Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-07-15
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 juillet 1913 15 juillet 1913
Description : 1913/07/15 (A33,N11689). 1913/07/15 (A33,N11689).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526377660
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
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(CS Pages)
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NEW-YORK, 14 JUILLET
dotons t juillet, hausse 8 points ; octobre,
hausse 3 points ; décembre, hausse 2 points ;
mars, hausse 1 point.
Cafés t inchangé à baisse 3 points.
NEW-YORK, 14 JUILLET
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S Centimes
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Petit Havre
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Mardi 15 Miel 1943
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CHICAGO. 14 JUILLET
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LÀ FÊTE NATIONALE
La Soirée à Paris
La pluie qui avait fait son apparition dans
la soirée a malheureusement contrarié les
réjouissances organisées dans les divers
quartiers de la capitale. Néanmoins, tous
les édifices étaient illuminés et les bals orga
nisés dans les carrefours obtiennent tou
jours le même succès. Toutes les terrasses
des cafés et des marchands de vins, ornées
de lampions multicolores, regorgeaient de
consommateurs pendant que des couples,
sans se soucier de la boue, tournaient aux
sons des orchestres.
A Blois
Blois. — M. Paul-Boncour a présidé hier à
Noyers, dans le Loir-et-Cher, le banquet du
14 Juillet.
Il a prononcé un discours politique dans
lequel il a regretté que le gouvernement ait
posé la question de confiance pour la loi de
trois ans, ne laissant ainsi aucune issue à
ceux qui voulaient le suivre.
266 républicains estimaient que nous pou-
vlUns fairo fave duA arIteuo ut i Allema
gne en renforçant nos troupes actuelles ;
mais le principe de la loi est voté : il ne faut
plus récriminer, mais agir. Sans prendre au
cune responsabilité dans une loi qu’il estime
néfaste, M. Boncour conseille à la nation de
se préparer joyeusement et avec ardeur au
service militaire.
A l'Etranger
Dans toutes les capitales, les colonies fran
çaises ont également fêté la Fête Nationale.
A Londres, M. Paul Cambon, ambassadeur,
recevant les Français de Londres, a rappelé
la visite récente de M. Poincaré dans la capi
tale anglaise :
« L’entente entre les deux pays, a-t-il dit,
est devenue chère à tous les cœurs. C’est
une pensée de paix qui préside au rappro
chement des deux grandes puissances libé
rales de l’Europe. Les efforts faits par elles
pour rétablir la paix ne s’inspirent que de
sentiments d’humanité et du désir de sauve
garder la paix générale. »
A Constantinople, une brillante réception
a eu lieu à l’ambassade où le chargé d'affai-
res, remplaçant l'ambassadeur absent, a
porté un toast au président Poincaré et au
Sultan.
A Vienne, M. Dumaine, ambassadeur, re
cevant la colonie française, a fait une courte
allusion à la guerre des Balkans.
Il a rendu hommage à la haute sagesse du
vénérable souverain austro-hongrois.
Il a terminé en portant un toast à la France,
à la République et à M. Poincaré.
Dans la soirée, un grand banquet a réuni
les membres de l’ambassade et la plupart
des français présents à Vienne.
A Lisbonne, le ministre de France a reçu
les compliments des autorités, de la Cham
bre de commerce et des membres de la co
lonie française.
A Athènes, la Fête nationale a été célébrée
avec éclat à la légation en présence de la
mission militaire et des membres de la colo
nie française.
A Tanger, la Fête nationale a été célébrée
avec plus d'éclat que de coutume.
Une retraite aux flambeaux a parcouru la
ville dans la soirée de dimanche, puis un feu
d’artifice a été tiré.
Hier matin, les troupes auxiliaires maro
caines ont été passées en revue, puis une ré
ception a eu lieu à la légation française.
Le représentant du sultan y assistait.
Dans l’après-midi, une grande fantasia et
an bal ont clôturé la fête.
A Bruxelles, le ministre de France, tout le
personnel de la légation, ainsi que le consul
de France, le bourgmestre et ses échevins
ont assisté à un grand banquet.
M. Klobukowsky a porté un toast au roi et
à la reine de Belgique ; le bourgmestre a
levé son verre en l’honneur de M. Poin-
aré
A Alger, les dépêches venues de tous les
points de l’Algérie signalent que le 14 Juillet
a été célébré avec un grand enthousiasme.
A la revue des troupes d’Alger, d’Oran et
de Constantine, de longues ovations ont été
laites aux troupes.
UN COUP DE GRISOU
Onze Mineurs Tués. Neuf blessés
Un coup de grisou s’est produit dans les
mines d’Aubin (Aveyron) entraînant la mort
de onze mineurs.
Aubin.— C’est au puits no 1 que 1® coup
de grisou s’est produit.
Il est établi maintenant que onze ouvriers
ont été tués.
Sept ont pu être identifiés ; ce sont les
nommés : Couffin. Mirabel, Delague, Manty,
Bony, Palis et Ruffies.
Quatre autres n’ont pu être identifiés.
Neuf ouvriers blessés ont été transportés à
l’hospice.
Les sapeurs-pompiers participent aux tra
vaux de sauvetage.
Dès cinq heures du matin une foule con
sidérable a envahi le bois de Boulogne et
s’est dirigée aux abords de l’hippodrome de
Longchamp où devait être passée à huit
heures, en l’honneur de la Fête Nationale,
la revue des troupes de la garnison de Paris
et les tirailleurs algériens, sénégalais, tonki
nois et annamites par le président de la
Republique.
. De temps à autre des régiments d’infante-
rie, de cavalerie et d’artillerie traversent le
bois pour se rendre à leurs emplacements.
L’entrain de la troupe est excellent et c’est
un vivant, grouillant et pittoresque specta
cle qu’offre cette foule joyeuse marchant
d’un pas alerte aux sons éclatants des mar
ches militaires fortement scandées par les
roulements des tambours, les chants sono
res ou les refrains stridents lancés par les
trompettes. Tout le Paris ardent et patriote
des faubourgs et des boulevards est présent.
Les femmes et les enfants trottinent joyeu
sement à côté.
Par instants, de nombreux cris de «Vive
l’armée ! vive la République ! » sont pous
sés.
Les tirailleurs algériens, sénégalais et ton
kinois et annamites sont l’objet de la curio
sité du public, qui ne leur ménage pas les
ovations. Les curieux, et ils sont nombreux,
qui se sont amassés sur leur passage, les ac
clament aux cris de: Vive l’armée 1 Vivent
les tirailleurs !
Très reposées et d'un pas allègre, les trou
pes indigènes passent gravement, l’arme sur
l’épaule. Elles remercient leurs admirateurs
en souriant.
De bons papas et les mamans portent le
filet à provisions qui permettra tout-à-l’heure
de manger un repas sur la pelouse, une fois
la revue terminée. Tout ce monde rit, s’a
muse et montre des visages heureux et des
yeux brillants. La gaîté est la caractéristique
de cette journée heureuse. Les troupiers de
la Métropole, au pas de route, rient et échan
gent des lazzis avec les badauds. Les chefs
sourient et, naturellement, laissent faire.
De hardis gavroches sont juchés sur les
arbres et du haut de leur observatoire àcali
fourchon raillent les timorés qui n’ont pas
osé ou pu les suivre.
Le ciel est nuageux, mais il y a de temps
en temps des éclaircies et la température
très douce.
Les troupes, après s’être reposées quelques
instants et avoir pris un léger repas sur le
terrain dans differentes parties du Bois de
Boulogne, ont été amenées à leur emplace
ment de revue.
L’arrivée des troupes indigènes est surtout
saluée par d’unanimes applaudissements. A
ce moment les invités du ministère de la
suorro «t de pow voI uvuicnt LLIIstalI O uo
Paris ont déjà pris possession des tribunes,
près de la tribune officielle magnifiquement
décorée de fleurs et de trophées de drapeaux
se tiennent tout près à recevoir le président
de la République, MM. Antonin Dooost, pré
sident du Sénat ; Paul Deschanel, président
de la Chambre ; Louis Barihou,président du
Conseil et les membres du gouvernement,
ainsi que les bureaux des deux Chambres,
le préfet de la Seine et le préfet de police,
etc., etc.
Mme Raymond Poincaré, qui a précédé le
chef de l’Etat de quelques minutes, vient
prendre place dans sa tribune.
Dans la tribune du Conseil Municipal se
tiennent MM. Chassaigne- Goyon, Quentin-
Beauchard et les membres du bureau et du
Conseil Général.
Dans la tribune parlementaire, quelques
légers incidents se produisent. Plusieurs
personnes par trop serrées, sont obligées de
sortir et on doit les emmener au poste de
secours pour leur donner des soins.
Après un dernier coup d’œil sur les trou
pes immobiles, l’arme au pied, les généraux
se groupent davant la tribune présidentielle.
Il est sept heures cinquante-cinq. Tout à
coup des clameurs retentissent et, dans le
haut de l’allee des Acacias, on voit luire au
loin les cuirasses des cavaliers qui forment
l’escorte présidentielle. Le canon tonne.
Quelques minutes après le landeau du pré
sident passe le tournant du moulin et prend
la piste d’arrivée. Les tambours battent, les
clairons et trompettes sonnent aux champs
et la musique de la Garde Répablicainejoue
la Marseillaise pendant que de la foule monte
une immense clameur de :« Vive la France!
Vive Poincaré ! Vive la République ! » Les
chapeaux et les mouchoirs s’agitent. Une
longue et chaleureuse ovation est également
faite à M. Louis Barthou.
Pendant un moment le temps qui avait l’air
de bouder, s’éclaircit soudain et les nuages
disparaissent. Il fait une température délicieu
se et le soleil fait son apparition au moment
même où le Président de la République arri
ve sur l’hippodrome.
Le drapeau tricolore est hissé sur la tribu
ne d’honneur, tandis que les canons tirent
la salve réglementaire.
M. le gouverneur militaire général Vérond
se place à la droite de la daumont présiden
tielle qui se dirige vers la première ligne et
passage au petit trop devant le front des
troupes, les régiments rendent les hon
neurs. Les drapeaux s’inclinent, les musi
ques jouent la Marseillaise.
Après avoir passé en revue les troupes
massées sur trois lignes, le chef de l’Etat
revient vers la tribune présidentielle où il
est reçu par MM. Antonin Dubost et Paul
Deschanel, président des deux Chambres, M.
Louis Barthou, président du Conseil et les
membres du Gouvernement.
L’arrivée de M. Raymond Poincaré aux
tribunes est saluée d’une longue ovation et
de chaleureux applaudissements cependant
que la garde des differentes unités devant
recevoir un drapeau s’est avancée sur le de
vant du front et tonne une ligne devant
laquelle se placent les colonels et les com
mandants de corps. La sonnerie au Drapeau
retentit.
Le coup d’œil est des plus pittoresques,
on admire le belle tenue des soldats indigè
nes à la haute stature. Leurs uniformes aux
couleurs bleu clair, rouge vif à parements
jaunes et les turbans blancs et les chéchias
rouges jettent une note gaie dans l’ensemble
des costumes plus sembres de nos troupes
métropolitaines. Le costume original des
tirailleurs tonkinois et annamites tire sur
tout l’œil. Ces hommes, plutôt petits et mai
gres, sont vêtus d’une vareuse et d’une cu
lotte bleues. Leur taille est serrée dans une
large ceinture de flanelle rouge, ils ont les
pieds nus et les mollets bandés de toile. Ils
sont coiffés d’une espèce de chapeau plat en
paille de rix, appelé Salacca.
Le président de la République, entouré
des présidents des deux Chambres et des mi-
Bistres, s’avance et prononce une allocution,
puis il fait successivement remise à chacun
des colonels des drapeaux et étendards pen
dant que la foule acclame le chef de l’Etat
et pousse les cris nourris de : « Vive
l’armée ! »
M. Raymond Poincaré a remis les drapeaux
dans l’ordre suivant : gendarmerie, artillerie
coloniale, génie, régiments d’infanterie, les
six régiments coloniaux mixtes du Maroc, les
tirailleurs algériens, les tirailleurs sénéga
lais, tonkinois, malgaches, le régiment indi
gène du Tchad et le régiment indigène du
Gabon. Cette cérémonie s’est achevée au mi
lieu de l’enthousiasme général.
Les clairons et les tambours sonnent et
battent au Drapeau. Les officiers saluent de
l’épée.
Ace moment un biplan arrive sur le
champ de courses et évolue au-dessus des
tribunes, le président de la République pro
cède aussitôt après à la décoration du dra-
eau du 10e régiment sénégalais qu’il em-
rasse. Les acclamations qui se font enten
dre à ce moment montrent à ces braves sol
dats dont on admire la mâle attitude et l’al
lure martiale en quelle estime les tient la
population.
Un dirigeable, à la masse imposante, fait à
son tour son apparition.
Le chef de l'Etat décore ensuite les officiers
caise sont étroitement unis dans le respect de la
discipline et dans l’amour du pays.
Je vous prie de transmettre aux officiers et aux
hommes mes plus vives félicitations.
Croyez, mon cher ministre, à mes sentiments
dévoués.
POINCARÉ.
Le ministre de la guerre a adressé au
gouverneur militaire de Paris la lettre ci-
après :
Paris, le 14 juillet 1913.
Le ministre de la guerre à Monsieur le gou
verneur militaire de Paris, membre du
Conseil supérieur de la guerre.
. J’ai l’honneur de vous transmettre la lettre ci-
jointe que M. le président de la République a bien
voulu m’envoyer à l’issue de la revue, au cours
de laquelle il a remis les nouveaux drapeaux et
étendards.
L’armée, représentée par des délégations de
nombreux régiments, les vaillantes troupes indi
gènes de 1 Afrique duNord^de l’Afrique Occidenta
le française et des diverses çolonies qui versent
généreusement leur sang pour la France sur tous
les points du globe, enfin,tes belles unités du gou-
versement militaire de Pris, trouveront dans le
haut témoignage du chef de l’Etat la récompense
de leurs efforts. Vous voudrez bien, en portant
la lettre de M. le président de la République à la
connaissance des troupes placées sous vos or
dres, y joindre l’expression de mes chaleureuses
félicitations personnelles.
Les Visites Officielles
dans les Quartiers
romus grand-croix, les grands officiers et
es commandeurs de la Légion-d’Honneur i
auxquels il donne l’accolade.
M. Raymond Poincaré regagne alors sa tri
bune tandis que les troupes vont se masser
au fond du champ de courses où elles pren
nent leur formation de défilé.
Tous les regards sont portés vers le ciel
dans lequel apparaissent dans le lointain ei
à une grande hauteur dix autres aéroplanes.
Avec une grande aisance nos aviateur,
viennent passer devant la tribune présiden
tielle puis, décrivant un large cercle, dispa
raissent à l’horizon. Pendant l’évolution de
ces avions, le génie lâche plusieurs milliers
de pigeons qui après avoir tournoyé au-des
sus de l’Hippodrome se dispersent à toutes
ailes dans des directions différentes.
A neuf heure?, la colonne se met en mar
che ayant à sa tête le Gouverneur militaire
de Paris, suivi de son brillant état-major
Le général Michel va se placer face à la tri
bune présidentielle, après avoir salué de
l’épée le chef de l’Etat.
Derrière lui, se rangent les officiers de
l‘état-m jor, le ministre de la guerre elles
délégations des troupes indigènes qui vien
nent de recevoir leur drapeau des mains du
président de la République.
Voici le général Verand, commandant les
troupes spéciales, les élèves des écoles Poly
technique et de Saint-Gyr, recueillent, com
me chaque année, des applaudissements
bien mérités par ieur admirable défilé.
Derrière on aperçoit les chéchias rouges de
la nouba et des tirailleurs sénégalais et algé
riens au masque impassible et à la marene
impeccable.
LÜVdUUL qui ICUrUL iët" "Su rSstrpL-
ble, la tête droite, les épaules effacées, les
rangs correctement alignés, ils font une vive
impression sur le public qui, enthousiasmé
par ce beau spectacle, et tout vibrant de pa
triotisme, crie : vive l’armée et applaudit et
applaudit toujours alors même que les tur-
cos sont déjà loin. Les gendarmes, la garde -
républicaine et les sapeurs-pompiers qui sui
vent dans un alignement parfait sont aussi
accueillis chaleureusement.
Le dirigeable Lieutenant Chause évolue
maintenant au-dessus du génie et des com
pagnies de télégraphistes avec lesquelles il
defile et qui sont également très applaudis ;
les chasseurs à pied et les zouaves à l'allure
martiale et à la marche enlevée et décidée,
soulèvent un tonnerre d’applaudissements.
Les 6 e , 7 e et 40 e divisions d’infanterie de
ligne,commandées par les généraux Desoille,
Roques et Boigert, dont on admire la recti
tude des formations, déchaînent un enthou
siasme général qui se traduit par les cris
mille fois répétés de vive l’armée et par des
bravos frénétiques qui accueillent aussi l’in
fanterie de marine dont le défilé est très ap
précié.
Voici maintenant, fermant la marche, les
chiens sanitaires, le corps sanglé d’une cein
ture porte-secours marquée de la croix de
Genève, qui, pour la première fois, défilent
à la revue du 44 juillet.
Une manifestation de sympathie a salué
au passage les drapeaux qui s’inclinaient au
fur et à mesure qu’ils arrivaient devant la
tribune d’honneur. M. Poincaré et les per
sonnages officiels saluaient en se levant, tan
dis que le public, enlevé par les airs guer
riers et les marches militaires, agitait les
chapeaux et les mouchoirs.
C’est à présent le tour de l’artillerie placée
sous le commandement du général Ghapel
qui défile au trot dans un nuage de poussiè
re. Le train des équipages recueille sa mois
son de bravos ; le terrain, une fois dégagé,
ia cavalerie ayant à sa tête le général Bis-
son, s’avance au galop ; l’escadron de Saint-
Gyr ouvre la marche, suivi des spahis séné
galais au doiman écarlate et à la culotte
bleue claire emportés par des chevaux frin
gants.
Le public, électrisé par la belle allure de
ces cavaliers dont on devine l’endurance et
les qualités, se lève et fait une ovation fréné
tique. t j
Les dragons, dont la lance est ornée de
l’oriflamme, et les cuirassiers aux armures
étincelantes sous les rayons du soleil sont,
comme chaque année, applaudis et accla
més.
Enfin défilent en bon ordre les voitures
automobiles portant des avions à qui le pu
blic ne ménage pas ses vivats et ses bravos.
. Le général Michel s’avance alors vers la
tribune présidentielle et salue de l’épée, ce
pendant que la cavalerie va se masser au
fond de l’hippodrome pour exécuter la
charge finale qui obtiendra le succès dont
elle est coutumière, quand, à cinquante mè
tres des tribunes, elle s’arrêtera et saluera
du sabre. ,
La revue est terminée ; le président de la
République quitte le terrain de l’hippodrome
à 10 h. 45 au milieu des acclamations en
thousiastes du public qui crie sans cesse :
Vive Poincaré 1 Vive la République t
* «
FÉLICITATIONS OFFICIELLES
Signé : EUG. etienne.
±+‘" Ed L.UCUC 4 eut
LA REMISE DES DECORATIONS
M. le Général Capiomant, Copimandeuv de la Légion d’ElonneuP
A l’issue de la revue du 14 juillet, le prési
dent de la République a adressé au ministre
de la guerre la lettre ci-après :
Paris, le 14 juillet 1913.
Mon cher ministre,
La revue que je viens de passer et le magnif-
ue défilé qui l’a suivie m’ont offert l’occasion
‘admirer une fois de plus l’excellente tenue des
troupes de toutes armes.
La variété des corps qui ont pris part à cette
belle manifestation militaire, loin d'altérer l’har
monie des mouvements, nous a permis de cons
tater combien tons les éléments de l’armée fran-
LA REVUE
La revue militaire qui ouvre traditionnel-
lement la journée du 44 Juillet est demeu
rée, en dépit
rée, en dépit de la réduction des effectifs qui
y prenaient part, la manifestation la plus
populaire, la plua signillcatiye aussi et la
plus éloquente dé la foi patriotique et du
sentiment national.
nial habituel, en présence des officiers légion
naires. tandis que les tambours et clairons
sonnaient les bancs réglementaires,avait lieu
la remise des distinctions honorifiques attri-
. Comme toutes lesannéesprécédentes,les vI
sites officielles ont eu lieu hier après-midi
dans les divers quartiers de la ville, et par
tout l’accueil fait à M. le maire du Havre, à
M. Jules Siegfried et aux personnes qui les
accompagnaient, a prouvé le parfait accord
qui règne entre la population havraise et ses
mandataires.
Au cours de ces visites,nous avons constaté
et regretté l’absence de M. le sous-préfet du
Havre, qu’on est habitué à voir se joindre
aux représentants républicains dans les visi-
tesqu ‘ils font dans tous les quartiers des
differents cantons du Havre.
Cette abstention,-que M. le sous-préfet a
.été le premier à regretter, car il avait déjà
effectivement manifesté sa sympathie aux
différents Comités en y acceptant une place
d honneur, est d’ordre purement adminis
tratif et motivée par instructions qui, dans
tout le pays et pour des raisons de haute
correction, prescrivent à l’Administration
supérieure de se tenir à l’écart des manifes
tations publiques aux côtes des candidats à
la veille d’une consultition électorale.
M. le Sous-Préfet siégeait, du reste, hier
matin, à la tribune d’honneur à h fôto III111-
Malgré une légère plule qui, d’aillaurs, eut
le bon goût de ne pas persister à tomber,
c’est avec son entrain habituel que notre
population, à laquelle s’ôtaient joints de très
nombreux visiteurs venus des communes
environnantes et des villes de l’intérieur, se
pressait hier encore, par un temps superbe,
au passage des troupes et du drapeau.
Les boulevards et toutes les rues d’appro
che autour de l’Hôtel de Ville, dont les pa
vois claquent au vent, étaient remplis dès
huit heures d’une foule joyeuse et parée.
Dans la tribune officielle avaient pris place
toutes les personnalités officielles et toutes
les notabilités de notre ville.
M. Genestal, maire, s’y trouvait entouré de
presque tous les adjoints et d’un grand nom
bre de conseillers municipaux.
Immédiatement à la gauche du maire se
tenait le doyen du Conseil municipal, le gé
néral Gripois, qui, revêtu de son uniforme,
devait jouer un rôle important en cette cé
rémonie.
Dans la partie droite avaient pris place MM.
Benoit, sous-prétet ; Brindeau, sénateur ; Ju
les Siegfried et Ancel, députés.
Aux premiers rangs se tenaient MM. Acher
et Meyer, conseillers généraux ; Coty et De-
liot, conseillers d’arrondissement ; Patrimo-
nio, président du Tibunal civil ; Bonne, pro
cureur de la République ; Tassard, vice-pré
sident ; les juges du Tribunal Civil; Lataurie,
président, et les membres du Tribunal de
commerce ; Couvert, président de la Cham
bre de commerce ; Bricka, vice-président ;
Petit, Gaillard, Mandeix, Ramelot, Odinet,
membres de cette assemblée.
MM. les représentants des gouvernements
étrangers revêtus de leurs éclatants unifor
mes,ayant à leur tête leur sympathique doyen
M Harry-L. Churchill, consul général de Sa
Majesté Britannique ; MM. Le Tiec, comman
dant de port, et Caill, chef du pilotage de la
Seine, se trouvaient aux premiers rangs de la
tribune.
Signalons encore MM. Ducrocq, ingénieur
en chef des Ponts et Chaussées ; Risson, ins
pecteur primaire ; Lagnel, proviseur du Ly
cée ; Le Tiec, commandant de port ; Ducrot,
capitaine de frégate de réserve ; Olry, rece
veur des télégraphes.
Toutes les troupes étaient alignées dans la
partie Ouest du boulevard, face au Nord.
Près de la tribune étaient rangés les officiers
sans troupe appartenant à toutes les armes
de terre et à la marine.
Parmi ces officiers, on remarquait M. Bour-
geot, capitaine de gendarmerie coiffé du
nouveau casque dont cette arme vient d’être
dotée.
Les officiers de réserve étaient également
venus en grand nombre à cette solennité.
En face avaient pris place les entants des
hôpitaux et de l’Orphelinat Massey, et de
l’Institut des Sourds-Muets.
A droite, des chaises avaient été réservées
aux anciens militaires.
A neuf heures battant, M. le général Capio-
mont, précédé de deux gendarmes à cheval,
accompagné de son chef d’état-major, M. le
commandant Joly et de plusieurs officiers,
se présentait devant l’estrade, saluait d un
geste large les autorités et passait devant le
front des troupes. , . , ,
M. le colonel Eon, commandant des trou
pes, l’accompagnait.
Peu après, la musique, le drapeau et une
compagnie d’infanterie venaient encadrer la
place de l‘Hôtel-de-Ville et avec le cérémo-
buées aux militaires.
Le général Caplomont, ayant mis pied a
terre, 80 place tout d’abord en avant des
troupes, pendant que M. le général Gripois,
descendu de la tribune, s’avance vers lui.
Suivant le rite prescrit, M. le général Gri-
général gouverneur la cra-
pois remet au g- --
vate de commandeur de la Légion d’hon-
neur. Da nombreux applaudissements se
font entendre.
Lorsque les sonneries se sont toes, M. le
général Gapiomont reconduit le général Gri
pois jusqu’à la tribune et les deux officiers
généraux se serrent la main. Les applaudis
sements se renouvellent.
Reprenant son poste, M. le gouverneur
confère à M. le commandant Breuil, du 429 e
de ligne, la croix d’officier de la Légion-
d’Honneur, et fait chevalier le lieutenant
d’artillerie Lelièvre, qui vient de recevoir
cette distinction au titre de l’aéronautique.
Immédiatement après, MM. Blouin, ouvrier
d’Etat au parc d’artillerie ; Bailhache, ex-ad
judant au bureau de recrutement ; Gardrat,
ex-adjudant au 58 e régiment d’artillerie ;
Huot-Sondain et Ravenel, maréchaux de lo
gis de gendarmerie, recevaient la médaille
militaire.
Les nouveaux décorés venaient ensuite se
ranger à la droite du général pour recevoir
les honneurs du défilé.
Peu après le défilé commençait, sur les
ordres du colonel Eon.
Entraînées par l’excellente musique du
429 e de ligne, toutes les troupes ont rivalisé
de fière allure et de correction sous les ar
mes.
Les sapeurs du 429 e de ligne ouvrent la
marche.
Ce sont ensuite les gendarmes de la guerre
et de la marine, puis les trompettes et les
troupes du 2 e régiment d’artillerie à pied
sous les ordres du chef d’escadron Batard.
Voici ensuite le drapeau du 129 e de ligne
que la population salue au passage, puis les
diverses compagnies auxquelles succèdent
les deux sectons de mitrailleuses et les infir
miers.
Enfin défilent les sapeurs-pompiers. Après
avoir été à la peine durant toute la soirée
d’hier, la compagnie se trouvait à l’honneur.
Il lui avait fallu pour cela remettre rapide
ment en bel état son matériel automobile et
le résultat obtenu fait tout à la fois honneur
aux officiers'et aux hommes qui surent faire
une fois de plus valoir qu’ils sont hommes
résolus et vaillants.
La compagnie présenta ainsi, merveilleu
sement astiqués, le petit chariot automobile
sur lequel était posé une pompe de campa
gne, la pompe automobile de la ville, celle
de la Chambre de commerce, une échelle
attelée et une pompe à vapeur attelée.
L’effet fut très saisissant, aussi les autori
tés et le public associèrent-ils nos sapeurs
aux applaudissements prodigués aux trou
pes.
A l’issue du défilé, le général gouverneur
vint saluer les personnes massées dans es
tribunes et dont toutes manifestèrent la belle
impression laissée par cette manifestation
sur tous les assistants.
La revue était terminée. Contrairement à
l’usage, les Sociétés de gymnastique n’ont
pas paru dans le cortège, nos gymnastes se
réservant de prendre part aux fêtes qui au
ront lieu la semaine prochaine, lors de la
venue du président de la République»
A ‘Zeele des
Le rendez-vous avait été pris à l’École des
Gobelins où une fête charmanie avait été
organisée par le Comité de la Fête du 44
juillet, la Société Fredéric-Bellanger et le
Comité de Défense du G 8 canton.
MM. Génestal, maire du Havre, et Jules
Siegfried, député, qu’accompagnaient MM.
Morgand, Serrurier, Jennequin, Vigné et
Valentin, adjoints, sont reçus par MM. Re-
bour, ancien directeur de l’Ecole Fredéric-
Bellanger, vice-président de la Société Fré-
déric-Bellanger ; Bellanger, représentant
M. Schmidt, président du Comité du 6e can-
ton ; Lavaud, secrétaire du Comité du 6 e ;
Prunier, trésorier; Dorier, directeur d’école,
secrétaire ; Catherine, secrétaire-adjoint ; Ch.
G. Le Forestier,'Marie, Roussel, Tierre, Tinel,
Laboulais, Mme Laboulais, MM. Luck, Gou-
bin, membres du Conseil d’Administraticn de
la Société Fredéric-Bellanger ; Mme Carel-De-
launay, directrice de l’école des Gobelins ;
MM. Franck Basset, conseiller municipal;
Cadinot, president du Comité du 14 juillet ;
Hippolyte Fénoux, etc.
La Fanfare Gravillaise, sons la direction
de M. Yves Le Fiem, sous-chef, exécuta la
Marseillaise et divers morceaux, puis deux
chœurs, Patrie, de Laurent de Rillé, et La
Noce de village, de Maurice Bouchor, furent
interprétés par les enfants habilement diri
ges par M. Dorier, directeur de l’Ecole de la
" Une quete au profit des cantines scolaires
fut faite ensuite par Mme Mesnil, accompa
gnée par M. Marie.
Et la fête se continua, cependant que le
cortège officiel, appelé dans les autres quar
tiers était obligé de quitter l’école.
Ahm EfalleS’Centrako
C’est aux Halles-Centrales qu’il se rend
tout d’abord.
Il y est reçu par MM. Débris, président,
Hardy etPlumey, vice-présidents, Millevoye,
secrétaire général, Philippe, secrétaire ad
joint, Fouésil, trésorier, Laviecque, Malguy,
Sautreuil, Wagner, Paul Durand, Luce, Si-
mœns, Aubert, membres du Comité.
MM. Frédéric Acher, conseiller général, AI*
bert Krause, délégué cantonal, et D. Maleux,
administrateur des Hospices, s’étaient joints
aux membres du Comité.
La Marseillaise fut exécutée par un groupe
de membres de l’Harmonie maritime, sous
la direction de M. Maugendre, et le Groupe
amical des trompettes (président M. Débris)
se fit entendre à diverses reprises.
Les visiteurs assistèrent aussi a de très in-
gymnastique par la
(directeur M. Duval),
et à plusieurs assauts d’escrime donnés par
des membres du Glaive sanvicais, dirigés par
téressants exercices de
Société la Jeune France
MM. Legros et Miller.
Des gerbes de fleurs furent, au moment de
leur départ, offertes à MM. Jules Siegfried,
Génestal, Acher et aux adjoints au maire par
de gracieuses jeunes fi les, et autour d'une
coupe de champagne d’aimables toasts furent
échangés.
Au Perres
Dans le quartier du Perrey, où il se rend
ensuite pour ne s’arrêter que quelques ins
tants, le cortège officiel est reçu par MM.
Grouard, président ; Martin et Gollignon,
vice-présidents ; Leminoux, trésorier ; Le
Boulanger, secrétaire ; Tirant, directeur de
l’Ecole rue Augustin-Normand, etc.
MM. Acher, conseiller général, et Krause,
délégué cantonal, sont également présents,
La Marseillaise est exécutée par les Amis
Réunis du Perrey, sous la très avisée direc
tion de M. Gaubrière, puis en quelques mots
M. le président souhaite la bienvenue aux
visiteurs. MM. Génestal et Siegfried le remer
cient, et l’on se remet en route.
A Ze Poissonnerie
Un certain nombre d’amateurs, groupés
sous la Poissonnerie, exécutent la Marseil
laise pendant que MM. Letellier, président ;
Brenner et Duval, vice présidents ; Alliou,
secrétaire ; J. Simon, secrétaire-adjoint ; Le-
gay, trésorier ; Binet, Marie, Lemardeley,
J. Albert, Renard, Hauchecorne et Colon-
gin, commissaires, se rendent au-devant de
MM. Siegfried et Génestal et des personnes
qui les accompagnent.
L’accueil le plus sympathique leur est fait,
des vivats s’élèvent du public qui stationne
dans la rue des Viviers et aux alentours du
Marché, cependant que de fort jolies gerbes
sont offertes aux élus par de ravissantes fil
lettes toutes de blanc vêiues et portant avec
grâce l’écharpe tricolore.
@wei ]^ T ofs'£-SSaÿa®
Le cortège officiel quitte alors le premier
canton et se dirige vers le quartier Notr e-
Sur le quai, à l’angle de la rue des Dra-
piers, M. René Coty, conseiller d arrondisse
ment du deuxième canton, leur présente les
membres du bureau du Comité de défense
du canton : MM. Arsène Leconte, président;
Ameline et Quoist, vice-présidents ; et les
membres du Comité de la fête: MM. Malines,
président ; Perrier et Girard, vice-prési
dents ; Pasquini, secrétaire ; Caradee, tréso
rier ; Poirier, commissaire-général.
Là, encore, des fleurs sont offertes, des pa
roles aimables sont échangées et l’on se diri
ge à pied, par le pont Notre-Dame, vers 1 île
| Saint-François.
(CS Pages)
AU HAVRE
A PARIS.
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Le PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
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Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 14 JUILLET
dotons t juillet, hausse 8 points ; octobre,
hausse 3 points ; décembre, hausse 2 points ;
mars, hausse 1 point.
Cafés t inchangé à baisse 3 points.
NEW-YORK, 14 JUILLET
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Mardi 15 Miel 1943
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CHICAGO. 14 JUILLET
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59 1/8
59 5/8
11 5
11 72
LÀ FÊTE NATIONALE
La Soirée à Paris
La pluie qui avait fait son apparition dans
la soirée a malheureusement contrarié les
réjouissances organisées dans les divers
quartiers de la capitale. Néanmoins, tous
les édifices étaient illuminés et les bals orga
nisés dans les carrefours obtiennent tou
jours le même succès. Toutes les terrasses
des cafés et des marchands de vins, ornées
de lampions multicolores, regorgeaient de
consommateurs pendant que des couples,
sans se soucier de la boue, tournaient aux
sons des orchestres.
A Blois
Blois. — M. Paul-Boncour a présidé hier à
Noyers, dans le Loir-et-Cher, le banquet du
14 Juillet.
Il a prononcé un discours politique dans
lequel il a regretté que le gouvernement ait
posé la question de confiance pour la loi de
trois ans, ne laissant ainsi aucune issue à
ceux qui voulaient le suivre.
266 républicains estimaient que nous pou-
vlUns fairo fave duA arIteuo ut i Allema
gne en renforçant nos troupes actuelles ;
mais le principe de la loi est voté : il ne faut
plus récriminer, mais agir. Sans prendre au
cune responsabilité dans une loi qu’il estime
néfaste, M. Boncour conseille à la nation de
se préparer joyeusement et avec ardeur au
service militaire.
A l'Etranger
Dans toutes les capitales, les colonies fran
çaises ont également fêté la Fête Nationale.
A Londres, M. Paul Cambon, ambassadeur,
recevant les Français de Londres, a rappelé
la visite récente de M. Poincaré dans la capi
tale anglaise :
« L’entente entre les deux pays, a-t-il dit,
est devenue chère à tous les cœurs. C’est
une pensée de paix qui préside au rappro
chement des deux grandes puissances libé
rales de l’Europe. Les efforts faits par elles
pour rétablir la paix ne s’inspirent que de
sentiments d’humanité et du désir de sauve
garder la paix générale. »
A Constantinople, une brillante réception
a eu lieu à l’ambassade où le chargé d'affai-
res, remplaçant l'ambassadeur absent, a
porté un toast au président Poincaré et au
Sultan.
A Vienne, M. Dumaine, ambassadeur, re
cevant la colonie française, a fait une courte
allusion à la guerre des Balkans.
Il a rendu hommage à la haute sagesse du
vénérable souverain austro-hongrois.
Il a terminé en portant un toast à la France,
à la République et à M. Poincaré.
Dans la soirée, un grand banquet a réuni
les membres de l’ambassade et la plupart
des français présents à Vienne.
A Lisbonne, le ministre de France a reçu
les compliments des autorités, de la Cham
bre de commerce et des membres de la co
lonie française.
A Athènes, la Fête nationale a été célébrée
avec éclat à la légation en présence de la
mission militaire et des membres de la colo
nie française.
A Tanger, la Fête nationale a été célébrée
avec plus d'éclat que de coutume.
Une retraite aux flambeaux a parcouru la
ville dans la soirée de dimanche, puis un feu
d’artifice a été tiré.
Hier matin, les troupes auxiliaires maro
caines ont été passées en revue, puis une ré
ception a eu lieu à la légation française.
Le représentant du sultan y assistait.
Dans l’après-midi, une grande fantasia et
an bal ont clôturé la fête.
A Bruxelles, le ministre de France, tout le
personnel de la légation, ainsi que le consul
de France, le bourgmestre et ses échevins
ont assisté à un grand banquet.
M. Klobukowsky a porté un toast au roi et
à la reine de Belgique ; le bourgmestre a
levé son verre en l’honneur de M. Poin-
aré
A Alger, les dépêches venues de tous les
points de l’Algérie signalent que le 14 Juillet
a été célébré avec un grand enthousiasme.
A la revue des troupes d’Alger, d’Oran et
de Constantine, de longues ovations ont été
laites aux troupes.
UN COUP DE GRISOU
Onze Mineurs Tués. Neuf blessés
Un coup de grisou s’est produit dans les
mines d’Aubin (Aveyron) entraînant la mort
de onze mineurs.
Aubin.— C’est au puits no 1 que 1® coup
de grisou s’est produit.
Il est établi maintenant que onze ouvriers
ont été tués.
Sept ont pu être identifiés ; ce sont les
nommés : Couffin. Mirabel, Delague, Manty,
Bony, Palis et Ruffies.
Quatre autres n’ont pu être identifiés.
Neuf ouvriers blessés ont été transportés à
l’hospice.
Les sapeurs-pompiers participent aux tra
vaux de sauvetage.
Dès cinq heures du matin une foule con
sidérable a envahi le bois de Boulogne et
s’est dirigée aux abords de l’hippodrome de
Longchamp où devait être passée à huit
heures, en l’honneur de la Fête Nationale,
la revue des troupes de la garnison de Paris
et les tirailleurs algériens, sénégalais, tonki
nois et annamites par le président de la
Republique.
. De temps à autre des régiments d’infante-
rie, de cavalerie et d’artillerie traversent le
bois pour se rendre à leurs emplacements.
L’entrain de la troupe est excellent et c’est
un vivant, grouillant et pittoresque specta
cle qu’offre cette foule joyeuse marchant
d’un pas alerte aux sons éclatants des mar
ches militaires fortement scandées par les
roulements des tambours, les chants sono
res ou les refrains stridents lancés par les
trompettes. Tout le Paris ardent et patriote
des faubourgs et des boulevards est présent.
Les femmes et les enfants trottinent joyeu
sement à côté.
Par instants, de nombreux cris de «Vive
l’armée ! vive la République ! » sont pous
sés.
Les tirailleurs algériens, sénégalais et ton
kinois et annamites sont l’objet de la curio
sité du public, qui ne leur ménage pas les
ovations. Les curieux, et ils sont nombreux,
qui se sont amassés sur leur passage, les ac
clament aux cris de: Vive l’armée 1 Vivent
les tirailleurs !
Très reposées et d'un pas allègre, les trou
pes indigènes passent gravement, l’arme sur
l’épaule. Elles remercient leurs admirateurs
en souriant.
De bons papas et les mamans portent le
filet à provisions qui permettra tout-à-l’heure
de manger un repas sur la pelouse, une fois
la revue terminée. Tout ce monde rit, s’a
muse et montre des visages heureux et des
yeux brillants. La gaîté est la caractéristique
de cette journée heureuse. Les troupiers de
la Métropole, au pas de route, rient et échan
gent des lazzis avec les badauds. Les chefs
sourient et, naturellement, laissent faire.
De hardis gavroches sont juchés sur les
arbres et du haut de leur observatoire àcali
fourchon raillent les timorés qui n’ont pas
osé ou pu les suivre.
Le ciel est nuageux, mais il y a de temps
en temps des éclaircies et la température
très douce.
Les troupes, après s’être reposées quelques
instants et avoir pris un léger repas sur le
terrain dans differentes parties du Bois de
Boulogne, ont été amenées à leur emplace
ment de revue.
L’arrivée des troupes indigènes est surtout
saluée par d’unanimes applaudissements. A
ce moment les invités du ministère de la
suorro «t de pow voI uvuicnt LLIIstalI O uo
Paris ont déjà pris possession des tribunes,
près de la tribune officielle magnifiquement
décorée de fleurs et de trophées de drapeaux
se tiennent tout près à recevoir le président
de la République, MM. Antonin Dooost, pré
sident du Sénat ; Paul Deschanel, président
de la Chambre ; Louis Barihou,président du
Conseil et les membres du gouvernement,
ainsi que les bureaux des deux Chambres,
le préfet de la Seine et le préfet de police,
etc., etc.
Mme Raymond Poincaré, qui a précédé le
chef de l’Etat de quelques minutes, vient
prendre place dans sa tribune.
Dans la tribune du Conseil Municipal se
tiennent MM. Chassaigne- Goyon, Quentin-
Beauchard et les membres du bureau et du
Conseil Général.
Dans la tribune parlementaire, quelques
légers incidents se produisent. Plusieurs
personnes par trop serrées, sont obligées de
sortir et on doit les emmener au poste de
secours pour leur donner des soins.
Après un dernier coup d’œil sur les trou
pes immobiles, l’arme au pied, les généraux
se groupent davant la tribune présidentielle.
Il est sept heures cinquante-cinq. Tout à
coup des clameurs retentissent et, dans le
haut de l’allee des Acacias, on voit luire au
loin les cuirasses des cavaliers qui forment
l’escorte présidentielle. Le canon tonne.
Quelques minutes après le landeau du pré
sident passe le tournant du moulin et prend
la piste d’arrivée. Les tambours battent, les
clairons et trompettes sonnent aux champs
et la musique de la Garde Répablicainejoue
la Marseillaise pendant que de la foule monte
une immense clameur de :« Vive la France!
Vive Poincaré ! Vive la République ! » Les
chapeaux et les mouchoirs s’agitent. Une
longue et chaleureuse ovation est également
faite à M. Louis Barthou.
Pendant un moment le temps qui avait l’air
de bouder, s’éclaircit soudain et les nuages
disparaissent. Il fait une température délicieu
se et le soleil fait son apparition au moment
même où le Président de la République arri
ve sur l’hippodrome.
Le drapeau tricolore est hissé sur la tribu
ne d’honneur, tandis que les canons tirent
la salve réglementaire.
M. le gouverneur militaire général Vérond
se place à la droite de la daumont présiden
tielle qui se dirige vers la première ligne et
passage au petit trop devant le front des
troupes, les régiments rendent les hon
neurs. Les drapeaux s’inclinent, les musi
ques jouent la Marseillaise.
Après avoir passé en revue les troupes
massées sur trois lignes, le chef de l’Etat
revient vers la tribune présidentielle où il
est reçu par MM. Antonin Dubost et Paul
Deschanel, président des deux Chambres, M.
Louis Barthou, président du Conseil et les
membres du Gouvernement.
L’arrivée de M. Raymond Poincaré aux
tribunes est saluée d’une longue ovation et
de chaleureux applaudissements cependant
que la garde des differentes unités devant
recevoir un drapeau s’est avancée sur le de
vant du front et tonne une ligne devant
laquelle se placent les colonels et les com
mandants de corps. La sonnerie au Drapeau
retentit.
Le coup d’œil est des plus pittoresques,
on admire le belle tenue des soldats indigè
nes à la haute stature. Leurs uniformes aux
couleurs bleu clair, rouge vif à parements
jaunes et les turbans blancs et les chéchias
rouges jettent une note gaie dans l’ensemble
des costumes plus sembres de nos troupes
métropolitaines. Le costume original des
tirailleurs tonkinois et annamites tire sur
tout l’œil. Ces hommes, plutôt petits et mai
gres, sont vêtus d’une vareuse et d’une cu
lotte bleues. Leur taille est serrée dans une
large ceinture de flanelle rouge, ils ont les
pieds nus et les mollets bandés de toile. Ils
sont coiffés d’une espèce de chapeau plat en
paille de rix, appelé Salacca.
Le président de la République, entouré
des présidents des deux Chambres et des mi-
Bistres, s’avance et prononce une allocution,
puis il fait successivement remise à chacun
des colonels des drapeaux et étendards pen
dant que la foule acclame le chef de l’Etat
et pousse les cris nourris de : « Vive
l’armée ! »
M. Raymond Poincaré a remis les drapeaux
dans l’ordre suivant : gendarmerie, artillerie
coloniale, génie, régiments d’infanterie, les
six régiments coloniaux mixtes du Maroc, les
tirailleurs algériens, les tirailleurs sénéga
lais, tonkinois, malgaches, le régiment indi
gène du Tchad et le régiment indigène du
Gabon. Cette cérémonie s’est achevée au mi
lieu de l’enthousiasme général.
Les clairons et les tambours sonnent et
battent au Drapeau. Les officiers saluent de
l’épée.
Ace moment un biplan arrive sur le
champ de courses et évolue au-dessus des
tribunes, le président de la République pro
cède aussitôt après à la décoration du dra-
eau du 10e régiment sénégalais qu’il em-
rasse. Les acclamations qui se font enten
dre à ce moment montrent à ces braves sol
dats dont on admire la mâle attitude et l’al
lure martiale en quelle estime les tient la
population.
Un dirigeable, à la masse imposante, fait à
son tour son apparition.
Le chef de l'Etat décore ensuite les officiers
caise sont étroitement unis dans le respect de la
discipline et dans l’amour du pays.
Je vous prie de transmettre aux officiers et aux
hommes mes plus vives félicitations.
Croyez, mon cher ministre, à mes sentiments
dévoués.
POINCARÉ.
Le ministre de la guerre a adressé au
gouverneur militaire de Paris la lettre ci-
après :
Paris, le 14 juillet 1913.
Le ministre de la guerre à Monsieur le gou
verneur militaire de Paris, membre du
Conseil supérieur de la guerre.
. J’ai l’honneur de vous transmettre la lettre ci-
jointe que M. le président de la République a bien
voulu m’envoyer à l’issue de la revue, au cours
de laquelle il a remis les nouveaux drapeaux et
étendards.
L’armée, représentée par des délégations de
nombreux régiments, les vaillantes troupes indi
gènes de 1 Afrique duNord^de l’Afrique Occidenta
le française et des diverses çolonies qui versent
généreusement leur sang pour la France sur tous
les points du globe, enfin,tes belles unités du gou-
versement militaire de Pris, trouveront dans le
haut témoignage du chef de l’Etat la récompense
de leurs efforts. Vous voudrez bien, en portant
la lettre de M. le président de la République à la
connaissance des troupes placées sous vos or
dres, y joindre l’expression de mes chaleureuses
félicitations personnelles.
Les Visites Officielles
dans les Quartiers
romus grand-croix, les grands officiers et
es commandeurs de la Légion-d’Honneur i
auxquels il donne l’accolade.
M. Raymond Poincaré regagne alors sa tri
bune tandis que les troupes vont se masser
au fond du champ de courses où elles pren
nent leur formation de défilé.
Tous les regards sont portés vers le ciel
dans lequel apparaissent dans le lointain ei
à une grande hauteur dix autres aéroplanes.
Avec une grande aisance nos aviateur,
viennent passer devant la tribune présiden
tielle puis, décrivant un large cercle, dispa
raissent à l’horizon. Pendant l’évolution de
ces avions, le génie lâche plusieurs milliers
de pigeons qui après avoir tournoyé au-des
sus de l’Hippodrome se dispersent à toutes
ailes dans des directions différentes.
A neuf heure?, la colonne se met en mar
che ayant à sa tête le Gouverneur militaire
de Paris, suivi de son brillant état-major
Le général Michel va se placer face à la tri
bune présidentielle, après avoir salué de
l’épée le chef de l’Etat.
Derrière lui, se rangent les officiers de
l‘état-m jor, le ministre de la guerre elles
délégations des troupes indigènes qui vien
nent de recevoir leur drapeau des mains du
président de la République.
Voici le général Verand, commandant les
troupes spéciales, les élèves des écoles Poly
technique et de Saint-Gyr, recueillent, com
me chaque année, des applaudissements
bien mérités par ieur admirable défilé.
Derrière on aperçoit les chéchias rouges de
la nouba et des tirailleurs sénégalais et algé
riens au masque impassible et à la marene
impeccable.
LÜVdUUL qui ICUrUL iët" "Su rSstrpL-
ble, la tête droite, les épaules effacées, les
rangs correctement alignés, ils font une vive
impression sur le public qui, enthousiasmé
par ce beau spectacle, et tout vibrant de pa
triotisme, crie : vive l’armée et applaudit et
applaudit toujours alors même que les tur-
cos sont déjà loin. Les gendarmes, la garde -
républicaine et les sapeurs-pompiers qui sui
vent dans un alignement parfait sont aussi
accueillis chaleureusement.
Le dirigeable Lieutenant Chause évolue
maintenant au-dessus du génie et des com
pagnies de télégraphistes avec lesquelles il
defile et qui sont également très applaudis ;
les chasseurs à pied et les zouaves à l'allure
martiale et à la marche enlevée et décidée,
soulèvent un tonnerre d’applaudissements.
Les 6 e , 7 e et 40 e divisions d’infanterie de
ligne,commandées par les généraux Desoille,
Roques et Boigert, dont on admire la recti
tude des formations, déchaînent un enthou
siasme général qui se traduit par les cris
mille fois répétés de vive l’armée et par des
bravos frénétiques qui accueillent aussi l’in
fanterie de marine dont le défilé est très ap
précié.
Voici maintenant, fermant la marche, les
chiens sanitaires, le corps sanglé d’une cein
ture porte-secours marquée de la croix de
Genève, qui, pour la première fois, défilent
à la revue du 44 juillet.
Une manifestation de sympathie a salué
au passage les drapeaux qui s’inclinaient au
fur et à mesure qu’ils arrivaient devant la
tribune d’honneur. M. Poincaré et les per
sonnages officiels saluaient en se levant, tan
dis que le public, enlevé par les airs guer
riers et les marches militaires, agitait les
chapeaux et les mouchoirs.
C’est à présent le tour de l’artillerie placée
sous le commandement du général Ghapel
qui défile au trot dans un nuage de poussiè
re. Le train des équipages recueille sa mois
son de bravos ; le terrain, une fois dégagé,
ia cavalerie ayant à sa tête le général Bis-
son, s’avance au galop ; l’escadron de Saint-
Gyr ouvre la marche, suivi des spahis séné
galais au doiman écarlate et à la culotte
bleue claire emportés par des chevaux frin
gants.
Le public, électrisé par la belle allure de
ces cavaliers dont on devine l’endurance et
les qualités, se lève et fait une ovation fréné
tique. t j
Les dragons, dont la lance est ornée de
l’oriflamme, et les cuirassiers aux armures
étincelantes sous les rayons du soleil sont,
comme chaque année, applaudis et accla
més.
Enfin défilent en bon ordre les voitures
automobiles portant des avions à qui le pu
blic ne ménage pas ses vivats et ses bravos.
. Le général Michel s’avance alors vers la
tribune présidentielle et salue de l’épée, ce
pendant que la cavalerie va se masser au
fond de l’hippodrome pour exécuter la
charge finale qui obtiendra le succès dont
elle est coutumière, quand, à cinquante mè
tres des tribunes, elle s’arrêtera et saluera
du sabre. ,
La revue est terminée ; le président de la
République quitte le terrain de l’hippodrome
à 10 h. 45 au milieu des acclamations en
thousiastes du public qui crie sans cesse :
Vive Poincaré 1 Vive la République t
* «
FÉLICITATIONS OFFICIELLES
Signé : EUG. etienne.
±+‘" Ed L.UCUC 4 eut
LA REMISE DES DECORATIONS
M. le Général Capiomant, Copimandeuv de la Légion d’ElonneuP
A l’issue de la revue du 14 juillet, le prési
dent de la République a adressé au ministre
de la guerre la lettre ci-après :
Paris, le 14 juillet 1913.
Mon cher ministre,
La revue que je viens de passer et le magnif-
ue défilé qui l’a suivie m’ont offert l’occasion
‘admirer une fois de plus l’excellente tenue des
troupes de toutes armes.
La variété des corps qui ont pris part à cette
belle manifestation militaire, loin d'altérer l’har
monie des mouvements, nous a permis de cons
tater combien tons les éléments de l’armée fran-
LA REVUE
La revue militaire qui ouvre traditionnel-
lement la journée du 44 Juillet est demeu
rée, en dépit
rée, en dépit de la réduction des effectifs qui
y prenaient part, la manifestation la plus
populaire, la plua signillcatiye aussi et la
plus éloquente dé la foi patriotique et du
sentiment national.
nial habituel, en présence des officiers légion
naires. tandis que les tambours et clairons
sonnaient les bancs réglementaires,avait lieu
la remise des distinctions honorifiques attri-
. Comme toutes lesannéesprécédentes,les vI
sites officielles ont eu lieu hier après-midi
dans les divers quartiers de la ville, et par
tout l’accueil fait à M. le maire du Havre, à
M. Jules Siegfried et aux personnes qui les
accompagnaient, a prouvé le parfait accord
qui règne entre la population havraise et ses
mandataires.
Au cours de ces visites,nous avons constaté
et regretté l’absence de M. le sous-préfet du
Havre, qu’on est habitué à voir se joindre
aux représentants républicains dans les visi-
tesqu ‘ils font dans tous les quartiers des
differents cantons du Havre.
Cette abstention,-que M. le sous-préfet a
.été le premier à regretter, car il avait déjà
effectivement manifesté sa sympathie aux
différents Comités en y acceptant une place
d honneur, est d’ordre purement adminis
tratif et motivée par instructions qui, dans
tout le pays et pour des raisons de haute
correction, prescrivent à l’Administration
supérieure de se tenir à l’écart des manifes
tations publiques aux côtes des candidats à
la veille d’une consultition électorale.
M. le Sous-Préfet siégeait, du reste, hier
matin, à la tribune d’honneur à h fôto III111-
Malgré une légère plule qui, d’aillaurs, eut
le bon goût de ne pas persister à tomber,
c’est avec son entrain habituel que notre
population, à laquelle s’ôtaient joints de très
nombreux visiteurs venus des communes
environnantes et des villes de l’intérieur, se
pressait hier encore, par un temps superbe,
au passage des troupes et du drapeau.
Les boulevards et toutes les rues d’appro
che autour de l’Hôtel de Ville, dont les pa
vois claquent au vent, étaient remplis dès
huit heures d’une foule joyeuse et parée.
Dans la tribune officielle avaient pris place
toutes les personnalités officielles et toutes
les notabilités de notre ville.
M. Genestal, maire, s’y trouvait entouré de
presque tous les adjoints et d’un grand nom
bre de conseillers municipaux.
Immédiatement à la gauche du maire se
tenait le doyen du Conseil municipal, le gé
néral Gripois, qui, revêtu de son uniforme,
devait jouer un rôle important en cette cé
rémonie.
Dans la partie droite avaient pris place MM.
Benoit, sous-prétet ; Brindeau, sénateur ; Ju
les Siegfried et Ancel, députés.
Aux premiers rangs se tenaient MM. Acher
et Meyer, conseillers généraux ; Coty et De-
liot, conseillers d’arrondissement ; Patrimo-
nio, président du Tibunal civil ; Bonne, pro
cureur de la République ; Tassard, vice-pré
sident ; les juges du Tribunal Civil; Lataurie,
président, et les membres du Tribunal de
commerce ; Couvert, président de la Cham
bre de commerce ; Bricka, vice-président ;
Petit, Gaillard, Mandeix, Ramelot, Odinet,
membres de cette assemblée.
MM. les représentants des gouvernements
étrangers revêtus de leurs éclatants unifor
mes,ayant à leur tête leur sympathique doyen
M Harry-L. Churchill, consul général de Sa
Majesté Britannique ; MM. Le Tiec, comman
dant de port, et Caill, chef du pilotage de la
Seine, se trouvaient aux premiers rangs de la
tribune.
Signalons encore MM. Ducrocq, ingénieur
en chef des Ponts et Chaussées ; Risson, ins
pecteur primaire ; Lagnel, proviseur du Ly
cée ; Le Tiec, commandant de port ; Ducrot,
capitaine de frégate de réserve ; Olry, rece
veur des télégraphes.
Toutes les troupes étaient alignées dans la
partie Ouest du boulevard, face au Nord.
Près de la tribune étaient rangés les officiers
sans troupe appartenant à toutes les armes
de terre et à la marine.
Parmi ces officiers, on remarquait M. Bour-
geot, capitaine de gendarmerie coiffé du
nouveau casque dont cette arme vient d’être
dotée.
Les officiers de réserve étaient également
venus en grand nombre à cette solennité.
En face avaient pris place les entants des
hôpitaux et de l’Orphelinat Massey, et de
l’Institut des Sourds-Muets.
A droite, des chaises avaient été réservées
aux anciens militaires.
A neuf heures battant, M. le général Capio-
mont, précédé de deux gendarmes à cheval,
accompagné de son chef d’état-major, M. le
commandant Joly et de plusieurs officiers,
se présentait devant l’estrade, saluait d un
geste large les autorités et passait devant le
front des troupes. , . , ,
M. le colonel Eon, commandant des trou
pes, l’accompagnait.
Peu après, la musique, le drapeau et une
compagnie d’infanterie venaient encadrer la
place de l‘Hôtel-de-Ville et avec le cérémo-
buées aux militaires.
Le général Caplomont, ayant mis pied a
terre, 80 place tout d’abord en avant des
troupes, pendant que M. le général Gripois,
descendu de la tribune, s’avance vers lui.
Suivant le rite prescrit, M. le général Gri-
général gouverneur la cra-
pois remet au g- --
vate de commandeur de la Légion d’hon-
neur. Da nombreux applaudissements se
font entendre.
Lorsque les sonneries se sont toes, M. le
général Gapiomont reconduit le général Gri
pois jusqu’à la tribune et les deux officiers
généraux se serrent la main. Les applaudis
sements se renouvellent.
Reprenant son poste, M. le gouverneur
confère à M. le commandant Breuil, du 429 e
de ligne, la croix d’officier de la Légion-
d’Honneur, et fait chevalier le lieutenant
d’artillerie Lelièvre, qui vient de recevoir
cette distinction au titre de l’aéronautique.
Immédiatement après, MM. Blouin, ouvrier
d’Etat au parc d’artillerie ; Bailhache, ex-ad
judant au bureau de recrutement ; Gardrat,
ex-adjudant au 58 e régiment d’artillerie ;
Huot-Sondain et Ravenel, maréchaux de lo
gis de gendarmerie, recevaient la médaille
militaire.
Les nouveaux décorés venaient ensuite se
ranger à la droite du général pour recevoir
les honneurs du défilé.
Peu après le défilé commençait, sur les
ordres du colonel Eon.
Entraînées par l’excellente musique du
429 e de ligne, toutes les troupes ont rivalisé
de fière allure et de correction sous les ar
mes.
Les sapeurs du 429 e de ligne ouvrent la
marche.
Ce sont ensuite les gendarmes de la guerre
et de la marine, puis les trompettes et les
troupes du 2 e régiment d’artillerie à pied
sous les ordres du chef d’escadron Batard.
Voici ensuite le drapeau du 129 e de ligne
que la population salue au passage, puis les
diverses compagnies auxquelles succèdent
les deux sectons de mitrailleuses et les infir
miers.
Enfin défilent les sapeurs-pompiers. Après
avoir été à la peine durant toute la soirée
d’hier, la compagnie se trouvait à l’honneur.
Il lui avait fallu pour cela remettre rapide
ment en bel état son matériel automobile et
le résultat obtenu fait tout à la fois honneur
aux officiers'et aux hommes qui surent faire
une fois de plus valoir qu’ils sont hommes
résolus et vaillants.
La compagnie présenta ainsi, merveilleu
sement astiqués, le petit chariot automobile
sur lequel était posé une pompe de campa
gne, la pompe automobile de la ville, celle
de la Chambre de commerce, une échelle
attelée et une pompe à vapeur attelée.
L’effet fut très saisissant, aussi les autori
tés et le public associèrent-ils nos sapeurs
aux applaudissements prodigués aux trou
pes.
A l’issue du défilé, le général gouverneur
vint saluer les personnes massées dans es
tribunes et dont toutes manifestèrent la belle
impression laissée par cette manifestation
sur tous les assistants.
La revue était terminée. Contrairement à
l’usage, les Sociétés de gymnastique n’ont
pas paru dans le cortège, nos gymnastes se
réservant de prendre part aux fêtes qui au
ront lieu la semaine prochaine, lors de la
venue du président de la République»
A ‘Zeele des
Le rendez-vous avait été pris à l’École des
Gobelins où une fête charmanie avait été
organisée par le Comité de la Fête du 44
juillet, la Société Fredéric-Bellanger et le
Comité de Défense du G 8 canton.
MM. Génestal, maire du Havre, et Jules
Siegfried, député, qu’accompagnaient MM.
Morgand, Serrurier, Jennequin, Vigné et
Valentin, adjoints, sont reçus par MM. Re-
bour, ancien directeur de l’Ecole Fredéric-
Bellanger, vice-président de la Société Fré-
déric-Bellanger ; Bellanger, représentant
M. Schmidt, président du Comité du 6e can-
ton ; Lavaud, secrétaire du Comité du 6 e ;
Prunier, trésorier; Dorier, directeur d’école,
secrétaire ; Catherine, secrétaire-adjoint ; Ch.
G. Le Forestier,'Marie, Roussel, Tierre, Tinel,
Laboulais, Mme Laboulais, MM. Luck, Gou-
bin, membres du Conseil d’Administraticn de
la Société Fredéric-Bellanger ; Mme Carel-De-
launay, directrice de l’école des Gobelins ;
MM. Franck Basset, conseiller municipal;
Cadinot, president du Comité du 14 juillet ;
Hippolyte Fénoux, etc.
La Fanfare Gravillaise, sons la direction
de M. Yves Le Fiem, sous-chef, exécuta la
Marseillaise et divers morceaux, puis deux
chœurs, Patrie, de Laurent de Rillé, et La
Noce de village, de Maurice Bouchor, furent
interprétés par les enfants habilement diri
ges par M. Dorier, directeur de l’Ecole de la
" Une quete au profit des cantines scolaires
fut faite ensuite par Mme Mesnil, accompa
gnée par M. Marie.
Et la fête se continua, cependant que le
cortège officiel, appelé dans les autres quar
tiers était obligé de quitter l’école.
Ahm EfalleS’Centrako
C’est aux Halles-Centrales qu’il se rend
tout d’abord.
Il y est reçu par MM. Débris, président,
Hardy etPlumey, vice-présidents, Millevoye,
secrétaire général, Philippe, secrétaire ad
joint, Fouésil, trésorier, Laviecque, Malguy,
Sautreuil, Wagner, Paul Durand, Luce, Si-
mœns, Aubert, membres du Comité.
MM. Frédéric Acher, conseiller général, AI*
bert Krause, délégué cantonal, et D. Maleux,
administrateur des Hospices, s’étaient joints
aux membres du Comité.
La Marseillaise fut exécutée par un groupe
de membres de l’Harmonie maritime, sous
la direction de M. Maugendre, et le Groupe
amical des trompettes (président M. Débris)
se fit entendre à diverses reprises.
Les visiteurs assistèrent aussi a de très in-
gymnastique par la
(directeur M. Duval),
et à plusieurs assauts d’escrime donnés par
des membres du Glaive sanvicais, dirigés par
téressants exercices de
Société la Jeune France
MM. Legros et Miller.
Des gerbes de fleurs furent, au moment de
leur départ, offertes à MM. Jules Siegfried,
Génestal, Acher et aux adjoints au maire par
de gracieuses jeunes fi les, et autour d'une
coupe de champagne d’aimables toasts furent
échangés.
Au Perres
Dans le quartier du Perrey, où il se rend
ensuite pour ne s’arrêter que quelques ins
tants, le cortège officiel est reçu par MM.
Grouard, président ; Martin et Gollignon,
vice-présidents ; Leminoux, trésorier ; Le
Boulanger, secrétaire ; Tirant, directeur de
l’Ecole rue Augustin-Normand, etc.
MM. Acher, conseiller général, et Krause,
délégué cantonal, sont également présents,
La Marseillaise est exécutée par les Amis
Réunis du Perrey, sous la très avisée direc
tion de M. Gaubrière, puis en quelques mots
M. le président souhaite la bienvenue aux
visiteurs. MM. Génestal et Siegfried le remer
cient, et l’on se remet en route.
A Ze Poissonnerie
Un certain nombre d’amateurs, groupés
sous la Poissonnerie, exécutent la Marseil
laise pendant que MM. Letellier, président ;
Brenner et Duval, vice présidents ; Alliou,
secrétaire ; J. Simon, secrétaire-adjoint ; Le-
gay, trésorier ; Binet, Marie, Lemardeley,
J. Albert, Renard, Hauchecorne et Colon-
gin, commissaires, se rendent au-devant de
MM. Siegfried et Génestal et des personnes
qui les accompagnent.
L’accueil le plus sympathique leur est fait,
des vivats s’élèvent du public qui stationne
dans la rue des Viviers et aux alentours du
Marché, cependant que de fort jolies gerbes
sont offertes aux élus par de ravissantes fil
lettes toutes de blanc vêiues et portant avec
grâce l’écharpe tricolore.
@wei ]^ T ofs'£-SSaÿa®
Le cortège officiel quitte alors le premier
canton et se dirige vers le quartier Notr e-
Sur le quai, à l’angle de la rue des Dra-
piers, M. René Coty, conseiller d arrondisse
ment du deuxième canton, leur présente les
membres du bureau du Comité de défense
du canton : MM. Arsène Leconte, président;
Ameline et Quoist, vice-présidents ; et les
membres du Comité de la fête: MM. Malines,
président ; Perrier et Girard, vice-prési
dents ; Pasquini, secrétaire ; Caradee, tréso
rier ; Poirier, commissaire-général.
Là, encore, des fleurs sont offertes, des pa
roles aimables sont échangées et l’on se diri
ge à pied, par le pont Notre-Dame, vers 1 île
| Saint-François.
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