Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-09-23
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 septembre 1913 23 septembre 1913
Description : 1913/09/23 (A33,N11758). 1913/09/23 (A33,N11758).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526378366
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
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Wardi 23 Septembre {943
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure.
l’Oise et la Somme....,,,,,,,,
Autres Départements. 1
Union Postale
• Fr.
== 9
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 33 Septembre, Dépêche de 4 h. 30
NEW-YORK, 22 SEPTEMBRE
Cotons : octobre, baisse 7 points : dé-
cembre, baisse 11 points ; janvier, baisse
9 points ; mars, baisse 8 points. — Soutenu.
Calés i hausse 4 à 10 points.
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
NEW-YORK, 22 SEPTEMBRE
Si nous avons satisfaction en ce qui con
cerne l’incident récent et si justice nous a
été rendue en ce qui regarde le passé,
pour l’avenir, attendons les actes.
TF. Vallée.
LE NOUVEAU PONT D’EAUPLET
CUIVRE j
Comptant .. ?
3 mois )
’ ETAIN j
Comptant .
3 mois
FER j
Comptant
13 mois
calme
calne
calme
£ 72 12/6
2 72 10/-
£ 190 45/-
£ 191 -f-
* 54/10 %
£55/7 %
25/-
22/6
32/6
20/-
i Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 19 Sptembre 1913.
LE ROI DE GRÈCE A PARIS
La Presse allemande
( Berlin. — Tous les journaux reproduisent
les toasts de M. Poincaré et du roi de Grèce.
, Les appréciations en sont bien différentes.
La majorité des journaux se contentent de
faire suivre les textes de commentaires de
la presse française qui, disent-ils, n’est pas
'satisfaite.
(Le matériel d’artillerie
de l’armée grecque
Le roi Constantin a reçu hier matin, entre
Autres personnalités, M. Schneider avec le-
rquel il s’est entretenu aimablement pendant
•plus d’une heure.
Au cours de cet entretien, le roi a félicité
M. Schneider de la qualité du matériel d’ar-
fillerie qui a été hautement apprécié par
l’armée hellénique.
A L’ÉLYSÉE
•M. et Mme Poincaré ont donné hier soir
an dîner en l’honneur du ministre de Rus-
sie et de Mme Sazonof.
o===--a========I
LES PROJETS DE LOI
DU MINISTERE DU TRAVAIL
Au cours de la séance du Conseil des mi-
Cuistres tenue hier matin, M. Chéron, minis-
tre du travail, a entretenu ses collègues de
divers projets de loi qu’il se propose de dé-
poser à la rentrée.
Ges projets visent notamment le place-
ment des travailleurs, la détermination d’an
minimum au dessous duquel le salaire sera
insaisissable, la comparution obligatoire des
parties devant le juge de paix en matière de
grève.
Un projet de loi est préparé portant inter
diction de l’emploi des jeunes gens de moins
e seize ans et des jeunes filles de moins de
ix-hnit ans dans les débits de boissons et
les cafés-concert.
D’autre part, le président de la République
[a signé un projet de decret ayant pour objet
d'assurer la protection contre 1s intempé-
rles des employés occupés aux étalages exté-
rieors des magasins.
Enfin, le ministre a exposé les deux pro-
ets qu’il a préparés pour l’organisation de
‘assurance-invaiidité et pour faciliter la
construction de logements et la création de
jardins ouvriers pour familles nombreuses.
LE MINISTRE DE LA MARINE A TOULON
Toulon. — Le ministre de la marine a
assiste, à bord du Diderot, aux écoles à feu,
puis un déjeuner a été donné à bord du
Pothuau.
A la fin des tirs, le ministre a félicité l’ami
ral Boué de Lapeyrère pour les progrès réa
lisés.
* -------------
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
f Arras. — M. Jonnart a été réélu président
du Conseil général.
Annecy. — M. Mercier, sénateur, a été élu
résident du Conseil général.
— - -
LE GÉNÉRAL LYAUTEY EN
MEURTHE-ET-MOSELLE
NANCY. — Hier après-midi, le général
Lyautey, résident général au Maroc, actuel
lement à Crevic, en Meurthe-et-Moselle, a
remis les insignes de chevalier de la Légion
d'honneur au capitaine Massiet, du 3 e spahis,
Blessé gravement au Maroc.
Un escadron du 18 e chasseurs à cheval
avec étendard, sous les ordres du colonel
Clermont-Tonnerre et un bataillon de chas-
seurs à pied ont rendu les honneurs.
Le général Lyautey a ensuite passé la revue
Ses troupes qui ont défilé devant le nou-
seau légionnaire.
Une foule considérable a assisté à cette
Cérémonie qui a été suivie d’un lunch offert
par le général Lyautey, au château de Cre-
ic.
L’ESCADRE RUSSE A BREST
BREST.— Un bal très brillant a été donné
‘hier soir par M. de la Ménardière, consul de
Russie, en l’honneur de l’amiral Von Essen
il des officiers de l’escadre de la Baltique.
Toutes les autorités maritimes, civiles et
militaires de Brest étaient représentées.
DANS L’ARMÉE
MM. Bechet et Brischoux, aspirants de
“Ecole militaire d’infanterie sont nommés
|on&-iieu tenants et affectés au 129e régiment
infanterie.
A LA COUR D’ASSISES DE LA SEINE
1 Le 29 mars dernier, Mathilde Boyer, fille
d’un chiffonnier de Montreuil, était enlevée
ar un nommé Georges Berthier. Mais le
endemain, la jeune fille réintégrait le domi-
cile paternel.
& Berth ier, furieuz, se rendit avec soncama
.. JC 100%
s. PRECXDCAT
15 87
16 50
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Cuivre Standard disp.
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CHICAGO, 22 SEPTEMBRE
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
g. au IOUR
C. PRECED
87 1/8
87 14
88 7/8
89 5 8
74 3 4
74 5 8
72 3/8
72 1,8
11 20
11 15
11 07
11 02
rade Woltz chez M. Boyer et, sans explica-
Lions, le tua avec un revolver prêté" par
Woltz.
La Cour d’assises de la Seine vient de con
damner Berthier aux travaux forcés à per
pétuité, et son camarade Woltz à dix ans de
réclusion et dix ans d’interdiction de sé
jour.
-----------
DANS LES POSTES
M. Joly, receveur des Postes, à Fécamp,
est nommé à Suresnes ; M. Courtois, rece
veur à Valognes, est nommé à Fécamp.
LA TENTATIVE DE GARROS
Toulon. — La tentative de Garros de tra
verser la Méditerranée en aéroplane aura
lieu au début d’octobre.
M. Baudin a prescrit à la marine de prêter
son concours à cette tentative.
ARRESTATION DE FRANÇAIS
EN ALLEMAGNE
Berlin. — Le Lokal Anzei^er se fait l’écho
d’un bruit suivant lequel, après les manœu
vres, deux Français soupçonnés d’espion-
nage, auraient été arrêtés dans la région de
Dresde.
L’un d’eux serait un journaliste ; l’autre
un officier d’infanterie.
----------
LES CONFLITS OUVRIERS
EN ANGLETERRE
MANCHESTER. — Les pourparlers entamés
entre les représentants de la Compagnie du
Canal et les employés ont échoué.
— , -=
ACCIDENT Wm ATION
Londres. — au cours des manœuvres mi
litaires, un biplan a fait une chute de 150
pieds près de Rugby.
Le lieutenant Chinnery et son passager
ont été blessés.
Le lieutenant a eu la clavicule brisée ; son
compagnon porte de nombreuses blessures
à la tête.
VOYAGE AÉRIEN AVEC
SEPf PASSAGERS
HENDON.— Hier après-midi, l’aviateur Louis
Noël, pilotant un aéroplane char-à-hancs, de
fabrication anglaise, a établi un record du
monde en faisant un vol de 17’ 35” avec sept
passagers.
Le poids de l’aviateur et de ses passagers
était de 1,134 livres.
spo==«S===o======
GRÈVE DE CHEMINOTS EN BELGIQUE
Bruxelles. — La grève des chemins du fer
vicinaux du Centre englobe deux groupes
de réseaux.
Les grévistes ont été renvoyés.
LE CHOLÉRA EN SERBIE
Belgrade. — L’épidémie de choléra paraît
devoir s’étendre.
Dans toute la Serbie, 641 cas ont déjà été
signalés, dont 80 pour la journée d’hier.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Ajournement de la Conférence Financière
de Paris
La Commission financière de Paris devait,
comme on sait, recommencer ses travaux au
mois d’octobre.
On peut considérer que toutes les puissan
ces seront d’accord pour un ajournement
dont la durée n’est pas encore fixée.
Une Protestation du gouvernement
Monténégrin
Cettigné, 22 septembre.
Le gouvernement monténégrin s’est plaint,
auprès des ministres des puissances, de l’a
gitation entretenue à ses frontières par cer
taines tribus albanaises.
Le gouvernement royal déclare être dé
pourvu de moyens d’action à l’egard de ces
tribus, et s’adresse par conséquent à l’Eu
rope, qui, en lui imposant l’obligation d’i
naction,doit se charger de remplir elle-même
les devoirs de protection indispensables à la
sécurité de la frontière.
Le Sultan décore le Grand-vizir
Constantinople, 22 septembre.
Le sultan a conféré au grand-vizir le grand-
cordon de l’Osmanié, avec brillants, pour le
remercier des services rendus au cours des
négociations turco-bulgares.
En Albanie
Vienne, 22 septembre.
On mande de Belgrade à la Morgen Zei-
tung qu’Essad pacha s’est proclamé gouver
neur général de l’Albanie ; il garderait ce
titre jusqu’à la nomination du DEiOCOs
On attendait avec une vive curiosité, si
non avec impatience, les toasts qui devaient
être prononcés dimanche, à l’Elysée, par M.
Poincaré et par le roi Constantin de Grèce.
Ces toasts ont été ce qu’ils pouvaient être
dans la situation créée par le discours du
roi lors de son passage à Berlin.
Ils mettront fin, toutefois, à cet incident
que notre pays avait eu la sagesse et la
politesse de ne point prendre au tragi
que, — et dont on ne peut attribuer l’en
tière responsabilité à notre hôte d’aujour-
: d’hui, si l’on en croit du moins une infor
mation publiée par Le Témps.
Cette information, nous la reproduisons
d’autre part.
Ainsi, comme on le verra, lé roi Constan
tin aurait été plus que sollicité, il aurait
été — faut-il le dire ? — mystifié par l’em-
pereur Guillaume et son entourage.
Quoi qu’il en soit, si le roi Constantin de
Grèce, mis là-bas en posture fâcheuse, ne
donna pas la preuve d’une habileté compa
rable à celle de l’ingénieux et subtil Ulysse,
M. Raymond Poincaré, en le recevant à
l’Elysée, lui réserva un accueil charmant
et le tira d’embarras avec une élégance
athénienne et une bonne grâce toute fran
çaise. Et, avec un art infini, il sut lui faire
comprendre ce qu’il ne pouvait cependant
lui exprimer,
M. Poincaré, « devant » le souverain, a
renouvelé « à la noble nation hellénique »
l’expression des sentiments séculaires de la
France. Il a rappelé, de façon discrète et
cependant précise, comment « rien de ce
qui touche le vaillant peuple grec n’a ja
mais laissé la France indifférente ». Il a dit,
en termes pleins de mesure et de nuances,
no s divers sentiments de peine et de joie
en présence des malheurs subis autrefois
et des progrès aujourd’hui accomplis par
« la mère des civilisations modernes » et
il a associé, avec infiniment de délica
tesse, notre pays à la douleur récente de
la Grèce, qui a pleuré ia perte du roi
Georges dont nous avions éprouvé toute la
sûre et sincère amitié.
M. Poincaré a ensuite félicité le roi Cons
tantin des victoires remportées par les vail
lantes troupes helléniques, — et cela, en
présence même' du général Eydoux, chef de
la mission militaire française en Grèce dont
M. Venizelos avait reconnu naguère, de
façon éclatante, les distingués services.
Les paroles de M. Poincaré, d’une haute
courtoisie pour le roi de Grèce, cordiales et
flatteuses pour la nation grecque, — et
l’assurance qu’il a formulée de la fidèle
amitié de la France pour la puissance amie,
— ont reçu l’approbation de toute la presse,
sans distinction d’opinion.
Comment, dès lors, le roi Constantin n'au-
rait-il pas exprimé au président de la. Ré
publique « sa vive gratitude pour le pré
cieux appui que la France n’a cessé de prê
ter aux revendications de la Grèce, depuis
son réveil à l'indépendance jusques et y
compris les glorieuses luttes qu’elle vient
de livrer » ? Comment aussi aurait-il mé
connu ou simplement oublié que la France
a veillé, au cours des deux dernières guer
res, à la sécurité des populations de natio
nalité grecque ? Et comment enfin n’aurait-
il pas rendu hommage à la France « tou
jours prête à soutenir les causes de la jus
tice et de la liberté », — et qui accordait
récemment son concours aux Hellènes
« dans la préparation suprême » grâce à la
mission du général Eydoux, dont tous les
officiers ont su accomplir leur tâche avec
« un enthousiasme entraînant » ?
Ainsi, de façon toute naturelle, et sans
qu’il lui en coûtât sans doute, le roi Cons
tantin fut amené à rendre à la France le té
moignage qu’elle mérite. Et l’injustice qu’il
avait commise s’est trouvée réparée autant
qu’elle le pouvait être, puisqu’il lui était
impossible d’aller au delà. Comment exiger
de lui qu’il apportât à Paris, et point pour
point, un démenti catégorique aux propos
inconsidérés qu’il avait tenus à Berlin,
dans une allocution familiale qu’il croyait
prononcer à huis clos, sans se douter que
les murs avaient des oreilles T
Les déclarations officielles du roi de Grè
ce ont ainsi dissipé la gêne qui n’avait pas
complètement disparu, même après les
explications fournies au lendemain de la
malencontreuse divulgation que l’on sait.
Mais il reste toujours vrai que, dans nos
relations diplomatiques, nous devons nous
souvenir que l’esprit ne doit jamais être la
dupe du cœur.
Et, comme le dit très justement Le Radi
cal, serait-ce trop demander à l’amitié tra
ditionnelle de la Grèce envers la France
qu’elle se manifestât désormais par des
actes et non plus seulement par des paro
les ?
Assurée de nos sympathies, la Grèce ne
saurait cependant compter sur notre aide,
au point de vue financier, si elle doit ne
confier ses armements qu’à l’industrie alle
mande. La Grèce, dans les graves questions
qui vont être soulevées à propos de l’Epire
et des îles de l’Archipel, devra se détermi
ner soit en faveur de la Triplice, soit du
Le Temps a reçu, de son correspondant à
Berlin, le télégramme suivant •
Je sais aujourd’hui en mesure de raconter
comment furent échangés les discours de
Guillaume II et du roi Constantin. Q and le
roi de Grèce arriva à la gare berlinoise d’An-
halt, l'empereur entraîna son beau-frère
dans le salon réserve, dit « Furstensaal », et
là, devant le seul élément militaire et en
l’absence de M. de Jagow et du ministre de
Grèce à Berlin, prononça l’allocution que
l’on sait. Le roi Constantin fut obligé d’im
proviser sa réponse. Le lendemain diman
che, du palais on apporta au roi de Grèce le
texte de Guillaume II et une reproduction
plus ou moins approximative de son impro
visation en lui demandant de bien vouloir
juger de l’exactitude des paroles qu’on lui
attribuait. Le roi de Grèce jeta les yeux sur
le papier qu’on lui présentait et déclara qu’en
effet, à son souvenir, telles étaient bien à
peu près les paroles qu’il avait prononcées.
Le roi ne pensait pas que cette réponse dût
être publiée et croyait qu’on désirait simple- (
ment conserver dans les archives de la mai- 1
son impériale le souvenir de la remise du
bâton de maréchal.
Le texte du discours fut donné le diman
che soir aux journaux du lundi matin, non.
pas par le ministère des affaires étrangères,
mais par le palais, à telle enseigne que M. de
Jagow n’en eut lui-même connaissance que
par les journaux.
Pi weegoressesen
L’IMPRESSION A L’ÉTRANGER
En Allemagne
La presse allemande ne pouvait manquer
de commenter le discours du roi Constantin.
Les gazettes, à l’exception du Berliner Tage-
biatt, nous témoignent, à cette occasion,
quelque malveillance.
Le Berliner Tag^blatt écrit :
« Le président de la République prononça
un toast beaucoup plus bref que celui du
roi. Il ne parla ni de la question de Gavalla,
ni des services de la mission française. Il ne
fit qu’une légère allusion à la camaraderie
des officiers français et grecs et laissa au roi
le soin de préciser. Le discours du roi Cons
tantin n’effacera pas tout à fait le fâcheux
effet produit par ses paroles à Berlin. Il a du
moins fourni ‘occasion de déclarer publi
quement que l’incident était clos. »
Le Lokal- Anzeiger écrit :
« Le public français n’avait pas espéré des
excuses ; on ne peut donc pas dire qu’il est
déçu. Sans doute on eût préféré que le roi
eût à Berlin mentionné, ne fut-ce que d’un
mot, les services rendus par la France, m ais
on se console en disant que le roi Constan
tin a insisté à Paris sur les sentiments de la
nation hellénique alors qu’il avait à Berlin
surtout parlé de ses relations personnelles
avec l’empereur Guillaume. »
En Italie
Tous les journaux publient le texte des
toasts échangés à l’Elysée entre le président
de la République et le roi de Grèce.
Le Popolo romano constate la bonne im
pression produite par ces toasts dans les
sphères françaises.
Seul, le Corriere ditalia essaye de faire
ressortir que la réponse du roi de Grèce
n’est pas telle que certains l’espéraient en
France.
La Vita déclare que, si le roi de Grèce vient
en Italie, ainsi que le bruit en a couru, il
recevra, même s’il vient officiellement, l’ac-
cueil le plus courtois.
En Belgique
La Chronique constate que le toast du roi
Constantin est inspiré par l’idée de dissiper
toutes les impressions fâcheuses qu’avait
produites le toast prononcé en Allemagne.
Le toast de M. Poincaré, dit le même jour
nal, est empreint d’un tact incomparable et
offre le caractère d’une incontestable leçon.
Pour le Petit Bleu, « les effets de la mala
dresse du roi Constantin sont simplement
atténués ». Le président de la République,
dit-il, ne s’est pas adressé au roi ; il a parié
directement au peuple grec. « La France
doit savoir maintenant, ajoute ce journal,
que le roi des Hellènes n’a pour elle qu’une
sympathie dépourvue de sincérité et de
spontanéité. »
TAT ACTUEL
Une activité intense règne, à l’heure ac
tuelle, à Rouen, à l’extrémité du Cours-la-
Reine, où la Compagnie Fives-Lille effectue
la construction du nouveau pont d'Eauplet.
Les Havrais que leurs affaires appellent à
Paris n'ont pas été sans remarquer les pro
grès rapides accomplis depuis trois mois. Ce
n’est pas que, depuis le commencement des
travaux, les constructeurs aient apporté le
moindre retard, mais le travail, alors, s’ef
fectuait au-dessous du fleuve et ce n’est que
lorsque les piles du pont commencèrent à
émerger que le public put seulement mesu
rer les transformations rapides que chaque
jour apportait dans l’aspect des construc-
tions.
Nous empruntons à la revue L’A rchitec-
ture et la Construction dans l'Ouest les intéres
sants renseignements suivants sur la façon
dont s’effectue ce gigantesque travail.
Durant les longs mois qui ont précédé
l’apparition des assises de la maçonnerie en
élévation, les efforts des travailleurs ont
porté à des profondeurs allant jusqu’à vingt
mètres au-dessous du niveau de la mer, et
ce n’est qu’au prix d'infinies difficultés et de
dangers incessants que l’on put assurer au
nouvel ouvrage une absolue sécurité.
Ges travaux, inévitablement exécutés à
l'air comprimé, sont, dans leur procédé, trop
connus pour que nous nous attachions à
leur description. Nous nous bornerons sim-
plement à indiquer qu’un premier caisson
de deux mètres de haut, circonscrit de tôle
et plafonné en béton armé, fut coulé au
droit de chaque pile pour assurer en cham
bre d’air comprimé le travail dos terrasse
ments jusqu’au bon sol.
Les premières piles achevées du côté de la
rive gauche furent ensuite reliées par un
véritable pont en charpente établi sur pilo
tis ; ce pont est destine à recevoir et soute
nir provisoirement, durant sa construction,
la partie métallique de ia première travée
actuellement en voie d’exécution.
/ **
Le pont, dans sa structure générale, repo
sera sur cinq piles en maçonnerie: deux sur
les rives et trois dans le lit même du fleuve.
La deuxième pile est établie à 95 mètres de
la rive gauche, la troisième contre l’île
cAté de La T riule Entente.
Conseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin en Conseil, à l’Ely-
sée, sous la présidence de M. Raymond
Poincaré.
Tous les ministres étaient présents, à l’ex-
ception de MM. Clémente!, Pierre Baudin,
Léon Bérard et Paul Morel.
La Libération de la Classe 1910
Sur la proposition du ministre de la guer-
re, le conseil a décidé que la classe 1910 sera
libérée le 8 novembre prochain.
Les Lois Sociales
Le ministre du travail a fait l’exposé des
lois sociales qu’il se propose de déposer.
Le prochain Conseil
Le prochain conseil des ministres aura
lieu le 4 octobre à Rambouillet.
Le Successeur de M. Jules doutant
au Conseil Municipal d’Ivry
Une élection municipale a eu lieu à Ivry,
pour pourvoir au remplacement de M. Jule
Coûtant, maire et député, récemment décé
dé. Voici le résultat du scrutin :
inscrits : 9.835. — Votants
Ont obtenu :
MM. Gaston Contant, rép. soc...
: 5.802
Costel, rép. soc
Fleck, rép. lib.......
Lapierre, soc. unifié.,
N ègre, soÇ. indep., XBA s: -
3.851 ELU
347
387
4.057
78.
BELGIQUE
Le Règlement des Conflits da Travail
On vient de distribuer aux membres du
Parlement l’im portant projet déposé à la
Chambre par le ministre de l’industrie et du
travail et qui tend à instituer des « Commis
sions des conflits du travail » et à interdire
l’intervention des tiers dans les grèves et les
renvois collectifs d’ouvriers. Le projet a une
portée considérable dans un pays de grande
industrie où les grèves sont fréquentes et
certaines de ses dispositions ne peuvent
manquer de provoquer de vives discussions
au Parlement.
Le projet écarte le principe de l’arbitrage
obligatoire pour les conflits du travail, parce
que l'arbitrage obligatoire entraînerait logi
quement le rétablissement du délit de coali-
tiou et parce qu’il n’y aurait pas de sanction
pour assurer l’exécution de la sentence arbi
traie ; mais il institue dans chaque province
une « Commission des conflits du travail »,
composée de cinq membres, dont le prési
dent et deux assesseurs nommés par le roi,
un assesseur désigné par les ouvriers et un
assesseur désigne par les patrons.
En cas de conflit du travail, cette commis
sion aura mission de rétablir l’accord entre
les parties, d’abord par voie de conciliation,
ensuite par voie d’arbitrage en rendant un
avis motivé sur le différend, si l’intervention
de la commission est sollicitée par les par
ties en cause. Mais il n’y a pas obligation
pour les parties à recourir à la commission ;
si elles lui ont soumis un différend, il n'y a
pas obligation pour les parties de s’incliner
devant la sentence arbitrale rendue par la
commission. Il sera de plus institué une
commission centrale des conflits du travail,
en vue de l’aplanissement des différends
auxquels les commissions provinciales n’au
raient pas réussi à mettre fin.
La seconde partie du projet — la plus im
portante au point de vue politique — tend à
interdire l’intervention de tiers dans les gré-
ves.
Le gouvernement part du principe que
l’intervention de tiers dans les grèves et eS
lock-out constitue une ingérence illicite dans
les affaires d’autrui et doit être réprimée
comme telle, parce que le fait illicite porte
atteinte à l’interetoublic. Quand on sait que
, Cliché Petn --.5
DES TRAVAUX
Bronilly à 85 mètres de la précédente vers K
rive droite ; la quatrième se trouve égale
ment à 85 mètres plus loin et à 95 mètres de
la cinquième, sur la rive droite.
Le tablier sur lequel rouleront les train®
sera horizontal, et ne sera pas soulagé, com
me celui du Pont-aux-Anglais, par une ban-
de entre piles ; il s’appuiera sur les maçon
neries par ses extrémités, sur des axes pa-
rallèies à la direction du fleuve, déterminant
d’une manière précise les points de repos et
d’action.
Le système de résistance adopté est celui
qu’offrent les poutres tubulaires. Les trains
circuleront donc à l’intérieur d’une ossature
métallique triangulée, armée sur ses quatre
faces et évidée latéralement et à la partie
supérieure.
Pour tenter, dans une certaine mesure de
concilier l'art avec les intérêts en jeu, la
Compagnie Fives-Lille décida de rompre la
rigidité des lignes supérieures de l’ossature
métallique, en adoptant pour elles des for
mes courbes établies suivant les règles sui
vantes :
Au droit des deux piles établies entre l’axe
du pont et les rives du fleuve, la poutre
métallique présentera une hauteur de 20 mè-
très, alors que sur les trois autres piles,
cette hauteur sera réduite à sept mètres seu
lement.
Les points supérieurs ainsi déterminés se
ront relies par un grand arc de cercle ren
versé entre les trois piles du milieu, et par
deux demi arcs de cercle également renver
sés entre les avant dernières piles et celles
des rives de la Seine.
En outre, les deux entrées du pont seront
marquées par deux pylônes en maçonneri
formant calage aux extrémités.
* i
La silhouette du pont, dans son ensemble,
est des plus rationnelles, mais les lignes s’é-
levant en deux endroits jusqu’à vingt mètres
au-dessus du tablier se profileront inévita-
b e ment sur les fonds et en détruiront l’har
monie.
Gela n'est pas sans soulever, de la part des
artistes, quelques protestations car le site
véritablement féérique des coteaux de Bon-
secours, vus du cours la Reine, perdra de
son charme.
Mais on doit s’incliner devant les nécessi
tés impérieuses des temps modernes.
1 grâce à la puissance du parti socialiste, les
grévistes parviennent, en Belgique, à réunir
des ressources considérables pour soutenir
les mouvements de grève — comme celui
des carrossiers bruxellois qui dure depuis,
des mois, — les conséquences de cette dis
position peuvent être des plus sérieuses.
Le projet interdit, sous peine de fortes
amendes, l’assistance aux grévistes par dons,
collectes, souscriptions. _ indemnisations,
prêts ou avances. Il sera même interdit aux
compagnies d’assurances de payer des in-
demnités pour faits de grève. De même, pour
les patrons, il leur sera interdit de s’en-
tr’aider sous la forme du lock-out par soli
darité. Pourtant le projet estime qu’il ne
faut pas aller à la solution radicale et que
des dérogations doivent être admises à cette
règle. C’est ainsi qu’il admet que des encou-
ragements et un appui efficace peuvent être
donnés, en cas de confl t du travail, à celle
des parties qui ne craindrait pas de se sou.*
mettre à l’appréciation des médiateurs ofi-
ciels, ce qui permettrait de dire que ses re-
vendica tions doivent être présumées justes,
ou tout au moins défendables. Il serait dons
surtout interdit aux tiers d’intervenir pal
voie de dons, de souscriptions et de collectes
en faveur de grévistes qui refuseraient d’en
appeler à la Commission des confl ts du tra
vail de leur ressort ou qui ne s’inclineraient
pas devant la sentence arbitrale rendue par
cette Commission.
Le parti socialiste est décidé à combattre
énergiquement ce projet. Il s’élève surtout
contre l’interdiction oui serait faite aux Syn-
dicats d’aider financièrement un autre SyN,
dicat en grève.
ANGLETERRE
Une Fabrique de Billets de BanquC
dans une Prison
Une fabrique clandestine de billets de ban*
que vient d’être découverte dans la prison
de Peterhead. On se demande comment les
détenus sont parvenus à dissimuler le maté?;
riel qu’exige une telle fabrication. Mais il faut
dire qu’en Ecosse les établissements de cre
dit ont conservé le privilège d’émettre des
bankaotes non garanties par l’Etat. Ges bil-
lets sont donc d’aspect varié, d’autant plus
que les banques les laissent circuler jusqu à
complète usure' Us sont ainsi plus faciles à,
contrefaire
B Centimes — CDTTTOY DU MATIN — $ Cenumes
(€ Pages,
Wardi 23 Septembre {943
Administrateur • Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
£ M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havro
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AU HAVRE
A PARIS
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AN NON CES
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( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
3 seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
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Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Auresser tout ce qui concerne la Rédaction
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TÉLÉPHONE! Rédaction, No 7.60
mnesn==-- . ...
Le PETIT HA VRE est désigne pour les Annonces judiciaires et légales
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
Dernière Heure |
PARIS, TROIS HEURES MATIN
TBOIS Mois
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ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure.
l’Oise et la Somme....,,,,,,,,
Autres Départements. 1
Union Postale
• Fr.
== 9
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 33 Septembre, Dépêche de 4 h. 30
NEW-YORK, 22 SEPTEMBRE
Cotons : octobre, baisse 7 points : dé-
cembre, baisse 11 points ; janvier, baisse
9 points ; mars, baisse 8 points. — Soutenu.
Calés i hausse 4 à 10 points.
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
NEW-YORK, 22 SEPTEMBRE
Si nous avons satisfaction en ce qui con
cerne l’incident récent et si justice nous a
été rendue en ce qui regarde le passé,
pour l’avenir, attendons les actes.
TF. Vallée.
LE NOUVEAU PONT D’EAUPLET
CUIVRE j
Comptant .. ?
3 mois )
’ ETAIN j
Comptant .
3 mois
FER j
Comptant
13 mois
calme
calne
calme
£ 72 12/6
2 72 10/-
£ 190 45/-
£ 191 -f-
* 54/10 %
£55/7 %
25/-
22/6
32/6
20/-
i Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 19 Sptembre 1913.
LE ROI DE GRÈCE A PARIS
La Presse allemande
( Berlin. — Tous les journaux reproduisent
les toasts de M. Poincaré et du roi de Grèce.
, Les appréciations en sont bien différentes.
La majorité des journaux se contentent de
faire suivre les textes de commentaires de
la presse française qui, disent-ils, n’est pas
'satisfaite.
(Le matériel d’artillerie
de l’armée grecque
Le roi Constantin a reçu hier matin, entre
Autres personnalités, M. Schneider avec le-
rquel il s’est entretenu aimablement pendant
•plus d’une heure.
Au cours de cet entretien, le roi a félicité
M. Schneider de la qualité du matériel d’ar-
fillerie qui a été hautement apprécié par
l’armée hellénique.
A L’ÉLYSÉE
•M. et Mme Poincaré ont donné hier soir
an dîner en l’honneur du ministre de Rus-
sie et de Mme Sazonof.
o===--a========I
LES PROJETS DE LOI
DU MINISTERE DU TRAVAIL
Au cours de la séance du Conseil des mi-
Cuistres tenue hier matin, M. Chéron, minis-
tre du travail, a entretenu ses collègues de
divers projets de loi qu’il se propose de dé-
poser à la rentrée.
Ges projets visent notamment le place-
ment des travailleurs, la détermination d’an
minimum au dessous duquel le salaire sera
insaisissable, la comparution obligatoire des
parties devant le juge de paix en matière de
grève.
Un projet de loi est préparé portant inter
diction de l’emploi des jeunes gens de moins
e seize ans et des jeunes filles de moins de
ix-hnit ans dans les débits de boissons et
les cafés-concert.
D’autre part, le président de la République
[a signé un projet de decret ayant pour objet
d'assurer la protection contre 1s intempé-
rles des employés occupés aux étalages exté-
rieors des magasins.
Enfin, le ministre a exposé les deux pro-
ets qu’il a préparés pour l’organisation de
‘assurance-invaiidité et pour faciliter la
construction de logements et la création de
jardins ouvriers pour familles nombreuses.
LE MINISTRE DE LA MARINE A TOULON
Toulon. — Le ministre de la marine a
assiste, à bord du Diderot, aux écoles à feu,
puis un déjeuner a été donné à bord du
Pothuau.
A la fin des tirs, le ministre a félicité l’ami
ral Boué de Lapeyrère pour les progrès réa
lisés.
* -------------
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
f Arras. — M. Jonnart a été réélu président
du Conseil général.
Annecy. — M. Mercier, sénateur, a été élu
résident du Conseil général.
— - -
LE GÉNÉRAL LYAUTEY EN
MEURTHE-ET-MOSELLE
NANCY. — Hier après-midi, le général
Lyautey, résident général au Maroc, actuel
lement à Crevic, en Meurthe-et-Moselle, a
remis les insignes de chevalier de la Légion
d'honneur au capitaine Massiet, du 3 e spahis,
Blessé gravement au Maroc.
Un escadron du 18 e chasseurs à cheval
avec étendard, sous les ordres du colonel
Clermont-Tonnerre et un bataillon de chas-
seurs à pied ont rendu les honneurs.
Le général Lyautey a ensuite passé la revue
Ses troupes qui ont défilé devant le nou-
seau légionnaire.
Une foule considérable a assisté à cette
Cérémonie qui a été suivie d’un lunch offert
par le général Lyautey, au château de Cre-
ic.
L’ESCADRE RUSSE A BREST
BREST.— Un bal très brillant a été donné
‘hier soir par M. de la Ménardière, consul de
Russie, en l’honneur de l’amiral Von Essen
il des officiers de l’escadre de la Baltique.
Toutes les autorités maritimes, civiles et
militaires de Brest étaient représentées.
DANS L’ARMÉE
MM. Bechet et Brischoux, aspirants de
“Ecole militaire d’infanterie sont nommés
|on&-iieu tenants et affectés au 129e régiment
infanterie.
A LA COUR D’ASSISES DE LA SEINE
1 Le 29 mars dernier, Mathilde Boyer, fille
d’un chiffonnier de Montreuil, était enlevée
ar un nommé Georges Berthier. Mais le
endemain, la jeune fille réintégrait le domi-
cile paternel.
& Berth ier, furieuz, se rendit avec soncama
.. JC 100%
s. PRECXDCAT
15 87
16 50
45 87
16 22
78 »/»
77 1/8
16 =
16 -
Cuivre Standard disp.
— novembre...".
Amalganat. Cop...
Fer
CHICAGO, 22 SEPTEMBRE
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
g. au IOUR
C. PRECED
87 1/8
87 14
88 7/8
89 5 8
74 3 4
74 5 8
72 3/8
72 1,8
11 20
11 15
11 07
11 02
rade Woltz chez M. Boyer et, sans explica-
Lions, le tua avec un revolver prêté" par
Woltz.
La Cour d’assises de la Seine vient de con
damner Berthier aux travaux forcés à per
pétuité, et son camarade Woltz à dix ans de
réclusion et dix ans d’interdiction de sé
jour.
-----------
DANS LES POSTES
M. Joly, receveur des Postes, à Fécamp,
est nommé à Suresnes ; M. Courtois, rece
veur à Valognes, est nommé à Fécamp.
LA TENTATIVE DE GARROS
Toulon. — La tentative de Garros de tra
verser la Méditerranée en aéroplane aura
lieu au début d’octobre.
M. Baudin a prescrit à la marine de prêter
son concours à cette tentative.
ARRESTATION DE FRANÇAIS
EN ALLEMAGNE
Berlin. — Le Lokal Anzei^er se fait l’écho
d’un bruit suivant lequel, après les manœu
vres, deux Français soupçonnés d’espion-
nage, auraient été arrêtés dans la région de
Dresde.
L’un d’eux serait un journaliste ; l’autre
un officier d’infanterie.
----------
LES CONFLITS OUVRIERS
EN ANGLETERRE
MANCHESTER. — Les pourparlers entamés
entre les représentants de la Compagnie du
Canal et les employés ont échoué.
— , -=
ACCIDENT Wm ATION
Londres. — au cours des manœuvres mi
litaires, un biplan a fait une chute de 150
pieds près de Rugby.
Le lieutenant Chinnery et son passager
ont été blessés.
Le lieutenant a eu la clavicule brisée ; son
compagnon porte de nombreuses blessures
à la tête.
VOYAGE AÉRIEN AVEC
SEPf PASSAGERS
HENDON.— Hier après-midi, l’aviateur Louis
Noël, pilotant un aéroplane char-à-hancs, de
fabrication anglaise, a établi un record du
monde en faisant un vol de 17’ 35” avec sept
passagers.
Le poids de l’aviateur et de ses passagers
était de 1,134 livres.
spo==«S===o======
GRÈVE DE CHEMINOTS EN BELGIQUE
Bruxelles. — La grève des chemins du fer
vicinaux du Centre englobe deux groupes
de réseaux.
Les grévistes ont été renvoyés.
LE CHOLÉRA EN SERBIE
Belgrade. — L’épidémie de choléra paraît
devoir s’étendre.
Dans toute la Serbie, 641 cas ont déjà été
signalés, dont 80 pour la journée d’hier.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Ajournement de la Conférence Financière
de Paris
La Commission financière de Paris devait,
comme on sait, recommencer ses travaux au
mois d’octobre.
On peut considérer que toutes les puissan
ces seront d’accord pour un ajournement
dont la durée n’est pas encore fixée.
Une Protestation du gouvernement
Monténégrin
Cettigné, 22 septembre.
Le gouvernement monténégrin s’est plaint,
auprès des ministres des puissances, de l’a
gitation entretenue à ses frontières par cer
taines tribus albanaises.
Le gouvernement royal déclare être dé
pourvu de moyens d’action à l’egard de ces
tribus, et s’adresse par conséquent à l’Eu
rope, qui, en lui imposant l’obligation d’i
naction,doit se charger de remplir elle-même
les devoirs de protection indispensables à la
sécurité de la frontière.
Le Sultan décore le Grand-vizir
Constantinople, 22 septembre.
Le sultan a conféré au grand-vizir le grand-
cordon de l’Osmanié, avec brillants, pour le
remercier des services rendus au cours des
négociations turco-bulgares.
En Albanie
Vienne, 22 septembre.
On mande de Belgrade à la Morgen Zei-
tung qu’Essad pacha s’est proclamé gouver
neur général de l’Albanie ; il garderait ce
titre jusqu’à la nomination du DEiOCOs
On attendait avec une vive curiosité, si
non avec impatience, les toasts qui devaient
être prononcés dimanche, à l’Elysée, par M.
Poincaré et par le roi Constantin de Grèce.
Ces toasts ont été ce qu’ils pouvaient être
dans la situation créée par le discours du
roi lors de son passage à Berlin.
Ils mettront fin, toutefois, à cet incident
que notre pays avait eu la sagesse et la
politesse de ne point prendre au tragi
que, — et dont on ne peut attribuer l’en
tière responsabilité à notre hôte d’aujour-
: d’hui, si l’on en croit du moins une infor
mation publiée par Le Témps.
Cette information, nous la reproduisons
d’autre part.
Ainsi, comme on le verra, lé roi Constan
tin aurait été plus que sollicité, il aurait
été — faut-il le dire ? — mystifié par l’em-
pereur Guillaume et son entourage.
Quoi qu’il en soit, si le roi Constantin de
Grèce, mis là-bas en posture fâcheuse, ne
donna pas la preuve d’une habileté compa
rable à celle de l’ingénieux et subtil Ulysse,
M. Raymond Poincaré, en le recevant à
l’Elysée, lui réserva un accueil charmant
et le tira d’embarras avec une élégance
athénienne et une bonne grâce toute fran
çaise. Et, avec un art infini, il sut lui faire
comprendre ce qu’il ne pouvait cependant
lui exprimer,
M. Poincaré, « devant » le souverain, a
renouvelé « à la noble nation hellénique »
l’expression des sentiments séculaires de la
France. Il a rappelé, de façon discrète et
cependant précise, comment « rien de ce
qui touche le vaillant peuple grec n’a ja
mais laissé la France indifférente ». Il a dit,
en termes pleins de mesure et de nuances,
no s divers sentiments de peine et de joie
en présence des malheurs subis autrefois
et des progrès aujourd’hui accomplis par
« la mère des civilisations modernes » et
il a associé, avec infiniment de délica
tesse, notre pays à la douleur récente de
la Grèce, qui a pleuré ia perte du roi
Georges dont nous avions éprouvé toute la
sûre et sincère amitié.
M. Poincaré a ensuite félicité le roi Cons
tantin des victoires remportées par les vail
lantes troupes helléniques, — et cela, en
présence même' du général Eydoux, chef de
la mission militaire française en Grèce dont
M. Venizelos avait reconnu naguère, de
façon éclatante, les distingués services.
Les paroles de M. Poincaré, d’une haute
courtoisie pour le roi de Grèce, cordiales et
flatteuses pour la nation grecque, — et
l’assurance qu’il a formulée de la fidèle
amitié de la France pour la puissance amie,
— ont reçu l’approbation de toute la presse,
sans distinction d’opinion.
Comment, dès lors, le roi Constantin n'au-
rait-il pas exprimé au président de la. Ré
publique « sa vive gratitude pour le pré
cieux appui que la France n’a cessé de prê
ter aux revendications de la Grèce, depuis
son réveil à l'indépendance jusques et y
compris les glorieuses luttes qu’elle vient
de livrer » ? Comment aussi aurait-il mé
connu ou simplement oublié que la France
a veillé, au cours des deux dernières guer
res, à la sécurité des populations de natio
nalité grecque ? Et comment enfin n’aurait-
il pas rendu hommage à la France « tou
jours prête à soutenir les causes de la jus
tice et de la liberté », — et qui accordait
récemment son concours aux Hellènes
« dans la préparation suprême » grâce à la
mission du général Eydoux, dont tous les
officiers ont su accomplir leur tâche avec
« un enthousiasme entraînant » ?
Ainsi, de façon toute naturelle, et sans
qu’il lui en coûtât sans doute, le roi Cons
tantin fut amené à rendre à la France le té
moignage qu’elle mérite. Et l’injustice qu’il
avait commise s’est trouvée réparée autant
qu’elle le pouvait être, puisqu’il lui était
impossible d’aller au delà. Comment exiger
de lui qu’il apportât à Paris, et point pour
point, un démenti catégorique aux propos
inconsidérés qu’il avait tenus à Berlin,
dans une allocution familiale qu’il croyait
prononcer à huis clos, sans se douter que
les murs avaient des oreilles T
Les déclarations officielles du roi de Grè
ce ont ainsi dissipé la gêne qui n’avait pas
complètement disparu, même après les
explications fournies au lendemain de la
malencontreuse divulgation que l’on sait.
Mais il reste toujours vrai que, dans nos
relations diplomatiques, nous devons nous
souvenir que l’esprit ne doit jamais être la
dupe du cœur.
Et, comme le dit très justement Le Radi
cal, serait-ce trop demander à l’amitié tra
ditionnelle de la Grèce envers la France
qu’elle se manifestât désormais par des
actes et non plus seulement par des paro
les ?
Assurée de nos sympathies, la Grèce ne
saurait cependant compter sur notre aide,
au point de vue financier, si elle doit ne
confier ses armements qu’à l’industrie alle
mande. La Grèce, dans les graves questions
qui vont être soulevées à propos de l’Epire
et des îles de l’Archipel, devra se détermi
ner soit en faveur de la Triplice, soit du
Le Temps a reçu, de son correspondant à
Berlin, le télégramme suivant •
Je sais aujourd’hui en mesure de raconter
comment furent échangés les discours de
Guillaume II et du roi Constantin. Q and le
roi de Grèce arriva à la gare berlinoise d’An-
halt, l'empereur entraîna son beau-frère
dans le salon réserve, dit « Furstensaal », et
là, devant le seul élément militaire et en
l’absence de M. de Jagow et du ministre de
Grèce à Berlin, prononça l’allocution que
l’on sait. Le roi Constantin fut obligé d’im
proviser sa réponse. Le lendemain diman
che, du palais on apporta au roi de Grèce le
texte de Guillaume II et une reproduction
plus ou moins approximative de son impro
visation en lui demandant de bien vouloir
juger de l’exactitude des paroles qu’on lui
attribuait. Le roi de Grèce jeta les yeux sur
le papier qu’on lui présentait et déclara qu’en
effet, à son souvenir, telles étaient bien à
peu près les paroles qu’il avait prononcées.
Le roi ne pensait pas que cette réponse dût
être publiée et croyait qu’on désirait simple- (
ment conserver dans les archives de la mai- 1
son impériale le souvenir de la remise du
bâton de maréchal.
Le texte du discours fut donné le diman
che soir aux journaux du lundi matin, non.
pas par le ministère des affaires étrangères,
mais par le palais, à telle enseigne que M. de
Jagow n’en eut lui-même connaissance que
par les journaux.
Pi weegoressesen
L’IMPRESSION A L’ÉTRANGER
En Allemagne
La presse allemande ne pouvait manquer
de commenter le discours du roi Constantin.
Les gazettes, à l’exception du Berliner Tage-
biatt, nous témoignent, à cette occasion,
quelque malveillance.
Le Berliner Tag^blatt écrit :
« Le président de la République prononça
un toast beaucoup plus bref que celui du
roi. Il ne parla ni de la question de Gavalla,
ni des services de la mission française. Il ne
fit qu’une légère allusion à la camaraderie
des officiers français et grecs et laissa au roi
le soin de préciser. Le discours du roi Cons
tantin n’effacera pas tout à fait le fâcheux
effet produit par ses paroles à Berlin. Il a du
moins fourni ‘occasion de déclarer publi
quement que l’incident était clos. »
Le Lokal- Anzeiger écrit :
« Le public français n’avait pas espéré des
excuses ; on ne peut donc pas dire qu’il est
déçu. Sans doute on eût préféré que le roi
eût à Berlin mentionné, ne fut-ce que d’un
mot, les services rendus par la France, m ais
on se console en disant que le roi Constan
tin a insisté à Paris sur les sentiments de la
nation hellénique alors qu’il avait à Berlin
surtout parlé de ses relations personnelles
avec l’empereur Guillaume. »
En Italie
Tous les journaux publient le texte des
toasts échangés à l’Elysée entre le président
de la République et le roi de Grèce.
Le Popolo romano constate la bonne im
pression produite par ces toasts dans les
sphères françaises.
Seul, le Corriere ditalia essaye de faire
ressortir que la réponse du roi de Grèce
n’est pas telle que certains l’espéraient en
France.
La Vita déclare que, si le roi de Grèce vient
en Italie, ainsi que le bruit en a couru, il
recevra, même s’il vient officiellement, l’ac-
cueil le plus courtois.
En Belgique
La Chronique constate que le toast du roi
Constantin est inspiré par l’idée de dissiper
toutes les impressions fâcheuses qu’avait
produites le toast prononcé en Allemagne.
Le toast de M. Poincaré, dit le même jour
nal, est empreint d’un tact incomparable et
offre le caractère d’une incontestable leçon.
Pour le Petit Bleu, « les effets de la mala
dresse du roi Constantin sont simplement
atténués ». Le président de la République,
dit-il, ne s’est pas adressé au roi ; il a parié
directement au peuple grec. « La France
doit savoir maintenant, ajoute ce journal,
que le roi des Hellènes n’a pour elle qu’une
sympathie dépourvue de sincérité et de
spontanéité. »
TAT ACTUEL
Une activité intense règne, à l’heure ac
tuelle, à Rouen, à l’extrémité du Cours-la-
Reine, où la Compagnie Fives-Lille effectue
la construction du nouveau pont d'Eauplet.
Les Havrais que leurs affaires appellent à
Paris n'ont pas été sans remarquer les pro
grès rapides accomplis depuis trois mois. Ce
n’est pas que, depuis le commencement des
travaux, les constructeurs aient apporté le
moindre retard, mais le travail, alors, s’ef
fectuait au-dessous du fleuve et ce n’est que
lorsque les piles du pont commencèrent à
émerger que le public put seulement mesu
rer les transformations rapides que chaque
jour apportait dans l’aspect des construc-
tions.
Nous empruntons à la revue L’A rchitec-
ture et la Construction dans l'Ouest les intéres
sants renseignements suivants sur la façon
dont s’effectue ce gigantesque travail.
Durant les longs mois qui ont précédé
l’apparition des assises de la maçonnerie en
élévation, les efforts des travailleurs ont
porté à des profondeurs allant jusqu’à vingt
mètres au-dessous du niveau de la mer, et
ce n’est qu’au prix d'infinies difficultés et de
dangers incessants que l’on put assurer au
nouvel ouvrage une absolue sécurité.
Ges travaux, inévitablement exécutés à
l'air comprimé, sont, dans leur procédé, trop
connus pour que nous nous attachions à
leur description. Nous nous bornerons sim-
plement à indiquer qu’un premier caisson
de deux mètres de haut, circonscrit de tôle
et plafonné en béton armé, fut coulé au
droit de chaque pile pour assurer en cham
bre d’air comprimé le travail dos terrasse
ments jusqu’au bon sol.
Les premières piles achevées du côté de la
rive gauche furent ensuite reliées par un
véritable pont en charpente établi sur pilo
tis ; ce pont est destine à recevoir et soute
nir provisoirement, durant sa construction,
la partie métallique de ia première travée
actuellement en voie d’exécution.
/ **
Le pont, dans sa structure générale, repo
sera sur cinq piles en maçonnerie: deux sur
les rives et trois dans le lit même du fleuve.
La deuxième pile est établie à 95 mètres de
la rive gauche, la troisième contre l’île
cAté de La T riule Entente.
Conseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin en Conseil, à l’Ely-
sée, sous la présidence de M. Raymond
Poincaré.
Tous les ministres étaient présents, à l’ex-
ception de MM. Clémente!, Pierre Baudin,
Léon Bérard et Paul Morel.
La Libération de la Classe 1910
Sur la proposition du ministre de la guer-
re, le conseil a décidé que la classe 1910 sera
libérée le 8 novembre prochain.
Les Lois Sociales
Le ministre du travail a fait l’exposé des
lois sociales qu’il se propose de déposer.
Le prochain Conseil
Le prochain conseil des ministres aura
lieu le 4 octobre à Rambouillet.
Le Successeur de M. Jules doutant
au Conseil Municipal d’Ivry
Une élection municipale a eu lieu à Ivry,
pour pourvoir au remplacement de M. Jule
Coûtant, maire et député, récemment décé
dé. Voici le résultat du scrutin :
inscrits : 9.835. — Votants
Ont obtenu :
MM. Gaston Contant, rép. soc...
: 5.802
Costel, rép. soc
Fleck, rép. lib.......
Lapierre, soc. unifié.,
N ègre, soÇ. indep., XBA s: -
3.851 ELU
347
387
4.057
78.
BELGIQUE
Le Règlement des Conflits da Travail
On vient de distribuer aux membres du
Parlement l’im portant projet déposé à la
Chambre par le ministre de l’industrie et du
travail et qui tend à instituer des « Commis
sions des conflits du travail » et à interdire
l’intervention des tiers dans les grèves et les
renvois collectifs d’ouvriers. Le projet a une
portée considérable dans un pays de grande
industrie où les grèves sont fréquentes et
certaines de ses dispositions ne peuvent
manquer de provoquer de vives discussions
au Parlement.
Le projet écarte le principe de l’arbitrage
obligatoire pour les conflits du travail, parce
que l'arbitrage obligatoire entraînerait logi
quement le rétablissement du délit de coali-
tiou et parce qu’il n’y aurait pas de sanction
pour assurer l’exécution de la sentence arbi
traie ; mais il institue dans chaque province
une « Commission des conflits du travail »,
composée de cinq membres, dont le prési
dent et deux assesseurs nommés par le roi,
un assesseur désigné par les ouvriers et un
assesseur désigne par les patrons.
En cas de conflit du travail, cette commis
sion aura mission de rétablir l’accord entre
les parties, d’abord par voie de conciliation,
ensuite par voie d’arbitrage en rendant un
avis motivé sur le différend, si l’intervention
de la commission est sollicitée par les par
ties en cause. Mais il n’y a pas obligation
pour les parties à recourir à la commission ;
si elles lui ont soumis un différend, il n'y a
pas obligation pour les parties de s’incliner
devant la sentence arbitrale rendue par la
commission. Il sera de plus institué une
commission centrale des conflits du travail,
en vue de l’aplanissement des différends
auxquels les commissions provinciales n’au
raient pas réussi à mettre fin.
La seconde partie du projet — la plus im
portante au point de vue politique — tend à
interdire l’intervention de tiers dans les gré-
ves.
Le gouvernement part du principe que
l’intervention de tiers dans les grèves et eS
lock-out constitue une ingérence illicite dans
les affaires d’autrui et doit être réprimée
comme telle, parce que le fait illicite porte
atteinte à l’interetoublic. Quand on sait que
, Cliché Petn --.5
DES TRAVAUX
Bronilly à 85 mètres de la précédente vers K
rive droite ; la quatrième se trouve égale
ment à 85 mètres plus loin et à 95 mètres de
la cinquième, sur la rive droite.
Le tablier sur lequel rouleront les train®
sera horizontal, et ne sera pas soulagé, com
me celui du Pont-aux-Anglais, par une ban-
de entre piles ; il s’appuiera sur les maçon
neries par ses extrémités, sur des axes pa-
rallèies à la direction du fleuve, déterminant
d’une manière précise les points de repos et
d’action.
Le système de résistance adopté est celui
qu’offrent les poutres tubulaires. Les trains
circuleront donc à l’intérieur d’une ossature
métallique triangulée, armée sur ses quatre
faces et évidée latéralement et à la partie
supérieure.
Pour tenter, dans une certaine mesure de
concilier l'art avec les intérêts en jeu, la
Compagnie Fives-Lille décida de rompre la
rigidité des lignes supérieures de l’ossature
métallique, en adoptant pour elles des for
mes courbes établies suivant les règles sui
vantes :
Au droit des deux piles établies entre l’axe
du pont et les rives du fleuve, la poutre
métallique présentera une hauteur de 20 mè-
très, alors que sur les trois autres piles,
cette hauteur sera réduite à sept mètres seu
lement.
Les points supérieurs ainsi déterminés se
ront relies par un grand arc de cercle ren
versé entre les trois piles du milieu, et par
deux demi arcs de cercle également renver
sés entre les avant dernières piles et celles
des rives de la Seine.
En outre, les deux entrées du pont seront
marquées par deux pylônes en maçonneri
formant calage aux extrémités.
* i
La silhouette du pont, dans son ensemble,
est des plus rationnelles, mais les lignes s’é-
levant en deux endroits jusqu’à vingt mètres
au-dessus du tablier se profileront inévita-
b e ment sur les fonds et en détruiront l’har
monie.
Gela n'est pas sans soulever, de la part des
artistes, quelques protestations car le site
véritablement féérique des coteaux de Bon-
secours, vus du cours la Reine, perdra de
son charme.
Mais on doit s’incliner devant les nécessi
tés impérieuses des temps modernes.
1 grâce à la puissance du parti socialiste, les
grévistes parviennent, en Belgique, à réunir
des ressources considérables pour soutenir
les mouvements de grève — comme celui
des carrossiers bruxellois qui dure depuis,
des mois, — les conséquences de cette dis
position peuvent être des plus sérieuses.
Le projet interdit, sous peine de fortes
amendes, l’assistance aux grévistes par dons,
collectes, souscriptions. _ indemnisations,
prêts ou avances. Il sera même interdit aux
compagnies d’assurances de payer des in-
demnités pour faits de grève. De même, pour
les patrons, il leur sera interdit de s’en-
tr’aider sous la forme du lock-out par soli
darité. Pourtant le projet estime qu’il ne
faut pas aller à la solution radicale et que
des dérogations doivent être admises à cette
règle. C’est ainsi qu’il admet que des encou-
ragements et un appui efficace peuvent être
donnés, en cas de confl t du travail, à celle
des parties qui ne craindrait pas de se sou.*
mettre à l’appréciation des médiateurs ofi-
ciels, ce qui permettrait de dire que ses re-
vendica tions doivent être présumées justes,
ou tout au moins défendables. Il serait dons
surtout interdit aux tiers d’intervenir pal
voie de dons, de souscriptions et de collectes
en faveur de grévistes qui refuseraient d’en
appeler à la Commission des confl ts du tra
vail de leur ressort ou qui ne s’inclineraient
pas devant la sentence arbitrale rendue par
cette Commission.
Le parti socialiste est décidé à combattre
énergiquement ce projet. Il s’élève surtout
contre l’interdiction oui serait faite aux Syn-
dicats d’aider financièrement un autre SyN,
dicat en grève.
ANGLETERRE
Une Fabrique de Billets de BanquC
dans une Prison
Une fabrique clandestine de billets de ban*
que vient d’être découverte dans la prison
de Peterhead. On se demande comment les
détenus sont parvenus à dissimuler le maté?;
riel qu’exige une telle fabrication. Mais il faut
dire qu’en Ecosse les établissements de cre
dit ont conservé le privilège d’émettre des
bankaotes non garanties par l’Etat. Ges bil-
lets sont donc d’aspect varié, d’autant plus
que les banques les laissent circuler jusqu à
complète usure' Us sont ainsi plus faciles à,
contrefaire
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