Titre : Journal du Havre : illustré hebdomadaire
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1891-12-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32800934t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 160 Nombre total de vues : 160
Description : 06 décembre 1891 06 décembre 1891
Description : 1891/12/06. 1891/12/06.
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9595303
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-86205 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/10/2012
Dimanche 6 Décembre 1891
Prix du Numéro. . . ÎO cent.
Pour les abonnés au
Journal du Havre 5 »
ILLUSTRÉ
HEBDOMADAIRE
BUREAUX
9 — Quai d'Orléans — 9
HAVRE
NOS GRAVURES
Le général Cathelineau
Le général de Cathelineau est mort su
bitement dans la matinée du 20 novembre,
au château de Squividan, chez son neveu,
M. de la Jonquière.
Henri de Cathelineau, était né au Pin-en-
Mauges, en Anjou, en i8i3.
Il était le petit-fils du célèbre général
vendéen.
Il a fait, avec la duchesse de Berry, la
campagne de i832, dans laquelle fut tué
son père, Jacques de Cathelineau. Lui-
même, condamné à mort, parvint à grand’-
peine à se réfugier en Suisse. De là il passa
en Portugal, où il fit la campagne migué-
liste avec le maréchal de Bourmont.
En 1860, il essaya d’organiser à Rome
un corps de croisés pour la défense du
Saint-Siège, mais Pie IX préféra les zouaves
de Charette.
Il est utile de rappeler que la gloire du
général Cathelineau n’appartient pas à un
parti mais à la France entière.
Le petit-fils du Vendéen de la premièr: Révo
lution vivait fier st oublié dans sa maigre rési
dence du Pin-en-Mauges, élevant sa nombreuse
famille quand éclata la guerre allemande. Après
nos premières défaites, ce soldat de
race courut à Tours, obtint l’auto
risation de former un corps franc où
chef et soldats combattirent, comme
s’ils avaient tous été des Catheli
neau.
M me de Cathelineau ne quitta pas
un jour son mari, soignant les blessés
en sœur de charité, sans connaître ni
amis ni ennemis. Un jour, comme
elle faisait un pansement difficile à
un soldat allemand, une troupe de
Français se jeta dans l’ambulance,
criant : « Notre général est blessé! »
M mo de Cathelineau termina l’opé
ration commencée sans un tremble
ment, sans un cri; cela dura vingt mi
nutes; mais quand l’étranger fut bien
pansé, la sœur de charité improvisée
tomba sur le sol comme une masse.
Le 7 février 1871 M. de Cathelineau
fut nommé général à titre auxiliaire.
Après la guerre, il reprit une vie
calme et pauvre que la mort du comte
de Chambord interrompit seule un
instant.
Quand Froshdorflf fut veuf de son
hôte, le général vendéen écrivit à
M. d’Andigné une lettre publique qui
se terminait par cette phrase : « Mieux
blesse, le général garda sa foi en la branche
e la maison de France.
peut se résumer par un mot
chai Canrobert : « Je ne sais ce
ent de Cathelineau ses amis; mai
Vais le nombre des braves, je sau
rais aussi le nombre de ses admirateurs. »
Lord Lytton
Le général de Cathelineau, mort au chateau de Squividan
vaut la République, héritière légitime de tous les
trônes en déshérence, que cette rémunération par
une couronne, d’une iniquité séculaire. »
Jusques à la fin, sans éclat comme sans fai-
Lord LYTTON, ambassadeur d’Angleterre., Mort à Paris, le 24 novembre.
Lord Lytton, ambassadeur d’Angleterre,
est mort presque subitement dans la journée
du 24 novembre. Il était âgé de cinquante-
neuf ans. Il laisse deux fils terminant
actuellement leurs études en Angleterre:
le vicomte de Knebwort etlord Vevil Lytton ;.
et trois filles : lady Bafour, lady Constance
et Emily Lytton.
Très répandu dans le monde, lord Lytton,
qui portait un des plus grands noms de
son pays, était aussi connu comme écrivain
que comme diplomate. Il parlait le français,
l’allemand, l’espagnol et l’italien avec la
même aisance que sa langue maternelle,
et possédait une connaissance approfondie
de la littérature de ces différents pays.
Il était fils du célèbre écrivain, qui fut
en même temps un éminent homme d’Etat
lord Bulwer-Lytton, auteur de romans que
les critiques anglais prisèrent à l’égal des
chefs-d’œuvre de Dickens. Sa mère, nièce de
lord Clarendon, était, elle aussi, une authoress
estimée.
Dès qu’il eut terminé ses études
sir Robert Lytton se lança à son tour
dans la iittérature et dans la diplo
matie, et cette double carrière lui
valut de nombreux succès.
Il a signé une remarquable série
de poésies antiques sous le titre :
Clytemnestre. Ses Fables lyriques et
ses livres : le Retour du comte et la
Perte d’une âme, obtinrent un légi
time succès.
Tout en écrivant ses premiers
ouvrages sous le pseudonyme d'O-
wen Meredith, il poursuivait sa car
rière diplomatique; tour à tour atta
ché d’ambassade à Washington en
1849; à Florence en i852; à Paris
en 1854 ; à Constantinople en 1838,
et à Belgrade en 1800. Il fut, plus
tard, secrétaire d’ambassade à Ma
drid, à Vienne et à Paris.
En 1876, la reine le nomma vice-
roi aux Indes. Il occupa ce poste
durant quatre années. C’est ainsi que,
grâce à ses pérégrinations, cet esprit
si élevé s’impreignit des idées de l’O
rient et de l’Occident.
C’est en 1883 qu’il revint en France,
succédant à lord Lyons.
!
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i
Prix du Numéro. . . ÎO cent.
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BUREAUX
9 — Quai d'Orléans — 9
HAVRE
NOS GRAVURES
Le général Cathelineau
Le général de Cathelineau est mort su
bitement dans la matinée du 20 novembre,
au château de Squividan, chez son neveu,
M. de la Jonquière.
Henri de Cathelineau, était né au Pin-en-
Mauges, en Anjou, en i8i3.
Il était le petit-fils du célèbre général
vendéen.
Il a fait, avec la duchesse de Berry, la
campagne de i832, dans laquelle fut tué
son père, Jacques de Cathelineau. Lui-
même, condamné à mort, parvint à grand’-
peine à se réfugier en Suisse. De là il passa
en Portugal, où il fit la campagne migué-
liste avec le maréchal de Bourmont.
En 1860, il essaya d’organiser à Rome
un corps de croisés pour la défense du
Saint-Siège, mais Pie IX préféra les zouaves
de Charette.
Il est utile de rappeler que la gloire du
général Cathelineau n’appartient pas à un
parti mais à la France entière.
Le petit-fils du Vendéen de la premièr: Révo
lution vivait fier st oublié dans sa maigre rési
dence du Pin-en-Mauges, élevant sa nombreuse
famille quand éclata la guerre allemande. Après
nos premières défaites, ce soldat de
race courut à Tours, obtint l’auto
risation de former un corps franc où
chef et soldats combattirent, comme
s’ils avaient tous été des Catheli
neau.
M me de Cathelineau ne quitta pas
un jour son mari, soignant les blessés
en sœur de charité, sans connaître ni
amis ni ennemis. Un jour, comme
elle faisait un pansement difficile à
un soldat allemand, une troupe de
Français se jeta dans l’ambulance,
criant : « Notre général est blessé! »
M mo de Cathelineau termina l’opé
ration commencée sans un tremble
ment, sans un cri; cela dura vingt mi
nutes; mais quand l’étranger fut bien
pansé, la sœur de charité improvisée
tomba sur le sol comme une masse.
Le 7 février 1871 M. de Cathelineau
fut nommé général à titre auxiliaire.
Après la guerre, il reprit une vie
calme et pauvre que la mort du comte
de Chambord interrompit seule un
instant.
Quand Froshdorflf fut veuf de son
hôte, le général vendéen écrivit à
M. d’Andigné une lettre publique qui
se terminait par cette phrase : « Mieux
blesse, le général garda sa foi en la branche
e la maison de France.
peut se résumer par un mot
chai Canrobert : « Je ne sais ce
ent de Cathelineau ses amis; mai
Vais le nombre des braves, je sau
rais aussi le nombre de ses admirateurs. »
Lord Lytton
Le général de Cathelineau, mort au chateau de Squividan
vaut la République, héritière légitime de tous les
trônes en déshérence, que cette rémunération par
une couronne, d’une iniquité séculaire. »
Jusques à la fin, sans éclat comme sans fai-
Lord LYTTON, ambassadeur d’Angleterre., Mort à Paris, le 24 novembre.
Lord Lytton, ambassadeur d’Angleterre,
est mort presque subitement dans la journée
du 24 novembre. Il était âgé de cinquante-
neuf ans. Il laisse deux fils terminant
actuellement leurs études en Angleterre:
le vicomte de Knebwort etlord Vevil Lytton ;.
et trois filles : lady Bafour, lady Constance
et Emily Lytton.
Très répandu dans le monde, lord Lytton,
qui portait un des plus grands noms de
son pays, était aussi connu comme écrivain
que comme diplomate. Il parlait le français,
l’allemand, l’espagnol et l’italien avec la
même aisance que sa langue maternelle,
et possédait une connaissance approfondie
de la littérature de ces différents pays.
Il était fils du célèbre écrivain, qui fut
en même temps un éminent homme d’Etat
lord Bulwer-Lytton, auteur de romans que
les critiques anglais prisèrent à l’égal des
chefs-d’œuvre de Dickens. Sa mère, nièce de
lord Clarendon, était, elle aussi, une authoress
estimée.
Dès qu’il eut terminé ses études
sir Robert Lytton se lança à son tour
dans la iittérature et dans la diplo
matie, et cette double carrière lui
valut de nombreux succès.
Il a signé une remarquable série
de poésies antiques sous le titre :
Clytemnestre. Ses Fables lyriques et
ses livres : le Retour du comte et la
Perte d’une âme, obtinrent un légi
time succès.
Tout en écrivant ses premiers
ouvrages sous le pseudonyme d'O-
wen Meredith, il poursuivait sa car
rière diplomatique; tour à tour atta
ché d’ambassade à Washington en
1849; à Florence en i852; à Paris
en 1854 ; à Constantinople en 1838,
et à Belgrade en 1800. Il fut, plus
tard, secrétaire d’ambassade à Ma
drid, à Vienne et à Paris.
En 1876, la reine le nomma vice-
roi aux Indes. Il occupa ce poste
durant quatre années. C’est ainsi que,
grâce à ses pérégrinations, cet esprit
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