Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-10-20
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 octobre 1913 20 octobre 1913
Description : 1913/10/20 (A33,N11783). 1913/10/20 (A33,N11783).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52638609x
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
133 Anneea N 14,783
============= amamaan l se
(8 Pages)
5 Centimes
(8 Pages)
Lundi 20 Octobre 1943
Administrateur - Délégué
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. 0. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
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AU HAVRE
A PARIS
AN NON GES
s Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
3 seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Ls PETIT HA VUE est désigne pour les Annonces judiciaires et légales
Paris, trois heures matin
— = : ========
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
A BEIMS
Reims.— Le chef de l’Etat rentré à la sons-
préfecture reçoit une délégation de lorrains
résidant à Reims»
Cette délégation lui offre une plaquette sur
laquelle est gravée la Marseillaise, avec cette
inscription : « Hommage des enfants de Lor
raine à leur illustre compatriote ».
Le barreau de Reims vient ensuite présen
ter ses hommages au président.
Le banquet offert au président de la Répu-
blique par la Ville de Reims a eu lieu dans
la grande salle des fêtes de l’Hôtel de Ville.
Les convives étaient au nombre de 250 en
viron»
A la table d’honneur on remarquait MM.
Lenglet, maire de Reims ;Pichon, Leon Bour-
geois, Chapron, préfet de la Marne ; les sé-
nateurset les députés de la Marne; les géné
raux Damade, Roques, Beaudemoulin, etc.
Au champagne, M. Vallé, sénateur, a prié
le président de la République de recevoir les
sincères remerciements de la ville de Reims,
remerciements qui vont d’abord au citoyen
éminent qui tient parmi les chefs d’Etat la
place que la France elle même tient parmi
les nations. Ils vont aussi au voisin.
x « Si la Lorraine, dit M. Vallé, vous' a re
vendiqué comme c’était son droit, la Cham
pagne, sa sœur de lait, vous considère com-
un proche parent. »
M. Lenglet, naire de Reims parlant en
suite, dit que . accueil fait par la population
au chef de l’Etat a pour cause rattachement
profond de ses concitoyens aux institutions
démocratiques et l’admiration particulière
u’elle a pour l’homme d’Etat qui, au milieu
e l’Europe troublée, parmi les difficultés in
ternationales sans cesse naissantes, a su con
server à la France une irréprochable attitude
de dignité, de clairvoyance etd’énergie.
En terminant, le maire porte la santé de
M. Poincaré, au nom de la ville de Reims.
M. Poincaré prend ensuite la parole.
« Je demeure profondément touché, dit-il,
de l’accueil que m’a fait aujourd’hui la po
pulation rémoise et des sentiments que vous
m’exprimez au nom des républicains de la
Marne. »
M. Poincaré dit qu’il conservera précieuse-
ment le souvenir des deux spectacles que la
journée lui a procuré l’occasion d’admirer.
« Nous avons on depuis ce. mnatin trois
saisissants exemples de notre vitalité natio
nale : effort social, effort artistique, effort
physique, synthèse éloquente dans laquelle
vous avez su résumer quelques-uns des be
soins et des devoirs les plus essentiels d’une
démocratie. »
Le président sent bien que c’est à un voi
sin que s’adresse pour la plus grande part
la bienveillance qui lui est témoignée.
« Il m’est très doux, dit-il, de retrouver
ici des hommes qui, pendant de longues an
nées ont été les compagnons de ma vie pro-
fessionnelle ou politique et qui m’ont, en
toutes circonstances, soutenu de leur affec
tion.
» Dans le nombre, il en est un qui a con-
nu toutes mes pensées et dont j’ai, je crois,
connu toutes les pensées et qui serait ce
soir à ma place si mes vœux et ceux de pres-
que tous les républicains avaient pu s’ac
complir. Dans la reconnaissance que je dois
Il tant d’entre vous, vous me permettrez de
réserver à M. Léon Bourgeois une part pri-
vilégiée »,
En terminant, M. Poincaré boit à l’amitié
de la Lorraine et de la Champagne républi-
saines ; il boit aussi à la ville de Reims.
Le discours de M. Poincaré a été très cha-
leureusement applaudi et plus particulière-
ment le passage concernant M. Léon Bour
geois.
Pendant que l’on acclamait MM. Poincaré
et Bourgeois, le président de la République,
interrompant son discours, se penche et
donne l’accolade au sénateur de la Marne.
Toute la salle repart en applaudissements.
* *
r Le président de la République a remis au
maire de Reims une somme de 1,500 francs
pour le Bureau de bienfaisance, 500 francs
pour l’Hôpital et 500 francs pour la Maison
de la Mutualité.
•*
M. Poincaré, accompagné par M. Pichon,
a quitte Reims à 9 h. 25.
' Sur tout le parcours de FHôtel de Ville à
la gare, le président a été l’objet des mêmes
ovations qui l’avaient salué toute la jour
née. .
* *
p Le président de la République est rentré à
Paris à il h. 35, sans incident. *
? LE BICENTENAIRE DE DIDEROT
- Langues. — Au banquet, M. Klotz a pro-
monce un discours dans lequel il a rappelé
(et pris à son compte les paroles prononcées
à Aix-les-Bains au sujet de la défense laïque.
[ II dit qu’il n’est pas permis de contester la
sincérité de telles paroles ainsi que font cer
tains esprits chagrins et épris de légendes.
I M. Klotz dément de nouveau le bruit d’a-
près lequel le gouvernement aurait tenté de
renouer des relations avec le Vatican.
j il établit par des chiffres que la loi de trois
ans a été votée par une majorité républi
caine
; Le ministre déclare que les dépenses né-
cessitées par l’application de cette loi incom-
beront principalement à la richesse acquise,
i Parlant du Congrès de Pau, M. Klotz dit
n’avant de réaliser l’unité du parti républi-
ain, il faut d’abord assurer l’union des
membres de la famille.
( On n’a jamais rien fait avec les excommu-
Dilations, dit-il.
' M. Klotz boit, en terminant, à l’union des
répubuicains pour l’unité nadonale.
s"a
. AANGRES. — Le maire de Langres a reçu
de l'ambassadeur de Russie à Paris un téié-
gramme dans lequel M. Yswolski dit qu’il
regrette ne pas pouvoir prendre part aux
fêtes de Diderot ; il tient cependant à s’asso
cier par la pensée aux solennités par les
quelles la ville de Langres céibreia mé-
moire de son illustre concitoven.
5 Centimes —EDTION DU MATIN
neselsueee
qreueReR
Peti
QVTO
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
LE BANQUET DU PARTI RADICAL
Pau. — Le banquet de clôture a été prési
dé par M. Caillaux»
Au dessert, des discours ont été prononcés
par MM. Robert, Ferron, et par M. Franklin-
Bouillon, au nom du bureau.
« Le Congrès de Pau, a dit M. Franklin-
Bouillon, a heureusement défini l’orienta-
tion politique du parti. »
M. Caillaux, après avoir remercié ses col
lègues de l’honneur et de la charge que le
parti vient de lui confier, a fait l’éloge du
Congrès, duquel est sorti un programme tel
lement sain, qu’aucun citoyen ne pourra
prétendre au titre de républicain ou au titre
de démocrate, s’il n’y souscrit pas.
Le Congrès Radical et le
; Président de la République
Union Postale
a==== S==@s
ÉLECTIONS SÉNATORIALES
Besançon. — Elections sénatoriales
tour).
Ont obtenu :
(2e
MM. Maurice Ordinaire, rep. 463 voix Elu
Marc Réville, député rad. 434 —
M. Magnin s’était désisté après le premier
tour en faveur de M. Marc Reville.
•==============
ÉLECTIONS MUNICIPALES
Elections municipales du 19e arrondisse
ment. — Quartier du Combat. — Scrutin
de ballottage.
MM. Fiancette, soc. unifié.. 2.718 voix Elu
Dumontier, rép. mun. 2.364 —
Lucas, répub. sociaüste 1.027 —
Il s’agissait de remplacer M. Grébauval,
décédé.
SAUVETAGE DE L’ÉQUIPAGE
D’UNE GOÉLETTE
PLYMOUTH. — Le vapeur Majestic, venant
de New-York, est arrivé hier ayant à bord le
capitaine et dix-neuf membres de l’équipage
de la goelette française Garonne, de Biyonne.
Cette goelette était en route pour la France
et venait de Terre-Neuve quand une voie
d’eau se déclara.
Pendant que les matelots pompaient l’eau
pour sauver leur vie, ils assistèrent à la
destruction du Volturno et aux opérations du
sauvetage.
MORT DE M. TELLIER
On annonce la mort de M. Tellier, l’inven
teur du froid industriel.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Mouvements de troupes
Constantinople. — Aujourd’hui commen
cera la marche en avant sur le territoire de
Gumuldjina non encore occupé par la Bul
garie, des 45,000 hommes de troupes concen
trés à cet effet par le gouvernement bulgare.
On espère que cette occupation s’effectuera
sans incidents.
Le Congrès du Parti Radical
M. Malvy a donné hier, lecture de la dé
claration. Les passages relatifs a l’école laï
que et ceux où l’orateur incite les radicaux
à la bataille ont été plus particulièrement
applaudis.
Une Note du Parti
Républicain Démocratique
L’Alliince républicaine démocratique commu
nique la note suivante :
M. Joseph Caillaux, élu hier président du
Comité exécutif du parti radical et radical-
socialiste, était inscrit depuis 1902 à l’Allian
ce républicaine démocratique.
Élu membre de la Commission centrale
exécutive (1904), vice-présidant (1905), il lut
chargé en 1906 d’exposer le programme élec
toral de l’Alliance républicaine démocrati-
que (salle des Sociétés savantes). Il signa en
1910 l’appel aux électeurs, affirmant le pro
gramme politique économique et social de
l’Alliance et repoussant tout alliance, toute
entente avec les socialistes unifiés. M. Cail-
taux n’a jamais démissionné du parti répu
blicain démocratique.
e-==-=-=-----=-=--==-=---o-=---«srr====-xxrxr==-====-=======
ANGLETERRE
Le lancement du super-dre&dnought
« Qaeen-Ehsabelh »
On a lancé, à Portsmouth, le super-dread-
nought Queen-Elisabeth, le premier cuirassé
qui emploiera uniquement de l’huile pour
combustible.
Le navire diffère sous tant de rapports de
ses devanciers, qu’on peut le regarder com
me une innovation presque aussi importante
que le fut le Dreadnought.
Le déplacement est de 27,000 tonnes, sa
longueur à la ligne de flottaison de 650 pieds,
ses machines à turbines développeront une
vitesse de 30 nœuds à l’heure.
L’armement principal consistera en huit
canons de 15 pouces, groupés par deux dans
des tourelles puissamment cuirassées.
Le poids de chacun de ces canons sera de
98 tonnes, celui des projectiles de 1,950 li
vres contre les 1.400 livres de l’obus lancé
par le canon de 13 pouces 5, dont sont mu
nis les derniers cuirassés construits pour la
marine britannique.
L’armement secondaire comprendra 16
canons à tir rapide de 6 pouces et 4 tubes
pouvant lancer des torpilles de 21 pouces
ayant une portée de 7 milles.
Un des dispositifs les plus intéressants du
nouveau cuirassé sera une cuirasse spéciale
d’un dessin encore inconnu, destinée à le
protéger contre les attaques des aéroplanes
et des dirigeables.
Le Q^een. Elisabi th emportera 4,900 tonnes
d’huledans ses doubles fonds.
Le lancement s’est opéré sans incident.
La marraine était lady Menx, la femme du
commandant en chef du bâtiment.
Rédacteur en Chef. Gérant
HPoLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE Fénoux
85. Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
Star 65 La-Touraine ”
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ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, PEura
I Oise et la Somme
Autres Départements............
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on rGabonre également, SANS FfWS, dans tous les Bureau de 4
" arace r ene
Six Mois
PAR-CI, PAR-LA
Les journaux radicaux s’étaient bien gar
dés, tout d’abord, d’insister sur la motion
Bouyssou, dirigée contre M. Poincaré et
dénonçant ses prétendues « velléités de po
litique personnelle ». Ils avaient senti que
cette manifestation avait été aussi inconve
nante que grotesque, et c’est pourquoi ils
s’étaient efforcés de la réduire aux modes
tes proportions d’un simple incident. Ce
pendant, la séance de vendredi était à peine
terminée que l’on s’était aperçu de l’énormi
té de la faute commise. « C’est une incor
rection dont je me désolidarise entière
ment », disait M. Puech, tandis que M. Dou-
mergue et M. Malvy, absents au moment du
vote, ne pouvaient croire à pareille mala
dresse, que MM. Binet et Ceccaldi allaient
répétant que la personnalité du chef de
l’État doit rester au-dessus de toute discus
sion et que M. Desvaux déclarait : « C’est
une faute que je désapprouve absolu
ment. »
Il fallait aviser et réparer cette faute
lourde. Aussi, samedi matin, M. Dalimier
et plusieurs de ses amis faisaient-ils adop
ter une motion rectificative du vote de la
veille et par laquelle le Congrès, affirmant
«son loyalisme constitutionnel », décla
rait « placer le président de la République
en dehors des luttes de personnes ».
C’est alors qu’intervint de nouveau M.
Bouyssou pour reprendre sa motion de ven
dredi, et ce fut un indescriptible tumulte.
— « Vous êtes des démolisseurs ! »
criaient les amis de M. Dalimier aux parti
sans de M. Bouyssou soutenu par M. Pelle-
tan.
— « Et vous, ripostaient ces derniers,
vous êtes des réactionnaires ! »
Enfin, avec beaucoup de peine, et sur la
proposition de M. Lafferre, il fut décidé que
les deux votes seraient annulés et que les
deux textes seraient renvoyés à la Commis
sion. On sait ce que cela veut dire, et il est
certain que la question ne sera jamais rap
portée.
Mais, que penser d’une telle attitude,
et que penser aussi de cette audacieuse ap
préciation de la Lanterne estimant l’action
blâmable de M. Bouyssou comme un « aver
tissement utile » aux républicains qu’elle
accuse faussement de vouloir incarner en
une personnalité toute la politique répu
blicaine ?
Les journaux radicaux-socialistes peuvent
payer d’audace, ils peuvent lancer toutes
les insinuations qu’inspire un esprit en
vieux et jaloux, ils peuvent feindre une sa
tisfaction confiante dans l’avenir et tresser
des couronnes à M. Caillaux, néophyte de
la veille, élu président du Comité exécutif.
Ils n’arriveront pas à persuader au pays
.que l’unité de leur parti est chose accom
plie, ils ne parviendront pas à dissimuler
les divergences profondes qui persistent
entre les chefs.
En cherchant l’unité, le parti radical a
accentué aux yeux de tous ses âpres que
relles. Et les « purificateurs » n’ont fait
que donner un nouvel exemple de leur po
litique mesquine de surenchère —- et de sys
tématique dénigrement contre ceux qui
se distinguent par leur mérite et leur dé
vouement aux intérêts généraux du pays.
Th. Vallée.
Le bi-centenaire de Diderot
La fête du bi-centenaire de Diderot a été
célébrée hier à Langres. M. Klotz, ministre
de l’intériear, présidait, assiste du préfet de
la Haute-Marne, des sous-préiets du Langres
et de wassy, des sénateurs et députés du
département et de toutes les autorités civiles
et militaires.
Le ministre de l’intérieur est arrivé à Lan
gres à neuf heures et demie du matin. Il a
été salué par les salves d’artillerie auxquelles
se mêlaient les acclamations de la popula
tion. Après les réceptions à l’Hôtel de Ville
et la remise des médailles aux combattants
de 1870-71, le cortège s’est rendu place Di
derot, devant le monument élevé à la mé
moire du grand écrivain.
Plusieurs discours ont été prononcés.
Après la ceremonie d’inauguration, le cor
tège s’est rendu à l’ancien seminaire, où a
lieu le banquet. Prenant la parole après M.
De&soye, député. M. Klotz a, dans un discours
très applaudi, exposé les points essentiels de
la politique générale, laïque et patriotique.-
M. Klotz parle de Diderot et évoque le sou
venir de ‘Encyclopédie.
M. Klotz, après avoir montré Diderot pré
voyant le transformisme, préconisant la mé-
thode expérimentale, devinant toutes ces
grandes vérités scientifiques qui devaient
être l’honneur du dix-neuvième siècle, et
après avoir montré l’artiste, l’écrivain, l’his-
torien, a terminé en ces termes :
Que les hommes du vingtième siècle, qui doi
vent a Diderot, a Voltaire, à Montesquieu, a Rous
seau, à Turgot, à d’Holbach, a d’Alembart, à cette
pléiade ecatante de penseurs, l’émancipation in
tellectuelle, n’oublient jamais les enseignements
de l’Eocyclopédie. La République, fidèle à son
idéal de justice sociale, sait qu’elle ne peut le
réaliser en laissant méconnaître le devoir natio
nal. Un pays qui n’aurait pas le souci de se dé
fendre contre toute agression compromettrait à la
fois sa prospérité, sa dignité et sa grandeur. Sa
déchéance serait proche ; sa voix ne serait plus
écoutée. C’est servir la cause même de h grande
Révolution que de rester ardemment patriote ;
c’est servir la cause même de la grande Révolu
tion que de défendre la liberté et la jus ice ; Cost ,
servir la cause même de la grande Reyolution
que d’honorer nos ancêtres en restant aussi atta-
ches a leurs préceptes qu’à lers mémoires. ..
Après ce discours, M. Kotzsa rIS des
distinctions honorifiques a quelques-unes
■ des personnaltés qui f’entouraient.
Après l’Attribution des Récompenses
La Noble Dame
On la disait hautaine et revêche, fidèle &
rigorisme absolu, esclave d'une tradition
uk
do
beaux mots et de belles manières qui prolon
geait jusqu'à nous les préciosités du grand,,
siècle.
Ce n'était qu'un potin.
L Académie a subi, elle aussi, les effets du
modernisme. Par ces temps de sports et d’auto-
mobile, elle a volontiers sacrifié ses robes a
paniers pour adopter le sans-façon de Texcur^
sionniste.Et la vénérable dame excursionne, et,
par miracle, rajeunit.
Nous l avons vue ouvrir sa porte à des enfants
terribles que tente
épée.
i habit vert et son
Photo Petit Havre
Cliché Petit Havre
Nous avons rendu compte hier de la visite de M. Monzie, au Havre. A bord de La-Tou-
A ,3r-t 05r n I an --.1 a.2.I2 . .2e2g ... “g a - tr..± nr 1-
rame, dont 1 équipage s est signalé en portant secours aux naufragés du Voiturno, M. le
sQus-secrétaire de la marina marchande a récompensé les braves sauveteurs.
Voici, atjourdhui, deux groupes de décorés :
Étatmajor : (Debout et de gauche à droite) MM. Rousselot, second capitaine ; Caussin,
capitaine. — (Assis) : MM. Le Baron, 2e lieutenant ; Izenic, 1er lieutenant : Royer, 38 lieu
tenant.
Equipage : (De gauche à droite), Coadou, maître ; Coulé, 2e maître ; Le Flom, timonier.
de la République à Reims
M. Raymond Poincaré s’est rendu hier à
Reims. A son arrivée, le président de la Ré-
publique est salué par le préfet de la Marne,
; par M. Lengiet, maire de Reims, entouré de
toute la municipalité, par les sénateurs et les
députés du departement, le bureau du Con
seil général, le général d’Amade, comman
dant le 6 e corps d’armée, le général comman
dant d armes, le sous-préfet, le président de
la Chambre de commerce.
le cortège officiel se forme aussitôt. Il se
rend par l’avenue de la République et la rue
des Consuls à l’Hôtel de Ville. Sur le par
cours toutes les sociétés de Reims forment la
baie. Chacun des délégués tient une petite
pancarte où le nom du groupement est ins
crit. Il y en a ainsi des centaines, entre les
quelles on défile lentement. La ville est dé
corée à profusion de bandeaux tricolores, de
guirlandes de verdures et d’oriflammes. On
peut dire que la population rémoise s’est
unanimement associée à la fêle.
Le cortège arrive à l’Hôtel de Ville où sont
réunis les sénateurs et députés du départe
ment et de la municipalité. C’est M. Léon
Bourgeois qui le premier prend la parole.
M. Léon Bourgeois, qui devait subir cette
semaine une opération à l’œil, a tenu à ce
que cette operation fût ajournée malgré les
inconvénients que présentait ce retard, afin
qu’il pût venir présenter à son ami le prési
dent de la République ses souhaits de bien
venue.
Après la présentation des membres du
Conseil municipal, des autorités et des corps
constitués, ainsi que les maires de l’arron
dissement, le cortège officiel se reforme pour
se rendre à la maison de la Mutualité. On
fait parcourir au président de la République
quelques-unes des grandes voies de la cité
rémoise, le long desquelles la fule massée
crie : « Vive Poincaré ! » à son passage.
Avant que ce pénétrer dans la Maison de
la mutualité, on présente au président de la
République le personnel de l’Ecole de musi
que. C’est le docteur Delouvin, vice-presi-
dent de la Commission administrative, qui
prend la parole au nom des Sociétés mu-
tuelles.
M. Poincaré lui répond en quelques mots.
Toujours à travers les rues pavoisées, le
cortège officiel, qui recueille des vivats sur
son passage, arrive à la Chambre de com
merce où a lieu un déjeuner de cinquante
couverts.
Au champagne, M. Gosset, président de la
Chambre de commerce, salue « le premier
magistrat de la République et aussi l’homme
éminent qui a le rare avantage, pour le bien
du pays, de concentrer en lui tant de sympa
thies. » 1
Le président de la République répond en
ces termes :
En acceptant l’aimable invitation de votre
Chambre de commerce, j’ai saisi avec em
pressement l’occasion de témoigner la re
connaissante admiration des pouvoirs pu
blics à une compagnie qui a su allier la
défense des grands intérêts économiques
au noble souci du progrès social et qui, en
cherchant à développer la prospérité de
l’industrie rémoise, s’est également effor
cée d’améliorer les conditions du travail.
J’ai voulu aussi apporter un hommage de,
sympathie à tous ceux, patrons, employés
et ouvriers qui, par leur intelligence et
leur labeur, contribuent tous les jours à
augmenter la richesse et la renommée de
votre glorieuse cité.
Dans cette ville qui, pendant de longs
siecles, fut si intimement mêlée à Fhîs-
toire de France et dont faut de monuments
, sont habités par les souvenirs du passé,,
la vie moderne a pris une intensité singu
lière, et une population qui s’accroît sans
cesse y donne l’exemple d’une rare éner
gie.
Ce n’est pas que vous ayez toujours été
secondés par les circonstances. Loin de là.
Votre commerce et votre industrie ont, plu
sieurs fois, traversé des crises redoutables.
Filateurs de laines peignées et de laines
cardées, vous avez subi des épreuves suc
cessives. Le sort de vos tissages ruraux
s’est trouvé menacé et vous avez été forcés
d’arrêter un trop grand nombre de vos mé
tiers. Mais la persévérance et la bonne hu
meur, qui sont l’essence inaltérable des
qualités champenoises, auront aisément
raison de ces difficultés passagères et l’in
dustrie textile, qui est, depuis si long
temps pour Reims, une créatrice d'abon
dance, sortira, grâce à vous, de cette pério
de d’inquiétude, rajeunie et fortifiée.
Le président parle de l’activité industrielle
et commerciale de la Champagne et boit à la
Chambre de commerce de Reims.
A deux heures, le président va inaugurer
le musée. Il se rend ensuite au parc des
Sports et au Collège a athlètes où il est reçut
par le marquis de Poligaac.
aenceee = III -= ------------------- w a g ds
LIS AFFAIRES D'ORIENT
L’Ultimatum autrichien à Belgrade
Belgrade, 19 octobre,
C’est bien d’un véritable ultimatum qu’il
s’agit. Le délai n’est pas, comme on le disait,
de huit jours, mais de dix jours.
Aux termes de ce délai, l’Autriche-Hon-
grie déclare que, faute d’avoir obtenu sa
tisfaction, elle agira par ses propres moyens.
— —— —
INFORMATIONS
Une Femme Conscrit
A Pluneret,Jes gendarmes se sont présen
tés dans une ferme pour arrêter un insou
mis, François Hazevis, qui ne s’était pas pré
senté au Conseil de révision et n’avait pas
rejoint son corps, au 1 er bataillon du/116 e de
ligne, à Morlaix.
Quelle n’a pas été la surprise des braves
gendarmes quand ils se sont trouvés en pré
sence d’un conscrit en jupons. François Ha
zevis n’existait pas, mais bien Françoise Ha
zevis. Le plus drôle de l’affire, c’est que les
parents, lors de la publication des listes de
conscription, avaient informé ‘administra-
tion de l’erreur commise; mais, par suite
des lenteurs administratives, Françoise Ha
zevis avait continué à figurer au masculin
sur les listes d’appel. _____
OH#EEEVATOIEE DIE PAA&IS
Paris, 19 octobre, 11 h. »».
Extrmes barométriques : 763 milim. à Lyon,
960 millim. à Brest.
Forte pression Europe centrale.
Dépression Iles Britanniques.
Temps probable : Vent des régions Sud.nua-
geux, un peu de pluie, temps doux.
AU HAVAEE (Centre de
A midi..
A Minuit
SBROMETRI
760
_ 760
la Yllloy
IEAbA8TR
4 15
. + 13
Elle offrit des sièges à Montmartre. Maurice
Donnayet Gustave Charpentier sqnt venus s'as
seoir sous son toit, amenant en ce milieu du
vieux faubourg la fantaisie chatnoiresque de la
lignée Alphonse Allais et les théories plutôt in
dépendantes de la jeune Louise.
A la faveur de ce renouveau inattendu, elle a
donné l'exemple des plus généreuses initiatives^
Elle se montra assez hospitalière à l'égard des
gens pour ne point demeurer sévère vis à-via
des mots. Et des vocables hardis qu'on hésita
encore à sortir malgré 1a haute investiture, dea
mots un peu gros ou très familiers sont aujour
d'hui accueillis par elle et admis aux grands
honneurs du dictionnaire.
Un coup de vent de Jouvence a soufflé sous
la coupole.
Il vient d’apporter à la Maison le dernier écho
de la saison : samedi prochain le grave Institut
reçoit le tango.
Ce n'est pas seulement le mot, mais bel et
bien la chose qui franchit le seuil sacré. Mlle
Lavallière viendra démontrer et peut-être révé
ler à certains immortels bronchiteux qui ne
vont plus dans le monde où Ton danse, la trou
blante psychologie du pas argentin.
Cela se passera à l'occasion de l'anniversaire
de T Académie,et c'est Jean Richepin qui pré
sentera l'étape présente de la chorégraphie
mondaine.
J'espère bien qu'après une pareille soirée, il
ne restera plus rien de la réputation timorée
qu'on avait coutume de prêter à la légère à la
vieille dame du coin du.quai. L'Institut saitrir9
dans ses plastrons empesés.
Il rit évidemment avec réserve et dignité, dut-
il épater (c'est dans son dictionnaire) 1a ga
lerie ou se faire « eng... y par elle (c’est aussi
dans son dictionnaire), mais il rit avec complai
sance.
Et seule peut-être, l’ombre de Richelieu fla-
nant ce soir là dans les coulisses sera la pre
mière à s’étonner que les dernierstalons rouges
de la Maison soient ceux de Mlle Lavallière.
ALBERT-HERRENSGHMID1
to mmm= e==--=--g a-
Pour la huitième fois, la Fédération des So
ciétés d’anciens Militaires et Marins du Havre et
de l’arrondissement a célébré sa fête annuelle.
Cette manifestation, animée d’un bel esprit
de patriotisme,avait revêtu hier un caractère
particulièrement solennel.
L’organisation en était dévolue, cette an
née, à l’Association des Médaillés des Expé
ditions coloniales.
Le Séance solennelle
Dès 9 h. 1/4, dans la cour de l’Hôtel de
Ville, se réunissaient les délégations et les
représentants des Sociétés fédérées ou invi
tées : Vétérans des Armées de terre et de
mer, Gardes Mobiles du 2 e bataillon de la
Seine-Inférieure, Médaillés des Expéditions
coloniales, La Flotte, L’Union Maritime, An
ciens Militaires du Havre et de l’arrondisse-
ment, Au Feu, Anciens Sapeurs-Pompiers de
Paris, Médaillés militaires, Anciens du 39e de
ligne, Sébastopol (anciens du 74e de ligne),
Syndics des Gens de Mer et Gardes Mariti
mes, Sauveteurs-Ambulanciers de la Seine-
Intérieure, Sauveteurs du Havre et de l’ar-
rondissement, délégations de Bolbec, Trou-
ville, etc...
Puis vint l’heure de la séance solennelle,
10 heures, dans la grande salle de l’aile Ouest,
trop exiguë en la circonstance, la plus gran
de partie des assistants prirent place.
Quand M. H. Génestal, maire, arrive pour
présider, la fanfare des Sauveteurs-Ambu
lanciers, dirigée par son chef, M. Lagnel,
joue La Marseillaise que l’auditoire écoute
debout.
M. Génestal gagne la table autour de la
quelle ont déjà pris place MM. Louis Brin-
deau, sénateur ; Gilles, président de l’Asso
ciation des Médaillés des Expéditions Colo
niales, — société chargée de ‘organisation
de la fête ; le colonel d’Harcourt, président
de l’Association des Officiers de complément,
et de nombreux officiers de réserve et de
territoriale en uniforme.
De chaque côté de la petite estrade, sont
rangés les drapeaux des Vétérans des Ar
mées de terre et de mer, des Médaillés des
Expéditions coloniales, des Sauveteurs Am-
bulanciers de la Seine-Inferieure, de la
Flotte, des Anciens du 39e, Anciens militai
res du Havre et de ‘arrondissement. An
ciens militaires coloniaux de Bolbec, An-
ciens du 74e, de la Fédération, des Sauve-,
teurs du Havre et de‘arrondissement. ;
La paroie est donnée à M. Gilles.
Discours de M. Gilles
Président de T Association des Médaillés des
Expéditions Coloniales
Mon premier devoir, dit-il en s’adressant à
M. Génesta), maire, est de vous présenter les re-
merciements sincères des onze fociélés affilés à
la Federation des Sociétés d’Anciens Miliiaires et
Marins du Havre et de ‘Arrondissement pane l’em-
pressement. Je pourrais dire la spontanéité, avec
laquelle vous avez accepté de nous faire l’hon-)
nour de présider cette réunion.
Cet empressement chez vous ne nous a pas
surpris, car vous nous y avez habitués depuis
longtemps en ce qui concerne nos Sociétés pa-
trioliques et mutuaistes, et lorsque souvent, très
souvent même, nous sommes obligés d aller frap
per à votre porte pour vous soumettre une de
mande, nous le faisons sans crainte, parce que
nous savons, qu’à moins d’un cas d absolue force
majeure, cette demande est d’avance accordée.
Aussi le veux ’ profiter de cette circonstance»
quinou’ procure le bonheur de vous avoir par-,
m?nous pour vous prier, tant au nom de mes
collègues des autres Sociétés fédérées qu&u nues
daoreer les sentiments de profonde reconnais
sauce; que nousorofSsBs tous-a votre egard,
et aussi a l’egandu Premier Mutualiste Havrais,
car nous n’oubHions pas que, souvent, M- Genes,
. S
============= amamaan l se
(8 Pages)
5 Centimes
(8 Pages)
Lundi 20 Octobre 1943
Administrateur - Délégué
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. 0. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Imprassions et Annonces, TEL. 1017
AU HAVRE
A PARIS
AN NON GES
s Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
3 seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Ls PETIT HA VUE est désigne pour les Annonces judiciaires et légales
Paris, trois heures matin
— = : ========
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
A BEIMS
Reims.— Le chef de l’Etat rentré à la sons-
préfecture reçoit une délégation de lorrains
résidant à Reims»
Cette délégation lui offre une plaquette sur
laquelle est gravée la Marseillaise, avec cette
inscription : « Hommage des enfants de Lor
raine à leur illustre compatriote ».
Le barreau de Reims vient ensuite présen
ter ses hommages au président.
Le banquet offert au président de la Répu-
blique par la Ville de Reims a eu lieu dans
la grande salle des fêtes de l’Hôtel de Ville.
Les convives étaient au nombre de 250 en
viron»
A la table d’honneur on remarquait MM.
Lenglet, maire de Reims ;Pichon, Leon Bour-
geois, Chapron, préfet de la Marne ; les sé-
nateurset les députés de la Marne; les géné
raux Damade, Roques, Beaudemoulin, etc.
Au champagne, M. Vallé, sénateur, a prié
le président de la République de recevoir les
sincères remerciements de la ville de Reims,
remerciements qui vont d’abord au citoyen
éminent qui tient parmi les chefs d’Etat la
place que la France elle même tient parmi
les nations. Ils vont aussi au voisin.
x « Si la Lorraine, dit M. Vallé, vous' a re
vendiqué comme c’était son droit, la Cham
pagne, sa sœur de lait, vous considère com-
un proche parent. »
M. Lenglet, naire de Reims parlant en
suite, dit que . accueil fait par la population
au chef de l’Etat a pour cause rattachement
profond de ses concitoyens aux institutions
démocratiques et l’admiration particulière
u’elle a pour l’homme d’Etat qui, au milieu
e l’Europe troublée, parmi les difficultés in
ternationales sans cesse naissantes, a su con
server à la France une irréprochable attitude
de dignité, de clairvoyance etd’énergie.
En terminant, le maire porte la santé de
M. Poincaré, au nom de la ville de Reims.
M. Poincaré prend ensuite la parole.
« Je demeure profondément touché, dit-il,
de l’accueil que m’a fait aujourd’hui la po
pulation rémoise et des sentiments que vous
m’exprimez au nom des républicains de la
Marne. »
M. Poincaré dit qu’il conservera précieuse-
ment le souvenir des deux spectacles que la
journée lui a procuré l’occasion d’admirer.
« Nous avons on depuis ce. mnatin trois
saisissants exemples de notre vitalité natio
nale : effort social, effort artistique, effort
physique, synthèse éloquente dans laquelle
vous avez su résumer quelques-uns des be
soins et des devoirs les plus essentiels d’une
démocratie. »
Le président sent bien que c’est à un voi
sin que s’adresse pour la plus grande part
la bienveillance qui lui est témoignée.
« Il m’est très doux, dit-il, de retrouver
ici des hommes qui, pendant de longues an
nées ont été les compagnons de ma vie pro-
fessionnelle ou politique et qui m’ont, en
toutes circonstances, soutenu de leur affec
tion.
» Dans le nombre, il en est un qui a con-
nu toutes mes pensées et dont j’ai, je crois,
connu toutes les pensées et qui serait ce
soir à ma place si mes vœux et ceux de pres-
que tous les républicains avaient pu s’ac
complir. Dans la reconnaissance que je dois
Il tant d’entre vous, vous me permettrez de
réserver à M. Léon Bourgeois une part pri-
vilégiée »,
En terminant, M. Poincaré boit à l’amitié
de la Lorraine et de la Champagne républi-
saines ; il boit aussi à la ville de Reims.
Le discours de M. Poincaré a été très cha-
leureusement applaudi et plus particulière-
ment le passage concernant M. Léon Bour
geois.
Pendant que l’on acclamait MM. Poincaré
et Bourgeois, le président de la République,
interrompant son discours, se penche et
donne l’accolade au sénateur de la Marne.
Toute la salle repart en applaudissements.
* *
r Le président de la République a remis au
maire de Reims une somme de 1,500 francs
pour le Bureau de bienfaisance, 500 francs
pour l’Hôpital et 500 francs pour la Maison
de la Mutualité.
•*
M. Poincaré, accompagné par M. Pichon,
a quitte Reims à 9 h. 25.
' Sur tout le parcours de FHôtel de Ville à
la gare, le président a été l’objet des mêmes
ovations qui l’avaient salué toute la jour
née. .
* *
p Le président de la République est rentré à
Paris à il h. 35, sans incident. *
? LE BICENTENAIRE DE DIDEROT
- Langues. — Au banquet, M. Klotz a pro-
monce un discours dans lequel il a rappelé
(et pris à son compte les paroles prononcées
à Aix-les-Bains au sujet de la défense laïque.
[ II dit qu’il n’est pas permis de contester la
sincérité de telles paroles ainsi que font cer
tains esprits chagrins et épris de légendes.
I M. Klotz dément de nouveau le bruit d’a-
près lequel le gouvernement aurait tenté de
renouer des relations avec le Vatican.
j il établit par des chiffres que la loi de trois
ans a été votée par une majorité républi
caine
; Le ministre déclare que les dépenses né-
cessitées par l’application de cette loi incom-
beront principalement à la richesse acquise,
i Parlant du Congrès de Pau, M. Klotz dit
n’avant de réaliser l’unité du parti républi-
ain, il faut d’abord assurer l’union des
membres de la famille.
( On n’a jamais rien fait avec les excommu-
Dilations, dit-il.
' M. Klotz boit, en terminant, à l’union des
répubuicains pour l’unité nadonale.
s"a
. AANGRES. — Le maire de Langres a reçu
de l'ambassadeur de Russie à Paris un téié-
gramme dans lequel M. Yswolski dit qu’il
regrette ne pas pouvoir prendre part aux
fêtes de Diderot ; il tient cependant à s’asso
cier par la pensée aux solennités par les
quelles la ville de Langres céibreia mé-
moire de son illustre concitoven.
5 Centimes —EDTION DU MATIN
neselsueee
qreueReR
Peti
QVTO
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
LE BANQUET DU PARTI RADICAL
Pau. — Le banquet de clôture a été prési
dé par M. Caillaux»
Au dessert, des discours ont été prononcés
par MM. Robert, Ferron, et par M. Franklin-
Bouillon, au nom du bureau.
« Le Congrès de Pau, a dit M. Franklin-
Bouillon, a heureusement défini l’orienta-
tion politique du parti. »
M. Caillaux, après avoir remercié ses col
lègues de l’honneur et de la charge que le
parti vient de lui confier, a fait l’éloge du
Congrès, duquel est sorti un programme tel
lement sain, qu’aucun citoyen ne pourra
prétendre au titre de républicain ou au titre
de démocrate, s’il n’y souscrit pas.
Le Congrès Radical et le
; Président de la République
Union Postale
a==== S==@s
ÉLECTIONS SÉNATORIALES
Besançon. — Elections sénatoriales
tour).
Ont obtenu :
(2e
MM. Maurice Ordinaire, rep. 463 voix Elu
Marc Réville, député rad. 434 —
M. Magnin s’était désisté après le premier
tour en faveur de M. Marc Reville.
•==============
ÉLECTIONS MUNICIPALES
Elections municipales du 19e arrondisse
ment. — Quartier du Combat. — Scrutin
de ballottage.
MM. Fiancette, soc. unifié.. 2.718 voix Elu
Dumontier, rép. mun. 2.364 —
Lucas, répub. sociaüste 1.027 —
Il s’agissait de remplacer M. Grébauval,
décédé.
SAUVETAGE DE L’ÉQUIPAGE
D’UNE GOÉLETTE
PLYMOUTH. — Le vapeur Majestic, venant
de New-York, est arrivé hier ayant à bord le
capitaine et dix-neuf membres de l’équipage
de la goelette française Garonne, de Biyonne.
Cette goelette était en route pour la France
et venait de Terre-Neuve quand une voie
d’eau se déclara.
Pendant que les matelots pompaient l’eau
pour sauver leur vie, ils assistèrent à la
destruction du Volturno et aux opérations du
sauvetage.
MORT DE M. TELLIER
On annonce la mort de M. Tellier, l’inven
teur du froid industriel.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Mouvements de troupes
Constantinople. — Aujourd’hui commen
cera la marche en avant sur le territoire de
Gumuldjina non encore occupé par la Bul
garie, des 45,000 hommes de troupes concen
trés à cet effet par le gouvernement bulgare.
On espère que cette occupation s’effectuera
sans incidents.
Le Congrès du Parti Radical
M. Malvy a donné hier, lecture de la dé
claration. Les passages relatifs a l’école laï
que et ceux où l’orateur incite les radicaux
à la bataille ont été plus particulièrement
applaudis.
Une Note du Parti
Républicain Démocratique
L’Alliince républicaine démocratique commu
nique la note suivante :
M. Joseph Caillaux, élu hier président du
Comité exécutif du parti radical et radical-
socialiste, était inscrit depuis 1902 à l’Allian
ce républicaine démocratique.
Élu membre de la Commission centrale
exécutive (1904), vice-présidant (1905), il lut
chargé en 1906 d’exposer le programme élec
toral de l’Alliance républicaine démocrati-
que (salle des Sociétés savantes). Il signa en
1910 l’appel aux électeurs, affirmant le pro
gramme politique économique et social de
l’Alliance et repoussant tout alliance, toute
entente avec les socialistes unifiés. M. Cail-
taux n’a jamais démissionné du parti répu
blicain démocratique.
e-==-=-=-----=-=--==-=---o-=---«srr====-xxrxr==-====-=======
ANGLETERRE
Le lancement du super-dre&dnought
« Qaeen-Ehsabelh »
On a lancé, à Portsmouth, le super-dread-
nought Queen-Elisabeth, le premier cuirassé
qui emploiera uniquement de l’huile pour
combustible.
Le navire diffère sous tant de rapports de
ses devanciers, qu’on peut le regarder com
me une innovation presque aussi importante
que le fut le Dreadnought.
Le déplacement est de 27,000 tonnes, sa
longueur à la ligne de flottaison de 650 pieds,
ses machines à turbines développeront une
vitesse de 30 nœuds à l’heure.
L’armement principal consistera en huit
canons de 15 pouces, groupés par deux dans
des tourelles puissamment cuirassées.
Le poids de chacun de ces canons sera de
98 tonnes, celui des projectiles de 1,950 li
vres contre les 1.400 livres de l’obus lancé
par le canon de 13 pouces 5, dont sont mu
nis les derniers cuirassés construits pour la
marine britannique.
L’armement secondaire comprendra 16
canons à tir rapide de 6 pouces et 4 tubes
pouvant lancer des torpilles de 21 pouces
ayant une portée de 7 milles.
Un des dispositifs les plus intéressants du
nouveau cuirassé sera une cuirasse spéciale
d’un dessin encore inconnu, destinée à le
protéger contre les attaques des aéroplanes
et des dirigeables.
Le Q^een. Elisabi th emportera 4,900 tonnes
d’huledans ses doubles fonds.
Le lancement s’est opéré sans incident.
La marraine était lady Menx, la femme du
commandant en chef du bâtiment.
Rédacteur en Chef. Gérant
HPoLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE Fénoux
85. Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
Star 65 La-Touraine ”
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ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, PEura
I Oise et la Somme
Autres Départements............
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on rGabonre également, SANS FfWS, dans tous les Bureau de 4
" arace r ene
Six Mois
PAR-CI, PAR-LA
Les journaux radicaux s’étaient bien gar
dés, tout d’abord, d’insister sur la motion
Bouyssou, dirigée contre M. Poincaré et
dénonçant ses prétendues « velléités de po
litique personnelle ». Ils avaient senti que
cette manifestation avait été aussi inconve
nante que grotesque, et c’est pourquoi ils
s’étaient efforcés de la réduire aux modes
tes proportions d’un simple incident. Ce
pendant, la séance de vendredi était à peine
terminée que l’on s’était aperçu de l’énormi
té de la faute commise. « C’est une incor
rection dont je me désolidarise entière
ment », disait M. Puech, tandis que M. Dou-
mergue et M. Malvy, absents au moment du
vote, ne pouvaient croire à pareille mala
dresse, que MM. Binet et Ceccaldi allaient
répétant que la personnalité du chef de
l’État doit rester au-dessus de toute discus
sion et que M. Desvaux déclarait : « C’est
une faute que je désapprouve absolu
ment. »
Il fallait aviser et réparer cette faute
lourde. Aussi, samedi matin, M. Dalimier
et plusieurs de ses amis faisaient-ils adop
ter une motion rectificative du vote de la
veille et par laquelle le Congrès, affirmant
«son loyalisme constitutionnel », décla
rait « placer le président de la République
en dehors des luttes de personnes ».
C’est alors qu’intervint de nouveau M.
Bouyssou pour reprendre sa motion de ven
dredi, et ce fut un indescriptible tumulte.
— « Vous êtes des démolisseurs ! »
criaient les amis de M. Dalimier aux parti
sans de M. Bouyssou soutenu par M. Pelle-
tan.
— « Et vous, ripostaient ces derniers,
vous êtes des réactionnaires ! »
Enfin, avec beaucoup de peine, et sur la
proposition de M. Lafferre, il fut décidé que
les deux votes seraient annulés et que les
deux textes seraient renvoyés à la Commis
sion. On sait ce que cela veut dire, et il est
certain que la question ne sera jamais rap
portée.
Mais, que penser d’une telle attitude,
et que penser aussi de cette audacieuse ap
préciation de la Lanterne estimant l’action
blâmable de M. Bouyssou comme un « aver
tissement utile » aux républicains qu’elle
accuse faussement de vouloir incarner en
une personnalité toute la politique répu
blicaine ?
Les journaux radicaux-socialistes peuvent
payer d’audace, ils peuvent lancer toutes
les insinuations qu’inspire un esprit en
vieux et jaloux, ils peuvent feindre une sa
tisfaction confiante dans l’avenir et tresser
des couronnes à M. Caillaux, néophyte de
la veille, élu président du Comité exécutif.
Ils n’arriveront pas à persuader au pays
.que l’unité de leur parti est chose accom
plie, ils ne parviendront pas à dissimuler
les divergences profondes qui persistent
entre les chefs.
En cherchant l’unité, le parti radical a
accentué aux yeux de tous ses âpres que
relles. Et les « purificateurs » n’ont fait
que donner un nouvel exemple de leur po
litique mesquine de surenchère —- et de sys
tématique dénigrement contre ceux qui
se distinguent par leur mérite et leur dé
vouement aux intérêts généraux du pays.
Th. Vallée.
Le bi-centenaire de Diderot
La fête du bi-centenaire de Diderot a été
célébrée hier à Langres. M. Klotz, ministre
de l’intériear, présidait, assiste du préfet de
la Haute-Marne, des sous-préiets du Langres
et de wassy, des sénateurs et députés du
département et de toutes les autorités civiles
et militaires.
Le ministre de l’intérieur est arrivé à Lan
gres à neuf heures et demie du matin. Il a
été salué par les salves d’artillerie auxquelles
se mêlaient les acclamations de la popula
tion. Après les réceptions à l’Hôtel de Ville
et la remise des médailles aux combattants
de 1870-71, le cortège s’est rendu place Di
derot, devant le monument élevé à la mé
moire du grand écrivain.
Plusieurs discours ont été prononcés.
Après la ceremonie d’inauguration, le cor
tège s’est rendu à l’ancien seminaire, où a
lieu le banquet. Prenant la parole après M.
De&soye, député. M. Klotz a, dans un discours
très applaudi, exposé les points essentiels de
la politique générale, laïque et patriotique.-
M. Klotz parle de Diderot et évoque le sou
venir de ‘Encyclopédie.
M. Klotz, après avoir montré Diderot pré
voyant le transformisme, préconisant la mé-
thode expérimentale, devinant toutes ces
grandes vérités scientifiques qui devaient
être l’honneur du dix-neuvième siècle, et
après avoir montré l’artiste, l’écrivain, l’his-
torien, a terminé en ces termes :
Que les hommes du vingtième siècle, qui doi
vent a Diderot, a Voltaire, à Montesquieu, a Rous
seau, à Turgot, à d’Holbach, a d’Alembart, à cette
pléiade ecatante de penseurs, l’émancipation in
tellectuelle, n’oublient jamais les enseignements
de l’Eocyclopédie. La République, fidèle à son
idéal de justice sociale, sait qu’elle ne peut le
réaliser en laissant méconnaître le devoir natio
nal. Un pays qui n’aurait pas le souci de se dé
fendre contre toute agression compromettrait à la
fois sa prospérité, sa dignité et sa grandeur. Sa
déchéance serait proche ; sa voix ne serait plus
écoutée. C’est servir la cause même de h grande
Révolution que de rester ardemment patriote ;
c’est servir la cause même de la grande Révolu
tion que de défendre la liberté et la jus ice ; Cost ,
servir la cause même de la grande Reyolution
que d’honorer nos ancêtres en restant aussi atta-
ches a leurs préceptes qu’à lers mémoires. ..
Après ce discours, M. Kotzsa rIS des
distinctions honorifiques a quelques-unes
■ des personnaltés qui f’entouraient.
Après l’Attribution des Récompenses
La Noble Dame
On la disait hautaine et revêche, fidèle &
rigorisme absolu, esclave d'une tradition
uk
do
beaux mots et de belles manières qui prolon
geait jusqu'à nous les préciosités du grand,,
siècle.
Ce n'était qu'un potin.
L Académie a subi, elle aussi, les effets du
modernisme. Par ces temps de sports et d’auto-
mobile, elle a volontiers sacrifié ses robes a
paniers pour adopter le sans-façon de Texcur^
sionniste.Et la vénérable dame excursionne, et,
par miracle, rajeunit.
Nous l avons vue ouvrir sa porte à des enfants
terribles que tente
épée.
i habit vert et son
Photo Petit Havre
Cliché Petit Havre
Nous avons rendu compte hier de la visite de M. Monzie, au Havre. A bord de La-Tou-
A ,3r-t 05r n I an --.1 a.2.I2 . .2e2g ... “g a - tr..± nr 1-
rame, dont 1 équipage s est signalé en portant secours aux naufragés du Voiturno, M. le
sQus-secrétaire de la marina marchande a récompensé les braves sauveteurs.
Voici, atjourdhui, deux groupes de décorés :
Étatmajor : (Debout et de gauche à droite) MM. Rousselot, second capitaine ; Caussin,
capitaine. — (Assis) : MM. Le Baron, 2e lieutenant ; Izenic, 1er lieutenant : Royer, 38 lieu
tenant.
Equipage : (De gauche à droite), Coadou, maître ; Coulé, 2e maître ; Le Flom, timonier.
de la République à Reims
M. Raymond Poincaré s’est rendu hier à
Reims. A son arrivée, le président de la Ré-
publique est salué par le préfet de la Marne,
; par M. Lengiet, maire de Reims, entouré de
toute la municipalité, par les sénateurs et les
députés du departement, le bureau du Con
seil général, le général d’Amade, comman
dant le 6 e corps d’armée, le général comman
dant d armes, le sous-préfet, le président de
la Chambre de commerce.
le cortège officiel se forme aussitôt. Il se
rend par l’avenue de la République et la rue
des Consuls à l’Hôtel de Ville. Sur le par
cours toutes les sociétés de Reims forment la
baie. Chacun des délégués tient une petite
pancarte où le nom du groupement est ins
crit. Il y en a ainsi des centaines, entre les
quelles on défile lentement. La ville est dé
corée à profusion de bandeaux tricolores, de
guirlandes de verdures et d’oriflammes. On
peut dire que la population rémoise s’est
unanimement associée à la fêle.
Le cortège arrive à l’Hôtel de Ville où sont
réunis les sénateurs et députés du départe
ment et de la municipalité. C’est M. Léon
Bourgeois qui le premier prend la parole.
M. Léon Bourgeois, qui devait subir cette
semaine une opération à l’œil, a tenu à ce
que cette operation fût ajournée malgré les
inconvénients que présentait ce retard, afin
qu’il pût venir présenter à son ami le prési
dent de la République ses souhaits de bien
venue.
Après la présentation des membres du
Conseil municipal, des autorités et des corps
constitués, ainsi que les maires de l’arron
dissement, le cortège officiel se reforme pour
se rendre à la maison de la Mutualité. On
fait parcourir au président de la République
quelques-unes des grandes voies de la cité
rémoise, le long desquelles la fule massée
crie : « Vive Poincaré ! » à son passage.
Avant que ce pénétrer dans la Maison de
la mutualité, on présente au président de la
République le personnel de l’Ecole de musi
que. C’est le docteur Delouvin, vice-presi-
dent de la Commission administrative, qui
prend la parole au nom des Sociétés mu-
tuelles.
M. Poincaré lui répond en quelques mots.
Toujours à travers les rues pavoisées, le
cortège officiel, qui recueille des vivats sur
son passage, arrive à la Chambre de com
merce où a lieu un déjeuner de cinquante
couverts.
Au champagne, M. Gosset, président de la
Chambre de commerce, salue « le premier
magistrat de la République et aussi l’homme
éminent qui a le rare avantage, pour le bien
du pays, de concentrer en lui tant de sympa
thies. » 1
Le président de la République répond en
ces termes :
En acceptant l’aimable invitation de votre
Chambre de commerce, j’ai saisi avec em
pressement l’occasion de témoigner la re
connaissante admiration des pouvoirs pu
blics à une compagnie qui a su allier la
défense des grands intérêts économiques
au noble souci du progrès social et qui, en
cherchant à développer la prospérité de
l’industrie rémoise, s’est également effor
cée d’améliorer les conditions du travail.
J’ai voulu aussi apporter un hommage de,
sympathie à tous ceux, patrons, employés
et ouvriers qui, par leur intelligence et
leur labeur, contribuent tous les jours à
augmenter la richesse et la renommée de
votre glorieuse cité.
Dans cette ville qui, pendant de longs
siecles, fut si intimement mêlée à Fhîs-
toire de France et dont faut de monuments
, sont habités par les souvenirs du passé,,
la vie moderne a pris une intensité singu
lière, et une population qui s’accroît sans
cesse y donne l’exemple d’une rare éner
gie.
Ce n’est pas que vous ayez toujours été
secondés par les circonstances. Loin de là.
Votre commerce et votre industrie ont, plu
sieurs fois, traversé des crises redoutables.
Filateurs de laines peignées et de laines
cardées, vous avez subi des épreuves suc
cessives. Le sort de vos tissages ruraux
s’est trouvé menacé et vous avez été forcés
d’arrêter un trop grand nombre de vos mé
tiers. Mais la persévérance et la bonne hu
meur, qui sont l’essence inaltérable des
qualités champenoises, auront aisément
raison de ces difficultés passagères et l’in
dustrie textile, qui est, depuis si long
temps pour Reims, une créatrice d'abon
dance, sortira, grâce à vous, de cette pério
de d’inquiétude, rajeunie et fortifiée.
Le président parle de l’activité industrielle
et commerciale de la Champagne et boit à la
Chambre de commerce de Reims.
A deux heures, le président va inaugurer
le musée. Il se rend ensuite au parc des
Sports et au Collège a athlètes où il est reçut
par le marquis de Poligaac.
aenceee = III -= ------------------- w a g ds
LIS AFFAIRES D'ORIENT
L’Ultimatum autrichien à Belgrade
Belgrade, 19 octobre,
C’est bien d’un véritable ultimatum qu’il
s’agit. Le délai n’est pas, comme on le disait,
de huit jours, mais de dix jours.
Aux termes de ce délai, l’Autriche-Hon-
grie déclare que, faute d’avoir obtenu sa
tisfaction, elle agira par ses propres moyens.
— —— —
INFORMATIONS
Une Femme Conscrit
A Pluneret,Jes gendarmes se sont présen
tés dans une ferme pour arrêter un insou
mis, François Hazevis, qui ne s’était pas pré
senté au Conseil de révision et n’avait pas
rejoint son corps, au 1 er bataillon du/116 e de
ligne, à Morlaix.
Quelle n’a pas été la surprise des braves
gendarmes quand ils se sont trouvés en pré
sence d’un conscrit en jupons. François Ha
zevis n’existait pas, mais bien Françoise Ha
zevis. Le plus drôle de l’affire, c’est que les
parents, lors de la publication des listes de
conscription, avaient informé ‘administra-
tion de l’erreur commise; mais, par suite
des lenteurs administratives, Françoise Ha
zevis avait continué à figurer au masculin
sur les listes d’appel. _____
OH#EEEVATOIEE DIE PAA&IS
Paris, 19 octobre, 11 h. »».
Extrmes barométriques : 763 milim. à Lyon,
960 millim. à Brest.
Forte pression Europe centrale.
Dépression Iles Britanniques.
Temps probable : Vent des régions Sud.nua-
geux, un peu de pluie, temps doux.
AU HAVAEE (Centre de
A midi..
A Minuit
SBROMETRI
760
_ 760
la Yllloy
IEAbA8TR
4 15
. + 13
Elle offrit des sièges à Montmartre. Maurice
Donnayet Gustave Charpentier sqnt venus s'as
seoir sous son toit, amenant en ce milieu du
vieux faubourg la fantaisie chatnoiresque de la
lignée Alphonse Allais et les théories plutôt in
dépendantes de la jeune Louise.
A la faveur de ce renouveau inattendu, elle a
donné l'exemple des plus généreuses initiatives^
Elle se montra assez hospitalière à l'égard des
gens pour ne point demeurer sévère vis à-via
des mots. Et des vocables hardis qu'on hésita
encore à sortir malgré 1a haute investiture, dea
mots un peu gros ou très familiers sont aujour
d'hui accueillis par elle et admis aux grands
honneurs du dictionnaire.
Un coup de vent de Jouvence a soufflé sous
la coupole.
Il vient d’apporter à la Maison le dernier écho
de la saison : samedi prochain le grave Institut
reçoit le tango.
Ce n'est pas seulement le mot, mais bel et
bien la chose qui franchit le seuil sacré. Mlle
Lavallière viendra démontrer et peut-être révé
ler à certains immortels bronchiteux qui ne
vont plus dans le monde où Ton danse, la trou
blante psychologie du pas argentin.
Cela se passera à l'occasion de l'anniversaire
de T Académie,et c'est Jean Richepin qui pré
sentera l'étape présente de la chorégraphie
mondaine.
J'espère bien qu'après une pareille soirée, il
ne restera plus rien de la réputation timorée
qu'on avait coutume de prêter à la légère à la
vieille dame du coin du.quai. L'Institut saitrir9
dans ses plastrons empesés.
Il rit évidemment avec réserve et dignité, dut-
il épater (c'est dans son dictionnaire) 1a ga
lerie ou se faire « eng... y par elle (c’est aussi
dans son dictionnaire), mais il rit avec complai
sance.
Et seule peut-être, l’ombre de Richelieu fla-
nant ce soir là dans les coulisses sera la pre
mière à s’étonner que les dernierstalons rouges
de la Maison soient ceux de Mlle Lavallière.
ALBERT-HERRENSGHMID1
to mmm= e==--=--g a-
Pour la huitième fois, la Fédération des So
ciétés d’anciens Militaires et Marins du Havre et
de l’arrondissement a célébré sa fête annuelle.
Cette manifestation, animée d’un bel esprit
de patriotisme,avait revêtu hier un caractère
particulièrement solennel.
L’organisation en était dévolue, cette an
née, à l’Association des Médaillés des Expé
ditions coloniales.
Le Séance solennelle
Dès 9 h. 1/4, dans la cour de l’Hôtel de
Ville, se réunissaient les délégations et les
représentants des Sociétés fédérées ou invi
tées : Vétérans des Armées de terre et de
mer, Gardes Mobiles du 2 e bataillon de la
Seine-Inférieure, Médaillés des Expéditions
coloniales, La Flotte, L’Union Maritime, An
ciens Militaires du Havre et de l’arrondisse-
ment, Au Feu, Anciens Sapeurs-Pompiers de
Paris, Médaillés militaires, Anciens du 39e de
ligne, Sébastopol (anciens du 74e de ligne),
Syndics des Gens de Mer et Gardes Mariti
mes, Sauveteurs-Ambulanciers de la Seine-
Intérieure, Sauveteurs du Havre et de l’ar-
rondissement, délégations de Bolbec, Trou-
ville, etc...
Puis vint l’heure de la séance solennelle,
10 heures, dans la grande salle de l’aile Ouest,
trop exiguë en la circonstance, la plus gran
de partie des assistants prirent place.
Quand M. H. Génestal, maire, arrive pour
présider, la fanfare des Sauveteurs-Ambu
lanciers, dirigée par son chef, M. Lagnel,
joue La Marseillaise que l’auditoire écoute
debout.
M. Génestal gagne la table autour de la
quelle ont déjà pris place MM. Louis Brin-
deau, sénateur ; Gilles, président de l’Asso
ciation des Médaillés des Expéditions Colo
niales, — société chargée de ‘organisation
de la fête ; le colonel d’Harcourt, président
de l’Association des Officiers de complément,
et de nombreux officiers de réserve et de
territoriale en uniforme.
De chaque côté de la petite estrade, sont
rangés les drapeaux des Vétérans des Ar
mées de terre et de mer, des Médaillés des
Expéditions coloniales, des Sauveteurs Am-
bulanciers de la Seine-Inferieure, de la
Flotte, des Anciens du 39e, Anciens militai
res du Havre et de ‘arrondissement. An
ciens militaires coloniaux de Bolbec, An-
ciens du 74e, de la Fédération, des Sauve-,
teurs du Havre et de‘arrondissement. ;
La paroie est donnée à M. Gilles.
Discours de M. Gilles
Président de T Association des Médaillés des
Expéditions Coloniales
Mon premier devoir, dit-il en s’adressant à
M. Génesta), maire, est de vous présenter les re-
merciements sincères des onze fociélés affilés à
la Federation des Sociétés d’Anciens Miliiaires et
Marins du Havre et de ‘Arrondissement pane l’em-
pressement. Je pourrais dire la spontanéité, avec
laquelle vous avez accepté de nous faire l’hon-)
nour de présider cette réunion.
Cet empressement chez vous ne nous a pas
surpris, car vous nous y avez habitués depuis
longtemps en ce qui concerne nos Sociétés pa-
trioliques et mutuaistes, et lorsque souvent, très
souvent même, nous sommes obligés d aller frap
per à votre porte pour vous soumettre une de
mande, nous le faisons sans crainte, parce que
nous savons, qu’à moins d’un cas d absolue force
majeure, cette demande est d’avance accordée.
Aussi le veux ’ profiter de cette circonstance»
quinou’ procure le bonheur de vous avoir par-,
m?nous pour vous prier, tant au nom de mes
collègues des autres Sociétés fédérées qu&u nues
daoreer les sentiments de profonde reconnais
sauce; que nousorofSsBs tous-a votre egard,
et aussi a l’egandu Premier Mutualiste Havrais,
car nous n’oubHions pas que, souvent, M- Genes,
. S
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