Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-07-31
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 juillet 1913 31 juillet 1913
Description : 1913/07/31 (A33,N11704). 1913/07/31 (A33,N11704).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526377823
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
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N 11,704
5 Centimes
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à M. O. RANDOLET
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mee
EDITION DU MATTv — S Centrmes
=========== = ISIM I MMW a
(€ Pages)
Jeudi 31 Juillet 1913
Le Petit Havre
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
à M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
AN NON CES
AU HAVRE..... Bureau du Journal, 112, boula de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
U PETIT HAVRE est désigne pour les Annonces judiciaires et légales
A PARIS
W
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
Élections Cantonales du 3 BoOf
■ 09 800 0 " — •
Au Conseil Général
PREMIER CANTON
Frédéric ACHER
CONSEILLER GÉNÉRAL SORTANT-
Candidat Républicain
SIXIÈME CANTON
H . G É N E S T A L
Maire du Havre
CONSEILLER GÉNÉRAL SORTANT
Candidat des Comités Républicains do Gauche du 6e Canton
===== ■ - 11 =
Au Conseil d’Arrondissement
DEUXIÈME CANTON
René COTY
CONSEILLER SORTANT
Candidat du Comité Républicain Démocratique du 2e Canton
===== ============== === ============ ====
ELECTIONS CANTONALES DU 3 AOUT
BANS LE 6’ CANTON
Elections au Conseil Général
H. GÉNESTAL
MAIRE DU HAVRE
Cle-=ei1len C.Am Sme i Semtex'
APPEL AUX ÉLECTEURS !
ÉLECTEURS !
Dans une réunion plénière des Comités Républicains du 6 e Canton, la eandlda-
ture de M. Henri Génestal, conseiller sortant, a été acclamée.
Nous venons, une fois de plus, le recommander à vos suffrages.
Vous connaissez la lourde tâche assumée par M. Génestal comme maire ‘du Havre,
vous n'ignorez pas que son intention était de ne point se représenter au Conseil
i Général.
Mais les Comités Républicains du 6 e Canton tenaient à ce qu’il demeurât leur re
présentant dans notre Assemblée départementale où, depuis vingt-trois ans, il a
joué un rôle si profitable aux intérêts généraux de notre canton tout
entier.
( M. Henri Génestal a bien voulu céder à nos instantes démarches. Nous l’en remer-
cions très vivement, et nous sommes assurés que tous les Républicains du 6 0 Canton lui
sauront gré de cette nouvelle preuve de son inlassable dévouement.
Nous n’avons point à vous faire l’éloge de M. Génestal, qui a servi avec autant d’au-
torité que d’activité les intérêts économiques et commerciaux que vous lui aviez confiés.
La fermeté et la sagesse de ses convictions républicaines vous sont
connues.
Et, comme nous vous le disions il y a six ans :
« Il n’est pas une question vitale pour la Ville du Havre ou pour les aggloméra-
lions suburbaines qu’il n’ait prise en main, étudiée et défendue ».
Combien, depuis cette époque, et sans jamais ménager ses forces, n‘a-t-il pas donné
chaque jour des preuves plus nombreuses de cette sollicitude ardente pour nos multiples
intérêts havrais.
L’œuvre du démocrate sincère qu’est M. Génestal s’est développée
^ous vos yeux depuis plus de quarante ans.
Vous savez la part qu’il a prise à la création et au développement de l’enseigne-
ment laïque dans notre ville, et vous savez la situation qu’il occupe dans le monde
mutualiste.
Votre estime, votre reconnaissance, votre affection pour ses mérites et sa
/personne ont créé entre vous et lui les liens d’une réciproque confiance que
vous allez encore affirmer dimanche prochain.
Mais cette affirmation, il faut qu’elle soit digne à la fois du 6 e Canton
et de la haute personnalité de son élu- Aussi faisons-nous appel à tous
les Electeurs pour que nul d’entre eux ne manque à son devoir civique.
Vive la République ! Vive le 6 e Canton !
Le Comité d’Action Républicaine du 6 e Canton (Ville) ;
Le Comité Républicain Démocratique de Sainte-Adresse ;
Le Comité de Union Républicaine de Sanvic ;
Le Comité de Défense Républicaine de Bléville.
Pour les Délégations des Comités ;
Le Président,
. BRICIEA:
AUX ÉLECTEURS DU 6 CANTON
MES CHERS CONCITOYENS !
Cédant aux instances de mes amis politiques et des Comités républicains du canton,
Je viens vous demander le renouvellement du mandat de Conseiller général, que vous
m’avez confié pour la première fois en 1890, et confirmé en 1895,1901 et 1907.
Depuis mon entrée dans la vie publique, je n’ai pas changé. Je suis resté le Républi-
eain ferme et pondéré que vous avez toujours connu, marchant avec mon temps, aussi
■ éloigné de ceux qui veulent aller trop vite que de ceux qui s’attardent en arrière, dis-
posé à donner mon concours à toutes les réformes utiles et à repousser celles qu’inspire
l’esprit de démagogie. La réforme électorale s’inspirant d’un esprit de justice, je m’en
Unis montré partisan. .
Pour que le commerce se développe, pour que puissent s’accomplir les progrès
sociaux, il importe que la France continue à vivre en paix avec les nations voisines.
/Tous les Français sont résolument pacifiques, mais comme on ne cesse avec raison de
fie dire ; il ne suffit pas que nous soyons décidés à ne pas attaquer nos voisins, il faut que
[personne ne nous attaque et pour cela il est nécessaire, indispensable, que nous
soyons forts. C’est pourquoi ie me suis montré partisan de la nouvelle loi militaire
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure.
l’Oise et la Somme
Autres Départements...
Union Postale
Trois Mois
Six Mois
Fr.
Un An
io
Fr.
44% »
On s’abonne également, SANS FRr IS, dans tous ^ BS Bureaux de Poste de rrans |
qui répond à l'accroissement des armements auxquels a procédé l'Allemagne tout
récemment.
Pour parer aux lourdes dépenses que cette loi va entraîner, le Parlement paraît
résolu à voter de nouveaux impôts qui frapperont surtout la fortune acquise. Les contri
buables, qui seront ainsi imposés, devront considérer comme un devoir patriotique de
supporter ces charges supplémentaires sans récrimination.
Electeurs clu €e Canton,
J’ai conscience d’avoir rempli fidèlement le mandat de Conseiller général
que je tiens de votre confiance depuis vingt-trois ans.
Membre de la Commission des finances dès mon entrée dans l’Assemblée départe
mentale, j’y ai toujours défendu, et souvent avec succès, les intérêts du Havre et ceux
des communes suburbaines, tout en m’attachant à alléger dans la mesure du possible
les charges des contribuables du département.
J’ai pris une part active aux démarches nombreuses, aux travaux prépa
ratoires, aux pourparlers et à la discussion qui ont eu lieu au sujet du Projet de
a Ligne de Chemin de Fer dite du Sud-Ouest, et qui ont abouti enfin à un
accord avec les représentants de Rouen. Ce projet est actuellement pendant devant
le Parlement. Il faut espérer qu’il ne tardera pas à être adopté.
La confiance de mes collègues du Groupe Républicain du Conseil Général m’a
appelé, en 1907, à la vice-présidence de cette Assemblée et, depuis, j’ai été réélu chaque
année.
MES CHERS CONCITOYENS,
Je puis dire, sans crainte d’être démenti, que ma vie a été consacrée au
service du Havre et de la Démocratie.
Aussi j’attends avec confiance le scrutin de Dimanche prochain.
Vive la République ! Vive Le Havre ! Vive le 6 e Canton !
I. GÉNESTAL,
MAIRE DU HAVRE
Conseiller Général sortant. — Candidat Républicain de Gauche.
aanonesets:es1ens2n2enanc2ss12/ngers5n214214A2124
Demiih llui
Paris, trois heures matin
’ DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 30 Juillet, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
Comptant..
3 mois.
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
calme
* 63 47/6
• 65 17/6
1/6
2/6
-/-
-/-
ETAIN
Comptant..
3 mois !
faible
* 480 -/-
4 180 -/-
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5.40/-
5.10/-
FER
Comptant..
3 mois....
facile
4 55/1 %
4 56/-
-/-
1 % d
2d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 29 juillet 1943.
NEW-YORK, 30 JUILLET
Cotons s juillet, baisse 10 points; octobre,
hausse 2 points ; décembre, hausse 3 points ;
mars, hausse 2 points. — Très Soutenu.
Calé» a baisse 9 à 15 points.
NEW-YORK, 30 JUILLET
Cuivre Standard disp.
— août .......
Amalgamat. Cop...
Fer
S. « JOUI
14 37
14 37
69 3/4
15 37
6. PRZCRDIAT
14 —
14 12
70 1/2
15 37
CHICAGO, 30 JUILLET
Blé sur
Maïs sur.....
Saindoux sur.
Juillet.»..
Septembre
Juillet....
Septembre
Juillet....
Septembre
anues acsusee sanas
C. DU JOUR
84 7 8
85 7/8
68 3 4
65 3 8
11 50
41 57
zseezarnzenas
C. PRECED
83 7/8
86 5/8
65 3/8
65 1/8
41 70
11 77
oramseszsmses.
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Conférence de la Paix
Bucarest. — La conférence de la paix s’est
réunie hier après-midi, vers quatre heures.
M. Majoresco a été élu président par accla
mations.
La conférence a approuvé le protocole
poar une suspension d’armes de 5 jours.
Tous les plénipotentiaires ont accueilli
avec une vive satisfaction l’accord unanime
pour la suspension des hostilités.
La prochaine séance aura lieu aujour
d’hui.
Nouvelle démentie
Belgrade. — La nouvelle d’une prétendue
détaite de l’armée serbe à Kotchana est dé
nuée de fondement.
Les intentions de l’Angleterre
Londres. — En réponse à une question,
M. Acland, sous-secrétaire d’Etat aux affaires
étrangères, a déclaré que l’Angleterre n‘a
nullement l’intention de faire une démarche
isolée au sujet de la réoccupation de la
Thrace par les Turcs.
Mais, a ajouté M. Acland, on a averti les
turcs au sujet de la pénétration des troupes
ottomanes en territoire bulgare qu’ils ne
ouvaient espérer aucune protection contre
es suites de leur agression.
L’ARMÉE NAVALE
Toulon. — L’armé navale composée de ses
quatre escadres est arrivée hier soir en face
de Toulon, venant du Golfe Juan.
Les équipages de tous les navires vontre-
cevoir de nombreuses permissions.
UN ORAGE
Cherbourg.— Un orage épouvantable a
sévi pendant une grande partie de la jour
née sur Cherbourg et les environs.
A Flamanville, la foudre a tué trois per
sonnes.
ENTREVUE DE SOUVERAINS
PALESTRAND. — Le roi Aakon a rendu vi
site hier matin, à 40 heures à l’empereur
Guillaume, à bord du Hohenzollern.
L’empereur lui a rendu visite à bord
du cuirassé Norge. à une heure.
Un déjeuner a été servi à bord du Hohen
zollern.
LES GRÈVES EN ESPAGNE
Cerbère. — On mande de Barcelone que la
grève de l’industrie textile menace de s’éten
dre à Sabadell.
1,500 gardes civils sont arrivés de diverses
régions.
Le gouverneur civil déclare disposer de
47,000 hommes pour empêcher que la grève
ne prenne un caractère révolutionnaire.
Barcelone. — On mande d’Ignalador que
la grève a été décidée hier matin.
Tout le reste de la province est calme,
A Barcelone, la grève atteint 64 usines.
L’INTERDICTION DES JEUX
EN ESPAGNE
Madrid. — Ordre a été donné à tous les
gouverneurs de province, notamment à ceux
es provinces du nord, d’interdire rigoureu
sement tous les jeux dans les casinos, cer
cles et stations balnéaires, sans aucune
exception.
AU VÉNÉZUÉLA
New-York. — L’ancien president Castro se
rait arrivé au Vénézuéla.
Ses partisans auraient pris Coro et au-
raient fait prisonnier le gouverneur de l’Etat.
Les journaux rapportent que les partisans
de Castro ont pénétré au Vénézuéla sur plu
sieurs points simultanément.
5m nq=aas===ms
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(on ROYAE CORRESFONDANT PARTICOLIE)
Paris, 30 juillet,
A la veille de se séparer, nos parlementai
res ont été pris d’une véritable fièvre de tra
vail. Sénateurs et députés rivalisent d’ardeur,
oubliant que l'heure des vacances a sonné
depuis plus de deux semaines et que là-bas,
dans leur département d’imp acibles adver
saires profitent de leur absence pour mener
contre eux une ardente campagne devant
les électeurs cantonaux.
Rarement, journée fut plus chargée que
celle d’aujourd’hui.
Le matin, tandis que le Sénat discutait,
pour la troisième fois le budget, la Chambre
expédiait au pas de charge le projet sur les
pensions, celui relatit aux expropriations
pour cause d’utilité publique et la loi d’am
nistie. Cette dernière, qui revenaitdu Luxem
bourg, est maintenant définitive.
La Chambre, en effet, a écarté, à une forte
majorité, les amendements ayant pour but
d’étendre l’amnistie aux individus condam
nés en vertu des lois sur les menées anar
chistes et aux vignerons compromis dans les
troubles de la Champagne.M Bachimont de
vait également réclamer l’amnistie pour les
militaires frappés à l’occasion des manifes
tations contre la loi de trois ans, mais, au
dernier moment, il y a renoncé.
Quant aux cheminots révoqués, M. Colly
s’est borné à demander au ministre des tra
vaux publics d’intervenir à nouveau pour
obtenir leur réintégration.
M. Thierry, qui avait déjà répondu au dé
but de la séance, à une question sur l’acci
dent des mines de Cransac, a fait observer,
avec juste raison, qu’on ne pouvait deman
der au gouvernement de renouveler indéfi
niment des instances qu’il sait ne pas deveir
aboutir, ma 1 il a promis, en ce qui con
cerne le réseau de l’Etat, d’examiner avec
bienveillance chaque cas particulier.
L’après-midi, la Ch imbre s’occupait, à son
tour, du budget et le renvoyait à nouveau
devant le Sénat.
il ne restait plus alors que trois points en
litige, la haute assemblée ayant cede, le ma
tin, sur l’amendement Maivy.
Pendant ce temps, on discutait an Luxem
bourg, la convention avec la Compagnie
Générale Transatlantique pour la ligne du
Havre à New-York. Défendue par M. Brin-
deau, sénateur de la Seine-Inférieure, et par
le sous-secrétaire d’Etat à la marine mar
chande, la convention a été ratifiée, ma gré
les efforts de M. Louis Pichon qui, en sa qua
lité de représentant du Finistère, n’anrait
pas été fâché de voir Brest désigné comme
port d’attache.
Ensuite, le Sénat reprit le budget et, per
sistant dans ses décisions antérieures, le
renvoya au Palais-Bourbon. Il y arriva vers la
fin de la journée, après que la Chambre eût
voté, en dépit des reserves formulées par le
gouvernement, le projet concernant, les re
traites des petits cheminots et que M. de La
nessan eût développé son interpellation sur
la concentration de nos forces navales dans
la Méditerranée.
Pour traiter un pareil sujet plusieurs jour
nées auraient été nécessaires, aussi, après
une courte réponse de M. Pierre Baudin.
justifiant les mesures prises par le gouverne
ment, et une véhémente répliqué de l’ami
ral Bienaimé, M. de Lanessan lui-même ac
cepta que le débat fut renvoyé... à plus
tard.
Alors, pour la quatrième fois on reprit le
budget. La Commission, dans un désir de
conciliation, cédait sur les fonds de com
merce, sur les cautionnements et, pour les
traitements des fonctionnaires, proposait un
texte transactionnel, que la Chambre ratifia
sans difficultés et qui était de nature à lever
les derniers scrupules du Sénat,,,
T. H.
P
SENAT
Séances du 30 Juillet
(Séance du matin)
La séance est ouverte à 9 h. 80, sous la pré
sidence de M. ANTONIN dubost.
Le Budget de 1913
Le budget de 1913, de nouveau renvoyé à la
Chambre, avait été reçu hier, à six heures du soir,
par le Sénat qui s’était uniquement réuni à cet
effet.
m. AIMOND, rapporteur général, dépose et lit le
rapport nécessaire.
m. TOURON a la parole.
La disposition, dit-il, relative à l’impôt général
sur le revenu n’a qu’une portée Diatonique,
M. DUMONT, ministre des finances : S’il est
vrai que l’impôt sur le revenu ne peut fournir
aucune ressource pour 1914, il pourra en fournir
en 1915 : mais nous ignorons encore les disposi
tions qui seront votées finalement.
Dans ces conditions, comment saurons-nous à
quelle époque l’impôt sur le revenu sera suscep
tible de fonctionner complètement ?
m. touron : Je demande au ministre des finan
ces d’accepter et au Sénat de voter l’addition sui
vante au second paragraphe de l’article 3 de la
loi de finances :
« Et les impositions départementales et com
munales ne pourront être mises en recouvrement
qu’en vertu d’une loi spéciale. »
C’est le texte même de l’article 101 du projet
voté par la Chambre.
M. cti DUMONT, ministre des finances, deman
de la disjonction de la disposition Touron et son
renvoi à la Commission de l’impôt sur le revenu.
L’ensemble du budget est adopté à l’unanimité
de 265 volants.
Long débat sur les vignerons champenois -,
l’amnistie leur est refusée. Sans doute, ils ont
terminé leur peine, mais les effets civils en sub
sistent.
m. péchadre, M. LENOIR, députés de la Mar
ne, insistent pour que les droits civils leur soient
rendus.
Par 271 voix contre 253, l’amendement est re
jeté.
M. COLLY demande, à propos de l’amnistie, la
réintégration des cheminots révoqués.
M J. Thierry, ministre des travaux publics, sa
refuse a faire auprès des Compagnies, maîtresses
de leurs décisions, de nouvelles démarches que
ses précécesseurs ont faites en vain ; mais il exa
minera les réintégrations individuelles possibles
sur le réseau de l’Etat.
L’ensemble de la loi d’amnistie a été ensuite
adopté.
(Séance de l’après-midi) 87
La séance est reprise à 3 h. 25, sous la prési
dence de m. ANTONIN dubost.
Le Service Postal Le Havre
New-York
Le Sénat examine la convention entre l’État et
la Compagnie Générale Transatlantique pour le
service postal entre le Havre et New-York.
M. HENRY BÉRENGER a la parole.
Il réclame qu’on desserve mieux les ports des
Antilles.
m. BRINDELU, répondant aux observalions de
M. Pichon, sénateur, dit que ce n’est pas la pre
mière fois que M. Pichon produit son argumenta
tion ; il l’a déjà produite en <899 ; le résultat était
de transporter le point de départ du Havre à
Brest. Il demande aujourd’hui l’ajournement de la
solution
Cela n’est pas possible ; de trop longs retards
ont déjà eu lieu. Les Commissions de la Chambre
ont examiné le projet dans tous ses détails. H n’y
a pas de raison de prononcer un nouveau renvoi
qui aurait des inconvénients nombreux. La con
currence étrangère se trouverait avantagée. Le
retard serait de prés d’une année, sans profit pour
l’Elat La Compagnie a besoin d’avoir devant elle
une période assez longue pour construire les
unités colossales qui lui sont demandées.
M. Pichon trouve excessif que l’Etat se soit In
terdit d’accorder des subventions à d’autres com
pagnies dans le Nord de l’Atlantique ; il faut re
connaître que la Compagnie Transatlantique a fait
un effort méritoire en prenant l’exploitation des
lignes autre que celle du Havre à New-York.
Il n’y a pas a s’émouvoir du développement de
la Compagnie ; c’est ce qui se produit également
dans les pays voisins.
La ville du Havre a consenti des sacrifices con
sidérables pour le développement de son port
transatlantique. Ce n’est pas une œuvre d’intérêt
local, mais d’intérêt national. Ces sacrifices ne
doivent pas être faits en pure perle.
Ils serviront grandement de développement de
notre pavillon. Je prie le Sénat de passer à la dis
cussion des articles. (Applaudissemens).
m. de MONZIE, sous-secrétaire d’Etat à la ma
rine marchande, défend la convention.
La discussion est close et l’ensemble de la con
vention est voté.
[Le Budget de 1913
Après le vote de plusieurs projets inscrits à son
ordre du jour, le Sénat reprend le budget modifié
par la Chambre et il repousse à nouveau les trois
dispositions maintenues par la Chambre et visant
les taxes sur les collectivités commerciales
(amendement Berry) — le cautionnement des em
ployés et les articles concernant les P. T. T., les
douaniers et le personnel des manufactures de
l’Etat.
Le budget doit donc revenir encore à la Cham
bre. i.e Sénat l’attend dans l’espoir d’en finir dans
la soirée.
(Séance de nuit)
Le Sénat s’est réuni à neuf heures.
Après avoir entendu le président de la Commis
sion des finances et le rapporteur, le Sénat re
pousse l’ai ticle transactionnel de la Chambre con-
cernant le rég ement des salaires des postiers.
Le Sénat s’ajourne ensuite a onze heures.
La séance est reprise à minuit 10.
M. AYMOND fait connaître que la Commission
des finances maintient sa décision ; néanmoins,
elle propose au Sénat de voter l'ordre du jour
suivant :
« Le Sénat, se refusant à créer, par l’insertion
dans la loi de finances de dispositions législatives
spéciales en faveur de catégories de fonctionnai-
res, une dérogation a la jurisprudence constam
ment suivies par les deux Chambres, mais s’asso-
ci ant aux déclarations contenues dans le rapport
de sa Commission en ce qui concerne les crédits
futurs pour l’amélioration des traitements du per
sonnel des P.T.T., des contributions indirectes,
des douanes et des manufactures des tabacs dont
la première annuité est inscrite au budget de 4913,
passe à l'ordre du jour. »
M. BARTHOU appuie cet ordre du jour.
L’article 40 est a nouveau rejeté.
L’ordre du jour transactionnel est adopté par
266 voix contre 16.
La séance est levée à minuit 40.
—
CHAMBRE DES DÉPUTES
Séances du 30 Juillet 1913
(Séance du matin)
La Chambre a, dans sa séance d’hier matin, pré
sidée par m puegh, entendu une question de
m. CABROL, socialiste, sur l’accident de la mine
de Cransae. La responsabilité en appartient, d’a-
près lui. à la Compagnie exploitante.
M. S. THIERRY. ministre des travaux publics, a
répondu que ceite preuve n’était nullement faite,
puisque l’instruction ouverte se poursuit encore.
L’Amnistie
Le projet d’amnistie a été voté tel que le Sénat
l’avait adopté ; il est donc définitif.
M. VEBER a demandé que l’amnistie soit aCCor-
dee a certains journalistes, tels M. Hervé, que le
Sénat en a exclus.
L’smendement a été repoussé par 390 voix con
tre 136.
(Séance de l’après-midi)
. La séance est ouverte à 2 h. 30, sous la prési-
dence de m. PAUL DESCIIANEL, président.
Le Budget de 1913
M. NOULENS, rapporteur général, lit son rap-
port sur le budget de 1913 retour du Sénat.
M. cn.ARLFS DUMONT, ministre des finances,
insiste pour l’adoption du budget tel qu’Il revient
du Sénat qui, dit il, a fait preuve de conciliation
sur de nombreuses questions, notamment sur l’ar
ticle 3 (amendement Maivy).
M. Georges berry demande le rétablissement
de l’article 6 (taxe sur les collectivités commer-
ciales)
Par 372 voix contre 118, l’article 6 instituant
une taxe sur les collectivités commerciales est ré
tabli.
m. DALIMIER insiste pour le rétablissement de
l’article 4t augmentant de 40 millions les crédits
pour les traitements des postiers, des agents des
contributions indirectes et des manufactures de
l’État.
Par 474 voix contre 2 l’article est rétabli.
M. GEORGES BERRY demande le rétablissement
de l’article 47 (Cautionnement des employés 1 , que
le Sénat a disjoint et dont la disjonction est ac
ceptée par la Commission.
M. NOULENS, rapporteur général, M. Charles
DUMONT, ministre des finances, appuient la dis
jonction de l’article votée par le Sénat
Par 388 voix contre 110 l’article 47 est ré
tabli.
L’ensemble du budget est adopté par 429 voix
contre 69.
Le projet de loi.relatif à l’expropriation de la
forêt d’Eu est adopté sans débat
On passe au projet concernant les retraites des
agents de chemins de fer secondaire d’intérêt gé
néral, des chemins de fer d’intérêt local et des
tramways.
m. ceccaldi, rapporteur, donne lecture d’ui
rapport suppiémentaire.
m. MRGIIVE propose, par voie de contre-pro
jet de faire bénéficier tous les agents des réseaux
secondaires des refaites ouvrières.
M. LE MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS : Si
la Chambre veut voler le projet tel qu’il est, elle
est libre de le faire, mais qu’il était de son devoir
d’exprimer ces réserves afin de demander à l’au
tre Assemblée les améliorations nécessaires a St
bonne application.
Le contre-projet de M. Margaine est repoussé.
Les articles du projet de la Commission et l’en
semble sont adoptés.
La Défense des Côtes
M. de LANESSAN développe son interpellation
sur les motifs qui ont déterminé le gouvernement
à supprimer les forces navales offensives et dé
fensives de l’Atlantique et à désarmer la plupart
des ouvrages de défense du littoral de la France
qui dépendent du département de la guerre.
Après avoir supprimé les flottilles, on supprima
les défenses fixes, c'est-a-dire les mines qui sont
à l’entrée des rivières et des rades.
Pour résister aux navires ennemis avant qu’ils
se soient approchés des côtes, il faut que les ca
nons des batteries de terre soient plus puissants
que ceux des cuirassés modernes.
Or, toutes nos batteries de terre ont une artil
lerie inférieure à celte des cuirassés modernes.
L'orateur signale le mal. Il demande à la Cham
bre de le corriger et de donner à la Franee sur les
côtes de l’Océan la même puissance qu’on vient
de lui donner sur les frontières de l’Est. (Applau
dissements.)
On compte sur l’Angleterre pour défendre les
côtes du Nord et de l’Atlantique.
La faute que puisse commettre un pays est de
confier ses destinées à une autre nation.
L’Angleterre le pourrait-elle, d’ailleurs ?
L’orateur demande au gouvernement de pren-
dre l’engagement de rendre à la France ce qui lut
manque pour n’être plus désarmée vis-à-vis de
l’ennemi flottant. (Applaudissements.)
M. Charles DUMONT, minisire des finances,
dépose le projet de loi, modifié par le Sénat, por
tant fixation du budget général de i’exercice 1913.
Le projet est renvoyé à la Commission du bud-
get.
M. millevoye rappelle qu’il a déposé hier une
demande d'int rpeliation concernant l'utilisation
des rades, de l’arsenal et du port de Rochefort,
dont il demandera la discussion à la rentrée.
m. pierre baudin, ministre de la marine, ré-
pond que la concentration des forces navales
dans la Méditerranée a été motivée par des consi-
dérations tenant à la situation géographique de
notre pays et à l'impossibilité où se trouve le
pays d'entretenir des forces égales dans la Médl
terranée et dans l’Atlantique.
Celle concentration de l’armée navale est la rè
gle de toutes les marines du monde à l’heure ac
tuelle.
Elle n'implique pas que le gouvernement as
renoncé a la faire figurer dans l’Atlantique.
Mais il faut pour cela avoir sur la Méditerranée,
comme sur l’Atlantique, de quoi nourrir, ravi*
tailler et faire vivre l’armée navale.
Pour la suppression des flottilles, il a été tent
compte de la faiblesse du rôle militaire de Ro
chefort.
Il a fallu faire face à des nécessités impérieuses;
les petites unités insuffisantes ont été condam
nées ; il était nécessaire de combler le déficit des
équipages de nos grosses unités.
L’organisation défensive des flottilles a été
abandonnée ; on l’a remplacée par une autre en
vue d’utiliser nos forces navales au mieux des
intérêts de la défense navale.
Sur 11 points, d’accord avec le ministre de Is
guerre, le ministre de la marine a réduit ou sup
primé le système ancien.
Si M. de Lanessan avait été à ma place conclut
le ministre il aurait fait comme moi.
L© Budget de 1913
M. L'AMIRAL BIE AIME parle dans le même
sens que M. de Lanessan.
m noulens, rapporteur général dépose soi
rapport sur le budget modifie
Par 293 voix contre 158. la disjonction des arti
des concernant les fonds de caisse et les caus
tionnement3, combattue par M. Georges Berry, est
prononcée.
Le texte transactionnel proposé pour les traite»
tements est adopté à mains levées.
L'ensemble du budget est adopté puf
437 vôix contre 68.
A propo des 4 contributions et malgré l’éton»
nement de M. Barthou qui déclare « n’avoir Ja-
mais vu ça», M; Briquet, puis M. Jaurès réclament
la mise en liberté des antimilitaristes. Puis les
quatre contributions sont votées.
M. Charles Benoist présente une motion relative
à la réforme électorale et M. Périssoud, une mo-
tion concernant l’emprunt mexicain Mais les si»
gnataires des motions étant absents, les motion,
ne peuvent être mises aux voix.
La Chambre s’ajourne à dix heures.
La séance est suspendue à huit heures et de-
mie.
(Séance de nuit)
La Chambre se réunit à dix heures et demie.
M. Noullens regrette que le Sénat n’ait pas a®
cepté te texte transactionnel.
En conséquence, il propose à la Chambre da
maintenir son vote.
La Chambre le maintient à nouveau à une gros»
se majorité.
N 11,704
5 Centimes
Administrateur * Délégué
Adresser tout ce qui concerne l'Administration
à M. O. RANDOLET
SB, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havz
Administration, Impressions et Annonces, TEL 10.47
mee
EDITION DU MATTv — S Centrmes
=========== = ISIM I MMW a
(€ Pages)
Jeudi 31 Juillet 1913
Le Petit Havre
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
à M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
AN NON CES
AU HAVRE..... Bureau du Journal, 112, boula de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
U PETIT HAVRE est désigne pour les Annonces judiciaires et légales
A PARIS
W
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
Élections Cantonales du 3 BoOf
■ 09 800 0 " — •
Au Conseil Général
PREMIER CANTON
Frédéric ACHER
CONSEILLER GÉNÉRAL SORTANT-
Candidat Républicain
SIXIÈME CANTON
H . G É N E S T A L
Maire du Havre
CONSEILLER GÉNÉRAL SORTANT
Candidat des Comités Républicains do Gauche du 6e Canton
===== ■ - 11 =
Au Conseil d’Arrondissement
DEUXIÈME CANTON
René COTY
CONSEILLER SORTANT
Candidat du Comité Républicain Démocratique du 2e Canton
===== ============== === ============ ====
ELECTIONS CANTONALES DU 3 AOUT
BANS LE 6’ CANTON
Elections au Conseil Général
H. GÉNESTAL
MAIRE DU HAVRE
Cle-=ei1len C.Am Sme i Semtex'
APPEL AUX ÉLECTEURS !
ÉLECTEURS !
Dans une réunion plénière des Comités Républicains du 6 e Canton, la eandlda-
ture de M. Henri Génestal, conseiller sortant, a été acclamée.
Nous venons, une fois de plus, le recommander à vos suffrages.
Vous connaissez la lourde tâche assumée par M. Génestal comme maire ‘du Havre,
vous n'ignorez pas que son intention était de ne point se représenter au Conseil
i Général.
Mais les Comités Républicains du 6 e Canton tenaient à ce qu’il demeurât leur re
présentant dans notre Assemblée départementale où, depuis vingt-trois ans, il a
joué un rôle si profitable aux intérêts généraux de notre canton tout
entier.
( M. Henri Génestal a bien voulu céder à nos instantes démarches. Nous l’en remer-
cions très vivement, et nous sommes assurés que tous les Républicains du 6 0 Canton lui
sauront gré de cette nouvelle preuve de son inlassable dévouement.
Nous n’avons point à vous faire l’éloge de M. Génestal, qui a servi avec autant d’au-
torité que d’activité les intérêts économiques et commerciaux que vous lui aviez confiés.
La fermeté et la sagesse de ses convictions républicaines vous sont
connues.
Et, comme nous vous le disions il y a six ans :
« Il n’est pas une question vitale pour la Ville du Havre ou pour les aggloméra-
lions suburbaines qu’il n’ait prise en main, étudiée et défendue ».
Combien, depuis cette époque, et sans jamais ménager ses forces, n‘a-t-il pas donné
chaque jour des preuves plus nombreuses de cette sollicitude ardente pour nos multiples
intérêts havrais.
L’œuvre du démocrate sincère qu’est M. Génestal s’est développée
^ous vos yeux depuis plus de quarante ans.
Vous savez la part qu’il a prise à la création et au développement de l’enseigne-
ment laïque dans notre ville, et vous savez la situation qu’il occupe dans le monde
mutualiste.
Votre estime, votre reconnaissance, votre affection pour ses mérites et sa
/personne ont créé entre vous et lui les liens d’une réciproque confiance que
vous allez encore affirmer dimanche prochain.
Mais cette affirmation, il faut qu’elle soit digne à la fois du 6 e Canton
et de la haute personnalité de son élu- Aussi faisons-nous appel à tous
les Electeurs pour que nul d’entre eux ne manque à son devoir civique.
Vive la République ! Vive le 6 e Canton !
Le Comité d’Action Républicaine du 6 e Canton (Ville) ;
Le Comité Républicain Démocratique de Sainte-Adresse ;
Le Comité de Union Républicaine de Sanvic ;
Le Comité de Défense Républicaine de Bléville.
Pour les Délégations des Comités ;
Le Président,
. BRICIEA:
AUX ÉLECTEURS DU 6 CANTON
MES CHERS CONCITOYENS !
Cédant aux instances de mes amis politiques et des Comités républicains du canton,
Je viens vous demander le renouvellement du mandat de Conseiller général, que vous
m’avez confié pour la première fois en 1890, et confirmé en 1895,1901 et 1907.
Depuis mon entrée dans la vie publique, je n’ai pas changé. Je suis resté le Républi-
eain ferme et pondéré que vous avez toujours connu, marchant avec mon temps, aussi
■ éloigné de ceux qui veulent aller trop vite que de ceux qui s’attardent en arrière, dis-
posé à donner mon concours à toutes les réformes utiles et à repousser celles qu’inspire
l’esprit de démagogie. La réforme électorale s’inspirant d’un esprit de justice, je m’en
Unis montré partisan. .
Pour que le commerce se développe, pour que puissent s’accomplir les progrès
sociaux, il importe que la France continue à vivre en paix avec les nations voisines.
/Tous les Français sont résolument pacifiques, mais comme on ne cesse avec raison de
fie dire ; il ne suffit pas que nous soyons décidés à ne pas attaquer nos voisins, il faut que
[personne ne nous attaque et pour cela il est nécessaire, indispensable, que nous
soyons forts. C’est pourquoi ie me suis montré partisan de la nouvelle loi militaire
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure.
l’Oise et la Somme
Autres Départements...
Union Postale
Trois Mois
Six Mois
Fr.
Un An
io
Fr.
44% »
On s’abonne également, SANS FRr IS, dans tous ^ BS Bureaux de Poste de rrans |
qui répond à l'accroissement des armements auxquels a procédé l'Allemagne tout
récemment.
Pour parer aux lourdes dépenses que cette loi va entraîner, le Parlement paraît
résolu à voter de nouveaux impôts qui frapperont surtout la fortune acquise. Les contri
buables, qui seront ainsi imposés, devront considérer comme un devoir patriotique de
supporter ces charges supplémentaires sans récrimination.
Electeurs clu €e Canton,
J’ai conscience d’avoir rempli fidèlement le mandat de Conseiller général
que je tiens de votre confiance depuis vingt-trois ans.
Membre de la Commission des finances dès mon entrée dans l’Assemblée départe
mentale, j’y ai toujours défendu, et souvent avec succès, les intérêts du Havre et ceux
des communes suburbaines, tout en m’attachant à alléger dans la mesure du possible
les charges des contribuables du département.
J’ai pris une part active aux démarches nombreuses, aux travaux prépa
ratoires, aux pourparlers et à la discussion qui ont eu lieu au sujet du Projet de
a Ligne de Chemin de Fer dite du Sud-Ouest, et qui ont abouti enfin à un
accord avec les représentants de Rouen. Ce projet est actuellement pendant devant
le Parlement. Il faut espérer qu’il ne tardera pas à être adopté.
La confiance de mes collègues du Groupe Républicain du Conseil Général m’a
appelé, en 1907, à la vice-présidence de cette Assemblée et, depuis, j’ai été réélu chaque
année.
MES CHERS CONCITOYENS,
Je puis dire, sans crainte d’être démenti, que ma vie a été consacrée au
service du Havre et de la Démocratie.
Aussi j’attends avec confiance le scrutin de Dimanche prochain.
Vive la République ! Vive Le Havre ! Vive le 6 e Canton !
I. GÉNESTAL,
MAIRE DU HAVRE
Conseiller Général sortant. — Candidat Républicain de Gauche.
aanonesets:es1ens2n2enanc2ss12/ngers5n214214A2124
Demiih llui
Paris, trois heures matin
’ DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 30 Juillet, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
Comptant..
3 mois.
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
calme
* 63 47/6
• 65 17/6
1/6
2/6
-/-
-/-
ETAIN
Comptant..
3 mois !
faible
* 480 -/-
4 180 -/-
-/-
-/-
5.40/-
5.10/-
FER
Comptant..
3 mois....
facile
4 55/1 %
4 56/-
-/-
1 % d
2d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 29 juillet 1943.
NEW-YORK, 30 JUILLET
Cotons s juillet, baisse 10 points; octobre,
hausse 2 points ; décembre, hausse 3 points ;
mars, hausse 2 points. — Très Soutenu.
Calé» a baisse 9 à 15 points.
NEW-YORK, 30 JUILLET
Cuivre Standard disp.
— août .......
Amalgamat. Cop...
Fer
S. « JOUI
14 37
14 37
69 3/4
15 37
6. PRZCRDIAT
14 —
14 12
70 1/2
15 37
CHICAGO, 30 JUILLET
Blé sur
Maïs sur.....
Saindoux sur.
Juillet.»..
Septembre
Juillet....
Septembre
Juillet....
Septembre
anues acsusee sanas
C. DU JOUR
84 7 8
85 7/8
68 3 4
65 3 8
11 50
41 57
zseezarnzenas
C. PRECED
83 7/8
86 5/8
65 3/8
65 1/8
41 70
11 77
oramseszsmses.
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Conférence de la Paix
Bucarest. — La conférence de la paix s’est
réunie hier après-midi, vers quatre heures.
M. Majoresco a été élu président par accla
mations.
La conférence a approuvé le protocole
poar une suspension d’armes de 5 jours.
Tous les plénipotentiaires ont accueilli
avec une vive satisfaction l’accord unanime
pour la suspension des hostilités.
La prochaine séance aura lieu aujour
d’hui.
Nouvelle démentie
Belgrade. — La nouvelle d’une prétendue
détaite de l’armée serbe à Kotchana est dé
nuée de fondement.
Les intentions de l’Angleterre
Londres. — En réponse à une question,
M. Acland, sous-secrétaire d’Etat aux affaires
étrangères, a déclaré que l’Angleterre n‘a
nullement l’intention de faire une démarche
isolée au sujet de la réoccupation de la
Thrace par les Turcs.
Mais, a ajouté M. Acland, on a averti les
turcs au sujet de la pénétration des troupes
ottomanes en territoire bulgare qu’ils ne
ouvaient espérer aucune protection contre
es suites de leur agression.
L’ARMÉE NAVALE
Toulon. — L’armé navale composée de ses
quatre escadres est arrivée hier soir en face
de Toulon, venant du Golfe Juan.
Les équipages de tous les navires vontre-
cevoir de nombreuses permissions.
UN ORAGE
Cherbourg.— Un orage épouvantable a
sévi pendant une grande partie de la jour
née sur Cherbourg et les environs.
A Flamanville, la foudre a tué trois per
sonnes.
ENTREVUE DE SOUVERAINS
PALESTRAND. — Le roi Aakon a rendu vi
site hier matin, à 40 heures à l’empereur
Guillaume, à bord du Hohenzollern.
L’empereur lui a rendu visite à bord
du cuirassé Norge. à une heure.
Un déjeuner a été servi à bord du Hohen
zollern.
LES GRÈVES EN ESPAGNE
Cerbère. — On mande de Barcelone que la
grève de l’industrie textile menace de s’éten
dre à Sabadell.
1,500 gardes civils sont arrivés de diverses
régions.
Le gouverneur civil déclare disposer de
47,000 hommes pour empêcher que la grève
ne prenne un caractère révolutionnaire.
Barcelone. — On mande d’Ignalador que
la grève a été décidée hier matin.
Tout le reste de la province est calme,
A Barcelone, la grève atteint 64 usines.
L’INTERDICTION DES JEUX
EN ESPAGNE
Madrid. — Ordre a été donné à tous les
gouverneurs de province, notamment à ceux
es provinces du nord, d’interdire rigoureu
sement tous les jeux dans les casinos, cer
cles et stations balnéaires, sans aucune
exception.
AU VÉNÉZUÉLA
New-York. — L’ancien president Castro se
rait arrivé au Vénézuéla.
Ses partisans auraient pris Coro et au-
raient fait prisonnier le gouverneur de l’Etat.
Les journaux rapportent que les partisans
de Castro ont pénétré au Vénézuéla sur plu
sieurs points simultanément.
5m nq=aas===ms
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(on ROYAE CORRESFONDANT PARTICOLIE)
Paris, 30 juillet,
A la veille de se séparer, nos parlementai
res ont été pris d’une véritable fièvre de tra
vail. Sénateurs et députés rivalisent d’ardeur,
oubliant que l'heure des vacances a sonné
depuis plus de deux semaines et que là-bas,
dans leur département d’imp acibles adver
saires profitent de leur absence pour mener
contre eux une ardente campagne devant
les électeurs cantonaux.
Rarement, journée fut plus chargée que
celle d’aujourd’hui.
Le matin, tandis que le Sénat discutait,
pour la troisième fois le budget, la Chambre
expédiait au pas de charge le projet sur les
pensions, celui relatit aux expropriations
pour cause d’utilité publique et la loi d’am
nistie. Cette dernière, qui revenaitdu Luxem
bourg, est maintenant définitive.
La Chambre, en effet, a écarté, à une forte
majorité, les amendements ayant pour but
d’étendre l’amnistie aux individus condam
nés en vertu des lois sur les menées anar
chistes et aux vignerons compromis dans les
troubles de la Champagne.M Bachimont de
vait également réclamer l’amnistie pour les
militaires frappés à l’occasion des manifes
tations contre la loi de trois ans, mais, au
dernier moment, il y a renoncé.
Quant aux cheminots révoqués, M. Colly
s’est borné à demander au ministre des tra
vaux publics d’intervenir à nouveau pour
obtenir leur réintégration.
M. Thierry, qui avait déjà répondu au dé
but de la séance, à une question sur l’acci
dent des mines de Cransac, a fait observer,
avec juste raison, qu’on ne pouvait deman
der au gouvernement de renouveler indéfi
niment des instances qu’il sait ne pas deveir
aboutir, ma 1 il a promis, en ce qui con
cerne le réseau de l’Etat, d’examiner avec
bienveillance chaque cas particulier.
L’après-midi, la Ch imbre s’occupait, à son
tour, du budget et le renvoyait à nouveau
devant le Sénat.
il ne restait plus alors que trois points en
litige, la haute assemblée ayant cede, le ma
tin, sur l’amendement Maivy.
Pendant ce temps, on discutait an Luxem
bourg, la convention avec la Compagnie
Générale Transatlantique pour la ligne du
Havre à New-York. Défendue par M. Brin-
deau, sénateur de la Seine-Inférieure, et par
le sous-secrétaire d’Etat à la marine mar
chande, la convention a été ratifiée, ma gré
les efforts de M. Louis Pichon qui, en sa qua
lité de représentant du Finistère, n’anrait
pas été fâché de voir Brest désigné comme
port d’attache.
Ensuite, le Sénat reprit le budget et, per
sistant dans ses décisions antérieures, le
renvoya au Palais-Bourbon. Il y arriva vers la
fin de la journée, après que la Chambre eût
voté, en dépit des reserves formulées par le
gouvernement, le projet concernant, les re
traites des petits cheminots et que M. de La
nessan eût développé son interpellation sur
la concentration de nos forces navales dans
la Méditerranée.
Pour traiter un pareil sujet plusieurs jour
nées auraient été nécessaires, aussi, après
une courte réponse de M. Pierre Baudin.
justifiant les mesures prises par le gouverne
ment, et une véhémente répliqué de l’ami
ral Bienaimé, M. de Lanessan lui-même ac
cepta que le débat fut renvoyé... à plus
tard.
Alors, pour la quatrième fois on reprit le
budget. La Commission, dans un désir de
conciliation, cédait sur les fonds de com
merce, sur les cautionnements et, pour les
traitements des fonctionnaires, proposait un
texte transactionnel, que la Chambre ratifia
sans difficultés et qui était de nature à lever
les derniers scrupules du Sénat,,,
T. H.
P
SENAT
Séances du 30 Juillet
(Séance du matin)
La séance est ouverte à 9 h. 80, sous la pré
sidence de M. ANTONIN dubost.
Le Budget de 1913
Le budget de 1913, de nouveau renvoyé à la
Chambre, avait été reçu hier, à six heures du soir,
par le Sénat qui s’était uniquement réuni à cet
effet.
m. AIMOND, rapporteur général, dépose et lit le
rapport nécessaire.
m. TOURON a la parole.
La disposition, dit-il, relative à l’impôt général
sur le revenu n’a qu’une portée Diatonique,
M. DUMONT, ministre des finances : S’il est
vrai que l’impôt sur le revenu ne peut fournir
aucune ressource pour 1914, il pourra en fournir
en 1915 : mais nous ignorons encore les disposi
tions qui seront votées finalement.
Dans ces conditions, comment saurons-nous à
quelle époque l’impôt sur le revenu sera suscep
tible de fonctionner complètement ?
m. touron : Je demande au ministre des finan
ces d’accepter et au Sénat de voter l’addition sui
vante au second paragraphe de l’article 3 de la
loi de finances :
« Et les impositions départementales et com
munales ne pourront être mises en recouvrement
qu’en vertu d’une loi spéciale. »
C’est le texte même de l’article 101 du projet
voté par la Chambre.
M. cti DUMONT, ministre des finances, deman
de la disjonction de la disposition Touron et son
renvoi à la Commission de l’impôt sur le revenu.
L’ensemble du budget est adopté à l’unanimité
de 265 volants.
Long débat sur les vignerons champenois -,
l’amnistie leur est refusée. Sans doute, ils ont
terminé leur peine, mais les effets civils en sub
sistent.
m. péchadre, M. LENOIR, députés de la Mar
ne, insistent pour que les droits civils leur soient
rendus.
Par 271 voix contre 253, l’amendement est re
jeté.
M. COLLY demande, à propos de l’amnistie, la
réintégration des cheminots révoqués.
M J. Thierry, ministre des travaux publics, sa
refuse a faire auprès des Compagnies, maîtresses
de leurs décisions, de nouvelles démarches que
ses précécesseurs ont faites en vain ; mais il exa
minera les réintégrations individuelles possibles
sur le réseau de l’Etat.
L’ensemble de la loi d’amnistie a été ensuite
adopté.
(Séance de l’après-midi) 87
La séance est reprise à 3 h. 25, sous la prési
dence de m. ANTONIN dubost.
Le Service Postal Le Havre
New-York
Le Sénat examine la convention entre l’État et
la Compagnie Générale Transatlantique pour le
service postal entre le Havre et New-York.
M. HENRY BÉRENGER a la parole.
Il réclame qu’on desserve mieux les ports des
Antilles.
m. BRINDELU, répondant aux observalions de
M. Pichon, sénateur, dit que ce n’est pas la pre
mière fois que M. Pichon produit son argumenta
tion ; il l’a déjà produite en <899 ; le résultat était
de transporter le point de départ du Havre à
Brest. Il demande aujourd’hui l’ajournement de la
solution
Cela n’est pas possible ; de trop longs retards
ont déjà eu lieu. Les Commissions de la Chambre
ont examiné le projet dans tous ses détails. H n’y
a pas de raison de prononcer un nouveau renvoi
qui aurait des inconvénients nombreux. La con
currence étrangère se trouverait avantagée. Le
retard serait de prés d’une année, sans profit pour
l’Elat La Compagnie a besoin d’avoir devant elle
une période assez longue pour construire les
unités colossales qui lui sont demandées.
M. Pichon trouve excessif que l’Etat se soit In
terdit d’accorder des subventions à d’autres com
pagnies dans le Nord de l’Atlantique ; il faut re
connaître que la Compagnie Transatlantique a fait
un effort méritoire en prenant l’exploitation des
lignes autre que celle du Havre à New-York.
Il n’y a pas a s’émouvoir du développement de
la Compagnie ; c’est ce qui se produit également
dans les pays voisins.
La ville du Havre a consenti des sacrifices con
sidérables pour le développement de son port
transatlantique. Ce n’est pas une œuvre d’intérêt
local, mais d’intérêt national. Ces sacrifices ne
doivent pas être faits en pure perle.
Ils serviront grandement de développement de
notre pavillon. Je prie le Sénat de passer à la dis
cussion des articles. (Applaudissemens).
m. de MONZIE, sous-secrétaire d’Etat à la ma
rine marchande, défend la convention.
La discussion est close et l’ensemble de la con
vention est voté.
[Le Budget de 1913
Après le vote de plusieurs projets inscrits à son
ordre du jour, le Sénat reprend le budget modifié
par la Chambre et il repousse à nouveau les trois
dispositions maintenues par la Chambre et visant
les taxes sur les collectivités commerciales
(amendement Berry) — le cautionnement des em
ployés et les articles concernant les P. T. T., les
douaniers et le personnel des manufactures de
l’Etat.
Le budget doit donc revenir encore à la Cham
bre. i.e Sénat l’attend dans l’espoir d’en finir dans
la soirée.
(Séance de nuit)
Le Sénat s’est réuni à neuf heures.
Après avoir entendu le président de la Commis
sion des finances et le rapporteur, le Sénat re
pousse l’ai ticle transactionnel de la Chambre con-
cernant le rég ement des salaires des postiers.
Le Sénat s’ajourne ensuite a onze heures.
La séance est reprise à minuit 10.
M. AYMOND fait connaître que la Commission
des finances maintient sa décision ; néanmoins,
elle propose au Sénat de voter l'ordre du jour
suivant :
« Le Sénat, se refusant à créer, par l’insertion
dans la loi de finances de dispositions législatives
spéciales en faveur de catégories de fonctionnai-
res, une dérogation a la jurisprudence constam
ment suivies par les deux Chambres, mais s’asso-
ci ant aux déclarations contenues dans le rapport
de sa Commission en ce qui concerne les crédits
futurs pour l’amélioration des traitements du per
sonnel des P.T.T., des contributions indirectes,
des douanes et des manufactures des tabacs dont
la première annuité est inscrite au budget de 4913,
passe à l'ordre du jour. »
M. BARTHOU appuie cet ordre du jour.
L’article 40 est a nouveau rejeté.
L’ordre du jour transactionnel est adopté par
266 voix contre 16.
La séance est levée à minuit 40.
—
CHAMBRE DES DÉPUTES
Séances du 30 Juillet 1913
(Séance du matin)
La Chambre a, dans sa séance d’hier matin, pré
sidée par m puegh, entendu une question de
m. CABROL, socialiste, sur l’accident de la mine
de Cransae. La responsabilité en appartient, d’a-
près lui. à la Compagnie exploitante.
M. S. THIERRY. ministre des travaux publics, a
répondu que ceite preuve n’était nullement faite,
puisque l’instruction ouverte se poursuit encore.
L’Amnistie
Le projet d’amnistie a été voté tel que le Sénat
l’avait adopté ; il est donc définitif.
M. VEBER a demandé que l’amnistie soit aCCor-
dee a certains journalistes, tels M. Hervé, que le
Sénat en a exclus.
L’smendement a été repoussé par 390 voix con
tre 136.
(Séance de l’après-midi)
. La séance est ouverte à 2 h. 30, sous la prési-
dence de m. PAUL DESCIIANEL, président.
Le Budget de 1913
M. NOULENS, rapporteur général, lit son rap-
port sur le budget de 1913 retour du Sénat.
M. cn.ARLFS DUMONT, ministre des finances,
insiste pour l’adoption du budget tel qu’Il revient
du Sénat qui, dit il, a fait preuve de conciliation
sur de nombreuses questions, notamment sur l’ar
ticle 3 (amendement Maivy).
M. Georges berry demande le rétablissement
de l’article 6 (taxe sur les collectivités commer-
ciales)
Par 372 voix contre 118, l’article 6 instituant
une taxe sur les collectivités commerciales est ré
tabli.
m. DALIMIER insiste pour le rétablissement de
l’article 4t augmentant de 40 millions les crédits
pour les traitements des postiers, des agents des
contributions indirectes et des manufactures de
l’État.
Par 474 voix contre 2 l’article est rétabli.
M. GEORGES BERRY demande le rétablissement
de l’article 47 (Cautionnement des employés 1 , que
le Sénat a disjoint et dont la disjonction est ac
ceptée par la Commission.
M. NOULENS, rapporteur général, M. Charles
DUMONT, ministre des finances, appuient la dis
jonction de l’article votée par le Sénat
Par 388 voix contre 110 l’article 47 est ré
tabli.
L’ensemble du budget est adopté par 429 voix
contre 69.
Le projet de loi.relatif à l’expropriation de la
forêt d’Eu est adopté sans débat
On passe au projet concernant les retraites des
agents de chemins de fer secondaire d’intérêt gé
néral, des chemins de fer d’intérêt local et des
tramways.
m. ceccaldi, rapporteur, donne lecture d’ui
rapport suppiémentaire.
m. MRGIIVE propose, par voie de contre-pro
jet de faire bénéficier tous les agents des réseaux
secondaires des refaites ouvrières.
M. LE MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS : Si
la Chambre veut voler le projet tel qu’il est, elle
est libre de le faire, mais qu’il était de son devoir
d’exprimer ces réserves afin de demander à l’au
tre Assemblée les améliorations nécessaires a St
bonne application.
Le contre-projet de M. Margaine est repoussé.
Les articles du projet de la Commission et l’en
semble sont adoptés.
La Défense des Côtes
M. de LANESSAN développe son interpellation
sur les motifs qui ont déterminé le gouvernement
à supprimer les forces navales offensives et dé
fensives de l’Atlantique et à désarmer la plupart
des ouvrages de défense du littoral de la France
qui dépendent du département de la guerre.
Après avoir supprimé les flottilles, on supprima
les défenses fixes, c'est-a-dire les mines qui sont
à l’entrée des rivières et des rades.
Pour résister aux navires ennemis avant qu’ils
se soient approchés des côtes, il faut que les ca
nons des batteries de terre soient plus puissants
que ceux des cuirassés modernes.
Or, toutes nos batteries de terre ont une artil
lerie inférieure à celte des cuirassés modernes.
L'orateur signale le mal. Il demande à la Cham
bre de le corriger et de donner à la Franee sur les
côtes de l’Océan la même puissance qu’on vient
de lui donner sur les frontières de l’Est. (Applau
dissements.)
On compte sur l’Angleterre pour défendre les
côtes du Nord et de l’Atlantique.
La faute que puisse commettre un pays est de
confier ses destinées à une autre nation.
L’Angleterre le pourrait-elle, d’ailleurs ?
L’orateur demande au gouvernement de pren-
dre l’engagement de rendre à la France ce qui lut
manque pour n’être plus désarmée vis-à-vis de
l’ennemi flottant. (Applaudissements.)
M. Charles DUMONT, minisire des finances,
dépose le projet de loi, modifié par le Sénat, por
tant fixation du budget général de i’exercice 1913.
Le projet est renvoyé à la Commission du bud-
get.
M. millevoye rappelle qu’il a déposé hier une
demande d'int rpeliation concernant l'utilisation
des rades, de l’arsenal et du port de Rochefort,
dont il demandera la discussion à la rentrée.
m. pierre baudin, ministre de la marine, ré-
pond que la concentration des forces navales
dans la Méditerranée a été motivée par des consi-
dérations tenant à la situation géographique de
notre pays et à l'impossibilité où se trouve le
pays d'entretenir des forces égales dans la Médl
terranée et dans l’Atlantique.
Celle concentration de l’armée navale est la rè
gle de toutes les marines du monde à l’heure ac
tuelle.
Elle n'implique pas que le gouvernement as
renoncé a la faire figurer dans l’Atlantique.
Mais il faut pour cela avoir sur la Méditerranée,
comme sur l’Atlantique, de quoi nourrir, ravi*
tailler et faire vivre l’armée navale.
Pour la suppression des flottilles, il a été tent
compte de la faiblesse du rôle militaire de Ro
chefort.
Il a fallu faire face à des nécessités impérieuses;
les petites unités insuffisantes ont été condam
nées ; il était nécessaire de combler le déficit des
équipages de nos grosses unités.
L’organisation défensive des flottilles a été
abandonnée ; on l’a remplacée par une autre en
vue d’utiliser nos forces navales au mieux des
intérêts de la défense navale.
Sur 11 points, d’accord avec le ministre de Is
guerre, le ministre de la marine a réduit ou sup
primé le système ancien.
Si M. de Lanessan avait été à ma place conclut
le ministre il aurait fait comme moi.
L© Budget de 1913
M. L'AMIRAL BIE AIME parle dans le même
sens que M. de Lanessan.
m noulens, rapporteur général dépose soi
rapport sur le budget modifie
Par 293 voix contre 158. la disjonction des arti
des concernant les fonds de caisse et les caus
tionnement3, combattue par M. Georges Berry, est
prononcée.
Le texte transactionnel proposé pour les traite»
tements est adopté à mains levées.
L'ensemble du budget est adopté puf
437 vôix contre 68.
A propo des 4 contributions et malgré l’éton»
nement de M. Barthou qui déclare « n’avoir Ja-
mais vu ça», M; Briquet, puis M. Jaurès réclament
la mise en liberté des antimilitaristes. Puis les
quatre contributions sont votées.
M. Charles Benoist présente une motion relative
à la réforme électorale et M. Périssoud, une mo-
tion concernant l’emprunt mexicain Mais les si»
gnataires des motions étant absents, les motion,
ne peuvent être mises aux voix.
La Chambre s’ajourne à dix heures.
La séance est suspendue à huit heures et de-
mie.
(Séance de nuit)
La Chambre se réunit à dix heures et demie.
M. Noullens regrette que le Sénat n’ait pas a®
cepté te texte transactionnel.
En conséquence, il propose à la Chambre da
maintenir son vote.
La Chambre le maintient à nouveau à une gros»
se majorité.
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