une magnifique
ovation.
Lord Kitchener a exécuté hier, à Héliopo-
lis, un vol en compagnie de l’aviateur Olli-
vier comme pilote.
Lord Kitchener s’est déclaré enchanté de
son excursion aérienne.
TROUBLES EN CHINE
Pékin. — Trois régiments se sont révoltés
Le 8 décembre à Talifu, dans la province de
Yunnan. Ils ont tué leurs officiers, mis à sac
les dépôts d’armes et le collège. tué les pro
fesseurs, plusieurs étudiants et des habi
tants.
Puis, ils se sont déclarés indépendants au
nom de Sun Yat Sen.
Les rebeiles jettent la terreur dans la ré
gion voisine.
Il y a de nombreux tués et blessés, mais
les étrangers sont protégés.
Quinze jours plus tard, un détachement de
troupes resté fidèle reprenait Talifu.
Un fort contingent part de Yuan-Fou pour
rétablir l’ordre.
BULLETIN MILITAIRE
Les Soldats mutinés
L’Humanité, rendant compte dimanche de
l'entrevue ne MM. Rouanet, Poulain et Re-
boul avec le ministre de la guerre, au sujet
de la situation des soldats condamnés pour
mutinerie à L’occasion du maintien de la
classe, écrivait que sur les 19 soldats en
cours de peine, 10 avaient bénéficié de la
clémence ministerielle, et qu‘ « il ne serait
pas impossible que de nouvelles mesures
gracieuses intervinssent dans un délai plus
ou moins rapproché ; c’est du moins ce que
le ministre a laissé entendre ».
A ce sujet te ministère de la guerre com-
mu nique la note suivante :
Contrairement aux allégations parues dans cer
tains journaux, te ministre de h guerre n’a nulle
ment dclaré qu’il avait l’intention de proposer de
nouvelles grâces et remises de peines en faveur
des soldats condamnés pour rébellion à l’occa-
sion du maintien de la classe 1910 sous les dra
peaux. Celtes qui viennent d’être accordées par le
gouvernement l’ont été après examen de tous les
dossiers, en tenant compte de la gravité des pei
ne» ci de la conduite des intéressés.
Aucune autre mesure gracieuse ne pourrait se
justifier pour Le moment.
Au total, 33 soldats avaient été condamnés
pour avoir participé aux mutineries : 14 ont
eté graciés pir le précédent cabinet, 10 par
le ministère actuel ; 9 poursuivent l’exécu-
tion de leur peine.
INFORMATIONS
Mystérieux Attentat
à Neuilly-sur-Seine
Un mystérieux attentat a été commis
Neailly-sur-Seine. En ouvrant un colis dé
posé hez ses patrons, MM.Nessi et Boutheri,
entrepreneurs de fumisterie, 20 bis, rue du
Marche, à Neuifty-sur-Saine, M. Charles Ra-
binovitch a été très grièvement blessé par
des matières explosibles.
Voici les circonstances dans lesquelles cet
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, l'Zure,
l'Oiss et la Somma
Autres Départements
Union Postale
Trois Mois
Six Mois
9 Fr.
Un AN il
Fr.
à
attentat a pu se commettre :
MM. Nessi et Boutheri sont associés depuis
de nombreuses années pour l’exploitation
d’une entreprise de fumisterie. Ils occupent
rue du Marché, à Neuiliy, une douzaine
d’empioyes et d’ouvriers. Leurs bureaux,
sis au rez-de-chaus ée, sont souvent laissés
ouverts en raison des allées et venues nom
breuses du personnel et des besoins du tra
vail.
Samedi soir, après le départ des em
ployés, un individu s’introduisit dans le bu-
n au de M. Boutheri et déposa sur la table
de travail un colis à L’adresse personnelle de
M. Boutheri.
Vers 8 heures du soir, M. Boutheri passa
rapidement dans son bureau, ne s’aperçut
pas fort heureusement du depôt du colis et
se retira en fermant ses portes à clef.
Dimanche, les bureaux ne furent pas ou
verts, le personnel bénéficiant du repus heb
domadaire. /
Hier matin, à 7 heures, l’employé chargé
de l’ouverture des bureaux, un jeune hom
me de 18 ans, M. Charles Rabinovitch, péné
tra ch g M Boutheri et, avisant le colis à la
place où il avait été déposé, se mit en devoir
de l’ouvrir li coupa les ficelles, enleva les
papiers et trouva une boite en bois de dix
centimètres carrés. Il la manipula quelques
instants puis avec un outil fit sauter la plan-
chette servant de couvercle. Au même mo
ment une formidable explosion se produi
sait ébranlant les murs
On accourut de toutes parts et, au milieu
de la fumée, on aperçut sur le plancher Le
jeune Charles Rabinovitch, la figure en sang,
hurlant de douleur. Le malheureux était
horriblement défiguré. Les matières explosi
bles contenues dans le colis lui avaient la-
bouré le visage. Les premi-rs soins lui fu
rent prodigués dans une pharmacie voisine,
puis ou Je transporta à l’hôpital Beanj on où
son état a été jugé très grave. On craint que
le blessé ne perde la vue.
MM. Nessi et Boutheri, prévenus, couru
rent jusqu’au commissariat, puis, en com
pagnie de M. Moisan, commissaire de police
de Neuilly, se transportèrent sur les beux.
En même temps le laboratoire municipal
et le service an hropométrique étaient àafor-
més et arrivaient à leur tour.
Une des conséquences les plus inatten
dues de la crise orientale ne sera-t-elle pas
la création d’un État Albanais jouissant
d’une complète autonomie politique ?
Sauf sa situation géographique, rien ne
prédestinait pourtant l'Albanie à une sem
blable destinée.
Le pays est hérissé de montagnes dont les
contreforts arides se baignent dans l'Adria-
tique, sans offrir au commerce maritime de
bons abris où l’on puisse aménager des
ports. A l’intérieur on ne rencontre guère
que des forêts inexploitées et difficilement
exploitables à cause du manque de commu
nications. Dans les vallées rocailleuses où
besognent quelques milliers de paysans la
borieux, on sème sans jamais avoir la certi
tude de récolter soi-même ; car des bandes
de montagnards armés de pied en cap des
cendent de temps à autre de leurs repaires
pour piller. Et, quelle que soit la gravité de
leurs coups de main, ils échappent à toute
répression.
Ce peuple profondément anarchique ne
paraît pas précisément préparé au rôle qui
lui sera assigné et aucune raison historique
ne vient non plus appuyer la cause d’une
Albanie indépendante. La formation d’un
Etat suppose l’existence d’un peuple ayant
conscience de soi, capable d'aspirations
nationales et maître d’un territoire déter
miné, sinon par des limites naturelles du
moins par des accords qu’il a ratifiés. Or,
rien de tout cela ne se rencontre. Il y a
bien des hommes que des affinités rappro
chent, mais les Albanais ne se sont jamais
élevés au-dessus des rivalités de clans.
Leur histoire porte des traces du passnge
des Hellènes, des Serbes, des Bulgares et
des Turcs, mais ni les uns ni les autres
n’ont pu établir dans ce pays en perpétuelle
ébullition aucun organisme administratif
fonctionnant régulièrement. L’Albanais
Skanderberg a bien tenté de rassembler
les fo rces éparses et disparates ; mais il
n’est jamais parvenu à les unir par pur pa
triotisme.
Si rien dans le passé n’a préparé la sol u-
lion actuelle, on ne découvre pas davantage
dans les événements récents d’indices d’une
conscience nationale en éveil. Et, pourtant,
il n’y a pas lieu de regretter la détermina
tion prise par la Triplice et la Triple-En
tente. Elle est dictée par le souci d’éviter
une conflagration générale. La création
d’un Etat indépendant a été « la consé
quence de la volonté des grandes puissan
ces de maintenir entre elles la paix et
l’équilibre ». L’Albanie fut, par un heu
reux concours de circonstances, le terrain
vers lequel convergeaient les convoitises
aux heures les plus critiques et sur lequel
les diplomates pouvaient s’escrimer sans
piétiner un sol réservé et défendu. Aussi
l’Albanie servira-t-elle encore longtemps
d’Etat neutre dans lequel viendront s'é
mousser les ardeurs belliqueuses de certai
nes puissances.
C’est donc une bonne fortune d’avoir pu
en tracer les limites. Il y avait des difficul
tés à vaincre cependant. A la fin de mars,
l’Autriche avait pu imposer les lignes dans
lesquelles, elle voulait contenir l’expansion
serbe. La frontière au Nord de l’Albanie
avait été tracée jusqu’à la région des lacs.
Deux facteurs avaient à ce moment-là dé
terminé ce résultat rapide : la crainte d’une
guerre austro-russe et l’existence d’une li
gne naturelle de délimitation fournie par
la vallée du Drin. Mais lorsque l’orage fut
passé, l’Europe constata l’impossibilité de
départager les cantens albanais du Sud et
l’Epire hellénique. Une Commission inter
nationale, constituée en octobre dernier
pour résoudre ce problème, échoua à son
tour. On serait sans doute encore dans
l’expectative si l’Angleterre n’avait eu
l’idée, pour mettre un terme à une situa
tion embarrassante, d’adopter à peu de
chose près les propositions italiennes. Les
puissances se sont alors mises d’accord sur
ce point, à Florence, vers le milieu de dé
cembre.
Mais cette frontière méridionale donnera
à l’Albanie les districts de Koritza, de Te-
pelem, de Chimara, d’Argyrocastro et de
Delvino, où vivent plus de 150,000 hellè-
nes ! Le nouvel État s’étendra ainsi de la
baie du Drin au cap Stylos et la frontière
terrestre passera à proximité de Prizrend,
à Dibra, suivra le Drin noir, côtoyera les
lacs Okhrida et Presba et traversera les
monts Grammes pour finir dans la région
de Delvino.
A ce travail de délimitation, à peu près
achevé, s’en ajoutera un autre non moins
laborieux : l’organisation du nouvel Etat.
Les prétendants n’ont pas manqué : Ismaïl
Kemal bey, Albanais de naissance ; Ismaïl
Khemal, qui s’était installé à Vallona ;
Djemal bey, qui remit Scutari aux Monté-
grins, et bien d’autres briguèrent le pou
voir. Mais l’Autriche, sans doute pour les
mettre d’accord, posa la candidature du
prince Wied.
Ce prince Wilhelm zur Wied, apparenté
à la famille royale de Roumanie, est égale
ment uni aux Hohenzollern. Il ne règne pas
encore. Mais il semble bien que son avè
nement doive être prochain puisque, selon
les déclarations de notre ministre des
affaires étrangères, « les puissances sont
toutes tombées d’accord pour lui offrir la
couronne d’Albanie ».
Il est trop tôt pour, savoir quelle sera
— dans ce pays dont les sujets turbulents
sont restés en dehors des négociations —
l’accueil réservé à ce prince.Pour le moment
on ne peut qu’enregistrer les efforts faits pour
pacifier le futur royaume. Une commission,
dite de contrôle, a été installée par les puis
sances à Vallona. Elle s’efforce d’organiser
le pays, que les événements de ces derniers
mois et l’absence de tout pouvoir centra
lisé, ont plongé plus profondément dans le
désordre et l’anarchie.
Mais, après avoir étudié les ressources du
pays et les avoir confrontées avec les be
soins qu’il faudra satisfaire, parviendra-t-
elle à préparer les voies à une organisation
rationnelle ?
H. HOLLAÉNDER,
Le prince de Wied en Albanie
On télégraphie da Berlin :
Une dépêche de Vallona annonce que „
prince de Wied arrivera en Albanie le 20 jan
vier.
LE PARLEMENT
le
Impressions de Sè&nt^
(oa ROTAE coanmSPOMART PaBTGELIR)
Paris, 29 décembre.
Si les douzièmes provisoires ont passé, au
Paais-Bourbon, comme une lettre a la poste,
il n'en aura pas été de même au Luxem-
bourg.
Déjà, samedi, M. Caillaux s’était trouvé aux
prisesavec M. Ri bot et, dans ce débat où les
deux adversaires avaient toar à tour exposé
leurs conceptions financières, le ministre
n’avait pas eu précisément avantage.
Le Sénat, cependant, n'avait été appelé à
émettre aucun vote, mais, par son atktude,
il avait montré clairement de quel côté al
laient ses préférences.
La lutte a repris aujourd’hui, plus serrée,
que "‘avant-veife et la haute Assemblée a
maniesté ses sentiments avec plus de clarté
encore. Ramené à la tribune par des dis-
cours de M. de Lamarzelle, de M. Tooron.
de M. Gauvin, qui ne M avaient ménagé ni
les critiques ni tes questions embarrassantes,
le ministre des finances a renouvelé, en les
complétant sur certains points, ses déclara
tions précédentes, puis, lui aussi, M. Ribot a
repris la parole.
L'éminent sénateur du Pas de-Calais est
encose sorti vainqueur de ce nouveau duel
et, quand il a démontré que M. Cuitlaus en-
(reprenait une tâche impossible, que son
programme n'étant pas un prograume de
chef de gouvernement, quand il lui a repro
ché de vouloir, en subordonnant l'emprunt
au vote dis impôts, exercer une violence sur
les déwberations du Parlement, la Haute-
Assemblée lui a fait une véritable ovation.
Pendant ce temps, la Chambre adoptait le
projet sur Les soldes tel qu’il lui revenait du
Sénat, mais, en somme, c'est son avis à elle
qui a prévalu. Les généraux restent exclus
du relèvement des soldes, provisoirement;
du m-ins, car le ministre de la guerre a pro
mis de proposer une solution transaction:
nelle lors de la discussion du budget.
Ensuite, la Chambre suspendit sa séance
pour attendre que le Sénat ait achevé sa lâ
che.
Un peu avant sept heures — à 6 heures 50
exactement — le décret de clôture était Lu
dens les denx assemblées. Maintenant, à l’an-
0ee i
h ne.
T. II.
-----—
SENAT
Séance du 29 D cembre
m. ANTORIN dus mst préside.
Avance à ‘Albanie
Le Sénat adopte le projet de loi autorisant te
m nisire des finances à faire a l’Albanie une
avance remboursable de 10,000 francs (Participa
lion de la France dans les frais de restauration
de la caserne affrétée aux troupes internationales
détachées a Scutari-d’Albanie). *
Les douzièmes provisoires
Le Sénat continue ensuite la discussion du pro
jet de loi relatif aux douzièmes provisoires pour
les mois de javier et de février.
m. DE LAMARZELLE a ta parole
L’orateur dit, tout d'abord, que pas un seul ré
publicain ne nie aujourd'hui la gravité de notre
situation financière- Tout te monde reconnaît que
le déficit est considérable. M Ribot a déclare que 4
nous sommes dans une période critique Cepen-
dant nous avons connu les plus-values budgétai
res, nous avons pu faire des conversions, tous
ces bonis se sont engouffrés dans le oudget et
cela sans qu’it y ait eu aucune catastrophe, au
cune guerre. Il a fallu, il est vrai, dépenser bsau-
coup pour te matériel de guerre. Mais M André
Lefevre, a la Ctmbre, a montré que la France a
dépensé en onz- ans, pour cet objat, ,303 mil
lions de moins que l’Allemagne. On verra plus
tard quelle est la responsabilité de la politique
radicale dans cette siteatio a. La droite, en tout
cas, ne pourra jamais être plus sévère pour cette
politique que ne l’a été le chef des frères enne
mis dans son discours de Saint-Etienne.
M. Ribot a montré le désordre partout, dans
noreacinistration. Son discours aura un re
tentissement profond dans te pays à cause de sa
vigueur alliée a une forme moderée et même ami-
cale pour le ministre des finances et aussi parce
que M. Ribot est encore un de ces républicains
qui ne sont pas suspects.
m, RIBOT : J’ai pu defendre vos amis sans de-
venir suspect aux répubhcais. .
m. de LAMARZELLE : Vous le deviendrez peut-
être. Je vouerais revenir sur un point spécial : la
question de l’ajournement de l'emprunt. M. le
ministre des finances ne veut pas faire l’emprunt
avant le vote de la couverture. A une de nos
précédentes séances j’a demandé à M. le prési
dent du Conseil, sans obenir de réponse, si, con-
formsment à ce que M. Jaurès avait appelé a la
Chambre la méthode de M. Gailaux, tes impôts
projetés seraient insérés dans la loi de finances.
Il est vrai qu’a la Commission de l’impôt sur le
revenu. l’honorable ministre des finances a dé
clare que les nouveaux impôts ne seraient pas
introduits dans la loi de finances
M. CAILLAUX, ministre des finances : Je n ai
pas dit cela. J ai simplement declaré. en me reie-
rant à la déclaration ministérielle, que je ferai
tous mes efforts pour obtenir que tes nouveaux
impôts soient votés en même temps que la loi de
fi D :0) ce 8 •
M. de LAMARZELLE Ce n’est pas suffisam
ment précis. Je demande si le Sénat aura sa li
berté de discussion, si on lui laissera le temps de ;
desberer.
A droite : On ne vous répondra pas.
M. AIOND : Cela dépendra du Sénat.
M. Clemenceau : Gela dépendra de tout le
monde.
M de LAMARZELLE î Eh bien, nous verrons 1
Je passe a une autre question. Tout un parti
répété, après M. le ministre des finances, que
, ceux qu'on appelle les riches refusent de prendro
d Fr.
O »
F. Pk. 1 — » ,
r da Piste de France |i
four part des charges financières nouvelles qu’en-
traîoo la défense nationale. El bien, cela est ab
solumest inexact. Tous les contribuables de ce
pays sont disposés à payer. Ils sont les contri-
baabies modèles. Mais ce qui’s ne veulent pas,
C’rst qu’on leur inflive l’anquistien, qu’on les
traite a la prussienne. Ils veu.ent être traités à la
française.
Et les emprunts étrangers ? Quelle est la situa
tion en ce qui les concerne ? L’emprunt français
devait avoir h priorité sur eux. Peut-il en être de
même auj urd’hui ?
Dès la nomination du présent ministère, un éta-
Blissement de crédit français a déjà placé dans
le public cinquante millions de bons du Trésor
olomen.
M. CAILLAUX, ministre des finances : Les cho
ses ne se sont pas passées ainsi.
M de LAMARZE4 le : Je ne suis pas dans les
secrets des financiers. Je ne sais que co qui a été
dit à la Chambre et à quoi vous avez dédaigné de
répondre. Quoi qu’il en soit-, les intérêts des pre
neufs français des bons ottomans ont-ils été sau-
vegareés ?
Je demande au Gouvernement quelles mesures
il prendra pous défendre les légitimes intérêts de
l'État français, de ‘épargne française. Les écluse-'
sont ouvertes. Que ferez-vous pour les fermer ?
Comment ferez-vous pour les fermer ?
Pourquoi vous être mis dans une situation hé
rissée de difficustés mextricables? Pour une raison
non pas fleancière, mais politique. M. le ministre
des finances, avant de revenir au pouvoir, a dé-
noucé l’égoïsie de la bourgeoisie, les pi ’
nouveaux qu’on prétendait couler dans Le
des privilèges aciens.
C’est là un cri de guerre non seulement contre
la bourgeoisie cléricale, mais corire la bourgeoi-
sie qui a fondé le régime actuel. Dans notre pays,
les grandes fortunes sont rares.
rivilèsa
te moule
M. LINTILHAG : Un cinquième des familles pos-
sède autant que les quatre astres cinquiemes
m. de LAMA1Z LL® : Alers pourquoi l’impôt
sur le revenu doit-il descendre si bas dans ré
eholle de la fortune ? En réalité, il n’y » de gras
des fortunes dans ce pays que Ls fortunes fruen-
ciees. Ce qui fait le crèd
e la France, ce crédit
que vous voulez sauvegarder, ce ne sout pas les
grosses fortunes. ce sont les revenus moyens,
CauK que vous serz obligés de frapper si vous
voulez que vos impô s sur te revenu et sur le ca
pitel sorant productifs.
Des républicains nt qualifié ces impôts d’ins-
trumonts de discorde et de ruine. Votre program
me ne fait pas peur sans dôme pour le moment.
M. Aimond a dil ich l’sutre jour, sans rencon’e
de contra icson, que le budget de 1914 ne serait
pas Vaté avant les élections. Tout te monde le re
connaît, il n'y aura rien de fait. L'impôt sur te
revenu, l'impôt sur le capital, ce n’est donc qu'une
plate-forme electorale. Oa fera la-dessus une Cam
pagne elacorale.
Le Sénat, comme on a dit, en prendra pour son
prade. On présentera la réforme fivale comme
un instrument do dépossession. Laguerredescke
ses sera dechînéb par le gouveraement lui-me-
me» Ga danger vous en supporterez-devant lepays
toute ia responsablili.
m. TOUROV a la parole.
Il réclame des précisions sur les projets de M.
Caitaux et il traite longuement la question
du femorissement du nouvel emp unt Puis ©Ka
minant les charges qui pèseront sur les budgets
wi tes ressources qua le ministre
fisurs, il eTaint me ras
d-il demander à Pimpôt
capital n'amènent des déceptions et des surprises
sur le revenu et sur to
sans couvrir te déficit.
Les classes sisees en Francs, ajoule l'orateur,
ventent bien perticiper à l'effort financier néces
saire, mais c’est la question des modalités qm
sou'eve les difficités d'application et il coucha
en disant qu’on De sortira pas du gâchis financier
sans frapper tous 1ss ciroyens suivent lears fa-
cultes et aussi sans respecter leurs habitudes et
le secret de leurs affaires.
M CAILLAUX, remontant à la tribune, déclare
qu'il est aux prises avec de grosses difficultés
financéres. Il ajoute qu’il ne peut encore fournir
des détails sur le montant, le type et la date te
l’emprunt, mais il se prononce pour un système
d’amortissement compris dans te budget Pour
parer aux dépenses nécessaires, M. CaILLAUK n*
croit pas que-l’emprunt soit suffisant, il foutcréér
d’autres ressources, ce qui n’exclut pas a ses
yeux l’autorisation d’emprunts étrangers offrant
un intérêt national.
Oa veut être renseigné sur nos projets d’im-
pôts, poursuit M GILLAUX, qui annonce qu’il
procède à une revision des dépenses et qa’il s-
visage des impôts sur la richesse acquise. Oa fai
des critiques mais on oublie que de grosses som
mes sont indispensables.
Je ne veux pas recourir à l’accroissement des
contributions indirectes, dit le ministre, je veux
demander a ceux qui peuvent supporter des char
ges nouvelles tout ce qu’ils sont capables de sup-
porter ; les classes moyennes et les casses ri
ches accepteront les sacrifices nécessaires. Je ne
cro s pas qu’un gouvernement républicain puisse
trouver actuellement un autre programme.
M. ïtiBOT réplique, et out en souscrivant aux
parolss de ministre sur tes devoirs des classes
riches, il dit qu'il ne faut pas dire que tes uns
seront frappés et les autres non. Il ne faut pas
laisser croire que certains devront payer d’abord
une rançon.
La discussion générale est close et le projet de
douzièmes provisoires est adopté à l’unanimilé de
282 votants.
On adopte également le projet relatif à la créa
tion d’une direction de l’aéronautique au mini--
tè. e de la guerre.
Le Sénat adopte encore divers crédits urgents
inscrits a son ordre du jour.
Puis m BIENVENU-MARTIN, ministre de la jus
tice, donne lecture du decret de clôture.
La session est close.
La séance est levée à 7 heures.
-=--=*="=====
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séance du 29 Décembre
La séance est ouverte à 2 h. 90, sous la prési
dence de M. DESCHANEI, président.
Le Gaz à l’Eau
M. LEBOUCQ demande à interpeller sur les me
sures que le gouvernement compte prendre pour
protéger la santé publique menacée par l’emploi
du gsz à l’eau.
La date du débat sera fixée u’térieurement.
Le Relèvement des Soldes
m BENAZET, rapporteur, dépose, au nom de la
Commission du budget, le rapport sur le projet
modifié par le Sénat sur le relèvement des sol
des des officiers et sous-officiers des armées de
terre et de mer. w ... . ,
La Commission accepte la modification du Sé
nat en ce qui concerne les gardions de batterie.
En ce qui concerne les officiers généraux et
assimilés, elle demande à la Chambre de se ral
lier aussi au texte du Sénat. Le Sénat n a pas
modifié les autres chiffres votés par la Chambre.
La Commission demande à la Chambre de ne
pas édicter, a l’égard des officiers généraux et as
similés, une mesure qui serait considérée comme
une marque de défaveur.
Edo lui demande de laisser au ministre La li
berté de se mouvoir dans la limite des crédits ac
cordés par le projet. . _
L’ursence est déclarée et la discussion générale
ordonnée.
L’article premier du projet est ainsi conçu :
« Il est ouvert aux ministres de la guerre, de la
marine et des colonies, en addition aux crédits
alloués par la loi de finances du 30 juillet 19 3 et
par des lois uitérieures des crédits supplémentai
res s’élevant, a savoir : _ .
» D partement de la guerre ; 2,191,297 francs.
» Département de la marine : 733,96) francs.
» Des colonies : 151 839 francs.
» Ces crédits seront répars par chapitre au
budget de ces départements, conformément a
l’état annexé à la présente loi II y sera pourvu
au moyen des ressources générales de l exercice
1913 »
Sar une qiestion de M. ROUANET, te ministre
de la guerre, m. ROULENS, déclare Que Les Ins-
“ « (16 AAaAAr nniw 1′41422.
bnlion des secours aux familles nécessiteuses "a
j unes gens incorporés en octobre dernier
M. RRAHIs proteste que ces allocations sont
ascordees trop parcimonieusement.
MM.BAETON RAZ*MBAUD et RAFFIN DUCENg
forauleut des observauon, analogues.
M. NOULENS ; L’adminisration de la guerre a
overtune enquête générale sur la concession
des allocations pour soutiens de famille Elle ven.
ora.a.ceque tous ceux qui. par leur situstion de
feuille ont droit a cette allocation la regoivent
et qu elle soit refusée à ceux qui n’y ont pas
drol L,Telesi lesprit de la loi. Nous pillerons à
Ce qu il soit observé.
. M DUCLAUX-MONTEIL. : Y aura-t-il rappel en
ton erreur ou d’inexactitude dans la reparti-
M NOULENS : Toutes les erreurs ou inexact,
tude seront corrigées.
M. n ELISSAGANAY : Est-il vrai que le gouver
nement ait menacé d e défaveur les fonctionnaireg
qui auraient présente des listes trop nombreuses
de secours concédés pour simiens de famille T
si e élan vrai ce serait odieux Si c’est une lé
gende, il ne faut pas qu’elle passe sans êire dé
menti e.
M. emile CONSTANT ; Il y a un ministre res-
ponâabi©, le miniatre de ta guerre. Qu’il fasse une
"Ene-© sur cette question de circulaire.
MNOULtNS : La prétendue circulaire a été
rendue par le précéden cabinet, si elle a été ren
due. Elle n’émanaü pas, en tout es, du gouver
vemen! actuel. Du moins faudrait il que la ques-
Hon fût posée au ministre dont l’administration
aurait émis cette circulaire.
Je demande à la Chambre de ne pas insister sur
cette question étranvère au débat actuel.
,M. DELISSAGARY : Je crois que la circulaire
n existe pas. Mais il y a huit jours te gouverne-
—ept S engageait à nous faire savoir exactement
ce qu b en 66t. Suspeadons u séance et dans
vingt minutes bous pourrons être renseignés.
M. TISSIER : Je demande au ministre s’il est
legal d’envoyer des recrues aux colonies et dans
"S pays d protectorat pour y faire Leurs classes.
Geia esi fâcheux.
M. Charles BENOIST : ce qui est fâcheux,
e est d’avoir des ministres qui ont besoin de faire
leurs classes.
m colly revient sur la question de la circa-
lire.
M. RENÉ RENOULT. ministre de l'intérieur, dé-
eiire qu’il ia recherchera. Si elle existe et si ses
Hspositions sont contraires e la loi, il la retirera»
LTncident est enfin clos.
On revient à l’article premier du projet
Surent article M. de MONTEBELLO propose de
perter les crésits prévus a 2,283, 57 francs pour
te département de la guerre, à 33,3:0 francs poar
celui de ia marine et a 152,230 francs pour celui
des colonies.
M. DALBIEZ demande le rejet de l’amendement
Montebello t le vOe du texte du Sénat dans les
candikoas indignées par la ministre.
M. de mo TBELLo ; La crainte exprimée par
le ministre de voir retarder l’adoption du projet
st vaine. Si la whambre retève te crédit le Sénat
‘acceptera aujourd'hui même, @ui ou non, le mi-
nistre dumandera-t-il tes crédits nécessaires s’ils
n’étaient pas accordés aujourd’hui ?
M. FONLENVS ; Le Sénat, en acceplant, en ce
qui concerne es géneraux de division, l’amen-
dment Dalbiez, a l’intention de f-ciliter l’aiop-
dn du projet avant le 31 décembre. Le Sénat a
tenu à supprimer du texte de la Chambre la dispo-
ton excoptent de La toi les officiers généraux et
aseimilés. Ce faisant, il a vonu empêcher quil
fût porte atteinte au principe de fixation des sol-
des par décret. Dans ces conditions, les choses
estent en ‘etat.
Les partisans de l’amendement Dalbiez ont satis-
Mellon puisque les crédits ne sont pas votés.
D’autre part ceux qui sont partisans du relève
ment des soldes des officiers généraux pourront
avoir satisfaction par voie budgétaire.
Le gouvernement insiste pour le vote du texte
4a Sénat.
M. NOULENS insiste pour le rejet de l’amende-
ment de Montebello. « Le gouvernement pourra,
a-t-il dit, prendre l’initiat ve de demander les cré-
dits néce saires dans te budget. »
BI de MONTEBELLO : Le refus de la Chambra
en ce qui concerne les officiers généraux sera fa-
falement interprété comme un acte d’hostilité et
île méllnce.
m. AUGAGNEUR insiste à son tour contre l’amen-
demnent.
Après uns opposition do m dalbiez, l’amende-
ment de Montebello est mis aux Voix.
Par 326 voix contre 199 l’amendement Moole-
brlo est repou st
m DARIELOU reprend son amendement relatif
aux gardiens de batteries qui a été disjoint par la
Sénat.
M. LE MINISTRE DE LA GUERRE répond qu’il
y a eu, l’autre jour, un maleutendu entre M. Da-
niétoi et lui.
Quand il lui a dit qu’il était d’accord avec lui, fl
entendait par là que la solde des gardiens de bat-
terres devait être relevée.
M. Diniélou a satisfaction sur ce point ; le mi
nistre l’invite a retirer son amendement.
M DANIÉLOU prend acte des declarations du
ministre de la guerre et retire son amendement.
M. LÉON PERRIER : il est bien entendu que les
gardiens de batterie seront assimilés pour la solde
aux sdjudants des corps de troupe.
M. LE MINISTRE DE LA GUERRE : G’est en-
tendu.
L’ensmble du projet sur tes soldes est adopté,
conformément au texte du Sénat, par 483 voi»
contre 22.
Les Secours aux
Soutiens d© Famille
m BIRTIE soutient une proposition de résolu-
tion invitant le Gouvernement à publier à l’Ofciel
orales les circuîaires relatives à l’application des
lois.
Tout à l’heure, on a contesté l’existence d une
circulaire ministérielle relative à la designalion
des soutiens de famille.
Il paraîtrait qu’Il en existe une du ministère de
l’intérieur et une du ministère des flnacces
Les auteurs de la proposition de résolution de-
mandent que ces circulaires soient publiées et
que, si elles ne sont pas conformes à la oi. elles
soient revisses.
m. le MINISTRE de la guerre promet de pu-
blier les circuiaires concernant les soutiens de fa-
mille et celtes la seulement.
Il demande à M. Birthe st à ses collègues de
retirer leur projet de résolution.
M. VIOLLETTE rappelle qu’il a parlé, l’autre
jour, de la circulaire adressée aux membres des
Commissions cantonales en ce qui touche les
allocations aux soutiens de famille.
L’orateur donne lecture de Cetle Cireulaire ; elle
est datée du 3 septembre 1013 et est signée :
Charles Dumont.
Elle lui a été communiquée par un fonctionnaire
qui se plaignait d’être obligé de répondre sySte-
matiquemenl « non » à toute demande d’alloca-
L’orateur cite le cas du refus d’allocation à une
ouvrière enceinte gagnant 75 centimes par jour
dont le m-ri est sous les drapeaux.
M. ARTirun ROZIER : Pendant ce temps, on
accorde des bourses aux fils du général de Cas-
temau qui touche ua gros traitement. .. —
M ETINNNE : Le général de Castelnau, qui ho
nore l’armée, a 44 enfants et je me suis fait ua
honneur d’accorder la bourse à son fils.
M COSNIEK : On a refusé l’allocation a un pere
do 12 enfints. .. . ,
m y’LISSAGARAY s’associe au désir exprima
par M. Violleste do voir interpréter la circulaire
d’une façon moins draconienne. .
Il constate que la Chambre a. été indignée des
sentiments inexacts qu’on prêtait au ministre des
finances. , ... .
Jamais te minis’re des finances n a dit que tes
fonctionnaires seront traités selon ia rigueur avec
laquelle ils appliqueraient La circulaire. M. Viol-
Lette n’a pas fait la preuve de son affirmativn.
m. LE MINISTRE DE LA guerre répond que
les disposilions relatives aux soutiens de famille
seront appliquées dans l’esprit ou te législateur a
voulu qu’elles te fussent, et que tes fonctiornal-
res agissant comme de véritabl s magistrats, au-
rom teute liberté pour apprécier les situations de
ue la guena, --—--.59 E o - ie
tructious nécessaires ont éle données pour l'attri: [
famiks nc né ville demande si les décisions,
/
33” Année
r 11,834
(C Pages)
r en eeeancena
s Cenflmnes
WKimj MàM
Administrateur - Délégué- Gérant
Adresser tout ce qui concerne l'Administration
• à M. 0. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions fit Anuouces, TEL. 10.47
AU HAVRE
A PARIS
Bureau du JOURNAL, 112, bould de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné poar les Annonces Judiciaires et tégeles
-SSMtee
Paris, trois heures matin
================================== , ============
DÉPÊCHES COMMERCIALES
LORDRES, 29 Décembre, Dépêche- de 4 h. 30
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
CUIVRE
Comptant .
ferme
£ 68 5/-
30/-
8 mois
£ 63 45 -
30/-
-h
E1AIN
Comptant .
£ 171 10/-
85/-
-Z-
3 mois.....
ferme
£ 173 5/- _
80/-
FER
Comptant ..
ferme
£ 50/3
-Z-
i MÛ
3 mois ....
£51/-
3 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
lu 21 décembre 1013.
NEW-YORK, 29 DECEMBRE
Cotons 8 décembre, hausse 6 points ;
janvier, ichangé ; mars, hausse 5 points ;
mai, hausse 3 points. — SOutenu.
Calés î baisse 8 à 16 points.
NEW-YORK, 29 DÉCEMBRE
Puiere Standard disp.
— janvier
Amalgazat. Cep...
Ter
. st j&ni
.. menu?
14 62
14 50
14 62
14 50
74 1/4
74 1/2
15 -
15 —
CHICAGO. 29 DÉCEMBRE
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
C. nr .OUR
s. PRSCEN
Décembre.
88 7 8
§7 1/2
Mai.
90 5/8
90 1 8
Décembre.
70 4 4
68 1 2
Mai
68 3/4
68 » »
Janvier...
10 65
10 57
Mai.. ....
11 —
10 90
L'AVANCEMENT DAIS LES P.T.T.
Une note de l’Association générale
L'Association générale des agents de P.T.T.
communique la note suivante :
« M. Malvy, ministre du commerce, de
l'industrie, des Postes et Télégraphes, a reçu
à 3 heures, le Conseil d'administration de
l'Association générale des agents des P.T.T.
» M. Malvy a exposé à la délégation du
Conseil que dans le but de répondre à des
considérations d’ordre administratif et de te-
nir compte en même temps dans une cer
taine part des revendications présentées par
l’Association, il avait l’intention de reporter
désormais au Aer juillet la publication nu ta-
blean d’avancement.
» Du ce fait, le tableau de 1914 actuelle
ment établi pour douze mois devra l'être
pour dix-huit, et par suite, de nouvelles can-
didatures devront y être incorporées à leur
rang d’ancienneté.
» Un arrête qui va être pris prescrira que
la Commission dut examiner les candidatu-
les en suivant l ordre d'ancienneté.
» Les inscriptions ou éliminations seront
prononcées au fur et à mesure de cet exa-
men, après un vote à mains levées.
» Devant l’effort de conciliation du minis
tre et en présence des garanties accordéesan
personnel, le Conseil d'administration s’est
céclré disposé à collaborer de nouveau
avec l'administration. »
LE MAUVAIS TEMPS
MACON. — Depuis hier soir, la neige tombe
abouti mment sur toute la région.
Paris. — Hier soir, vers onze heures, la
neige a recommencé à tomber sur Paris en
assez grade quantite.
La circulation est de ce fait rendue très
difici e.
TROTES. — Une tempête de neige s’est
abatue sur la région.
L’Aube débordé et le village de Saint-
Léger-sous-Brienne est inondé.
‘ ‘ Seine à Troyes accuse trois
La cole de la
mètres trente.
ACCIDENT A
CARTIIAGÈNE.
— Gn*
BORD D’UN TORPILLEUR
— Au cours d’un estai d’un
nouveau torpilleur des avaries se sont pro-
uuies à la chaudière.
Un mécanicien et six chauffeurs ont été
br û és dont deux grièvement.
L'INCENDIE DE SAINT-SÉBASTIEN
Saint Sebastien . — Le feu continue à faire
rage ; l'immense brasier a englobé tout un
pâte de maisons.
Un quartier entier de la ville est menacé.
Un cerain nombre de personnes ayant
subi un commencement d’asphyxie n’ont pu
être rappelées à la vie qu'apres des soins
énergiques.
Les troupes travaillent à combattre le si-4
nistre, mais la tempêle effoyabie de vent,
de grêle et de pluie qui sévit actuellement
sur toute la côte contrarie considérablement
les secours.
M. DELCASSÉ A SAINT-PÉTERSBOURG
Saint PÉTERSBGURG — M. Delcasse a eu hier
^près-midi un entretien avec M. Sazonoff.
VIOLENT INCENDIE A MONTRÉAL
Cinq millions do dégâts
Montréal. — La disette d’eau dont souffre
la ville, par suite de la /rupture récente
d’une conduite d’adduction des eaux, faisait
craindre qu’un incendie ne se produise. Or,
hier après-midi, un incendie s’est declaré
dans un important pâté de maisons compre
nant de nombreux magasins.
En une demi-heere, une vingtaine de
maisons étaient consumées et de nombreu-
ses familles se trouvaient ainsi sans abri.
Ce fut en vain que tous les pompiers fu-
rent dépêchés sur les lieux du sinistre Le
feu passa de maison en maison. Des cxpio-
gion s d’essence se produisirent.
EAACTION
Adresser teut ce qui concerne la Rdaction
35, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE S N- .G0
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Les tuyaux avaient été rapidement raccor
dés pour arriver jusqu’au bord du Siot-
Laurent qui coule à environ un mille, mais
l’on ne put avoir que peu d’eau.
Les dégâts s’élèvent actuellement à envi
ron cinq millions de francs.
======--======
IBS AFFAIRES D’ORIEIT
La Question des îles
Rome. — La Tribuns confirme ses précé-
dentas informations en précisant que les ré
ponses de l'Italie, de l'Allemagne et de l’Au
triche à la proposition anglaise ont été re-
mises directement au Foreign Office par les
ambassadeurs de ces puissances à Londres.
Le journal confirme également que les ré
ponses des puissanc *8 de la Triplice ne par
lent pas des îles de la mer Ezée, mais seule
ment de L’évacuation de territoires albanais
par les troupes grecques.
VÉDRINtS AU CAIRE
Le Caire. — Vedrines est arrivé au Caire
par un temps splendide ayant volé à une vi
tesse de cent kilomètres à l’heure dont deux
cents kilomètres au-dessus de la mer.
L’avialeur a été l’objet d’une magnifique
ovation.
Lord Kitchener a exécuté hier, à Héliopo-
lis, un vol en compagnie de l’aviateur Olli-
vier comme pilote.
Lord Kitchener s’est déclaré enchanté de
son excursion aérienne.
TROUBLES EN CHINE
Pékin. — Trois régiments se sont révoltés
Le 8 décembre à Talifu, dans la province de
Yunnan. Ils ont tué leurs officiers, mis à sac
les dépôts d’armes et le collège. tué les pro
fesseurs, plusieurs étudiants et des habi
tants.
Puis, ils se sont déclarés indépendants au
nom de Sun Yat Sen.
Les rebeiles jettent la terreur dans la ré
gion voisine.
Il y a de nombreux tués et blessés, mais
les étrangers sont protégés.
Quinze jours plus tard, un détachement de
troupes resté fidèle reprenait Talifu.
Un fort contingent part de Yuan-Fou pour
rétablir l’ordre.
BULLETIN MILITAIRE
Les Soldats mutinés
L’Humanité, rendant compte dimanche de
l'entrevue ne MM. Rouanet, Poulain et Re-
boul avec le ministre de la guerre, au sujet
de la situation des soldats condamnés pour
mutinerie à L’occasion du maintien de la
classe, écrivait que sur les 19 soldats en
cours de peine, 10 avaient bénéficié de la
clémence ministerielle, et qu‘ « il ne serait
pas impossible que de nouvelles mesures
gracieuses intervinssent dans un délai plus
ou moins rapproché ; c’est du moins ce que
le ministre a laissé entendre ».
A ce sujet te ministère de la guerre com-
mu nique la note suivante :
Contrairement aux allégations parues dans cer
tains journaux, te ministre de h guerre n’a nulle
ment dclaré qu’il avait l’intention de proposer de
nouvelles grâces et remises de peines en faveur
des soldats condamnés pour rébellion à l’occa-
sion du maintien de la classe 1910 sous les dra
peaux. Celtes qui viennent d’être accordées par le
gouvernement l’ont été après examen de tous les
dossiers, en tenant compte de la gravité des pei
ne» ci de la conduite des intéressés.
Aucune autre mesure gracieuse ne pourrait se
justifier pour Le moment.
Au total, 33 soldats avaient été condamnés
pour avoir participé aux mutineries : 14 ont
eté graciés pir le précédent cabinet, 10 par
le ministère actuel ; 9 poursuivent l’exécu-
tion de leur peine.
INFORMATIONS
Mystérieux Attentat
à Neuilly-sur-Seine
Un mystérieux attentat a été commis
Neailly-sur-Seine. En ouvrant un colis dé
posé hez ses patrons, MM.Nessi et Boutheri,
entrepreneurs de fumisterie, 20 bis, rue du
Marche, à Neuifty-sur-Saine, M. Charles Ra-
binovitch a été très grièvement blessé par
des matières explosibles.
Voici les circonstances dans lesquelles cet
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, l'Zure,
l'Oiss et la Somma
Autres Départements
Union Postale
Trois Mois
Six Mois
9 Fr.
Un AN il
Fr.
à
attentat a pu se commettre :
MM. Nessi et Boutheri sont associés depuis
de nombreuses années pour l’exploitation
d’une entreprise de fumisterie. Ils occupent
rue du Marché, à Neuiliy, une douzaine
d’empioyes et d’ouvriers. Leurs bureaux,
sis au rez-de-chaus ée, sont souvent laissés
ouverts en raison des allées et venues nom
breuses du personnel et des besoins du tra
vail.
Samedi soir, après le départ des em
ployés, un individu s’introduisit dans le bu-
n au de M. Boutheri et déposa sur la table
de travail un colis à L’adresse personnelle de
M. Boutheri.
Vers 8 heures du soir, M. Boutheri passa
rapidement dans son bureau, ne s’aperçut
pas fort heureusement du depôt du colis et
se retira en fermant ses portes à clef.
Dimanche, les bureaux ne furent pas ou
verts, le personnel bénéficiant du repus heb
domadaire. /
Hier matin, à 7 heures, l’employé chargé
de l’ouverture des bureaux, un jeune hom
me de 18 ans, M. Charles Rabinovitch, péné
tra ch g M Boutheri et, avisant le colis à la
place où il avait été déposé, se mit en devoir
de l’ouvrir li coupa les ficelles, enleva les
papiers et trouva une boite en bois de dix
centimètres carrés. Il la manipula quelques
instants puis avec un outil fit sauter la plan-
chette servant de couvercle. Au même mo
ment une formidable explosion se produi
sait ébranlant les murs
On accourut de toutes parts et, au milieu
de la fumée, on aperçut sur le plancher Le
jeune Charles Rabinovitch, la figure en sang,
hurlant de douleur. Le malheureux était
horriblement défiguré. Les matières explosi
bles contenues dans le colis lui avaient la-
bouré le visage. Les premi-rs soins lui fu
rent prodigués dans une pharmacie voisine,
puis ou Je transporta à l’hôpital Beanj on où
son état a été jugé très grave. On craint que
le blessé ne perde la vue.
MM. Nessi et Boutheri, prévenus, couru
rent jusqu’au commissariat, puis, en com
pagnie de M. Moisan, commissaire de police
de Neuilly, se transportèrent sur les beux.
En même temps le laboratoire municipal
et le service an hropométrique étaient àafor-
més et arrivaient à leur tour.
Une des conséquences les plus inatten
dues de la crise orientale ne sera-t-elle pas
la création d’un État Albanais jouissant
d’une complète autonomie politique ?
Sauf sa situation géographique, rien ne
prédestinait pourtant l'Albanie à une sem
blable destinée.
Le pays est hérissé de montagnes dont les
contreforts arides se baignent dans l'Adria-
tique, sans offrir au commerce maritime de
bons abris où l’on puisse aménager des
ports. A l’intérieur on ne rencontre guère
que des forêts inexploitées et difficilement
exploitables à cause du manque de commu
nications. Dans les vallées rocailleuses où
besognent quelques milliers de paysans la
borieux, on sème sans jamais avoir la certi
tude de récolter soi-même ; car des bandes
de montagnards armés de pied en cap des
cendent de temps à autre de leurs repaires
pour piller. Et, quelle que soit la gravité de
leurs coups de main, ils échappent à toute
répression.
Ce peuple profondément anarchique ne
paraît pas précisément préparé au rôle qui
lui sera assigné et aucune raison historique
ne vient non plus appuyer la cause d’une
Albanie indépendante. La formation d’un
Etat suppose l’existence d’un peuple ayant
conscience de soi, capable d'aspirations
nationales et maître d’un territoire déter
miné, sinon par des limites naturelles du
moins par des accords qu’il a ratifiés. Or,
rien de tout cela ne se rencontre. Il y a
bien des hommes que des affinités rappro
chent, mais les Albanais ne se sont jamais
élevés au-dessus des rivalités de clans.
Leur histoire porte des traces du passnge
des Hellènes, des Serbes, des Bulgares et
des Turcs, mais ni les uns ni les autres
n’ont pu établir dans ce pays en perpétuelle
ébullition aucun organisme administratif
fonctionnant régulièrement. L’Albanais
Skanderberg a bien tenté de rassembler
les fo rces éparses et disparates ; mais il
n’est jamais parvenu à les unir par pur pa
triotisme.
Si rien dans le passé n’a préparé la sol u-
lion actuelle, on ne découvre pas davantage
dans les événements récents d’indices d’une
conscience nationale en éveil. Et, pourtant,
il n’y a pas lieu de regretter la détermina
tion prise par la Triplice et la Triple-En
tente. Elle est dictée par le souci d’éviter
une conflagration générale. La création
d’un Etat indépendant a été « la consé
quence de la volonté des grandes puissan
ces de maintenir entre elles la paix et
l’équilibre ». L’Albanie fut, par un heu
reux concours de circonstances, le terrain
vers lequel convergeaient les convoitises
aux heures les plus critiques et sur lequel
les diplomates pouvaient s’escrimer sans
piétiner un sol réservé et défendu. Aussi
l’Albanie servira-t-elle encore longtemps
d’Etat neutre dans lequel viendront s'é
mousser les ardeurs belliqueuses de certai
nes puissances.
C’est donc une bonne fortune d’avoir pu
en tracer les limites. Il y avait des difficul
tés à vaincre cependant. A la fin de mars,
l’Autriche avait pu imposer les lignes dans
lesquelles, elle voulait contenir l’expansion
serbe. La frontière au Nord de l’Albanie
avait été tracée jusqu’à la région des lacs.
Deux facteurs avaient à ce moment-là dé
terminé ce résultat rapide : la crainte d’une
guerre austro-russe et l’existence d’une li
gne naturelle de délimitation fournie par
la vallée du Drin. Mais lorsque l’orage fut
passé, l’Europe constata l’impossibilité de
départager les cantens albanais du Sud et
l’Epire hellénique. Une Commission inter
nationale, constituée en octobre dernier
pour résoudre ce problème, échoua à son
tour. On serait sans doute encore dans
l’expectative si l’Angleterre n’avait eu
l’idée, pour mettre un terme à une situa
tion embarrassante, d’adopter à peu de
chose près les propositions italiennes. Les
puissances se sont alors mises d’accord sur
ce point, à Florence, vers le milieu de dé
cembre.
Mais cette frontière méridionale donnera
à l’Albanie les districts de Koritza, de Te-
pelem, de Chimara, d’Argyrocastro et de
Delvino, où vivent plus de 150,000 hellè-
nes ! Le nouvel État s’étendra ainsi de la
baie du Drin au cap Stylos et la frontière
terrestre passera à proximité de Prizrend,
à Dibra, suivra le Drin noir, côtoyera les
lacs Okhrida et Presba et traversera les
monts Grammes pour finir dans la région
de Delvino.
A ce travail de délimitation, à peu près
achevé, s’en ajoutera un autre non moins
laborieux : l’organisation du nouvel Etat.
Les prétendants n’ont pas manqué : Ismaïl
Kemal bey, Albanais de naissance ; Ismaïl
Khemal, qui s’était installé à Vallona ;
Djemal bey, qui remit Scutari aux Monté-
grins, et bien d’autres briguèrent le pou
voir. Mais l’Autriche, sans doute pour les
mettre d’accord, posa la candidature du
prince Wied.
Ce prince Wilhelm zur Wied, apparenté
à la famille royale de Roumanie, est égale
ment uni aux Hohenzollern. Il ne règne pas
encore. Mais il semble bien que son avè
nement doive être prochain puisque, selon
les déclarations de notre ministre des
affaires étrangères, « les puissances sont
toutes tombées d’accord pour lui offrir la
couronne d’Albanie ».
Il est trop tôt pour, savoir quelle sera
— dans ce pays dont les sujets turbulents
sont restés en dehors des négociations —
l’accueil réservé à ce prince.Pour le moment
on ne peut qu’enregistrer les efforts faits pour
pacifier le futur royaume. Une commission,
dite de contrôle, a été installée par les puis
sances à Vallona. Elle s’efforce d’organiser
le pays, que les événements de ces derniers
mois et l’absence de tout pouvoir centra
lisé, ont plongé plus profondément dans le
désordre et l’anarchie.
Mais, après avoir étudié les ressources du
pays et les avoir confrontées avec les be
soins qu’il faudra satisfaire, parviendra-t-
elle à préparer les voies à une organisation
rationnelle ?
H. HOLLAÉNDER,
Le prince de Wied en Albanie
On télégraphie da Berlin :
Une dépêche de Vallona annonce que „
prince de Wied arrivera en Albanie le 20 jan
vier.
LE PARLEMENT
le
Impressions de Sè&nt^
(oa ROTAE coanmSPOMART PaBTGELIR)
Paris, 29 décembre.
Si les douzièmes provisoires ont passé, au
Paais-Bourbon, comme une lettre a la poste,
il n'en aura pas été de même au Luxem-
bourg.
Déjà, samedi, M. Caillaux s’était trouvé aux
prisesavec M. Ri bot et, dans ce débat où les
deux adversaires avaient toar à tour exposé
leurs conceptions financières, le ministre
n’avait pas eu précisément avantage.
Le Sénat, cependant, n'avait été appelé à
émettre aucun vote, mais, par son atktude,
il avait montré clairement de quel côté al
laient ses préférences.
La lutte a repris aujourd’hui, plus serrée,
que "‘avant-veife et la haute Assemblée a
maniesté ses sentiments avec plus de clarté
encore. Ramené à la tribune par des dis-
cours de M. de Lamarzelle, de M. Tooron.
de M. Gauvin, qui ne M avaient ménagé ni
les critiques ni tes questions embarrassantes,
le ministre des finances a renouvelé, en les
complétant sur certains points, ses déclara
tions précédentes, puis, lui aussi, M. Ribot a
repris la parole.
L'éminent sénateur du Pas de-Calais est
encose sorti vainqueur de ce nouveau duel
et, quand il a démontré que M. Cuitlaus en-
(reprenait une tâche impossible, que son
programme n'étant pas un prograume de
chef de gouvernement, quand il lui a repro
ché de vouloir, en subordonnant l'emprunt
au vote dis impôts, exercer une violence sur
les déwberations du Parlement, la Haute-
Assemblée lui a fait une véritable ovation.
Pendant ce temps, la Chambre adoptait le
projet sur Les soldes tel qu’il lui revenait du
Sénat, mais, en somme, c'est son avis à elle
qui a prévalu. Les généraux restent exclus
du relèvement des soldes, provisoirement;
du m-ins, car le ministre de la guerre a pro
mis de proposer une solution transaction:
nelle lors de la discussion du budget.
Ensuite, la Chambre suspendit sa séance
pour attendre que le Sénat ait achevé sa lâ
che.
Un peu avant sept heures — à 6 heures 50
exactement — le décret de clôture était Lu
dens les denx assemblées. Maintenant, à l’an-
0ee i
h ne.
T. II.
-----—
SENAT
Séance du 29 D cembre
m. ANTORIN dus mst préside.
Avance à ‘Albanie
Le Sénat adopte le projet de loi autorisant te
m nisire des finances à faire a l’Albanie une
avance remboursable de 10,000 francs (Participa
lion de la France dans les frais de restauration
de la caserne affrétée aux troupes internationales
détachées a Scutari-d’Albanie). *
Les douzièmes provisoires
Le Sénat continue ensuite la discussion du pro
jet de loi relatif aux douzièmes provisoires pour
les mois de javier et de février.
m. DE LAMARZELLE a ta parole
L’orateur dit, tout d'abord, que pas un seul ré
publicain ne nie aujourd'hui la gravité de notre
situation financière- Tout te monde reconnaît que
le déficit est considérable. M Ribot a déclare que 4
nous sommes dans une période critique Cepen-
dant nous avons connu les plus-values budgétai
res, nous avons pu faire des conversions, tous
ces bonis se sont engouffrés dans le oudget et
cela sans qu’it y ait eu aucune catastrophe, au
cune guerre. Il a fallu, il est vrai, dépenser bsau-
coup pour te matériel de guerre. Mais M André
Lefevre, a la Ctmbre, a montré que la France a
dépensé en onz- ans, pour cet objat, ,303 mil
lions de moins que l’Allemagne. On verra plus
tard quelle est la responsabilité de la politique
radicale dans cette siteatio a. La droite, en tout
cas, ne pourra jamais être plus sévère pour cette
politique que ne l’a été le chef des frères enne
mis dans son discours de Saint-Etienne.
M. Ribot a montré le désordre partout, dans
noreacinistration. Son discours aura un re
tentissement profond dans te pays à cause de sa
vigueur alliée a une forme moderée et même ami-
cale pour le ministre des finances et aussi parce
que M. Ribot est encore un de ces républicains
qui ne sont pas suspects.
m, RIBOT : J’ai pu defendre vos amis sans de-
venir suspect aux répubhcais. .
m. de LAMARZELLE : Vous le deviendrez peut-
être. Je vouerais revenir sur un point spécial : la
question de l’ajournement de l'emprunt. M. le
ministre des finances ne veut pas faire l’emprunt
avant le vote de la couverture. A une de nos
précédentes séances j’a demandé à M. le prési
dent du Conseil, sans obenir de réponse, si, con-
formsment à ce que M. Jaurès avait appelé a la
Chambre la méthode de M. Gailaux, tes impôts
projetés seraient insérés dans la loi de finances.
Il est vrai qu’a la Commission de l’impôt sur le
revenu. l’honorable ministre des finances a dé
clare que les nouveaux impôts ne seraient pas
introduits dans la loi de finances
M. CAILLAUX, ministre des finances : Je n ai
pas dit cela. J ai simplement declaré. en me reie-
rant à la déclaration ministérielle, que je ferai
tous mes efforts pour obtenir que tes nouveaux
impôts soient votés en même temps que la loi de
fi D :0) ce 8 •
M. de LAMARZELLE Ce n’est pas suffisam
ment précis. Je demande si le Sénat aura sa li
berté de discussion, si on lui laissera le temps de ;
desberer.
A droite : On ne vous répondra pas.
M. AIOND : Cela dépendra du Sénat.
M. Clemenceau : Gela dépendra de tout le
monde.
M de LAMARZELLE î Eh bien, nous verrons 1
Je passe a une autre question. Tout un parti
répété, après M. le ministre des finances, que
, ceux qu'on appelle les riches refusent de prendro
d Fr.
O »
F. Pk. 1 — » ,
r da Piste de France |i
four part des charges financières nouvelles qu’en-
traîoo la défense nationale. El bien, cela est ab
solumest inexact. Tous les contribuables de ce
pays sont disposés à payer. Ils sont les contri-
baabies modèles. Mais ce qui’s ne veulent pas,
C’rst qu’on leur inflive l’anquistien, qu’on les
traite a la prussienne. Ils veu.ent être traités à la
française.
Et les emprunts étrangers ? Quelle est la situa
tion en ce qui les concerne ? L’emprunt français
devait avoir h priorité sur eux. Peut-il en être de
même auj urd’hui ?
Dès la nomination du présent ministère, un éta-
Blissement de crédit français a déjà placé dans
le public cinquante millions de bons du Trésor
olomen.
M. CAILLAUX, ministre des finances : Les cho
ses ne se sont pas passées ainsi.
M de LAMARZE4 le : Je ne suis pas dans les
secrets des financiers. Je ne sais que co qui a été
dit à la Chambre et à quoi vous avez dédaigné de
répondre. Quoi qu’il en soit-, les intérêts des pre
neufs français des bons ottomans ont-ils été sau-
vegareés ?
Je demande au Gouvernement quelles mesures
il prendra pous défendre les légitimes intérêts de
l'État français, de ‘épargne française. Les écluse-'
sont ouvertes. Que ferez-vous pour les fermer ?
Comment ferez-vous pour les fermer ?
Pourquoi vous être mis dans une situation hé
rissée de difficustés mextricables? Pour une raison
non pas fleancière, mais politique. M. le ministre
des finances, avant de revenir au pouvoir, a dé-
noucé l’égoïsie de la bourgeoisie, les pi ’
nouveaux qu’on prétendait couler dans Le
des privilèges aciens.
C’est là un cri de guerre non seulement contre
la bourgeoisie cléricale, mais corire la bourgeoi-
sie qui a fondé le régime actuel. Dans notre pays,
les grandes fortunes sont rares.
rivilèsa
te moule
M. LINTILHAG : Un cinquième des familles pos-
sède autant que les quatre astres cinquiemes
m. de LAMA1Z LL® : Alers pourquoi l’impôt
sur le revenu doit-il descendre si bas dans ré
eholle de la fortune ? En réalité, il n’y » de gras
des fortunes dans ce pays que Ls fortunes fruen-
ciees. Ce qui fait le crèd
e la France, ce crédit
que vous voulez sauvegarder, ce ne sout pas les
grosses fortunes. ce sont les revenus moyens,
CauK que vous serz obligés de frapper si vous
voulez que vos impô s sur te revenu et sur le ca
pitel sorant productifs.
Des républicains nt qualifié ces impôts d’ins-
trumonts de discorde et de ruine. Votre program
me ne fait pas peur sans dôme pour le moment.
M. Aimond a dil ich l’sutre jour, sans rencon’e
de contra icson, que le budget de 1914 ne serait
pas Vaté avant les élections. Tout te monde le re
connaît, il n'y aura rien de fait. L'impôt sur te
revenu, l'impôt sur le capital, ce n’est donc qu'une
plate-forme electorale. Oa fera la-dessus une Cam
pagne elacorale.
Le Sénat, comme on a dit, en prendra pour son
prade. On présentera la réforme fivale comme
un instrument do dépossession. Laguerredescke
ses sera dechînéb par le gouveraement lui-me-
me» Ga danger vous en supporterez-devant lepays
toute ia responsablili.
m. TOUROV a la parole.
Il réclame des précisions sur les projets de M.
Caitaux et il traite longuement la question
du femorissement du nouvel emp unt Puis ©Ka
minant les charges qui pèseront sur les budgets
wi tes ressources qua le ministre
fisurs, il eTaint me ras
d-il demander à Pimpôt
capital n'amènent des déceptions et des surprises
sur le revenu et sur to
sans couvrir te déficit.
Les classes sisees en Francs, ajoule l'orateur,
ventent bien perticiper à l'effort financier néces
saire, mais c’est la question des modalités qm
sou'eve les difficités d'application et il coucha
en disant qu’on De sortira pas du gâchis financier
sans frapper tous 1ss ciroyens suivent lears fa-
cultes et aussi sans respecter leurs habitudes et
le secret de leurs affaires.
M CAILLAUX, remontant à la tribune, déclare
qu'il est aux prises avec de grosses difficultés
financéres. Il ajoute qu’il ne peut encore fournir
des détails sur le montant, le type et la date te
l’emprunt, mais il se prononce pour un système
d’amortissement compris dans te budget Pour
parer aux dépenses nécessaires, M. CaILLAUK n*
croit pas que-l’emprunt soit suffisant, il foutcréér
d’autres ressources, ce qui n’exclut pas a ses
yeux l’autorisation d’emprunts étrangers offrant
un intérêt national.
Oa veut être renseigné sur nos projets d’im-
pôts, poursuit M GILLAUX, qui annonce qu’il
procède à une revision des dépenses et qa’il s-
visage des impôts sur la richesse acquise. Oa fai
des critiques mais on oublie que de grosses som
mes sont indispensables.
Je ne veux pas recourir à l’accroissement des
contributions indirectes, dit le ministre, je veux
demander a ceux qui peuvent supporter des char
ges nouvelles tout ce qu’ils sont capables de sup-
porter ; les classes moyennes et les casses ri
ches accepteront les sacrifices nécessaires. Je ne
cro s pas qu’un gouvernement républicain puisse
trouver actuellement un autre programme.
M. ïtiBOT réplique, et out en souscrivant aux
parolss de ministre sur tes devoirs des classes
riches, il dit qu'il ne faut pas dire que tes uns
seront frappés et les autres non. Il ne faut pas
laisser croire que certains devront payer d’abord
une rançon.
La discussion générale est close et le projet de
douzièmes provisoires est adopté à l’unanimilé de
282 votants.
On adopte également le projet relatif à la créa
tion d’une direction de l’aéronautique au mini--
tè. e de la guerre.
Le Sénat adopte encore divers crédits urgents
inscrits a son ordre du jour.
Puis m BIENVENU-MARTIN, ministre de la jus
tice, donne lecture du decret de clôture.
La session est close.
La séance est levée à 7 heures.
-=--=*="=====
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séance du 29 Décembre
La séance est ouverte à 2 h. 90, sous la prési
dence de M. DESCHANEI, président.
Le Gaz à l’Eau
M. LEBOUCQ demande à interpeller sur les me
sures que le gouvernement compte prendre pour
protéger la santé publique menacée par l’emploi
du gsz à l’eau.
La date du débat sera fixée u’térieurement.
Le Relèvement des Soldes
m BENAZET, rapporteur, dépose, au nom de la
Commission du budget, le rapport sur le projet
modifié par le Sénat sur le relèvement des sol
des des officiers et sous-officiers des armées de
terre et de mer. w ... . ,
La Commission accepte la modification du Sé
nat en ce qui concerne les gardions de batterie.
En ce qui concerne les officiers généraux et
assimilés, elle demande à la Chambre de se ral
lier aussi au texte du Sénat. Le Sénat n a pas
modifié les autres chiffres votés par la Chambre.
La Commission demande à la Chambre de ne
pas édicter, a l’égard des officiers généraux et as
similés, une mesure qui serait considérée comme
une marque de défaveur.
Edo lui demande de laisser au ministre La li
berté de se mouvoir dans la limite des crédits ac
cordés par le projet. . _
L’ursence est déclarée et la discussion générale
ordonnée.
L’article premier du projet est ainsi conçu :
« Il est ouvert aux ministres de la guerre, de la
marine et des colonies, en addition aux crédits
alloués par la loi de finances du 30 juillet 19 3 et
par des lois uitérieures des crédits supplémentai
res s’élevant, a savoir : _ .
» D partement de la guerre ; 2,191,297 francs.
» Département de la marine : 733,96) francs.
» Des colonies : 151 839 francs.
» Ces crédits seront répars par chapitre au
budget de ces départements, conformément a
l’état annexé à la présente loi II y sera pourvu
au moyen des ressources générales de l exercice
1913 »
Sar une qiestion de M. ROUANET, te ministre
de la guerre, m. ROULENS, déclare Que Les Ins-
“ « (16 AAaAAr nniw 1′41422.
bnlion des secours aux familles nécessiteuses "a
j unes gens incorporés en octobre dernier
M. RRAHIs proteste que ces allocations sont
ascordees trop parcimonieusement.
MM.BAETON RAZ*MBAUD et RAFFIN DUCENg
forauleut des observauon, analogues.
M. NOULENS ; L’adminisration de la guerre a
overtune enquête générale sur la concession
des allocations pour soutiens de famille Elle ven.
ora.a.ceque tous ceux qui. par leur situstion de
feuille ont droit a cette allocation la regoivent
et qu elle soit refusée à ceux qui n’y ont pas
drol L,Telesi lesprit de la loi. Nous pillerons à
Ce qu il soit observé.
. M DUCLAUX-MONTEIL. : Y aura-t-il rappel en
ton erreur ou d’inexactitude dans la reparti-
M NOULENS : Toutes les erreurs ou inexact,
tude seront corrigées.
M. n ELISSAGANAY : Est-il vrai que le gouver
nement ait menacé d e défaveur les fonctionnaireg
qui auraient présente des listes trop nombreuses
de secours concédés pour simiens de famille T
si e élan vrai ce serait odieux Si c’est une lé
gende, il ne faut pas qu’elle passe sans êire dé
menti e.
M. emile CONSTANT ; Il y a un ministre res-
ponâabi©, le miniatre de ta guerre. Qu’il fasse une
"Ene-© sur cette question de circulaire.
MNOULtNS : La prétendue circulaire a été
rendue par le précéden cabinet, si elle a été ren
due. Elle n’émanaü pas, en tout es, du gouver
vemen! actuel. Du moins faudrait il que la ques-
Hon fût posée au ministre dont l’administration
aurait émis cette circulaire.
Je demande à la Chambre de ne pas insister sur
cette question étranvère au débat actuel.
,M. DELISSAGARY : Je crois que la circulaire
n existe pas. Mais il y a huit jours te gouverne-
—ept S engageait à nous faire savoir exactement
ce qu b en 66t. Suspeadons u séance et dans
vingt minutes bous pourrons être renseignés.
M. TISSIER : Je demande au ministre s’il est
legal d’envoyer des recrues aux colonies et dans
"S pays d protectorat pour y faire Leurs classes.
Geia esi fâcheux.
M. Charles BENOIST : ce qui est fâcheux,
e est d’avoir des ministres qui ont besoin de faire
leurs classes.
m colly revient sur la question de la circa-
lire.
M. RENÉ RENOULT. ministre de l'intérieur, dé-
eiire qu’il ia recherchera. Si elle existe et si ses
Hspositions sont contraires e la loi, il la retirera»
LTncident est enfin clos.
On revient à l’article premier du projet
Surent article M. de MONTEBELLO propose de
perter les crésits prévus a 2,283, 57 francs pour
te département de la guerre, à 33,3:0 francs poar
celui de ia marine et a 152,230 francs pour celui
des colonies.
M. DALBIEZ demande le rejet de l’amendement
Montebello t le vOe du texte du Sénat dans les
candikoas indignées par la ministre.
M. de mo TBELLo ; La crainte exprimée par
le ministre de voir retarder l’adoption du projet
st vaine. Si la whambre retève te crédit le Sénat
‘acceptera aujourd'hui même, @ui ou non, le mi-
nistre dumandera-t-il tes crédits nécessaires s’ils
n’étaient pas accordés aujourd’hui ?
M. FONLENVS ; Le Sénat, en acceplant, en ce
qui concerne es géneraux de division, l’amen-
dment Dalbiez, a l’intention de f-ciliter l’aiop-
dn du projet avant le 31 décembre. Le Sénat a
tenu à supprimer du texte de la Chambre la dispo-
ton excoptent de La toi les officiers généraux et
aseimilés. Ce faisant, il a vonu empêcher quil
fût porte atteinte au principe de fixation des sol-
des par décret. Dans ces conditions, les choses
estent en ‘etat.
Les partisans de l’amendement Dalbiez ont satis-
Mellon puisque les crédits ne sont pas votés.
D’autre part ceux qui sont partisans du relève
ment des soldes des officiers généraux pourront
avoir satisfaction par voie budgétaire.
Le gouvernement insiste pour le vote du texte
4a Sénat.
M. NOULENS insiste pour le rejet de l’amende-
ment de Montebello. « Le gouvernement pourra,
a-t-il dit, prendre l’initiat ve de demander les cré-
dits néce saires dans te budget. »
BI de MONTEBELLO : Le refus de la Chambra
en ce qui concerne les officiers généraux sera fa-
falement interprété comme un acte d’hostilité et
île méllnce.
m. AUGAGNEUR insiste à son tour contre l’amen-
demnent.
Après uns opposition do m dalbiez, l’amende-
ment de Montebello est mis aux Voix.
Par 326 voix contre 199 l’amendement Moole-
brlo est repou st
m DARIELOU reprend son amendement relatif
aux gardiens de batteries qui a été disjoint par la
Sénat.
M. LE MINISTRE DE LA GUERRE répond qu’il
y a eu, l’autre jour, un maleutendu entre M. Da-
niétoi et lui.
Quand il lui a dit qu’il était d’accord avec lui, fl
entendait par là que la solde des gardiens de bat-
terres devait être relevée.
M. Diniélou a satisfaction sur ce point ; le mi
nistre l’invite a retirer son amendement.
M DANIÉLOU prend acte des declarations du
ministre de la guerre et retire son amendement.
M. LÉON PERRIER : il est bien entendu que les
gardiens de batterie seront assimilés pour la solde
aux sdjudants des corps de troupe.
M. LE MINISTRE DE LA GUERRE : G’est en-
tendu.
L’ensmble du projet sur tes soldes est adopté,
conformément au texte du Sénat, par 483 voi»
contre 22.
Les Secours aux
Soutiens d© Famille
m BIRTIE soutient une proposition de résolu-
tion invitant le Gouvernement à publier à l’Ofciel
orales les circuîaires relatives à l’application des
lois.
Tout à l’heure, on a contesté l’existence d une
circulaire ministérielle relative à la designalion
des soutiens de famille.
Il paraîtrait qu’Il en existe une du ministère de
l’intérieur et une du ministère des flnacces
Les auteurs de la proposition de résolution de-
mandent que ces circulaires soient publiées et
que, si elles ne sont pas conformes à la oi. elles
soient revisses.
m. le MINISTRE de la guerre promet de pu-
blier les circuiaires concernant les soutiens de fa-
mille et celtes la seulement.
Il demande à M. Birthe st à ses collègues de
retirer leur projet de résolution.
M. VIOLLETTE rappelle qu’il a parlé, l’autre
jour, de la circulaire adressée aux membres des
Commissions cantonales en ce qui touche les
allocations aux soutiens de famille.
L’orateur donne lecture de Cetle Cireulaire ; elle
est datée du 3 septembre 1013 et est signée :
Charles Dumont.
Elle lui a été communiquée par un fonctionnaire
qui se plaignait d’être obligé de répondre sySte-
matiquemenl « non » à toute demande d’alloca-
L’orateur cite le cas du refus d’allocation à une
ouvrière enceinte gagnant 75 centimes par jour
dont le m-ri est sous les drapeaux.
M. ARTirun ROZIER : Pendant ce temps, on
accorde des bourses aux fils du général de Cas-
temau qui touche ua gros traitement. .. —
M ETINNNE : Le général de Castelnau, qui ho
nore l’armée, a 44 enfants et je me suis fait ua
honneur d’accorder la bourse à son fils.
M COSNIEK : On a refusé l’allocation a un pere
do 12 enfints. .. . ,
m y’LISSAGARAY s’associe au désir exprima
par M. Violleste do voir interpréter la circulaire
d’une façon moins draconienne. .
Il constate que la Chambre a. été indignée des
sentiments inexacts qu’on prêtait au ministre des
finances. , ... .
Jamais te minis’re des finances n a dit que tes
fonctionnaires seront traités selon ia rigueur avec
laquelle ils appliqueraient La circulaire. M. Viol-
Lette n’a pas fait la preuve de son affirmativn.
m. LE MINISTRE DE LA guerre répond que
les disposilions relatives aux soutiens de famille
seront appliquées dans l’esprit ou te législateur a
voulu qu’elles te fussent, et que tes fonctiornal-
res agissant comme de véritabl s magistrats, au-
rom teute liberté pour apprécier les situations de
ue la guena, --—--.59 E o - ie
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