Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-09-22
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 septembre 1913 22 septembre 1913
Description : 1913/09/22 (A33,N11757). 1913/09/22 (A33,N11757).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637835s
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
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a 8 Fr.
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Paris, trois heures matin
H. CLEMENTEL A AUROS
AUnOS. — Un banquet de 300 couverts a eu
lieu hier sous la présidence de M. Clémen-
iel.
M. Clémentel, dans le discours qu’il a pro
noncé, a indiqué les efforts qu’il reste à faire
pour la création de Syndicats d’élevage, l’or
ganisation de Mutualités agricoles; l’assu-
rance obligatoire contre la grêle, la gelée,
etc. etc
M. Clémentel a quitté Auros à 5 heures, au
milieu des acclamations.
LE ROI DE GRÈCE A PARIS
Hier soir, le roi de Grèce était l’hôte de la
grande-duchesse Anastasie deMecklembourg
qui l’avait invite à sa table, où se trouvaient
également reunis le grand-duc et la grande-
duchesse Alexandre Mikailovitch de Russie.
L’ESCADRE RUSSE A BREST
Brest. — Les états-majors de la 2 e escadre
russe de la Baltique, ont assisté hier après-
midi aux fêtes organisées en leur honneur.
M. Lefraper, president du Comité des fêtes,
a prié l’amiral Von Essen d’agréer pour son
escadre un très beau marbre représentant la
France.
Après une représentation de gala, un
lunch de mille couverts a été servi,
M. Lefraper a porté des toasts au tsar, à
l'amiral Von Essen, à la marine russe et à la
marine brésilienne.
L’amiral Von Essen prenant ensuite la pa
role a dit que la réunion dans la rade de
Brest des deux forces navales de France et
de Russie montre au monde entier l’amitié
étroite des deux pays.
Une grande animation n’a cessé de régner
en ville.
Un très beau feu d’artifice a été tiré sur la
rade. Tous les bâtiments de l’escadre étaient
illuminés.
Les navires français et russes lançaient
des projections. La rade de Brest présentait
un spectacle féérique.
A L’ÉLYSÉE
BnEST. — Le commandant du navire bré
silien Benjamin-Constant sera reçu mardi, à
Rambouillet, par le président de la Répu
blique.
UN INCIDENT AUX MANŒUVRES
DU VAR
Toulon. — Le général Carbillet avait or-
dore une enquête sur la bagarre survenue
autour du drapeau du 111 e d’infanterie, pen
dant les manœuvres du Var.
Cette enquête a établi que c’est sur l’ordre
même du lieatenant-coionel Papillon-Bon-
not, du 24 e chasseurs, que ses soldats s’élan
cèrent sur la garde du drapeau.
Les conventions veulent que les deux par
tis s’arrêtent lorsqu’ils arrivent à une cin-
quantaine de mètres l’un de l’autre, mais
c’est à ce moment, au contraire, que le lieu
tenant-colonel cria à ses hommes : « Enle-
vez moi ce drapeau ! »
On sait qu’il s’en suivit une véritable ba
garre.
Le lieutenant de réserve Bianconi, porte-
drapeau, tira son sabre et, se tournant vers
le commandant du 24 e chasseurs, s’écria :
« Ah ! n’avancez pas ! ça va mal tourner ! »
Le drapeau fut déchiré en quatre endroits.
Ces incidents font l’objet de nombreux
commentaires dans les milieux militaires.
L
EXPLOIT D’AVIATEUR DÉMENTI
• Lille. — Contrairement à ce qui a été an
nonce, il est inexact que l’aviateur Chante-
loup ait essayé de renouveler sur l’aérodro-
ine de la Brayelle, avec un biplan, les expé
riences réussies il y a quinze jours parl’avia-
leur Pégoud, sur un monoplan, ce qui est
d’ailleurs formellement interdit par les rè
glements militaires.
La vérité est que l’aviateur Chanteloup a
procédé à quelques essais de stabilité au
cours d’un vol sur l’aérodrome de la Brayelle.
UN FO0 TIRE DES COUPS DE REVOLVER
Melun. — Hier, pendant que défilaient les
personnes prenant part à un congrès reli
gieux, un fou a tiré trois coups de revolver
sur l’abbé Gaudron, archiprêtre de Melun,
qui a été grièvement blesse. Une balle per-
due est allée frapper Mlle Tranchon qui sui-
tait le cortège.
Le meurtrier, un nommé Sizte, âgé de 42
gns, journalier, a failli être lynché par la
foule.
Sizte était sorti depuis quelques jours seu
lement d’un asile d’aliénés.
Il a déclaré qu’il avait voulu tuer l’évêque
Marbeau.
UN DRAME MYSTÉRIEUX
. ZASTRES-SUR-L‘AGOUT. — On vient de dé
couvrir une jeune femme Juliette Auriol
morte, la cuisse traversée d’une balle, dans
la chambre d’un officier d’artillerie.
On croit que la victime s’est tuée en jouant
imprudemment avec le revolver qui était
Chargé.
/ Une enquête est ouverte.
TERRIBLES ACCIDENTS
D’AUTOMOBILES
{ TROYES. — Hier soir, vers dix 'heures, M.
Fourton, entrepreneur de travaux publics à
Troyes, revenait en auto de Bar-sur-Seine,
accompagné de sa femme et de M. et Mme
Moret, commerçants à Troyes, quand, près
du village de Saint-Thibault, l'auto, voulant
éviter un attelage, a fait une embardée et a
été jetée dans un fossé.
Mme Moret a été tuée sur le coup ; elle
était âg e de 27 ans.
Les trois autres voyageurs n’ont eu que
des contusions.
SAINT-POL. — Une automobile s’est brisée
contre une barrière d’un passage à niveau.
Deux voyageurs ont été tués : M Halipret,
d’Armentieres, et M. Bort, de Bruay ; un
troisième voyageur, M. Cautrelier, n‘a reçu
que des blessures peu graves.
AUROS. — Pendant que le cortège ministé
riel se rendait à la Tour Blanche, une auto-
mobile a capoté
M. Gaudin, chef de cabinet du préfet de la
Gironde, a eu une côte enfoncée.
M. Capus, professeur d’agriculture, a été
assez serieusement blessé, ainsique le chauf
feur de l’auto.
DU 21 SEPTEMBRE
ACCIDENT D’AVIATION
ETAMPES.— Hier, vers 5 heures du soir,
Henri Farman qui volait en compagnie de sa
femme effectuait une descente en spirale
quand à quelques mètres du sol l’appareil
s’abattit lourdement.
On releva M. Farman qui était grièvement
blessé à la gambe gauche et Mme Farman
qui avait un coude fracturé.
Les deux blessés ont été transportés à l’hô-
pital d’Etampes.
-------
L’ÉTAT DE SANTÉ DU MAJOR
VON WINTERFELD
Grisolles. — A 7 heures du soir, l’état du
colonel Von Winterfeld était sans change
ment important.
Le danger est loin d’être écarté.
Grisolles. — Mme Von Winterfeld, très
touchée des attentions dont elle est l’objet,
est allée visiter deux soldats d’infanterie qui
avaient été transportés à l’hôpital de Grisol
les au cours des manœuvres.
Ge==-=2=-==a
LA CATASTROPHE DE
VILLENEUVE-LOUBET
NICE. — On donne des nouvelles satisfai-
sautes des blessés de la catastrophe de Ville-
neuve-Loubet.
Seul, le chasseur Guillaume Tilli, du 27e
bataillon, est dans un état grave.
VOYAGES AÉRIENS
TOULOUSE. — Une escadrille de monoplans
sous les ordres du capitaine Jacquet, a quitté
Toulouse pour gagner Beffort, son port
d’attache.
Le lieutenant Brocard est reparti sur son
monoplan dans la direction d’Agen ; il doit
rejoindre le centre d'aviation de Reims,
LES CONFLITS OUVRIERS
EN GRANDE BRETAGNE
Dublin. — Des désordres ont éclaté dans
la soirée.
La foule a assailli des tramways. La police
a dû la repousser à coups de bâton.
De nombreuses personnes ont été bles
sées.
GRÈVE DE CHEMINOTS EN BELGIQUE
Bruxelles — Le personnel des chemins
de ter vicinaux du Centre (province du Hai-
naut) s’est mis en grève.
Le gouvernement espagnol a communiqué
à la presse le programme du voyage de M.
Poincaré en Espagne. En voici les détails :
Lundi 6 octobre. — Arrivée à Iran.
Mardi 7. — 11 heures du matin, arrivée du
train présidentiel à Madrid. A 1 heure, dé
jeuner intime au palais royal. A 3 heures,
visite du président à la famille royale. A 4
heures, réception de la colonie française à
l’ambassade de France. A 7 heures, réception
diplomatique. A 8 heures, dîner au palais
royal, auquel assisteront les hauts dignitai
res et le corps diplomatique.
Mercredi 8. — A 9 heures du matin, départ
pour Tolède par train spécial. A 10 heures,
arrivée à Tolède. Visite de la cathédrale et des
principaux monuments. A 1 heure, banquet
à l’école d’infanterie. A 3 heures, exercices
et manœuvres par les élèves de l’école mili
taire d’infanterie de Tolède. A 5 heures, dé
part pour Madrid. A 7 heures, arrivée à Ma
drid. Le president dînera dans ses apparte
ments particuliers. A 10 heures, soirée de
gala au Theâtre-Royal.
Jeudi 9. — A 9 heures du matin, visite à
l’hôpital français. A 9 h. 1/2, visite à l’Insti
tut français et à l’école française. A 10 h. 1/2,
retour au palais. A midi, promenade au
Pardo, visite du palais et petite chasse. A
3 heures, retour a Madrid. A 3 h. 1 2, fête
municipale, champagne d’honneur. A 8 heu
res, départ pour Carthagène.
Vendredi 10. — Arrivée à Carthagène. Vi
site des cuirassés ; déjeuner à bord du cui
rassé français. Départ pour Marseille.
LES AFFAIRES DU MAROC
Une Soumission
Tanger, 21 septembre.
On signale de Mogador l’arrivée dans cette
ville de Mohamed ou Feldi, marabout consi
dérable de* a région (te Hara, où il jouit
d’une grande influence.
Cette visite, qui est un acte de soumission
de ce personnage au makhzen, constitue un
événement important, car il affaiblit le mou
vement révolutionnaire fomenté par le caïd
Anflous dont Feldi était le principal sou
tien.
Cette défection en entraînera certainement
d’autres et on cite déjà des noms divers de
partisans considérables d’Anflous qui se pro
poseraient d’abandonner sa cause et de faire
leur soumission au makhzen.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à ii m ITERMIATIOHRLZ
108, rue Saint-Lazare, 108
F
Le scrutin pour l’élection d’un sénateur
en remplacement de M. Richard Wadding-
ton, décédé, a eu lieu hier matin à Rouen.
A 8 heures, M. Davainne, président du
Tribunal de première instance de Rouen,
déclare le scrutin ouvert.
Les deux plus anciens électeurs présents,
MM. Mille, de Bihorel, et Braquehais, de
Rouen, sont appelés à remplir les fonctions
de vice-présidents.
Les deux plus jeunes, MM. Anquetil,
conseiller d’arrondissement, et Vaudour,
conseiller municipal de Rouen, sont nom
més assesseurs.
M. Gaston Bordeaux, conseiller d’arron
dissement de Rouen, est secrétaire du bu
reau.
Il est ensuite procédé à la formation des
six bureaux de vote, et cette opération com
mencée à 8 heures et demie se termine à
9 heures 20.
Les bureaux sont respectivement prési
dés par : MM Nibelle, conseiller général,
Heleu et Anfry, conseillers d’arrondisse
ment ; Raoul Duchemin, adjoint au maire ;
Hommais et Néel, conseillers municipaux
de Rouen.
Deux électeurs de droit : MM. de Folle-
ville, député de la deuxième circonscrip
tion de Dieppe, et Foliot, conseiller d’ar
rondissement du canton de Boos, ne se sont
pas rendus à Rouen.
A midi, le scrutin est clos, et les opéra
tions du dépouillement commencent aussi
tôt. En voici les résultats par bureau :
ier Bureau. — MM. Leblond, 444 voix ;
Béal, 80 ; de Bagneux, 5 ; Delaville, 2 ;
Besselièvre, 1.
2e Bureau. — MM. Béal, 466 voix ; Le
blond, 420 ; de Bagneux, 5 ; Delaville, 4 ;
blancs, 2.
3 e Bureau. — MM. Leblond, 137 voix ;
Béal, 404 ; de Bagneux, 3 ; Delaville, 3’ ;
Lormier, 4 ; blancs, 4.
4° Bureau. — MM. Leblond, 151 voix ;
Béal, 100 ; Delaville, 2 ; Tilloy, 1 ; Lavoin-
ne, 1 ; Ricard, 1.
5 e Bureau. — MM. Leblond, 128 voix ;
Béal, 105 ; de Bagneux, 4 ; Delaville, 2 ;
blancs, 2.
6e Bureau. — MM. Leblond, 115voix;
Béal, 96 ; de Bagneux, 4 ; Delaville, 1 ;
blancs, 2.
Le résultat total, qui s’établit donc ainsi,
est proclamé à une heure :
Inscrits : 1.462.— Votants: 1.460.
Suffrages exprimés :
Majorité absolue 726.
Ont obtenu :
MM. A. Leblond.... Elu
Docteur Béal
de Bagneux
Delaville
Divers
Blancs
1.451. —
762
648
21
14
6
9
voix
»
»
»
M. Auguste Leblond est donc élu.
* *
Bien que la vaillante campagne engagée
par M. le Dr Béal, avec une sincérité et une
abnégation dont les républicains lui sont
reconnaissants, n’ait pas répondu à notre
attente, nous devons cependant' constater
que le résultat demeure fort honorable.
M. Leblond, candidat des Progressistes
et de l’Action libérale, est élu par 762 voix.
Mais M. le Dr Béal en a réuni 648. Diffé
rence : 144 voix.
Malgré la courte campagne de M. le Dr
Béal, et la situation particulièrement favo
rable de son concurrent, M. Leblond, maire
de Rouen ; malgré la coalition de tous les
partis de droite, — encore renforcée par tous
ceux qui, sans autre préoccupation, enten
dent maintenir l’hégémonie rouennaise et
méconnaître les revendications les plus
équitables, — les républicains de gauche,
grâce au dévouement de leur candidat, ont
su conserver leurs positions antérieurement
acquises.
Et c’est ainsi aue se trouve réservé l’a
venir.
E&# MEECAEME Nll'S
Messieurs les Délégués
Sénatoriaux Républicains
Je vous remercie de tout cœur de m’avoir
fait l’honneur de m’accorder votre confiance.
J’avais accepté la candidature pour per
mettre à notre parti de se grouper tout en
tier comme aux précédentes élections.
Je voulais également défendre les droits
de l’arrondissement de Neufchâtel.
J’ai eu la satisfaction profonde d’être sou
tenu par tous les élus républicains de cet
arrondissement. Je tiens à leur exprimer
toute ma reconnaissance de même qu’aux
députés, conseillers généraux, conseillers
d’arronoissements, maires, conseillers mu
nicipaux et militants des autres régions
auprès desquels j’ai trouvé l’accueil le plus
sympathique et un dévouement que je n’ou
blierai jamais.
Les résultats des
dans ce collège électoral ne nous permet
taient pas d’espérer un succès.
Nous n'avons pas gagné de voix, mais
nous n’en avons pas perdu. Il n’y a rien de
changé.
Nous avons les uns et les autres accom
pli notre devoir envers la République.
Nous pouvons donc nous séparer en em
portant de cette bataille un excellent sou
venir.
Encore une fois, merci à tous.
Vive la République l
J. BÉAL.
Le président de la République a reçu hier
matin le roi de Grèce et a donné un déjeu
ner en son honneur.
Le roi Constantin est arrivé au palais de
l’Elysée à midi, accompagné de M. Romanos,
ministre de Grèce ; du lieutenant -colodel
Levidis, son aide de camp, et du colonel
Boulangé, mis à la disposition du roi par le
président de la République.
Les honneurs militaires ont été rendus
par un bataillon du 28® régiment d’infan-
terie.
Pendant l’entretien que le roi a eu avec le
président de la République, Constantin XIII
lui a remis la grand’croix de l’ordre du Sau
veur de Grèce.
Au dejeuner qui a suivi, assistaient : MM.
Barthou, Pichon, Etienne, Deville, ministre
de France à Athènes, le général Eydoux, Pa-
léologue, de Margerie, les membres de la
légation de Grèce et les personnes de la mai
son du président de la République.
Au dessert, le président de la République
a prononcé les paroles suivantes :
Discours du Président de la République
Sire, en adressant à Votre Majesté mes
meilleurs souhaits de bienvenue, j’ai le
grand plaisir de renouveler à la noble na
tion hellénique devant son auguste souve
rain l’expression des sentiments de la
France.
Rien de ce qui touche le vaillant peuple
grec n’a jamais laissé la France indiffé
rente.
Elle a jadis salué avec enthousiasme la
gloire renaissante de la mère des civilisa
tions modernes. Elle a, depuis lors, suivi
avec une sorte de piété familiale les rapides
progrès qu’ont valu à la Grèce son patrio
tisme et sa persévérante énergie.
Elle s’est félicitée de pouvoir, à la prière
du gouvernement hellénique, accepter la
mission de veiller, pendant deux guerres
récentes, à la sécurité de vos nationaux.
Elle s’est réjouie de voir se nouer entre
vos officiers et les nôtres des liens étroits de
camaraderie.
Elle a applaudi à l’héroïsme et au succès
des belles troupes de Votre Majesté, elle
s’est associée à vos deuils et à vos joies, et
hier encore, elle déplorait avec Votre Ma
jesté et avec toute la Grèce la perte cruelle
du souverain dont elle avait éprouvé l’ami-
tié fidèle et qui, l’an dernier, me remerciait
si aimablement lui-même de la sympathie
active dont la France lui avait donné des
marques réitérées.
Je prie/Votre Majesté de croire que la
France, dont les sentiments sont invaria
bles, demeurera pour la Grèce l’amie loyale
et sûre qu’elle a toujours été.
Je lève mon verre en l’honneur de Votre
Majesté. Je bois à la grandeur et à la prospé
rité de la Grèce.
Le roi de Grèce a répondu :
Discours du roi de Grèce
Je vous remercie, Monsieur le président,
des souhaits de bienvenue que vous m’avez
adressés et des paroles éloquentes par les
quelles vous avez rappelé les sentiments
d’inaltérable amitié que votre noble nation
a toujours professés pour la Grèce.
Je suis à mon tour heureux d’exprimer
au premier magistrat de la République ma
vive gratitude pour le précieux appui que
la France n’a cessé de prêter aux revendi
cations de la Grèce depuis son réveil à l’in-
dépendance jusques et y compris les glo
rieuses luttes qu’elle vient de livrer.
Dans les bons comme dans les mauvais
jours de son histoire, la nation grecque a
toujours rencontré la sympathie et le sou
tien de la grande nation française. Récem
ment encore, au cours des deux guerres, la
France a généreusement accepté la mission
de veiller à la sécurité de mes nationaux,
et au moment où de graves questions se
sont posées engageant des intérêts vitaux
de la Grèce, c’est la France, toujours prête
à soutenir les causes de la justice et de la
liberté, qui a pris l’initiative de défendre
les droits de mon peuple.
Grâce à la sollicitude incessante de feu
mon père, dont vous avez évoqué la mémoi
re en des termes qui m’ont profondément
ému, la Grèce, en dépit de tant de difficul
tés, a marché dans la voie du progrès et de
la civilisation. Consciente de ses forces et
de ses droits, elle s’est préparée à la lutte
dont elle est sortie plus grande et mieux
respectée. Et dans cette préparation suprê
me, elle a une fois de plus bénéficié du con
cours de la France. Le gouvernement de la
République a bien voulu lui accorder une
mission composée d'éminents officiers de
toutes armes qui, sous la direction du gé
néral Eydoux, ont entrepris leur tâche avec
une compétence, une ardeur de travail et
un enthousiasme entraînant, auxquels il
m’est tout particulièrement agréable de
rendre hommage.
Je vous prie, monsieur le président, de
croire que j’apprécie grandement les senti
ments de sympathie active dont la France a
donné tant de marques à la Grèce et que
j’attache le plus haut prix au maintien et
au développement des liens de tradition
nelle amitié qui unissent nos deux pays.
Je lève mon verre en l’honneur du pré
sident de la République et de Mme Poin
caré, et je bois à la gloire et à la prospérité
de la France,
ALSACE-LORRAINE
Pensions accordées aux Anciens
Combattants
Une nouvelle loi d’empire, relative aux
pensions accordées aux anciens combat
tants, va entrer en vigueur le ier octobre
prochain. Jusqu’à présent les pensions ac
cordées aux anciens combattants d’Alsace-
Lorraine se répartissaient de la façon sui
vante :
1® Les anciens combattants devenus néces
siteux percevaient sur ies fonds de l'empire
— même s’ils n’avaient pas subi de domma
ges à la guerre — une pension annuelle de
-120 marks. Cette pension était accordée éga
lement aux Alsaciens-Lorrains ayant com
battu comme soldats français en 1870. D’a
près la statistique du 1er septembre, 7,600
' salement d*an-
anciens combattants, princip.
ciens soldats français avaient
droit à cette
pension ;
29 Les Alsaciens-Lorrains ayant combattu
comme soldats français en 1870 ou étant de
venus invalides à la suite de blessures, ou
leurs veuves, percevaient une pension an-
nuerle de 216 à 300 marks. Au Aer septem
bre, 1,480 personnes, exclusivement d’an
ciens soldats français, touchaient cette pen
sion.
3° L’Alsace-Lorraine — sur ses propres
fonds — accordait enfin une pension an
nuelle de 80 marks aux Alsaciens-Lorrains
ayant pris part comme soldats français à des
campagnes antérieures à 1870 ; au Aer sep
tembre, cette pension était touchée par 1,191
anciens soldats français.
La nouvelle loi d’empire contient des mo
difications particulièrement importantes
pour les Alsaciens-Lorrains ayant servi dans
l’armée française.
Les anciens combattants de la première ca-
tégorie recevront une pension annuelle de
150 marks, au lieu de 120 ; leurs veuves tou
cheront encore, à la mort de leur mari, la
pension de trois mois, payables en une seu-
le somme, immédiatement après le décès;
la pension sera accordée aux anciens com-
battants devenus nécessiteux, même si leur
incapacité de travail n’est pas complète ; la
note politique ne jouera aucun rôle dans
‘appréciation de ce secours à accorder.
Les pensions accordées aux invalides de
la deuxième catégorie ne subiront aucune
modification.
Quant aux anciens combattants de la troi
sième catégorie, l’Etat prendra à sa charge
les pensions qu’allouait jusqu'à présent F Al-
sace-Losraine et tes élèvera également à 150
mai ks. Ces pensions seront accordées non
seulement aux Alsaciens-Lorrains ayant
servi dans l’armée française en 1870, mais
encore à ceux ayant pris part aux campa
gnes de Grimée, d’Italie, du Mexique, à rin-
vestissement de Rome en 1867 et aux expé-
ditioss dans les colonies françaises, anté
rieures au traité de paix de 1871. Ges anciens
soldats français jouiront des mêmes droits
que les vétérans allemands,à condition qu’ils
aient la nationalité alsacienne-lorraine ou al
lemande.
En vertu de cette nouvelle loi, des pen
sions seront accordées, ainsi que l’a établi la
statistique du Aer septembre :
lo A 9,760 anciens combattants, principa
lement d’anciens soldats français, qui tou-
chent une pension annuelle de 150 marks ;
20 A 1,480 invalides, exclusivement d’an
ciens soldats français, qui touchent une pen
sion annuelle de 216 marks et davantage, au
total 318,000 marks.
Les Dépenses d’un jeune Prince
Elfe n’est pas banale, l’histoire que raconte
aujourd'hui le journal socialiste de Stras
bourg.
Il s’agit d’un jeune prince de sang royal
qui était venu passer plusieurs semestres à
l’Université de Strasbourg.
Au prix où est le beurre, les études sont
très coûteuses, non seulement pour le com
mun des mortels, mais aussi pour les prin
ces.
Pourtant, le papa du jeune étudiant ne
manquait jamais de lui envoyer une men
sualité plutôt rondelette. Cela ne suffisait
pas, et le jeune prince, imitant en cela bon
nombre d’étudiants roturiers, contracta des
dettes.
Le quart d’heurs de Rabelais coïncida avec
le moment du départ de Strasbourg. Alors
on fit venir tous les créanciers, et quand
chacun d’eux eut présenté sa note, on addi
tionna le tout et on trouva le chiffre vrai
ment fantastique de un demi-mil lion.
Mais où prendre l’argent ? S’adresser au
papa ? Il n’y fallait pas songer. Alors quoi ?
Il fallait cependant trouver quelqu’un qui
put avancer la somme.
Le prince donna carte blanche à ses con
seillers, en leur défendant toutefois d’em-
prunter de l’argent en France. Dans cette dé
tresse, un compagnon du prince, fils d’un
fonctionnaire haut placé de l’empire, se sou
vint qu’à Zurich habitait un banquier qui,
un jour, lui avait avancé la bagatelle de
200,000 francs.
Des pourparlers furent engagés avec cet
homme précieux, qui se fit fort de réunir
600,000 francs.
Entre temps, le père du prince avait ap
pris l’histoire et il s’en mêla. Donc, un beau
matin, le banquier de Zurich fut arrêté pour
escroquerie. On lui reprochait d’avoir voulu
soutirer 600,000 francs à plusieurs de ses
concitoyens suisses sous prétexte qu’il s’a
gissait de réaliser un emprunt destiné au
prince.
Le banquier fut retenu prisonnier pen
dant quelques heures. Puis on le relâcha,
après qu’il eut produit des documents irré
futables établissant qu’il avait été réelle
ment chargé de réunir les fonds en ques
tion pour le prince.
L’histoire s’arrête là. Depuis, le prince a
quitté Strasbourg et nous ignorons si les
créanciers ont été payés.
(Il est à remarquer, à propos de cette informa
tion du journal socialiste, que nous avons eu ces
temps derniers comme étudiants à l’Université de
Strasbourg réellement un prince de la maison
royale de Prusse, ainsi que le fils du chancelier
de l’empire. Une explication officielle ne saurait
tarder à se produire).
ITALIE
Le Maire de Rome contre le Pape
Une manifestation anticléricale a célébré
l’anniversaire habituel du 20 septembre des
tiné à commémorer la prise de Rome.
Le cortège traditionnel s est rendu a la
Porta Pia, où le maire de Rome, M. Nathan,
a prononcé un discours des plus agressifs
contre la panauté. . \
ESPAGNE
La Condamnation à Mort
du capitaine Sanchez
Le capitaine-général de Madrid a confirmé
la sentence du Conseil de guerre condam
nant le capitaine assassin Sanchez à la peine
Capitale et sa fille Marie-Louise à vingt a ns
d emprisonnement comme complice.
On se demande à Madrid si le capitaine
Sanchez, qui a de beaux états de service
comme militaire, obtiendra la grâce d être
fusillé ; on croit généralement que l'assassin
ayant été exclu de l’armée par une cour
d honneur n’est plus considéré comme un
soldat et subira la peine du garrot ou de l’é
tranglement appliquée en Espagne aux cri-
minels ordinaires.
SAINT-DOMINGUE
Le Blocus des Ports du Nord
En raison du mouvement révolutionnaire
régnant sur la côte du nord de Saint-Domin-
gue, le gouvernement de la République Do
minicaine a notifié à la légation de France à
Saint-Domingue le blocus des ports de
Puerto-P lata, Sanchez et Samana. Deux na-
vires de guerre rendraient le blocus de ces
trois ports effectif.
Une dépêche retardée de Saint-Domingue
dit que malgré le blocus, le vapeur améri
cain Seminolè touchera à Puerto-Plata.
INFORMATIONS
Les prochains Voyages
du Président de la République
ue, rentré à
Le président de la Républiq
Paris de son long voyage dans le centre et le
sud-ouest de la France, ira se reposer à par
tir de lundi à Rambouillet. Mais ce repos
sera interrompu par plusieurs déplace
ments.
C’est d’abord le voyage en Espagne, M.
Poincaré partira le 5 octobre pour Madrid,
avec escales à Bayonne, Biarritz, Saint-Jean-
de-Luz et Hendaye.
Le retour d’Espagne se fera par voie de
mer. Le président débarquera à Marseille
qu’il visitera ainsi qu’Aix-en-Provence et
Montélimar ; de là il ira à la Begude où il
sera l’hôte de M. Loubet.
Enfin vers le 26 octobre, M. Poincaré se
rendra, en compagnie de M. Paul Deschanel,
à Chartres, Dreux et Nogent-le-Rotrou, pour
diverses inaugurations.
La santé du colonel
von Winterfeldt
Grisolles, 21 septembre.
Voici le bulletin de l’attaché militaire alle
mand von Winterfeldt :
Les suites de l’opération restent normales Tem-
pérature 36°8, pouls 100, respiration 20. Les uri-
mes sont encore foncées par suite de la résorp
tion du sang extravasé. Alternatives de dépres
sion et d’excitation légère, traduisant la persistan
ce du choc nerveux. Dans l’ensemble, légère amé
lioration.
Médecin-major : ROY.
Medecin-aide-major : VOIVENEL
Le Circuit automobile de Boulogne
Sur les dix-sept concurrents de la Coups
de l'Auto, dix seulement restaient en cour
se après la moitié du parcours, soit 312 kilo
mètres.
C’est Goux qui tenait la tête en 3 h. 3 m.,
suivi à 1 m. 15 s. par Boil lot ; venaient en
suite Guiness en 3 h. 10 m., Chassagne en
3 h. 20 m. et Hancock en 3 h. 40 m. La
moyenne à l’heure se maintenait à 102 kilo
mètres.
On signale un accident grave survenu à la
Capelle, à trois kilomètres de Boulogne.
Un facteur de cette ville, nommé Maillard,
qui traversait la route, a été renversé par la
voiture Buick, no 17, conduite par M. Drouil-
let. Par un hasard malheureux, c’est au mo
ment précis où cette voiture dérapait, cas
sant une roue, que le facteur a été atteint.
Il a eu la poitrine défoncée et les deux jam-
Des brisées
Boillot a franchi les 623 kil. 808 en 6 h.
7 m. 40 s. 4/5, soit une vitesse moyenne de
102 ki 1. à l’heure.
Après son arrivée et pendant que la musi
que joue la Marseillaise, Boillot se rend au
pesage où il reçoit des mains de M. Fran-
chomme la Coupe.
Le glorieux vainqueur se rend ensuite à
la tribune de la presse où il déclare que la
course a été beaucoup plus dure qu’à
Amiens et qu’il est heureux de l’avoir
gagnée.
Le second qui s’est payé le luxe de battra
le record du tour du Circuit en 29 m. 17 s.
Goux est très acclamé ainsi que Guiness pour
lequel la musique joue l’hymne anglais.
Le classement s’établit de la façon sui
vante :
4. Boillot, en 6 h. 7 m. 40 s, 4/5, soit à
une vitesse moyenne de 102 kil. (La vitesse
du vainqueur de 1912 avait été de 80 kilo
mètres).
2. Goux, en 6 h. 17 m. 3 s. 4/5.
3. Guiness, en 6 h. 18 m. 50 s.
4. Hancock, en 6 h. 58 m. 18 s.
5. Rigal, en 6 h. 59 m. 44 s. 2/5.
6. Tabuteau, en 7 h. 52 m. 34 s.
7. D’Avaray, en 8 h. 7 m. 25 s.
Exploits d’aviateurs ,
Après avoir effectué une première expe-
rience de stabilisation hier matin à 11 h. 1/4,
au champ d’aviation de Bue, Pégoud a atterri
à 4 h. 25 pour se ravitailler d’esse ce. A
11 h. 40, il reprenait l’air ; dans son deuxiè
me vol, il se retourna la tête en bas, comme
la première fois, en faisant un virage longi-
tuainal sur l’aile gauche de l’appareil, puisI
termina en effectuant le « looping », cest-a-
dire en bouclant la boucle.
Les aviateurs Blériot, Séguin et Leblanc,
ainsi que de nombreux officiers aviateurs
assistaient à ces expériences.
Le sapeur aviateur Chanteloup vient, à La
Brayelle, de renouveler, sur un biplan, 1 ex
périence téméraire faite par Pégoud sur mo- .
noplan. Chanteloup déséquilibra son appa
reil sur le côté tandis que Pégoud avait re
tourné le sien piquant d’arrière en avant à
1.000 mètres de hauteur. L’appareil pencha
d’abord sur le côté puis, tombant en un plan
perpendiculaire au sol, il se redressa le train
d'atterrissage en l’air et plana quelques se
condes. Ensuite, après s’être mis en position
de chute, il reprit la position normale et
atterrit. , ..
Cette expérience prouve qu un biplan
comme un monoplan peut, étant en Chute,
se redresser, si le pilote reste de sang-troid-
(C Pages)
5 Centimes — CDINIONDUWETIN -1 Centimeg
TO Pages)
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Lundi 22 Septembre {943
Adresser tout ce qui concerne DAdministratiog
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a 8 Fr.
=s »
A$ »
th rrangs
Paris, trois heures matin
H. CLEMENTEL A AUROS
AUnOS. — Un banquet de 300 couverts a eu
lieu hier sous la présidence de M. Clémen-
iel.
M. Clémentel, dans le discours qu’il a pro
noncé, a indiqué les efforts qu’il reste à faire
pour la création de Syndicats d’élevage, l’or
ganisation de Mutualités agricoles; l’assu-
rance obligatoire contre la grêle, la gelée,
etc. etc
M. Clémentel a quitté Auros à 5 heures, au
milieu des acclamations.
LE ROI DE GRÈCE A PARIS
Hier soir, le roi de Grèce était l’hôte de la
grande-duchesse Anastasie deMecklembourg
qui l’avait invite à sa table, où se trouvaient
également reunis le grand-duc et la grande-
duchesse Alexandre Mikailovitch de Russie.
L’ESCADRE RUSSE A BREST
Brest. — Les états-majors de la 2 e escadre
russe de la Baltique, ont assisté hier après-
midi aux fêtes organisées en leur honneur.
M. Lefraper, president du Comité des fêtes,
a prié l’amiral Von Essen d’agréer pour son
escadre un très beau marbre représentant la
France.
Après une représentation de gala, un
lunch de mille couverts a été servi,
M. Lefraper a porté des toasts au tsar, à
l'amiral Von Essen, à la marine russe et à la
marine brésilienne.
L’amiral Von Essen prenant ensuite la pa
role a dit que la réunion dans la rade de
Brest des deux forces navales de France et
de Russie montre au monde entier l’amitié
étroite des deux pays.
Une grande animation n’a cessé de régner
en ville.
Un très beau feu d’artifice a été tiré sur la
rade. Tous les bâtiments de l’escadre étaient
illuminés.
Les navires français et russes lançaient
des projections. La rade de Brest présentait
un spectacle féérique.
A L’ÉLYSÉE
BnEST. — Le commandant du navire bré
silien Benjamin-Constant sera reçu mardi, à
Rambouillet, par le président de la Répu
blique.
UN INCIDENT AUX MANŒUVRES
DU VAR
Toulon. — Le général Carbillet avait or-
dore une enquête sur la bagarre survenue
autour du drapeau du 111 e d’infanterie, pen
dant les manœuvres du Var.
Cette enquête a établi que c’est sur l’ordre
même du lieatenant-coionel Papillon-Bon-
not, du 24 e chasseurs, que ses soldats s’élan
cèrent sur la garde du drapeau.
Les conventions veulent que les deux par
tis s’arrêtent lorsqu’ils arrivent à une cin-
quantaine de mètres l’un de l’autre, mais
c’est à ce moment, au contraire, que le lieu
tenant-colonel cria à ses hommes : « Enle-
vez moi ce drapeau ! »
On sait qu’il s’en suivit une véritable ba
garre.
Le lieutenant de réserve Bianconi, porte-
drapeau, tira son sabre et, se tournant vers
le commandant du 24 e chasseurs, s’écria :
« Ah ! n’avancez pas ! ça va mal tourner ! »
Le drapeau fut déchiré en quatre endroits.
Ces incidents font l’objet de nombreux
commentaires dans les milieux militaires.
L
EXPLOIT D’AVIATEUR DÉMENTI
• Lille. — Contrairement à ce qui a été an
nonce, il est inexact que l’aviateur Chante-
loup ait essayé de renouveler sur l’aérodro-
ine de la Brayelle, avec un biplan, les expé
riences réussies il y a quinze jours parl’avia-
leur Pégoud, sur un monoplan, ce qui est
d’ailleurs formellement interdit par les rè
glements militaires.
La vérité est que l’aviateur Chanteloup a
procédé à quelques essais de stabilité au
cours d’un vol sur l’aérodrome de la Brayelle.
UN FO0 TIRE DES COUPS DE REVOLVER
Melun. — Hier, pendant que défilaient les
personnes prenant part à un congrès reli
gieux, un fou a tiré trois coups de revolver
sur l’abbé Gaudron, archiprêtre de Melun,
qui a été grièvement blesse. Une balle per-
due est allée frapper Mlle Tranchon qui sui-
tait le cortège.
Le meurtrier, un nommé Sizte, âgé de 42
gns, journalier, a failli être lynché par la
foule.
Sizte était sorti depuis quelques jours seu
lement d’un asile d’aliénés.
Il a déclaré qu’il avait voulu tuer l’évêque
Marbeau.
UN DRAME MYSTÉRIEUX
. ZASTRES-SUR-L‘AGOUT. — On vient de dé
couvrir une jeune femme Juliette Auriol
morte, la cuisse traversée d’une balle, dans
la chambre d’un officier d’artillerie.
On croit que la victime s’est tuée en jouant
imprudemment avec le revolver qui était
Chargé.
/ Une enquête est ouverte.
TERRIBLES ACCIDENTS
D’AUTOMOBILES
{ TROYES. — Hier soir, vers dix 'heures, M.
Fourton, entrepreneur de travaux publics à
Troyes, revenait en auto de Bar-sur-Seine,
accompagné de sa femme et de M. et Mme
Moret, commerçants à Troyes, quand, près
du village de Saint-Thibault, l'auto, voulant
éviter un attelage, a fait une embardée et a
été jetée dans un fossé.
Mme Moret a été tuée sur le coup ; elle
était âg e de 27 ans.
Les trois autres voyageurs n’ont eu que
des contusions.
SAINT-POL. — Une automobile s’est brisée
contre une barrière d’un passage à niveau.
Deux voyageurs ont été tués : M Halipret,
d’Armentieres, et M. Bort, de Bruay ; un
troisième voyageur, M. Cautrelier, n‘a reçu
que des blessures peu graves.
AUROS. — Pendant que le cortège ministé
riel se rendait à la Tour Blanche, une auto-
mobile a capoté
M. Gaudin, chef de cabinet du préfet de la
Gironde, a eu une côte enfoncée.
M. Capus, professeur d’agriculture, a été
assez serieusement blessé, ainsique le chauf
feur de l’auto.
DU 21 SEPTEMBRE
ACCIDENT D’AVIATION
ETAMPES.— Hier, vers 5 heures du soir,
Henri Farman qui volait en compagnie de sa
femme effectuait une descente en spirale
quand à quelques mètres du sol l’appareil
s’abattit lourdement.
On releva M. Farman qui était grièvement
blessé à la gambe gauche et Mme Farman
qui avait un coude fracturé.
Les deux blessés ont été transportés à l’hô-
pital d’Etampes.
-------
L’ÉTAT DE SANTÉ DU MAJOR
VON WINTERFELD
Grisolles. — A 7 heures du soir, l’état du
colonel Von Winterfeld était sans change
ment important.
Le danger est loin d’être écarté.
Grisolles. — Mme Von Winterfeld, très
touchée des attentions dont elle est l’objet,
est allée visiter deux soldats d’infanterie qui
avaient été transportés à l’hôpital de Grisol
les au cours des manœuvres.
Ge==-=2=-==a
LA CATASTROPHE DE
VILLENEUVE-LOUBET
NICE. — On donne des nouvelles satisfai-
sautes des blessés de la catastrophe de Ville-
neuve-Loubet.
Seul, le chasseur Guillaume Tilli, du 27e
bataillon, est dans un état grave.
VOYAGES AÉRIENS
TOULOUSE. — Une escadrille de monoplans
sous les ordres du capitaine Jacquet, a quitté
Toulouse pour gagner Beffort, son port
d’attache.
Le lieutenant Brocard est reparti sur son
monoplan dans la direction d’Agen ; il doit
rejoindre le centre d'aviation de Reims,
LES CONFLITS OUVRIERS
EN GRANDE BRETAGNE
Dublin. — Des désordres ont éclaté dans
la soirée.
La foule a assailli des tramways. La police
a dû la repousser à coups de bâton.
De nombreuses personnes ont été bles
sées.
GRÈVE DE CHEMINOTS EN BELGIQUE
Bruxelles — Le personnel des chemins
de ter vicinaux du Centre (province du Hai-
naut) s’est mis en grève.
Le gouvernement espagnol a communiqué
à la presse le programme du voyage de M.
Poincaré en Espagne. En voici les détails :
Lundi 6 octobre. — Arrivée à Iran.
Mardi 7. — 11 heures du matin, arrivée du
train présidentiel à Madrid. A 1 heure, dé
jeuner intime au palais royal. A 3 heures,
visite du président à la famille royale. A 4
heures, réception de la colonie française à
l’ambassade de France. A 7 heures, réception
diplomatique. A 8 heures, dîner au palais
royal, auquel assisteront les hauts dignitai
res et le corps diplomatique.
Mercredi 8. — A 9 heures du matin, départ
pour Tolède par train spécial. A 10 heures,
arrivée à Tolède. Visite de la cathédrale et des
principaux monuments. A 1 heure, banquet
à l’école d’infanterie. A 3 heures, exercices
et manœuvres par les élèves de l’école mili
taire d’infanterie de Tolède. A 5 heures, dé
part pour Madrid. A 7 heures, arrivée à Ma
drid. Le president dînera dans ses apparte
ments particuliers. A 10 heures, soirée de
gala au Theâtre-Royal.
Jeudi 9. — A 9 heures du matin, visite à
l’hôpital français. A 9 h. 1/2, visite à l’Insti
tut français et à l’école française. A 10 h. 1/2,
retour au palais. A midi, promenade au
Pardo, visite du palais et petite chasse. A
3 heures, retour a Madrid. A 3 h. 1 2, fête
municipale, champagne d’honneur. A 8 heu
res, départ pour Carthagène.
Vendredi 10. — Arrivée à Carthagène. Vi
site des cuirassés ; déjeuner à bord du cui
rassé français. Départ pour Marseille.
LES AFFAIRES DU MAROC
Une Soumission
Tanger, 21 septembre.
On signale de Mogador l’arrivée dans cette
ville de Mohamed ou Feldi, marabout consi
dérable de* a région (te Hara, où il jouit
d’une grande influence.
Cette visite, qui est un acte de soumission
de ce personnage au makhzen, constitue un
événement important, car il affaiblit le mou
vement révolutionnaire fomenté par le caïd
Anflous dont Feldi était le principal sou
tien.
Cette défection en entraînera certainement
d’autres et on cite déjà des noms divers de
partisans considérables d’Anflous qui se pro
poseraient d’abandonner sa cause et de faire
leur soumission au makhzen.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à ii m ITERMIATIOHRLZ
108, rue Saint-Lazare, 108
F
Le scrutin pour l’élection d’un sénateur
en remplacement de M. Richard Wadding-
ton, décédé, a eu lieu hier matin à Rouen.
A 8 heures, M. Davainne, président du
Tribunal de première instance de Rouen,
déclare le scrutin ouvert.
Les deux plus anciens électeurs présents,
MM. Mille, de Bihorel, et Braquehais, de
Rouen, sont appelés à remplir les fonctions
de vice-présidents.
Les deux plus jeunes, MM. Anquetil,
conseiller d’arrondissement, et Vaudour,
conseiller municipal de Rouen, sont nom
més assesseurs.
M. Gaston Bordeaux, conseiller d’arron
dissement de Rouen, est secrétaire du bu
reau.
Il est ensuite procédé à la formation des
six bureaux de vote, et cette opération com
mencée à 8 heures et demie se termine à
9 heures 20.
Les bureaux sont respectivement prési
dés par : MM Nibelle, conseiller général,
Heleu et Anfry, conseillers d’arrondisse
ment ; Raoul Duchemin, adjoint au maire ;
Hommais et Néel, conseillers municipaux
de Rouen.
Deux électeurs de droit : MM. de Folle-
ville, député de la deuxième circonscrip
tion de Dieppe, et Foliot, conseiller d’ar
rondissement du canton de Boos, ne se sont
pas rendus à Rouen.
A midi, le scrutin est clos, et les opéra
tions du dépouillement commencent aussi
tôt. En voici les résultats par bureau :
ier Bureau. — MM. Leblond, 444 voix ;
Béal, 80 ; de Bagneux, 5 ; Delaville, 2 ;
Besselièvre, 1.
2e Bureau. — MM. Béal, 466 voix ; Le
blond, 420 ; de Bagneux, 5 ; Delaville, 4 ;
blancs, 2.
3 e Bureau. — MM. Leblond, 137 voix ;
Béal, 404 ; de Bagneux, 3 ; Delaville, 3’ ;
Lormier, 4 ; blancs, 4.
4° Bureau. — MM. Leblond, 151 voix ;
Béal, 100 ; Delaville, 2 ; Tilloy, 1 ; Lavoin-
ne, 1 ; Ricard, 1.
5 e Bureau. — MM. Leblond, 128 voix ;
Béal, 105 ; de Bagneux, 4 ; Delaville, 2 ;
blancs, 2.
6e Bureau. — MM. Leblond, 115voix;
Béal, 96 ; de Bagneux, 4 ; Delaville, 1 ;
blancs, 2.
Le résultat total, qui s’établit donc ainsi,
est proclamé à une heure :
Inscrits : 1.462.— Votants: 1.460.
Suffrages exprimés :
Majorité absolue 726.
Ont obtenu :
MM. A. Leblond.... Elu
Docteur Béal
de Bagneux
Delaville
Divers
Blancs
1.451. —
762
648
21
14
6
9
voix
»
»
»
M. Auguste Leblond est donc élu.
* *
Bien que la vaillante campagne engagée
par M. le Dr Béal, avec une sincérité et une
abnégation dont les républicains lui sont
reconnaissants, n’ait pas répondu à notre
attente, nous devons cependant' constater
que le résultat demeure fort honorable.
M. Leblond, candidat des Progressistes
et de l’Action libérale, est élu par 762 voix.
Mais M. le Dr Béal en a réuni 648. Diffé
rence : 144 voix.
Malgré la courte campagne de M. le Dr
Béal, et la situation particulièrement favo
rable de son concurrent, M. Leblond, maire
de Rouen ; malgré la coalition de tous les
partis de droite, — encore renforcée par tous
ceux qui, sans autre préoccupation, enten
dent maintenir l’hégémonie rouennaise et
méconnaître les revendications les plus
équitables, — les républicains de gauche,
grâce au dévouement de leur candidat, ont
su conserver leurs positions antérieurement
acquises.
Et c’est ainsi aue se trouve réservé l’a
venir.
E&# MEECAEME Nll'S
Messieurs les Délégués
Sénatoriaux Républicains
Je vous remercie de tout cœur de m’avoir
fait l’honneur de m’accorder votre confiance.
J’avais accepté la candidature pour per
mettre à notre parti de se grouper tout en
tier comme aux précédentes élections.
Je voulais également défendre les droits
de l’arrondissement de Neufchâtel.
J’ai eu la satisfaction profonde d’être sou
tenu par tous les élus républicains de cet
arrondissement. Je tiens à leur exprimer
toute ma reconnaissance de même qu’aux
députés, conseillers généraux, conseillers
d’arronoissements, maires, conseillers mu
nicipaux et militants des autres régions
auprès desquels j’ai trouvé l’accueil le plus
sympathique et un dévouement que je n’ou
blierai jamais.
Les résultats des
dans ce collège électoral ne nous permet
taient pas d’espérer un succès.
Nous n'avons pas gagné de voix, mais
nous n’en avons pas perdu. Il n’y a rien de
changé.
Nous avons les uns et les autres accom
pli notre devoir envers la République.
Nous pouvons donc nous séparer en em
portant de cette bataille un excellent sou
venir.
Encore une fois, merci à tous.
Vive la République l
J. BÉAL.
Le président de la République a reçu hier
matin le roi de Grèce et a donné un déjeu
ner en son honneur.
Le roi Constantin est arrivé au palais de
l’Elysée à midi, accompagné de M. Romanos,
ministre de Grèce ; du lieutenant -colodel
Levidis, son aide de camp, et du colonel
Boulangé, mis à la disposition du roi par le
président de la République.
Les honneurs militaires ont été rendus
par un bataillon du 28® régiment d’infan-
terie.
Pendant l’entretien que le roi a eu avec le
président de la République, Constantin XIII
lui a remis la grand’croix de l’ordre du Sau
veur de Grèce.
Au dejeuner qui a suivi, assistaient : MM.
Barthou, Pichon, Etienne, Deville, ministre
de France à Athènes, le général Eydoux, Pa-
léologue, de Margerie, les membres de la
légation de Grèce et les personnes de la mai
son du président de la République.
Au dessert, le président de la République
a prononcé les paroles suivantes :
Discours du Président de la République
Sire, en adressant à Votre Majesté mes
meilleurs souhaits de bienvenue, j’ai le
grand plaisir de renouveler à la noble na
tion hellénique devant son auguste souve
rain l’expression des sentiments de la
France.
Rien de ce qui touche le vaillant peuple
grec n’a jamais laissé la France indiffé
rente.
Elle a jadis salué avec enthousiasme la
gloire renaissante de la mère des civilisa
tions modernes. Elle a, depuis lors, suivi
avec une sorte de piété familiale les rapides
progrès qu’ont valu à la Grèce son patrio
tisme et sa persévérante énergie.
Elle s’est félicitée de pouvoir, à la prière
du gouvernement hellénique, accepter la
mission de veiller, pendant deux guerres
récentes, à la sécurité de vos nationaux.
Elle s’est réjouie de voir se nouer entre
vos officiers et les nôtres des liens étroits de
camaraderie.
Elle a applaudi à l’héroïsme et au succès
des belles troupes de Votre Majesté, elle
s’est associée à vos deuils et à vos joies, et
hier encore, elle déplorait avec Votre Ma
jesté et avec toute la Grèce la perte cruelle
du souverain dont elle avait éprouvé l’ami-
tié fidèle et qui, l’an dernier, me remerciait
si aimablement lui-même de la sympathie
active dont la France lui avait donné des
marques réitérées.
Je prie/Votre Majesté de croire que la
France, dont les sentiments sont invaria
bles, demeurera pour la Grèce l’amie loyale
et sûre qu’elle a toujours été.
Je lève mon verre en l’honneur de Votre
Majesté. Je bois à la grandeur et à la prospé
rité de la Grèce.
Le roi de Grèce a répondu :
Discours du roi de Grèce
Je vous remercie, Monsieur le président,
des souhaits de bienvenue que vous m’avez
adressés et des paroles éloquentes par les
quelles vous avez rappelé les sentiments
d’inaltérable amitié que votre noble nation
a toujours professés pour la Grèce.
Je suis à mon tour heureux d’exprimer
au premier magistrat de la République ma
vive gratitude pour le précieux appui que
la France n’a cessé de prêter aux revendi
cations de la Grèce depuis son réveil à l’in-
dépendance jusques et y compris les glo
rieuses luttes qu’elle vient de livrer.
Dans les bons comme dans les mauvais
jours de son histoire, la nation grecque a
toujours rencontré la sympathie et le sou
tien de la grande nation française. Récem
ment encore, au cours des deux guerres, la
France a généreusement accepté la mission
de veiller à la sécurité de mes nationaux,
et au moment où de graves questions se
sont posées engageant des intérêts vitaux
de la Grèce, c’est la France, toujours prête
à soutenir les causes de la justice et de la
liberté, qui a pris l’initiative de défendre
les droits de mon peuple.
Grâce à la sollicitude incessante de feu
mon père, dont vous avez évoqué la mémoi
re en des termes qui m’ont profondément
ému, la Grèce, en dépit de tant de difficul
tés, a marché dans la voie du progrès et de
la civilisation. Consciente de ses forces et
de ses droits, elle s’est préparée à la lutte
dont elle est sortie plus grande et mieux
respectée. Et dans cette préparation suprê
me, elle a une fois de plus bénéficié du con
cours de la France. Le gouvernement de la
République a bien voulu lui accorder une
mission composée d'éminents officiers de
toutes armes qui, sous la direction du gé
néral Eydoux, ont entrepris leur tâche avec
une compétence, une ardeur de travail et
un enthousiasme entraînant, auxquels il
m’est tout particulièrement agréable de
rendre hommage.
Je vous prie, monsieur le président, de
croire que j’apprécie grandement les senti
ments de sympathie active dont la France a
donné tant de marques à la Grèce et que
j’attache le plus haut prix au maintien et
au développement des liens de tradition
nelle amitié qui unissent nos deux pays.
Je lève mon verre en l’honneur du pré
sident de la République et de Mme Poin
caré, et je bois à la gloire et à la prospérité
de la France,
ALSACE-LORRAINE
Pensions accordées aux Anciens
Combattants
Une nouvelle loi d’empire, relative aux
pensions accordées aux anciens combat
tants, va entrer en vigueur le ier octobre
prochain. Jusqu’à présent les pensions ac
cordées aux anciens combattants d’Alsace-
Lorraine se répartissaient de la façon sui
vante :
1® Les anciens combattants devenus néces
siteux percevaient sur ies fonds de l'empire
— même s’ils n’avaient pas subi de domma
ges à la guerre — une pension annuelle de
-120 marks. Cette pension était accordée éga
lement aux Alsaciens-Lorrains ayant com
battu comme soldats français en 1870. D’a
près la statistique du 1er septembre, 7,600
' salement d*an-
anciens combattants, princip.
ciens soldats français avaient
droit à cette
pension ;
29 Les Alsaciens-Lorrains ayant combattu
comme soldats français en 1870 ou étant de
venus invalides à la suite de blessures, ou
leurs veuves, percevaient une pension an-
nuerle de 216 à 300 marks. Au Aer septem
bre, 1,480 personnes, exclusivement d’an
ciens soldats français, touchaient cette pen
sion.
3° L’Alsace-Lorraine — sur ses propres
fonds — accordait enfin une pension an
nuelle de 80 marks aux Alsaciens-Lorrains
ayant pris part comme soldats français à des
campagnes antérieures à 1870 ; au Aer sep
tembre, cette pension était touchée par 1,191
anciens soldats français.
La nouvelle loi d’empire contient des mo
difications particulièrement importantes
pour les Alsaciens-Lorrains ayant servi dans
l’armée française.
Les anciens combattants de la première ca-
tégorie recevront une pension annuelle de
150 marks, au lieu de 120 ; leurs veuves tou
cheront encore, à la mort de leur mari, la
pension de trois mois, payables en une seu-
le somme, immédiatement après le décès;
la pension sera accordée aux anciens com-
battants devenus nécessiteux, même si leur
incapacité de travail n’est pas complète ; la
note politique ne jouera aucun rôle dans
‘appréciation de ce secours à accorder.
Les pensions accordées aux invalides de
la deuxième catégorie ne subiront aucune
modification.
Quant aux anciens combattants de la troi
sième catégorie, l’Etat prendra à sa charge
les pensions qu’allouait jusqu'à présent F Al-
sace-Losraine et tes élèvera également à 150
mai ks. Ces pensions seront accordées non
seulement aux Alsaciens-Lorrains ayant
servi dans l’armée française en 1870, mais
encore à ceux ayant pris part aux campa
gnes de Grimée, d’Italie, du Mexique, à rin-
vestissement de Rome en 1867 et aux expé-
ditioss dans les colonies françaises, anté
rieures au traité de paix de 1871. Ges anciens
soldats français jouiront des mêmes droits
que les vétérans allemands,à condition qu’ils
aient la nationalité alsacienne-lorraine ou al
lemande.
En vertu de cette nouvelle loi, des pen
sions seront accordées, ainsi que l’a établi la
statistique du Aer septembre :
lo A 9,760 anciens combattants, principa
lement d’anciens soldats français, qui tou-
chent une pension annuelle de 150 marks ;
20 A 1,480 invalides, exclusivement d’an
ciens soldats français, qui touchent une pen
sion annuelle de 216 marks et davantage, au
total 318,000 marks.
Les Dépenses d’un jeune Prince
Elfe n’est pas banale, l’histoire que raconte
aujourd'hui le journal socialiste de Stras
bourg.
Il s’agit d’un jeune prince de sang royal
qui était venu passer plusieurs semestres à
l’Université de Strasbourg.
Au prix où est le beurre, les études sont
très coûteuses, non seulement pour le com
mun des mortels, mais aussi pour les prin
ces.
Pourtant, le papa du jeune étudiant ne
manquait jamais de lui envoyer une men
sualité plutôt rondelette. Cela ne suffisait
pas, et le jeune prince, imitant en cela bon
nombre d’étudiants roturiers, contracta des
dettes.
Le quart d’heurs de Rabelais coïncida avec
le moment du départ de Strasbourg. Alors
on fit venir tous les créanciers, et quand
chacun d’eux eut présenté sa note, on addi
tionna le tout et on trouva le chiffre vrai
ment fantastique de un demi-mil lion.
Mais où prendre l’argent ? S’adresser au
papa ? Il n’y fallait pas songer. Alors quoi ?
Il fallait cependant trouver quelqu’un qui
put avancer la somme.
Le prince donna carte blanche à ses con
seillers, en leur défendant toutefois d’em-
prunter de l’argent en France. Dans cette dé
tresse, un compagnon du prince, fils d’un
fonctionnaire haut placé de l’empire, se sou
vint qu’à Zurich habitait un banquier qui,
un jour, lui avait avancé la bagatelle de
200,000 francs.
Des pourparlers furent engagés avec cet
homme précieux, qui se fit fort de réunir
600,000 francs.
Entre temps, le père du prince avait ap
pris l’histoire et il s’en mêla. Donc, un beau
matin, le banquier de Zurich fut arrêté pour
escroquerie. On lui reprochait d’avoir voulu
soutirer 600,000 francs à plusieurs de ses
concitoyens suisses sous prétexte qu’il s’a
gissait de réaliser un emprunt destiné au
prince.
Le banquier fut retenu prisonnier pen
dant quelques heures. Puis on le relâcha,
après qu’il eut produit des documents irré
futables établissant qu’il avait été réelle
ment chargé de réunir les fonds en ques
tion pour le prince.
L’histoire s’arrête là. Depuis, le prince a
quitté Strasbourg et nous ignorons si les
créanciers ont été payés.
(Il est à remarquer, à propos de cette informa
tion du journal socialiste, que nous avons eu ces
temps derniers comme étudiants à l’Université de
Strasbourg réellement un prince de la maison
royale de Prusse, ainsi que le fils du chancelier
de l’empire. Une explication officielle ne saurait
tarder à se produire).
ITALIE
Le Maire de Rome contre le Pape
Une manifestation anticléricale a célébré
l’anniversaire habituel du 20 septembre des
tiné à commémorer la prise de Rome.
Le cortège traditionnel s est rendu a la
Porta Pia, où le maire de Rome, M. Nathan,
a prononcé un discours des plus agressifs
contre la panauté. . \
ESPAGNE
La Condamnation à Mort
du capitaine Sanchez
Le capitaine-général de Madrid a confirmé
la sentence du Conseil de guerre condam
nant le capitaine assassin Sanchez à la peine
Capitale et sa fille Marie-Louise à vingt a ns
d emprisonnement comme complice.
On se demande à Madrid si le capitaine
Sanchez, qui a de beaux états de service
comme militaire, obtiendra la grâce d être
fusillé ; on croit généralement que l'assassin
ayant été exclu de l’armée par une cour
d honneur n’est plus considéré comme un
soldat et subira la peine du garrot ou de l’é
tranglement appliquée en Espagne aux cri-
minels ordinaires.
SAINT-DOMINGUE
Le Blocus des Ports du Nord
En raison du mouvement révolutionnaire
régnant sur la côte du nord de Saint-Domin-
gue, le gouvernement de la République Do
minicaine a notifié à la légation de France à
Saint-Domingue le blocus des ports de
Puerto-P lata, Sanchez et Samana. Deux na-
vires de guerre rendraient le blocus de ces
trois ports effectif.
Une dépêche retardée de Saint-Domingue
dit que malgré le blocus, le vapeur améri
cain Seminolè touchera à Puerto-Plata.
INFORMATIONS
Les prochains Voyages
du Président de la République
ue, rentré à
Le président de la Républiq
Paris de son long voyage dans le centre et le
sud-ouest de la France, ira se reposer à par
tir de lundi à Rambouillet. Mais ce repos
sera interrompu par plusieurs déplace
ments.
C’est d’abord le voyage en Espagne, M.
Poincaré partira le 5 octobre pour Madrid,
avec escales à Bayonne, Biarritz, Saint-Jean-
de-Luz et Hendaye.
Le retour d’Espagne se fera par voie de
mer. Le président débarquera à Marseille
qu’il visitera ainsi qu’Aix-en-Provence et
Montélimar ; de là il ira à la Begude où il
sera l’hôte de M. Loubet.
Enfin vers le 26 octobre, M. Poincaré se
rendra, en compagnie de M. Paul Deschanel,
à Chartres, Dreux et Nogent-le-Rotrou, pour
diverses inaugurations.
La santé du colonel
von Winterfeldt
Grisolles, 21 septembre.
Voici le bulletin de l’attaché militaire alle
mand von Winterfeldt :
Les suites de l’opération restent normales Tem-
pérature 36°8, pouls 100, respiration 20. Les uri-
mes sont encore foncées par suite de la résorp
tion du sang extravasé. Alternatives de dépres
sion et d’excitation légère, traduisant la persistan
ce du choc nerveux. Dans l’ensemble, légère amé
lioration.
Médecin-major : ROY.
Medecin-aide-major : VOIVENEL
Le Circuit automobile de Boulogne
Sur les dix-sept concurrents de la Coups
de l'Auto, dix seulement restaient en cour
se après la moitié du parcours, soit 312 kilo
mètres.
C’est Goux qui tenait la tête en 3 h. 3 m.,
suivi à 1 m. 15 s. par Boil lot ; venaient en
suite Guiness en 3 h. 10 m., Chassagne en
3 h. 20 m. et Hancock en 3 h. 40 m. La
moyenne à l’heure se maintenait à 102 kilo
mètres.
On signale un accident grave survenu à la
Capelle, à trois kilomètres de Boulogne.
Un facteur de cette ville, nommé Maillard,
qui traversait la route, a été renversé par la
voiture Buick, no 17, conduite par M. Drouil-
let. Par un hasard malheureux, c’est au mo
ment précis où cette voiture dérapait, cas
sant une roue, que le facteur a été atteint.
Il a eu la poitrine défoncée et les deux jam-
Des brisées
Boillot a franchi les 623 kil. 808 en 6 h.
7 m. 40 s. 4/5, soit une vitesse moyenne de
102 ki 1. à l’heure.
Après son arrivée et pendant que la musi
que joue la Marseillaise, Boillot se rend au
pesage où il reçoit des mains de M. Fran-
chomme la Coupe.
Le glorieux vainqueur se rend ensuite à
la tribune de la presse où il déclare que la
course a été beaucoup plus dure qu’à
Amiens et qu’il est heureux de l’avoir
gagnée.
Le second qui s’est payé le luxe de battra
le record du tour du Circuit en 29 m. 17 s.
Goux est très acclamé ainsi que Guiness pour
lequel la musique joue l’hymne anglais.
Le classement s’établit de la façon sui
vante :
4. Boillot, en 6 h. 7 m. 40 s, 4/5, soit à
une vitesse moyenne de 102 kil. (La vitesse
du vainqueur de 1912 avait été de 80 kilo
mètres).
2. Goux, en 6 h. 17 m. 3 s. 4/5.
3. Guiness, en 6 h. 18 m. 50 s.
4. Hancock, en 6 h. 58 m. 18 s.
5. Rigal, en 6 h. 59 m. 44 s. 2/5.
6. Tabuteau, en 7 h. 52 m. 34 s.
7. D’Avaray, en 8 h. 7 m. 25 s.
Exploits d’aviateurs ,
Après avoir effectué une première expe-
rience de stabilisation hier matin à 11 h. 1/4,
au champ d’aviation de Bue, Pégoud a atterri
à 4 h. 25 pour se ravitailler d’esse ce. A
11 h. 40, il reprenait l’air ; dans son deuxiè
me vol, il se retourna la tête en bas, comme
la première fois, en faisant un virage longi-
tuainal sur l’aile gauche de l’appareil, puisI
termina en effectuant le « looping », cest-a-
dire en bouclant la boucle.
Les aviateurs Blériot, Séguin et Leblanc,
ainsi que de nombreux officiers aviateurs
assistaient à ces expériences.
Le sapeur aviateur Chanteloup vient, à La
Brayelle, de renouveler, sur un biplan, 1 ex
périence téméraire faite par Pégoud sur mo- .
noplan. Chanteloup déséquilibra son appa
reil sur le côté tandis que Pégoud avait re
tourné le sien piquant d’arrière en avant à
1.000 mètres de hauteur. L’appareil pencha
d’abord sur le côté puis, tombant en un plan
perpendiculaire au sol, il se redressa le train
d'atterrissage en l’air et plana quelques se
condes. Ensuite, après s’être mis en position
de chute, il reprit la position normale et
atterrit. , ..
Cette expérience prouve qu un biplan
comme un monoplan peut, étant en Chute,
se redresser, si le pilote reste de sang-troid-
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