Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1895-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1895 01 avril 1895
Description : 1895/04/01 (A62)-1895/06/30. 1895/04/01 (A62)-1895/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6430252d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
- Aller à la page de la table des matières239
- TABLE
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- 179 -
Californie il y a des entrepreneurs qui se transportent de ferme
en ferme avec leur matériel, labourant à façon, moissonnant et
battant. Onnevoit, danslesexploitationsagricolesaméricaines,
que machines, semoirs d'engrais, faneuses, concasseurs de
grains, écrémeuses centrifuges. Dans les fermes de l'Ouest, on
rencontre des charrues traînées par huit à dix chevaux, con-
duites chacune par un seul homme et labourant quatre hectares
par jour. On aperçoit beaucoup de moulins à vent montant
l'eau des puits, remplissant les abreuvoirs ou battant le
beurre (1). Grâce à cet outillage perfectionné, les Américains
peuvent arriver à produire le blé à raison de 6 fr. l'hectolitre,
tandis que nos cultivateurs français ne pouvaient l'établir en
1862, à moins de 14 fr. 85, et actuellement au prix de 17 fr.
A titre de comparaisons nous donnons ici le détail du prix
de revient de la culture des céréales en Amérique et en France.
M. Levasseur donne comme un exemple la ferme Powers,
dans le Dakota, où la contenance est de 235 hectares cultivés en
céréales, savoir : 101 en blé, 97 en avoine et 37 en orge. Les
dépenses annuelles, évaluées à près de 13,000 fr., non compris
l'intérêt du capital, se décomposent comme suit, par hectare :
1. Labours d'automne. Fr. 5
2. Semences.,. 11 70
3. Semailles 1 20
4. Moisson 4 40
5. Battage 5 70
6. Liens 3 10
7. Nourriture des che-
vaux. Fr. 14 35
8. Nourriture des hommes 4 40
9. Réparations de ma-
chines et frais gé-
néraux 5 60
La réunion des dépenses de cette exploitation accuse un total
de 55 fr. 25 par hectare plus l'intérêt du capital représentant
50 0/0 du prix de la récolte (2).
Nous n'osons point suspecter l'exactitude de ces chiffres,
véritablement dérisoires, mais en les augmentant quelque peu
on est encore bien au-dessous des évaluations de nos culti-
vateurs normands.
Nous avons consulté, sur ce point, des personnes tout à fait
aptes à fournir des renseignements, notamment M. l'abbé
Hauchard, curé de SL-Pierre-le-Viger, fils et frère de cultiva-
teurs; il nous a cité un cultivateur du pays de Caux qui avait
(1 et 2) Levasseur, ouvrage cité.
Californie il y a des entrepreneurs qui se transportent de ferme
en ferme avec leur matériel, labourant à façon, moissonnant et
battant. Onnevoit, danslesexploitationsagricolesaméricaines,
que machines, semoirs d'engrais, faneuses, concasseurs de
grains, écrémeuses centrifuges. Dans les fermes de l'Ouest, on
rencontre des charrues traînées par huit à dix chevaux, con-
duites chacune par un seul homme et labourant quatre hectares
par jour. On aperçoit beaucoup de moulins à vent montant
l'eau des puits, remplissant les abreuvoirs ou battant le
beurre (1). Grâce à cet outillage perfectionné, les Américains
peuvent arriver à produire le blé à raison de 6 fr. l'hectolitre,
tandis que nos cultivateurs français ne pouvaient l'établir en
1862, à moins de 14 fr. 85, et actuellement au prix de 17 fr.
A titre de comparaisons nous donnons ici le détail du prix
de revient de la culture des céréales en Amérique et en France.
M. Levasseur donne comme un exemple la ferme Powers,
dans le Dakota, où la contenance est de 235 hectares cultivés en
céréales, savoir : 101 en blé, 97 en avoine et 37 en orge. Les
dépenses annuelles, évaluées à près de 13,000 fr., non compris
l'intérêt du capital, se décomposent comme suit, par hectare :
1. Labours d'automne. Fr. 5
2. Semences.,. 11 70
3. Semailles 1 20
4. Moisson 4 40
5. Battage 5 70
6. Liens 3 10
7. Nourriture des che-
vaux. Fr. 14 35
8. Nourriture des hommes 4 40
9. Réparations de ma-
chines et frais gé-
néraux 5 60
La réunion des dépenses de cette exploitation accuse un total
de 55 fr. 25 par hectare plus l'intérêt du capital représentant
50 0/0 du prix de la récolte (2).
Nous n'osons point suspecter l'exactitude de ces chiffres,
véritablement dérisoires, mais en les augmentant quelque peu
on est encore bien au-dessous des évaluations de nos culti-
vateurs normands.
Nous avons consulté, sur ce point, des personnes tout à fait
aptes à fournir des renseignements, notamment M. l'abbé
Hauchard, curé de SL-Pierre-le-Viger, fils et frère de cultiva-
teurs; il nous a cité un cultivateur du pays de Caux qui avait
(1 et 2) Levasseur, ouvrage cité.
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