Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-09-18
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 septembre 1913 18 septembre 1913
Description : 1913/09/18 (A33,N11753). 1913/09/18 (A33,N11753).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
„S5T Anne — N 14,753 (6 Pages S Centimes.— EDTTTONDDHNTIN—5Cenulmes e Pares
Jendi 18 Septembre 1913
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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On.P‘"ponne egalement. SANS FR IS, Anns tous les Bursaux de Poste «
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s
ELECTION SENATORIALE
An Congrès Socialiste Allemand
du 21 Septembre 1913
La lrèvs Générale rspoussée
M. le Docteur BEAL
Conseiller Général d’Argueil
Secrétaire dix Conseil Général
CANDIDAT DES REPUBLICAINS DE GAUCHE
me m smesea esen assa reerersne s
Dernière Heure i
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 17 SEPTEMBRE
Cotons s octobre, hausse 24 pointss : dé-
cembre, hausse 23 points ; janvier, hausse
23 points ; mars, hausse 25 points. Ferme.
Calés : hausse 12 à 15 points.
METAUX
LONDRES, 17 Septembre. Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
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COURS
HAUSSE
BAISSE
Comptant. (
calme
£ 74 42/6
-/-
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3 mois 1
£ 74 7/6
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soutenu
£ 193 5/-
25/-
3 mois
£ 492 45/-
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25/-
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domptant..
calme
£ 54/4 %
3 mois....
£ 55/1 %
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Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 16 s-plembre 1-13.
NEW-YORK, 17 SEPTEMBRE
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sarsssdesssse
Le Président de la République
à Toulouse
Terrible Accident de Chemin de fer
TOULOUSE. — Le cortège traverse les plus
grandes artères de la ville pour se rendre à
a Faculté des Sciences.
Partout l’accueil fait au Président est ex
trêmement chaleureux.
A son arrivée à la Faculté, M. Poincaré est
conduit dans l’amphithéâtre où sont réu
nies un grand nombre de notabilités scienti
fiques.
La cérémonie est destinée à célébrer M.
Sabatier à qui fut, on se le rappelle, décerné
le prix Nobel.
La ceremonie débute par des discours pro
noncés par MM. Lapie et Mourreu.
M. Poincaré prend ensuite la parole.
Il félicite l’Université d’avoir compris la
double mission qui lui est dévolue.
« Si la République, dit le président, a don
né aux groupements de Facultés une large
indépendance et tous les privilèges de la
personnalité civile, c’est qu’à l'ancienne uni
formité de l’enseignement supérieur se sub
stitue peu à peu la libre et feconde variété
«les études régionales. »
M. Poincaré rend hommage au doyen de
la Faculté des sciences de Toulouse, M. Paul
Sabatier.
Le président rappelle les découvertes du
savant qui a poursuivi et complété l’œuvre
de la reconstitution chimique par la methode
synthétique inventée par Berthelot.
M. Sabatier a doté l’industrie de produits
encore inconnus.
Au nom de la République et de la France,
M. Poincaré le félicite des services rendus à
la Science et à l’Humanité.
Son discours terminé, M. Poincaré se di
rige vers M. Sabatier et l’embrasse.
Des applaudissements éclatent dans toute
‘a salle.
Une plaquette commémorative est remise
a M. S bater et à M. Poincaré qui avant de
se retirer visite le laboratoire de l’éminent
doyen de la Faculté des Sciences.
A 6 h. 30, le cortège est de retour à la pré
fecture où le president et Mme Poincaré of
frent un dîner intime comprenant 228 cou
verts.
Le repas est servi dans la salle du conseil
général magnifiquement décorée de fleurs et
de plantes vertes.
Le dîner est suivi d’une fête de nuit don
née dans le superbe parc de la préfecture
merveilleusement illuminé.
La ville est très animée ; des réjouissances
publiques sont organisées sur divers points
st des représentations de gala ont lieu dans
les théâtres.
DOUZE MORTS
Nice. — Un accident s’est produit sur la
ligue de Gagnes a Grasse à 6 heures.
Un convoi composé de quatre voitures
arrivait près du village de Villeneuve-Loubet
lorsque ia voiture automotrice dérailla.
Le train d'attelage de la seconde voiture
se rompit et cette voiture tomba dans un
ravin d’une hauteur de 15 mètres entraînant
les deux autres voitures.
Le convoi transportait quelques civils et
de nombreux militaires qui venaient à Nice
pour préparer leur cantonnement.
On compterait 12 morts et une trentaine
de blessés.
Parmi les morts, on trouve Mlle Lombart,
fille du conservateur des eaux et forêts, nou
vellement nommé à Charleville ; M Glary,
professeur au Lycée de Nice ; le caporal
Bonet, du 24e chasseurs ; les sous-officiers
Calleman, de Toulon, Larchiani, de Corse, et
Monchio, de Menton, tous trois du 27e chas
seurs.
Les pompiers de Nice envoyés pour porter
du secours, ont retire un blessé, nommé Vu-
teren Pons, emp oyé des Postes qui était allé
voir ses parents à Grasse.
On dit qu’il y aurait encore trois femmes
et plusieurs soidats sous les débris des voi
tures.
Le sauvetage est difficile en raison de la
pluie et à cause de la grande quantité de
boue accumulée au fond du ravin.
Le préfet des Alpes-Maritimes, M. de Joly
et M. Faissat, député de Grasse sont sur les
lieux, où se trouvent aussi de nombreux mé
decins civils des localités environnantes et de
médecins militaires appartenant aux corps
en manœuvres.
Les blessés sont transportés à Villeneuve-
Loubet, à Cagnes et à Nice.
Quelques-uns sont dans un état désespéré.
La voiture motrice est restée sur les
rails.
Le wattman et le conducteur se trouvaient
sur la première voiture ; ils n’ont eu aucun
mal.
Le
rée ;
reux
wattman rentra à Cagnes dans la soi-
on dut le garder à vue, car le malheu-
vomait se suicider.
NAUFRAGE D’UN SLOOP
Brest. — Le sloop Liecotroy, du port de
Morlaix, monté par M. François Lhour et
Albert Gourvennec a coulé dans la baie de
Ponisuval.
Le patron et le mousse se sont noyés.
LEVOYAGE DU PRÉSIDENTDU CONSEIL
OLORON. — M. Barthou, président du Con
seil, partira aujourd’hui pour rejoindre M.
Poincaré à Agen et aller ensuite avec lui as
sister au dîner offert par M. Armand Faî
tières.
LE PROCÈS SANCHEZ
Madrid. — L’audience de l’apres-midi a été
consacrée aux plaidoiries et à la défense de
Louise Sanchez.
Le procureur a déclaré ensuite maintenir
intégralement toutes ses conclusions tant en
ce qui concerne Sanchez que sa fille.
L’ÉTAT DU MAJOR VON WINTERFIELD
Grisolles. — Le president de la R pubii-
que et le ministre de la guerre ont fait pren-
ire des nouvelles du major Von Winter-
îeld.
L état du blessé est resté stationnaire, c'est-
1-dire toujours grave.
COLLISION ENTRE UNE AUTO
ET UN TRAM
Saint-Malo. — Le tramway de Paramé a
amponne une automobile, conduite par le
tolonel de Halgouet, député de Redon.
Projeté à terre, M. de Halgouet a été peu
grièvement blessé, ainsi que son chauffeur,
(nais l’auto a été brisée.
en=e==---g======r=a
LE CONGRÈS SOCIALISTE ALLEMAND
Iéna. — Après la clôture des debats, le
Congrès socialiste a adopté une motion de
mandant aux députés d’être tous présents
autant que possible pour les votes impor
tants.
Plusieurs déléguées femmes défendent une
motion demandant qu’un Congrès féminin
soit tenu à Vienne en 1914
On adopta finalement une motion accep
tant le principe du Congrès pour les femmes
et chargeant le bureau d’etudier les moyens
propres à sa réalisation
La séance a ensuite été levée.
Le débat engagé au Congrès socialiste
allemand sur la grève générale vient de se
terminer par le rejet, à la grosse majorité
de 333 mandats contre 142, de la motion de
Mme Rosa Luxembourg.
Le Congrès se trouvait en présence de
deux projets de résolutions ; celui de Mme
Rosa Luxembourg présentait la grève géné
rale comme le moyen révolutionnaire par
excellence auquel le parti socialiste pour
rait avoir recours le plus efficacement ;
l’autre, émanant de la direction du parti,
condamnait «la théorie d’allure anarchique
qui tend à considérer la grève générale
comme un moyen qu’il est toujours possi
ble d’employer pour remédier aux maux
sociaux » ; et s’il n’écartait pas absolument
l’idée d’user, en des circonstances excep
tionnelles, de cette ressource extrême, il
rappellait au parti quel devoir actuel et
essentiel est P « œuvre de réorganisation
politique et syndicale ».
Gomme on pouvait le prévoir, c’est la
thèse du comité directeur qui a triomphé,
presque à l’heure même où la majorité des
délégués des Syndicats ouvriers suisses,
réunis à Zurich, se prononçaient aussi con
tre la grève générale.
M. Gustave Hervé, dans la Guerre So
ciale d’hier, raille les chefs du socialisme
allemand à qui la perspective ne sourit
guère d’essuyer « un fiasco qui viderait
les caisses et décimerait les bataillons syn
dicaux ». M. Hervé, qui n’a nas la respon
sabilité d’importants bataillons syndicaux,
en parle à son aise. Les socialistes alle
mands ont de bonnes raisons d’envisager la
question avec d’autres yeux que ceux du
révolutionnaire français. Ils ne se soucient
pas en effet de briser, en coup de folie, la
lourde machine qu’ils ont réussi à construi
re. Ils savent bien qu’à se lancer dans une
aventure périlleuse comme celle de la grève
générale, ils risqueraient de voir fondre,
comme beurre au soleil, une grande partie
de leur contingent électoral. Ils savent bien
encore que leur tentative, s’ils s’y déci
daient, se heurterait aux baïonnettes prus
siennes. « En face de nous, s’est écrié le
député David, il y a la Prusse, ses troupes,
sa police ». Et s’ils ne le savaient pas,
l’exemple des expériences faites dans d’au
tres pays que le leur ne serait guère pour
les inciter à une « tactique de désastre ».
En vérité, ils ne s’interdisent pas abso
lument de se servir de la grève générale
comme d’une arme d’intimidation. A le
faire, ils s’aliéneraient les éléments anar-
chisants du parti, et ce fut toujours leur
grande préoccupation de ne pas laisser
s’effriter l’unité du parti. Ils ont aussi be
soin, pour leur campagne en faveur du
suffrage universel en Prusse, de maintenir
suspendue au-dessus du gouvernement la
menace d’un vaste mouvement révolution
naire. C’est ce qui est apparu clairement
dans certains discours, notamment dans
celui du député Franck. Mais ce qu’il faut
surtout retenir de cette discussion et de ce
vote, c’est la répugnance des syndicats à la
grève générale. Pour faire une grève, il
faut des grévistes. Or il n’apparaît pas que
les syndicats affiliés à la social-démocratie
soient bien disposés à en fournir pour une
opération purement politique et révolution
naire.
Le mot juste a été dit par un orateur :
« Il est criminel de jouer avec des idées
chimériques.»
Nous nous permettons d’en dédier la le
çon aux socialistes français et aux mem
bres de la Confédération générale du tra
vail, qui n’ont pas craint d’abuser des es
prits simplistes avec l’épouvantail de la
grève générale.
Il est vrai qu’à ce jeu — et cela seul
justifierait bien la prudence des syndiqués
allemands — les organisations ouvrières
françaises n’ont gagné ni prestige ni adhé
rents. On le reconnaissait implicitement
l’autre jour au congrès des métaux. On
commence, même chez nous, à s’apercevoir
que les méthodes de violence ont des dan
gers. On le comprendra peut-être davanta
ge encore quand il sera bien avéré que les
partis de désordre ne pourront d’aucune
façon escompter la faiblesse des gouverne
ments. Le bon sens public fera le reste.
(Le Temps).
NOS COLONIES
» A Thaï-Binh même, point le plus élevé
de la province, il y a un mètre cinquante
d’eau ; par surcroît, nous avons eu un
typhon et de la pluie pendant trois jours
consécutifs, puis des orages se succédant à
de courts intervalles. Le Fleuve Rouge reste
élevé, malgré la rupture de nombreuses
digues.
» Si la crue se maintient, le Delta, y com
pris Hanoï, sera détruit. »
LC Président Je la RépubliquC
AUX GRANDES MANŒUVRES
La bataille
Pendant la nuit, le général Pau a fait en
lever, par surprise, un certain nombre de
points sur la Save, dont celui de l’Isle-Jour-
dain, s’assurant ainsi un débouché sur la
rive droite occupée par l’armée du général
Chômer. Au petit jour le reste de l’armée du
général Pau a attaqué les passages en amont
de f’Isle Jourdain. Le général Chômer es
saye de rejeter sur la rive gauche le général
Pau par une action vigoureuse exercée au
centre, dans la direction de l’Isle-Jourdain.
A 4 kilomètres de l’Isle-Jourdain, près de
la commune de Levignac, le président de la
République a rencontre une compagnie du
2e régiment d’infanterie coloniale, de l’ar
mée du général Pau, aux prises avec une
compagnie du 442® d’infanterie, appartenant
à l’armée du général Chômer, cependant
qu’un dirigeable plane sur les combattants.
Le président et le ministre de la guerre,
après avoir rapidement traversé cinq cents
mètres de terre labourée, arrivent prés des
coloniaux qui, spontanément, portent les
armes.
— Voulez-vous faire reposer les armes !
dit vivement au capitaine M. Poincaré, qui
ne veut pas que sa presence donne lieu à
quelque manifestation que ce soit.
Le président prie ensuite le capitaine de
lui résumer l’operation.
— Monsieur le président, répond l’officier,
nous avions reçu mission de nous engager
contre une compagnie de la ligne, mas-ée
derrière ce rideau d’arbres. Nous sommes
arrives, par bonds successifs, sur la ligne et
nous avons conquis la position par l’assaut.
De son côté, le capitaine du 142e, inter
rogé, affirme que sa compagnie a tenu bon,
qu’elle a repoussé les assaillants et les a fait
prisonniers. On sourit, et comme les colo
niaux, pour se lancer à l’assaut, auraient dû
passer sous les feux convergents de deux
compagnies ennemies, tout cela paraît peu
vraisemblable. C’est ce que reconnaît d’ail-
leurs très loyalement le colonel chargé d’ar-
bitrer, et qui arrive à ce moment.
— Le mouvement a été très décousu, dit-
il, et comme il arrive souvent en manœu
vres, les unités se laissent hypnotiser les
Vers onzetheures, trois régiments de la 32e
division (général Bourderiat) de l'armee
Ghomer, avec de l'ariil lerie lourde, pronon
çaient un mouvement en avant contre le 12e
corps, dans la direction de l'Isle-Jonrdain et
tâchaient de le couper d’avec le 18e corps,
qui avait, en face de lui, une division du 17 e
corps. Cette attaque du général Chômer fut
peut-être un peut longue à se déclancher.
Mais ce fut certes un beau spectacle.
Voilà les manœuvres terminées. Aujour
d’hui, dispositions pour la dislocation des
troupes.
Le temps reste beau. De rétour à l'Isle-
Jourdain, le président retrouve son train
spécial qu’il n’aurait plus été possible, à
cette heure avancée, d’aller reprendre à Gri
solles.
Les félicitations du président
de la République
À son retour de la belle manœuvre qu’il
admira, le président de la République a
adressé la lettre suivante au ministre de la
guerre :
Mon cher ministre,
Les belles manœuvres dont nous venons de
suivre la dernière phase ont démontré, une fois
de plus la hante valeur du commandement et des
états-majors, le mérite des officiers de tous gra
des, le remarquable fonctionnement des services
de ravitaillement, l’excellent esprit de discipline
et l’admirable endurance des sous-officiers et des
soldats.
Elles nous ont donné de précieux renseigne
ments sur la possibilité d'améliorer encore 1 ins
truction des troupes et sur l’utilité que présente,
pour la liaison des groupes et pour la préparation
du combat, l’importance des effectifs.
Je vous prie de vouloir bien transmettre aux
officiers, sous-officiers et soldats mes plus vives
félicitations.
Croyez, mon cher ministre, à mes sentiments
dévoués.
R. POINCARÉ.
Le ministre de la guerre a transmis la let
tre du président de la République au général
Je f e, chef d’état-major de l’armée, direc
teur des manœuvres, par la lettre suivante :
Grenade-sur-Garonne, 47 septembre.
En vous transmettant la lettre que vient de
m’adresser M le president de la République, je
suis heureux de joindre mes félicitations person
nelles a ceiles du chef de l’État.
D* ces manœuvres, que j’ai suivies du premier
au dernier jour, j'emporte une impression de pro
fonde satisfaction et de joie patriotique, en cons
tatant combien taus. depuis les généraux jus
qu’aux simples soldats, ont eu à cœur de répon
dre a la confiance qu’ont placée en eux la France
et la République.
EUG. ETIENNE.
Allocution du Président de la République
Mon cher maître et illustre confrère.
C’est par une délicate attention que la
population toulousaine a voulu laisser à
quelques-uns des plus célèbres enfants du
pays, et à vous en particulier, le soin de
me recevoir en son nom.
Nul cortège assurément ne pouvait être
plus flatteur. pour un président de la Ré-
publique, que la compagnie des peintres,
sculpteurs et musiciens qui jettent tant
d éclat sur cette cité ; nulle décoration ne
pouvait être plus charmante que celle
qu'ils ont préparée.
Les Muses chargées de faire les honneurs
de Toulouse, c’est là une délégation toute
naturelle, dans une ville où, de tout tempe,
l’art s est épanoui, sous les formes les plus
diverses, comme une production luxuriant
du sol et du climat.
ETRLANG
31
ANGLETERRE
Les Conflits Ouvriers
Les chauffeurs, conducteurs d’autobus a
les employés d’omnibus de Londres mena
cent de se mettre en grève à cause de la dé
cision de Tilling, qui a défendu à certain»
chauffeurs de porter l’emblème de leur syn-
dicat.
A Liverpool on compte 3.000 chauffeurs :
Birmingham en compte 6,000.
Les membres de l’Union nationale des
cheminots ont décidé de déclarer la grève
demain.
4 Manchester, les ouvriers du canal de
Manchester à Liverpool viennent de se met
tre en grève.
Près de Dublin, des désordres se sont pro
duits.
La police a tiré des coups de revolver sur
les émeutiers ; un jeune homme a été griè
vement blessé.
Un policeman a été arrêté pour homicide.
unes par les autres. Les coloniaux se sont
laissé hypnotiser. Je suis précisément venu
pour remettre un peu d'ordre.
— Oui, répond en souriant le. pi
l’arbitre, ces troupes sont dans la
résident à
a situation
Le Major von Winterfeld décoré
Le ministre de la guerre a chargé le géné
ral Joffre de remettre, au nom du president
de la R publique, la croix d'offi er de la Lé
gion d'honneur au major von Winterfeld.
L’état du blessé reste toujours très grave.
Ajoutons que c’est M. Roy, medecin-major
de ire classe de l'hôpital de Toulouse, — et
non professeur à la faculté de cette ville, —
qui a été appelé auprès du major von Win-
terfeld a qui il a prodigué les soins les plus
empressés.
UN CAMBRIOLAGE AUDACIEUX
Toulon. - Le coffre-fort de a cooperative
înstaliee à la station de sous-marins de Mis-
jiessy a été éventré.
Les malfaiteurs ont enlevé une somme de
six cents francs.
Plusieurs matelots ont été interrogés,mais
jusqu’à présent on n’a aucun indice sérieux
sur les counables.
UN FILM TRAGIQUE
CLAUSENBOURG. — Une maison de films fai
sait représenter une pièce populaire hon
groise pour la cinématographier.
Dans cette pièce, un bateau devait chavirer
en traversant la rivière. La scène se passait
devant l’écluse d’un moulin, dans la rivière
Sz-mos.
Lorsque le bateau chavira, dix des acteurs
qui le montaient furent entraînés sous les
roues du moulin. De courageux spectateurs
réussirent à sauver les dix personnes.
Une actrice est morte; plusieurs acteurs
sont gravement blessés.
Inondations au Tonkin
Un commissionnaire en soies qui fait des
aff ires au Tonkin communique an Lyon Ré
publicain l’extrait suivant d'une lettre qu’il
reçoit d’un « vieux canut », habitant depuis
longtemps le Tonkin :
« Nous jouons réellement de malheur dans
notre belle colonie ; après les bombes, le
complot antifrançais, voici l’inondation.
» On n en a pas vu de semblable depuis
l’occupation française, la moitié du pays est
sous deux ou trois mètres d’eau. La moitié
de la province de Thaï-Binb, la plus riche et
la plus peuplée du Tonkin,est complètement
dévastée et le résident, en présence de ce
désastre, s’est suicidé.
» Toutes les installations séricicoles, ma
gnaneries, bassines à feu, qu’on a récem
ment faites, sont envahies et détruites par
les eaux.,
la plus invraisamblable.
Et on se remet en route vers l’Isle-Jour-
dain, poste central de la direction générale
des manœuvres.
Le president est conduit dans la salle où
sont concentres les renseignements qui par
viennent par le télégraphe. Le général Juffre
et le général de Castelnau expliquent sut la
carte à MM. Poincaré et Etienne la situation
respective des deux armées.
Au choc de ces deux armées, le président
assiste, de 9 heures a 10 heures, du haut
d’une butte à la cote 298, au voisinage de la
ferme Fourest.
Le général Chômer vient expliquer au pré.
sident les mouvements effectués par la 32e
division pour tenter de repousser, de l’autre
côté de la Save, la 23e division de l’armée du
général Pau. Il a donné l’ordre à une brigade
de la 33 e division dé faire une contre-atta
que. Le général Chômer s’éloigne pour sur
veiller la manœuvre. Pendant qu’elle s’exé
cute, le général Joffre rejoint le président,
qui est entouré des généraux Castelnau,
Faurie, Gouraud. Alix, de Vilmezin, Beaude-
moulin, Grazziani, etc. Le spectacle est très
beau. La fusillade crépite de tous côtés, do
minée par la voix plus puissante du canon.
Les troupes gravissent les crêtes ou cou
rent au fond des vallées, et les cimes nei
geuses des Pyrénées servent de fond au dé
cor.
L’action se développe, La 66e brigade de la
division de réserve du général Chômer dé
bouche de toutes parts. Autour de la butte
les fantassins, avec une ardeur, une endu
rance remarquables, avancent au pas gym
nastique, conquérant par bonds le terrain
accidenté. Une batterie d’artillerie arrive au
grand trot, prend position en un instant, et
les coups se succèdent rapides, assourdis-
dants. L’intanterie tire par feux de salves,
au milieu desquels se détachent nettement
les bruits de battoir des mitrailleuses. Les
troupes du général Pau répondent aux as
saillants et résistent. On voit, sur certains
points, des compagnies des deux armées se
heurter et se mêler. Le président exprime
à de nombreuses reprises, son admiration
pour tant de vaillance, d’entrain et de résis
tance.
Songez qu’il y a là des hommes qui mar-
chent depuis deux heures du matin et qui
ont couvert une trentaine de kilomètres. Et
ils courent les ravins, dans les ierres labou
rées, dévalant les pentes, grimpant les côtes
comme s’ils venaient de quitter le campe
ment.
L’action se précipite. La 23 e division, ar
mée du général Pau, qui jusqu’ici s’est bor
né à résister, prend à son tour l’offensive.
Les soldats de l’armée Pau, baïonnette au
canon, se lancent, en criant, à l’assaut des
positions que vient d’occuper la brigade de
reserve du général Chomrr. Il semb e bien
que la contre-attaque tentée par celui-ci a
été arrêtée; mais ce sont les arbitres qui
en décideront. Il est près de midi quand le
président s’arrache à ce spectacle passion
nant, prend congé du général Joffre et re
monte en automobile avec le ministre de la
guerre. ... , .
Car ce fut une bataille splendide, ardente
des deux côtés, avec des chances de revers
et de succès. Le général Pau eut à subir une
redoutable attaque de la part de son adver
saire qui sait que le meilleur moyen de se
défendre est d’attaquer. Le 16e corp (zéne-
ral Faurie) prit sa revanche de samedi der-
n er. La 31 e division refoula dans un super
be mouvement d’offensive une partie de
l’aile gauche de l’armée du général Pau, sur
la rive gauche de la Save. Sa 31 e division
tenait ferme les hauteurs et ne se laissait
pas entamer par le 12 e corps de l'armée du 6e-
, néral Pau.
ï, POINCARÉ A TOULOUSE
L’Arrivée à Toulouse
À la gare, M. Poincaré a été reçu par le
préfet, par M. Cruppi, président du Conseil
général, entouré des membres de l'asem-
blee départementale, et par les députés et
sénateurs du département. M. Cruppi a sa
lué le président en ces termes :
Allocution de M. Cruppi
Monsieur le president de la République,
J’ai l’honneur de vous présenter mes collègues
du Conseil général de la Haue-Garonne et de
vous offrir, à votre premier pas sur le sol toulou
sain, leurs souhaits de bienvenue et leurs hom
mages respectueux.
Aux accamations qui déjà vous accueillent,
vous devinez que vous allez vivre un de ces
beaux instants où l’unité et la solidarité nationales
s’affirment sur votre passage. Puisse maintenant
noire chère et antique cité vocours des heures que vous lui avez réservées, un
peu de sa beauté et de son charme. Ses monu-
m. nts, ses tours, ses pierres ouvragées vous
conteront sa vieille histoire Nos savants, nosar-
tistes, nos agriculteurs, nos industriels et nos
commerçints, qui participent si cordialement
avec nous aux fêtes de votre réception, vous
diront les efforts et les espoirs de nos géné
rations.
Tous nos pays de France, ce Languedoc comme
votre Lorraine, sont pareils aux vieux arbres que
la tempête a souvent ébranles, mais ils ont une
seve qui les fait toujours reverdir Ce qui fait à
nos provinces cette jeunesse immortelle, c’est
qu’elles ont su, il y a des siècles, se chercher, se
comprendre, s unir et fondre la richesse variée
de leurs tons dans ce tout harmonieux qu’est la
France.
C’est aujourd’hui la France languedocienne de
Toulouse et de Saint-Gaudens, de Villefranche, de
Murat, c’est toute une région ardemment patriote
et ardemment républicaine qui se réjouit de sa
luer en vous un Français illustre et le chef res
pecté de l’Etat.
Le président de la République a répondu :
Allocution du Président de la République
Mon cher président, messieurs,
Après les belles manœuvers auxquelles
je viens d'assister, il m'est très agréable de
pouvoir passer quelques heures dans votre
noble et glorieuse cité.
Je me rappelle qu’au lendemain même de
mon élection à la présidence de la Répu
blique. j’ai reçu à Paris des brassées de
violettes toulousaines, envoyées par des
amis connus ou inconnus, qui tous me
conviaient avenir respirer sur place les
fleurs printanières de la vallée de la Ga
ronne. . .
J'ai un peu tardé à accepter cette invita
tion. La saison des violettes est. passée et
leur parfum s’est évanoui. Mais je ne doute
pas que les sentiments dont elles m appor
taient l’expression ne soient toujours vi
vaces ; et l’accueil que vous me faites me
prouve que vos amitiés ne sont pas de celles
qui se peuvent faner. Je vous remercie et
je vous prie de croire à ma reconnaissance
et à mon dévouement.
Le Salut des Artistes Toulousains
Une allocution a été ensuite prononcée
par M. Jean Paul Laurens, lorsque le presi
dent s est arrêté à l’arc de triomphe elevé
par les grands artistes toulousains à la grille
Saint Gyprien. , . . .
M. Raymond Poincaré a exprimé ensuite
ses remerciements.
ALLEMAGNE
Le Congrès socialiste d'iéna
Le rapporteur, M. Schulze, parle de l’atti-
tude de la traction socialiste, lors de la dis
cussion au Reichstag de la loi militaire :
Certains dans le parti, dit-il, reprochent à la frac
tion de ne s’être occupée, lors de la discussion de
cette loi, que de détails secondaires qui intéres-
sent davantage la société bourgeoise que les so
cialistes, tels que la question des ordonnances, de»
indemnités pour les chevaux En tait la frachot
n’a jamais perdu de vue le programme socialite
qui prévoit la création d’une milice, c’est-à dire
d’uu enrôlement de tout le peuple sous les armes
permettant de réduire la duree du service mlilaire.
Mais on ne saurait compter de longtemps obtenir
un tel résultat. Or, la fraction a donc dû accepte»
de lutter sur le terrain des questions de détail
(suppression des ordonnances, fréquence des
congés, etc.).
Le rapport terminé, la parole est donnée
aux membres du Congrès.
M. Rosenfeld, M. Heilman et d’antres,
expriment le regret que la fraction n’ait pas
eu une attitude plus offensive. Les cent dis
députés socialistes du Reichstag auraient dû
présenter des mutions précises et disputer
le terrain pied à pied. Ils auraient dû essayer
de ralentir la marche de la discussion. Un
délégué déclare même qu’on n’aurait pas dû
reculer devant l’obstruction.
Ces critiques font fort peu d’impression
sur l’assen iblée où se poursuivent les con
versations particulières.
Ces reproches manquent leur effet puis
que la fraction a voté contre la loi militaire.
Le point vulnérable de cette tactique est
l’acceptation de la loi financière ; or cette
question est réservée et ajournée à ven
dredi.
Diverses autres critiques sont présen-
tées. L’un des orateurs voudrait que les dé
putés fussent plus assidus aux séances du
Reichstag.
Le rapporteur, M. Schulze, répond que les
députés appartiennent souvent à des syndi
cats et sont retenus par leurs affaires loin du
Reichstag. La citoyenne Zize voudrait que les
députés du Reichstag travaillassent plusacti-
vement aux lois relatives à la protection de
l’enfance. Ledebourveut expliquer pourquoi
les socialistes ont accepté de participer aux
séances sécrétés des commissions. « Il nous
importait fort de savoir, dit-il, par quels ar
guments spécieux ou gagnait la crédulité de»
partis bourgeois. »
Le délégué Grumbach parle au sujet de
la motion relative à a conférence de Berne,
il proteste contre l’effet déplorable produit
en France par la brochure intitulée : « La
fin de la France. » Il proteste également con
tre la campagne allemande contre la légion
étrangère.
Nous sommes, dit-il, comme socialistes, les ad
versaires de toute armée, mais chacun sait que
ce que la presse allemande écrit a ce sujet est
d stiné a stimuler l’ardeur chauvine. C’est pour
dissiper les nuages entre les deux pays que s’est
réunie la conférence de Berne où le parti socialiste
s’elait fait représenter par vingt cinq membres.
Des réunions de ce genre ne pourront réussir que
lorsque la question d’Alsace-Lorraine sera réso
lue. Nous venions l’autonomie et l’independance
pour les provinces annexées. Nous combattrons
violemment le gouvernement d’Alsace Lorraine
pour sa maladresse qui créé sans cesse de nou
veaux dangers.
ITALIE
Les Italiens en Tripolitaine
Les troupes commandées par le général
Torelli se sont avancées pour attaquer et dis
perser les rebelles qui avaient abandonné
leurs positions de Gsar et s’étaient concen
trés en forces considérables sur une position
entourant la vallee de Tecniz.
La marche s'effectua en deux échelons,
dont le premier, qui devait traverser un ter
rain très accidente et couvert de bois épais,
rencontra une résistance opiniâtre de 1 enne
mi. qui essaya même de prendre I of sive,
m is après un feu violent, les rebelles. bat
tus par une violente attaque de 1 artillerie et
des contre-attaques répétées, et menaces par
le deuxième échelon, furent contraints de
battre précipitamment en retraite dans la
direction du nord est. ...
M {lheurecsement, il faut signaler des per
tes très douloureuses, le général Torelli, qui
se trouvait en première ligne, est mort hé
roïquement, ainsi que deux officiers et A
hommes, dont 6 italiens. Trois officier et 7
hommes dont 19 italiens ont été biesses.
Les rebelles ont eu des pertes co sidéras
bles, dont quelques chefs importants.
La conduite des troupes a été admireble i
leur moral est très élevé.
Les troupes campent sur les positions
1 qu'elles ont conquises.
Jendi 18 Septembre 1913
Administrateur * Délégué
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
8 M. O. RANDOLET
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HIPPOLYTE FÉNOUX
&uresser tout ce qui concerne la Redaction
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AU HAVRE.
A PARIS.
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L’AGENCE HAVAS. 8, place de la Bourse, est
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Le PETIT HA VUE est désigna pour las Annonces judiciaires et légales
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An Congrès Socialiste Allemand
du 21 Septembre 1913
La lrèvs Générale rspoussée
M. le Docteur BEAL
Conseiller Général d’Argueil
Secrétaire dix Conseil Général
CANDIDAT DES REPUBLICAINS DE GAUCHE
me m smesea esen assa reerersne s
Dernière Heure i
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 17 SEPTEMBRE
Cotons s octobre, hausse 24 pointss : dé-
cembre, hausse 23 points ; janvier, hausse
23 points ; mars, hausse 25 points. Ferme.
Calés : hausse 12 à 15 points.
METAUX
LONDRES, 17 Septembre. Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
Comptant. (
calme
£ 74 42/6
-/-
12/6
3 mois 1
£ 74 7/6
-/-
5/-
ETAIN
«Comptant .
soutenu
£ 193 5/-
25/-
3 mois
£ 492 45/-
-/-
25/-
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domptant..
calme
£ 54/4 %
3 mois....
£ 55/1 %
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Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 16 s-plembre 1-13.
NEW-YORK, 17 SEPTEMBRE
Cuivre Standard disp
— novembre ....
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CHICAGO, 17 SEPTEMBRE
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3 4
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02
83
sarsssdesssse
Le Président de la République
à Toulouse
Terrible Accident de Chemin de fer
TOULOUSE. — Le cortège traverse les plus
grandes artères de la ville pour se rendre à
a Faculté des Sciences.
Partout l’accueil fait au Président est ex
trêmement chaleureux.
A son arrivée à la Faculté, M. Poincaré est
conduit dans l’amphithéâtre où sont réu
nies un grand nombre de notabilités scienti
fiques.
La cérémonie est destinée à célébrer M.
Sabatier à qui fut, on se le rappelle, décerné
le prix Nobel.
La ceremonie débute par des discours pro
noncés par MM. Lapie et Mourreu.
M. Poincaré prend ensuite la parole.
Il félicite l’Université d’avoir compris la
double mission qui lui est dévolue.
« Si la République, dit le président, a don
né aux groupements de Facultés une large
indépendance et tous les privilèges de la
personnalité civile, c’est qu’à l'ancienne uni
formité de l’enseignement supérieur se sub
stitue peu à peu la libre et feconde variété
«les études régionales. »
M. Poincaré rend hommage au doyen de
la Faculté des sciences de Toulouse, M. Paul
Sabatier.
Le président rappelle les découvertes du
savant qui a poursuivi et complété l’œuvre
de la reconstitution chimique par la methode
synthétique inventée par Berthelot.
M. Sabatier a doté l’industrie de produits
encore inconnus.
Au nom de la République et de la France,
M. Poincaré le félicite des services rendus à
la Science et à l’Humanité.
Son discours terminé, M. Poincaré se di
rige vers M. Sabatier et l’embrasse.
Des applaudissements éclatent dans toute
‘a salle.
Une plaquette commémorative est remise
a M. S bater et à M. Poincaré qui avant de
se retirer visite le laboratoire de l’éminent
doyen de la Faculté des Sciences.
A 6 h. 30, le cortège est de retour à la pré
fecture où le president et Mme Poincaré of
frent un dîner intime comprenant 228 cou
verts.
Le repas est servi dans la salle du conseil
général magnifiquement décorée de fleurs et
de plantes vertes.
Le dîner est suivi d’une fête de nuit don
née dans le superbe parc de la préfecture
merveilleusement illuminé.
La ville est très animée ; des réjouissances
publiques sont organisées sur divers points
st des représentations de gala ont lieu dans
les théâtres.
DOUZE MORTS
Nice. — Un accident s’est produit sur la
ligue de Gagnes a Grasse à 6 heures.
Un convoi composé de quatre voitures
arrivait près du village de Villeneuve-Loubet
lorsque ia voiture automotrice dérailla.
Le train d'attelage de la seconde voiture
se rompit et cette voiture tomba dans un
ravin d’une hauteur de 15 mètres entraînant
les deux autres voitures.
Le convoi transportait quelques civils et
de nombreux militaires qui venaient à Nice
pour préparer leur cantonnement.
On compterait 12 morts et une trentaine
de blessés.
Parmi les morts, on trouve Mlle Lombart,
fille du conservateur des eaux et forêts, nou
vellement nommé à Charleville ; M Glary,
professeur au Lycée de Nice ; le caporal
Bonet, du 24e chasseurs ; les sous-officiers
Calleman, de Toulon, Larchiani, de Corse, et
Monchio, de Menton, tous trois du 27e chas
seurs.
Les pompiers de Nice envoyés pour porter
du secours, ont retire un blessé, nommé Vu-
teren Pons, emp oyé des Postes qui était allé
voir ses parents à Grasse.
On dit qu’il y aurait encore trois femmes
et plusieurs soidats sous les débris des voi
tures.
Le sauvetage est difficile en raison de la
pluie et à cause de la grande quantité de
boue accumulée au fond du ravin.
Le préfet des Alpes-Maritimes, M. de Joly
et M. Faissat, député de Grasse sont sur les
lieux, où se trouvent aussi de nombreux mé
decins civils des localités environnantes et de
médecins militaires appartenant aux corps
en manœuvres.
Les blessés sont transportés à Villeneuve-
Loubet, à Cagnes et à Nice.
Quelques-uns sont dans un état désespéré.
La voiture motrice est restée sur les
rails.
Le wattman et le conducteur se trouvaient
sur la première voiture ; ils n’ont eu aucun
mal.
Le
rée ;
reux
wattman rentra à Cagnes dans la soi-
on dut le garder à vue, car le malheu-
vomait se suicider.
NAUFRAGE D’UN SLOOP
Brest. — Le sloop Liecotroy, du port de
Morlaix, monté par M. François Lhour et
Albert Gourvennec a coulé dans la baie de
Ponisuval.
Le patron et le mousse se sont noyés.
LEVOYAGE DU PRÉSIDENTDU CONSEIL
OLORON. — M. Barthou, président du Con
seil, partira aujourd’hui pour rejoindre M.
Poincaré à Agen et aller ensuite avec lui as
sister au dîner offert par M. Armand Faî
tières.
LE PROCÈS SANCHEZ
Madrid. — L’audience de l’apres-midi a été
consacrée aux plaidoiries et à la défense de
Louise Sanchez.
Le procureur a déclaré ensuite maintenir
intégralement toutes ses conclusions tant en
ce qui concerne Sanchez que sa fille.
L’ÉTAT DU MAJOR VON WINTERFIELD
Grisolles. — Le president de la R pubii-
que et le ministre de la guerre ont fait pren-
ire des nouvelles du major Von Winter-
îeld.
L état du blessé est resté stationnaire, c'est-
1-dire toujours grave.
COLLISION ENTRE UNE AUTO
ET UN TRAM
Saint-Malo. — Le tramway de Paramé a
amponne une automobile, conduite par le
tolonel de Halgouet, député de Redon.
Projeté à terre, M. de Halgouet a été peu
grièvement blessé, ainsi que son chauffeur,
(nais l’auto a été brisée.
en=e==---g======r=a
LE CONGRÈS SOCIALISTE ALLEMAND
Iéna. — Après la clôture des debats, le
Congrès socialiste a adopté une motion de
mandant aux députés d’être tous présents
autant que possible pour les votes impor
tants.
Plusieurs déléguées femmes défendent une
motion demandant qu’un Congrès féminin
soit tenu à Vienne en 1914
On adopta finalement une motion accep
tant le principe du Congrès pour les femmes
et chargeant le bureau d’etudier les moyens
propres à sa réalisation
La séance a ensuite été levée.
Le débat engagé au Congrès socialiste
allemand sur la grève générale vient de se
terminer par le rejet, à la grosse majorité
de 333 mandats contre 142, de la motion de
Mme Rosa Luxembourg.
Le Congrès se trouvait en présence de
deux projets de résolutions ; celui de Mme
Rosa Luxembourg présentait la grève géné
rale comme le moyen révolutionnaire par
excellence auquel le parti socialiste pour
rait avoir recours le plus efficacement ;
l’autre, émanant de la direction du parti,
condamnait «la théorie d’allure anarchique
qui tend à considérer la grève générale
comme un moyen qu’il est toujours possi
ble d’employer pour remédier aux maux
sociaux » ; et s’il n’écartait pas absolument
l’idée d’user, en des circonstances excep
tionnelles, de cette ressource extrême, il
rappellait au parti quel devoir actuel et
essentiel est P « œuvre de réorganisation
politique et syndicale ».
Gomme on pouvait le prévoir, c’est la
thèse du comité directeur qui a triomphé,
presque à l’heure même où la majorité des
délégués des Syndicats ouvriers suisses,
réunis à Zurich, se prononçaient aussi con
tre la grève générale.
M. Gustave Hervé, dans la Guerre So
ciale d’hier, raille les chefs du socialisme
allemand à qui la perspective ne sourit
guère d’essuyer « un fiasco qui viderait
les caisses et décimerait les bataillons syn
dicaux ». M. Hervé, qui n’a nas la respon
sabilité d’importants bataillons syndicaux,
en parle à son aise. Les socialistes alle
mands ont de bonnes raisons d’envisager la
question avec d’autres yeux que ceux du
révolutionnaire français. Ils ne se soucient
pas en effet de briser, en coup de folie, la
lourde machine qu’ils ont réussi à construi
re. Ils savent bien qu’à se lancer dans une
aventure périlleuse comme celle de la grève
générale, ils risqueraient de voir fondre,
comme beurre au soleil, une grande partie
de leur contingent électoral. Ils savent bien
encore que leur tentative, s’ils s’y déci
daient, se heurterait aux baïonnettes prus
siennes. « En face de nous, s’est écrié le
député David, il y a la Prusse, ses troupes,
sa police ». Et s’ils ne le savaient pas,
l’exemple des expériences faites dans d’au
tres pays que le leur ne serait guère pour
les inciter à une « tactique de désastre ».
En vérité, ils ne s’interdisent pas abso
lument de se servir de la grève générale
comme d’une arme d’intimidation. A le
faire, ils s’aliéneraient les éléments anar-
chisants du parti, et ce fut toujours leur
grande préoccupation de ne pas laisser
s’effriter l’unité du parti. Ils ont aussi be
soin, pour leur campagne en faveur du
suffrage universel en Prusse, de maintenir
suspendue au-dessus du gouvernement la
menace d’un vaste mouvement révolution
naire. C’est ce qui est apparu clairement
dans certains discours, notamment dans
celui du député Franck. Mais ce qu’il faut
surtout retenir de cette discussion et de ce
vote, c’est la répugnance des syndicats à la
grève générale. Pour faire une grève, il
faut des grévistes. Or il n’apparaît pas que
les syndicats affiliés à la social-démocratie
soient bien disposés à en fournir pour une
opération purement politique et révolution
naire.
Le mot juste a été dit par un orateur :
« Il est criminel de jouer avec des idées
chimériques.»
Nous nous permettons d’en dédier la le
çon aux socialistes français et aux mem
bres de la Confédération générale du tra
vail, qui n’ont pas craint d’abuser des es
prits simplistes avec l’épouvantail de la
grève générale.
Il est vrai qu’à ce jeu — et cela seul
justifierait bien la prudence des syndiqués
allemands — les organisations ouvrières
françaises n’ont gagné ni prestige ni adhé
rents. On le reconnaissait implicitement
l’autre jour au congrès des métaux. On
commence, même chez nous, à s’apercevoir
que les méthodes de violence ont des dan
gers. On le comprendra peut-être davanta
ge encore quand il sera bien avéré que les
partis de désordre ne pourront d’aucune
façon escompter la faiblesse des gouverne
ments. Le bon sens public fera le reste.
(Le Temps).
NOS COLONIES
» A Thaï-Binh même, point le plus élevé
de la province, il y a un mètre cinquante
d’eau ; par surcroît, nous avons eu un
typhon et de la pluie pendant trois jours
consécutifs, puis des orages se succédant à
de courts intervalles. Le Fleuve Rouge reste
élevé, malgré la rupture de nombreuses
digues.
» Si la crue se maintient, le Delta, y com
pris Hanoï, sera détruit. »
LC Président Je la RépubliquC
AUX GRANDES MANŒUVRES
La bataille
Pendant la nuit, le général Pau a fait en
lever, par surprise, un certain nombre de
points sur la Save, dont celui de l’Isle-Jour-
dain, s’assurant ainsi un débouché sur la
rive droite occupée par l’armée du général
Chômer. Au petit jour le reste de l’armée du
général Pau a attaqué les passages en amont
de f’Isle Jourdain. Le général Chômer es
saye de rejeter sur la rive gauche le général
Pau par une action vigoureuse exercée au
centre, dans la direction de l’Isle-Jourdain.
A 4 kilomètres de l’Isle-Jourdain, près de
la commune de Levignac, le président de la
République a rencontre une compagnie du
2e régiment d’infanterie coloniale, de l’ar
mée du général Pau, aux prises avec une
compagnie du 442® d’infanterie, appartenant
à l’armée du général Chômer, cependant
qu’un dirigeable plane sur les combattants.
Le président et le ministre de la guerre,
après avoir rapidement traversé cinq cents
mètres de terre labourée, arrivent prés des
coloniaux qui, spontanément, portent les
armes.
— Voulez-vous faire reposer les armes !
dit vivement au capitaine M. Poincaré, qui
ne veut pas que sa presence donne lieu à
quelque manifestation que ce soit.
Le président prie ensuite le capitaine de
lui résumer l’operation.
— Monsieur le président, répond l’officier,
nous avions reçu mission de nous engager
contre une compagnie de la ligne, mas-ée
derrière ce rideau d’arbres. Nous sommes
arrives, par bonds successifs, sur la ligne et
nous avons conquis la position par l’assaut.
De son côté, le capitaine du 142e, inter
rogé, affirme que sa compagnie a tenu bon,
qu’elle a repoussé les assaillants et les a fait
prisonniers. On sourit, et comme les colo
niaux, pour se lancer à l’assaut, auraient dû
passer sous les feux convergents de deux
compagnies ennemies, tout cela paraît peu
vraisemblable. C’est ce que reconnaît d’ail-
leurs très loyalement le colonel chargé d’ar-
bitrer, et qui arrive à ce moment.
— Le mouvement a été très décousu, dit-
il, et comme il arrive souvent en manœu
vres, les unités se laissent hypnotiser les
Vers onzetheures, trois régiments de la 32e
division (général Bourderiat) de l'armee
Ghomer, avec de l'ariil lerie lourde, pronon
çaient un mouvement en avant contre le 12e
corps, dans la direction de l'Isle-Jonrdain et
tâchaient de le couper d’avec le 18e corps,
qui avait, en face de lui, une division du 17 e
corps. Cette attaque du général Chômer fut
peut-être un peut longue à se déclancher.
Mais ce fut certes un beau spectacle.
Voilà les manœuvres terminées. Aujour
d’hui, dispositions pour la dislocation des
troupes.
Le temps reste beau. De rétour à l'Isle-
Jourdain, le président retrouve son train
spécial qu’il n’aurait plus été possible, à
cette heure avancée, d’aller reprendre à Gri
solles.
Les félicitations du président
de la République
À son retour de la belle manœuvre qu’il
admira, le président de la République a
adressé la lettre suivante au ministre de la
guerre :
Mon cher ministre,
Les belles manœuvres dont nous venons de
suivre la dernière phase ont démontré, une fois
de plus la hante valeur du commandement et des
états-majors, le mérite des officiers de tous gra
des, le remarquable fonctionnement des services
de ravitaillement, l’excellent esprit de discipline
et l’admirable endurance des sous-officiers et des
soldats.
Elles nous ont donné de précieux renseigne
ments sur la possibilité d'améliorer encore 1 ins
truction des troupes et sur l’utilité que présente,
pour la liaison des groupes et pour la préparation
du combat, l’importance des effectifs.
Je vous prie de vouloir bien transmettre aux
officiers, sous-officiers et soldats mes plus vives
félicitations.
Croyez, mon cher ministre, à mes sentiments
dévoués.
R. POINCARÉ.
Le ministre de la guerre a transmis la let
tre du président de la République au général
Je f e, chef d’état-major de l’armée, direc
teur des manœuvres, par la lettre suivante :
Grenade-sur-Garonne, 47 septembre.
En vous transmettant la lettre que vient de
m’adresser M le president de la République, je
suis heureux de joindre mes félicitations person
nelles a ceiles du chef de l’État.
D* ces manœuvres, que j’ai suivies du premier
au dernier jour, j'emporte une impression de pro
fonde satisfaction et de joie patriotique, en cons
tatant combien taus. depuis les généraux jus
qu’aux simples soldats, ont eu à cœur de répon
dre a la confiance qu’ont placée en eux la France
et la République.
EUG. ETIENNE.
Allocution du Président de la République
Mon cher maître et illustre confrère.
C’est par une délicate attention que la
population toulousaine a voulu laisser à
quelques-uns des plus célèbres enfants du
pays, et à vous en particulier, le soin de
me recevoir en son nom.
Nul cortège assurément ne pouvait être
plus flatteur. pour un président de la Ré-
publique, que la compagnie des peintres,
sculpteurs et musiciens qui jettent tant
d éclat sur cette cité ; nulle décoration ne
pouvait être plus charmante que celle
qu'ils ont préparée.
Les Muses chargées de faire les honneurs
de Toulouse, c’est là une délégation toute
naturelle, dans une ville où, de tout tempe,
l’art s est épanoui, sous les formes les plus
diverses, comme une production luxuriant
du sol et du climat.
ETRLANG
31
ANGLETERRE
Les Conflits Ouvriers
Les chauffeurs, conducteurs d’autobus a
les employés d’omnibus de Londres mena
cent de se mettre en grève à cause de la dé
cision de Tilling, qui a défendu à certain»
chauffeurs de porter l’emblème de leur syn-
dicat.
A Liverpool on compte 3.000 chauffeurs :
Birmingham en compte 6,000.
Les membres de l’Union nationale des
cheminots ont décidé de déclarer la grève
demain.
4 Manchester, les ouvriers du canal de
Manchester à Liverpool viennent de se met
tre en grève.
Près de Dublin, des désordres se sont pro
duits.
La police a tiré des coups de revolver sur
les émeutiers ; un jeune homme a été griè
vement blessé.
Un policeman a été arrêté pour homicide.
unes par les autres. Les coloniaux se sont
laissé hypnotiser. Je suis précisément venu
pour remettre un peu d'ordre.
— Oui, répond en souriant le. pi
l’arbitre, ces troupes sont dans la
résident à
a situation
Le Major von Winterfeld décoré
Le ministre de la guerre a chargé le géné
ral Joffre de remettre, au nom du president
de la R publique, la croix d'offi er de la Lé
gion d'honneur au major von Winterfeld.
L’état du blessé reste toujours très grave.
Ajoutons que c’est M. Roy, medecin-major
de ire classe de l'hôpital de Toulouse, — et
non professeur à la faculté de cette ville, —
qui a été appelé auprès du major von Win-
terfeld a qui il a prodigué les soins les plus
empressés.
UN CAMBRIOLAGE AUDACIEUX
Toulon. - Le coffre-fort de a cooperative
înstaliee à la station de sous-marins de Mis-
jiessy a été éventré.
Les malfaiteurs ont enlevé une somme de
six cents francs.
Plusieurs matelots ont été interrogés,mais
jusqu’à présent on n’a aucun indice sérieux
sur les counables.
UN FILM TRAGIQUE
CLAUSENBOURG. — Une maison de films fai
sait représenter une pièce populaire hon
groise pour la cinématographier.
Dans cette pièce, un bateau devait chavirer
en traversant la rivière. La scène se passait
devant l’écluse d’un moulin, dans la rivière
Sz-mos.
Lorsque le bateau chavira, dix des acteurs
qui le montaient furent entraînés sous les
roues du moulin. De courageux spectateurs
réussirent à sauver les dix personnes.
Une actrice est morte; plusieurs acteurs
sont gravement blessés.
Inondations au Tonkin
Un commissionnaire en soies qui fait des
aff ires au Tonkin communique an Lyon Ré
publicain l’extrait suivant d'une lettre qu’il
reçoit d’un « vieux canut », habitant depuis
longtemps le Tonkin :
« Nous jouons réellement de malheur dans
notre belle colonie ; après les bombes, le
complot antifrançais, voici l’inondation.
» On n en a pas vu de semblable depuis
l’occupation française, la moitié du pays est
sous deux ou trois mètres d’eau. La moitié
de la province de Thaï-Binb, la plus riche et
la plus peuplée du Tonkin,est complètement
dévastée et le résident, en présence de ce
désastre, s’est suicidé.
» Toutes les installations séricicoles, ma
gnaneries, bassines à feu, qu’on a récem
ment faites, sont envahies et détruites par
les eaux.,
la plus invraisamblable.
Et on se remet en route vers l’Isle-Jour-
dain, poste central de la direction générale
des manœuvres.
Le president est conduit dans la salle où
sont concentres les renseignements qui par
viennent par le télégraphe. Le général Juffre
et le général de Castelnau expliquent sut la
carte à MM. Poincaré et Etienne la situation
respective des deux armées.
Au choc de ces deux armées, le président
assiste, de 9 heures a 10 heures, du haut
d’une butte à la cote 298, au voisinage de la
ferme Fourest.
Le général Chômer vient expliquer au pré.
sident les mouvements effectués par la 32e
division pour tenter de repousser, de l’autre
côté de la Save, la 23e division de l’armée du
général Pau. Il a donné l’ordre à une brigade
de la 33 e division dé faire une contre-atta
que. Le général Chômer s’éloigne pour sur
veiller la manœuvre. Pendant qu’elle s’exé
cute, le général Joffre rejoint le président,
qui est entouré des généraux Castelnau,
Faurie, Gouraud. Alix, de Vilmezin, Beaude-
moulin, Grazziani, etc. Le spectacle est très
beau. La fusillade crépite de tous côtés, do
minée par la voix plus puissante du canon.
Les troupes gravissent les crêtes ou cou
rent au fond des vallées, et les cimes nei
geuses des Pyrénées servent de fond au dé
cor.
L’action se développe, La 66e brigade de la
division de réserve du général Chômer dé
bouche de toutes parts. Autour de la butte
les fantassins, avec une ardeur, une endu
rance remarquables, avancent au pas gym
nastique, conquérant par bonds le terrain
accidenté. Une batterie d’artillerie arrive au
grand trot, prend position en un instant, et
les coups se succèdent rapides, assourdis-
dants. L’intanterie tire par feux de salves,
au milieu desquels se détachent nettement
les bruits de battoir des mitrailleuses. Les
troupes du général Pau répondent aux as
saillants et résistent. On voit, sur certains
points, des compagnies des deux armées se
heurter et se mêler. Le président exprime
à de nombreuses reprises, son admiration
pour tant de vaillance, d’entrain et de résis
tance.
Songez qu’il y a là des hommes qui mar-
chent depuis deux heures du matin et qui
ont couvert une trentaine de kilomètres. Et
ils courent les ravins, dans les ierres labou
rées, dévalant les pentes, grimpant les côtes
comme s’ils venaient de quitter le campe
ment.
L’action se précipite. La 23 e division, ar
mée du général Pau, qui jusqu’ici s’est bor
né à résister, prend à son tour l’offensive.
Les soldats de l’armée Pau, baïonnette au
canon, se lancent, en criant, à l’assaut des
positions que vient d’occuper la brigade de
reserve du général Chomrr. Il semb e bien
que la contre-attaque tentée par celui-ci a
été arrêtée; mais ce sont les arbitres qui
en décideront. Il est près de midi quand le
président s’arrache à ce spectacle passion
nant, prend congé du général Joffre et re
monte en automobile avec le ministre de la
guerre. ... , .
Car ce fut une bataille splendide, ardente
des deux côtés, avec des chances de revers
et de succès. Le général Pau eut à subir une
redoutable attaque de la part de son adver
saire qui sait que le meilleur moyen de se
défendre est d’attaquer. Le 16e corp (zéne-
ral Faurie) prit sa revanche de samedi der-
n er. La 31 e division refoula dans un super
be mouvement d’offensive une partie de
l’aile gauche de l’armée du général Pau, sur
la rive gauche de la Save. Sa 31 e division
tenait ferme les hauteurs et ne se laissait
pas entamer par le 12 e corps de l'armée du 6e-
, néral Pau.
ï, POINCARÉ A TOULOUSE
L’Arrivée à Toulouse
À la gare, M. Poincaré a été reçu par le
préfet, par M. Cruppi, président du Conseil
général, entouré des membres de l'asem-
blee départementale, et par les députés et
sénateurs du département. M. Cruppi a sa
lué le président en ces termes :
Allocution de M. Cruppi
Monsieur le president de la République,
J’ai l’honneur de vous présenter mes collègues
du Conseil général de la Haue-Garonne et de
vous offrir, à votre premier pas sur le sol toulou
sain, leurs souhaits de bienvenue et leurs hom
mages respectueux.
Aux accamations qui déjà vous accueillent,
vous devinez que vous allez vivre un de ces
beaux instants où l’unité et la solidarité nationales
s’affirment sur votre passage. Puisse maintenant
noire chère et antique cité vo
peu de sa beauté et de son charme. Ses monu-
m. nts, ses tours, ses pierres ouvragées vous
conteront sa vieille histoire Nos savants, nosar-
tistes, nos agriculteurs, nos industriels et nos
commerçints, qui participent si cordialement
avec nous aux fêtes de votre réception, vous
diront les efforts et les espoirs de nos géné
rations.
Tous nos pays de France, ce Languedoc comme
votre Lorraine, sont pareils aux vieux arbres que
la tempête a souvent ébranles, mais ils ont une
seve qui les fait toujours reverdir Ce qui fait à
nos provinces cette jeunesse immortelle, c’est
qu’elles ont su, il y a des siècles, se chercher, se
comprendre, s unir et fondre la richesse variée
de leurs tons dans ce tout harmonieux qu’est la
France.
C’est aujourd’hui la France languedocienne de
Toulouse et de Saint-Gaudens, de Villefranche, de
Murat, c’est toute une région ardemment patriote
et ardemment républicaine qui se réjouit de sa
luer en vous un Français illustre et le chef res
pecté de l’Etat.
Le président de la République a répondu :
Allocution du Président de la République
Mon cher président, messieurs,
Après les belles manœuvers auxquelles
je viens d'assister, il m'est très agréable de
pouvoir passer quelques heures dans votre
noble et glorieuse cité.
Je me rappelle qu’au lendemain même de
mon élection à la présidence de la Répu
blique. j’ai reçu à Paris des brassées de
violettes toulousaines, envoyées par des
amis connus ou inconnus, qui tous me
conviaient avenir respirer sur place les
fleurs printanières de la vallée de la Ga
ronne. . .
J'ai un peu tardé à accepter cette invita
tion. La saison des violettes est. passée et
leur parfum s’est évanoui. Mais je ne doute
pas que les sentiments dont elles m appor
taient l’expression ne soient toujours vi
vaces ; et l’accueil que vous me faites me
prouve que vos amitiés ne sont pas de celles
qui se peuvent faner. Je vous remercie et
je vous prie de croire à ma reconnaissance
et à mon dévouement.
Le Salut des Artistes Toulousains
Une allocution a été ensuite prononcée
par M. Jean Paul Laurens, lorsque le presi
dent s est arrêté à l’arc de triomphe elevé
par les grands artistes toulousains à la grille
Saint Gyprien. , . . .
M. Raymond Poincaré a exprimé ensuite
ses remerciements.
ALLEMAGNE
Le Congrès socialiste d'iéna
Le rapporteur, M. Schulze, parle de l’atti-
tude de la traction socialiste, lors de la dis
cussion au Reichstag de la loi militaire :
Certains dans le parti, dit-il, reprochent à la frac
tion de ne s’être occupée, lors de la discussion de
cette loi, que de détails secondaires qui intéres-
sent davantage la société bourgeoise que les so
cialistes, tels que la question des ordonnances, de»
indemnités pour les chevaux En tait la frachot
n’a jamais perdu de vue le programme socialite
qui prévoit la création d’une milice, c’est-à dire
d’uu enrôlement de tout le peuple sous les armes
permettant de réduire la duree du service mlilaire.
Mais on ne saurait compter de longtemps obtenir
un tel résultat. Or, la fraction a donc dû accepte»
de lutter sur le terrain des questions de détail
(suppression des ordonnances, fréquence des
congés, etc.).
Le rapport terminé, la parole est donnée
aux membres du Congrès.
M. Rosenfeld, M. Heilman et d’antres,
expriment le regret que la fraction n’ait pas
eu une attitude plus offensive. Les cent dis
députés socialistes du Reichstag auraient dû
présenter des mutions précises et disputer
le terrain pied à pied. Ils auraient dû essayer
de ralentir la marche de la discussion. Un
délégué déclare même qu’on n’aurait pas dû
reculer devant l’obstruction.
Ces critiques font fort peu d’impression
sur l’assen iblée où se poursuivent les con
versations particulières.
Ces reproches manquent leur effet puis
que la fraction a voté contre la loi militaire.
Le point vulnérable de cette tactique est
l’acceptation de la loi financière ; or cette
question est réservée et ajournée à ven
dredi.
Diverses autres critiques sont présen-
tées. L’un des orateurs voudrait que les dé
putés fussent plus assidus aux séances du
Reichstag.
Le rapporteur, M. Schulze, répond que les
députés appartiennent souvent à des syndi
cats et sont retenus par leurs affaires loin du
Reichstag. La citoyenne Zize voudrait que les
députés du Reichstag travaillassent plusacti-
vement aux lois relatives à la protection de
l’enfance. Ledebourveut expliquer pourquoi
les socialistes ont accepté de participer aux
séances sécrétés des commissions. « Il nous
importait fort de savoir, dit-il, par quels ar
guments spécieux ou gagnait la crédulité de»
partis bourgeois. »
Le délégué Grumbach parle au sujet de
la motion relative à a conférence de Berne,
il proteste contre l’effet déplorable produit
en France par la brochure intitulée : « La
fin de la France. » Il proteste également con
tre la campagne allemande contre la légion
étrangère.
Nous sommes, dit-il, comme socialistes, les ad
versaires de toute armée, mais chacun sait que
ce que la presse allemande écrit a ce sujet est
d stiné a stimuler l’ardeur chauvine. C’est pour
dissiper les nuages entre les deux pays que s’est
réunie la conférence de Berne où le parti socialiste
s’elait fait représenter par vingt cinq membres.
Des réunions de ce genre ne pourront réussir que
lorsque la question d’Alsace-Lorraine sera réso
lue. Nous venions l’autonomie et l’independance
pour les provinces annexées. Nous combattrons
violemment le gouvernement d’Alsace Lorraine
pour sa maladresse qui créé sans cesse de nou
veaux dangers.
ITALIE
Les Italiens en Tripolitaine
Les troupes commandées par le général
Torelli se sont avancées pour attaquer et dis
perser les rebelles qui avaient abandonné
leurs positions de Gsar et s’étaient concen
trés en forces considérables sur une position
entourant la vallee de Tecniz.
La marche s'effectua en deux échelons,
dont le premier, qui devait traverser un ter
rain très accidente et couvert de bois épais,
rencontra une résistance opiniâtre de 1 enne
mi. qui essaya même de prendre I of sive,
m is après un feu violent, les rebelles. bat
tus par une violente attaque de 1 artillerie et
des contre-attaques répétées, et menaces par
le deuxième échelon, furent contraints de
battre précipitamment en retraite dans la
direction du nord est. ...
M {lheurecsement, il faut signaler des per
tes très douloureuses, le général Torelli, qui
se trouvait en première ligne, est mort hé
roïquement, ainsi que deux officiers et A
hommes, dont 6 italiens. Trois officier et 7
hommes dont 19 italiens ont été biesses.
Les rebelles ont eu des pertes co sidéras
bles, dont quelques chefs importants.
La conduite des troupes a été admireble i
leur moral est très élevé.
Les troupes campent sur les positions
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