Titre : "Les Petites A" : organe de la Fédération régionale havraise des amicales laïques : journal mensuel / rédaction M. M. Pimon
Auteur : Fédération régionale havraise des amicales laïques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1930-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328381105
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 septembre 1930 01 septembre 1930
Description : 1930/09/01 (N46)-1930/09/30. 1930/09/01 (N46)-1930/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k982684f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-46425
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/06/2015
t
Quatrième Année. — N° 46
Ce Journal ne doit pas être vendu
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
Septembre 1930
». A. Gr. N» «762
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Amicales et des Œuvres Laïques
Publicité: M. G. LEFEVRE
Ecole Rue Emile-Zola - LE HAVRE
JOURNAL MENSUEL
Rédaction : M. lïl. PIMONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.9 I
Adresse du Secrétaire Général de la Fédération ;
M. CANDELLIER, École des Etoupières — LE HAVRE
1 Téléphone 46.38
$
$
Adresse du Trésorier-Adjoint, suppléant provisoirement le Trésorier général :
M. ROUSSEL, 5o, Rue Jules-Lecesne — LE HAVRE — Téléphone 60.18
Chèques Postaux Rouen 6234 — r
PAROLES D’AUTREFOIS
Nous publierons sous ce litre quelques ex
traits (lu Rapport Général de M. A. Siegfried
poui' le Congrès National des Petites A Laï
ques de 1909.
On pourra voir que les questions ont à peine
vieilli et que l’œuvre à accomplir n’est point
terminée.
Six questions étaient à l’ordre du jour :
1. Les Petites A et les Patronages Laïques
(rapporteur, M. E. Viltecoq) ;
2. Adaptation des Petites A au millieu éco
nomique (rapporteur, M. Hunel, inspecteur
primaire à Trouville) ;
3. Culture physique (rapporteur, M. Louis,
d’Alençon) ;
4. Les Petites A et la Mutualité postscolaire
(rapporteur, M. Laurent du Havre) ;
5. Education ménagère (rapporteur, Mme
Gantois) ;
(1. Moyens de récréation (théâtre, concerts,
lectures, diction, jeux et sports féminins) (rap
porteur, Mlle Duriez).
*
* *
Introduction
Les éducations bien faites doivent surtout
leur succès à la continuité d'un effort intelli
gent. Il ne faut jamais s’arrêter dans cette
œuvre de patience, car, pour la jeunesse, le
présent est tout, le passé presque rien. Cette
vérité d’observation fait que les éducateurs
responsables des générations futures n’envi
sagent pas sans inquiétude cette longue pério
de, qui va de l’Ecole primaire au régiment,
et pendant laquelle l’adolescent demeure si
souvent seul sans guide et sans appui. A treize
ans, l’enfant a quitté la classe. Le voici qui
seconde ses parents dans leurs travaux ou bien
entre à l’atelier, nous voudrions pouvoir dire:
en apprentissage. Bientôt il va gagner sa vie
et parfois, avant même d’être un homme, por
ter les soucis et les responsabilités d’un hom
me. Quelques caractères s’y tremperont. Mais
combien d’autres, ballottés par la destinée,
n’arriveront pas, faute d’une éducation suffi
samment prolongée, à se constituer cet équi
libre, cette discipline intérieure, qui sont les
fondements nécessaires de toute vie indépen
dante P Combien, fatigués par la monotonie
du travail journalier, oublieront même ce
qu’ils ont appris ! Qui n’a constaté sur des
sujets rares heureusement, combien mélanco
liques sont les ruines d’unes instruction qui
s’effrite, s’écroule et va prochainement dis
paraître ? Nous résignerons-nous à laisser per
dre, dans bien des cas, des efforts qui furent
sincères et a un certain moment fructueux ?
Mai s l’initiative privée n’est pas toujours
bienfaisante. Autour des générations nouvelles
qui sont l’avenir et demain seront la force,
tournent beaucoup d’ambitions. Des organisa-
Souscriptions volontaires
en faveur du Journal
M. Willay, président de la Fédération
des Amicales de Lille 20 —
Nous nou s permettons de faire un appel
pressant à tous nos amis et em particulier à
ceux qui ont reçu des Listes de souscription.
La publicité, en effet, est loin de couvrir les
frais de notre journal cette année où nous
avons paru déjà 6 fois avec intercalaires dont
deux illustrés. Beaucoup d’Amicalistes veu-'
lent bien nous dire qu’ils apprécient notre
organe fédéral ; qu’ils nous aident de leurs
deniers en même temps que de leurs conseils.
Nous le s remercierons des uns et des autres.
B. flELLET
Photographe des Dames
et des Enfants
110 Bis à 114, rue de Normandie
Remise de 5 o/o aux Membres de
VEnseignement et aux Amicalistes.
fions confessionnelle; puissantes, riches d’ar
gent et de concours, s’attachent à la jeunesse
comme après une conquête à réaliser. Les ré
sultats de l’Ecole laïque risquent d’être com
promis, s’il y a simplement indifférence ;
mais ils sont menacés bien davantage encore
lorsqu’une influence consciente s’applique à
détruire une œuvre qui, justement, avait be
soin d’être consolidée.
En présence de cette entreprise, les amis vé
ritables de l’Ecole laïque ne pouvaient de
meurer inactifs. Puisqu’on cherche trop sou
vent à détourner l’enfant de son maître
d’hier, de ses anciens camarades, pour l’atti
rer dans une atmosphère nouvelle où son ca
ractère, ses tendances, son esprit risquent d’ê
tre transformés pour toute la vie peut-être,
attachons-nous à maintenir l’ancien élève de
nos classes, dans l'entourage, dans l’atmos
phère mêmes où il a reçu les premières bases
de son instruction. Que ce ne soit pas une
nouvelle instruction qui commence, mais plu
tôt l’ancienne éducation qui continue. Que
par des transitions insensibles l e maître de
vienne un ami, que les camarades de l’en
fance deviennent de- associés d’une œuvre
commune qui est le perfectionnement indivi
duel et collectif de toute une génération ré
publicaine !
Nécessité des Petites Amicales
L’œuvre scolaire est aujourd’hui solidement
établie en France. Trente années d’efforts per
sévérants — période qui marquera dans notre
histoire — ont fait de l’Ecole laïque un orga
nisme rivant) dont le Pays ne saurait plus se
passer. Mais l’éducation de l’enfance n’est pas
un problème qui se puisse envisager séparé
ment. Avoir appris n'est rien si l’on oublie,
et que sert de s’imprégner à l’Ecole d’une
atmosphère saine et vivifiante si l’on doit
ensuite en perdre le bénéfice et même le sou
venir ? Or, voilà justement ce qui menace nos
enfants, lorsqu’à douze ou treize ans ils quit
tent la classe instruits sans doute des rudi
ments nécessaires, mais si jeunes, si plasti
ques, c’est-à-dire si désarmés en présence d’en
treprises qui, loin de les servir, ne chercheront
trop souvent qu’à se servir d’eux.
Déjà, la simple apathie est poux- l’adolescent
un terrible danger. L’obligation scolaire n’a
plus de prise sur lui et, pour peu qu’il ne
réagisse pas, voici l’oubli qui silencieusement,
impercept.blement d’abord, attaque son mo
deste savoir. Moins de dix an s pourront ainsi
le rejeter dans une presque complète ignoran
ce. La faute n’en est pas à ses premiers maî
tres qui ont fait ce qu’ils pouvaient et ce
qu’on leur demandait. Mais la jeune plante
avait encore besoin d’être suivie.
L’indifférence n’est pas le seul, ni peut-être
le plus redoutable péril. L’Ecole laïque a des
adversaires passionnés, qui ne désarment ja
mais. N’ayant pu soustraire l’enfant à l’atmos
phère de nos classes, ils entreprennent ouver
tement de le ressaisir lorsqu’il en sort et, par
une action persistante, de le gagner à des
conceptions incompatibles avec l’épanouisse
ment normal de l’esprit républicain.
En face de cette propagande, les amis de
l’Ecole laïque peuvent-ils rester indifférents ?
La réponse s’impose : L’adolescent, écolier
d’hier, ne doit à aucun prix être laisse seul ;
il faut qu’il soit encadré.
(( Encadrer l’adolescence ! » L’effort est en
effet d’ordre collectif. Le maître assurément
ne se désintéressera pas de son élève d’hier ;
mais, à lui seul, il ne pourra exercer l’influen
ce postscolaire, comme il exerçait seul — et
très efficacement — l’influence scolaire. Les
parent*, qui peuvent beaucoup, ne peuvent
pas tout, et il arrive qu’ils soient négligents
ou incompétents. Il faut donc que le « mi
lieu » de l’Ecole se survive à lui-même pour
l’enfant qui vient d’en sortir. Il faut que de
temps en temps l’ancien élève retrouve pour
quelques heures l’atmosphère de la classe, les ’
camarades de la veille, le maître d’hier, deve
nu le conseiller d’aujourd’hui et qui sera
l’ami de demain. Ce « milieu » à la fois
connu et nouveau, ce sera la Petite Amicale.
Elle est nécessaire au développement de l’ado
lescence et non moins à la saine évolution
de notre Démocratie.
Nécessité (les Patronages Laïques *
Les Patronages sont le complément néces
saire des Petites A. Quand on a constitué une
Association d anciens eleves, on n’a pas tout
fait : il faut encore créer autour d’elle, parmi
les adultes, un groupement de bonnes volon
tés qui s’emploient à encadrer l’adolescence,
un peu comme dans l’armée les anciens enca
drent les recrues. Il n’est pa* un de nos cor
respondants qui n’exprime, avec insistance, le
vœu de voir les citoyens collaborer, sous cette
forme, à l’œuvre de l’éducation et de la pro
tection postscolaires.
La création de Patronages laïques est d’au
tant plus; urgente que les adversaires tradition
nels de l’Ecole laïque instituent partout des
Patronages confessionnels ouvertement desti
nés à lutter contre elle. Depuis la Séparation,
•le parti clérical ne porte plus sur les écoles
libres le maximum d c son effort ; il se soucie
bien davantage de l’adolescence, riche proie
qu’il espère conquérir. De là l’éclosion, le
pullulement de ces Patronages catholiques
dont le but pleinement avoué est de détruire,
chez l’adolescent, l’œuvre que nos instituteurs
ont accomplie chez l’enfant. Dans ces grou
pements actifs et fort bien organisés, l’ins
truction ne tient souvent qu’une place rudi
mentaire ; il s’agit surtout dc gagner la géné
ration montante, de la retenir, de l’embriga
der. A ce parti audacieux et puissant, les
moyens financiers ne font pas défaut, les dé
vouements individuels ne sont pas mesurés.
Son action pourrait bien vite devenir dange
reuse si les amis de nos écoles ne veillaient
à protéger l’œuvre dont la République est, à
bon droit, le plus fière.
En réponse à ces attaques, qui chaqqe jour
se font plus pressantes, affirmons notre volon
té de défendre, dans ce Pays, la suprématie
de l’esprit laïque. Maintenons autour de l’ado
lescent cette atmosphère de laïcité dans la
quelle il apprendra le respect d’autrui, la véri
table tolérance, dans laquelle surtout il ac
querra cette -conviction qu’il est le serviteur
de sa conscience^ sans qu’aucune autorité ex
térieure et non responsable ait le droit de lui
imposer des croyances ou de lui commander
des actes L’avenir d’une société véritablement
républicaine est à ce prix. Pour cette œuvre
si importante, tous nos amis, foutes les Petites
Amicales nous demandent de faire appel au
concours — reconnu indispensable — de-. Pa
tronages laïques.
Le Personnel des Patronages Laïques
Nous voyons bien parmi quels éléments se
recruteront les Patronages, mais encore faut-
il apporter ici quelques précisions. La pre
mière pensée sera de faire encore et toujours
appel au concours de l’instituteur. N’est-il pas
la cheville ouvrière, l’âme même de toute œu
vre postscolaire ? Dans le Patronage aussi bien
que dans l’Amicale, nous avons besoin de ses
conseils, de sa compétence, de sa connaissance
approfondie non seulement des choses mais
des personnes : il faut qu’il soit ,là, à nos
côtés, qu’il nous encourage^ qu’il nous secon
de ! Mais ayons égard au surmenage qui le
guette, et ne lui demandons pas de faire au
Patronage un travail de détail, d’administra
tion ; écartons résolument de lui ces charges
matérielles de chaque jour, de chaque heure,
qui devront être assumés évidemment, mai-
par des dévouements plus disponibles. Dans
les grandes entreprises, on demande souvent à
tel homme expérimenté qui ne peut donner
tout son temps d’entrer au Conseil d'adminis
tration, où ses avis seront précieux. Prions
l’instituteur de prendre dans les Patronages
une place de cette nature. Et, s’il'faut abso
lument lui demander davantage, eh ! bien,
qu’on s’oblige scrupuleusement à rétribuer le
temp s qu’on lui prend !
Pour le reste, adressons-nous aux amis de
l’Ecole. M. V:ttecoq l’écrit avec autorité :
« C’est aux auxiliaires légaux de l’enseigne
ment primaire, délégués cantonaux, membres
des Commissions scolaires, membre-, des Cais
ses des écoles, c’est aux Municipalités républi
caines c’est à tous les bon* citoyens animés de
l’esprit républicain, à tous ceux qui ont le
sentiment de leurs devoirs envers la patrie qu’il
convient de faire appel. » Nous pouvons être
assurés que les dévouements ne manqueront
pas. Que la propagande s’exerce donc avec
confiance : Tel apportera le concours de son
esprit pratique ; tel autre sa parole ; celui-ci,
entraîneur d’hommes par nature, organisera,
groupera, galvanisera les énergies ; celui-là,
plus réservé, se fera l e confident des faibles
et des timides ; un autre encore, non le moins
utile, donnera la forte cotisation. Et, comme
réserve, n’aura-t-on pas toutes les sociétés lo
cales d’éducation postscolaire, les Cercles de
la Ligue de l’EnseignemenQ pépinières d’apô
tres et d’éducateurs ?
Nous parlions des amis de l’Ecole. N’ayons
garde d’oublier ses « amies » ! La femme est
ici la plus précieuse des collaboratrices. Mais
c’est davantage encore qu’il faut l’associer à
l’œuvre des Amicales et de s Patronages, à
l’action scolaire et postscolaire tout entière.
Les Délégations cantonales viennent de s’ou
vrir à l’élément féminin : demandons qu’il
y soit largement représenté ! Associons-nous
aussi au charmant mémoire de M. Gonfreville
pour souhaiter son imagination, ses facultés
éducatives, le concours de se* qualités essen
tielles, la conviction, la persévérance, l’abné
gation. Nul n’ignore le rôle joué par les fem
mes dans les Patronages catholiques. Que les
républicaines ne demeurent pas en arrière !
VŒUX
Création et Développement des Petites A
1. — Que les citoyen* et les citoyennes,
convaincus de la nécessité d’un enseignement
postscolaire, que les délégués cantonaux, col
laborateurs désignés de l’Ecole, se concertent
avec les Présidents et les Présidentes d’Ami-
calcs dans le but d’étendre ces sociétés et de
leur donner une plus grande force. (M. Vrr-
tecoq).
2. — Qu’ils provoquent au plus tôt la créa
tion raisonnée de ces écoles de culture sociale
dans les trop nombreuses communes françai
ses qui n’en sont pas encore pourvues. (MM.
Fontana, E. Fortin, Gonfreville).
Programme d’Action des Petites A
6. — Que les Petites Amicales, tout en se
préoccupant de continuer l’instruction et l’é
ducation des adolescents (ce qui demeure le
but essenliel de leur action) n’oublient pas
de donner satisfaction au besoin de distraction
et de mouvement qui caractérise la jeunesse.
(M. Vjttecoq).
7. — Que, pour sa prospérité et sa réussite,
chaque Amicale adapte bien ses procédés d’ins
truction et de récréation au milieu dans lequel
elle se meut. (M. Tirant.).
8. — Que, pour donner satisfaction aux
goûts multiples des sociétaires, pour assurer,
dans des directions diverses, le rayonnement
de la Petite Amicalej des sections spéciales
soient créées, où chacun pourra se faire ins
crire selon ses préférences ou ses aptitudes.
Les Petites A de garçons comprendraient
par exemple :
a) Une section d’enseignement général
(Cours d’adultes, conférences, causeries).
b) Une section de sports (Foot-ball, athlétis
me, cyclisme, courses, promenades).
c) Une section de tir (exercices et concours).
d) Une section de jeux d’intérieur et de
lecture (bibliothèque).
e) Une section de déclamation et de fêtes.
Les Petites A de filles comprendraient :
a) Une section de jeux de plein air, prome
nades.
b) Une section de jeux d’intérieur, lecture,
danse.
c) Une section d’enseignement général.
d) Une section d’enseignement ménager
(puériculture, cuisine, couture, coupe, rac
commodage.
e) Une section de déclamation et de fêtes.
(MM. Yittecoq, Beaugiiamp).
9. — Qu’une salle de l’école soit mise cha
que dimanche à la disposition de l’Amicale,
après avis favorable des autorités scolaires. Le
Conseil d’administration de l’Amicale assure
la surveillance des réuniqns. Il veille au bon
ordre. Il est responsable de tous dégâts et dé
tériorations et doit assurer le nettoyage de la
salle. (MM. Vittecoq, Beaucamp).
10. — Que dans les nouveaux groupes sco
laires soit prévue une salle dite « des Anciens
Elèves », mise à la disposition des Amicales
par l’Administration. (M. Le Blanc).
Fédérations
24. — Que les Petites A, les Patronages laï
ques se groupent en fédérations locales ou
d’arrondissement, partout où leur nombre le
permettra. (Divers).
25. — Qu’il soit créé, dans chaque départe
ment, une Union départementale des Petites
A laïques. (MM. Pigeard, E. Fortin).
26. — Que le but de ces différentes fédéra
tions soit une œuvre de défènse mutuelle. Que
la fédération fournisse aux Amicales adhéren
tes : conférenciers, bibliothèques circulantes,
lectures populaires, lanternes à projections,
vues, jeux, etc. Qu’elle groupe en un faisceau
étroit toutes les sympathies favorable^ à l’Ecole
laïque, qu’elle suscite et encourage la forma
tion de nouvelle^ Amicales, qu’elle s’occupe
tout particulièrement des œuvres postscolaires
féminines.
(M. Vittecoq).
3i. — Que dans chaque Département il se
constitue une Fédération composée des Inspec
teurs d’Académie et Primaires, des Instituteurs
et Institutrices, des Municipalités républicaines»
des délégués cantonaux, des Cercles et Patro
nages laïques, des Amicales d’instituteurs, des
Amicales d’anciens et anciennes élèves des éco
les, des sociétés d’œuvres postscolaires — la
quelle fédération aurait pour but :
a) D’établir une collectivité chargée d’étu
dier, d approfondir et- de mettre à exécution
les moyens méthodiques et pratiques les plus
propres à favoriser l’enseignement, à garantir
la fréquentation de l’Ecole et à parfaire l’édu
cation des adultes.
b) De soutenir les assauts livré* à l’enseigne
ment Jaïque par les Associations dites des
« Pères de Famille ».
(à suivre).
Avis aux Collectionneurs
LE MASCARET
Nous avons fait éditer en tirage limité une
magnifique gravure due à Alexandre De Bar,
représentant le Mascaret à Caudebec avant les
endiguementg de la Seine. Des connaisseurs
nous ont félicité d’avoir fait revivre un do
cument disparu depuis 1876.
Il nous paraît que cette gravure a sa place
marquée en particulier dans les écoles et dans
les studios des collectionneurs.
Nous en avons encore une centaine d’exem
plaire,* que nous tenons à la disposition des
amateurs au prix de 2 francs pris au Bureau
du Journal et 2 fr. 5o franco à domicile.
DANS LES AMICALES
-»o«-
Amicale Clovis
Continuant une vieille tradition, l’Associa
tion Amicale des Ancien* Elèves de l’Ecole
rue Clovis avait organisé sa sortie annuelle
par autobus des Tramways sur Yport. Celle-ci
avait groupé une cinquantaine de sociétaires
et amis, et le départ de l'école, eut lieu à 7
heures, sous un ciel maussade. L’itinéraire
fort bien réglé comportait 4 arrêts au cours
de la journée. Le premier eut lieu à Etretat
où 1 on escalada la (alaise pour aller admirer
le monument « Nungesser et Coli » et ensuite
la plage et à 9 h. i5, en route pour Fécamp
0 me arrêt) où 1 011 s’en fut d’abord visiter
la Bénédictine qui a laissé certainement un
bon souvenir à tous. A la sortie chacun de
son côté se rendit en ville pour se regrouper
à nouveau à la gare à 12 heures. De Fécamp,
nous allion* directement sur Yport où nous
devions déjeuner. ,
Nous eûmes, en cours de route l’occasion
d’admirer plusieurs sites très intéressants, et
la descente à travers bois sur Yport excita
certainement l’admiration de tous. Le soleil
avait daigné faire son apparition, et c’est sous
ses ardents rayons que nous mettons pied à
terre à proximité de la plage. A i3 heures,
tout le monde se trouvait confortablement
inlalîé au restaurant Langannay, d’où, tout
en dégustant l’excellent menu préparé à notre
intention, nous pouvions admirer la mer et
les petits bateaux qui évoluaient au large de
façon majestueuse.
Au dessert, M. Rauch Charles, président,
en une courte allocution exprima ses vifs re
merciements à tous pour la réussite de cette
sortie. Alors, eut lieu la vente de pochettes
surprises au profit du Secours immédiat à l’é
cole (car si on s’amuse, on pense aussi aux
bonnes œuvres), et on s’éparpilla sur la plage.
Mais tout a une fin, et il fallait songer au
retour, deux arrêts étant encore au program
me et à 17 heures, nous partions pour Goder-
yille (3 me arrêt) où à 17 h. 1/2, nous tombions
juste dans la fête de la commune, ce qui fit
VÊTEMENTS
S. ÀBÀM
18, Rue Thlers
LE HAVRE
Mous vous recommandons le GRAND BAZAR
- HAVRE - 121, Rue d« P«ri* — LE HAVRE
r
Quatrième Année. — N° 46
Ce Journal ne doit pas être vendu
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
Septembre 1930
». A. Gr. N» «762
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Publicité: M. G. LEFEVRE
Ecole Rue Emile-Zola - LE HAVRE
JOURNAL MENSUEL
Rédaction : M. lïl. PIMONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.9 I
Adresse du Secrétaire Général de la Fédération ;
M. CANDELLIER, École des Etoupières — LE HAVRE
1 Téléphone 46.38
$
$
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M. ROUSSEL, 5o, Rue Jules-Lecesne — LE HAVRE — Téléphone 60.18
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PAROLES D’AUTREFOIS
Nous publierons sous ce litre quelques ex
traits (lu Rapport Général de M. A. Siegfried
poui' le Congrès National des Petites A Laï
ques de 1909.
On pourra voir que les questions ont à peine
vieilli et que l’œuvre à accomplir n’est point
terminée.
Six questions étaient à l’ordre du jour :
1. Les Petites A et les Patronages Laïques
(rapporteur, M. E. Viltecoq) ;
2. Adaptation des Petites A au millieu éco
nomique (rapporteur, M. Hunel, inspecteur
primaire à Trouville) ;
3. Culture physique (rapporteur, M. Louis,
d’Alençon) ;
4. Les Petites A et la Mutualité postscolaire
(rapporteur, M. Laurent du Havre) ;
5. Education ménagère (rapporteur, Mme
Gantois) ;
(1. Moyens de récréation (théâtre, concerts,
lectures, diction, jeux et sports féminins) (rap
porteur, Mlle Duriez).
*
* *
Introduction
Les éducations bien faites doivent surtout
leur succès à la continuité d'un effort intelli
gent. Il ne faut jamais s’arrêter dans cette
œuvre de patience, car, pour la jeunesse, le
présent est tout, le passé presque rien. Cette
vérité d’observation fait que les éducateurs
responsables des générations futures n’envi
sagent pas sans inquiétude cette longue pério
de, qui va de l’Ecole primaire au régiment,
et pendant laquelle l’adolescent demeure si
souvent seul sans guide et sans appui. A treize
ans, l’enfant a quitté la classe. Le voici qui
seconde ses parents dans leurs travaux ou bien
entre à l’atelier, nous voudrions pouvoir dire:
en apprentissage. Bientôt il va gagner sa vie
et parfois, avant même d’être un homme, por
ter les soucis et les responsabilités d’un hom
me. Quelques caractères s’y tremperont. Mais
combien d’autres, ballottés par la destinée,
n’arriveront pas, faute d’une éducation suffi
samment prolongée, à se constituer cet équi
libre, cette discipline intérieure, qui sont les
fondements nécessaires de toute vie indépen
dante P Combien, fatigués par la monotonie
du travail journalier, oublieront même ce
qu’ils ont appris ! Qui n’a constaté sur des
sujets rares heureusement, combien mélanco
liques sont les ruines d’unes instruction qui
s’effrite, s’écroule et va prochainement dis
paraître ? Nous résignerons-nous à laisser per
dre, dans bien des cas, des efforts qui furent
sincères et a un certain moment fructueux ?
Mai s l’initiative privée n’est pas toujours
bienfaisante. Autour des générations nouvelles
qui sont l’avenir et demain seront la force,
tournent beaucoup d’ambitions. Des organisa-
Souscriptions volontaires
en faveur du Journal
M. Willay, président de la Fédération
des Amicales de Lille 20 —
Nous nou s permettons de faire un appel
pressant à tous nos amis et em particulier à
ceux qui ont reçu des Listes de souscription.
La publicité, en effet, est loin de couvrir les
frais de notre journal cette année où nous
avons paru déjà 6 fois avec intercalaires dont
deux illustrés. Beaucoup d’Amicalistes veu-'
lent bien nous dire qu’ils apprécient notre
organe fédéral ; qu’ils nous aident de leurs
deniers en même temps que de leurs conseils.
Nous le s remercierons des uns et des autres.
B. flELLET
Photographe des Dames
et des Enfants
110 Bis à 114, rue de Normandie
Remise de 5 o/o aux Membres de
VEnseignement et aux Amicalistes.
fions confessionnelle; puissantes, riches d’ar
gent et de concours, s’attachent à la jeunesse
comme après une conquête à réaliser. Les ré
sultats de l’Ecole laïque risquent d’être com
promis, s’il y a simplement indifférence ;
mais ils sont menacés bien davantage encore
lorsqu’une influence consciente s’applique à
détruire une œuvre qui, justement, avait be
soin d’être consolidée.
En présence de cette entreprise, les amis vé
ritables de l’Ecole laïque ne pouvaient de
meurer inactifs. Puisqu’on cherche trop sou
vent à détourner l’enfant de son maître
d’hier, de ses anciens camarades, pour l’atti
rer dans une atmosphère nouvelle où son ca
ractère, ses tendances, son esprit risquent d’ê
tre transformés pour toute la vie peut-être,
attachons-nous à maintenir l’ancien élève de
nos classes, dans l'entourage, dans l’atmos
phère mêmes où il a reçu les premières bases
de son instruction. Que ce ne soit pas une
nouvelle instruction qui commence, mais plu
tôt l’ancienne éducation qui continue. Que
par des transitions insensibles l e maître de
vienne un ami, que les camarades de l’en
fance deviennent de- associés d’une œuvre
commune qui est le perfectionnement indivi
duel et collectif de toute une génération ré
publicaine !
Nécessité des Petites Amicales
L’œuvre scolaire est aujourd’hui solidement
établie en France. Trente années d’efforts per
sévérants — période qui marquera dans notre
histoire — ont fait de l’Ecole laïque un orga
nisme rivant) dont le Pays ne saurait plus se
passer. Mais l’éducation de l’enfance n’est pas
un problème qui se puisse envisager séparé
ment. Avoir appris n'est rien si l’on oublie,
et que sert de s’imprégner à l’Ecole d’une
atmosphère saine et vivifiante si l’on doit
ensuite en perdre le bénéfice et même le sou
venir ? Or, voilà justement ce qui menace nos
enfants, lorsqu’à douze ou treize ans ils quit
tent la classe instruits sans doute des rudi
ments nécessaires, mais si jeunes, si plasti
ques, c’est-à-dire si désarmés en présence d’en
treprises qui, loin de les servir, ne chercheront
trop souvent qu’à se servir d’eux.
Déjà, la simple apathie est poux- l’adolescent
un terrible danger. L’obligation scolaire n’a
plus de prise sur lui et, pour peu qu’il ne
réagisse pas, voici l’oubli qui silencieusement,
impercept.blement d’abord, attaque son mo
deste savoir. Moins de dix an s pourront ainsi
le rejeter dans une presque complète ignoran
ce. La faute n’en est pas à ses premiers maî
tres qui ont fait ce qu’ils pouvaient et ce
qu’on leur demandait. Mais la jeune plante
avait encore besoin d’être suivie.
L’indifférence n’est pas le seul, ni peut-être
le plus redoutable péril. L’Ecole laïque a des
adversaires passionnés, qui ne désarment ja
mais. N’ayant pu soustraire l’enfant à l’atmos
phère de nos classes, ils entreprennent ouver
tement de le ressaisir lorsqu’il en sort et, par
une action persistante, de le gagner à des
conceptions incompatibles avec l’épanouisse
ment normal de l’esprit républicain.
En face de cette propagande, les amis de
l’Ecole laïque peuvent-ils rester indifférents ?
La réponse s’impose : L’adolescent, écolier
d’hier, ne doit à aucun prix être laisse seul ;
il faut qu’il soit encadré.
(( Encadrer l’adolescence ! » L’effort est en
effet d’ordre collectif. Le maître assurément
ne se désintéressera pas de son élève d’hier ;
mais, à lui seul, il ne pourra exercer l’influen
ce postscolaire, comme il exerçait seul — et
très efficacement — l’influence scolaire. Les
parent*, qui peuvent beaucoup, ne peuvent
pas tout, et il arrive qu’ils soient négligents
ou incompétents. Il faut donc que le « mi
lieu » de l’Ecole se survive à lui-même pour
l’enfant qui vient d’en sortir. Il faut que de
temps en temps l’ancien élève retrouve pour
quelques heures l’atmosphère de la classe, les ’
camarades de la veille, le maître d’hier, deve
nu le conseiller d’aujourd’hui et qui sera
l’ami de demain. Ce « milieu » à la fois
connu et nouveau, ce sera la Petite Amicale.
Elle est nécessaire au développement de l’ado
lescence et non moins à la saine évolution
de notre Démocratie.
Nécessité (les Patronages Laïques *
Les Patronages sont le complément néces
saire des Petites A. Quand on a constitué une
Association d anciens eleves, on n’a pas tout
fait : il faut encore créer autour d’elle, parmi
les adultes, un groupement de bonnes volon
tés qui s’emploient à encadrer l’adolescence,
un peu comme dans l’armée les anciens enca
drent les recrues. Il n’est pa* un de nos cor
respondants qui n’exprime, avec insistance, le
vœu de voir les citoyens collaborer, sous cette
forme, à l’œuvre de l’éducation et de la pro
tection postscolaires.
La création de Patronages laïques est d’au
tant plus; urgente que les adversaires tradition
nels de l’Ecole laïque instituent partout des
Patronages confessionnels ouvertement desti
nés à lutter contre elle. Depuis la Séparation,
•le parti clérical ne porte plus sur les écoles
libres le maximum d c son effort ; il se soucie
bien davantage de l’adolescence, riche proie
qu’il espère conquérir. De là l’éclosion, le
pullulement de ces Patronages catholiques
dont le but pleinement avoué est de détruire,
chez l’adolescent, l’œuvre que nos instituteurs
ont accomplie chez l’enfant. Dans ces grou
pements actifs et fort bien organisés, l’ins
truction ne tient souvent qu’une place rudi
mentaire ; il s’agit surtout dc gagner la géné
ration montante, de la retenir, de l’embriga
der. A ce parti audacieux et puissant, les
moyens financiers ne font pas défaut, les dé
vouements individuels ne sont pas mesurés.
Son action pourrait bien vite devenir dange
reuse si les amis de nos écoles ne veillaient
à protéger l’œuvre dont la République est, à
bon droit, le plus fière.
En réponse à ces attaques, qui chaqqe jour
se font plus pressantes, affirmons notre volon
té de défendre, dans ce Pays, la suprématie
de l’esprit laïque. Maintenons autour de l’ado
lescent cette atmosphère de laïcité dans la
quelle il apprendra le respect d’autrui, la véri
table tolérance, dans laquelle surtout il ac
querra cette -conviction qu’il est le serviteur
de sa conscience^ sans qu’aucune autorité ex
térieure et non responsable ait le droit de lui
imposer des croyances ou de lui commander
des actes L’avenir d’une société véritablement
républicaine est à ce prix. Pour cette œuvre
si importante, tous nos amis, foutes les Petites
Amicales nous demandent de faire appel au
concours — reconnu indispensable — de-. Pa
tronages laïques.
Le Personnel des Patronages Laïques
Nous voyons bien parmi quels éléments se
recruteront les Patronages, mais encore faut-
il apporter ici quelques précisions. La pre
mière pensée sera de faire encore et toujours
appel au concours de l’instituteur. N’est-il pas
la cheville ouvrière, l’âme même de toute œu
vre postscolaire ? Dans le Patronage aussi bien
que dans l’Amicale, nous avons besoin de ses
conseils, de sa compétence, de sa connaissance
approfondie non seulement des choses mais
des personnes : il faut qu’il soit ,là, à nos
côtés, qu’il nous encourage^ qu’il nous secon
de ! Mais ayons égard au surmenage qui le
guette, et ne lui demandons pas de faire au
Patronage un travail de détail, d’administra
tion ; écartons résolument de lui ces charges
matérielles de chaque jour, de chaque heure,
qui devront être assumés évidemment, mai-
par des dévouements plus disponibles. Dans
les grandes entreprises, on demande souvent à
tel homme expérimenté qui ne peut donner
tout son temps d’entrer au Conseil d'adminis
tration, où ses avis seront précieux. Prions
l’instituteur de prendre dans les Patronages
une place de cette nature. Et, s’il'faut abso
lument lui demander davantage, eh ! bien,
qu’on s’oblige scrupuleusement à rétribuer le
temp s qu’on lui prend !
Pour le reste, adressons-nous aux amis de
l’Ecole. M. V:ttecoq l’écrit avec autorité :
« C’est aux auxiliaires légaux de l’enseigne
ment primaire, délégués cantonaux, membres
des Commissions scolaires, membre-, des Cais
ses des écoles, c’est aux Municipalités républi
caines c’est à tous les bon* citoyens animés de
l’esprit républicain, à tous ceux qui ont le
sentiment de leurs devoirs envers la patrie qu’il
convient de faire appel. » Nous pouvons être
assurés que les dévouements ne manqueront
pas. Que la propagande s’exerce donc avec
confiance : Tel apportera le concours de son
esprit pratique ; tel autre sa parole ; celui-ci,
entraîneur d’hommes par nature, organisera,
groupera, galvanisera les énergies ; celui-là,
plus réservé, se fera l e confident des faibles
et des timides ; un autre encore, non le moins
utile, donnera la forte cotisation. Et, comme
réserve, n’aura-t-on pas toutes les sociétés lo
cales d’éducation postscolaire, les Cercles de
la Ligue de l’EnseignemenQ pépinières d’apô
tres et d’éducateurs ?
Nous parlions des amis de l’Ecole. N’ayons
garde d’oublier ses « amies » ! La femme est
ici la plus précieuse des collaboratrices. Mais
c’est davantage encore qu’il faut l’associer à
l’œuvre des Amicales et de s Patronages, à
l’action scolaire et postscolaire tout entière.
Les Délégations cantonales viennent de s’ou
vrir à l’élément féminin : demandons qu’il
y soit largement représenté ! Associons-nous
aussi au charmant mémoire de M. Gonfreville
pour souhaiter son imagination, ses facultés
éducatives, le concours de se* qualités essen
tielles, la conviction, la persévérance, l’abné
gation. Nul n’ignore le rôle joué par les fem
mes dans les Patronages catholiques. Que les
républicaines ne demeurent pas en arrière !
VŒUX
Création et Développement des Petites A
1. — Que les citoyen* et les citoyennes,
convaincus de la nécessité d’un enseignement
postscolaire, que les délégués cantonaux, col
laborateurs désignés de l’Ecole, se concertent
avec les Présidents et les Présidentes d’Ami-
calcs dans le but d’étendre ces sociétés et de
leur donner une plus grande force. (M. Vrr-
tecoq).
2. — Qu’ils provoquent au plus tôt la créa
tion raisonnée de ces écoles de culture sociale
dans les trop nombreuses communes françai
ses qui n’en sont pas encore pourvues. (MM.
Fontana, E. Fortin, Gonfreville).
Programme d’Action des Petites A
6. — Que les Petites Amicales, tout en se
préoccupant de continuer l’instruction et l’é
ducation des adolescents (ce qui demeure le
but essenliel de leur action) n’oublient pas
de donner satisfaction au besoin de distraction
et de mouvement qui caractérise la jeunesse.
(M. Vjttecoq).
7. — Que, pour sa prospérité et sa réussite,
chaque Amicale adapte bien ses procédés d’ins
truction et de récréation au milieu dans lequel
elle se meut. (M. Tirant.).
8. — Que, pour donner satisfaction aux
goûts multiples des sociétaires, pour assurer,
dans des directions diverses, le rayonnement
de la Petite Amicalej des sections spéciales
soient créées, où chacun pourra se faire ins
crire selon ses préférences ou ses aptitudes.
Les Petites A de garçons comprendraient
par exemple :
a) Une section d’enseignement général
(Cours d’adultes, conférences, causeries).
b) Une section de sports (Foot-ball, athlétis
me, cyclisme, courses, promenades).
c) Une section de tir (exercices et concours).
d) Une section de jeux d’intérieur et de
lecture (bibliothèque).
e) Une section de déclamation et de fêtes.
Les Petites A de filles comprendraient :
a) Une section de jeux de plein air, prome
nades.
b) Une section de jeux d’intérieur, lecture,
danse.
c) Une section d’enseignement général.
d) Une section d’enseignement ménager
(puériculture, cuisine, couture, coupe, rac
commodage.
e) Une section de déclamation et de fêtes.
(MM. Yittecoq, Beaugiiamp).
9. — Qu’une salle de l’école soit mise cha
que dimanche à la disposition de l’Amicale,
après avis favorable des autorités scolaires. Le
Conseil d’administration de l’Amicale assure
la surveillance des réuniqns. Il veille au bon
ordre. Il est responsable de tous dégâts et dé
tériorations et doit assurer le nettoyage de la
salle. (MM. Vittecoq, Beaucamp).
10. — Que dans les nouveaux groupes sco
laires soit prévue une salle dite « des Anciens
Elèves », mise à la disposition des Amicales
par l’Administration. (M. Le Blanc).
Fédérations
24. — Que les Petites A, les Patronages laï
ques se groupent en fédérations locales ou
d’arrondissement, partout où leur nombre le
permettra. (Divers).
25. — Qu’il soit créé, dans chaque départe
ment, une Union départementale des Petites
A laïques. (MM. Pigeard, E. Fortin).
26. — Que le but de ces différentes fédéra
tions soit une œuvre de défènse mutuelle. Que
la fédération fournisse aux Amicales adhéren
tes : conférenciers, bibliothèques circulantes,
lectures populaires, lanternes à projections,
vues, jeux, etc. Qu’elle groupe en un faisceau
étroit toutes les sympathies favorable^ à l’Ecole
laïque, qu’elle suscite et encourage la forma
tion de nouvelle^ Amicales, qu’elle s’occupe
tout particulièrement des œuvres postscolaires
féminines.
(M. Vittecoq).
3i. — Que dans chaque Département il se
constitue une Fédération composée des Inspec
teurs d’Académie et Primaires, des Instituteurs
et Institutrices, des Municipalités républicaines»
des délégués cantonaux, des Cercles et Patro
nages laïques, des Amicales d’instituteurs, des
Amicales d’anciens et anciennes élèves des éco
les, des sociétés d’œuvres postscolaires — la
quelle fédération aurait pour but :
a) D’établir une collectivité chargée d’étu
dier, d approfondir et- de mettre à exécution
les moyens méthodiques et pratiques les plus
propres à favoriser l’enseignement, à garantir
la fréquentation de l’Ecole et à parfaire l’édu
cation des adultes.
b) De soutenir les assauts livré* à l’enseigne
ment Jaïque par les Associations dites des
« Pères de Famille ».
(à suivre).
Avis aux Collectionneurs
LE MASCARET
Nous avons fait éditer en tirage limité une
magnifique gravure due à Alexandre De Bar,
représentant le Mascaret à Caudebec avant les
endiguementg de la Seine. Des connaisseurs
nous ont félicité d’avoir fait revivre un do
cument disparu depuis 1876.
Il nous paraît que cette gravure a sa place
marquée en particulier dans les écoles et dans
les studios des collectionneurs.
Nous en avons encore une centaine d’exem
plaire,* que nous tenons à la disposition des
amateurs au prix de 2 francs pris au Bureau
du Journal et 2 fr. 5o franco à domicile.
DANS LES AMICALES
-»o«-
Amicale Clovis
Continuant une vieille tradition, l’Associa
tion Amicale des Ancien* Elèves de l’Ecole
rue Clovis avait organisé sa sortie annuelle
par autobus des Tramways sur Yport. Celle-ci
avait groupé une cinquantaine de sociétaires
et amis, et le départ de l'école, eut lieu à 7
heures, sous un ciel maussade. L’itinéraire
fort bien réglé comportait 4 arrêts au cours
de la journée. Le premier eut lieu à Etretat
où 1 on escalada la (alaise pour aller admirer
le monument « Nungesser et Coli » et ensuite
la plage et à 9 h. i5, en route pour Fécamp
0 me arrêt) où 1 011 s’en fut d’abord visiter
la Bénédictine qui a laissé certainement un
bon souvenir à tous. A la sortie chacun de
son côté se rendit en ville pour se regrouper
à nouveau à la gare à 12 heures. De Fécamp,
nous allion* directement sur Yport où nous
devions déjeuner. ,
Nous eûmes, en cours de route l’occasion
d’admirer plusieurs sites très intéressants, et
la descente à travers bois sur Yport excita
certainement l’admiration de tous. Le soleil
avait daigné faire son apparition, et c’est sous
ses ardents rayons que nous mettons pied à
terre à proximité de la plage. A i3 heures,
tout le monde se trouvait confortablement
inlalîé au restaurant Langannay, d’où, tout
en dégustant l’excellent menu préparé à notre
intention, nous pouvions admirer la mer et
les petits bateaux qui évoluaient au large de
façon majestueuse.
Au dessert, M. Rauch Charles, président,
en une courte allocution exprima ses vifs re
merciements à tous pour la réussite de cette
sortie. Alors, eut lieu la vente de pochettes
surprises au profit du Secours immédiat à l’é
cole (car si on s’amuse, on pense aussi aux
bonnes œuvres), et on s’éparpilla sur la plage.
Mais tout a une fin, et il fallait songer au
retour, deux arrêts étant encore au program
me et à 17 heures, nous partions pour Goder-
yille (3 me arrêt) où à 17 h. 1/2, nous tombions
juste dans la fête de la commune, ce qui fit
VÊTEMENTS
S. ÀBÀM
18, Rue Thlers
LE HAVRE
Mous vous recommandons le GRAND BAZAR
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