Titre : "Les Petites A" : organe de la Fédération régionale havraise des amicales laïques : journal mensuel / rédaction M. M. Pimon
Auteur : Fédération régionale havraise des amicales laïques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1929-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328381105
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 août 1929 01 août 1929
Description : 1929/08/01 (N33)-1929/08/31. 1929/08/01 (N33)-1929/08/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k982671z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-46425
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/06/2015
Troisième Année. — N° 33
Ce Journal ne doit pas être vendu
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
Août 1929.
LES PET TES
S. A. G. N» 3Ï62
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Amicales
Publicité: M. G. LEFÈVRE
Ecole Rue Emile-Zola - LE HAVRE
JOUEISTAL MENSUEL
Rédaction : M. M. PIMONT
109, nue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.91
M
il
ï
i
h
Il nous faut un
Terrain Fédéral de Sports
Des feuilles de pétition ont été adressées à toutes les Amicales. Nous insistons
pour qu elles nous reviennent rapidement couvertes de signatures. Lire et méditer
la pétition ainsi que la note jointe, licpondre avant le 20 Juillet.
2™ pête du Plein Air
La Fédération dos Petitos A a connu di
manche y juillet, une nouvelle bonne jour
née qu’elle inscrira fièrement à son Livre
d’Or.
Il semblait, après l’éclatant succès rem
porté . par son coup d’essai (qui fut un coup
i!e maître) àj Sa i 11 tj rE 11 àtache-la -Forêt, qu’il
lui serait difficile de renouveler l’excursion
monstre et la belle démonstration laïque de
l’an dernier. Or, à présent, c’est chose faite
( ! s’il est impossible, étant donné le carac
tère très différent des deux fêtes, d’exprimeir
une préférence, on ne peut nier que l’enthou
siasme fut encore plus général et le reten
tissement plus grand dans la région et la
famille amicalistp. Tous les espoirs sont per
mis pour l’avenir et il faut noter tout de
suite que des offres nous sont faites dès maint-
lenant pou,- la 3 me Fête du Plein Air du i3
juillet ig3o. Où irons-nous l’an prochain ?
Il serait prématuré et un peu puéril de fixer
déjà un choix, tant d’éléments entrant en
jeu dans la préparation d’une manifestation
de ce genre. Faisons confiance à la Commis
sion des fêtes et au Conseil d’Administration
qui, après avoir fourni un labeur éorasant,
se souviendront que succès oblige et feront
tous leurs efforts pour réaliser une journée au
moins aussi belle et éviter, après expérience,
une foule de petits à coups et d’imperfec
tions dont bonne note est déjà prise.
Les triomphateurs de la journée furent
sans conteste, à Lillebonne, M. Lemarcis,
maire si distingué et si cordial, MM. Guyot,
Lucas, Riquier et Lefebvre, et à la Fédéra
tion, M. Michel, le grand 1 organisateur, et
M. Aubry, le sportif avisé et compétent.
Mais d’abord que grâces soient rendues à
notre père à tous, celui sans qui les plus
belles organisations ne sont rien, au grand
dispensateur de la vie, de la gaieté, de la
couleur et du bonheur ! Salut à toi. Soleil,
qui es venu animer la riante oité, échauffer
les cœurs et mettre les âmes en fête.
Il faudrait un nouveau Ed. Rostand pour
chanter tes louanges, pour té traduire la re
connaissance profonde de. tous. Ce n’est pas
à nous que tu as comblés en cette journée
du 7 juillet de te faire des reproches, mais
il faut avouer qu’en pensant à toi nous avons
passé une bien mauvaise semaine et du 6 au
7 une nuit angoissante.
Le 3o juin, ô soleil, tu né fus guère gé>
néreux pour ceux, dont nous étions d’ail
leurs, qui avaient préparé au Havre la ra
dieuse Fête dé la Jeunesse. Tu vins mettre
le trouble dans les programmes et causas
Souscriptions volontaires
en faveur duJournal
M. Risson F r - 10 »
Mlle Parmin, de Sainte-Adresse .. » 5 »
Amicale de Fontainë-la-Mallet ... » 4 »
Amicâlé garçons de Criquetot .... » 25 »
La Solidarité de Gournay » 20 »
VÊTEMENTS
bien des soucis à tous. Une pluie persistante,
des orages répétés, firent longtemps désespé
rer de te revoir et mirelnt à une rude épreu
ve la patience des uns el la sérénité des au
tres. A telles enseignes que la Fête de la Jeu
nesse ayant été retardée de 8 jours et celle
du Plein Air ne pouvant changer sa date,
il fallut bien se résigner d’un côté comme
d’un autre à faire la part... de l’eau et sépa
rer des masses qui eussent eu tant de! joie
à rester unies. 0 soleil, dans l’avenir, sois
miséricordieux aux hommes de bonne vo
lonté !
Quant à nous, nous voulons être sages et
prévoyants et pour éviter le retour des en
nuis de cette mauvaise semaine, nous pre
nons dès maintenant la résolution de laisser
à la Fête de la Jeunesse, Fête laïque comme
la nôtre et qui est la nôtre aussi, la libre
disposition du dernier dimanche de juin et
en cas de catastrophe celle du dimanche sui
vant, qui est le premier de juillet et nous
annonçons, afin que nul n’en ignore, qu’en
1930 nous nous réservons le i3 juillet pour
notre Troisième Fête du Plein Air.
Donc, pour la collaboration du dimanche
7, merci à toi, soleil !
Ce jour-là, une millier d’excursionnistes,
3oo de plus que l’an dernieir, se trouvaient
réunis à la gare du Havre. La joie se lisait
sur tous les visages. Dans un brouhaha im
pressionnant, chacun rejoignait le groupe des
amis. Les jeunes ne doutaient pas de la
chance ; les plus sages affirmaient grave
ment en contemplant les nuées un peu lour
des du matin que le baromètre avait une*
tendance à remonter. Que de cadrans avaient
connu la veille et aussi depuis l’aube les
tapotements anxieux qui auscultaient le pouls
de leurs scientifiques engrenages !
M. Michel, qu’on retrouve chaque année
plus jeune et plus alerte mais non point
plus serviable, se dépensait et avec son sou
rire encourageant, distribuait dans les grou
pes les billets collectifs et les tickets indivi
duels. Mais il faillit s’arracher quelques che
veux en constatant que le train spécial, son
train ! —- arrivé à quai un peu tardivement
était pris d’assaut et qu’il devenait à peu près
impossible de faire rembarquement ration
nel qu’il avait prévu et organisé dans ses
moindres détails. Ne parlait-il pas d’obliger
une autre fois les gens à venir faire la veille
une répétition d’embarquement P Et les
commissaires, hommes et dames, — dames
surtout — qu’on reconnaissait à leur écla
tant brassard vert et rouge (les couleurs de
la Fédération, mademoiselle !) durent se
résigner à prendre part à l’escalade générale.
Tu, tu, tu ! A 8 heures 2, le train s’ébran
le. Tant pis pour les retardataires ! Car il y
en eut qui s’étaient attardés à cause du
chocolat dominical ; mais on raconte que
grâce au système D, tous se retrouvèrent à
Lillebonne. Le voyage fut très gai, parfois
bruyant. Vers Bréauté, où on prit 8 minutes
de retard, on regarda avec inquiétude quel
ques mauvais plaisants de) nuages qu’un
soleil pas trop matinal dispersa sans dom
mage.
Cependant là-bas, la petite ville qui étant
Normande, s’éveille d’habitude avec une sage
lenteur, était déjà en mouvement. On avait
vu la veille et fort tard, circuler les four
riers de l’armée attendue et travailler d’ar
rache-pied, à tout mettre au point, au Théâ
tre romain, à la Mairie, au terrain des sports ;
on avait vu des dames préparer dans la jolie
vitrine de Madame Lemarchand un savant
étalage des lots de la loterie. De bonne
heure, les Lillebonnais étaient alertés. Dans
les hôtels, restaurants et cafés, c’était un
actif remue-ménage. Chacun se rendait à son
poste». On mettait le dernier coup de main
à la toilette de la Cité. Les banderolles :
Soyez les bienvenus ! Salut aux Visiteurs I
Aux Petites A ! et même un Honneur aux
Lauréats ! oublié depuis le récent concours
agricole, donnaient avec les milliers de petits
drapeaux, les mâts et les décorations de ver
dure un air de fête à la ville déjà par elle-
même si coquette et si bien peignée !
M. Lemarcis et ses collaborateurs du Con
seil municipal étaient réunis sur le parvis
renforcé de l’Hôtel de Ville. M. Guyot, sur
son trente et un, réunissait le Groupe Amical
des Clairons et Trompettes, directeur M.
Vigrcux et les musiciens de l’Harmonie dés
Enfants de Lillebonne et Union musicale réu
nis, directeur M. Robillard. L’actif Président
de 1 Amicale Albert-Glatigiïy donnait à tous
ses dernières instructions sans oublier sa dé
vouée Section de Gymnastique et les aima
bles commissaires dont les services empressés
et discrets devaient être si appréciés au cours
de la journée.
Sur la place de lu gare, M. Riquier et M.
Lemèillë, les distingués directeurs d’Ecoles,
Mlle Schumann, directrice de l’Ecole Hippq-
îylé-CàTnot, “ et Mlle Sautreuil, directrice
d’Ecole et présidente de l’Amicale Floren
tin-Lebigre, M. Legrand, adjoint, et une
foule d’officiels attendaient avec les organisa
teurs l’arrivée du train. Placides et aimai-
bles, le chèf de gare et ses employés atten
daient sans affolement la vague qui devait
submerger la paisible station. Des auto-cars
et même des autobus, des tramways du Havre
débarquaient à chaque instant des groupes de
plus en plus nombreux d’excursionnistes.
Lqs routes étaient couvertes d’automobiles},
de cyclistes et de piétons. A 8 h. 45 le haut-
parleur salue l’arrivée de l’auto de MM. Vié-
vard et Rolland qui voudront bien, représenf
tant le Comité Maritime, arbitrer avec MM.
Anquelil et Savey les 17 matches de basket-
ball.
9 h. 10. La vallée a tressailli.-Dans un rou
lement sonore et lointain, on a perçu le
bruit du train attendu. Tous ont tendu le
jarret ; on a crié garde à vous ; le silence est
à présent impressionnant ; un coq le trou
ble seul d’un cocorico retentissant ; les
fleurs exhalent leurs meilleurs parfums. Les
voilà ! Doucement la locomotive ralentit sa
marche. Les portières sont toutes garnies,
de bustes féminins. Les curieuses ! Puis,
c’est la cohue, les joyeux appels ; les tickets
égarés, les colis qu’on oublie, les poignées
des wagons qui refusent de fonctionner. « Par
ici ! » — Non, par là ! » Effusions, gaieté,
enthousiasme. Le terre-plein est à présent le
trop plein ! Puis tout s’organise ; chacun
retrouve son chef de file. Les clairons et
trompettes jettent aux échos leur allègre bien
venue. L’Harmonie ne' demeure pas en
reste. Les automobiles officielles, aux fanions
fédéraux, s’enfuient vers l’Hôtel de Ville.
Tout Lillebonne est dehors. Le cortège, pré
cédé des trompettes, coupé en son milieu
pair l’Harmonie, s’organise et la traversée de
la petite ville est un enchantement. Rien de
rigide, rien de militaire, un joli défilé sans
apprêt où tous sont groupés au gré de leurs
sympathies. Spectacle inoubliable I Manifesta
tion calme et, digne d’une grande failli lie heu-
I reuse de prendre un jeur de repos dans un site
ravissant au milieu de visages amis el df’hô-
j tefe sympathiques ! La police municipale, la
! gendarmerie, les pompiers dont le coucoürs
a été requis font une garde d’honneur et si
M. Ghiappe commandait à Lillebonne, il
proclamerait la ville un paradis et le service
, une partie de plaisir.
La foule est innombrable sur la place de
: la Mairié et les automobilistes de passage,
en actionnant leurs klaxons, demeurent étoni-
riés d’une telle affluence et d’une discipline
aussi librement consentie. La voilà donc,
tangible, cette Fédération des Petites A, dont
on parle dans tout l’arrondissement et mê
me un peu plus loin ! Non! soyez rassuré,
M. Lemarcis, ce n’en est qu’une partie seu
lement quoique vous deviez voir le nombre
grossir encore jusque vers 16 heures où le
maximum sera atteint par l’arrivée des ami
cales de la région sans compter l’affluence
des curiefux de la ville et du canton. Soyez
rassuré, car si pour eux les absents ont tort
de se priver d’une si belle fête, pour vous.
. et votre .ville, ils ont eu raison. Si, en effet,
les i5 ou 16.000 amicalistes fédérés étaient
venus, Vatel eût pu se suicider ! On n’aurait
pas trouvé dans la ville les munitions néces
saires pour l’estomac d’un pareil Gargantua !
Les puits et les sources eussent été à sec et
surtout les caves renommées des liôtlelieijs
de votre bonne ville.
« Allô, allô ». Le hautj-parleur, dont 16
double pavillon décore (si on peut dire) le
balcon de l’Hôtel de Ville, a prié les spor
tifs de se diriger >ers leu r point de rassem
blement. Les 17 équipes de basketteurs s’éloi
gnent vers le terrain oùi de 10 h. à 17 b. 3o,
auront lieu les éliminatoires, quarts de fina
les, demi-finales et finale du Challenge Encr-
gic-Energol. Ils emmènent avee eux une
foule qui se renouvellera autour d’eux toute
la journée et qui à certains moments ne
sera pas inférieure à 800 personnes. Allons,
Aubry, Lécuyer, Beau vil le, il faut renoncer
au vin d’honneur et aller où le devoir vous
appelle.
« Allô, allô », les chefs de groupe sont
appelés à la permanence et M. Michel, —
toujours les dirige sous la conduite d’un
commissaire Lillebonnais vers les cantonne
ments préparés.
Pendant ce temps, 200 invités de la mu
nicipalité se sont réunis dans la jolie salle
du Conseil municipal pour . la réception offi
cielle! M. Lemarcis, maire, entouré de son
Conseil municipal au complet, de M. Le
grand, adjoint, de M. Lefebvre, secrétaire do
h Mairie, MM. Lucas et Noient, de l’Union
commerciale, M. Guyot, président üe rAmi
cale . AlbertbGlatigny, dei MM. Riquier, Le-
meille, Bloquet et Mlles Sautreuil* c|t
Schumann, directeurs et directrices d’Ecole,
reçoit aimablement ses invités' : MM. Le
fèvre, R. Longuet» vicc«\bi“ésiden ) tis, Mrrnfs
Pimont et Boulingue, vice-présidentes, M.
Gandellier, secrétaire général, leurs collabo
rateurs du Conseil d’Administration et de la
Commission des Fêtes, M. Herbin, inspec
teur primaire de Bolbee,: et les présidents el
présidentes des Amicales accompagnés d’un
membre de leur bureau. M. Vittecoq et M.
Gruffaz, nos deux présidents d’honnetir, sont
de la fête et leur présence atteste la liaison
étroite de la Fédération de l’époque héroïque
et de celle qui s’épanouit chaque jour davan
tage!. Fiers, ils assistent au développement
de l’œuvre dont ils dirigèrent si longtemps
les pas hésitants et leur présence est précieu
se à leurs continuateurs qui sont leurs fils
spirituels. Madame Auguste représente) l’œu
vre post-scolaire d’autrefois dans la cité lil-
lebonnaise.
Il fait chaud dans cette salle, — non point
seulement à cause de la température qui
s’élève, — mais aussi à cause du courant
de sympathie qui s’établit entre les visiteurs
et leurs hôtes : les cœurs battent à l’unis
son et. M. L 'uùrcis ha luit excellemment
cet état collectif dans la magistrale allocu
tion suivante recueillie par une de nos ex
cellentes sténographes fédérales.
Discours de M. le Maire de Lillebonne
« Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Les nombreux drapeaux qu’en arrivant
dans nos murs vous avez vu flotter au som.
met des mâts sur les bords du chemin,
aux fenêtres de nos concitoyens et au fron
tispice de cet Hôtel de Ville, vous indiquent
suffisamment que les Lillebonnais ont au
jourd’hui le cœur en fête. Vous avez de suite
deviné, j’en suis certain, que notre joie ré
sulte du plaisir de vous recevoir dans notre
antique cité.
Sachez bien en effet, mefe chers amis, que
si la vieille Julio-Bona est fière de son passé,
fière de scs ruines romaines, de ses vestiges
des temps anciens et de son rôle glorieux,
à l’époque du. Grand César, elle ne 1 vit point
cependant confinée sur elleEmême ni ramas
sée sur ses souvenirs, mais qu’au contraire
elle aspire aussi au progrès : admirant et
encourageant toutes les nobles idées, toutes
les saines 1 initiatives.
Et c’est pourquoi, dès qu’il fut question
de la venue des Petites A en excursion chez
nous, d’un seul cœur, mes collègues et moi,
ainsi que les membres de l’Amicale des
Anciens Elèves et les membres de l’Union
commerciale nous avons dit : « C’est la jeu
nesse, c’est l’espoir, c’est l’avenir qui vien
nent vers nous, soyons unis pour les rece
voir à bras ouverts ».
Aussi croyez bien que je suis i‘interprète
des amis dont je vous parle, et même de la
population tout entière pour vous adresser
le plus cordial souhait de bienvenue, dans,
notre maison commune et dans notre cité.
Non seulement, une administration muni
cipale et les divers groupements qui la se
condant ont le devoir de réserver bon accueil
aux visiteurs quels qu’ils soient, mais il est
des circonstances où ce sourire doit être ac
compagné d’une large et chaude poignée
de main ; veuillez accepter la nôtre.
L’occasion s’offrè pour nous aujourd’hui
de témoigner nos sentiments envers vous ;
et en voyant, passer votre imposant cortège,
un esprit impartial ne peut s’empêcher de
songer à la noble tâche que vous, les diri
geants, avez assumé avec cœur.
Ah ! nous le savons bien, depuis long
temps vous avez compris que le rôle des
maîtres de l’enseignement primaire ne doit
pas s’arrêter au seuil de l’école, qu’il vous
faut protéger l’adolescent contre les influe ni
ées contraires à l’idéal de liberté et de pro
grès, lui donner pour guide la noble et im
périeuse loi du devoir, lui inspirer en mê
me temps des sentiments de solidarité, de
bienveillance, de tolérance sans lesquels il
n’est pas de fraternité républicaine. Vous
avez compris aussi que le devoir des meil
leurs de leurs élèves est de les aider dans
cette noble tâche.
Je vous en félicite, mes chers amis, et foiy
me le vœu que partout sur le territoire de
notre belle France, jusque dans les plus pe
tits villages, on voie naître des Amicales dis
posées à suivre la route que vous avez si
bien tracée.
Que de belles choses n’y aurait-il pas à-
dire suir les bienfaits réalisés par les Amica
les ; que de dévouements obscurs ont donné
libre cours aux élans de leur cœur parmi
ceux qui les dirigent ; que d’impressions
profondes ont été ressenties par les jeunes
qui les fréquentent, impressions qui parfois
ont décidé du bonheur d’une vie...
Avec quel plaisir on y retrouve les anciens
compagnons de jeunesse, les camarades d’epj-
fance...
En vous parlant ainsi, des flots de souve
nirs me reviennent en mémoire, et je vou
drais avoir le lyrisme d’un poète pour vous
dépeindre l’émotion que je ressens chaque
fois qu’il m’est possible de me rendre aux
réunions organisées par F Amicale do l’école
d un tout petit village voisin où je fis mes
premières armes l’ardoise à la main.
Bientôt un demi-siècle aura passé sur ma
tète depuis cette lointaine époque, mais
lorsque j’entre dans ma modeste école de
campagne dont le souvenir m’est si cher,
mon cœur s e met à battre plus vite à la vue
de mon premier banc, de ma première pla
ce... et aussitôt mes regards se partent vers
la chaire du maître où il me semble toue
jours voir le vieil instituteur qui nous ai
mait tant.
Souvenirs du passé... Souvenirs toujours
vivaces !
Mais je m’excuse de vous attarder ainsi,
car je me rends bien compte que je prêche ici
des convertis et que je n’ai rien à vous ap
prendra, loin s’en faut.
Aussi je m’arrête en vous renouvelant
mon salut le plus sympathique, en expri
mant le désir que vous emportiez de votre
visite chez nous la meilleure impression et en
vous priant de dire à tous vos amis, à la belle
jeunesse qui vous . entoure, que nous for
mons pour vous tous, pour vos familles, pour
vos Amicales des vœux de bonheur et de
prospérité. »
Les applaudissements unanimes montrent
à l’orateur que ses paroles sont allées au
cœur des assistants.
M. Lefèvre, premier vicei-p résident de la
Fédération, excuse d’abord M. I éon Meyer,
président actif des Petites A, qui, sur l'in
sistance même de ses amis, doit ménager
une santé si précieuse, et qui pour garder
ses .forces pour d’autres tâches a du, à son
grand regret, s’abstenir d’assister è la belle
manifestation de ce jour. H çxcu-ie aussi M.
Delmotte, inspecteur primaire du Havre,
retenu par la Fête de la Jeunesse ,et qui re
grette bien profondément de n’être pas avec
ses. bons amis des Amicales laïques qu’il a
déjà eu tout le loisir d’app vcvïr.
M. Lefèvre assure la municipalité de Lil
lebonne dte la reconnaissance profonde des
Amicalistes pour l’accueil si cordial qui leur
est fait par la population tout entière. 11 est
touché de l’empressement avec lequel les
organisateurs ont été reçus, dç la collabo
ration dévouée qu’ils ont rencontrée et com<-
prend l’enthousiasrrçe avec lequel # ils sont
revenus de chacune de leurs en,revues. Tl
remercie M. le Maire, les membres du Con-
: seil municipal, ceux de l’Union Commercia
le,, M. Guyot et l’Amicale Albert'-Glatigny,
les directeurs et directrices d’école, ses col
lègues. Il exprime toute sa satisfaction à ses
excellents collaborateurs du Conseil d’Admi
nistration et de la Commission des fêtes. Il
rend justice à la grande somme de travail
fournie par MM. Michelj Aubry et Beauvil-
le, par Mmes Pimont, Boulingue et Perrier.
Il dit aussi tout son plaisir de voir M. Her
bin, inspecteur primaire, apporter par sa
présence et pour la deuxième fois à la Fé
dération la preuve de sa sollicitude pour les
œuvres post-sco taires, complément indflsr
pensable de l’Ecole laïque.
Dans une improvisation très heureuse, il
donne les raisons qui ont conduit les Petites
A à choisir Lillebonne pour but de cette
seconde Fête du Plein Air. Il dit toute la
cordialité de l’accueil reçu dès les premières
démarches, et. vante tout l’attrait du site et
B. flELLET
Photographe dès Dames
et des Enfants
110 Dis à 114, rue de Normandie
Remise de 5 o/o aux Membres de
VEnseignement et aux Amicalistes.
VOUS mmBOODS le GRAND BAZAR liai
r
LE HAVRE — 121, Rue de Paris - LE HAVRE
Ce Journal ne doit pas être vendu
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
Août 1929.
LES PET TES
S. A. G. N» 3Ï62
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Publicité: M. G. LEFÈVRE
Ecole Rue Emile-Zola - LE HAVRE
JOUEISTAL MENSUEL
Rédaction : M. M. PIMONT
109, nue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.91
M
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Il nous faut un
Terrain Fédéral de Sports
Des feuilles de pétition ont été adressées à toutes les Amicales. Nous insistons
pour qu elles nous reviennent rapidement couvertes de signatures. Lire et méditer
la pétition ainsi que la note jointe, licpondre avant le 20 Juillet.
2™ pête du Plein Air
La Fédération dos Petitos A a connu di
manche y juillet, une nouvelle bonne jour
née qu’elle inscrira fièrement à son Livre
d’Or.
Il semblait, après l’éclatant succès rem
porté . par son coup d’essai (qui fut un coup
i!e maître) àj Sa i 11 tj rE 11 àtache-la -Forêt, qu’il
lui serait difficile de renouveler l’excursion
monstre et la belle démonstration laïque de
l’an dernier. Or, à présent, c’est chose faite
( ! s’il est impossible, étant donné le carac
tère très différent des deux fêtes, d’exprimeir
une préférence, on ne peut nier que l’enthou
siasme fut encore plus général et le reten
tissement plus grand dans la région et la
famille amicalistp. Tous les espoirs sont per
mis pour l’avenir et il faut noter tout de
suite que des offres nous sont faites dès maint-
lenant pou,- la 3 me Fête du Plein Air du i3
juillet ig3o. Où irons-nous l’an prochain ?
Il serait prématuré et un peu puéril de fixer
déjà un choix, tant d’éléments entrant en
jeu dans la préparation d’une manifestation
de ce genre. Faisons confiance à la Commis
sion des fêtes et au Conseil d’Administration
qui, après avoir fourni un labeur éorasant,
se souviendront que succès oblige et feront
tous leurs efforts pour réaliser une journée au
moins aussi belle et éviter, après expérience,
une foule de petits à coups et d’imperfec
tions dont bonne note est déjà prise.
Les triomphateurs de la journée furent
sans conteste, à Lillebonne, M. Lemarcis,
maire si distingué et si cordial, MM. Guyot,
Lucas, Riquier et Lefebvre, et à la Fédéra
tion, M. Michel, le grand 1 organisateur, et
M. Aubry, le sportif avisé et compétent.
Mais d’abord que grâces soient rendues à
notre père à tous, celui sans qui les plus
belles organisations ne sont rien, au grand
dispensateur de la vie, de la gaieté, de la
couleur et du bonheur ! Salut à toi. Soleil,
qui es venu animer la riante oité, échauffer
les cœurs et mettre les âmes en fête.
Il faudrait un nouveau Ed. Rostand pour
chanter tes louanges, pour té traduire la re
connaissance profonde de. tous. Ce n’est pas
à nous que tu as comblés en cette journée
du 7 juillet de te faire des reproches, mais
il faut avouer qu’en pensant à toi nous avons
passé une bien mauvaise semaine et du 6 au
7 une nuit angoissante.
Le 3o juin, ô soleil, tu né fus guère gé>
néreux pour ceux, dont nous étions d’ail
leurs, qui avaient préparé au Havre la ra
dieuse Fête dé la Jeunesse. Tu vins mettre
le trouble dans les programmes et causas
Souscriptions volontaires
en faveur duJournal
M. Risson F r - 10 »
Mlle Parmin, de Sainte-Adresse .. » 5 »
Amicale de Fontainë-la-Mallet ... » 4 »
Amicâlé garçons de Criquetot .... » 25 »
La Solidarité de Gournay » 20 »
VÊTEMENTS
bien des soucis à tous. Une pluie persistante,
des orages répétés, firent longtemps désespé
rer de te revoir et mirelnt à une rude épreu
ve la patience des uns el la sérénité des au
tres. A telles enseignes que la Fête de la Jeu
nesse ayant été retardée de 8 jours et celle
du Plein Air ne pouvant changer sa date,
il fallut bien se résigner d’un côté comme
d’un autre à faire la part... de l’eau et sépa
rer des masses qui eussent eu tant de! joie
à rester unies. 0 soleil, dans l’avenir, sois
miséricordieux aux hommes de bonne vo
lonté !
Quant à nous, nous voulons être sages et
prévoyants et pour éviter le retour des en
nuis de cette mauvaise semaine, nous pre
nons dès maintenant la résolution de laisser
à la Fête de la Jeunesse, Fête laïque comme
la nôtre et qui est la nôtre aussi, la libre
disposition du dernier dimanche de juin et
en cas de catastrophe celle du dimanche sui
vant, qui est le premier de juillet et nous
annonçons, afin que nul n’en ignore, qu’en
1930 nous nous réservons le i3 juillet pour
notre Troisième Fête du Plein Air.
Donc, pour la collaboration du dimanche
7, merci à toi, soleil !
Ce jour-là, une millier d’excursionnistes,
3oo de plus que l’an dernieir, se trouvaient
réunis à la gare du Havre. La joie se lisait
sur tous les visages. Dans un brouhaha im
pressionnant, chacun rejoignait le groupe des
amis. Les jeunes ne doutaient pas de la
chance ; les plus sages affirmaient grave
ment en contemplant les nuées un peu lour
des du matin que le baromètre avait une*
tendance à remonter. Que de cadrans avaient
connu la veille et aussi depuis l’aube les
tapotements anxieux qui auscultaient le pouls
de leurs scientifiques engrenages !
M. Michel, qu’on retrouve chaque année
plus jeune et plus alerte mais non point
plus serviable, se dépensait et avec son sou
rire encourageant, distribuait dans les grou
pes les billets collectifs et les tickets indivi
duels. Mais il faillit s’arracher quelques che
veux en constatant que le train spécial, son
train ! —- arrivé à quai un peu tardivement
était pris d’assaut et qu’il devenait à peu près
impossible de faire rembarquement ration
nel qu’il avait prévu et organisé dans ses
moindres détails. Ne parlait-il pas d’obliger
une autre fois les gens à venir faire la veille
une répétition d’embarquement P Et les
commissaires, hommes et dames, — dames
surtout — qu’on reconnaissait à leur écla
tant brassard vert et rouge (les couleurs de
la Fédération, mademoiselle !) durent se
résigner à prendre part à l’escalade générale.
Tu, tu, tu ! A 8 heures 2, le train s’ébran
le. Tant pis pour les retardataires ! Car il y
en eut qui s’étaient attardés à cause du
chocolat dominical ; mais on raconte que
grâce au système D, tous se retrouvèrent à
Lillebonne. Le voyage fut très gai, parfois
bruyant. Vers Bréauté, où on prit 8 minutes
de retard, on regarda avec inquiétude quel
ques mauvais plaisants de) nuages qu’un
soleil pas trop matinal dispersa sans dom
mage.
Cependant là-bas, la petite ville qui étant
Normande, s’éveille d’habitude avec une sage
lenteur, était déjà en mouvement. On avait
vu la veille et fort tard, circuler les four
riers de l’armée attendue et travailler d’ar
rache-pied, à tout mettre au point, au Théâ
tre romain, à la Mairie, au terrain des sports ;
on avait vu des dames préparer dans la jolie
vitrine de Madame Lemarchand un savant
étalage des lots de la loterie. De bonne
heure, les Lillebonnais étaient alertés. Dans
les hôtels, restaurants et cafés, c’était un
actif remue-ménage. Chacun se rendait à son
poste». On mettait le dernier coup de main
à la toilette de la Cité. Les banderolles :
Soyez les bienvenus ! Salut aux Visiteurs I
Aux Petites A ! et même un Honneur aux
Lauréats ! oublié depuis le récent concours
agricole, donnaient avec les milliers de petits
drapeaux, les mâts et les décorations de ver
dure un air de fête à la ville déjà par elle-
même si coquette et si bien peignée !
M. Lemarcis et ses collaborateurs du Con
seil municipal étaient réunis sur le parvis
renforcé de l’Hôtel de Ville. M. Guyot, sur
son trente et un, réunissait le Groupe Amical
des Clairons et Trompettes, directeur M.
Vigrcux et les musiciens de l’Harmonie dés
Enfants de Lillebonne et Union musicale réu
nis, directeur M. Robillard. L’actif Président
de 1 Amicale Albert-Glatigiïy donnait à tous
ses dernières instructions sans oublier sa dé
vouée Section de Gymnastique et les aima
bles commissaires dont les services empressés
et discrets devaient être si appréciés au cours
de la journée.
Sur la place de lu gare, M. Riquier et M.
Lemèillë, les distingués directeurs d’Ecoles,
Mlle Schumann, directrice de l’Ecole Hippq-
îylé-CàTnot, “ et Mlle Sautreuil, directrice
d’Ecole et présidente de l’Amicale Floren
tin-Lebigre, M. Legrand, adjoint, et une
foule d’officiels attendaient avec les organisa
teurs l’arrivée du train. Placides et aimai-
bles, le chèf de gare et ses employés atten
daient sans affolement la vague qui devait
submerger la paisible station. Des auto-cars
et même des autobus, des tramways du Havre
débarquaient à chaque instant des groupes de
plus en plus nombreux d’excursionnistes.
Lqs routes étaient couvertes d’automobiles},
de cyclistes et de piétons. A 8 h. 45 le haut-
parleur salue l’arrivée de l’auto de MM. Vié-
vard et Rolland qui voudront bien, représenf
tant le Comité Maritime, arbitrer avec MM.
Anquelil et Savey les 17 matches de basket-
ball.
9 h. 10. La vallée a tressailli.-Dans un rou
lement sonore et lointain, on a perçu le
bruit du train attendu. Tous ont tendu le
jarret ; on a crié garde à vous ; le silence est
à présent impressionnant ; un coq le trou
ble seul d’un cocorico retentissant ; les
fleurs exhalent leurs meilleurs parfums. Les
voilà ! Doucement la locomotive ralentit sa
marche. Les portières sont toutes garnies,
de bustes féminins. Les curieuses ! Puis,
c’est la cohue, les joyeux appels ; les tickets
égarés, les colis qu’on oublie, les poignées
des wagons qui refusent de fonctionner. « Par
ici ! » — Non, par là ! » Effusions, gaieté,
enthousiasme. Le terre-plein est à présent le
trop plein ! Puis tout s’organise ; chacun
retrouve son chef de file. Les clairons et
trompettes jettent aux échos leur allègre bien
venue. L’Harmonie ne' demeure pas en
reste. Les automobiles officielles, aux fanions
fédéraux, s’enfuient vers l’Hôtel de Ville.
Tout Lillebonne est dehors. Le cortège, pré
cédé des trompettes, coupé en son milieu
pair l’Harmonie, s’organise et la traversée de
la petite ville est un enchantement. Rien de
rigide, rien de militaire, un joli défilé sans
apprêt où tous sont groupés au gré de leurs
sympathies. Spectacle inoubliable I Manifesta
tion calme et, digne d’une grande failli lie heu-
I reuse de prendre un jeur de repos dans un site
ravissant au milieu de visages amis el df’hô-
j tefe sympathiques ! La police municipale, la
! gendarmerie, les pompiers dont le coucoürs
a été requis font une garde d’honneur et si
M. Ghiappe commandait à Lillebonne, il
proclamerait la ville un paradis et le service
, une partie de plaisir.
La foule est innombrable sur la place de
: la Mairié et les automobilistes de passage,
en actionnant leurs klaxons, demeurent étoni-
riés d’une telle affluence et d’une discipline
aussi librement consentie. La voilà donc,
tangible, cette Fédération des Petites A, dont
on parle dans tout l’arrondissement et mê
me un peu plus loin ! Non! soyez rassuré,
M. Lemarcis, ce n’en est qu’une partie seu
lement quoique vous deviez voir le nombre
grossir encore jusque vers 16 heures où le
maximum sera atteint par l’arrivée des ami
cales de la région sans compter l’affluence
des curiefux de la ville et du canton. Soyez
rassuré, car si pour eux les absents ont tort
de se priver d’une si belle fête, pour vous.
. et votre .ville, ils ont eu raison. Si, en effet,
les i5 ou 16.000 amicalistes fédérés étaient
venus, Vatel eût pu se suicider ! On n’aurait
pas trouvé dans la ville les munitions néces
saires pour l’estomac d’un pareil Gargantua !
Les puits et les sources eussent été à sec et
surtout les caves renommées des liôtlelieijs
de votre bonne ville.
« Allô, allô ». Le hautj-parleur, dont 16
double pavillon décore (si on peut dire) le
balcon de l’Hôtel de Ville, a prié les spor
tifs de se diriger >ers leu r point de rassem
blement. Les 17 équipes de basketteurs s’éloi
gnent vers le terrain oùi de 10 h. à 17 b. 3o,
auront lieu les éliminatoires, quarts de fina
les, demi-finales et finale du Challenge Encr-
gic-Energol. Ils emmènent avee eux une
foule qui se renouvellera autour d’eux toute
la journée et qui à certains moments ne
sera pas inférieure à 800 personnes. Allons,
Aubry, Lécuyer, Beau vil le, il faut renoncer
au vin d’honneur et aller où le devoir vous
appelle.
« Allô, allô », les chefs de groupe sont
appelés à la permanence et M. Michel, —
toujours les dirige sous la conduite d’un
commissaire Lillebonnais vers les cantonne
ments préparés.
Pendant ce temps, 200 invités de la mu
nicipalité se sont réunis dans la jolie salle
du Conseil municipal pour . la réception offi
cielle! M. Lemarcis, maire, entouré de son
Conseil municipal au complet, de M. Le
grand, adjoint, de M. Lefebvre, secrétaire do
h Mairie, MM. Lucas et Noient, de l’Union
commerciale, M. Guyot, président üe rAmi
cale . AlbertbGlatigny, dei MM. Riquier, Le-
meille, Bloquet et Mlles Sautreuil* c|t
Schumann, directeurs et directrices d’Ecole,
reçoit aimablement ses invités' : MM. Le
fèvre, R. Longuet» vicc«\bi“ésiden ) tis, Mrrnfs
Pimont et Boulingue, vice-présidentes, M.
Gandellier, secrétaire général, leurs collabo
rateurs du Conseil d’Administration et de la
Commission des Fêtes, M. Herbin, inspec
teur primaire de Bolbee,: et les présidents el
présidentes des Amicales accompagnés d’un
membre de leur bureau. M. Vittecoq et M.
Gruffaz, nos deux présidents d’honnetir, sont
de la fête et leur présence atteste la liaison
étroite de la Fédération de l’époque héroïque
et de celle qui s’épanouit chaque jour davan
tage!. Fiers, ils assistent au développement
de l’œuvre dont ils dirigèrent si longtemps
les pas hésitants et leur présence est précieu
se à leurs continuateurs qui sont leurs fils
spirituels. Madame Auguste représente) l’œu
vre post-scolaire d’autrefois dans la cité lil-
lebonnaise.
Il fait chaud dans cette salle, — non point
seulement à cause de la température qui
s’élève, — mais aussi à cause du courant
de sympathie qui s’établit entre les visiteurs
et leurs hôtes : les cœurs battent à l’unis
son et. M. L 'uùrcis ha luit excellemment
cet état collectif dans la magistrale allocu
tion suivante recueillie par une de nos ex
cellentes sténographes fédérales.
Discours de M. le Maire de Lillebonne
« Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Les nombreux drapeaux qu’en arrivant
dans nos murs vous avez vu flotter au som.
met des mâts sur les bords du chemin,
aux fenêtres de nos concitoyens et au fron
tispice de cet Hôtel de Ville, vous indiquent
suffisamment que les Lillebonnais ont au
jourd’hui le cœur en fête. Vous avez de suite
deviné, j’en suis certain, que notre joie ré
sulte du plaisir de vous recevoir dans notre
antique cité.
Sachez bien en effet, mefe chers amis, que
si la vieille Julio-Bona est fière de son passé,
fière de scs ruines romaines, de ses vestiges
des temps anciens et de son rôle glorieux,
à l’époque du. Grand César, elle ne 1 vit point
cependant confinée sur elleEmême ni ramas
sée sur ses souvenirs, mais qu’au contraire
elle aspire aussi au progrès : admirant et
encourageant toutes les nobles idées, toutes
les saines 1 initiatives.
Et c’est pourquoi, dès qu’il fut question
de la venue des Petites A en excursion chez
nous, d’un seul cœur, mes collègues et moi,
ainsi que les membres de l’Amicale des
Anciens Elèves et les membres de l’Union
commerciale nous avons dit : « C’est la jeu
nesse, c’est l’espoir, c’est l’avenir qui vien
nent vers nous, soyons unis pour les rece
voir à bras ouverts ».
Aussi croyez bien que je suis i‘interprète
des amis dont je vous parle, et même de la
population tout entière pour vous adresser
le plus cordial souhait de bienvenue, dans,
notre maison commune et dans notre cité.
Non seulement, une administration muni
cipale et les divers groupements qui la se
condant ont le devoir de réserver bon accueil
aux visiteurs quels qu’ils soient, mais il est
des circonstances où ce sourire doit être ac
compagné d’une large et chaude poignée
de main ; veuillez accepter la nôtre.
L’occasion s’offrè pour nous aujourd’hui
de témoigner nos sentiments envers vous ;
et en voyant, passer votre imposant cortège,
un esprit impartial ne peut s’empêcher de
songer à la noble tâche que vous, les diri
geants, avez assumé avec cœur.
Ah ! nous le savons bien, depuis long
temps vous avez compris que le rôle des
maîtres de l’enseignement primaire ne doit
pas s’arrêter au seuil de l’école, qu’il vous
faut protéger l’adolescent contre les influe ni
ées contraires à l’idéal de liberté et de pro
grès, lui donner pour guide la noble et im
périeuse loi du devoir, lui inspirer en mê
me temps des sentiments de solidarité, de
bienveillance, de tolérance sans lesquels il
n’est pas de fraternité républicaine. Vous
avez compris aussi que le devoir des meil
leurs de leurs élèves est de les aider dans
cette noble tâche.
Je vous en félicite, mes chers amis, et foiy
me le vœu que partout sur le territoire de
notre belle France, jusque dans les plus pe
tits villages, on voie naître des Amicales dis
posées à suivre la route que vous avez si
bien tracée.
Que de belles choses n’y aurait-il pas à-
dire suir les bienfaits réalisés par les Amica
les ; que de dévouements obscurs ont donné
libre cours aux élans de leur cœur parmi
ceux qui les dirigent ; que d’impressions
profondes ont été ressenties par les jeunes
qui les fréquentent, impressions qui parfois
ont décidé du bonheur d’une vie...
Avec quel plaisir on y retrouve les anciens
compagnons de jeunesse, les camarades d’epj-
fance...
En vous parlant ainsi, des flots de souve
nirs me reviennent en mémoire, et je vou
drais avoir le lyrisme d’un poète pour vous
dépeindre l’émotion que je ressens chaque
fois qu’il m’est possible de me rendre aux
réunions organisées par F Amicale do l’école
d un tout petit village voisin où je fis mes
premières armes l’ardoise à la main.
Bientôt un demi-siècle aura passé sur ma
tète depuis cette lointaine époque, mais
lorsque j’entre dans ma modeste école de
campagne dont le souvenir m’est si cher,
mon cœur s e met à battre plus vite à la vue
de mon premier banc, de ma première pla
ce... et aussitôt mes regards se partent vers
la chaire du maître où il me semble toue
jours voir le vieil instituteur qui nous ai
mait tant.
Souvenirs du passé... Souvenirs toujours
vivaces !
Mais je m’excuse de vous attarder ainsi,
car je me rends bien compte que je prêche ici
des convertis et que je n’ai rien à vous ap
prendra, loin s’en faut.
Aussi je m’arrête en vous renouvelant
mon salut le plus sympathique, en expri
mant le désir que vous emportiez de votre
visite chez nous la meilleure impression et en
vous priant de dire à tous vos amis, à la belle
jeunesse qui vous . entoure, que nous for
mons pour vous tous, pour vos familles, pour
vos Amicales des vœux de bonheur et de
prospérité. »
Les applaudissements unanimes montrent
à l’orateur que ses paroles sont allées au
cœur des assistants.
M. Lefèvre, premier vicei-p résident de la
Fédération, excuse d’abord M. I éon Meyer,
président actif des Petites A, qui, sur l'in
sistance même de ses amis, doit ménager
une santé si précieuse, et qui pour garder
ses .forces pour d’autres tâches a du, à son
grand regret, s’abstenir d’assister è la belle
manifestation de ce jour. H çxcu-ie aussi M.
Delmotte, inspecteur primaire du Havre,
retenu par la Fête de la Jeunesse ,et qui re
grette bien profondément de n’être pas avec
ses. bons amis des Amicales laïques qu’il a
déjà eu tout le loisir d’app vcvïr.
M. Lefèvre assure la municipalité de Lil
lebonne dte la reconnaissance profonde des
Amicalistes pour l’accueil si cordial qui leur
est fait par la population tout entière. 11 est
touché de l’empressement avec lequel les
organisateurs ont été reçus, dç la collabo
ration dévouée qu’ils ont rencontrée et com<-
prend l’enthousiasrrçe avec lequel # ils sont
revenus de chacune de leurs en,revues. Tl
remercie M. le Maire, les membres du Con-
: seil municipal, ceux de l’Union Commercia
le,, M. Guyot et l’Amicale Albert'-Glatigny,
les directeurs et directrices d’école, ses col
lègues. Il exprime toute sa satisfaction à ses
excellents collaborateurs du Conseil d’Admi
nistration et de la Commission des fêtes. Il
rend justice à la grande somme de travail
fournie par MM. Michelj Aubry et Beauvil-
le, par Mmes Pimont, Boulingue et Perrier.
Il dit aussi tout son plaisir de voir M. Her
bin, inspecteur primaire, apporter par sa
présence et pour la deuxième fois à la Fé
dération la preuve de sa sollicitude pour les
œuvres post-sco taires, complément indflsr
pensable de l’Ecole laïque.
Dans une improvisation très heureuse, il
donne les raisons qui ont conduit les Petites
A à choisir Lillebonne pour but de cette
seconde Fête du Plein Air. Il dit toute la
cordialité de l’accueil reçu dès les premières
démarches, et. vante tout l’attrait du site et
B. flELLET
Photographe dès Dames
et des Enfants
110 Dis à 114, rue de Normandie
Remise de 5 o/o aux Membres de
VEnseignement et aux Amicalistes.
VOUS mmBOODS le GRAND BAZAR liai
r
LE HAVRE — 121, Rue de Paris - LE HAVRE
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