Titre : "Les Petites A" : organe de la Fédération régionale havraise des amicales laïques : journal mensuel / rédaction M. M. Pimon
Auteur : Fédération régionale havraise des amicales laïques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1936-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328381105
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mai 1936 01 mai 1936
Description : 1936/05/01 (N115)-1936/05/31. 1936/05/01 (N115)-1936/05/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k982753b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-46425
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/06/2015
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[’ • v
LIGUE FRANÇAISE DE L’ENSEIGNEMENT
CONFEDERATIONgpENÉRALE DES ŒUVRES LAÏQUES (reconnue d’utilité publique)
MAI 1936
MlLIÀMi
le Bijoutier delà Place Thiers
ô côté du Printemps
LE MIEUX AUORT/ =
enMOMTREI ET BIJOUX
l^anijc 10 % a nos Sociétaires
Publicité: M. CANDELLIER
5, Rue des Etoupiéres - LE HAVRE
.IJl J.U w. % IWW-W.I.IJL WJ I-U-UAI
^wvyvvCs
□2
cCL
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O
1JOURP1AL
(S. A. G. IV» 3702
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Œuvres Laïques
Président actif :
M. ARNAUDTIZON
19, Bd Foch, LE HAVRE Tél. 66-51
Secrétaire Général de la Fédération :
M. CANDELLIER, Ecole des Etoupiéres - LE HAVRE
Téléphone 46.38
Trésorier Général de la Fédération : |
M. ROUSSEL, 46, rue Sadi-Carnot, SANVIC -^TL‘1. 76-80
Chèques Postaux Rouen 62.34
EN VUE DU CONGRÈS DE VICHY.
L’ACTION LAÏQUE
dans le domaine municipal
î ,T
m. MILLET
112 «L 114, rue Maréchal-Joffre
.+
Développement du Film. if r.
6/9
8 poses
Il semble qu’on puisse se rendre compte
en examinant le programme proposé par la
Ligue, que le Rapporteur désire recevoir,
plutôt que des considérations générales sur
la question, des renseignements détaillés et
sûrs au sujet de la situation dans les diver
ses régions du pays. Il pourra ainsi dresser
un tableau d’ensemble résumant l’effort mu
nicipal dans le domaine de l’Enseignement
laïque.
Mais ces renseignements ne peuvent avoir
toute leur valeur et présenter un caractère
suffisant d’exactitude que s’ils se rapportent
à une région assez étroitement limitée, car
plus le cadre est large et moins soigneuse
ment vérifiés peuvent être les détails. Nous
avons donc borné nos recherches à une cir
conscription d’inspection primaire, celle du
Havre qui d’ailleurs, possédant une grande
ville de 165.000 habitants, plusieurs villes
moyennes de 4.000 à 16.000 habitants et deux
cantons ruraux, est une image réduite de
l’ensemble du département dont elle fait par
tie et même de la France entière semi-urbai
ne et semi-rurale.
Signalons en passant que l’ensemble de la
circonscription compte 225.000 habitants et
que les effectifs scolaires s’y décomposent
ainsi dans les écoles publiques :
Havre :
8.673 garçons, 7.332 filles; en tout 16.005 élèves.
Banlieue :
1.404 garçons, 1.286 filles; en tout 2.690 élèves.
Montivilliers :
1.577 garçons, 1.375 filles; en tout 2.952 élèves.
Criquetot :
714 garçons, 688 filles; en tout 1.402 élèves.
Au total : 12.368 garçons, 10.681 filles ; en
tout 23.049 élèves.
Pour donner aux détails et aux chiffres
qui vont suivre leur véritable valeur, il est
nécessaire d’indiquer sommairement quel est
l’état d’esprit de la population au regard de
l’enseignement laïque. C’est dans l’ensemble
une opinion modérée, sinon conservatrice qui
règle ici. La Ville du Havre, il est vrai, pos
sède une Municipalité radicale-socialiste,
mais depuis 1919 seulement, et il en est de
même de Montivilliers. Le fond re la popu
lation est en politique de nuance assez pâle.
Cependant il n’est peut-être pas de région
en France où le succès de l’école laïque soit
mieux établi, plus complet, plus assuré. On
verrait rarement ailleurs face à face, des
deux côtés d’une même rue, une école publi
que de filles avec 500 élèves et une école
privée avec 80. Dans l’ensemble, devant les
23.000 élèves qui suivent l’enseignement pu
blic, ses rivaux n’en ont même plus 5.000.
Il résulte de cette situation que les charges
des Municipalités pour l’enseignement public
sont proportionnellement beaucoup plus
lourdes ici qu’ailleurs, et que la Ville du
Havre en particulier, sans se permettre le
moindre luxe, dépense beaucoup plus pour
cet objet que la plupart des villes françaises
de même importance.
Mais il en résulte aussi que les Municipa
lités toujours soucieuses de donner satisfac
tion aux désirs des électeurs, manifestent,
quelle que soit leur nuance politique, le mê
me souci de loger convenablement leurs
écoles. C’est ainsi qu’on a pu voir au Havre,
il y a une vingtaine d’années, une Munici
palité de droite faire construire un des plus
beaux groupes que nous ayons.
I. — LOCAUX SCOLAIRES
Dans l’ensemble, les locaux scolaires sont
donc convenables. Au Havre, les nécessités
résultant de l’accroissement normal de la
TRAVAUX & PRODUITS
pour
AMATEURS PHOTOGRAPHES
population en même temps que d’une certai
ne émigration du Centre vers la périphérie
ont obligé la ville à construire depuis la
guerre trois grands groupes de seize à vingt
classes chacun, maternelles non comprises.
Les meilleures conditions y ont été réalisées
pour le confort et l’hygiène. Ce sont de fort
beaux bâtiments décorant de la façon la plus
heureuse les quartiers où ils ont été édifiés.
Dans le centre même, l’on ne compterait
guère plus d’une ou deux maisons d’école sur
une trentaine qui laissent vraiment à désirer,
notamment pour Féclairage qu’il est bien dif
ficile d’assurer convenablement dans certai
nes rues trop étroites.
Le type le plus commun de ces bâtiments
scolaires est ce qu’on pourrait appeler le
« type Siegfried » du nom de l’ancien Maire
qui les fit construire vers 1880. On en compte
près d’une vingtaine : grands édifices peu
décoratifs, ayant, comme la remarque en est
souvent faite, l’aspect de casernes, mais pour
vus d’assez vastes cours, de larges escaliers,
de belles salles de classe bien régulières, de
grandes baies pour l’aération et l’éclairage.
Dans les villes de moyenne importance,
toutes plus ou moins proches du Havre, les
bâtiments scolaires, bien que suffisants, ne
sont pas toujours aussi pratiques. Il en est
cependant qui sont de véritables chefs-d’œu
vre, tels l’école de filles de Sainte-Adresse,
et plus encore, l’école de garçons de Monti
villiers, l’une et l’autre, d’ailleurs de cons
truction récente.
Dans la campagne, on ne fait pas preuve
d’un moindre souci de bien loger les enfants.
La seule maison d’école vraiment insuffisan
te celle de Sainte-Marie-au-Bosc, va être
reconstruite. A Fougueusemare et à Manne-
villette, faute de ressources, on a dû instal
ler des classes dans la salle de Mairie ; mais
on a fait tout le nécessaire pour que les en
fants s’y trouvent bien. Toutes les écoles sont
pourvues d’un préau couvert.
En somme le vœu si légitimement exprimé
par le questionnaire, à savoir que chaque
commune possède les locaux scolaires pour
recevoir tous les enfants en âge de scolarité
peut être considéré comme réalisé dans notre
coin de Normandie.
L’entretien de ces locaux n’est pas toujours
parfait. Il varie d’une commune à l’autre et
même d’une école à l’autre. Le mobilier et
le matériel d’enseignement qui au Havre
donnent toute satisfaction, qui, dans la ban
lieue et dans certaines communes aisées sont
encore jugés très suffisants, laissent ailleurs
quelque peu à désirer, et certaines tables, en
particulier, du plus ancien modèle, devraient
être remplacées dans l’intérêt du bien-être
des enfants. L’action des Délégations canto
nales, en ce domaine comme en tout autre,
n’est pas assez énergique et donne peu de
résultats. Au Havre seulement, elle a per
mis de réaliser quelques améliorations inté
ressantes, notamment dans les 1 er , 2 me , 3 m e et
4 mc cantons, dont les Délégués, après chaque
visite, adressent à la Mairie des Rapports
qui sont transmis pour étude et exécution
au Service d’architecture.
Tel est l’état des locaux scolaires dans la
région havraise. Il répond à peu près à nos
programmes d’enseignement. Mais on pour
rait imaginer et peut-être désirer des pro
grammes plus vastes, faisant une plus grande
place à l’éducation de l’œil et de la main.
Pour la première, nous avons dans presque
toutes les écoles urbaines de garçons et mê
me dans bon nombre d’écoles rurales des
stands de tir à courte portée. Pour la secon
de, il n’y a lieu, hélas ! de signaler qu’un
atelier de travail manuel à l’école de gar
çons de Montivilliers et, dans une école de
filles du Havre une table servant à la fois
pour la cuisine et les travaux à l’aiguille.
II. — FRÉQUENTATION SCOLAIRE
Au Havre, la Commission scolaire n’a pas
cessé de fonctionner depuis 1882. Ses réu
nions sont mensuelles. Voici quelques chif
fres résumant ses travaux pendant l’année
scolaire 1934-1935 :
Nombre de parents cités à comparaître 110
» avertis 78
» blâmés 12
» affichés 39
» condamnés t 21
Si l’on veut bien se rappeler que le nom
bre des enfants inscrits dans les écoles pu
bliques de la Ville est à peu près exacte
ment de 16.000, on se rendra compte que la
proportion des délinquants graves est des
plus faibles.
Mais pour mieux juger de la question, des
explications complémentaires sont utiles. Le
Bureau municipal de l’Instruction publique
exerce un contrôle attentif sur la fréquenta
tion. Lors de la rentrée des classes, au Havre
comme partout ailleurs, sans doute, le Direc
teur adresse à la Mairie la liste complète de
ses élèves, anciens et nouveaux. En outre,
chaque mois, il lui fournit un état des entrées
et des .sorties pendant le mois précédent,
avec indication pour chaque enfant de l’éco
le précédemment fréquentée ou de la desti
nation suivie. Ce même état renseigne aussi
sur la situation des enfants par rapport aux
secours de la Caisse des écoles et à gratuité
de la cantine, de façon que les avantages
dont ils jouissaient dans l’école qu’ils quit
tent les suivent dans celle où ils entrent. Ce
même état est complété par un certificat de
changement d’école constituant pour chaque
élève une fiche sommaire où sont précisés
ce qu’on été sa conduite, son travail, ses
progrès, ce qu’est sa situation par rapport
à la Caisse des écoles et à la Mutualité sco
laire.
Ces mesures sont judicieuses ; mais elles
ne suffiraient pas à contrôler la fréquentation
avec la sévérité indispensable. C’est ici qu’in
tervient la police. Chaque mois, la Commis
sion scolaire signale au Commissaire central
un certain nombre d’enfauts réfractaires qui
sont ainsi l’objet d’une KurveiUance spéciale, ■
au besoin par le mo/eii uO r visites à domi
cile.
Il serait d’ailleurs inexact et fâcheux de
supposer que l’on ne compte pour réussir
que sur les rigueurs de la loi. En réalité,
tout le nécessaire est fait au Havre pour que
la scolarité des enfants ne coûte rien aux
parents, si même elle ne leur rapporte. Com
me on le verra plus loin, nos écoliers ont
les fournitures scolaires gratuites, ils sont
s’il y a lieu, en partie nourris à la cantine ;
ils sont, soit par la Ville, soit par l’Œuvre
du Secours immédiat, pourvus des vêtements
indispensables, et la Commission scolaire
elle-même distribue plus de bons de cantine
ou de vêtements que d’avertissements et de
blâmes.
La même Commission fonctionne dans une
dizaine de villes et communes en dehors du
Havre ; mais les réunions en sont, ou tri
mestrielles ou même annuelles. Il est bien
évident que dans ce dernier cas elles ne peu
vent guère rendre de services.
Toutefois il n’est que juste de reconnaître
qu’à peu près partout la fréquentation est
bonne et que les écoles ont leurs effectifs
presque au complet du premier jour de l’an
née scolaire au dernier. Tout au plus quel
ques enfants de la campagne sont-ils retenus
à la maison de dix à quinze jours pour l’ar
rachage du lin. Dans l’ensemble des écoles
le pourcentage annuel des présents n’est pas
inférieur à 92 %, et la plupart des absences
sont justifiées, en particulier par la maladie.
Il ne semble donc pas que les Conseils d’Eco
le aient un rôle à jouer ici. Ils n’existent
d’ailleurs nulle part.
L’Œuvre des Pupilles de l’Ecole publique
a fonctionné dans les écoles de la région
havraise comme partout ailleurs. Elle y a
même été pendant quelques années très pros
père. Elle continue à recevoir de la Ville du
Havre une subvention de 500 francs ; mais
elle touche à sa fin et elle disparaîtra lorsque
le dernier orphelin de guerre sera parti.
Elle est remplacée par une autre œuvre in
finiment plus belle et efficace, celle du Se
cours immédiat, qui est née et s’est dévelop
pée en quelque sorte spontanément, qui ne
demande aucune subvention aux Pouvoirs
♦
Fédération des Œuvres Lajffùes de la Région du Havre et d 7 Yvetot
-»o«-
Réunion Plénière des Œuvres [niques
Le JEUDI 21 MAI 1936 (Ascension)
-»o«-
La Réunion Plénière des Œuvres Laïques de la Région du Havre
et d’Yvetot se tiendra, au Havre, le Jeudi 21 Mai iq36 (Jour de
l’Ascension), sous la présidence de M me SCH W AB-SOMM1 R, agrégée
de 1 Université, Membre du Conseil Supérieur de l’Education Natio
nale, Présidente de l’Action démocratique et laïque des Femmes.
Cette Manifestation devra montrer la vitalité de nos Sociétés fédé
rées ; elle groupera tous les Amis, tous les Animateurs de nos Œuvres
Lauques. Les Amicales doivent s’y faire représenter par de nombreux
délégués Les Délégués cantonaux sont cordialement invités.
-»0«-
ORDRE DES TEA.ATA.TJX:
Jeudi 21 Mai, à 9 h. 30, Salle Jules-Ferry, Quai Lam-
blardie, OUVERTURE DE LA RÉUNION PLÉNIÈRE
1° Allocution du Président ;
2> Remise des Récompenses fédérales ;
3° Compte rendu moral de l’Exercice 1935-1936 par le
secrétaire général : M. A. CANDELLIER ;
4° Conférence par M me SCHWAB SOMMER :
" Comment les Femmes comprennent la Démocratie ”
-» O «-
DÉJEUNER FÉDÉRAL
♦ A midi 15, HOTEL « NORMANDV », 126, rue de Paris ❖
sous la présidence de JVIadame SCHWHB-SOJVUVIER
Déléguée au Conseil Général de la Ligue de l’Enseignement
- , PKIX JOTT DÉJETJNJÈR ; 24 francs
Pour co Déjeune'-, envoyer les adhésions, avant le 17 Mai. à Madame
‘ BASILLK, Yire-Fr* sidente (1rs Petites « A », Prrmam nce E oie Dauphine.
- » o «-
XIX me FÊTE FÉDÉRALE
à 15 heures .au GRAND THÉÂTRE
sous les auspiees de l'U. p. O. Lu E. A.
et la direetion de JVI. BEAU LUE U
GRANDE REPRÉSENTATION ARTISTIQUE
AVEC LE CONCOURS :
i° De Y Harmonie Municipale, Direction E. Manière ;
2° Des Séchons féminines de Gymnastique harmonique et rythmique
de l Association de l’E. P.S., du Groupe Fédéral, de /'Ecole
Pratique de Jeunes Filles et du Paironage La'quc de Gra
vi i le.
3° De Marcelle GABARRE de la Comédie Française :
■ De E. DUARD de l’Odéon.
et d’une pléiade d’Artistes de l’« ODÉON », de la « PORTE SAINT-MARTIN ».
des « VARIÉTÉS », du « GYMNASE »
MON AMD. TEDDY
de Lucien BRSXARD
Pour la Représentation Théâtrale, retenir ses places à M. MICHEL,
Directeur de l'Ecole Augustin-Normand : le Jeudi 14 Mai, de 8 h. à H h.,
les la, 115 et 18 Mai, de 17 h. à 19 heures. Après le 18 Mai, au Bureau de
location du Grand Théâtre et aux heures habituelles.
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V R E
Remise aux Amicalistes
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LIGUE FRANÇAISE DE L’ENSEIGNEMENT
CONFEDERATIONgpENÉRALE DES ŒUVRES LAÏQUES (reconnue d’utilité publique)
MAI 1936
MlLIÀMi
le Bijoutier delà Place Thiers
ô côté du Printemps
LE MIEUX AUORT/ =
enMOMTREI ET BIJOUX
l^anijc 10 % a nos Sociétaires
Publicité: M. CANDELLIER
5, Rue des Etoupiéres - LE HAVRE
.IJl J.U w. % IWW-W.I.IJL WJ I-U-UAI
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O
1JOURP1AL
(S. A. G. IV» 3702
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Œuvres Laïques
Président actif :
M. ARNAUDTIZON
19, Bd Foch, LE HAVRE Tél. 66-51
Secrétaire Général de la Fédération :
M. CANDELLIER, Ecole des Etoupiéres - LE HAVRE
Téléphone 46.38
Trésorier Général de la Fédération : |
M. ROUSSEL, 46, rue Sadi-Carnot, SANVIC -^TL‘1. 76-80
Chèques Postaux Rouen 62.34
EN VUE DU CONGRÈS DE VICHY.
L’ACTION LAÏQUE
dans le domaine municipal
î ,T
m. MILLET
112 «L 114, rue Maréchal-Joffre
.+
Développement du Film. if r.
6/9
8 poses
Il semble qu’on puisse se rendre compte
en examinant le programme proposé par la
Ligue, que le Rapporteur désire recevoir,
plutôt que des considérations générales sur
la question, des renseignements détaillés et
sûrs au sujet de la situation dans les diver
ses régions du pays. Il pourra ainsi dresser
un tableau d’ensemble résumant l’effort mu
nicipal dans le domaine de l’Enseignement
laïque.
Mais ces renseignements ne peuvent avoir
toute leur valeur et présenter un caractère
suffisant d’exactitude que s’ils se rapportent
à une région assez étroitement limitée, car
plus le cadre est large et moins soigneuse
ment vérifiés peuvent être les détails. Nous
avons donc borné nos recherches à une cir
conscription d’inspection primaire, celle du
Havre qui d’ailleurs, possédant une grande
ville de 165.000 habitants, plusieurs villes
moyennes de 4.000 à 16.000 habitants et deux
cantons ruraux, est une image réduite de
l’ensemble du département dont elle fait par
tie et même de la France entière semi-urbai
ne et semi-rurale.
Signalons en passant que l’ensemble de la
circonscription compte 225.000 habitants et
que les effectifs scolaires s’y décomposent
ainsi dans les écoles publiques :
Havre :
8.673 garçons, 7.332 filles; en tout 16.005 élèves.
Banlieue :
1.404 garçons, 1.286 filles; en tout 2.690 élèves.
Montivilliers :
1.577 garçons, 1.375 filles; en tout 2.952 élèves.
Criquetot :
714 garçons, 688 filles; en tout 1.402 élèves.
Au total : 12.368 garçons, 10.681 filles ; en
tout 23.049 élèves.
Pour donner aux détails et aux chiffres
qui vont suivre leur véritable valeur, il est
nécessaire d’indiquer sommairement quel est
l’état d’esprit de la population au regard de
l’enseignement laïque. C’est dans l’ensemble
une opinion modérée, sinon conservatrice qui
règle ici. La Ville du Havre, il est vrai, pos
sède une Municipalité radicale-socialiste,
mais depuis 1919 seulement, et il en est de
même de Montivilliers. Le fond re la popu
lation est en politique de nuance assez pâle.
Cependant il n’est peut-être pas de région
en France où le succès de l’école laïque soit
mieux établi, plus complet, plus assuré. On
verrait rarement ailleurs face à face, des
deux côtés d’une même rue, une école publi
que de filles avec 500 élèves et une école
privée avec 80. Dans l’ensemble, devant les
23.000 élèves qui suivent l’enseignement pu
blic, ses rivaux n’en ont même plus 5.000.
Il résulte de cette situation que les charges
des Municipalités pour l’enseignement public
sont proportionnellement beaucoup plus
lourdes ici qu’ailleurs, et que la Ville du
Havre en particulier, sans se permettre le
moindre luxe, dépense beaucoup plus pour
cet objet que la plupart des villes françaises
de même importance.
Mais il en résulte aussi que les Municipa
lités toujours soucieuses de donner satisfac
tion aux désirs des électeurs, manifestent,
quelle que soit leur nuance politique, le mê
me souci de loger convenablement leurs
écoles. C’est ainsi qu’on a pu voir au Havre,
il y a une vingtaine d’années, une Munici
palité de droite faire construire un des plus
beaux groupes que nous ayons.
I. — LOCAUX SCOLAIRES
Dans l’ensemble, les locaux scolaires sont
donc convenables. Au Havre, les nécessités
résultant de l’accroissement normal de la
TRAVAUX & PRODUITS
pour
AMATEURS PHOTOGRAPHES
population en même temps que d’une certai
ne émigration du Centre vers la périphérie
ont obligé la ville à construire depuis la
guerre trois grands groupes de seize à vingt
classes chacun, maternelles non comprises.
Les meilleures conditions y ont été réalisées
pour le confort et l’hygiène. Ce sont de fort
beaux bâtiments décorant de la façon la plus
heureuse les quartiers où ils ont été édifiés.
Dans le centre même, l’on ne compterait
guère plus d’une ou deux maisons d’école sur
une trentaine qui laissent vraiment à désirer,
notamment pour Féclairage qu’il est bien dif
ficile d’assurer convenablement dans certai
nes rues trop étroites.
Le type le plus commun de ces bâtiments
scolaires est ce qu’on pourrait appeler le
« type Siegfried » du nom de l’ancien Maire
qui les fit construire vers 1880. On en compte
près d’une vingtaine : grands édifices peu
décoratifs, ayant, comme la remarque en est
souvent faite, l’aspect de casernes, mais pour
vus d’assez vastes cours, de larges escaliers,
de belles salles de classe bien régulières, de
grandes baies pour l’aération et l’éclairage.
Dans les villes de moyenne importance,
toutes plus ou moins proches du Havre, les
bâtiments scolaires, bien que suffisants, ne
sont pas toujours aussi pratiques. Il en est
cependant qui sont de véritables chefs-d’œu
vre, tels l’école de filles de Sainte-Adresse,
et plus encore, l’école de garçons de Monti
villiers, l’une et l’autre, d’ailleurs de cons
truction récente.
Dans la campagne, on ne fait pas preuve
d’un moindre souci de bien loger les enfants.
La seule maison d’école vraiment insuffisan
te celle de Sainte-Marie-au-Bosc, va être
reconstruite. A Fougueusemare et à Manne-
villette, faute de ressources, on a dû instal
ler des classes dans la salle de Mairie ; mais
on a fait tout le nécessaire pour que les en
fants s’y trouvent bien. Toutes les écoles sont
pourvues d’un préau couvert.
En somme le vœu si légitimement exprimé
par le questionnaire, à savoir que chaque
commune possède les locaux scolaires pour
recevoir tous les enfants en âge de scolarité
peut être considéré comme réalisé dans notre
coin de Normandie.
L’entretien de ces locaux n’est pas toujours
parfait. Il varie d’une commune à l’autre et
même d’une école à l’autre. Le mobilier et
le matériel d’enseignement qui au Havre
donnent toute satisfaction, qui, dans la ban
lieue et dans certaines communes aisées sont
encore jugés très suffisants, laissent ailleurs
quelque peu à désirer, et certaines tables, en
particulier, du plus ancien modèle, devraient
être remplacées dans l’intérêt du bien-être
des enfants. L’action des Délégations canto
nales, en ce domaine comme en tout autre,
n’est pas assez énergique et donne peu de
résultats. Au Havre seulement, elle a per
mis de réaliser quelques améliorations inté
ressantes, notamment dans les 1 er , 2 me , 3 m e et
4 mc cantons, dont les Délégués, après chaque
visite, adressent à la Mairie des Rapports
qui sont transmis pour étude et exécution
au Service d’architecture.
Tel est l’état des locaux scolaires dans la
région havraise. Il répond à peu près à nos
programmes d’enseignement. Mais on pour
rait imaginer et peut-être désirer des pro
grammes plus vastes, faisant une plus grande
place à l’éducation de l’œil et de la main.
Pour la première, nous avons dans presque
toutes les écoles urbaines de garçons et mê
me dans bon nombre d’écoles rurales des
stands de tir à courte portée. Pour la secon
de, il n’y a lieu, hélas ! de signaler qu’un
atelier de travail manuel à l’école de gar
çons de Montivilliers et, dans une école de
filles du Havre une table servant à la fois
pour la cuisine et les travaux à l’aiguille.
II. — FRÉQUENTATION SCOLAIRE
Au Havre, la Commission scolaire n’a pas
cessé de fonctionner depuis 1882. Ses réu
nions sont mensuelles. Voici quelques chif
fres résumant ses travaux pendant l’année
scolaire 1934-1935 :
Nombre de parents cités à comparaître 110
» avertis 78
» blâmés 12
» affichés 39
» condamnés t 21
Si l’on veut bien se rappeler que le nom
bre des enfants inscrits dans les écoles pu
bliques de la Ville est à peu près exacte
ment de 16.000, on se rendra compte que la
proportion des délinquants graves est des
plus faibles.
Mais pour mieux juger de la question, des
explications complémentaires sont utiles. Le
Bureau municipal de l’Instruction publique
exerce un contrôle attentif sur la fréquenta
tion. Lors de la rentrée des classes, au Havre
comme partout ailleurs, sans doute, le Direc
teur adresse à la Mairie la liste complète de
ses élèves, anciens et nouveaux. En outre,
chaque mois, il lui fournit un état des entrées
et des .sorties pendant le mois précédent,
avec indication pour chaque enfant de l’éco
le précédemment fréquentée ou de la desti
nation suivie. Ce même état renseigne aussi
sur la situation des enfants par rapport aux
secours de la Caisse des écoles et à gratuité
de la cantine, de façon que les avantages
dont ils jouissaient dans l’école qu’ils quit
tent les suivent dans celle où ils entrent. Ce
même état est complété par un certificat de
changement d’école constituant pour chaque
élève une fiche sommaire où sont précisés
ce qu’on été sa conduite, son travail, ses
progrès, ce qu’est sa situation par rapport
à la Caisse des écoles et à la Mutualité sco
laire.
Ces mesures sont judicieuses ; mais elles
ne suffiraient pas à contrôler la fréquentation
avec la sévérité indispensable. C’est ici qu’in
tervient la police. Chaque mois, la Commis
sion scolaire signale au Commissaire central
un certain nombre d’enfauts réfractaires qui
sont ainsi l’objet d’une KurveiUance spéciale, ■
au besoin par le mo/eii uO r visites à domi
cile.
Il serait d’ailleurs inexact et fâcheux de
supposer que l’on ne compte pour réussir
que sur les rigueurs de la loi. En réalité,
tout le nécessaire est fait au Havre pour que
la scolarité des enfants ne coûte rien aux
parents, si même elle ne leur rapporte. Com
me on le verra plus loin, nos écoliers ont
les fournitures scolaires gratuites, ils sont
s’il y a lieu, en partie nourris à la cantine ;
ils sont, soit par la Ville, soit par l’Œuvre
du Secours immédiat, pourvus des vêtements
indispensables, et la Commission scolaire
elle-même distribue plus de bons de cantine
ou de vêtements que d’avertissements et de
blâmes.
La même Commission fonctionne dans une
dizaine de villes et communes en dehors du
Havre ; mais les réunions en sont, ou tri
mestrielles ou même annuelles. Il est bien
évident que dans ce dernier cas elles ne peu
vent guère rendre de services.
Toutefois il n’est que juste de reconnaître
qu’à peu près partout la fréquentation est
bonne et que les écoles ont leurs effectifs
presque au complet du premier jour de l’an
née scolaire au dernier. Tout au plus quel
ques enfants de la campagne sont-ils retenus
à la maison de dix à quinze jours pour l’ar
rachage du lin. Dans l’ensemble des écoles
le pourcentage annuel des présents n’est pas
inférieur à 92 %, et la plupart des absences
sont justifiées, en particulier par la maladie.
Il ne semble donc pas que les Conseils d’Eco
le aient un rôle à jouer ici. Ils n’existent
d’ailleurs nulle part.
L’Œuvre des Pupilles de l’Ecole publique
a fonctionné dans les écoles de la région
havraise comme partout ailleurs. Elle y a
même été pendant quelques années très pros
père. Elle continue à recevoir de la Ville du
Havre une subvention de 500 francs ; mais
elle touche à sa fin et elle disparaîtra lorsque
le dernier orphelin de guerre sera parti.
Elle est remplacée par une autre œuvre in
finiment plus belle et efficace, celle du Se
cours immédiat, qui est née et s’est dévelop
pée en quelque sorte spontanément, qui ne
demande aucune subvention aux Pouvoirs
♦
Fédération des Œuvres Lajffùes de la Région du Havre et d 7 Yvetot
-»o«-
Réunion Plénière des Œuvres [niques
Le JEUDI 21 MAI 1936 (Ascension)
-»o«-
La Réunion Plénière des Œuvres Laïques de la Région du Havre
et d’Yvetot se tiendra, au Havre, le Jeudi 21 Mai iq36 (Jour de
l’Ascension), sous la présidence de M me SCH W AB-SOMM1 R, agrégée
de 1 Université, Membre du Conseil Supérieur de l’Education Natio
nale, Présidente de l’Action démocratique et laïque des Femmes.
Cette Manifestation devra montrer la vitalité de nos Sociétés fédé
rées ; elle groupera tous les Amis, tous les Animateurs de nos Œuvres
Lauques. Les Amicales doivent s’y faire représenter par de nombreux
délégués Les Délégués cantonaux sont cordialement invités.
-»0«-
ORDRE DES TEA.ATA.TJX:
Jeudi 21 Mai, à 9 h. 30, Salle Jules-Ferry, Quai Lam-
blardie, OUVERTURE DE LA RÉUNION PLÉNIÈRE
1° Allocution du Président ;
2> Remise des Récompenses fédérales ;
3° Compte rendu moral de l’Exercice 1935-1936 par le
secrétaire général : M. A. CANDELLIER ;
4° Conférence par M me SCHWAB SOMMER :
" Comment les Femmes comprennent la Démocratie ”
-» O «-
DÉJEUNER FÉDÉRAL
♦ A midi 15, HOTEL « NORMANDV », 126, rue de Paris ❖
sous la présidence de JVIadame SCHWHB-SOJVUVIER
Déléguée au Conseil Général de la Ligue de l’Enseignement
- , PKIX JOTT DÉJETJNJÈR ; 24 francs
Pour co Déjeune'-, envoyer les adhésions, avant le 17 Mai. à Madame
‘ BASILLK, Yire-Fr* sidente (1rs Petites « A », Prrmam nce E oie Dauphine.
- » o «-
XIX me FÊTE FÉDÉRALE
à 15 heures .au GRAND THÉÂTRE
sous les auspiees de l'U. p. O. Lu E. A.
et la direetion de JVI. BEAU LUE U
GRANDE REPRÉSENTATION ARTISTIQUE
AVEC LE CONCOURS :
i° De Y Harmonie Municipale, Direction E. Manière ;
2° Des Séchons féminines de Gymnastique harmonique et rythmique
de l Association de l’E. P.S., du Groupe Fédéral, de /'Ecole
Pratique de Jeunes Filles et du Paironage La'quc de Gra
vi i le.
3° De Marcelle GABARRE de la Comédie Française :
■ De E. DUARD de l’Odéon.
et d’une pléiade d’Artistes de l’« ODÉON », de la « PORTE SAINT-MARTIN ».
des « VARIÉTÉS », du « GYMNASE »
MON AMD. TEDDY
de Lucien BRSXARD
Pour la Représentation Théâtrale, retenir ses places à M. MICHEL,
Directeur de l'Ecole Augustin-Normand : le Jeudi 14 Mai, de 8 h. à H h.,
les la, 115 et 18 Mai, de 17 h. à 19 heures. Après le 18 Mai, au Bureau de
location du Grand Théâtre et aux heures habituelles.
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Remise aux Amicalistes
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