Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-10-21
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 octobre 1913 21 octobre 1913
Description : 1913/10/21 (A33,N11784). 1913/10/21 (A33,N11784).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
33 i i Année N ‘ ! ,789 ( 6 P ages) 5 Centimes “ EDTTION DU MATIN — S Centimes (6 Pages) Mardi 21 Octobre 1913
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ORGANE
REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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l’Oise et ia Somme X —
Autres Départements
Union Postale
15 swj 3%
20 Fr. i A&
de Posi^ P e
à Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
POUR LE TOURISME
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 20 Octobre, Dèvêche de 4 h. 30
NEW-YORK, 20 OCTOBRE
Cotens s octobre, hausse 51 points ; dé
cembre, hausse 52 points ; janvier, haussa
49 points ; mars, hausse 49 points. — Très
Soutenu.
Cales s hausse 24 à 26 points.
TON
COURS
HAUSSE
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£ 74 7/6
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£ 483 5/-
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NEW-YORK, 20 OCTOBRE
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73 3/4
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46
16
73
16
50
50
1/8
CHICAGO. 20 OCTOBRE
c.
DU JOUR
C. PRECED
; Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 47 octobre 1943.
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
Décembre.
Mai
Décembre.
Mai
Octobre...
Janvier...
83
83
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10
10
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40
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B 8
3 8
5/8
27
25
M POINCARÉ A RAMBOUILLET
, Rambouillet. — M. Poincaré est arrivé hier
soir à A nbouillet en automobile.
Il vit-ui passer à Rambouillet le reste de
pes vacances parlementaires.
TROIS AVIATEURS MILITAIRES
SE TUENT
EPINAL. — Près d’Epinal, un caporal sa
peur du centre aéronautique d’Epinal pilo
tant un biplan a fait une chute de 500 mè-
ires dans la Moselle.
Retiré de la rivière, sans connaissance,
l'infortuné n’a pas tardé à succomber.
- Cet accident est dû à l’explosion du mo-
leur.
t Chaumont. — Hier soir, près de Chaumont,
fieux aviateurs militaires du centre d'avia-
tion d’Epinal, le lieutenant Garnier et le sa
peur Jandreau, ont fait une chute par suite
de l’explosion du moteur.
€ Les deux aviateurs se sont tués.
Si cette proposition n’était pas acceptée, le
gouvernement serbe s’en remettrait aux
puissances.
En Turquie
CONSTANTINOPLE. — Le lieutenant-colonel
Foulon vient d’être nommé chef du secteur
de gendarmerie de Constantinople et vice-
président du Comité technique chargé de
l’organisation de la gendarmerie dont le
président est un autre officier français, le
général Baumann, inspecteur général de
gendarmerie de l’empire ottoman.
Constantinople — L’ambassadeur de Fran
ce sera reçu aujourd'hui en audience par le
sultan.
ENFANT ÉCRASÉ
PAR UNE AUTOMOBILE
REMIREMONT. — L’automobile d’un négo
ciant de la ville a écrase hier, à Sagney, un
enfant âgé de neuf ans, le jeune Pierre
Martin.
| LA QUESTION DE L’OUENZA
( on journal d’Alger publiait hier une infor-
nation d’après laquelle ‘ambassadeur d’Al-
emagne aurait fait opposition au contrat
visant l’Ouenza.
' On observe dans les milieux officiels la
hlus grande réserve à ce sujet.
DISCOURS D’UN DÉPUTÉ ESPAGNOL
Cerbère. — On mande de Barcelone que
M. Lerroux, député aux Cortès, a prononcé
un discours dans lequel il a critiqué l’enten
te anglo-franco -espagnole disant que cette
entente, en occasionnant la coustraction
d’une nouvelle escadre, amènera la ruine
du pays.
MARIAGE DE M. HENRI CAMBON
+NICE. — Hier après-midi a eu lieu le ma-
rlage civil de M. Henri Cambon, secrétaire
d’ambassade, fils de M. Paul Cambon, am-
bassadeur de France à Londres, avec Mlle
Marguerite de la Taille, fille du commandant
de la Taille.
4 La ceremonie religieuse aura lieu aujour
d’hui.
CHASSE AD LION A LEIPZIG
Leipzig.— Lors de la collision du tramway
et du véhicule du cirque, il s’est, en réalité,
échappé huit lions comme on l’a annoncé
tout d'abord.
Six lions ont été tués et deux ont pu être
capturés.
FATALE IMPRUDENCE
—KEIMS. — M. Edmond Deschamps, de Ste-
Suzanne, ayant remis à son fils un pistolet
qu’il ne croyait pas chargé, fit accidentelle
ment partir l’arme.
La balle vint atteindre le jeune homme et
le tua.
o=====af;ftto=======
ACCIDENT D’AUTOMOBILE
_IIs. — M. Théodore Dubois, ancien di-
recteur du Conservatoire, qui habite Resnay,
se rendait dimanche soir avec sa femme au
banquet offert à M. Poincaré à Reims quand
son automobile, par suite du brouillard,
vint se jeter dans la grille du château de
Gueux.
4 La voiture fit panache.
A grand’peine on put dégager M. Théodore
Dubois, sa femme et le chauffeur.
r M. et Mme Dubois, sérieusement contu-
sionnés, ont été transportés à Gueux, où ils
sont soignés, ainsi que le chauffeur, égale-
ment blessé.
MADAME PANKHURST RESTE AUX
ÉTATS-UNIS
NEW-YORK. — Mrs Pankhurst a reçu l’au
torisation d’entrer aux Etats-Unis.
==========
AA FEMME DE L’ARMURIER
A-T-ELLE ÉTÉ ASSASSINÉE ?
( M. Boucard, juge d’instruction, a entendu
mier soir M. Gaillard, père de Mme Félix War-
ier qui aurait été tuée en avril dernier par
son mari, armurier, boulevard Bonne-Nou-
velle.
f Très ému, M. Gaillard n’a pu fournir au
juge aucun renseignement intéressant, mais
il l’a supplié de faire la lumière autour de
se drame.
Conseil des Ministres
Le Conseil des ministres s’est réuni lundi
matin à l’Elysée sous la présidence de M.
Poincaré.
Après avoir entendu l’exposé fait par M.
Pichon des affaires extérieures et des négo
ciations en cours le Conseil a consacré toute
sa séance aux questions financières.
M. Charles Dumont, ministre des finances,
a exposé complètement le projet de budget
pour 1914 qu’il a préparé et a indiqué avec
les solutions qu’il propose d’y donner les
divers problèmes financiers qui se ratta
chent au budget et qui sont la conséquence
de l’application de la nouvelle loi militaire.
Les ministres tiendront jeudi prochain, à
cinq heures du soir, un Conseil de cabinet
sous la présidence de M. Barthou, pour étu
dier les propositions de M. Dumont. Cette
étude se poursuivra et s'achèvera probable
ment dans un Conseil qui sera tenu samedi
matin à Rambouillet, sous la présidence de
M. Poincaré qui va s'installer pour cette se
maine dans cette résidence.
— -------- - -- 1 m m==
BULLETIN MILITAIRE
en er= - goe====a
EMPOISONNÉ PAR DES CHAMPIGNONS
. Un employé des postes, nommé Pierre
Baudin, 53 ans, demeurant 27, rueEsqueval,
‘a succombé, hier après-midi, à la suite de
d’absorption de champignons qu’il avait ra-
massés dans les champs.
•=====O*======
VOYAGE PRINCIER
ce prince et la princesse Arthur de Con-
aught sont arrivés à Paris, hier soir, à
6 n.45; ils sont descendus dans un hôtel
e la place Vendôme.
eroe==@x====n=
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Réponse de la Serbie
r Belgrade. — Le gouvernement serbe a
ordonne a ses troupes de se retirer immé-
fliatement en deçà de la frontière albanaise
fixée par la conférence de Londres.
La Question albanaise
M. Venitch, ministre de Serbie a Paris,
b’est rendu hier après-midi au ministère des
affaires étrangères et a remis à M. Pichon
une note par laquelle le gouvernement ser-
[be propose de laisser à la Commission inter;
(nationale de contrôle le soin de décider si
les points occupés par les troupes serbes
soni territoire albanais ou territoire serbe.
Une Croisière de la 1re Escadre
dans le Levant
Hier matin, à 9 heures, les six cuirassés de
la Are escadre, Voltaire, Diderot, Mirabeau,
Danton, Condorcet et Vergniaud, escortes du
croiseur cuirassé Jorien-de-la-Gravière et de
la 2e escadrille de torpilleurs, ont appareillé
pour une croisière de six semaines dans le
Levant, sous le commandement de l’aniral
Boué de Lapeyrère.
Cette armée navale fait route pour Alexan
drie, où elle séjournera du 25 octobre au 1 er
novembre. Nos vaisseaux doivent ensuite
faire escale à Caïffa, Beyrouth, Tripoli-de-
Syrie, Alexandrette, Lottaquié, Djeumah,
Adalia, Rhodes et Smyrne. Ils feront une ap
parition sur la côte grecque, s’arrêteront
probablement à Corfou et reviendront par
Bizerte.
Enfin, il est possible que l’amiral de La
peyrère concentre, vers le 45 décembre, tous
les navires disponibles de l’armée navale
sur les côtes de Corse.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
h la LIEIRIRIE ITEAMATIOYALE
1G8, rue Saint-Lazare, 108
(immeuble de PHOTEL TEHUHHHSi
Un recueil des discours prononcés par le
président de la République au cours de ses
récents voyages à travers une partie de
notre pays formerait la plus éloquente pré
face aux rapports qui ont été soumis aux
Etats généraux du tourisme. M. Raymond'
Poincaré a écrit, à la gloire de la France, de
purs chefs-d’œuvre littéraires qui sont en
quelque sorte l’ébauche d’une géographie
moderne et pittoresque que les fervents du
tourisme bien compris voudraient répandre
à profusion. ;
En allant en automobile de village en
village et en s’arrêtant au hasard de ses
promenades pour contempler les plus beaux
sites, le président de la République a mon
tré à tous, Français et étrangers, les che
mins à parcourir. Et ces jours derniers, en
rendant visite à l’illustre poète Mistral et
au savant entomologiste Fabre, il a en ou
tre apporté à ceux qui du fond de leur re
traite glorifient la province, « le témoigna
ge de reconnaissance de la République et
de la grande patrie. »
Ces nobles gestes seront, surtout pour
les syndicats d’initiative, dont l’activité
s’étend de jour en jour, de précieuses mer-
ques d’encouragement. Leurs membres y
trouveront de nouvelles raisons de coor
donner leurs travaux afin de rendre leur
propagande plus fructueuse.
Le ministre des travaux publics n’a-t-
il pas du reste stimulé à son tour leur
zèle en mettant en évidence la grandeur de
leur mission ? En ouvrant le congrès qui
a réuni à Paris trois mille délégués, il leur
a dit : « Habituer les Français à se visiter
les uns les autres, à parcourir les provinces
qui les avoisinent, c’est travailler à l’unité
nationale. Appeler les étrangers à visiter
notre pays, c’est dissiper des préjugés,
apaiser les querelles, consolider la paix du
monde. Attirer vers nous le courant de
voyageurs qui de l’Amérique se dirigent
tous les ans vers des sites classiques, moins
supérieurs aux nôtres par leur beauté que
par le confortable des gîtes, c’est nous
assurer une clientèle dont l’apport serait
aussi une nouvelle source de richesse. »
Evidemment, l’essor du tourisme est une
chose éminemment souhaitable. Et, nulle
part mieux qu’en France, on est fondé à le
désirer ; car, devant nos innombrables mo
numents et paysages historiques, le voya
geur même le moins averti ne peut-il pas,
lorsqu’il est guidé par des gens éclairés et
sensibles, ressentir de profondes émotions?
N‘éprouve-t-il pas bientôt le besoin irrésis
tible de ralentir sa course, de s’arrêter lon
guement et même de faire un séjour pour
mieux voir et apprécier la beauté des
joyaux qu’on a su lui présenter ?
Et, à mesure que l’attachement du pas
sant grandit, une source de revenus ne se
répand-elle pas aux alentours ?
Autant que les statistiques, en pareille
matière, peuvent être exactes, on arrive à
des évaluations qui ne laissent en effet au
cun doute à ce point de vue certes terre à
terre mais non négligeable. Un statisticien
allemand évalue à plus de 700 millions par
an les dépenses du tourisme pour son seul
pays. Récemment, un ministre d’un des
principaux États de l’Amérique du Sud se
faisait fort de démontrer que la société Sud-
américaine dépense à Paris plus de 200
millions par an. Le nombre des touristes
Américains visitant l’Europe augmente cha
que année,il dépasse actuellement 200,000.
Les journaux d’outre-Atlantique estiment
à plus d’un milliard les sommes dépensées
chaque année en Europe par les voyageurs
du Nouveau-Monde. Sur ce milliard, la
France seule absorberait sept millions !
De plus, le mouvement que déterminent
200,000 visiteurs entretient la vitalité de
l’industrie hôtelière, dont les bénéfices
sont sensibleset qui fait vivre un nombreux
personnel. Or, l’éducation des Français sur
ce point laisse tant à désirer que, sur dix
mille employés d’hôtel à Paris, quatre mille
seulement sont Français et font exactement
contrepoids à quatre mille Allemands. Sur
la Côte d’Azur, 68 0/0 des hôtels sont entre
les mains d’étrangers ; 70 0/0 des em
ployés sont allemands, 10 0/0 italiens et
8 0/0 seulement français.
Voici donc une industrie essentiellement
rémunératrice que nous négligeons trop.
Pour quelles raisons, demande-t-on ? Elles
sont malheureusement trop nombreuses.
Et, cependant, nous avons tout ce qu’il
faut pour séduire le voyageur, ne fût-ce
que cette bonne cuisine française, supé
rieure à celle de toute l’Europe. Il y a des
coins en province où la table est si naturel
lement soignée que les touristes gourmets
s’y arrêtent malgré le manque de confort.
Le Touring-Club de France, dont on con
naît l’heureux effet des initiatives hardies,
a déjà fait beaucoup pour modifier cette
insuffisance matérielle des auberges. Mais
les habitudes prises sont si invétérées qu’on
ne peut espérer les corriger toutes.
Peu à peu, on parviendra néanmoins,
grâce à l’appui des Syndicats d’initiative,
des Congrès comme les États généraux du
tourisme et des pouvoirs publics à obtenir
d'excellents résultats. N’avons-nous pas
déjà vu qu’un ministre a apporté, pour com
pléter le beau geste du président de la
République, non pas de vaines formules
mais des indications précises, des aperçus
pratiques, parfois même des engagements
fermes afin d’activer l’achèvement de l’œu
vre? Et. samedi encore. Mi Barthou Dr@-1
!
sident du Conseil, a renouvelé, en les
accentuant, les encouragements du gouver
nement.
Quand on aura résolu fa question
d’organisation selon les conseils donnés en
haut lieu, quand on aura augmenté et accé
léré les moyens de transport, quand on aura
amélioré les routes ravinées par les véhicu
les nouveaux,quand on aura mis les sites et
les monuments à l’abri des vandales, il ne
s'agira plus que de veiller à l’application
rationnelle du fécond cahier des charges
élaboré, sous le patronage du gouverne
ment, par les États généraux du tourisme
— dans l’intérêt du pays tout entier.
H. HOLLAËNDER.
Hommage à M. Poincaré
Une Adresse du Parti Républicain Démocratique
Au nom du Parti républicain démocrati
que, M. Adolphe Carnot a adressé hier au
président de la République la lettre que
voici :
Paris, le 19 octobre 1913.
Monsieur le président de la République,
Au lendemain des voyages qui vous ont
permis d’entrer en contact avec les popula
tions d’importantes régions de la France et
au cours desquels vous avez été de leur
part l’objet des plus chaleureuses ovations,
je suis assurément l’interprète de tout le
parti républicain démocratique, de l'unani-
mité de ses adhérents, de ses comités et de
ses fédérations en vous priant de nous per
mettre de joindre à cet hommage populaire
et vraiment national celui de notre confian
ce entière.
Je vous prie, au nom de nous tous, Mon
sieur le président de la République, de bien
vouloir l’agréer avec la nouvelle expression
de notre très respectueux et inaltérable dé
vouement.
Pour la Commission centrale exécutive du
Parti républicain démocratique :
A. Carnot.
La Déclaration du Parti
A l’issue de chaque congrès, le parti radi
cal et radical-socialiste a coutume de con
denser, dans une déclaration finale, les dé
cisions prises au cours des débats.
Nous avons dit qu’une Commission spé
ciale, après avoir longuement délibéré, avant
confie à M. Maivy le soin de rédiger ce docu
ment, qui a été lu dimanche matin, à la
séance de clôture.
En voici les parties principales :
La déclaration constate d’abord la force et
la vitalité du parti radical. Cependant des
éléments peu sûrs se sont introduits dans
son sein ; il importe de les éliminer, pour
que le parti retrouve son homogénéité avait
d’aller devant le corps électoral.
Puis elle poursuit :
A h veille de la bataille, vous avez compris le
devoir de l’organisation de nos forces et, dans un
esprit de discipline, de l’union autour du drapeau.
Il faut d’abord que le parti reprenne conscience
do son rôle et de sa mission et redevienne lui-mê
me, afin que la démocratie puisse reconnaître les
siens. Il faut ensuite, modelant toujours notre
action sur les aspirations populaires, dresser un
programme de réalisations immédiates qui, par sa
netteté et sa précision, exclue toute équivoque et
empêche toute confusion.
La déclaration expose les mesures à pren
dre an point de vue antic’érical, pour dé
fendre l’école laïque ; financier, pour assu
rer la justice fiscale ; militaire, « pour pré
server l’intégrité du sol, l’independance et la
dignité de la France » ; au point de vue ex
térieur, en pratiquant une « politique de di
gnité nationale, qui exclut la pusillanimité
au même titre que la forfanterie et d’accord,
avec raff ermissement de la paix » ; au point
de vue social, pour « établir, par une légis
lation appropriée, plus d’harmonie dans les
rapports du capital et du travail ».
Action laïque, justice et rénovation fiscales, ré
forme militair et progrès social, tel est notre
programme minimum ; il s’impose à tous nos
élus qui, en aucun cas, ne pourront se soustraire
au devoir de le réaliser. Classifier, coordonner,
discipliner n’est pas réduire. La discipline qui
s’impose sera plus un soutien qu’un fardeau ;
c’est l’adage : « Si on la porte de bon cœur ; elle
nous porte ».
Pour réaliser ce programme, nous faisons ap
pel a toutes les fo ces populaires et démocrati
ques. persuades par avance que les républicains
sincères viendront à nous sans que nous ayons à
offrir ou a rechercher des ai fiances incompatibles
avec notre dignit ■ de parti.
Ces républicains comprendront que quelles que
soient no conceptions personnelles, de notre po
litique se dégagent deux idées maîtresses La pre-
m ère, c’est qu’il est puéril d’imaginer que l’on
peut réaliser les réformes en dehors du parti ré
publicain et que toute politique qui emprunte aux
éléments de conservation sociale une wartie de sa
force est fatalement une politique d’immobiilé
ou de recul. La seconde, qui dérive de la premiè
re, implique la condamnati n de toute politique
de complaisance ou de clientèle et la reconstitu
tion de la politique de principes et de paris.
Depuis quelques années, en effet, nous avons
vu renaître ces vieilles formules conservatrices
qui, sous prétexte d’union entre tous les Français,
ne tendent qu’à créer l’équivoque et la confusion
politique. Ceux qui rêvent ainsi d’absorber et de
fondre tous les citoyens de ce pays en un seul
et immense parti ne s’aperçoivent pas que si l’on
arrivait a décomposer et à mêler les groupements
au détriment des principes, on ne ferait de la
France entière qu’une vaste clientèle gouverne-
menta e et que logiquement, de 18 désorganisa
tion qui en résulterait, la force toujours agissante
des grands intérêts particuliers et des puissances
d’argent demeurerait seul efficace Nous considé
rons au contraire que des partis distincts se heur
tant dans la défense de leur idéal, opposant pro
gramme à programme, organisation à organisa
tion, sont dans une démocratie, la condition de
ia =9, du mouvement et dû progrès.
LES AFFAIRES D'ORIDNT
L’attitude de l’Allemagne et de l’Italie
Belgrade, 20 octobre.
Il convient de préciser exactement l’attitu-
de doptée par l’Allemagne et l’Italie dans
les circonstances actuelles.
Le 16 octobre, leurs représentants, sous
une forme très amicale, ont appuyés la dé
marche également amicale du chargé d’affai
res d’Autriche, démarche qui n’avait, à au
cun degré, le caractère d’un ultimatum.
Au contraire, la note écrite à caractère
d’ultimatum, remise par le chargé d’affaires
d’Autriche au gouvernement serbe, le same
di 18 octobre, n’a été accompagnée d’aucune
note et d’aucune démarché italienne ou alle
mande.
La Serbie et 3’AuMche
Berlin, 20 octobre.
On mande de Belgrade à la Gazette de
Francfort que dans les milieux politiques,
on croit qu’en raison du caractère commi
natoire de la démarche autrichienne, la
Serbie cédera pour éviter une aggravation du
conflit.
Dans la nouvelle Bulgarie
Constantinople, 20 octobre.
On affirme d'une source turque bien infor-
mée que la Bulgarie a consenti à ce que le
préfet de Gumuldjina soit également un mu
sulman.
Le Grand-Vizir et Union et Progrès
Constantinople, 20 octobre.
Le grand-vizir, qui a été récemment élu
chef du parti Union et progrès, a institué le
ministre de l’intérieur Talaat bey son repré
sentant permanent dans la direction du
parti.
Les Travaux publics en Nouvells-Crrèce
Athènes, 20 octobre.
Le ministre de l’intérieur grec a donné
l’ordre à tros ingénieurs attachés au service
des travaux publics, d’entreprendre immé
diatement un voyage d'études en Crète, dans
les Îles de l’Egée, eu Macédoine et en Epire,
afin de se rendre compte de visu des grands
travaux qu’il convient d’y faire exécuter.
L’envoi de cette mission spéciale se rat-
teche au vaste plan de réorganisation écono
mique de la Nouvelle-Grèce, dont le gouver
nement poursuit l’exécution et auquel il
compte affecter la majeure partie des som
mes provenant de l’emprunt extérieur pro
jeté.
Une Délégatlon de la Dobroutoha
chez le roi Charles
Bucarest, 20 octobre
Une délélégation, composée de dix nota
bles de la région do ta Dobroutcha, cédée
par la Bulgarie à la Roumanie, est arrivée
ce matin à Sinaïa.
Cinq de ces délégués ont été invités à dé
jeuner par le roi ; les cinq autres doivent
déjeuner chez le maire de Sinaïa.
--------------- - --------------- - -------------------------
l’Allemagne prenaient cette initiative, il y
aurait grande chance de succès ? A la fin de
1 année prochaine, toutes les grandes na
tions qui auraient accepté notre proposition
se retrouveraient proportionnellement aussi
fortes qu’elles l’auraient été si elles avaient
construit les navires inscrits à leur program
me, et des milliards auraient été économisés
pour le plus grand bien de l’humanité. Telle
est. la proposition que nous formulons pour
1914. Si l’on trouve cette date trop pro he, ce
sera pour 1915. Quant aux objections que
pourront soulever les grosses fabriques d'ar-
meménts, elles ne me touchent pas. Ces fa-
briques doivent exécuter les ordres qu’on
leur donne et non en dicter. Il est possible
qu’on nous b âme pour avoir évoqué a nou
veau cette question, mais laissez dire les
railleurs. Je suis convaincu que cela était né
cessaire au progrès de la civilisation.
ALLEMAGNE
TJ incartade du Kronprinz
La presse et l’opinion commentent âpre-
ment une entrevue orageuse qui eut lieu di
manche entre l’empereur et le kronprinz. Il
n’est pas douteux que Guillaume II ait re-
proche vivement à son fils son attitude con
tre son jeune beau-frère dans l’affaire de
Brunswick.
Le kronprinz quitta le palais de Potsdam
précipitamment. Il était pâle et évidemment
ému. On souligne ce détail significatif que le
prince héritier ne resta pas à déjeûner avec
ses parents.
Une chasac au lion à Leipzig
Une voiture du tramway électrique étant
entrée en collision, dans la soiree, avec une
voiture de cirque qi
maux, huit lions s’échappèrent et se disper
sèrent au milieu du public, causant un©
panique indescriptible.
Un des lions pénétra dans un hôtel et
bondit vers l’escalier.
ui transportait des ani-
On a établi qu’au moment où le tramway
et la voiture de cirque sont entrés en colli
sion, cinq lions seulement se sont échappés
Ils ont tous été tués.
Il n’y a pas ea-d'accident de personne.
ÉTATS-UNIS
Un Train dans le Missouri
Une dépêche de Meridian (Texas) signale
qu’un pont sur le Missouri s’est rompu al
passage d'un train transportant des troupes*
La machine et plusieurs wagons sont tom
bés dans le fleuve.
Il y a vingt morts et une centaine de sol*
dats blessés.
MEXIQUE
Une intervention japonaise
Le Japon se tient prêt à envoyer un croi-
seur dans les eaux mexiCaines. Cet envoi Se-
rait, dit-on, motivé par la nécessi é de pro
téger les Japonais du Mexique; mais on croit
plus généralement que la mission de ce
croiseur consistera surtout à surveiller les
préparatifs d’une intervention des Etats-
Unis, que l’on considère comme imminente.
ANGLETERRE
Un Discours de M. Winston Churchill
INFORMATIONS
M. Winston Churchill a
prononcé, à Man-
êmement impor-
chester, un discours extri
tant et qui ne manquera pas d’avoir en Eu
rope, et plus particulièrement en Allema
gne, un retentissement énorme. Le ministre
de la marine a fait au gouvernement aile-
M. Poincaré à Rambouillet
Le président de la République et Mm
Poincaré ont quitté Paris, hier après-mif
pour se rendre à Rambouillet.
mand, au nom du cabinet britannique, une
proposition très nette— la plus nette qui
ait encore été formulée — pour la réduction
des armements.
— Les armements navals, a-t-il dit, ont
augmenté dans ce pays de 300 millions en
dix ans. Si nous pouvions réduire ces dé
penses, cela allégerait considérablement
l’effort financier demandé à la nation. Mal
heureusement, il n’y a qu’un moyen d’y
parvenir, et c’est de recourir à un accord
international. « En proposant un arrêt de
l'activité navale, je tiens essentiellement à
ce que le gouvernement allemand se rende
compte que nous agissons vis-à-vis de lui
avec la plus stricte loyauté. » Je ne vou
drais pas qu’il se figurât que nous pensons
nous faire de la réclame en formulant des
propositions précises, tout en conservant
l’intention bien arrêtée de maintenir nos
dépenses à leurs chiffres actuels. Non. La
situation en Europe est beaucoup plus claire
qu’elle ne l’a été depuis longtemps. La crise
balkanique a montré que tout le monde dé
sire la paix.
Nos relations avec l’Allemagne se sont con
sidérablement améliorées sans que pour cela
notre amitié avec d’autres nations en ait été
affaiblie. Le moment devrait donc être favo
rable à la discussion amicale de cette ques
tion ; l’arrêt de l’activité navale. Je crois, en
effet, qu’il le serait si la Grande-Bretagne et
l’Allemagne étaient seules en cause, mais la
question n’intéresse pas que nous. Elle con
cerne aussi les autres grandes nations. Nous
en sommes arrivés à ce point que les rela
tions des grandes puissances entre elles,
quelque intimes, quelque amicales qu elles
aient pu devenir, n’ont encore eu aucun
effet sur leurs préparatifs de guerre. Il serait
temps que cela changeât. Aussi bien, voici
la proposition que je formule au nom du
gouvernement :
Et M. Winston Churchill, appuyant sur
chaque mot, ajouta :
« Cette proposition, qui a trait à un arrêt
complet de l’activité navale, est très simple.
L’an prochain, en dehors des cuirassés cana
diens ou de leurs équivalents, en dehors de
ce que pourraient nécessiter les événements
dans la Méditerranée, nous mettrons en
chantier quatre gros navires de guerre con
tre deux en Allemagne. Eh bien/ nous d
sons au gouvernement allemand: S vouS
voulez ajourner de douze mois la mise en
construction de vos deux navires, nous
ajournerons avec la plus absolue bonne foi
la mise en chantier des quatre noires pen
dant la même période ».
Cette phrase ayant soulevé un tonner? e
d’applaudissements, l’orateur, dès qu’ils fu
rent calmés, continua :
— Ainsi donc, il y aurait de cette façon un
arrêt complet d'un an dans la construction
des gros cuirassés en Grande-Bretagne et en
Allemagne. Je reconnais parfaitement qu’un
pareil accord, même s’il intervenait entre les
deux pays, ne serait réalisable que si les au
tres puissances acceptaient de nous imiter.
Des négociations devraient donc être enga
gées avec ces autres puissances. Mais ne pen
sez-vous pas que si la Grande-Bretagne, et
Voyage d’études de M. Chéron
M. Cheron, ministre du travail, va faira
dans le Nord un voyage d’études de que-
rante-huit heures. Partant de Paris ce matin
à 8 heures, il arrivera à Douai à 10 h. 32. Il
se rendra aussitôt en automobile à la verre-
rie de Dorignies. Après déjeuner, il visitera
quelques verreries à Aniche.Puis il sera con
duit à Denain. Il passera la nuit à Arras,
pour se rendre le lendemain dans le bassin
minier du Pas-de-Calais. A la demande de
M. Basly, il s’arrêtera mercredi après-midi
à la Maison syndicale de Lens, pour y re-
cevoir une délégation de la fédération natio
nale des mineurs de houille.
Congrès des Chambres Syndicales
et des Chambres de Commerce
Hier matin s’est ouvert le 8a Congrès des
Chambres syndicales de France et des Cham
bres de commerce françaises à l’étranger.
Le bureau a été ainsi constitué :
Président, M. Mozet ; vice-présidents, MM.
François Gondraud, Jouanny, Villemin, Mil
lon, Pinard, Godet, Boverat, Jules Prévet,
Carmichaël, Teste, Belliard, Niepce, Perrin,
des industries lyonnaises; secrétaire général,
M Jol ly ; secrétaires, MM. Famechon, David,
Brault, Boyer, Grodet ; trésorier, M. Gau
thier. .. , . —
Le ministre du commerce s était fait re
présenter par M. G. Poulbot.
M. Muzet, président, a prononcé un dis*
cours.
A l’issue de l’assemblée générale, les con
gressistes se sont réunis dans leurs commis
sions respectives.
Le Différend Florentin-Bosc
Une plainte était déposée dernièrement
par le général Florentin, grand-chancelier
de la Legion-d’Honneur, contre le général en
retraite Bosc, fondateur de l’œuure du « Mé
rite national ». Le « Mérite national » décer
nait un « insigne » que les bienfaiteurs des
sociétés de préparation militaires portaient
à leur boutonnière à la manière d’une déco
ration. .
Le Parquet de la Seine décida de «classer»
la plainte du général Florentin, la loi ne pu-
nissant que le port illégal de décoration
et ne visant pas le port des insignes de So:
ciétés. . .
" L’affaire semblait devoir en rester là quand
le général Bosc, après la décision judiciaire:
transporta le différend sur un terrain per
sonnel et constitua deux témoins pour de
mander au général Florentin réparation,
l’offense qu’il considérait lui avoir été faite-
Ces deux témoins étaient le colonel en re
traite Durand et M. Jules Rotival, vice-prési-
dent du Comité républicain du Commerce et
dedes messieurs se présentaient hier matin,
à onze heures, à la grande-chancellerie de
la Légion-d’Honneur. .
Le général Florentin, dans une courte en
trevue leur déclarait qu’il constituait à son
tour deux représentants. Ce sont les géné
raux Duchesue, grand-croix de la Légion-
d’Honneur, et Mensier, grand-officior “ —
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s M. O. RANDOLET
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à Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
POUR LE TOURISME
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 20 Octobre, Dèvêche de 4 h. 30
NEW-YORK, 20 OCTOBRE
Cotens s octobre, hausse 51 points ; dé
cembre, hausse 52 points ; janvier, haussa
49 points ; mars, hausse 49 points. — Très
Soutenu.
Cales s hausse 24 à 26 points.
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
. calme
£ 74 7/6
22/6
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20/-
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£ 485 12/6
5/-
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£ 483 5/-
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£ 51/40 %
1 % d
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NEW-YORK, 20 OCTOBRE
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Cuivre Standard disp.
— décembre
Amalgamat. Cop...
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16 75
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73 3/4
16 —
5. PEZCRD&XT
46
16
73
16
50
50
1/8
CHICAGO. 20 OCTOBRE
c.
DU JOUR
C. PRECED
; Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 47 octobre 1943.
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
Décembre.
Mai
Décembre.
Mai
Octobre...
Janvier...
83
83
67
69
10
10
3 8
3 8
18
1/4
33
32
85
87
66
68
10
40
1/2
B 8
3 8
5/8
27
25
M POINCARÉ A RAMBOUILLET
, Rambouillet. — M. Poincaré est arrivé hier
soir à A nbouillet en automobile.
Il vit-ui passer à Rambouillet le reste de
pes vacances parlementaires.
TROIS AVIATEURS MILITAIRES
SE TUENT
EPINAL. — Près d’Epinal, un caporal sa
peur du centre aéronautique d’Epinal pilo
tant un biplan a fait une chute de 500 mè-
ires dans la Moselle.
Retiré de la rivière, sans connaissance,
l'infortuné n’a pas tardé à succomber.
- Cet accident est dû à l’explosion du mo-
leur.
t Chaumont. — Hier soir, près de Chaumont,
fieux aviateurs militaires du centre d'avia-
tion d’Epinal, le lieutenant Garnier et le sa
peur Jandreau, ont fait une chute par suite
de l’explosion du moteur.
€ Les deux aviateurs se sont tués.
Si cette proposition n’était pas acceptée, le
gouvernement serbe s’en remettrait aux
puissances.
En Turquie
CONSTANTINOPLE. — Le lieutenant-colonel
Foulon vient d’être nommé chef du secteur
de gendarmerie de Constantinople et vice-
président du Comité technique chargé de
l’organisation de la gendarmerie dont le
président est un autre officier français, le
général Baumann, inspecteur général de
gendarmerie de l’empire ottoman.
Constantinople — L’ambassadeur de Fran
ce sera reçu aujourd'hui en audience par le
sultan.
ENFANT ÉCRASÉ
PAR UNE AUTOMOBILE
REMIREMONT. — L’automobile d’un négo
ciant de la ville a écrase hier, à Sagney, un
enfant âgé de neuf ans, le jeune Pierre
Martin.
| LA QUESTION DE L’OUENZA
( on journal d’Alger publiait hier une infor-
nation d’après laquelle ‘ambassadeur d’Al-
emagne aurait fait opposition au contrat
visant l’Ouenza.
' On observe dans les milieux officiels la
hlus grande réserve à ce sujet.
DISCOURS D’UN DÉPUTÉ ESPAGNOL
Cerbère. — On mande de Barcelone que
M. Lerroux, député aux Cortès, a prononcé
un discours dans lequel il a critiqué l’enten
te anglo-franco -espagnole disant que cette
entente, en occasionnant la coustraction
d’une nouvelle escadre, amènera la ruine
du pays.
MARIAGE DE M. HENRI CAMBON
+NICE. — Hier après-midi a eu lieu le ma-
rlage civil de M. Henri Cambon, secrétaire
d’ambassade, fils de M. Paul Cambon, am-
bassadeur de France à Londres, avec Mlle
Marguerite de la Taille, fille du commandant
de la Taille.
4 La ceremonie religieuse aura lieu aujour
d’hui.
CHASSE AD LION A LEIPZIG
Leipzig.— Lors de la collision du tramway
et du véhicule du cirque, il s’est, en réalité,
échappé huit lions comme on l’a annoncé
tout d'abord.
Six lions ont été tués et deux ont pu être
capturés.
FATALE IMPRUDENCE
—KEIMS. — M. Edmond Deschamps, de Ste-
Suzanne, ayant remis à son fils un pistolet
qu’il ne croyait pas chargé, fit accidentelle
ment partir l’arme.
La balle vint atteindre le jeune homme et
le tua.
o=====af;ftto=======
ACCIDENT D’AUTOMOBILE
_IIs. — M. Théodore Dubois, ancien di-
recteur du Conservatoire, qui habite Resnay,
se rendait dimanche soir avec sa femme au
banquet offert à M. Poincaré à Reims quand
son automobile, par suite du brouillard,
vint se jeter dans la grille du château de
Gueux.
4 La voiture fit panache.
A grand’peine on put dégager M. Théodore
Dubois, sa femme et le chauffeur.
r M. et Mme Dubois, sérieusement contu-
sionnés, ont été transportés à Gueux, où ils
sont soignés, ainsi que le chauffeur, égale-
ment blessé.
MADAME PANKHURST RESTE AUX
ÉTATS-UNIS
NEW-YORK. — Mrs Pankhurst a reçu l’au
torisation d’entrer aux Etats-Unis.
==========
AA FEMME DE L’ARMURIER
A-T-ELLE ÉTÉ ASSASSINÉE ?
( M. Boucard, juge d’instruction, a entendu
mier soir M. Gaillard, père de Mme Félix War-
ier qui aurait été tuée en avril dernier par
son mari, armurier, boulevard Bonne-Nou-
velle.
f Très ému, M. Gaillard n’a pu fournir au
juge aucun renseignement intéressant, mais
il l’a supplié de faire la lumière autour de
se drame.
Conseil des Ministres
Le Conseil des ministres s’est réuni lundi
matin à l’Elysée sous la présidence de M.
Poincaré.
Après avoir entendu l’exposé fait par M.
Pichon des affaires extérieures et des négo
ciations en cours le Conseil a consacré toute
sa séance aux questions financières.
M. Charles Dumont, ministre des finances,
a exposé complètement le projet de budget
pour 1914 qu’il a préparé et a indiqué avec
les solutions qu’il propose d’y donner les
divers problèmes financiers qui se ratta
chent au budget et qui sont la conséquence
de l’application de la nouvelle loi militaire.
Les ministres tiendront jeudi prochain, à
cinq heures du soir, un Conseil de cabinet
sous la présidence de M. Barthou, pour étu
dier les propositions de M. Dumont. Cette
étude se poursuivra et s'achèvera probable
ment dans un Conseil qui sera tenu samedi
matin à Rambouillet, sous la présidence de
M. Poincaré qui va s'installer pour cette se
maine dans cette résidence.
— -------- - -- 1 m m==
BULLETIN MILITAIRE
en er= - goe====a
EMPOISONNÉ PAR DES CHAMPIGNONS
. Un employé des postes, nommé Pierre
Baudin, 53 ans, demeurant 27, rueEsqueval,
‘a succombé, hier après-midi, à la suite de
d’absorption de champignons qu’il avait ra-
massés dans les champs.
•=====O*======
VOYAGE PRINCIER
ce prince et la princesse Arthur de Con-
aught sont arrivés à Paris, hier soir, à
6 n.45; ils sont descendus dans un hôtel
e la place Vendôme.
eroe==@x====n=
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Réponse de la Serbie
r Belgrade. — Le gouvernement serbe a
ordonne a ses troupes de se retirer immé-
fliatement en deçà de la frontière albanaise
fixée par la conférence de Londres.
La Question albanaise
M. Venitch, ministre de Serbie a Paris,
b’est rendu hier après-midi au ministère des
affaires étrangères et a remis à M. Pichon
une note par laquelle le gouvernement ser-
[be propose de laisser à la Commission inter;
(nationale de contrôle le soin de décider si
les points occupés par les troupes serbes
soni territoire albanais ou territoire serbe.
Une Croisière de la 1re Escadre
dans le Levant
Hier matin, à 9 heures, les six cuirassés de
la Are escadre, Voltaire, Diderot, Mirabeau,
Danton, Condorcet et Vergniaud, escortes du
croiseur cuirassé Jorien-de-la-Gravière et de
la 2e escadrille de torpilleurs, ont appareillé
pour une croisière de six semaines dans le
Levant, sous le commandement de l’aniral
Boué de Lapeyrère.
Cette armée navale fait route pour Alexan
drie, où elle séjournera du 25 octobre au 1 er
novembre. Nos vaisseaux doivent ensuite
faire escale à Caïffa, Beyrouth, Tripoli-de-
Syrie, Alexandrette, Lottaquié, Djeumah,
Adalia, Rhodes et Smyrne. Ils feront une ap
parition sur la côte grecque, s’arrêteront
probablement à Corfou et reviendront par
Bizerte.
Enfin, il est possible que l’amiral de La
peyrère concentre, vers le 45 décembre, tous
les navires disponibles de l’armée navale
sur les côtes de Corse.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
h la LIEIRIRIE ITEAMATIOYALE
1G8, rue Saint-Lazare, 108
(immeuble de PHOTEL TEHUHHHSi
Un recueil des discours prononcés par le
président de la République au cours de ses
récents voyages à travers une partie de
notre pays formerait la plus éloquente pré
face aux rapports qui ont été soumis aux
Etats généraux du tourisme. M. Raymond'
Poincaré a écrit, à la gloire de la France, de
purs chefs-d’œuvre littéraires qui sont en
quelque sorte l’ébauche d’une géographie
moderne et pittoresque que les fervents du
tourisme bien compris voudraient répandre
à profusion. ;
En allant en automobile de village en
village et en s’arrêtant au hasard de ses
promenades pour contempler les plus beaux
sites, le président de la République a mon
tré à tous, Français et étrangers, les che
mins à parcourir. Et ces jours derniers, en
rendant visite à l’illustre poète Mistral et
au savant entomologiste Fabre, il a en ou
tre apporté à ceux qui du fond de leur re
traite glorifient la province, « le témoigna
ge de reconnaissance de la République et
de la grande patrie. »
Ces nobles gestes seront, surtout pour
les syndicats d’initiative, dont l’activité
s’étend de jour en jour, de précieuses mer-
ques d’encouragement. Leurs membres y
trouveront de nouvelles raisons de coor
donner leurs travaux afin de rendre leur
propagande plus fructueuse.
Le ministre des travaux publics n’a-t-
il pas du reste stimulé à son tour leur
zèle en mettant en évidence la grandeur de
leur mission ? En ouvrant le congrès qui
a réuni à Paris trois mille délégués, il leur
a dit : « Habituer les Français à se visiter
les uns les autres, à parcourir les provinces
qui les avoisinent, c’est travailler à l’unité
nationale. Appeler les étrangers à visiter
notre pays, c’est dissiper des préjugés,
apaiser les querelles, consolider la paix du
monde. Attirer vers nous le courant de
voyageurs qui de l’Amérique se dirigent
tous les ans vers des sites classiques, moins
supérieurs aux nôtres par leur beauté que
par le confortable des gîtes, c’est nous
assurer une clientèle dont l’apport serait
aussi une nouvelle source de richesse. »
Evidemment, l’essor du tourisme est une
chose éminemment souhaitable. Et, nulle
part mieux qu’en France, on est fondé à le
désirer ; car, devant nos innombrables mo
numents et paysages historiques, le voya
geur même le moins averti ne peut-il pas,
lorsqu’il est guidé par des gens éclairés et
sensibles, ressentir de profondes émotions?
N‘éprouve-t-il pas bientôt le besoin irrésis
tible de ralentir sa course, de s’arrêter lon
guement et même de faire un séjour pour
mieux voir et apprécier la beauté des
joyaux qu’on a su lui présenter ?
Et, à mesure que l’attachement du pas
sant grandit, une source de revenus ne se
répand-elle pas aux alentours ?
Autant que les statistiques, en pareille
matière, peuvent être exactes, on arrive à
des évaluations qui ne laissent en effet au
cun doute à ce point de vue certes terre à
terre mais non négligeable. Un statisticien
allemand évalue à plus de 700 millions par
an les dépenses du tourisme pour son seul
pays. Récemment, un ministre d’un des
principaux États de l’Amérique du Sud se
faisait fort de démontrer que la société Sud-
américaine dépense à Paris plus de 200
millions par an. Le nombre des touristes
Américains visitant l’Europe augmente cha
que année,il dépasse actuellement 200,000.
Les journaux d’outre-Atlantique estiment
à plus d’un milliard les sommes dépensées
chaque année en Europe par les voyageurs
du Nouveau-Monde. Sur ce milliard, la
France seule absorberait sept millions !
De plus, le mouvement que déterminent
200,000 visiteurs entretient la vitalité de
l’industrie hôtelière, dont les bénéfices
sont sensibleset qui fait vivre un nombreux
personnel. Or, l’éducation des Français sur
ce point laisse tant à désirer que, sur dix
mille employés d’hôtel à Paris, quatre mille
seulement sont Français et font exactement
contrepoids à quatre mille Allemands. Sur
la Côte d’Azur, 68 0/0 des hôtels sont entre
les mains d’étrangers ; 70 0/0 des em
ployés sont allemands, 10 0/0 italiens et
8 0/0 seulement français.
Voici donc une industrie essentiellement
rémunératrice que nous négligeons trop.
Pour quelles raisons, demande-t-on ? Elles
sont malheureusement trop nombreuses.
Et, cependant, nous avons tout ce qu’il
faut pour séduire le voyageur, ne fût-ce
que cette bonne cuisine française, supé
rieure à celle de toute l’Europe. Il y a des
coins en province où la table est si naturel
lement soignée que les touristes gourmets
s’y arrêtent malgré le manque de confort.
Le Touring-Club de France, dont on con
naît l’heureux effet des initiatives hardies,
a déjà fait beaucoup pour modifier cette
insuffisance matérielle des auberges. Mais
les habitudes prises sont si invétérées qu’on
ne peut espérer les corriger toutes.
Peu à peu, on parviendra néanmoins,
grâce à l’appui des Syndicats d’initiative,
des Congrès comme les États généraux du
tourisme et des pouvoirs publics à obtenir
d'excellents résultats. N’avons-nous pas
déjà vu qu’un ministre a apporté, pour com
pléter le beau geste du président de la
République, non pas de vaines formules
mais des indications précises, des aperçus
pratiques, parfois même des engagements
fermes afin d’activer l’achèvement de l’œu
vre? Et. samedi encore. Mi Barthou Dr@-1
!
sident du Conseil, a renouvelé, en les
accentuant, les encouragements du gouver
nement.
Quand on aura résolu fa question
d’organisation selon les conseils donnés en
haut lieu, quand on aura augmenté et accé
léré les moyens de transport, quand on aura
amélioré les routes ravinées par les véhicu
les nouveaux,quand on aura mis les sites et
les monuments à l’abri des vandales, il ne
s'agira plus que de veiller à l’application
rationnelle du fécond cahier des charges
élaboré, sous le patronage du gouverne
ment, par les États généraux du tourisme
— dans l’intérêt du pays tout entier.
H. HOLLAËNDER.
Hommage à M. Poincaré
Une Adresse du Parti Républicain Démocratique
Au nom du Parti républicain démocrati
que, M. Adolphe Carnot a adressé hier au
président de la République la lettre que
voici :
Paris, le 19 octobre 1913.
Monsieur le président de la République,
Au lendemain des voyages qui vous ont
permis d’entrer en contact avec les popula
tions d’importantes régions de la France et
au cours desquels vous avez été de leur
part l’objet des plus chaleureuses ovations,
je suis assurément l’interprète de tout le
parti républicain démocratique, de l'unani-
mité de ses adhérents, de ses comités et de
ses fédérations en vous priant de nous per
mettre de joindre à cet hommage populaire
et vraiment national celui de notre confian
ce entière.
Je vous prie, au nom de nous tous, Mon
sieur le président de la République, de bien
vouloir l’agréer avec la nouvelle expression
de notre très respectueux et inaltérable dé
vouement.
Pour la Commission centrale exécutive du
Parti républicain démocratique :
A. Carnot.
La Déclaration du Parti
A l’issue de chaque congrès, le parti radi
cal et radical-socialiste a coutume de con
denser, dans une déclaration finale, les dé
cisions prises au cours des débats.
Nous avons dit qu’une Commission spé
ciale, après avoir longuement délibéré, avant
confie à M. Maivy le soin de rédiger ce docu
ment, qui a été lu dimanche matin, à la
séance de clôture.
En voici les parties principales :
La déclaration constate d’abord la force et
la vitalité du parti radical. Cependant des
éléments peu sûrs se sont introduits dans
son sein ; il importe de les éliminer, pour
que le parti retrouve son homogénéité avait
d’aller devant le corps électoral.
Puis elle poursuit :
A h veille de la bataille, vous avez compris le
devoir de l’organisation de nos forces et, dans un
esprit de discipline, de l’union autour du drapeau.
Il faut d’abord que le parti reprenne conscience
do son rôle et de sa mission et redevienne lui-mê
me, afin que la démocratie puisse reconnaître les
siens. Il faut ensuite, modelant toujours notre
action sur les aspirations populaires, dresser un
programme de réalisations immédiates qui, par sa
netteté et sa précision, exclue toute équivoque et
empêche toute confusion.
La déclaration expose les mesures à pren
dre an point de vue antic’érical, pour dé
fendre l’école laïque ; financier, pour assu
rer la justice fiscale ; militaire, « pour pré
server l’intégrité du sol, l’independance et la
dignité de la France » ; au point de vue ex
térieur, en pratiquant une « politique de di
gnité nationale, qui exclut la pusillanimité
au même titre que la forfanterie et d’accord,
avec raff ermissement de la paix » ; au point
de vue social, pour « établir, par une légis
lation appropriée, plus d’harmonie dans les
rapports du capital et du travail ».
Action laïque, justice et rénovation fiscales, ré
forme militair et progrès social, tel est notre
programme minimum ; il s’impose à tous nos
élus qui, en aucun cas, ne pourront se soustraire
au devoir de le réaliser. Classifier, coordonner,
discipliner n’est pas réduire. La discipline qui
s’impose sera plus un soutien qu’un fardeau ;
c’est l’adage : « Si on la porte de bon cœur ; elle
nous porte ».
Pour réaliser ce programme, nous faisons ap
pel a toutes les fo ces populaires et démocrati
ques. persuades par avance que les républicains
sincères viendront à nous sans que nous ayons à
offrir ou a rechercher des ai fiances incompatibles
avec notre dignit ■ de parti.
Ces républicains comprendront que quelles que
soient no conceptions personnelles, de notre po
litique se dégagent deux idées maîtresses La pre-
m ère, c’est qu’il est puéril d’imaginer que l’on
peut réaliser les réformes en dehors du parti ré
publicain et que toute politique qui emprunte aux
éléments de conservation sociale une wartie de sa
force est fatalement une politique d’immobiilé
ou de recul. La seconde, qui dérive de la premiè
re, implique la condamnati n de toute politique
de complaisance ou de clientèle et la reconstitu
tion de la politique de principes et de paris.
Depuis quelques années, en effet, nous avons
vu renaître ces vieilles formules conservatrices
qui, sous prétexte d’union entre tous les Français,
ne tendent qu’à créer l’équivoque et la confusion
politique. Ceux qui rêvent ainsi d’absorber et de
fondre tous les citoyens de ce pays en un seul
et immense parti ne s’aperçoivent pas que si l’on
arrivait a décomposer et à mêler les groupements
au détriment des principes, on ne ferait de la
France entière qu’une vaste clientèle gouverne-
menta e et que logiquement, de 18 désorganisa
tion qui en résulterait, la force toujours agissante
des grands intérêts particuliers et des puissances
d’argent demeurerait seul efficace Nous considé
rons au contraire que des partis distincts se heur
tant dans la défense de leur idéal, opposant pro
gramme à programme, organisation à organisa
tion, sont dans une démocratie, la condition de
ia =9, du mouvement et dû progrès.
LES AFFAIRES D'ORIDNT
L’attitude de l’Allemagne et de l’Italie
Belgrade, 20 octobre.
Il convient de préciser exactement l’attitu-
de doptée par l’Allemagne et l’Italie dans
les circonstances actuelles.
Le 16 octobre, leurs représentants, sous
une forme très amicale, ont appuyés la dé
marche également amicale du chargé d’affai
res d’Autriche, démarche qui n’avait, à au
cun degré, le caractère d’un ultimatum.
Au contraire, la note écrite à caractère
d’ultimatum, remise par le chargé d’affaires
d’Autriche au gouvernement serbe, le same
di 18 octobre, n’a été accompagnée d’aucune
note et d’aucune démarché italienne ou alle
mande.
La Serbie et 3’AuMche
Berlin, 20 octobre.
On mande de Belgrade à la Gazette de
Francfort que dans les milieux politiques,
on croit qu’en raison du caractère commi
natoire de la démarche autrichienne, la
Serbie cédera pour éviter une aggravation du
conflit.
Dans la nouvelle Bulgarie
Constantinople, 20 octobre.
On affirme d'une source turque bien infor-
mée que la Bulgarie a consenti à ce que le
préfet de Gumuldjina soit également un mu
sulman.
Le Grand-Vizir et Union et Progrès
Constantinople, 20 octobre.
Le grand-vizir, qui a été récemment élu
chef du parti Union et progrès, a institué le
ministre de l’intérieur Talaat bey son repré
sentant permanent dans la direction du
parti.
Les Travaux publics en Nouvells-Crrèce
Athènes, 20 octobre.
Le ministre de l’intérieur grec a donné
l’ordre à tros ingénieurs attachés au service
des travaux publics, d’entreprendre immé
diatement un voyage d'études en Crète, dans
les Îles de l’Egée, eu Macédoine et en Epire,
afin de se rendre compte de visu des grands
travaux qu’il convient d’y faire exécuter.
L’envoi de cette mission spéciale se rat-
teche au vaste plan de réorganisation écono
mique de la Nouvelle-Grèce, dont le gouver
nement poursuit l’exécution et auquel il
compte affecter la majeure partie des som
mes provenant de l’emprunt extérieur pro
jeté.
Une Délégatlon de la Dobroutoha
chez le roi Charles
Bucarest, 20 octobre
Une délélégation, composée de dix nota
bles de la région do ta Dobroutcha, cédée
par la Bulgarie à la Roumanie, est arrivée
ce matin à Sinaïa.
Cinq de ces délégués ont été invités à dé
jeuner par le roi ; les cinq autres doivent
déjeuner chez le maire de Sinaïa.
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l’Allemagne prenaient cette initiative, il y
aurait grande chance de succès ? A la fin de
1 année prochaine, toutes les grandes na
tions qui auraient accepté notre proposition
se retrouveraient proportionnellement aussi
fortes qu’elles l’auraient été si elles avaient
construit les navires inscrits à leur program
me, et des milliards auraient été économisés
pour le plus grand bien de l’humanité. Telle
est. la proposition que nous formulons pour
1914. Si l’on trouve cette date trop pro he, ce
sera pour 1915. Quant aux objections que
pourront soulever les grosses fabriques d'ar-
meménts, elles ne me touchent pas. Ces fa-
briques doivent exécuter les ordres qu’on
leur donne et non en dicter. Il est possible
qu’on nous b âme pour avoir évoqué a nou
veau cette question, mais laissez dire les
railleurs. Je suis convaincu que cela était né
cessaire au progrès de la civilisation.
ALLEMAGNE
TJ incartade du Kronprinz
La presse et l’opinion commentent âpre-
ment une entrevue orageuse qui eut lieu di
manche entre l’empereur et le kronprinz. Il
n’est pas douteux que Guillaume II ait re-
proche vivement à son fils son attitude con
tre son jeune beau-frère dans l’affaire de
Brunswick.
Le kronprinz quitta le palais de Potsdam
précipitamment. Il était pâle et évidemment
ému. On souligne ce détail significatif que le
prince héritier ne resta pas à déjeûner avec
ses parents.
Une chasac au lion à Leipzig
Une voiture du tramway électrique étant
entrée en collision, dans la soiree, avec une
voiture de cirque qi
maux, huit lions s’échappèrent et se disper
sèrent au milieu du public, causant un©
panique indescriptible.
Un des lions pénétra dans un hôtel et
bondit vers l’escalier.
ui transportait des ani-
On a établi qu’au moment où le tramway
et la voiture de cirque sont entrés en colli
sion, cinq lions seulement se sont échappés
Ils ont tous été tués.
Il n’y a pas ea-d'accident de personne.
ÉTATS-UNIS
Un Train dans le Missouri
Une dépêche de Meridian (Texas) signale
qu’un pont sur le Missouri s’est rompu al
passage d'un train transportant des troupes*
La machine et plusieurs wagons sont tom
bés dans le fleuve.
Il y a vingt morts et une centaine de sol*
dats blessés.
MEXIQUE
Une intervention japonaise
Le Japon se tient prêt à envoyer un croi-
seur dans les eaux mexiCaines. Cet envoi Se-
rait, dit-on, motivé par la nécessi é de pro
téger les Japonais du Mexique; mais on croit
plus généralement que la mission de ce
croiseur consistera surtout à surveiller les
préparatifs d’une intervention des Etats-
Unis, que l’on considère comme imminente.
ANGLETERRE
Un Discours de M. Winston Churchill
INFORMATIONS
M. Winston Churchill a
prononcé, à Man-
êmement impor-
chester, un discours extri
tant et qui ne manquera pas d’avoir en Eu
rope, et plus particulièrement en Allema
gne, un retentissement énorme. Le ministre
de la marine a fait au gouvernement aile-
M. Poincaré à Rambouillet
Le président de la République et Mm
Poincaré ont quitté Paris, hier après-mif
pour se rendre à Rambouillet.
mand, au nom du cabinet britannique, une
proposition très nette— la plus nette qui
ait encore été formulée — pour la réduction
des armements.
— Les armements navals, a-t-il dit, ont
augmenté dans ce pays de 300 millions en
dix ans. Si nous pouvions réduire ces dé
penses, cela allégerait considérablement
l’effort financier demandé à la nation. Mal
heureusement, il n’y a qu’un moyen d’y
parvenir, et c’est de recourir à un accord
international. « En proposant un arrêt de
l'activité navale, je tiens essentiellement à
ce que le gouvernement allemand se rende
compte que nous agissons vis-à-vis de lui
avec la plus stricte loyauté. » Je ne vou
drais pas qu’il se figurât que nous pensons
nous faire de la réclame en formulant des
propositions précises, tout en conservant
l’intention bien arrêtée de maintenir nos
dépenses à leurs chiffres actuels. Non. La
situation en Europe est beaucoup plus claire
qu’elle ne l’a été depuis longtemps. La crise
balkanique a montré que tout le monde dé
sire la paix.
Nos relations avec l’Allemagne se sont con
sidérablement améliorées sans que pour cela
notre amitié avec d’autres nations en ait été
affaiblie. Le moment devrait donc être favo
rable à la discussion amicale de cette ques
tion ; l’arrêt de l’activité navale. Je crois, en
effet, qu’il le serait si la Grande-Bretagne et
l’Allemagne étaient seules en cause, mais la
question n’intéresse pas que nous. Elle con
cerne aussi les autres grandes nations. Nous
en sommes arrivés à ce point que les rela
tions des grandes puissances entre elles,
quelque intimes, quelque amicales qu elles
aient pu devenir, n’ont encore eu aucun
effet sur leurs préparatifs de guerre. Il serait
temps que cela changeât. Aussi bien, voici
la proposition que je formule au nom du
gouvernement :
Et M. Winston Churchill, appuyant sur
chaque mot, ajouta :
« Cette proposition, qui a trait à un arrêt
complet de l’activité navale, est très simple.
L’an prochain, en dehors des cuirassés cana
diens ou de leurs équivalents, en dehors de
ce que pourraient nécessiter les événements
dans la Méditerranée, nous mettrons en
chantier quatre gros navires de guerre con
tre deux en Allemagne. Eh bien/ nous d
sons au gouvernement allemand: S vouS
voulez ajourner de douze mois la mise en
construction de vos deux navires, nous
ajournerons avec la plus absolue bonne foi
la mise en chantier des quatre noires pen
dant la même période ».
Cette phrase ayant soulevé un tonner? e
d’applaudissements, l’orateur, dès qu’ils fu
rent calmés, continua :
— Ainsi donc, il y aurait de cette façon un
arrêt complet d'un an dans la construction
des gros cuirassés en Grande-Bretagne et en
Allemagne. Je reconnais parfaitement qu’un
pareil accord, même s’il intervenait entre les
deux pays, ne serait réalisable que si les au
tres puissances acceptaient de nous imiter.
Des négociations devraient donc être enga
gées avec ces autres puissances. Mais ne pen
sez-vous pas que si la Grande-Bretagne, et
Voyage d’études de M. Chéron
M. Cheron, ministre du travail, va faira
dans le Nord un voyage d’études de que-
rante-huit heures. Partant de Paris ce matin
à 8 heures, il arrivera à Douai à 10 h. 32. Il
se rendra aussitôt en automobile à la verre-
rie de Dorignies. Après déjeuner, il visitera
quelques verreries à Aniche.Puis il sera con
duit à Denain. Il passera la nuit à Arras,
pour se rendre le lendemain dans le bassin
minier du Pas-de-Calais. A la demande de
M. Basly, il s’arrêtera mercredi après-midi
à la Maison syndicale de Lens, pour y re-
cevoir une délégation de la fédération natio
nale des mineurs de houille.
Congrès des Chambres Syndicales
et des Chambres de Commerce
Hier matin s’est ouvert le 8a Congrès des
Chambres syndicales de France et des Cham
bres de commerce françaises à l’étranger.
Le bureau a été ainsi constitué :
Président, M. Mozet ; vice-présidents, MM.
François Gondraud, Jouanny, Villemin, Mil
lon, Pinard, Godet, Boverat, Jules Prévet,
Carmichaël, Teste, Belliard, Niepce, Perrin,
des industries lyonnaises; secrétaire général,
M Jol ly ; secrétaires, MM. Famechon, David,
Brault, Boyer, Grodet ; trésorier, M. Gau
thier. .. , . —
Le ministre du commerce s était fait re
présenter par M. G. Poulbot.
M. Muzet, président, a prononcé un dis*
cours.
A l’issue de l’assemblée générale, les con
gressistes se sont réunis dans leurs commis
sions respectives.
Le Différend Florentin-Bosc
Une plainte était déposée dernièrement
par le général Florentin, grand-chancelier
de la Legion-d’Honneur, contre le général en
retraite Bosc, fondateur de l’œuure du « Mé
rite national ». Le « Mérite national » décer
nait un « insigne » que les bienfaiteurs des
sociétés de préparation militaires portaient
à leur boutonnière à la manière d’une déco
ration. .
Le Parquet de la Seine décida de «classer»
la plainte du général Florentin, la loi ne pu-
nissant que le port illégal de décoration
et ne visant pas le port des insignes de So:
ciétés. . .
" L’affaire semblait devoir en rester là quand
le général Bosc, après la décision judiciaire:
transporta le différend sur un terrain per
sonnel et constitua deux témoins pour de
mander au général Florentin réparation,
l’offense qu’il considérait lui avoir été faite-
Ces deux témoins étaient le colonel en re
traite Durand et M. Jules Rotival, vice-prési-
dent du Comité républicain du Commerce et
dedes messieurs se présentaient hier matin,
à onze heures, à la grande-chancellerie de
la Légion-d’Honneur. .
Le général Florentin, dans une courte en
trevue leur déclarait qu’il constituait à son
tour deux représentants. Ce sont les géné
raux Duchesue, grand-croix de la Légion-
d’Honneur, et Mensier, grand-officior “ —
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