Titre : "Les Petites A" : organe de la Fédération régionale havraise des amicales laïques : journal mensuel / rédaction M. M. Pimon
Auteur : Fédération régionale havraise des amicales laïques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1928-02-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328381105
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 février 1928 10 février 1928
Description : 1928/02/10 (N14). 1928/02/10 (N14).
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k982652n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-46425
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/06/2015
Deuxième Année. — N° 14
Ce Journal né doit pas être vendu
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
10 Février 1928
fi
LES
PETITES
S. A. O. N» 3762
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Amicales Laïques
Publicité : IŸI. G. LEFÈVRE
Ecole Rue Emile-Zola - LE HAVRE
JOURITA.L MENSUEL
Rédaction : M. M. PIMONT
109, rue Massillon - LE HAVRE
AVIS DUJ1RÉS0RIER
Notre Trésorier fera présenter dans
le courant de Février-Mars aux mem
bres de notre Fédération, le reçu de
leur cotisation pour 1923.
Nous les prions instamment d’y réser
ver bon accueil et, dans ce but, de
donner les instructions nécessaires
pour éviter, en cas d’absence, le retour
du reçu, ce qui cause des frais relati
vement élevés.
Le Compte Chèques Postaux de la
Fédération est Rouen 6234.
Lettre ouverte
Petite Mademoiselle,
...Et bientôt Madame. Permettez-
moi d’abord de vous féliciter bien sin
cèrement d’avoir trouvé un charmant
compagnon avec lequel yous allez
bientôt commencer le beau voyage
de la vie. Vous faites les plus jolis
projets ; vous construisez le nid où
vous comptez entasser la plus grande
somme de bonheur. L’horizon vous
apparaît d’un bleu tendre et lumi
neux ; les. plus beaux espoirs vous
sont permis. Loin de moi la pensée
de ternir le miroir dans lequel vous
lisez un destin radieux. Vous êtes
jeune, belle, courageuse, pleine de
santé. Lui, le doux ami, que vous
connaissez depuis l’enfance ou qui
vous captiva l’hiver dernier dans les
Lais où vous ne le cherchiez qu'à
peine, est tendre, prévenant, ardent,
désintéressé. Vivez votre beau rêve et
sachez que les heures qui passent se
ront les plus douces, les plus enso
leillées de votre existence.
Cependant, abandonnez un moment
les espaces légers et donnez quelques
instants il un vieil ami pour bavarder
un peu. Soyez indulgente à ses pro
pos, quitte à dire à votre fiancé quand
vous irez le rejoindre ou quand, ce
soir, il vous regardera avec douceur
broder en sa chère présence les der
nières pièces de votre trousseau : « J’ai
écouté tantôt un... sermonneur », car
je vous sais trop délicate pour dire :
radoteur.
Vous êtes venue ce soir annoncer à
votre grande amie, la présidente- de
votre Amicale, que votre vie de jeune
fille s’achève, qu’on ne doit plus
compter sur vous pour jouer ces « rô
les » où pendant sept ans vous avez
brillé. C’est fini pour vous, l’Amica
le. Et vous avez dit cela avec un sou
rire heureux. Et votre présidente a
dit, elle, avec un soupir : « Allons,
encore une qui s’en va ». Et elle s’est
remise à sa besogne, pour chercher
une remplaçante parmi ses jeunes à
son étoile qui s’en va.
C’est donc vrai. Je sais. La nouvelle
vie qui vous attend s’accommoderait
mal des réunions, des) cours, des bals
blancs de l’Amicale, des répétitions
où naguère votre rire jeune et frais
s’épanouissait joyeusement, des repré
sentations où votre ingénuité trouvait
tant de charmes, des déguisements où
vous aviez tant de bonheur à vous
créer une éphémère personnalité.
Mais, comme tant d’autres, allez-
vous devenir pour toujours une étran
VÊTEMENTS
gère à cette société où vous avez passé
tant d’heures agréables de votre char
mante adolescence ? Répéterez-vous
comme trop de vos aînées : Les hom
mes peuvent continuer à faire partie
de leurs Amicales. Ils y font du tir,
des sports. Ils y occupent des fonc
tions. Ils administrent quand ils ne
Jouent plus... Les femmes, ce n’est
pas la même chose... »
Je vous dirai que vous voyez mal la
question. J’admets, — vous entendez
— j’admets que vous ne jouiez plus
la comédie, quoiqu’il y ait des fem
mes mariées (au Havre, nous en cite
rions quelques-unes)) qui se retrou
vent sur les planches avec un joli ta
lent d’amateur, et ce talent, vous l’a
viez déjà. J’admets. Mais pourquoi
cesseriez-vous de vous intéresser à
bibliothèque P Pourquoi, avec votre
mari, ne viendriez-vous plus aux con
certs applaudir vos anciennes compa
gnes ? Pourquoi, toujours avec lui,
ne feriez-vous plus ces délicieuses ex
cursions dont vous ne pouvez pas ne
point garder un agréable souvenir P
Pourquoi ne prendriez-vous pas un
rôle plus actif dans l’administration
de l’Amicale, en faisant profiter les
autres de l’expérience que vous avez
acquise ? Pourquoi votre jeunesse
n’infuserait-elle pas un sang nouveau
à la Société ?
Oh ! n’abandonnez pas complète
ment l’Amicale où vous avez noue
des amitiés solides, où vous avez pas
sé de si belles heures. En franchissant
le seuil de l’école pour courir à de
nouveaux bonheurs, à de nouveaux
devoirs, ne ■ brisez pas le lien et des
beaux jours qui viennent vous don
nerez une suite aux beaux jours de
votre jeunesse qui s’en va.
Et en embrassant votre fiancé ce
soir, parlez-lui de ces choses et soyez
sûre qu’il vous comprendra.
TABLEAU D’HONNEUR
Dans la dernière promotion Vio
lette nous relevons les noms suivants:
BRIDANT Louis, président de 1 l’Ami
cale Flaubert-Piedfort-Génestal.
BAUER Léon, délégué cantonal, mem
bre honoraire de la Fédération, pré
sident d’honneur de l’Amicale Em.-
Zola.
COUILLEBAULT Auguste, membre
honoraire de la Fédération, trésorier
du P.L.G.
FERMEY Raoul, président de F Am.
des Acacias.
PESTRIMOST Raymond, président de
l’Am. de Cauville-sur-Mer.
PICAULT Oscar, vice-président de
l’Am. de Bléville.
A tous nos bien sincères félicita
tions.
Manifestation de Sympati en moieiir de M. Yittecoq
ADHESIONS
Nous sommes heureux d’enregis
trer 1 adhésion à la Fédération de
l’Association des Anciennes Elèves de
l’Ecole primaire supérieure de Jeunes
Filles du Havre, dont la présidente
est Mme/ Basille, membre de potre
Conseil d’administration et qui donne
un concours si actif à la bonne mar
che de notre cours de sténographie.
L’appui moral qui nous est offert par
l’A.E.P.S.F. nous est infiniment pré
cieux et sera très apprécié par Jes
Amicales.
Nous recevons en même temps la
bonne nouvelle de l’adhésion de l’A
micale des Anciennes Elèves de l’Eco
le de Garçons de Doudeville, ce qui
porte à 66 le nombre des amicales fé
dérées. Notre action s’étend de plus
en plus et le jour devient plus pro
che où nous deviendrons la Fédéra
tion de toutes les Amicales de l’Ouest
du département.
tel soirée du 4 février marquera
parmi les dates importantes de l’his
toire de la Fédération. Sous la prési
dence effective de M. Léon Meyer,
président actif, les membres du Con
seil d’administration, les professeurs,
les membres des Commissions et un
grand nombre de présidents d’Ami
cales étaient réunis dans un salon de
la Lyre Havraise. pour. fêter digne
ment M. Yittecoq, vice-président
d’honneur qui apres ao années de ser
vices exceptionnels, vient de prendre,
sur sa demande, une retraite bien ga
gnée et que nul cependant n’eût sou
haitée si prompte.
Dans une salle magnifiquement dé
corée par les soins d’une Municipa
lité toute dévouée à notre, œuvre laï
que d’éducation, où rien ne manquait
pas même la chaleur qui n’attendit
; . pas l’heure des discours pour devenir
étouffante, pas même les bougies pour
; parer au caprice passager du courant
j électrique, autour d’une table élé-
| gamment garnie par le maître-queux
Cahard, une cinquantaine d’amis, des
vrais et les plus intimes se pressaient
autour du cher « Lauréat. »
Faut-il tes citer tous ? Qu’ils nous
excusent si nous ne le faisons pas.
Disons simplement que ceux qui
étaient absents furent à plaindre car
leurs excuses, toutes valables, étaient
accompagnées de leurs regrets les plus
sincères. Les anciens, Gruffaz et Cap-
peron, étaient là — mais aussi lfcs
lettres désolées de Mmes) Gantois, Du
riez, J. Saluce, de MM. Bach. H. Le
febvre, Cocu, Salle, Mazuay, Beauvil-
le, Perrier, Couchaux. Les autres.,
c’étaient les bons ouvriers de l’œu
vre quotidienne, autour du Bureau
au complet.
Après les ordinaires friandises des
punchs, bien servis, à l’heure où le
champagne pétilla dans les verres, M.
Léon Meyer se leva aux applaudisse
ments de tous pour rendre au héros
de la fête l’hommage attendu.
Avec simplicité, mais avec tout son
cœur, il parla de celui qu’il considère
comme un ami personnel.
« C’est pour moi, dit-il en substance, un
bonheur de venir vous apporter, mon cher
M. Vittecoq, un témoignage particulier de
sympathie. Nous nous sommes rencontrés sur
plus d’un terrain et partout je vous ai connu
comme un homme sûr, actif et de bon con
seil. Mais j’ai toujours éprouvé que le meil
leur de vous-même a été consacré à l’école
publique que vous avez servie pendant votre
belle et longue carrière et aux Œuvres post
scolaires qui à votre sens en sont insépara
bles parce qu’elles en sont le prolongement.
En particulier, vous avez été l’ouvrier magni
fique et infatigable de cette Fédération que
vous avez trouvée presque à ses débuts pour
la conduire à l’état florissant où nous la
voyons aujourd’hui. Vos états de service à la
Fédération, que je retrouve en ■ feuilletant
l’Historique publié par les « Petites A » votre
dernière œuvre, sont trop nombreux et trop
connus pour que je les retrace ici. Depuis
les jours déjà lointains des Congrès du Havre
(1909), Lisieux, Honfleur, Alençon et Caen
où vos travaux brillants furent si particuliè
rement appréciés, vous avez comme adminis
trateur, comme trésorier, comme secrétaire
général, comme I er vice-président enfin donné
le meilleur de vous-même à l’œuvre qui nous
passionne tous. Depuis igi3, j’ai été choisi
comme président, mais je dJois à la vérité de
dire que j’ai trouvé en vous un collaborateur
de I er ordre. Vous m’avez laissé le titre mais
vous assumé tout le travail de ma fonction.
Je sais que la tâche fut pour vous absorbante,
mais ce quel j’admire le plus en vous, c’est
que les démarches les plus délicates que vous
avez faites pour les autres, pour la Fédération
et jamais pour vous, vous les faisiez toujours
avec un bon sourire qui fut souvent votre
meilleure arme. Et vous étiez partout accueilli
avec sympathie, avec respect, comme un ami,
un conseiller sûr, un homme dévoué. Je veux
souligner aussi votre rôle pendant la guerre.
Alors que vos meilleurs collaborateurs étaient
partis aux armées, vous n’avez pas voulu lais
ser mourir la Fédération et avec l’aide pré
cieuse die deux femmes de cœur que je salue
respectueusement Mmes Gantois et Duriez,
vous l’avez aidée à traverser cette période cri
tique, la faisant concourir même à l’œuvre
patriotique d’aide pratique et morale à nos
chers combattants (Vifs applaudissements).
Malgré le labeur absorbant que la Fédération
vous imposait, vous avez eu la coquetterie de
ne passer la main qu’au moment où l’œuvre
est en pleine prospérité, après avoir suscité
des dévouements, nouveaux et groupé des éner
gies agissantes. Vous vous réjouissez du dé
veloppement réconfortant que prend le grou
pement. Aujourd’hui même vous apprenez
l’adhésion de l’Amicale de Doudeville et vous
vous en félicitez. Vous me dites qu’à l’heure
actuelle vous avez la certitude que la Fédé
ration Havraise se place au tout premier rang
en France avec ses 66 amicales fédérées et
que vous êtes convaincu d’égaler la célèbre
Fédération Lyonnaise, qui est un exemple pour
toutes les entreprises de groupement laïque cl
républicain. Faut-il ici entreprendre l’apologie
de la Fédération Havraise, souligner sa force,
dire sa vitalité, vanter son action, décrire ses
moyens, énumérer ses initiatives et parler de
ses buts et de ses ambitions ? Je ne me don
nerai certes pas ce ridicule devant cette assis
tance qui les connaît mieux que moi-même,
quoique j’en suive avec le plus grand.’ intérêt
toutes les manifestations.
Vous avez eu du mal à accepter de vous
rendre à l’invitation de vos collaborateurs.
Vous aviez, je le sais, mis une obstination un
peu sauvage à limiter 1’importandee de cetle
cérémonie. Votre modestie entêtée a empêché
de lui donner l’ampleur désirée. II a fallu
se soumettre à vos raisons ! mais tenez pour
certain que sans ce veto farouche la grande
salle voisine eût été trop petite pour contenir
tous ceux qui auraient voulu reftdrc hom
mage à celui qui a su faire naître tant d’ami
tié. dans tous les milieux.
Il m’est agréable, mon cher Vittecoq, de
vous annonce!' que la Ville du Havre, désirant
vous remercier de votre vie de labeur et de
évouement, a décidé de vous décerner la gran
de médaille 1 d’honneur et que jamais distinc
tion n’a été plus justifiée. (Tonnerre d'applau
dissements).
Certes, je suis de ceux qui sont bien placés
pour savoir que le dévouement n’est pas chose
rare parmi les membres de l’enseignement et
les meilleurs des anciens élèves de nos écoles
publiques. Mais je sais aussi avec quelle éner
gie, quelle âpreté dans la lutte, et quelle,
abondantes ressources financières les adver
saires de l’œuvre laïque travaillent contre eux
à préparer des générations.’ qui leur soient
dévouées.
C est pourquoi je salue tout spécialement
ceux qui comme vous sont des animateurs,
des zélateurs qui entretiennent la flamme sa
crée qu’ils transmettent avec confiance à ceux
qui doivent continuer leur œuvre. Je sais que
vous aurez en M. Lefèvre un successeur plein
de valeur et d’ardente conviction et je l’assure
de toute ma confiance ainsi que tous les
membres de ce bureau, en leur promettant le
même appui que celui que je vous ai toujours
accordé.
Plus d’une fois, mon cher Vittecoq, vous
avez senti le fardeau lourd à vos épaules,
mais malgré la tendre sollicitude de votre
excellent compagne, Madame Vittecoq, qui fut
souvent sacrifiée à votre besogne volontaire
et qui vous conseillait le repos, vous avez
voulu aller jusqu’au bout de vos forces. Je
vous dis donc de la part de tous un grand
merci. Croyez bien que je n’ai jamais pris
la parole avec autant de plaisir qu'aujourd’hui
et que je vous ai parlé avec toute ma fran
chise et tout mon cœur. Il me reste à vous
souhaiter un repos familial prolongé, mais je
vous le répète : Ne soyez pas trop casanier,
et faites qu on vous revoie encore de - temps
en temps ».
De très longs et vifs applaudisse
ments saluent l’orateur qui a si excel
lemment traduit, la pensée des assis
tants.
M. Léon Meyer se lève de nouveau
pour parler du Cartel... entendez du
Cartel de l’amitié que les amis le
prient d’offrir à M. Vittecoq et qui
;i chaque heure du jour lui rappellera
le souvenir et la gratitude de ses col
laborateurs. Mme Pimont, vice-prési
dente remet à Mme Vittecoq de s fleurs
qui lui disent toute la sympathie
éprouvée pour la digne compagne du
héros de la fête.
M. yittecoq, se lève et ses amis sen
tent dès les premiers mots que celui
qu ils connaissent si calme, si lucide,
si maître de sa pensée, ressent à ce
moment une émotion profonde. Il
l’avoué d’ailleurs et en est un peu
honteux.
La manifestation qu’il avait souhaitée si
intime lui semble avoir pris une ampleur
inattendue. Il commence par remercier M.
Léon Meyer, qui se calomnie en niant l’acti
vité de sa présidence. Lui, au contraire, juge
que la Fédération, en choisissant en 1913, sur
le conseil de M. Gruffaz, M. L. Meyer comme
président ne pouvait faire un meilleur choix.
Pour remplacer M. Bach, on trouva en lui
un véritable ami de l’œuvre scolaire et post-
scolaire qui avait déjà fait ses preuves. C’était
un véritable laïque et les membres de la Fédé
ration l’ont toujours reconnu que depuis i5
ans l’ont chaque année réélu à l’unanimité
et par acclamations. Il est devenu depuis un
personnage considérable dont l’appui est tou
jours des plus précieux. Il a dit : « Prenez
mon nom » et c’était ainsi une aide énorme.
La puissance dJes bureaux elle-même s’incline
devant le nom de notre président.
M. Yittecoq apprécie hautement la remise
de la grande médaille dé la Ville du Havre
dont il n’eût jamais pensé se rendre digne.
Il remercie donc le Maire du Havre. Puis il
se défend d’avoir mérité tous les éloges qu’on
vient de faire de ses mérites. Avec la plus
grande délicatesse il en . reporte une énorme
part sur ses nombreux collaborateurs d’autre
fois et d’hier. Il a un mot aimable pour tous
et les cite au hasard de ses souvenirs depuis
M. G. Longuet, l’un des plus anciens jusqu’à
ceux qui l’entourent d un cercle d!’amitié qui
l’accable : les dames, Mmes Gantois Duriez,
»
Saluce, Pimont, Boulingue, Basille, Perrier,
etc., les hommes : MM. Henry, Lefèvre, De-
guerville, Tirant, Basille, Berthe Sternbetger,
H. Lefebvre, Candellier, Beuzeboc, Aubry, Mi
chel, etc. Il s’excuse d’en oublier ; par exem
ple parmi les plus près de son! cœur MM. Gruf
faz et Capperon, les deux vice-présidents d’hon
neur, compagnons des anciens jours.
« Avec tous ces bons ouvriers, un président
serait bien coupable de ne pas travailler puis
qu’ils n’attendent qu’une impulsion ».
Il donne les raisons pour lesquelles il s’est
retiré. On a dit : « Puisque Vittecoq se retire,
c’est qu’il y a eu quelque chose ». Eh bien,
non, il n’y a rien eu. Les raisons ne sont
pas mystérieuses. Il y a d’abord la raison de
son âge qui lui impose le souci d.e se reposer
et le devoir de consacrer à une famille trop
longtemps négligée les dernières années d’une
existence sur laquelle elle a bien quelques
droits. Il y a aussi le fait d’être à la retraite
qui fait perdAî petit à petit le contact et M. Vit
tecoq craignait de n’être plus à la page.. Et
puis la Fédération se transforme, évolue, se
développe. Eu particulier depuis la création
du' journal, il a >senti qu’il fallait laisser la
place à des activités plus jeunes, plus auda
cieuses, la tâche exigeant de jour en jour
plus d.'’action personnelle. D’ailleurs, il sait
que la Fédération est en de bonnes mains et
il n’a pas de crainte sur son avenir.
Il remercie pour le Cartel, souvenir tangi
ble de l’affection générale et au nom de Mme
Vittecoq que la délicate sollicitudie des orga
nisateurs a associée à la fête.
L’émotion un peu calmée de M. Vittecoq
reparaît un instant quand son vieil ami L.
Lefebvre le salue au nom de tous les vieux
camarades de promotion et lui exprime l’ami
tié, la sympathie et l’ad.ïmration qu’ils ont
gardée pour celui qui dès l’Ecole normale fut
leur major — ce qui veut dire le meilleur. —
et*l’est resté.
M. Beurrier intervient, et, faisant
un coup d’état, car il usurpe les fonc
tions présidentielles, donne la parole
aux chanteurs et chanteuses, selon la
tradition qui veut qu’en France, tout,
même les manifestations d’adieu les
plus mélancoliques, finisse par des
chansons.
MAGASINS
Emile LENOBLE
laison principale :
FACE AUX
HALLES CENTRALES
Succursale ;
PLACE DU
ROND-POINT
LA MAI S O A DE NOUVEAUTÉS
qui vend
TOUJOURS MOINS CHER
Unis tons mNHdons
IC GRAND BAZAR
LE HAVRE — 121, Rue de Paris — LE HAVRE
r
f
Ce Journal né doit pas être vendu
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
10 Février 1928
fi
LES
PETITES
S. A. O. N» 3762
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Amicales Laïques
Publicité : IŸI. G. LEFÈVRE
Ecole Rue Emile-Zola - LE HAVRE
JOURITA.L MENSUEL
Rédaction : M. M. PIMONT
109, rue Massillon - LE HAVRE
AVIS DUJ1RÉS0RIER
Notre Trésorier fera présenter dans
le courant de Février-Mars aux mem
bres de notre Fédération, le reçu de
leur cotisation pour 1923.
Nous les prions instamment d’y réser
ver bon accueil et, dans ce but, de
donner les instructions nécessaires
pour éviter, en cas d’absence, le retour
du reçu, ce qui cause des frais relati
vement élevés.
Le Compte Chèques Postaux de la
Fédération est Rouen 6234.
Lettre ouverte
Petite Mademoiselle,
...Et bientôt Madame. Permettez-
moi d’abord de vous féliciter bien sin
cèrement d’avoir trouvé un charmant
compagnon avec lequel yous allez
bientôt commencer le beau voyage
de la vie. Vous faites les plus jolis
projets ; vous construisez le nid où
vous comptez entasser la plus grande
somme de bonheur. L’horizon vous
apparaît d’un bleu tendre et lumi
neux ; les. plus beaux espoirs vous
sont permis. Loin de moi la pensée
de ternir le miroir dans lequel vous
lisez un destin radieux. Vous êtes
jeune, belle, courageuse, pleine de
santé. Lui, le doux ami, que vous
connaissez depuis l’enfance ou qui
vous captiva l’hiver dernier dans les
Lais où vous ne le cherchiez qu'à
peine, est tendre, prévenant, ardent,
désintéressé. Vivez votre beau rêve et
sachez que les heures qui passent se
ront les plus douces, les plus enso
leillées de votre existence.
Cependant, abandonnez un moment
les espaces légers et donnez quelques
instants il un vieil ami pour bavarder
un peu. Soyez indulgente à ses pro
pos, quitte à dire à votre fiancé quand
vous irez le rejoindre ou quand, ce
soir, il vous regardera avec douceur
broder en sa chère présence les der
nières pièces de votre trousseau : « J’ai
écouté tantôt un... sermonneur », car
je vous sais trop délicate pour dire :
radoteur.
Vous êtes venue ce soir annoncer à
votre grande amie, la présidente- de
votre Amicale, que votre vie de jeune
fille s’achève, qu’on ne doit plus
compter sur vous pour jouer ces « rô
les » où pendant sept ans vous avez
brillé. C’est fini pour vous, l’Amica
le. Et vous avez dit cela avec un sou
rire heureux. Et votre présidente a
dit, elle, avec un soupir : « Allons,
encore une qui s’en va ». Et elle s’est
remise à sa besogne, pour chercher
une remplaçante parmi ses jeunes à
son étoile qui s’en va.
C’est donc vrai. Je sais. La nouvelle
vie qui vous attend s’accommoderait
mal des réunions, des) cours, des bals
blancs de l’Amicale, des répétitions
où naguère votre rire jeune et frais
s’épanouissait joyeusement, des repré
sentations où votre ingénuité trouvait
tant de charmes, des déguisements où
vous aviez tant de bonheur à vous
créer une éphémère personnalité.
Mais, comme tant d’autres, allez-
vous devenir pour toujours une étran
VÊTEMENTS
gère à cette société où vous avez passé
tant d’heures agréables de votre char
mante adolescence ? Répéterez-vous
comme trop de vos aînées : Les hom
mes peuvent continuer à faire partie
de leurs Amicales. Ils y font du tir,
des sports. Ils y occupent des fonc
tions. Ils administrent quand ils ne
Jouent plus... Les femmes, ce n’est
pas la même chose... »
Je vous dirai que vous voyez mal la
question. J’admets, — vous entendez
— j’admets que vous ne jouiez plus
la comédie, quoiqu’il y ait des fem
mes mariées (au Havre, nous en cite
rions quelques-unes)) qui se retrou
vent sur les planches avec un joli ta
lent d’amateur, et ce talent, vous l’a
viez déjà. J’admets. Mais pourquoi
cesseriez-vous de vous intéresser à
bibliothèque P Pourquoi, avec votre
mari, ne viendriez-vous plus aux con
certs applaudir vos anciennes compa
gnes ? Pourquoi, toujours avec lui,
ne feriez-vous plus ces délicieuses ex
cursions dont vous ne pouvez pas ne
point garder un agréable souvenir P
Pourquoi ne prendriez-vous pas un
rôle plus actif dans l’administration
de l’Amicale, en faisant profiter les
autres de l’expérience que vous avez
acquise ? Pourquoi votre jeunesse
n’infuserait-elle pas un sang nouveau
à la Société ?
Oh ! n’abandonnez pas complète
ment l’Amicale où vous avez noue
des amitiés solides, où vous avez pas
sé de si belles heures. En franchissant
le seuil de l’école pour courir à de
nouveaux bonheurs, à de nouveaux
devoirs, ne ■ brisez pas le lien et des
beaux jours qui viennent vous don
nerez une suite aux beaux jours de
votre jeunesse qui s’en va.
Et en embrassant votre fiancé ce
soir, parlez-lui de ces choses et soyez
sûre qu’il vous comprendra.
TABLEAU D’HONNEUR
Dans la dernière promotion Vio
lette nous relevons les noms suivants:
BRIDANT Louis, président de 1 l’Ami
cale Flaubert-Piedfort-Génestal.
BAUER Léon, délégué cantonal, mem
bre honoraire de la Fédération, pré
sident d’honneur de l’Amicale Em.-
Zola.
COUILLEBAULT Auguste, membre
honoraire de la Fédération, trésorier
du P.L.G.
FERMEY Raoul, président de F Am.
des Acacias.
PESTRIMOST Raymond, président de
l’Am. de Cauville-sur-Mer.
PICAULT Oscar, vice-président de
l’Am. de Bléville.
A tous nos bien sincères félicita
tions.
Manifestation de Sympati en moieiir de M. Yittecoq
ADHESIONS
Nous sommes heureux d’enregis
trer 1 adhésion à la Fédération de
l’Association des Anciennes Elèves de
l’Ecole primaire supérieure de Jeunes
Filles du Havre, dont la présidente
est Mme/ Basille, membre de potre
Conseil d’administration et qui donne
un concours si actif à la bonne mar
che de notre cours de sténographie.
L’appui moral qui nous est offert par
l’A.E.P.S.F. nous est infiniment pré
cieux et sera très apprécié par Jes
Amicales.
Nous recevons en même temps la
bonne nouvelle de l’adhésion de l’A
micale des Anciennes Elèves de l’Eco
le de Garçons de Doudeville, ce qui
porte à 66 le nombre des amicales fé
dérées. Notre action s’étend de plus
en plus et le jour devient plus pro
che où nous deviendrons la Fédéra
tion de toutes les Amicales de l’Ouest
du département.
tel soirée du 4 février marquera
parmi les dates importantes de l’his
toire de la Fédération. Sous la prési
dence effective de M. Léon Meyer,
président actif, les membres du Con
seil d’administration, les professeurs,
les membres des Commissions et un
grand nombre de présidents d’Ami
cales étaient réunis dans un salon de
la Lyre Havraise. pour. fêter digne
ment M. Yittecoq, vice-président
d’honneur qui apres ao années de ser
vices exceptionnels, vient de prendre,
sur sa demande, une retraite bien ga
gnée et que nul cependant n’eût sou
haitée si prompte.
Dans une salle magnifiquement dé
corée par les soins d’une Municipa
lité toute dévouée à notre, œuvre laï
que d’éducation, où rien ne manquait
pas même la chaleur qui n’attendit
; . pas l’heure des discours pour devenir
étouffante, pas même les bougies pour
; parer au caprice passager du courant
j électrique, autour d’une table élé-
| gamment garnie par le maître-queux
Cahard, une cinquantaine d’amis, des
vrais et les plus intimes se pressaient
autour du cher « Lauréat. »
Faut-il tes citer tous ? Qu’ils nous
excusent si nous ne le faisons pas.
Disons simplement que ceux qui
étaient absents furent à plaindre car
leurs excuses, toutes valables, étaient
accompagnées de leurs regrets les plus
sincères. Les anciens, Gruffaz et Cap-
peron, étaient là — mais aussi lfcs
lettres désolées de Mmes) Gantois, Du
riez, J. Saluce, de MM. Bach. H. Le
febvre, Cocu, Salle, Mazuay, Beauvil-
le, Perrier, Couchaux. Les autres.,
c’étaient les bons ouvriers de l’œu
vre quotidienne, autour du Bureau
au complet.
Après les ordinaires friandises des
punchs, bien servis, à l’heure où le
champagne pétilla dans les verres, M.
Léon Meyer se leva aux applaudisse
ments de tous pour rendre au héros
de la fête l’hommage attendu.
Avec simplicité, mais avec tout son
cœur, il parla de celui qu’il considère
comme un ami personnel.
« C’est pour moi, dit-il en substance, un
bonheur de venir vous apporter, mon cher
M. Vittecoq, un témoignage particulier de
sympathie. Nous nous sommes rencontrés sur
plus d’un terrain et partout je vous ai connu
comme un homme sûr, actif et de bon con
seil. Mais j’ai toujours éprouvé que le meil
leur de vous-même a été consacré à l’école
publique que vous avez servie pendant votre
belle et longue carrière et aux Œuvres post
scolaires qui à votre sens en sont insépara
bles parce qu’elles en sont le prolongement.
En particulier, vous avez été l’ouvrier magni
fique et infatigable de cette Fédération que
vous avez trouvée presque à ses débuts pour
la conduire à l’état florissant où nous la
voyons aujourd’hui. Vos états de service à la
Fédération, que je retrouve en ■ feuilletant
l’Historique publié par les « Petites A » votre
dernière œuvre, sont trop nombreux et trop
connus pour que je les retrace ici. Depuis
les jours déjà lointains des Congrès du Havre
(1909), Lisieux, Honfleur, Alençon et Caen
où vos travaux brillants furent si particuliè
rement appréciés, vous avez comme adminis
trateur, comme trésorier, comme secrétaire
général, comme I er vice-président enfin donné
le meilleur de vous-même à l’œuvre qui nous
passionne tous. Depuis igi3, j’ai été choisi
comme président, mais je dJois à la vérité de
dire que j’ai trouvé en vous un collaborateur
de I er ordre. Vous m’avez laissé le titre mais
vous assumé tout le travail de ma fonction.
Je sais que la tâche fut pour vous absorbante,
mais ce quel j’admire le plus en vous, c’est
que les démarches les plus délicates que vous
avez faites pour les autres, pour la Fédération
et jamais pour vous, vous les faisiez toujours
avec un bon sourire qui fut souvent votre
meilleure arme. Et vous étiez partout accueilli
avec sympathie, avec respect, comme un ami,
un conseiller sûr, un homme dévoué. Je veux
souligner aussi votre rôle pendant la guerre.
Alors que vos meilleurs collaborateurs étaient
partis aux armées, vous n’avez pas voulu lais
ser mourir la Fédération et avec l’aide pré
cieuse die deux femmes de cœur que je salue
respectueusement Mmes Gantois et Duriez,
vous l’avez aidée à traverser cette période cri
tique, la faisant concourir même à l’œuvre
patriotique d’aide pratique et morale à nos
chers combattants (Vifs applaudissements).
Malgré le labeur absorbant que la Fédération
vous imposait, vous avez eu la coquetterie de
ne passer la main qu’au moment où l’œuvre
est en pleine prospérité, après avoir suscité
des dévouements, nouveaux et groupé des éner
gies agissantes. Vous vous réjouissez du dé
veloppement réconfortant que prend le grou
pement. Aujourd’hui même vous apprenez
l’adhésion de l’Amicale de Doudeville et vous
vous en félicitez. Vous me dites qu’à l’heure
actuelle vous avez la certitude que la Fédé
ration Havraise se place au tout premier rang
en France avec ses 66 amicales fédérées et
que vous êtes convaincu d’égaler la célèbre
Fédération Lyonnaise, qui est un exemple pour
toutes les entreprises de groupement laïque cl
républicain. Faut-il ici entreprendre l’apologie
de la Fédération Havraise, souligner sa force,
dire sa vitalité, vanter son action, décrire ses
moyens, énumérer ses initiatives et parler de
ses buts et de ses ambitions ? Je ne me don
nerai certes pas ce ridicule devant cette assis
tance qui les connaît mieux que moi-même,
quoique j’en suive avec le plus grand.’ intérêt
toutes les manifestations.
Vous avez eu du mal à accepter de vous
rendre à l’invitation de vos collaborateurs.
Vous aviez, je le sais, mis une obstination un
peu sauvage à limiter 1’importandee de cetle
cérémonie. Votre modestie entêtée a empêché
de lui donner l’ampleur désirée. II a fallu
se soumettre à vos raisons ! mais tenez pour
certain que sans ce veto farouche la grande
salle voisine eût été trop petite pour contenir
tous ceux qui auraient voulu reftdrc hom
mage à celui qui a su faire naître tant d’ami
tié. dans tous les milieux.
Il m’est agréable, mon cher Vittecoq, de
vous annonce!' que la Ville du Havre, désirant
vous remercier de votre vie de labeur et de
évouement, a décidé de vous décerner la gran
de médaille 1 d’honneur et que jamais distinc
tion n’a été plus justifiée. (Tonnerre d'applau
dissements).
Certes, je suis de ceux qui sont bien placés
pour savoir que le dévouement n’est pas chose
rare parmi les membres de l’enseignement et
les meilleurs des anciens élèves de nos écoles
publiques. Mais je sais aussi avec quelle éner
gie, quelle âpreté dans la lutte, et quelle,
abondantes ressources financières les adver
saires de l’œuvre laïque travaillent contre eux
à préparer des générations.’ qui leur soient
dévouées.
C est pourquoi je salue tout spécialement
ceux qui comme vous sont des animateurs,
des zélateurs qui entretiennent la flamme sa
crée qu’ils transmettent avec confiance à ceux
qui doivent continuer leur œuvre. Je sais que
vous aurez en M. Lefèvre un successeur plein
de valeur et d’ardente conviction et je l’assure
de toute ma confiance ainsi que tous les
membres de ce bureau, en leur promettant le
même appui que celui que je vous ai toujours
accordé.
Plus d’une fois, mon cher Vittecoq, vous
avez senti le fardeau lourd à vos épaules,
mais malgré la tendre sollicitude de votre
excellent compagne, Madame Vittecoq, qui fut
souvent sacrifiée à votre besogne volontaire
et qui vous conseillait le repos, vous avez
voulu aller jusqu’au bout de vos forces. Je
vous dis donc de la part de tous un grand
merci. Croyez bien que je n’ai jamais pris
la parole avec autant de plaisir qu'aujourd’hui
et que je vous ai parlé avec toute ma fran
chise et tout mon cœur. Il me reste à vous
souhaiter un repos familial prolongé, mais je
vous le répète : Ne soyez pas trop casanier,
et faites qu on vous revoie encore de - temps
en temps ».
De très longs et vifs applaudisse
ments saluent l’orateur qui a si excel
lemment traduit, la pensée des assis
tants.
M. Léon Meyer se lève de nouveau
pour parler du Cartel... entendez du
Cartel de l’amitié que les amis le
prient d’offrir à M. Vittecoq et qui
;i chaque heure du jour lui rappellera
le souvenir et la gratitude de ses col
laborateurs. Mme Pimont, vice-prési
dente remet à Mme Vittecoq de s fleurs
qui lui disent toute la sympathie
éprouvée pour la digne compagne du
héros de la fête.
M. yittecoq, se lève et ses amis sen
tent dès les premiers mots que celui
qu ils connaissent si calme, si lucide,
si maître de sa pensée, ressent à ce
moment une émotion profonde. Il
l’avoué d’ailleurs et en est un peu
honteux.
La manifestation qu’il avait souhaitée si
intime lui semble avoir pris une ampleur
inattendue. Il commence par remercier M.
Léon Meyer, qui se calomnie en niant l’acti
vité de sa présidence. Lui, au contraire, juge
que la Fédération, en choisissant en 1913, sur
le conseil de M. Gruffaz, M. L. Meyer comme
président ne pouvait faire un meilleur choix.
Pour remplacer M. Bach, on trouva en lui
un véritable ami de l’œuvre scolaire et post-
scolaire qui avait déjà fait ses preuves. C’était
un véritable laïque et les membres de la Fédé
ration l’ont toujours reconnu que depuis i5
ans l’ont chaque année réélu à l’unanimité
et par acclamations. Il est devenu depuis un
personnage considérable dont l’appui est tou
jours des plus précieux. Il a dit : « Prenez
mon nom » et c’était ainsi une aide énorme.
La puissance dJes bureaux elle-même s’incline
devant le nom de notre président.
M. Yittecoq apprécie hautement la remise
de la grande médaille dé la Ville du Havre
dont il n’eût jamais pensé se rendre digne.
Il remercie donc le Maire du Havre. Puis il
se défend d’avoir mérité tous les éloges qu’on
vient de faire de ses mérites. Avec la plus
grande délicatesse il en . reporte une énorme
part sur ses nombreux collaborateurs d’autre
fois et d’hier. Il a un mot aimable pour tous
et les cite au hasard de ses souvenirs depuis
M. G. Longuet, l’un des plus anciens jusqu’à
ceux qui l’entourent d un cercle d!’amitié qui
l’accable : les dames, Mmes Gantois Duriez,
»
Saluce, Pimont, Boulingue, Basille, Perrier,
etc., les hommes : MM. Henry, Lefèvre, De-
guerville, Tirant, Basille, Berthe Sternbetger,
H. Lefebvre, Candellier, Beuzeboc, Aubry, Mi
chel, etc. Il s’excuse d’en oublier ; par exem
ple parmi les plus près de son! cœur MM. Gruf
faz et Capperon, les deux vice-présidents d’hon
neur, compagnons des anciens jours.
« Avec tous ces bons ouvriers, un président
serait bien coupable de ne pas travailler puis
qu’ils n’attendent qu’une impulsion ».
Il donne les raisons pour lesquelles il s’est
retiré. On a dit : « Puisque Vittecoq se retire,
c’est qu’il y a eu quelque chose ». Eh bien,
non, il n’y a rien eu. Les raisons ne sont
pas mystérieuses. Il y a d’abord la raison de
son âge qui lui impose le souci d.e se reposer
et le devoir de consacrer à une famille trop
longtemps négligée les dernières années d’une
existence sur laquelle elle a bien quelques
droits. Il y a aussi le fait d’être à la retraite
qui fait perdAî petit à petit le contact et M. Vit
tecoq craignait de n’être plus à la page.. Et
puis la Fédération se transforme, évolue, se
développe. Eu particulier depuis la création
du' journal, il a >senti qu’il fallait laisser la
place à des activités plus jeunes, plus auda
cieuses, la tâche exigeant de jour en jour
plus d.'’action personnelle. D’ailleurs, il sait
que la Fédération est en de bonnes mains et
il n’a pas de crainte sur son avenir.
Il remercie pour le Cartel, souvenir tangi
ble de l’affection générale et au nom de Mme
Vittecoq que la délicate sollicitudie des orga
nisateurs a associée à la fête.
L’émotion un peu calmée de M. Vittecoq
reparaît un instant quand son vieil ami L.
Lefebvre le salue au nom de tous les vieux
camarades de promotion et lui exprime l’ami
tié, la sympathie et l’ad.ïmration qu’ils ont
gardée pour celui qui dès l’Ecole normale fut
leur major — ce qui veut dire le meilleur. —
et*l’est resté.
M. Beurrier intervient, et, faisant
un coup d’état, car il usurpe les fonc
tions présidentielles, donne la parole
aux chanteurs et chanteuses, selon la
tradition qui veut qu’en France, tout,
même les manifestations d’adieu les
plus mélancoliques, finisse par des
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