Titre : "Les Petites A" : organe de la Fédération régionale havraise des amicales laïques : journal mensuel / rédaction M. M. Pimon
Auteur : Fédération régionale havraise des amicales laïques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1931-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328381105
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 octobre 1931 01 octobre 1931
Description : 1931/10/01 (N59)-1931/10/31. 1931/10/01 (N59)-1931/10/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k982697x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-46425
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/06/2015
Cinquième Année. — N° 59
Ce Journal
ne doit pas être vendu
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Amicales et des
Publicité: NI. A. CANDELLIER
Ecole Rue des Etoupiéres - LE HAVRE J O TX IR, USE-A. 3L. MENSUEL
Œuvres Laïques
Rédaction : M. M. PIMONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.91
Adresse du Secrétaire Général de la Fédération ;
M. CANDELLIER, École des Etoupiéres — LE HAVRE
-■ - Téléphone -4=6.38 . .. . . Z
Adresse du Trésorier-Adjoint, suppléant provisoirement le Trésorier général :
M. ROUSSEL, 5o, Rue Jules-Lecesne — LE HAVRE — Téléphone 60.18
Chèques Postaux Rouen 6234= -
r
Fédération Régionale Havraise des Œuvres Laïgues
DIMANCHE 29 NOVEMBRE 1931, à 14 h 30
"N
Salle des Fêtes de l’École de Filles rue Raspail
AUDITION MUS1CÂLI
avec te concours du Professeur virtuose
ANDRÉ LAUMONIER
du Coftsenvatoipe National de JHusique
“ HISTORIQUE des INSTRUMENTS à CLAVIER”
V.
Nota.— A l’issue de l’Audition, une SÀUTERIE sera organisée
avec le concours d’un Orchestre des mieux composés.
J
Hommage aux Anciens
Les Fêtes du Cinquantenaire de l’Ecole Laï
que ont pris d’une façon à peu près générale
une ampleur magnifique et, parfois impres
sionnante. Nées de la ferme volonté de la Li
gue de l’Enseignemertt, qui est l’œuvre des
promoteurs et des organisateurs de notre Ecole
publique, exécutées avec les concours empres
sés de tous les groupements qui soutiennent
l’idéal laïque, des manifestations nombreuses
ont eu lieu à Paris, dans la plupart des gran
des villes de France et dans des milliers de
centres plus petits mais non moins enthou
siastes.
Cependant il semble qu’on ait un peu né
gligé de faire la part des plus modestes arti
sans d’uno œuvre qui a demandé une somme
d’énergies et paifois de sacrifices dont les gé
nérations actuelles n’ont qu’une idée impar
faite.
On a célébré-les promoteurs, on a glorifié
les précurseurs, et ce fut justice. Nous mêmes,
dans ce journal, nous avons voulu que nos
lecteurs, un pvu privés dans notre région ha
vraise, des discours et des panégyriques faits
par les orateurs les plus qualifiés, puissent
lire, relire, apprendre l’histoire des deux hom
mes qui furent les fondateurs de l’Ecole laï
que. Mais il nous semble que nous avons en
core un devoir à remplir.
« Il importe, a dit Jules Ferry, à une Socié
té comme la nôtre-, à la France d’aujourd’hui,
de mêler sur les bancs de l’école les enfants
qui se trouveront un peu plus tard, mêlés sous
lé» drapeau de la Patrie. Il y a là, pour la con
servation et le développement de notre unité
sociale, des moyens d’autant plus puissants
qu’ils s’appl quent à des esprits plus malléa
bles, à des âmes sensibles ».
Or, qui fut l’ouvrier, le fidèle exécuteur des
idées maîtresses conçues par les fondateurs ?
L’instituteur. Ce sera donc un pieux et filial
devoir de rendre un hommage mérité à l’ins
tituteur, à l’institutrice de l’époque héroïque.
Héroïque ! Certes, l’épithète n’est pas exa
gérée quand elle s’applique à ce lemps-là, mais
elle l’est encore moins quand elle nous sert,
à qualifier la lutte patiente, obscure, obstinée
du maître d’école de la fin du siècle dernier.
Savez-vous, jeunes hommes et jeunes femmes
d’aujourd’hui, savez-vous, même vous, leurs
continuateurs qui luttez avec raison pour un
m'eux-être auquel vous aspirez légitimement,
savez-vous seul; ment les hommes n.ùrs d’au
jourd’hui qui leur devez d’être ce que vous
nies devenus, de valoir ce que vous valez, de
vivre comme vous vivez, c’est-à-dire mieux
que vos parents et que vos grands-parents,
savez-vous ce qu’il a fallu à ces hommes de
foi, d’énergie, de ténacité pour tenir a?ors
que l’œuvre qui leur était confiée était com
battue âprement par des légions d’ennemis
acharnés à l’empêcher de vivre ?
Pour trente-deux sous par jour à vingt ans.
pour cinquante sous à la fin de leur carrière,
non seulement ils devaient enseigner le rudi
ment de toutes choses, appliquer des program
mes frais sorfs des Ministères, sans méthode
précise encore, imaginer des procédés, créer
un matériel dû à leur seule initiative, se pas
ser de livres bien souvent, mais ils devaient
lutter contre l’host’lité des parents, le mau
vais vouloir des Municipalités, la timidité de
leur propre administration, contre l’antipathie
parfois de leurs propres élèves. Ils devaient
subir tous les assauts de la calomnie ; ils de
vairnl déjouer tous les pièges que leur tendait
la malignité des populations liguées contre
eux. Ils avaient à supporter les assauts farou
ches et hostiles des puissances qui détenaient
la fortune et d.e celles qui craignaient de voir
leur échapper l’autorité morale avec quoi on
empêchait autrefois les esprits de s’affranchir.
Combien de drames douloureux, de tragé
dies émouvantes que le public d’aujourd’hui
ne peut pas soupçonner !
L’instituteur arrivait, envoyé dans une com
mune hostile où régnaient encore les ténèbres
de l’injustice, de l’ignorance, des préjugés.
B. FIELLET
Photographe des Dames
et des Enfants
110 DIS à 114, rue de Normandie
Remise de 5 o/o aux Membres de
VEnseignement et aux Amicalistes. |
Les locaux étaient dans le plus mauvais état ;
ce qu’on appelle aujourd’hui les derniers tau
dis scolaires eussent semblé alors des palais. Il
n’y avait pas d’élèves : les parents refusaient
d’envoyer leurs enfants à la « laïque ». Par
tous les moyens, par la diffamation même, on
s’efforçait de discréditer le maître. Il en est
qui furent lapidés. Pendant longtemps, ils du
rent encore, survivance des habitures ancien
nes, conduire leurs enfants aux offices reli
gieux. Nous en connaissons qui furent dépla
cés pour avoir refusé de continuer un service
qui ne leur attirait que des humiliations et
des rehiiffadeSj. En igo3, très près du Havre,
un instituteur, aujourd’hui en retraite, son
naît encore les cloches et chantait au lutrin.
Et quand il fallut enlever des classes les en\-
blèmes religieux ; que de conflits où ils ne
furent pas toujours soutenus par leurs chefs
hiérarchiques. Souvent, pour éviter des histoi
res, ceux-ci ne craignaient pas, après avoir
donné l’ordre, de les accuser de manquer de
tact et de mesure. Et les institutrices que laï
cisèrent les postes après 1886 ! Avec quel dé
dain étaient accueillies ees femmes qu’on dé
signait de l’appellation méprisante : ces filles-
là. Je connais un moutard, qui, en mars 188:?
refusa de toute l’énergie de ses 3 ans fanatisés
d’aller à l’école de ces filles-là. Mais il avait
une mère énerg'que et de bon sens qui par
une fessée en pleine classe et si bien appli
quée qu’il s’en souvient encore, changea pour
toujours ses idées politiques ; au point qu il
professe l’admiration la plus sincère pour deux
d’entre elles qui vivent encore et qu’il leur
garde une profonde affection.
Ce sont pourtant c.es douleurs, ees humilia
tions, ces privations, ces larmes qui ont abouti
à instaurer l’école d’aujourd’hui. Ceux qui
n’ont pas vu de près ces maîtres — et je gar
de à ce mot toute sa valeur et tout son sens
é] ev é _ sont, incapables do savoir quelle a été
leur somme de travail, de patience et d’amour.
La République n’a pas eu de meilleurs ser
viteurs et dans une année où l’on célèbre dans
la France entière les bienfaits de 1 Ecole laï
que, ce serait une injust ee impardonnable
que de ne pas honorer les anciens, les vieux
maîtres dont beaucoup, hélas, manquent à
l’appel.
Saluons l’instituteur de l’époque qui a créé
l’Ecole laïque et formé les générations actuel
les ; inclinons-nous devant l’institutrice, au
xiliaire dévouée de la loi qui a voulu I égalité
des sexes devant l’instruction émancipatrice.
Dlis ACTES
Il ne suffit plus de défendre l’Ecole laïque
en paroles, il faudra la défendre par des actes :
Le budget de l'Ecole, par un projet de loi
fixant la part de la commune et la subvention
de l’Etat et prévoyant l’emploi des fonds par
un conseil de gestion ;
Le fonctionnement régulier des organismes
çconseil de l’Ecole, caisse des Ecoles) suscep
tibles d’aider au développement de l’école ;
L'intervention administrative pour toutes
les améliorations nécessaires (matériel, biblio
thèques, mobilier :
Des locaux modernes, sains et * bien entre
tenus ;
Un matériel d'enseignement convenable ;
Des fournitures gratuites individuelles pour
tous les élèves ;
Des bibliothèques scolaires et postscolaires
attrayantes.
Célébrer le Cinquantenaire de l’Ecole laï
que, c’est bien.
Mais il convient maintenant de lui assurer
de quoi vivre.
(Extrait du « Syndicalisme »).
Salle des Files ]ules-Ferry
Samedi 3i Octobre a eu lieu sous la prési
dence effective de M. Léon Meyer, député-
maire de la Ville du Havre, l’inauguration de
la Salle des Fêtes Jules-Ferry, construite dans
le 2 me canton, par la Municipalité Havraise.
Elle eut lieu sous la forme d’un grand Punch
démocratique auquel assistaient outre de nom
breux amis de la Municipalité et des Œuvres
laïques (Su 2 me canton, de très nombreux ha
bitants du quartier pour qui l’ouverture de
cette salle publique tant désirée était vraiment
une fête. L’entrain fut magnifique et le local
aux proportions cependant bien vastes faillit
se révéler trop petit. M. Léon Meyer, député-
maire était entouré des élus du canton : MM.
Arnaudtizon, conseiller général et Le Barbier,
conseiller d’arrondissement, M. A. Leeonte qui
se vit décerner l’amical et reconnaissant titre
de conseiller d’arrondissement honoraire, MM.
Lang et Salacrou, adjoints au Maire, M. Var-
nier, M. l’Inspecteur primaire, MM. et Mmes
les membres du Comité d’organisation. Le.Pa
tronage Laïque des Etoupiéres était chargé de
l’orsfanisation matérielle de cette belle fête laï-
que et républicaine. L’Orchestre et la Chorale
des Etoupiéres, dirigés par M. Candellier, prê
tèrent un concours très apprécié, ainsi que les
pupilles du Patronage, une aimable chanteuse
de l’Amicale Dauphine, les moniteurs de gym
nastique sélectionnés des Patronages Havrais
cl des Sapeurs-Pompiers, présentés par le pro
fesseur Berhouzoucq. Des jolies fillettes costu
mées par les soins de Mmes Fouldrin, Le Flem
et Percepied, offrirent des fleurs à M. le Maire
et leurs joues à son baiser pendant qu’un jeu
ne orateur de onze ans lisait un fort joli com
pliment qui était le merci de la population en-
fn ni inc du quartier.
Des discours furent prononcés par MM. Can-
dellier, Varnier, Arnaudtizon, Le Barbier et.
Léon Meyer, qui constatèrent tour à tour h
nécessité de la Salle des Fêtes, en admirèrent
la réalisât’on, se réjouirent de voir enfin le
vieux quartier Saint-François doté d’une sil'o
si longtemps attendue et formulèrent des
vœux et des promesses pour l’assainissement
et l’embellissement du 2 me canton. On sabla
joyeusement le champagne et après le départ
des autorités, les couples réjouis dansèrent
presque jusqu’au matin.
Nous reproduisons ci-dessous le discours de
M. Candellier, président du Patronage Laïque
de Etoupiéres et du Comité d’organisation.
Discours de M. CANDELLIER
Président ,du Palropage^ Laïque des Etoupiéres
et du Comité d'organisation
Monsieur le Député-Maire,
Le 17 Novembre iq&S^le Patronage Laïque
ues Ltoupières avait 1 honneur de vous adres
ser un vœu pour demander la construction
d’une Salle dp Fetes dans le 2 me canton en uti
lisant le terrain du quai Lamblardie, où jadis
se trouvaient installés des lavoirs.
Ce vœu vous fut remis, appuyé par le Co
mité de Défense des Intérêts du 2 me canton et
par les Comités des Fêtes du quartier Saint-
François et de la rue de Paris.
11 a suffi de moins de 3 ans à l’Administra
tion municipale du Havre pour étudier les pro
jets, dresser les plans et assurer l’édification
dp la salle, ce qui montre la puissance de réa
lisation de M. Léon Meyer, député-maire, les
hautes vues des. membres du Conseil munici
pal et la valeur des Services techniques que
préside M. Le Bœuffle, architecte en chef de
la Ville.
Mesdames, Messieurs,
Je sens aujourd’hui que ma responsabilité
est lourde, car si celle Salle des Fêles, qui doit
répondre aux besoins des Œuvres laïques et
des Sociétés locales du 2 me canton, a vu le
jour aussi rapidement, c’est beaucoup sous la
poussée des Œuvres sociales du Patronage Laï
que des Etoupiéres.
11 faut avoir parcouru ce vieux quartier,
avoir fréquenté ses rues étroites et franchi ses
ruisseaux, gravi quelques étages bien obscurs
et trouvé l’enfant dans l’unique pièce où le
soleil ne vient jamais pour comprendre que
les 'familles et les enfants de cette île ont des
droits au soleil, au bonheur, à la joie, comme
tous les autres enfants de la Ville.
Il faut avoir assisté depuis 6 ans aux séan
ces de Cinéma populaire ou aux Concerts don
nés par lé P. L. E., chaque quinzaine, sous
le triste préau die l’Ecole des Etoupiéres, aux
murs ruisselants de vapeur d’eau et avoir vu
5 ou 600 enfants entassés, mal assis, recroque
villés pendant tout le spectacle, pour compren
dre qu’une telle situation ne pouvait se conti
nuer et qu’il manquait dans Saint-François
une Salle de Réunions pour nos familles et
nos enfants.
J’avais le devoir de défendre cette cause de
nos enfants, j’y ai mis tout mon cœur et tou
te ma ténacité et je suis heureux, M. le Dépu
té-Maire que vous ayez entendu mon appel.
Je suis heureux^ du reste, de partager cette
responsabilité avec les Comités de Défense des
Intérêts du 2 me canton, de la rue de Paris et*
de Saint-François qui ont bien voulu joindre
leurs voix à celle du P. L. E. ainsi qu’av,ec les
Sociétés qui ont bien voulu partager la peine
de celte inauguration, c’est-à-dire le Comité
des Fêles du quartier Notre-Dame, l’Amicale,
Dauphine, l’Ecole Maternelle Percanville et
l’Ecole Maternelle quai Videcoq, ainsi que la
Revanche Amicale Havraise.
A M. Varnier, président du Comité de Dé
fense des Intérêts du 2 me canton en particu
lier et à M. Barel, vice-président du P. L. E.,
à mes collègues Mmes Fouldrin et Le Flem,
je tiens à adresser le plus cordial merci pour
le concours qu’ils m’ont donné sans compter
pour le placement (le 110s cartes (le Puncn.
ht maintenant, Mesdames et Messieurs, j’ai
F imper.eux devoir d’adresser mes plus vives
félicitations à tous ceux qui furent les artisans
de cette magnifique Salle, aux lignes sobres,
mais d’excellent goût, si largement éclairée,
où tout a été prévu pour donner toute satis
faction aux Soc.étés dans l’avenir.
A M. Léon Meyer, député-maire et au Con
seil municipal, au nom de nos Amicales laï
ques, au nom de nos enfants et de nos famil
les, au nom du P. L. E., nous sommes pro-
îondém(2nt reconnaissants d’avoir ainsi com
pris le devoir social, le devoir d’humanité
qu’il y avait à remplir dans le 2 me canton et
plus particulièrement dans le quartier Saint-
François.
A M. Lang, notx*e adjoint du 2 me canton,
nous savons gré d’avoir, avec tant de bonne
grâce, dit « oui » aux nombreuses demandes
de crédits pour réaliser ce projet.
A notre bon ami Arnaudtizon, conseiller
général, qui fut toujours un avocat si élo
quent et si fougueux pour défendre cette Sal
le, nous disons le plus cordial merci et nous
demandons à notre nouveau conseiller d'ar
rondissement, M. Le Barbier, de suivre son
exemple dans la voie laïqpe.
A M. l’inspecteur primaire, dont les encou
ragements et les conseils nous sont si précieux
nous sommes profondément reconnaissants,
mes collègues et moi, pour le bienveillant ap
pui qu’il veut bien, sans cesse, apporter à nos
Œuvres post-scolaires.
Merci également à mes collègues du 2 rae can
ton ainsi qu’au Conseil de la Fédération des
Petites « A » que je trouve sans cesse à mes
côtés pour le même idéal laïque.
Il me reste maintenant à féliciter sans ré
serve M. Le Bœuffle, architecte en chef de la
Ville du Havre, pour la conception si heureu
se de ce projet de Salle de Fêtes, qui fut réa-
liré de main de maître par M. Terrillon, con
ducteur en chef des travaux.
A MM. les Entrepreneurs, sans oublier M.
lioussat, peintre-décorateur du Grand-Théâtre
auquel nous devons ce magnifique rideau et
notre ami Thomas, le meilleur serviteur de la
Fée électricité.
Nos remerciements iront également à MM.
Lemarcliand et Avlsse qui ont complété si heu
reusement par des fleurs et des guirlandes le
joli cadre dans lequel nous sommes réunis ce
soir.
Je dois remercier les artistes qui ont bien
voulu soit à l’Orchestre, soit au Groupe Cho
ral, soit au Groupe d’Education Physique
(P. L. G., Pompiers, A. S. A. N. et P. L. E.)
prêter si gracieusement leur concours pour
cette manifestation.
Une mention spéciale est due à M. Colombo,
directeur de la Grande Taverne, pour le par
fait service de ce Punch.
Je terminerai en adressant mes plus vifs re
merciements à la Presse locale qui a, si large
ment, assuré la publicité de cette cérémonie ;
j’ai nommé le « Petit-Havre », le « Havre-
Eclair » et les « Petites A ».
Et maintenant, Monsieur le Député-Maire,
que vous avez bien voulu doter notre 2 rae can
ton de cette jolie salle, placée sous le vocable
de Jules-Ferry, en celte année du Cinquante
naire de l’Ecole Laïque, montrant ainsi que
cette Salle est largement ouverte aux Œuvres
Laïques, je suis fier de vous montrer combien
nos familles, groupées autour de l’Ecole, ont
apprécié votre geste puisque, dès la première
réunion, elle se révèle trop petite, tellement
l’affluence est grande et vous est sympathique.
A toutes nos familles, à tous nos enfants,
je demande de venir en foule aux réunions*
aux Concerts, aux Séances de Cinéma popu
laire qui seront organisés dans cette salle.
A toutes les Sociétés enfin, à toutes les Ami
cales groupées aujourd’hui dans cette belle
union républicaine, sous la présidence de M.
Léon Meyer, député-maire du Havre, je de
mande de continuer à m’aider pour assurer le
service de la Salle des Fêtes « Jutes Ferry ».
Vive le 2 me canton’.
Vive le Patronage Laïque des Etoupiéres.
Vive M. Léon Meyer, député-maire du HaVre.
Audition Musicale
C’est le Dimanche 29 Novembre iq3i, à
i4 h. 45, dans la Salle des Fêtes de l’Ecole
Raspail que M. André Laumonier, pianiste vir
tuose, soliste des Concerts Colonne Lamou-
reux et Pasdeloup, fera une causerie (accom
pagnée d’exemples musicaux) sur « L'histori
que des instruments à clavier ».
Envoyé par les Ministères des Beaux-Arts et
d.ès Affaires Etrangères, pour la propagande à
l’étranger, M. André Laumonier a traité main
tes fois du même sujet dans les nombreux
pays où il est passé, car le piano n’est-il pas
un des instruments les plus répandus ?
Celte causerie-audition sera la même que
celle que M. André Laumonier fit, voici deux
ans, à la Sorbonne lors d’une des soirées or
ganisées par le Cercle Musical Universitaire.
Fort occupé par un nombre important d’é
lèves au Havre et à Paris (ainsi que par plu
sieurs ^Concerts avec orchestre et x'écitals), M.
André'Laumonier ne dovait pas se faire en
tendre au Havre cette saison, mais; partisan
fervent du développement de la Musiq\ue à
l'Ecole, M. André Laumonier a accepté avec
plaisir la demande que le Comité lui avait
adressée. Ce sera donc pour Le Havre une oc
casion rare de pouvoir applaudir ce grand pia
niste que seuls quelques privilégiés ont eu la
jo:e d’entendre en mai dernier dans un grand
salon havrais.
Les nombreuse!; œuvres inscrites au pro
gramme seront commentées et, de ce fuit, à
la portée de tous. Elles iront des clavecinistes
(Dandrieu, Rameau, Chambonnières), à Stra
winski en passant par Bach, Mozart, Beetho
ven, Schumann, Chopin, Listz, Saint-Saëns,
Fauré, Debussy et Ravel.
Piano de concert Erard de la Maison Magne,
i4i, rue de Paris.
VÊTEMENTS
BIEN
Nous vous nuits
le GRAND BAZAR
UK HAVRE— 121. Ru* d* Paris - LE HAVRE
I
r
Ce Journal
ne doit pas être vendu
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Organe de la Fédération Régionale Havraise des Amicales et des
Publicité: NI. A. CANDELLIER
Ecole Rue des Etoupiéres - LE HAVRE J O TX IR, USE-A. 3L. MENSUEL
Œuvres Laïques
Rédaction : M. M. PIMONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.91
Adresse du Secrétaire Général de la Fédération ;
M. CANDELLIER, École des Etoupiéres — LE HAVRE
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M. ROUSSEL, 5o, Rue Jules-Lecesne — LE HAVRE — Téléphone 60.18
Chèques Postaux Rouen 6234= -
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DIMANCHE 29 NOVEMBRE 1931, à 14 h 30
"N
Salle des Fêtes de l’École de Filles rue Raspail
AUDITION MUS1CÂLI
avec te concours du Professeur virtuose
ANDRÉ LAUMONIER
du Coftsenvatoipe National de JHusique
“ HISTORIQUE des INSTRUMENTS à CLAVIER”
V.
Nota.— A l’issue de l’Audition, une SÀUTERIE sera organisée
avec le concours d’un Orchestre des mieux composés.
J
Hommage aux Anciens
Les Fêtes du Cinquantenaire de l’Ecole Laï
que ont pris d’une façon à peu près générale
une ampleur magnifique et, parfois impres
sionnante. Nées de la ferme volonté de la Li
gue de l’Enseignemertt, qui est l’œuvre des
promoteurs et des organisateurs de notre Ecole
publique, exécutées avec les concours empres
sés de tous les groupements qui soutiennent
l’idéal laïque, des manifestations nombreuses
ont eu lieu à Paris, dans la plupart des gran
des villes de France et dans des milliers de
centres plus petits mais non moins enthou
siastes.
Cependant il semble qu’on ait un peu né
gligé de faire la part des plus modestes arti
sans d’uno œuvre qui a demandé une somme
d’énergies et paifois de sacrifices dont les gé
nérations actuelles n’ont qu’une idée impar
faite.
On a célébré-les promoteurs, on a glorifié
les précurseurs, et ce fut justice. Nous mêmes,
dans ce journal, nous avons voulu que nos
lecteurs, un pvu privés dans notre région ha
vraise, des discours et des panégyriques faits
par les orateurs les plus qualifiés, puissent
lire, relire, apprendre l’histoire des deux hom
mes qui furent les fondateurs de l’Ecole laï
que. Mais il nous semble que nous avons en
core un devoir à remplir.
« Il importe, a dit Jules Ferry, à une Socié
té comme la nôtre-, à la France d’aujourd’hui,
de mêler sur les bancs de l’école les enfants
qui se trouveront un peu plus tard, mêlés sous
lé» drapeau de la Patrie. Il y a là, pour la con
servation et le développement de notre unité
sociale, des moyens d’autant plus puissants
qu’ils s’appl quent à des esprits plus malléa
bles, à des âmes sensibles ».
Or, qui fut l’ouvrier, le fidèle exécuteur des
idées maîtresses conçues par les fondateurs ?
L’instituteur. Ce sera donc un pieux et filial
devoir de rendre un hommage mérité à l’ins
tituteur, à l’institutrice de l’époque héroïque.
Héroïque ! Certes, l’épithète n’est pas exa
gérée quand elle s’applique à ce lemps-là, mais
elle l’est encore moins quand elle nous sert,
à qualifier la lutte patiente, obscure, obstinée
du maître d’école de la fin du siècle dernier.
Savez-vous, jeunes hommes et jeunes femmes
d’aujourd’hui, savez-vous, même vous, leurs
continuateurs qui luttez avec raison pour un
m'eux-être auquel vous aspirez légitimement,
savez-vous seul; ment les hommes n.ùrs d’au
jourd’hui qui leur devez d’être ce que vous
nies devenus, de valoir ce que vous valez, de
vivre comme vous vivez, c’est-à-dire mieux
que vos parents et que vos grands-parents,
savez-vous ce qu’il a fallu à ces hommes de
foi, d’énergie, de ténacité pour tenir a?ors
que l’œuvre qui leur était confiée était com
battue âprement par des légions d’ennemis
acharnés à l’empêcher de vivre ?
Pour trente-deux sous par jour à vingt ans.
pour cinquante sous à la fin de leur carrière,
non seulement ils devaient enseigner le rudi
ment de toutes choses, appliquer des program
mes frais sorfs des Ministères, sans méthode
précise encore, imaginer des procédés, créer
un matériel dû à leur seule initiative, se pas
ser de livres bien souvent, mais ils devaient
lutter contre l’host’lité des parents, le mau
vais vouloir des Municipalités, la timidité de
leur propre administration, contre l’antipathie
parfois de leurs propres élèves. Ils devaient
subir tous les assauts de la calomnie ; ils de
vairnl déjouer tous les pièges que leur tendait
la malignité des populations liguées contre
eux. Ils avaient à supporter les assauts farou
ches et hostiles des puissances qui détenaient
la fortune et d.e celles qui craignaient de voir
leur échapper l’autorité morale avec quoi on
empêchait autrefois les esprits de s’affranchir.
Combien de drames douloureux, de tragé
dies émouvantes que le public d’aujourd’hui
ne peut pas soupçonner !
L’instituteur arrivait, envoyé dans une com
mune hostile où régnaient encore les ténèbres
de l’injustice, de l’ignorance, des préjugés.
B. FIELLET
Photographe des Dames
et des Enfants
110 DIS à 114, rue de Normandie
Remise de 5 o/o aux Membres de
VEnseignement et aux Amicalistes. |
Les locaux étaient dans le plus mauvais état ;
ce qu’on appelle aujourd’hui les derniers tau
dis scolaires eussent semblé alors des palais. Il
n’y avait pas d’élèves : les parents refusaient
d’envoyer leurs enfants à la « laïque ». Par
tous les moyens, par la diffamation même, on
s’efforçait de discréditer le maître. Il en est
qui furent lapidés. Pendant longtemps, ils du
rent encore, survivance des habitures ancien
nes, conduire leurs enfants aux offices reli
gieux. Nous en connaissons qui furent dépla
cés pour avoir refusé de continuer un service
qui ne leur attirait que des humiliations et
des rehiiffadeSj. En igo3, très près du Havre,
un instituteur, aujourd’hui en retraite, son
naît encore les cloches et chantait au lutrin.
Et quand il fallut enlever des classes les en\-
blèmes religieux ; que de conflits où ils ne
furent pas toujours soutenus par leurs chefs
hiérarchiques. Souvent, pour éviter des histoi
res, ceux-ci ne craignaient pas, après avoir
donné l’ordre, de les accuser de manquer de
tact et de mesure. Et les institutrices que laï
cisèrent les postes après 1886 ! Avec quel dé
dain étaient accueillies ees femmes qu’on dé
signait de l’appellation méprisante : ces filles-
là. Je connais un moutard, qui, en mars 188:?
refusa de toute l’énergie de ses 3 ans fanatisés
d’aller à l’école de ces filles-là. Mais il avait
une mère énerg'que et de bon sens qui par
une fessée en pleine classe et si bien appli
quée qu’il s’en souvient encore, changea pour
toujours ses idées politiques ; au point qu il
professe l’admiration la plus sincère pour deux
d’entre elles qui vivent encore et qu’il leur
garde une profonde affection.
Ce sont pourtant c.es douleurs, ees humilia
tions, ces privations, ces larmes qui ont abouti
à instaurer l’école d’aujourd’hui. Ceux qui
n’ont pas vu de près ces maîtres — et je gar
de à ce mot toute sa valeur et tout son sens
é] ev é _ sont, incapables do savoir quelle a été
leur somme de travail, de patience et d’amour.
La République n’a pas eu de meilleurs ser
viteurs et dans une année où l’on célèbre dans
la France entière les bienfaits de 1 Ecole laï
que, ce serait une injust ee impardonnable
que de ne pas honorer les anciens, les vieux
maîtres dont beaucoup, hélas, manquent à
l’appel.
Saluons l’instituteur de l’époque qui a créé
l’Ecole laïque et formé les générations actuel
les ; inclinons-nous devant l’institutrice, au
xiliaire dévouée de la loi qui a voulu I égalité
des sexes devant l’instruction émancipatrice.
Dlis ACTES
Il ne suffit plus de défendre l’Ecole laïque
en paroles, il faudra la défendre par des actes :
Le budget de l'Ecole, par un projet de loi
fixant la part de la commune et la subvention
de l’Etat et prévoyant l’emploi des fonds par
un conseil de gestion ;
Le fonctionnement régulier des organismes
çconseil de l’Ecole, caisse des Ecoles) suscep
tibles d’aider au développement de l’école ;
L'intervention administrative pour toutes
les améliorations nécessaires (matériel, biblio
thèques, mobilier :
Des locaux modernes, sains et * bien entre
tenus ;
Un matériel d'enseignement convenable ;
Des fournitures gratuites individuelles pour
tous les élèves ;
Des bibliothèques scolaires et postscolaires
attrayantes.
Célébrer le Cinquantenaire de l’Ecole laï
que, c’est bien.
Mais il convient maintenant de lui assurer
de quoi vivre.
(Extrait du « Syndicalisme »).
Salle des Files ]ules-Ferry
Samedi 3i Octobre a eu lieu sous la prési
dence effective de M. Léon Meyer, député-
maire de la Ville du Havre, l’inauguration de
la Salle des Fêtes Jules-Ferry, construite dans
le 2 me canton, par la Municipalité Havraise.
Elle eut lieu sous la forme d’un grand Punch
démocratique auquel assistaient outre de nom
breux amis de la Municipalité et des Œuvres
laïques (Su 2 me canton, de très nombreux ha
bitants du quartier pour qui l’ouverture de
cette salle publique tant désirée était vraiment
une fête. L’entrain fut magnifique et le local
aux proportions cependant bien vastes faillit
se révéler trop petit. M. Léon Meyer, député-
maire était entouré des élus du canton : MM.
Arnaudtizon, conseiller général et Le Barbier,
conseiller d’arrondissement, M. A. Leeonte qui
se vit décerner l’amical et reconnaissant titre
de conseiller d’arrondissement honoraire, MM.
Lang et Salacrou, adjoints au Maire, M. Var-
nier, M. l’Inspecteur primaire, MM. et Mmes
les membres du Comité d’organisation. Le.Pa
tronage Laïque des Etoupiéres était chargé de
l’orsfanisation matérielle de cette belle fête laï-
que et républicaine. L’Orchestre et la Chorale
des Etoupiéres, dirigés par M. Candellier, prê
tèrent un concours très apprécié, ainsi que les
pupilles du Patronage, une aimable chanteuse
de l’Amicale Dauphine, les moniteurs de gym
nastique sélectionnés des Patronages Havrais
cl des Sapeurs-Pompiers, présentés par le pro
fesseur Berhouzoucq. Des jolies fillettes costu
mées par les soins de Mmes Fouldrin, Le Flem
et Percepied, offrirent des fleurs à M. le Maire
et leurs joues à son baiser pendant qu’un jeu
ne orateur de onze ans lisait un fort joli com
pliment qui était le merci de la population en-
fn ni inc du quartier.
Des discours furent prononcés par MM. Can-
dellier, Varnier, Arnaudtizon, Le Barbier et.
Léon Meyer, qui constatèrent tour à tour h
nécessité de la Salle des Fêtes, en admirèrent
la réalisât’on, se réjouirent de voir enfin le
vieux quartier Saint-François doté d’une sil'o
si longtemps attendue et formulèrent des
vœux et des promesses pour l’assainissement
et l’embellissement du 2 me canton. On sabla
joyeusement le champagne et après le départ
des autorités, les couples réjouis dansèrent
presque jusqu’au matin.
Nous reproduisons ci-dessous le discours de
M. Candellier, président du Patronage Laïque
de Etoupiéres et du Comité d’organisation.
Discours de M. CANDELLIER
Président ,du Palropage^ Laïque des Etoupiéres
et du Comité d'organisation
Monsieur le Député-Maire,
Le 17 Novembre iq&S^le Patronage Laïque
ues Ltoupières avait 1 honneur de vous adres
ser un vœu pour demander la construction
d’une Salle dp Fetes dans le 2 me canton en uti
lisant le terrain du quai Lamblardie, où jadis
se trouvaient installés des lavoirs.
Ce vœu vous fut remis, appuyé par le Co
mité de Défense des Intérêts du 2 me canton et
par les Comités des Fêtes du quartier Saint-
François et de la rue de Paris.
11 a suffi de moins de 3 ans à l’Administra
tion municipale du Havre pour étudier les pro
jets, dresser les plans et assurer l’édification
dp la salle, ce qui montre la puissance de réa
lisation de M. Léon Meyer, député-maire, les
hautes vues des. membres du Conseil munici
pal et la valeur des Services techniques que
préside M. Le Bœuffle, architecte en chef de
la Ville.
Mesdames, Messieurs,
Je sens aujourd’hui que ma responsabilité
est lourde, car si celle Salle des Fêles, qui doit
répondre aux besoins des Œuvres laïques et
des Sociétés locales du 2 me canton, a vu le
jour aussi rapidement, c’est beaucoup sous la
poussée des Œuvres sociales du Patronage Laï
que des Etoupiéres.
11 faut avoir parcouru ce vieux quartier,
avoir fréquenté ses rues étroites et franchi ses
ruisseaux, gravi quelques étages bien obscurs
et trouvé l’enfant dans l’unique pièce où le
soleil ne vient jamais pour comprendre que
les 'familles et les enfants de cette île ont des
droits au soleil, au bonheur, à la joie, comme
tous les autres enfants de la Ville.
Il faut avoir assisté depuis 6 ans aux séan
ces de Cinéma populaire ou aux Concerts don
nés par lé P. L. E., chaque quinzaine, sous
le triste préau die l’Ecole des Etoupiéres, aux
murs ruisselants de vapeur d’eau et avoir vu
5 ou 600 enfants entassés, mal assis, recroque
villés pendant tout le spectacle, pour compren
dre qu’une telle situation ne pouvait se conti
nuer et qu’il manquait dans Saint-François
une Salle de Réunions pour nos familles et
nos enfants.
J’avais le devoir de défendre cette cause de
nos enfants, j’y ai mis tout mon cœur et tou
te ma ténacité et je suis heureux, M. le Dépu
té-Maire que vous ayez entendu mon appel.
Je suis heureux^ du reste, de partager cette
responsabilité avec les Comités de Défense des
Intérêts du 2 me canton, de la rue de Paris et*
de Saint-François qui ont bien voulu joindre
leurs voix à celle du P. L. E. ainsi qu’av,ec les
Sociétés qui ont bien voulu partager la peine
de celte inauguration, c’est-à-dire le Comité
des Fêles du quartier Notre-Dame, l’Amicale,
Dauphine, l’Ecole Maternelle Percanville et
l’Ecole Maternelle quai Videcoq, ainsi que la
Revanche Amicale Havraise.
A M. Varnier, président du Comité de Dé
fense des Intérêts du 2 me canton en particu
lier et à M. Barel, vice-président du P. L. E.,
à mes collègues Mmes Fouldrin et Le Flem,
je tiens à adresser le plus cordial merci pour
le concours qu’ils m’ont donné sans compter
pour le placement (le 110s cartes (le Puncn.
ht maintenant, Mesdames et Messieurs, j’ai
F imper.eux devoir d’adresser mes plus vives
félicitations à tous ceux qui furent les artisans
de cette magnifique Salle, aux lignes sobres,
mais d’excellent goût, si largement éclairée,
où tout a été prévu pour donner toute satis
faction aux Soc.étés dans l’avenir.
A M. Léon Meyer, député-maire et au Con
seil municipal, au nom de nos Amicales laï
ques, au nom de nos enfants et de nos famil
les, au nom du P. L. E., nous sommes pro-
îondém(2nt reconnaissants d’avoir ainsi com
pris le devoir social, le devoir d’humanité
qu’il y avait à remplir dans le 2 me canton et
plus particulièrement dans le quartier Saint-
François.
A M. Lang, notx*e adjoint du 2 me canton,
nous savons gré d’avoir, avec tant de bonne
grâce, dit « oui » aux nombreuses demandes
de crédits pour réaliser ce projet.
A notre bon ami Arnaudtizon, conseiller
général, qui fut toujours un avocat si élo
quent et si fougueux pour défendre cette Sal
le, nous disons le plus cordial merci et nous
demandons à notre nouveau conseiller d'ar
rondissement, M. Le Barbier, de suivre son
exemple dans la voie laïqpe.
A M. l’inspecteur primaire, dont les encou
ragements et les conseils nous sont si précieux
nous sommes profondément reconnaissants,
mes collègues et moi, pour le bienveillant ap
pui qu’il veut bien, sans cesse, apporter à nos
Œuvres post-scolaires.
Merci également à mes collègues du 2 rae can
ton ainsi qu’au Conseil de la Fédération des
Petites « A » que je trouve sans cesse à mes
côtés pour le même idéal laïque.
Il me reste maintenant à féliciter sans ré
serve M. Le Bœuffle, architecte en chef de la
Ville du Havre, pour la conception si heureu
se de ce projet de Salle de Fêtes, qui fut réa-
liré de main de maître par M. Terrillon, con
ducteur en chef des travaux.
A MM. les Entrepreneurs, sans oublier M.
lioussat, peintre-décorateur du Grand-Théâtre
auquel nous devons ce magnifique rideau et
notre ami Thomas, le meilleur serviteur de la
Fée électricité.
Nos remerciements iront également à MM.
Lemarcliand et Avlsse qui ont complété si heu
reusement par des fleurs et des guirlandes le
joli cadre dans lequel nous sommes réunis ce
soir.
Je dois remercier les artistes qui ont bien
voulu soit à l’Orchestre, soit au Groupe Cho
ral, soit au Groupe d’Education Physique
(P. L. G., Pompiers, A. S. A. N. et P. L. E.)
prêter si gracieusement leur concours pour
cette manifestation.
Une mention spéciale est due à M. Colombo,
directeur de la Grande Taverne, pour le par
fait service de ce Punch.
Je terminerai en adressant mes plus vifs re
merciements à la Presse locale qui a, si large
ment, assuré la publicité de cette cérémonie ;
j’ai nommé le « Petit-Havre », le « Havre-
Eclair » et les « Petites A ».
Et maintenant, Monsieur le Député-Maire,
que vous avez bien voulu doter notre 2 rae can
ton de cette jolie salle, placée sous le vocable
de Jules-Ferry, en celte année du Cinquante
naire de l’Ecole Laïque, montrant ainsi que
cette Salle est largement ouverte aux Œuvres
Laïques, je suis fier de vous montrer combien
nos familles, groupées autour de l’Ecole, ont
apprécié votre geste puisque, dès la première
réunion, elle se révèle trop petite, tellement
l’affluence est grande et vous est sympathique.
A toutes nos familles, à tous nos enfants,
je demande de venir en foule aux réunions*
aux Concerts, aux Séances de Cinéma popu
laire qui seront organisés dans cette salle.
A toutes les Sociétés enfin, à toutes les Ami
cales groupées aujourd’hui dans cette belle
union républicaine, sous la présidence de M.
Léon Meyer, député-maire du Havre, je de
mande de continuer à m’aider pour assurer le
service de la Salle des Fêtes « Jutes Ferry ».
Vive le 2 me canton’.
Vive le Patronage Laïque des Etoupiéres.
Vive M. Léon Meyer, député-maire du HaVre.
Audition Musicale
C’est le Dimanche 29 Novembre iq3i, à
i4 h. 45, dans la Salle des Fêtes de l’Ecole
Raspail que M. André Laumonier, pianiste vir
tuose, soliste des Concerts Colonne Lamou-
reux et Pasdeloup, fera une causerie (accom
pagnée d’exemples musicaux) sur « L'histori
que des instruments à clavier ».
Envoyé par les Ministères des Beaux-Arts et
d.ès Affaires Etrangères, pour la propagande à
l’étranger, M. André Laumonier a traité main
tes fois du même sujet dans les nombreux
pays où il est passé, car le piano n’est-il pas
un des instruments les plus répandus ?
Celte causerie-audition sera la même que
celle que M. André Laumonier fit, voici deux
ans, à la Sorbonne lors d’une des soirées or
ganisées par le Cercle Musical Universitaire.
Fort occupé par un nombre important d’é
lèves au Havre et à Paris (ainsi que par plu
sieurs ^Concerts avec orchestre et x'écitals), M.
André'Laumonier ne dovait pas se faire en
tendre au Havre cette saison, mais; partisan
fervent du développement de la Musiq\ue à
l'Ecole, M. André Laumonier a accepté avec
plaisir la demande que le Comité lui avait
adressée. Ce sera donc pour Le Havre une oc
casion rare de pouvoir applaudir ce grand pia
niste que seuls quelques privilégiés ont eu la
jo:e d’entendre en mai dernier dans un grand
salon havrais.
Les nombreuse!; œuvres inscrites au pro
gramme seront commentées et, de ce fuit, à
la portée de tous. Elles iront des clavecinistes
(Dandrieu, Rameau, Chambonnières), à Stra
winski en passant par Bach, Mozart, Beetho
ven, Schumann, Chopin, Listz, Saint-Saëns,
Fauré, Debussy et Ravel.
Piano de concert Erard de la Maison Magne,
i4i, rue de Paris.
VÊTEMENTS
BIEN
Nous vous nuits
le GRAND BAZAR
UK HAVRE— 121. Ru* d* Paris - LE HAVRE
I
r
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