Presse et revues
4 pages
Titre : Journal du Havre : illustré hebdomadaire
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1892-02-21
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32800934t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 160 Nombre total de vues : 160
Description : 21 février 1892 21 février 1892
Description : 1892/02/21. 1892/02/21.
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k959541t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-86205 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/10/2012
Dimanche 21 Février 1892
JOURNAL DU HAV
Prix du Numéro. . . ÎO cent.
Pour les abonnés au
Journal du Havre 5 »
ILLUSTRE
HEBDOMADAIRE
BUREAUX
Quai d’Orléans
HAVRE
La pétition.
Cour de Naib-Sultanié.
LES RECENTS ÉVÉNEMENTS EN PERSE.
Vendeurs de kalian (pipe iersane).
NOS GRAVURES
Le général Schmitz
Le général Schmitz, qui a succombé
le 3 février, était né le ai juillet 1820, à
Neuilly-sur-Seine. Depuis sa sortie de
Saint-Cyr, en 1840, il avait pris part à
toutes nos expéditions militaires, se si
gnalant en toute occasion par sa bra
voure.
Capitaine en Afrique (1849), comman
dant en Crimée (1855), lieutenant-colonel
en Italie (1859), colonel en Chine, après
la prise d’assaut du camp retranché de
Tang-Hi (1860), général de brigade en
1870, il fut, durant le siège, chef a’état-
major du général Trochu, et commanda
lors du second siège, une brigade de l’ar
mée de Versailles. Le 3o septembre 1875,
il était promu général de division, et le
i3 février 1879, il fut nommé au dou
zième corps d’armée et placé ensuite à
la tête du 9® corps. Sous le ministère
Boulanger, il fut relevé de ses fonc
tions de commandant de corps d’armée
et de membre du Conseil supérieur de la
guerre, le 2 février 1886.
Chevalier de la Légion d’honneur de
puis 1848, officier en 1851, grand-officier
en 1880 et grand-croix en 1883, le général
Schmitz comptait quarante-sept années
de service, quatorze campagnes et quatre
citations à l'ordre du jour pour sa belle
conduite sur les champs de bataille.
Le monopole des tabacs en Perse
La lutte des influences européennes a
été plus vive que jamais, durant ces
temps derniers en Perse,et à l’occasion de Rétablis
sement du monopole des tabacs, des incidents se
sont produits qui ont provoqué un certain trouble.
En raison de leur importance et du mouvement
d’intérêt et de curiosité qui a dirigé tous les regards
du côté du royaume du shah, nous sommes sûrs
d’intéresser nos lecteurs en publiant une intéres-
d’auxiliaires parmi ses ministres qui
semblaient plutôt disposés à l’arrêter
dans ses tendances progressistes. Le
clergé, la classe privilégiée de l’aristo
cratie persane, et les commerçants en
gros se montraient hostiles, eux aussi,
aux nouvelles réformes. Les prêtres
voyaient dans ces réformes un attentai
aux usages établis par les principes re
ligieux; les nobles prévoyaient l’amoin
drissement de leur pouvoir et de leur
prestige sur le peuple et quant aux mar
chands, ils craignaient que la concur
rence étrangère ne vînt à envahir le pays
si l’on régularisait les affaires.
« C’est ainsi que l’initiative du shah
ne rencontrant d’appui nulle part, ris
quait d’être repoussée sans laisser de
traces ; aussi le monarque fut-il oblige
de recourir au concours des Européens
grâce auxquels il espérait faire compren
dre à son peuple la nécessité de réformes
intérieures. Cette fois encore ses efforts
n’eurent aucun résultat, et furent com
battus par une bande d’aventuriers qui
envahirent le pays, s’occupant de pillage
et de vol, jetant un discrédit absolu sur
cette civilisation raffinée dont Nasser-
ed-Din rêvait de doter son pays.
« Néanmoins, quelques-uns des Euro
péens avaient su conquérir l’amitié de
tous et la confiance du shah par la
loyauté et l’honnêteté qu’ils avaient ap
portées dans les affaires dont on les
avait chargés.
« Parmi ces derniers on peut nommer:
l’honorable médecin français du shah,
M. le docteur Tholosan, qui a conquis
l’estime générale; M. Lemaire, un autre Français
encore, qui a fondé l’école de musique du Téhéran
et a doté la Perse de plusieurs centaines d’excel
lents musiciens et de chefs d’orchestre; M. Hube-
nete, dentiste du shah, honnête et paisible Suédois
estimé de tous ; l’ingénieur Lagorce, un autre Fran
çais plein d’énergie, ayant fait une foule d’impor-
Le général SCHMITZ, mort a Paris, le 3 février.
santé correspondance relative aux faits récents ;
dont nos illustrations reproduisent et les princi
paux épisodes et les principaux acteurs.
« Au retour de son premier voyage en Europe,
le shah résolut de metr r e à exécution toute une
série de réformes.
« Malheureusement il ne trouva que fort peu j
JOURNAL DU HAV
Prix du Numéro. . . ÎO cent.
Pour les abonnés au
Journal du Havre 5 »
ILLUSTRE
HEBDOMADAIRE
BUREAUX
Quai d’Orléans
HAVRE
La pétition.
Cour de Naib-Sultanié.
LES RECENTS ÉVÉNEMENTS EN PERSE.
Vendeurs de kalian (pipe iersane).
NOS GRAVURES
Le général Schmitz
Le général Schmitz, qui a succombé
le 3 février, était né le ai juillet 1820, à
Neuilly-sur-Seine. Depuis sa sortie de
Saint-Cyr, en 1840, il avait pris part à
toutes nos expéditions militaires, se si
gnalant en toute occasion par sa bra
voure.
Capitaine en Afrique (1849), comman
dant en Crimée (1855), lieutenant-colonel
en Italie (1859), colonel en Chine, après
la prise d’assaut du camp retranché de
Tang-Hi (1860), général de brigade en
1870, il fut, durant le siège, chef a’état-
major du général Trochu, et commanda
lors du second siège, une brigade de l’ar
mée de Versailles. Le 3o septembre 1875,
il était promu général de division, et le
i3 février 1879, il fut nommé au dou
zième corps d’armée et placé ensuite à
la tête du 9® corps. Sous le ministère
Boulanger, il fut relevé de ses fonc
tions de commandant de corps d’armée
et de membre du Conseil supérieur de la
guerre, le 2 février 1886.
Chevalier de la Légion d’honneur de
puis 1848, officier en 1851, grand-officier
en 1880 et grand-croix en 1883, le général
Schmitz comptait quarante-sept années
de service, quatorze campagnes et quatre
citations à l'ordre du jour pour sa belle
conduite sur les champs de bataille.
Le monopole des tabacs en Perse
La lutte des influences européennes a
été plus vive que jamais, durant ces
temps derniers en Perse,et à l’occasion de Rétablis
sement du monopole des tabacs, des incidents se
sont produits qui ont provoqué un certain trouble.
En raison de leur importance et du mouvement
d’intérêt et de curiosité qui a dirigé tous les regards
du côté du royaume du shah, nous sommes sûrs
d’intéresser nos lecteurs en publiant une intéres-
d’auxiliaires parmi ses ministres qui
semblaient plutôt disposés à l’arrêter
dans ses tendances progressistes. Le
clergé, la classe privilégiée de l’aristo
cratie persane, et les commerçants en
gros se montraient hostiles, eux aussi,
aux nouvelles réformes. Les prêtres
voyaient dans ces réformes un attentai
aux usages établis par les principes re
ligieux; les nobles prévoyaient l’amoin
drissement de leur pouvoir et de leur
prestige sur le peuple et quant aux mar
chands, ils craignaient que la concur
rence étrangère ne vînt à envahir le pays
si l’on régularisait les affaires.
« C’est ainsi que l’initiative du shah
ne rencontrant d’appui nulle part, ris
quait d’être repoussée sans laisser de
traces ; aussi le monarque fut-il oblige
de recourir au concours des Européens
grâce auxquels il espérait faire compren
dre à son peuple la nécessité de réformes
intérieures. Cette fois encore ses efforts
n’eurent aucun résultat, et furent com
battus par une bande d’aventuriers qui
envahirent le pays, s’occupant de pillage
et de vol, jetant un discrédit absolu sur
cette civilisation raffinée dont Nasser-
ed-Din rêvait de doter son pays.
« Néanmoins, quelques-uns des Euro
péens avaient su conquérir l’amitié de
tous et la confiance du shah par la
loyauté et l’honnêteté qu’ils avaient ap
portées dans les affaires dont on les
avait chargés.
« Parmi ces derniers on peut nommer:
l’honorable médecin français du shah,
M. le docteur Tholosan, qui a conquis
l’estime générale; M. Lemaire, un autre Français
encore, qui a fondé l’école de musique du Téhéran
et a doté la Perse de plusieurs centaines d’excel
lents musiciens et de chefs d’orchestre; M. Hube-
nete, dentiste du shah, honnête et paisible Suédois
estimé de tous ; l’ingénieur Lagorce, un autre Fran
çais plein d’énergie, ayant fait une foule d’impor-
Le général SCHMITZ, mort a Paris, le 3 février.
santé correspondance relative aux faits récents ;
dont nos illustrations reproduisent et les princi
paux épisodes et les principaux acteurs.
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le shah résolut de metr r e à exécution toute une
série de réformes.
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