Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1895-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1895 01 juillet 1895
Description : 1895/07/01 (A62)-1895/09/30. 1895/07/01 (A62)-1895/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6430253t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
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- TABLE
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«
le régime des deux tiers du sol cultivable et où l'indivision est
aussi bien combattue par la législation civile que par des
usages séculaires. L'emploi des machines peut sans doute amé-
liorer la situation de nos 30,000 grands propriétaires fonciers
qui existent en France; les 7,000,000 d'autres en souffriront
d'autant plus que leur infériorité vis-à-vis de la grande culture
en sera plus notablement accentuée.
Les assolements, amendements et engrais réclament en effet,
pour être pratiqués avec fruit, des connaissances qu'il est
absolument chimérique de vouloir demander à nos cultiva-
teurs. Ecoutez plutôt M. René Blanc, professeur, agrégé des
sciences physiques : « Il ne faut pas, dit-il, que l'un des trois
principaux éléments de la fertilité azote, acide phospho-
rique, potasse soit épuisé dans le sol. La balance entre la ré-
colte et l'engrais permet de se renseigner suffisamment sur
l'état d'une terre après la récolte, si la fertilité de cette terre
est connue d'avance. »
Comment veut-on que nos cultivateurs puissent faire cette
balance ? On ne peut cependant pas espérer d'eux un stage à
Grignon ou à l'Ecole Centrale 1 Mais, objecte-t-on, les confé-
rences, les livres, les revues sont là pour les instruire 1 Bou-
vard et Pécuchet, les héros posthumes de Flaubert, en usèrent
largement afin d'approfondir tous les secrets de la culture in-
tensive : le résultat fut pour eux la perte de leur récolte brûlée
par les engrais chimiques. Il est vrai que s'ils avaient vécu
dansces derniers temps, ils n'auraient sans doute point éprouvé
le même inconvénient : les guanos et autres engrais chimiques,
vendus fort cher à nos cultivateurs, ne sont autre chose que du
sable noirci par les résidusindustriels de nos usines. Ils sont de-
venus aussi inoffensifs qu'inefficaces. C'est peut-être un progrès 1
Qui ne voit donc que le choix des assolements et surtout le
judicieux emploi des amendements et engrais réclament les
lumières des ingénieurs chimistes ? La petite et la moyenne
cultures peuvent-elles pratiquement recourir à eux? Leur
science au contraire ne profitera-t-elle pas presque exclusive-
ment à la grande propriété, au détriment de la petite, infério-
risée déjà sous tant de rapports?
En admettant même qu'une certaine routine puisse, ce qui
«
le régime des deux tiers du sol cultivable et où l'indivision est
aussi bien combattue par la législation civile que par des
usages séculaires. L'emploi des machines peut sans doute amé-
liorer la situation de nos 30,000 grands propriétaires fonciers
qui existent en France; les 7,000,000 d'autres en souffriront
d'autant plus que leur infériorité vis-à-vis de la grande culture
en sera plus notablement accentuée.
Les assolements, amendements et engrais réclament en effet,
pour être pratiqués avec fruit, des connaissances qu'il est
absolument chimérique de vouloir demander à nos cultiva-
teurs. Ecoutez plutôt M. René Blanc, professeur, agrégé des
sciences physiques : « Il ne faut pas, dit-il, que l'un des trois
principaux éléments de la fertilité azote, acide phospho-
rique, potasse soit épuisé dans le sol. La balance entre la ré-
colte et l'engrais permet de se renseigner suffisamment sur
l'état d'une terre après la récolte, si la fertilité de cette terre
est connue d'avance. »
Comment veut-on que nos cultivateurs puissent faire cette
balance ? On ne peut cependant pas espérer d'eux un stage à
Grignon ou à l'Ecole Centrale 1 Mais, objecte-t-on, les confé-
rences, les livres, les revues sont là pour les instruire 1 Bou-
vard et Pécuchet, les héros posthumes de Flaubert, en usèrent
largement afin d'approfondir tous les secrets de la culture in-
tensive : le résultat fut pour eux la perte de leur récolte brûlée
par les engrais chimiques. Il est vrai que s'ils avaient vécu
dansces derniers temps, ils n'auraient sans doute point éprouvé
le même inconvénient : les guanos et autres engrais chimiques,
vendus fort cher à nos cultivateurs, ne sont autre chose que du
sable noirci par les résidusindustriels de nos usines. Ils sont de-
venus aussi inoffensifs qu'inefficaces. C'est peut-être un progrès 1
Qui ne voit donc que le choix des assolements et surtout le
judicieux emploi des amendements et engrais réclament les
lumières des ingénieurs chimistes ? La petite et la moyenne
cultures peuvent-elles pratiquement recourir à eux? Leur
science au contraire ne profitera-t-elle pas presque exclusive-
ment à la grande propriété, au détriment de la petite, infério-
risée déjà sous tant de rapports?
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