Titre : Le Travailleur normand havrais : paraissant le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Rouen)
Date d'édition : 1900-10-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32880313v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 octobre 1900 14 octobre 1900
Description : 1900/10/14 (A10,N504). 1900/10/14 (A10,N504).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6393006t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90656, JO-90677
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
1
Dixième Aniiée o 904 Le Ifuinérô i ftlNQ Ctniifiu Dimanche 14 Octobra iflno
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Insertions 1
Annonces.la £ iigne 0 fr. 50
Avis d'inhumation - 1 fr,
Réclames. - 2 Ir.
Miction A Alainiitnti» i
ROUEN
Quai de Parte, 23
BURHAVX AU BAVRI
ii, Rue de Paris, a
Les Abonnements se paient à
ravance et se font à partir de
1<* èt 16 de ehaque mois.
SEMAINE POLITIQUE
Lea boursiers de Saint-Cir, -
Péché originel politique.
Clérical ou libéral. La
vraie liberté.
Nous n'attachons pas une telle impor-
taiige aux nnuifestatious ora'oires do
nos ministres eu voyage que nous de-
vions nous y arrêter bien longtemps.
Aussi, nous occupons-nous simplement
de la dernièro décision du général André
qile l'on trouvera apprécié dans la lelli e
suivante :
• Lettre à M. Je général André,
ministre Je laGie re,
Monsieur le Ministro,
Pl je prends la respectueuse liberté de
vous écrire c'ol que vous ui'avcz ÛOU-
t
damnésaus ine connaître et saus m'aveir
entendu.
J l' i.. j. t tl. '( i
Jx/suis pîluvro, J\ivais travaillé j'étais
jugé'capab'e de me prépirer ai noble
métier des armes ; un socoura me man-
quait,, une boarso ; jo l'alleu lais do l'IStal
qui, sous le gouvernement do la Répu-
blique, ne décourago aucune boLne vo-
lonté d'où qu'elle vienne.
L'Etat, M. le Ministre, c'est vous, pour
le moment et vous passez à justo titre
pour lo protecteur dos humbles, de ceux
qui partis d'en bas cherchent à s'éloyer
par leur effort ; j'avais vu cos derniers
temps que vos décrets tendaient à facili
tsr aux moins fortunés l'accès de la ca-
valerie jusqu'M r&iorvôo. on fait, à l'a
ristoeratie ; j'avais vu aussi que vous
faiaieBjplus grande qu'Up311l' anl In paît
des officiers sortis du rang;
Comment eo peut-il quo vuus me rc-
pons* lez 1
In HlV t*aa été tlevù diain a mm-léea CIO- j
-iae be crcW1
f v soit là ce que vous me Tepa ochlez.
.':"'è.r.'u'ai pas choisi mrs mnitres, M: 19
Ministre, pas plusque jo n'ai co')isi mon
; ; - culte; je n'ai pas eu à opter entre le
, iJpayiôine et la circoncision, ni entre les
,_régaDi8ls et l'Université,
i, ;..M.. parents seuls sont -responsables,
'i -à culpabilité. : ..r,
J L7
- ll^^jétondent, d'u.ll?'lt. qu'ils n'ont
tk Tiett>t 80 reprocher. - 1
., ,-,.: .,.
Ils disent que la toi aulorisaul lexu*
v t-, tçncè simimalî^f^ûn*tnsei £ toe npi t
d'Etat et d'un- ,mhseignemua t libre, ils
avalbût led^difjd^^hbhit'. j
Ce 80iit dea ffcms aux idées d'a ilrefoi^
.,:. M."l.:MQ!.JIl318 dobravengens ;:1'8
* s grdiçM pàs àltefflcacité de la moM'e
W0 la. tolio
_¿r,'p, ':.:!rvtitlr\J!tê ,b .,!ftn lë\tJe et n\
,., i:¡:jlj;P9.7â.'(J:rr"'fÉ:' ,\iJé ut
":' .;¡ tdéBn(i' féligleux. "',
Ce sont là leurs idées ; ils affirment
pelles ^peuvent pas, ôlrp cviu^e t de
ia"m#llffriw5n dos
ri
et uo
lu no
à-9
Mi\^pl4lMM^fti»istre, comme»
gpfeinteT il m6 semjble
e de voir.
Jo sais b&n.-gue les JDS Pèt'es» chez,
quim'a f^'él^s^^ont onsei^nô
le dQgmedu péché- wiigmjbet m'ont ^as«
atJ¡l!h en naissa, n'ayant
eneè^e^idn Mit, nous étioas (Ntà coupa-
bl:Jd:i faute commise ^ar pre-
miers aifcêtris^ -
<,= Ma^r^se pén^èr, M. le Miàislre, Jjtè
-VQUfi ai^ vau-s considérez pas dom. lp
paf à^(tfe,,' dans radministnltiitird
vqlre xj^aFteieent,
.T=. les Jésuites j'ai lu,
en eailielW|4'lllStoire'de France de Henri
^qts1cel le de eehelot.
Ils «ont mes vrais maîtres, car entre
x et le Bogp'PèrÇ» qtÍi nous racoulait
à #^açon ls passé^de poire bellpad'io,
-4* n^ai pos longtemps h^ité, )
SMttjKffau, fest4 aux ens&ignemëuts
PliPlPly mAIl =t'I jectt^^mJe
.- .,' .-, "- ,,8 , \fS e
èdnis^eH^M^ ««nsp^ drais, idtit m.
jftovt je suis victime
qu'onsmis fcfcçé
^̃êwyuf| :
- ----
o., A., .-
.- -,- - '-
--- "':" .: - ;.
Ils. m'ont enseigné en effet, que tout en
gardant certains ménagements pour les"
p paonnes il ne faut pas quo ceux qui
détiennent la vérité pactisent avec l'er-
reur, ni tiennent celle-ci pour l'égale do
leur propre croyance.
Ils étaient tout près d'ppprouver, jo
peux même dire qu'ils opprouvaiont les
efforts faits par les rois do France pour
extirper l'hérosic.
La Ligue, fomenléc autrefois, par les
leurs no soulevait pas leur colère.
La révoculion de l'Edit de Nantes, ins-
piréo par l'un d'eux, ne leur a jamais ar-
raché uu cri d'indignation.
Ils n'iusistaienl guère sur la politique
religieuse de la Restauration; ils cou-
vraient d'un silouce approbatif les etror, s
djCharlosX, instrument de la Congré-
giiiou, qui obligeait ses fonctionnaires
au billot do confession et aux Pâques,
joflici jllo nout imposées.
El moi, isolé panui les fils do l'aris-
tùcralie, dans cet atmosphère congré-
ganisto où j'étouffais, ,ipoitrine so gonfler de colère, au souvouir
de ces injustices et do ces abus de
pouvoir.
Je plniguais ces fonctionnaires non-
irjin's de participer aux cérémonies
d'une religion à laquelle ils ne croyaient
pas,
J'étuis de cœur avec les inforluués
auxquels Louii XIV arrachait leurs
fils pour les élover à sou gré et con-
trairemjat au leur.
El j'étais désintéressé,cor jo no pensais
pas devoir Cire victime un jour d'une
me saro analogue.
1(1 valu, nos maîtres enseignaient ils
que cV tiùt là lo seul moyen de fonder
1 ;uui(ô norale du royaume ; je me révol-
tais au non dima conscience individuelle
opprimé opar l'Blat tout puissant.
El je m'exaltais en Usant les appels
eDflammés do Michdet au droit éternel
de la pensée libre ot ses imprécations
contre les atrocités de la réiigion d'Etat.
D'hs'tnct, j'étais libéral et ,n!pLll.
cair.
Co n'est pis là d'ailleurs, M. le Minis-
tre, un fait extraordinaire M. ltf Prési-
dent. de la lVp-.iWiquo, M. lo Président
du Couseil,M. lo Ministro de l'Instruction
pnbllquo, M. IdNilnisira de la Marine,
acluolleinent vos collines pourront vous
'ex piquer, grftco à leur expérience per-
sonnelle,-corn mont un onfant confié à des
p-êtres, ou à dos moines peut sentir s'é-
veiller eu lui l'esprit critique et l'iusatia-
ble besoin (le ainnien. :,; -
C'est ainsi encore que tous les hm-
m^a qiil ont fa]t Révolution et aussi
",," t.. - r 1.
î is phlloïopho's du xvniP siècle avaibnt
été'élevôs par des pretros.
Par contre MM. de MonLaJcmbert, | de
Fallouxet autres de même opimon étaient
les élèves de l'Université. ! .p
'.,a'e.at, que l'espait souffle où il vut.,
coinuie il,veut et non toujours sans ça'.
prieo« ! •
Vpus voulez,M.le Ministre, utfearmée
^républicaine ; pèrraSttez-moi de vous ait e
je vous ap-
prouve. ;
Les rois ou les empereurs n'auraient
pas foilîert une armée républicaine; lo
, peuple républicain et son gouvernement
ont lo d "oit de ne pas avoir une armée
monarchiste.
Mais rapfjréciatàon que vous faites des
sentimènls. présumés des jeunes gens,
d'après ceux dè leurs parents et de leurs
tnàître? est bien trompeuse et, ce qui
eît fclusgfeve, elle est injuste.
- M. Emile-Faguet, dont je lisais des
extraits pendant mon année de philoso-
phie, soutient à la fin do son dernier
o ivrage Politiques et moralistes »
Éu'uno ma jorité cléricale pourrait bien se
former en France au xx,, sièclo.
ll serait iutolérante, n'en doutons
mais il ferait désolant que pour so
j isilj^llo pût invoquer non-seulement
HnquisifhjivLpUis XIV et la restaura-
-,..,
tion, mais ejittero- l'autorité d'un minis-
tère de -Défense Républicaine soutenu
par tout le parti rjg;, ;
Avec nos lUi jogflBts do ne .f¥N&oir
Revenir voire humble subordonné, ;
Vcuill-e^^pr^r,^. i.*
̃ * Lii Jeo^Ép.
, -:11!' -
¡, : Pour copie ceoteraae,
: -.. ">.. -.,}:'
," .; :>?:
LE DROIT A LA VIE
Depuis des années et des années, telle
Cassandre, nous ne cossoas do rêcla-
1
nur à grands cris l'assainissement de
nos deux grandes villes de Rouen et du
H ivre, et, malheureusement, nos efforts
n'ont point été plus heureux que ceux
d ) la fille d'Hécube, l'apathie des muni-
cipalités, l'indifférence égoïste du monde
bourgeois, la cruauté économique des
propriétaires ont laissé se perpétuer un
état de choso qui est arrivé à constituer
aujourd'hui un véritable danger public.
Au Havre, en particulier, la situation
sanitairo est telle, la ncn'o typhoïde
règne tellement en maîtresse, que l'auto-
rité militaire vient, avec beaucoup de
sagesse, de retarder, sine die, la con-
vocation du régiment territorial qui
devait se réunir cette semaine.
Le pourcentage de mortalité augmente
donc chaqug jour et ia santé pabliquo
court de tols dangers que, partant de ce
juste proverbe : « Aide toi, le Ciel l'ai-
dera », écoutant eufin les plaintes désin-
téressées de la presse, un grand nombre
do bons esprits, où so trouvent les noms
les plus considérés et les plus respectés
du llavre, vient do se réunir en comité
d'assainissement. O.i a fait appel à
toutes les bonnes volontés, laissant de
côté toutes idées politiquos, touto préfé-
rence économiquo, et "pour faire face au,
fléau menaçant, on s'est réuui en bniail-
Ion carré pour la défense du droit à la
vie. Voici d'ailleurs la composition de ce
comité choisi hier :
MM. Joannès Couvert, -J. Si gfiiod,
G. Génestal, J. Rœdoror, A. Normand,
DI' Lecone, Dr Frollier, D' Sorol, Preschez
avoué, Laignel, avocat, Dr A. Caron.
Dr PowUowkx, A. Djrili, F. RUh^r,
E. Lalham, Elinond l\1"J'or, lijuanl, Ra-
molot, Follin, F. Dupasquior, Lohrun,
pointre, Iloudry, Laignel, avocat, Leme-
nilhy de la Vilîohervé, avocat; Dr Engel.
back, Charles Laruo, négociant, Paul
Perquor, courtier, Louis Brindeau, Dr
Gibert, Dr Dorondo, Dr nernardberg,
Dignet, avoca'; Platol, architecte, F.
Langlois, propriétaire; Rôné Valle: Ch,
Menra, conrlior, Duguo, président des
employés; Trouvr,)y, Prud'homme, Ra-
vorat, Cottard (fourragos), plus 4 ou-
vriers et 4 petits commerçantsqii seront
ultériouromont désignes.
Tout l'élite d'une grande ville, ellquel.
quo milieu quo l'un cherche, po trouve
ré'inie dans co comilo de défense et l'idée
très heureuse qui a guidé les initiateurs
de ce mouvement leur a fait confondre
dans lo soin de la même commission,
propriétaires et médecins, ouvriers et
grands armateurs, ingénieurs et petits
.com,.tnerçants. Il ne s'agit pas comme
certains par antiphrase, l'ont dit ou im-
primé d'y faire do la politique, mais
bien d'y faire une chose autrement
meilleure, d'y faire de la santé.
Puisse cet excollent exemple être suivi
par la sœur normande du Havre, par
Rouen qui ne se trouve guère en meil-
leure posture et où l'initiative privée n'a
jusqu'alors guère fait preuve de vitalité.
L'exemple est bon et il mérite d'être
suivi eï tous lieux.
Mais, sans philosopher autrement sur
un ^résultat quo nous sommes plus
qu'heureux de. constater, entrons de
suite dans le domaine des rhoses prati-
ques et voyons ce que, pour l'assainis-
sement, pour la salubrité, pour le droit à
la vie, va pouvoir faire co comité de
salut public,
S'il n'a aucune autorité effective, -pff
contre son autorité morale est énQrme;1
es1, le représentant direct de l'ojîinidt
pablique qui crie au conseil municipal i
* Nous mourrons et vous délibère»
Les temps de verbiage sont passélit fl
faut agir, agir vUe et bien
Nous no préconisons aujourd'hui aucun
Système d'assainissement, la question
est étudiée et le problème élucidé. Ente-
ver rapidement les résidus de la vie, les
cxcrcla, les. Tendre inoff-emsifs en y à&
truisant les germes pathogènes ;qn'ifë
peuvent contenir, ne rejeter à ia mer
ou au* fleuve que des eaux limpides en
isolant les principes fertfiisateurs que
peuvent contenir les eaux d'égout, telles
sont les données du problème que le
tout à l'égout avec désinfection eledro
t chimique pendant la curculalion. et *fillra-
& -
* 3BK m
lion à l'usine de traitement arrive à ré-
soudre d'indiscutable façon.
Ce procédé qui a fait ses preuves mul-
tiples en Angleterre et en Allemagne est
celui quo la marine, notre retardataire
marine, admet pour l'assainissement do
Toulon, où elle permet l'arrêté de M.
Lockroy en fait foi l'évacuation dans
les darses et dans le port des eaux pro-
venant des bassins de filtration.
On ne peut se montrer plus royaliste
q 'e le roi, ni plus délicat en telle cir-
constance que notre respecté corps du
ginio maritime, or une analogie singo-
licre au point de vue de l'éjection desma- ¥
lières usées n'existe t-ollo pas entrolo
Havre et Toulon?
On connait les objections fort justes
présentées au sujet do l'éjection directe
à la mer des matières usées sans filtra-
lion préalable, on se rappelle les objec-
tions do l'illustre Pasteur : doit-on hési-
ter à présent.
Mais sans entrer dans le vif de ta ques-
tion technique, sur laquelle nous aurons
sans doute à revenir, examinons quelque
peu les données économiques du pro-
blème.
Nous avons déjà exposé, que, comme
vies humaines sauvées, l'assainissement
la valeur d'une existence d'homme
étant chiffrée à 5.000 francs, cote des
assurances - l'assainissement donnerait
bon an mal an, 1.200 vies humaines, soit
environ le joli chiffre de six millions.
Or ueci est un rendoment purement mo-
ral, nous dirait un calculateur polytech-
nicien comme M. Acher, sur une vie
d'homme à un guichet de banque, on ne
vous donnera pas un centime, l'âme hu-
maine ne vaut pas l'endos d'un t admis
à l'escompte » et pratiquement si hor-
rible que cela soit, c'est vrai.
Mais, pour procéder à l'enlèvement de
c 3 qu'en jajgon médical,on appelle rcscu,
do ce que Rabelais dénommait de cent
noms divers; pour évacuer cette matière
dont Cambronne déposant du sublime
dans l'histoire, a popularisé le nom, les
bons propriétaires que terrorise l'assi-
nissement, n'en paient pas 'moins, bon
an mal an, la forte soramo à l'entrepre-
nourdo vidange, qu'il s'appelle Tessier,
Morlier ou Frosne.
Si nous nous reportons à une pièce
officielle publiée par les soins do la mu-
nicipalité rouennaise (Demographie ot
Statistique médicale de la ville de Rouen
en 1899 par le Dr Panel, page 10), nous
y voyons que l'on a extrait l'an dernier
à Rouen 38,117 mètres cubés de vidange.
Le prix moyen d'extraction est de 44
francs pour 8 mètres, soit G francs le
motrejs ; la dépense payée par les pro-
priétaires, pour le simple enlèvement
des matières alvines, a donc été de
228.702 francs, qui, au taux du Crédit
Foncier de 4 0t0 permettrait de gager un
emprunt remboursable de 5 millions
600,000 francs plus que suffisant pour
assurer toutes les dépenses d'assainisse-
ment.
Notez que dans ce chiffre n'intervient
nullement la valeur engrais des produits
extraits.
Sans courir grands risques, on peut
donc affirmer que pour la même somme
de dépenses, pour le même argent, mais
plus intelligemment dépensé, on peut
assurer, sans imposer aucunes charges
nouvelles aux contribuables, l'assainis-
sement absolu de Rouen et du Havre.
La chose ost tellement indiscutable
que, dès à présent, ces villes ont, de so-
ciétés sérieuses, des propositions fermes.
Qu'attend on alors ?
Nous espérons, nous souhaitons de
̃ tout notre cœur, qu'au Havre, sous ré-
nergique impulsion du Comité d'assai-
nissement, la municipalité sorte de sa
torpeur et agisse enfin 1
Le droit à la vie, n'est-il pas le plus
sacré des droits 1
Jean Mesnil.
A tort et à travers
HÉRITIERS DES BOURBONS
l.e nombre des Bourbons légitimes csl.
paraît-il, incroyable et est bien fait pour
effrayer les historiens.
Rendons d'abord justice à Jules 11-P et
c^pllquon s, d'apivs mi, la généalogie des
Natnroorfî, -
Dans une, lotire qu'elle vient d“ nd.resscr
L * à sa cousine l'impératricc d'Allemagne, ,
Daupliinc de France. Il lui rappelle
lju'il est le seul héritier légitime de la
Couronne de France, el s'occupe, n'ayant
point d'enfants de régler sasucecs sion. Le
Code, qui défend au ijugo d'hériter du
condamné, écarte du tronc les Orléans
régicides et le traité d'Utrechtinterdit aux
Bourbon-Anjou de régner eu France.
La descendance mate des Bourbons sera
donc éteinte à la mort de Jules icl of la
Couronne devra passer à la branche fémi-
nine, c'est-à-dii'c a GuillaumeII descellùanl,
par sa mère, Victoria de Saxe-Cobourg-,
a'Antolnetle de Bourhon, graud'lante
de Henri IV.
« Après que Dieu aura disposé de notre
royale personne, écrit Jules Icp, l'empereur
pourra se faire sacrer à Reims ¡;je roi de
France; il peut, dès aujour'hui, s'intituler
Dauphin ». ILàlons-nous d'ajouter que leroy
légitime tromanc pas le Dauphin a user de
ses droits. « Nous connaissons nos sujets,
dit-il ; jamais ils n'accepteraient unedynastie
étrangère. » Aussi, se souvenant que h* due
de Berry a laissé des petits Mis inorgani-
qtlC, se propose t-il de les légitimer. Mais
il profite de son étroite parenté avec l'em-
pereur d'Allemagne pour lui soumettre un
plan dont l'exécution lui semble très facile
el qui aurait pour but de remanier la carie
entière de l'Europe. La France, 'augmcqlé('
de plusieurs provinces voisines, s'cleudralt,
du Zuydcrsée jusqu'à Gibraltar el fera il
contre poids à 1 Angleterre el à l'Amérique
d'une part, de l'autre, à la Russie cl à
l'Allemagne, eu la guerre, du coup, se
trouverait supprimée. 1/Autriche serait
supprimée au protil de l'Allemagne : la
Pologne serait aelablie; la Russie s'illùem-
niserait en Oirent.
- - - - - - --
Apres Jules J1" voici qu'un nouveau Louis
XVil nous est révélé par la Nouvelle Re-
Vile, Louis XVI et sa famille avaul été con-
damnés à mort par les sociétés secrètes, à
Wjlhelinsbade, eu 171)2, le roi de France se
préoccupa de trouver uu sosie au dauphin.
011 choisit le lits du patron de l'hùlll Brl-
Air, à Toulouse, nommé Louis Alois. Cet
enfant fut donné au fils du roi pour lui ser-
vir de fou, lui fui substitué quand la Révo-
lution édala. Ce fut cloncco Louis Aloisqul
joua, au Temple, le rôle de Louis XVII..Un
le lit évader, à son tour, eu 1 it).'J. en lui
substituant un mourant. Il se réfugia àSa-
veuay, où il vécut jusqu'à un Ago avance.
Quant au yraillauvhill, confié parle rot 1\
un avocat écossais du nom de Oak, il lit la
navette, sous le nom de Rioti, en Ire le Ca-
nada et la ville alsacienne de llaguenau.
Pourquoi Haguenan Ici, l'histoire se com-
plique. Il v avait, dans Je mur de l'hospice
mllltalrcd Haiçueuau, unedonne de fer, conte-
nant 15 millions d'or, jadis deslinéo par
Louis XV au prétendant Charles-Edouard
Sluort et linalomcul restée eu possession du
roi de France. Cet Idem ne appartenait donc
légitimement, après la mort de Louis XVI,
au uanpmn, ccst-a-uire a mon. OJui-ci, en
attendant quo sa majorité lut permit de la
réclamer, quitta le Canada en 1S02, pour
prendre du service dans l'armée anglaise,
Il avait pour luteur naturel son oncle le
comte d'Arluis qui fut plus lard Charles "X.
Or, le comte d'Artois et le duc de Berry,
connaissant l'existence de la tonne, acca-
blaient leur neveu et cousin de demandes
d'argent. Entln, la nuit du 8 juin ISOô, ils
se trouvaient Ions trois à llaguenau, el, à
coups de pic, entamaient le mur de la tour
du Nord, où le trésor devait se trouver. En
l'ait il n'y était plus. Rion, Artois et Herry
ne trouvèrent à sa place qu'un traité de
philosophie. Une discussion s'éleva sur le
champ entre le roi légitime et le duc de
Berry, quj était fort hanile à l'épèe. 011 prit
des rapières et le roi chargea son cousin,
lequel, ayant rompu en tenant la jinrde
haute, atteignit, l'ieil. L'épée entra, dit >1.
Orosset, d'Orce!, de irois ou quatre pouces,
ce quiesl bien un peu considérable.Le roi,
ainsi tué. laissait un jeune (Ils, du nom de
Charles Rion, qui fuI. colonel au service des
Etats Unis, el mourut en 18S7, en affirmant
qu'il était le fils de Louis XVII. Toute celle
histoire, (iui est pleine de confusions,d'er-
reurs el de détails saugrenus,n'es) racontée
dans aucun texte. Mais elle est déduite d'un
certain nombre de médailles et de planches
qui, à vrai dire, n'en parlent pas, mais qui
ont, outre leur sens obvie et patent, un
sens secret et hiéroglyphique. C'est ainsi
qu'elles nous ont. conserve les avant ures de
Rion, héritier légitime de la couronne de
France. C'est un des plus beaux résultats
auxquels soiL arrivée 1 épigrapliie.
de
Jugement à méditer
De tous les magistrats de France, M.
Magneaud est sans contredit celui dont on
parle le plus.
Chargé de juger, il juge, et ses jugements
lui ont assuré la gloire.
Une malheureuse fille, sentant qu'elle
allait devenir mère, s'efforçât jusqu'au bout
de dissimuler son état. Elle acco icha tou-e
seule, sans personne pour la secourir ni
pour s'occ ipar.de l'enfant.
Le Parquet poursuivit sous l'iiieulpatioii
d'homicide par Imprudence et M. Magnaud
la condamna à 16 fr. d'amende avec l'appli-
cation delà loi Dérenger, avec les considé-
rants suivants ;
« Attendu que, avant de puuir, le droit et
le devoir du juge est de remonter avec le
plus grand soin aux véritables causes, aux
causes Initiales des infractions pénales dont
la société lui demande la répression ; que,
dans l'efpèce, c'est précisément à la société
elle-même, telle qu'elle est organisée,
Qu'incombe la plus large part du délit, que
l'incontestable faute de la société poursui-
vante, amoindrit singulièrement celle de
la personne poursuivit à sa requête.
Venants aux faits de la cause, il flétrit
« la slupide réprobation dont sont l'objet
les filles-mères, comme si la matcrmlé,
bien comprise, n'effaçait pas toutes les irré-
gularités légales, J) Remarquez bien ces
derniers mots : ils contiennent le germe de
toute une doctrine. Chargé de veiller à
l'application des lois, M. wagnaud s'aperçoit
que certaines « irrégularités » qui no sont
que «légales i, c'ot-à-dlresansimportance,
peuvent être facilement c effacées. La
maternité absout toutes'les fautes. Les au.
Tours fiu Code, si soucieux de d< foudre la
famille légitime, il'avaieiit pas pensé à cèlà.
M. Magnaud se prépare donc, sans nul
doute, à perfectionner leurmairè. Eu dé-
couvrant des moyens Insoupçonnés « d^ef•
faiscr des insularités légales », Il semble,
-en outre, h diluer èe1 procédures nouvel-
les, PlusdeOoute, le sociologue qu'il était
déj va se doubler d'un juriste et nous au-
rons, dorénavant, double profit à étudier
ses jugements
NOTES STËNOGRAPHIQUES
Nouveaux emplois.–Le Congrès
Sténographique. - Vœux di-
vers. Méthodes. Sou-
venirs rétrospectifs.
Une note vient de paraître au Journal
Officiel, dont l'importance mérite d'être
soulignée d'une façon toute particulière:
d'abord en raison de l'innovation qu'elle
introduit dans nos corps administratifs, et.
ensuite parce qu'elle révèle une nouvelle et
curieuse tentative de féminisme !
Il s'atiil tout bonnement de l'annonce
d'un concours au ministère du Commerce,
de l'Industrie, des Postes et Télégraphes,
pour l'obtention d'emplois de damés téllo"
graphes dactylographes.
Cesl une nouveauté en ce sens qu'il s'a-
git de la création de fonctions n'existant
jusqu'à celle heure dans aucune adminis-
tration de ntat.
L'on dira qu'il y a les services gténora"
phiques du Parlement : mais leur fonction-
nement, reconnu certainement unique Cil
Europe pour la rapidité et l'exactitude a
un but spécial. D'autre part les travaux de
chacun des collaborateurs n'ont de valeur
que réllni, Au contraire, dans les services
créés par M. Millerand, les sténographes
agiront indépendamment el comme secré-
taires, à la manière des employés tachygra-
phes des maisons de commerce.
Ou sait du reste que beaucoup de
femmes ont déjà adopté la carrière de sté-
nographes à laquelle se préparent encore
de nombreuses jeunes filles.
Jusqu'à préseul- elles n'avaient réussi à
se placer que dans les bureaux privés, ban-
ques, commerce ou Industrie; voici, pour
leur activité féministe, un nouveau débou-
ché olrepl par l'Elat dont l'initiative en ce
cas ne saurait recevoir trop d'éloges.
Dans noire département où la sténogra-
phie et la dactylographie sont en véritable
honneur, on ne peut manquer de s'intéres*
ser à ces questions el c'est en vue do satis-
faire les nombreux praticiens et amateurs
de l'art abréviallC qUe nous avons réuni, Ú.
propos de l'Innovation ministérielle, quel-
ques notes sur la science chère aux Duployé
el consorts.
Disons, sans plus larder, que, comme
toute corporation quise respecte, cclle des
sténographes s'est réunie récemment à
Paris, en Congres à l'occasion de l'Exposi-
tion Universelle. C'était le vum0 Congrès
iii-ternalional de ce genre, et, des comptes-
rendus que nous avons sous les yeux, res-
sortant, croyous-nous, quelques points ù.
signaler à l'attention de nos lecteurs.
Aussi bien, puisqu'il était touL-à-l'Jlcuro
quc3l4on-di,!-"fwntni8me les dames tenaient-
elles une honorable placo dans ces impor-
tantes assises i Lo gouvernement des Etats-
Unis notamment, qui Il va il ùé fICUé quatre
délégués ufllclpls, avait compris parmi eux.
Miss Sarah Mac Sweney, national Asso.
dation of Business lVomen, sténographie
dcparlnwlll. Chicago.
The National Association of IVomen
stenographers, de Chicago, avait délégué
de son coté Miss Annie G. Hammond, New-
York Herald Office, Paris.
!\p1l0 Cappelen était venue de Nonvège,
Miss Ueleii Cole des Etats-Unis, sanscomn-
ler les Françaises accourues de Paris ou do
la Province!"
Du coté des hommes, il n'entre pas dans
notre cadre de donner la longue série des
noms, d'ailleurs fort. autorises, des sténo-
graphes français,allemands, belges, italiens,
suédois, suisses,américains el. tutti quanti,
réunis au palais des Congrès; qu'il soll.
suffisant de dire que le département de la
Seluc Inférieure elail dignement représen-
té.
MM. Louis Feuillet et lluet, président et
"lcI;pl'éitlellt. du Gercle sténographique
ronennais, assistaient au congrès comme
délégués officiels du département ; Il con-
vient même de remarquer qu'ils éiaienl les
seuls des sociétés de province pouvant
justifier de cet Le qualité.
A coté d'eux, un autre sténographe de la
région s'élail fait inscrire à titre persunnpl.
c'est M. Roger, sténographe commercial
chez M. Badin, l'industriel bien connu de
Burent in.
Voici quelques uns des vœux les plus im-
portants émis par le congrès : on remarquera
que la plupart d'entre eux intéressent non-
seulement la sténographie, mais encore
beaucoup de personnes qui n'ont jamais
songé à s'en occuper, comme les institu-
teurs,les officiersct. sous-officiers, les élèves
des écoles de commerce ou les magistrats.
Ainsi, dés sa première séance, le 10 août,
le congrès demande :
Que l'enseignemenl de la sténographie
soit obligatoire dans les écoles d'enfants de
troupe, dans les écoles militaires et, acadé-
i-otil)(,, les é(-o l e-
mies de guerre de toutes armes et de tous
services.
Que les programmes d'admission dans
ces écoles comportent des épreuves faculla-
tives de sténographie.
Qu'elle soil encore admise comme épreuve
facultative dans les examens subis par les
sous-officiers rengagés, candidats à des
emplois civils.
Qu'il soit créé des cours de sténographie
régimenlaires ou de garnison, que la con-
naissance de la sténographie soit prise en
considération pour l'avancement, elc.
Puis le congrès propose l'introduclion de
la sténographie dans les écoles normales
primaires, dans l'enseignement primaire
lui même, el jusque dans les écoles mater-
nelles sous forme de jeux.
Le lendemain, l^s congressistes émettent
d'abord un vœu tendant à attacher un
sténographe au magistrat chargé d'enquête
ou au juge d'instruction ; puis un autre à
l'ctVet d'autoriser le ministère public, el les
parties, à présenter dans tous les actes
d'information, un sténographe assermenté
el ayant un caractère officirl,
Dans la séance, du jour suivant, ce sont
les écoles de commerce qui ont. été visées
par l'émission d'un N (11111 pour l'adjonction
obligatoire de Venseignemenl de la sténo-
graphie el de la machine à écrire pour tous
les élèves des écoles commerciales.
Puis ou discute, - et ceci intéresse la
presse ! - la reproduction libre, à l aide de
la sténographie, (h"; débats parlementaires
el judiciaires, et, eu général, dc^ discours
prononcés dans U > cérémonies publiques.
La jurisprudence au h n'isccct t creproducl Ion
mais en est-il de même pour les leçons
publiques recueillies pour être publiées
cnuttc La question esl eonlrovorséo.
Grainmaticl oertaul.I
I Un autre jour, les délégués s'en prennent
eux do Vordçc administrant
Dixième Aniiée o 904 Le Ifuinérô i ftlNQ Ctniifiu Dimanche 14 Octobra iflno
.--. - -' .- .- - -
.?,- ', ..: :". '-
-., :,:'., JLkunnaiti
SjlM-IaférlsiM, Burl.'
lll^iriraiî'i UaUrl)'l». t
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ravance et se font à partir de
1<* èt 16 de ehaque mois.
SEMAINE POLITIQUE
Lea boursiers de Saint-Cir, -
Péché originel politique.
Clérical ou libéral. La
vraie liberté.
Nous n'attachons pas une telle impor-
taiige aux nnuifestatious ora'oires do
nos ministres eu voyage que nous de-
vions nous y arrêter bien longtemps.
Aussi, nous occupons-nous simplement
de la dernièro décision du général André
qile l'on trouvera apprécié dans la lelli e
suivante :
• Lettre à M. Je général André,
ministre Je laGie re,
Monsieur le Ministro,
Pl je prends la respectueuse liberté de
vous écrire c'ol que vous ui'avcz ÛOU-
t
damnésaus ine connaître et saus m'aveir
entendu.
J l' i.. j. t tl. '( i
Jx/suis pîluvro, J\ivais travaillé j'étais
jugé'capab'e de me prépirer ai noble
métier des armes ; un socoura me man-
quait,, une boarso ; jo l'alleu lais do l'IStal
qui, sous le gouvernement do la Répu-
blique, ne décourago aucune boLne vo-
lonté d'où qu'elle vienne.
L'Etat, M. le Ministre, c'est vous, pour
le moment et vous passez à justo titre
pour lo protecteur dos humbles, de ceux
qui partis d'en bas cherchent à s'éloyer
par leur effort ; j'avais vu cos derniers
temps que vos décrets tendaient à facili
tsr aux moins fortunés l'accès de la ca-
valerie jusqu'M r&iorvôo. on fait, à l'a
ristoeratie ; j'avais vu aussi que vous
faiaieBjplus grande qu'Up311l' anl In paît
des officiers sortis du rang;
Comment eo peut-il quo vuus me rc-
pons* lez 1
In HlV t*aa été tlevù diain a mm-léea CIO- j
-iae be crcW1
f v soit là ce que vous me Tepa ochlez.
.':"'è.r.'u'ai pas choisi mrs mnitres, M: 19
Ministre, pas plusque jo n'ai co')isi mon
; ; - culte; je n'ai pas eu à opter entre le
, iJpayiôine et la circoncision, ni entre les
,_régaDi8ls et l'Université,
i, ;..M.. parents seuls sont -responsables,
'i -à culpabilité. : ..r,
J L7
- ll^^jétondent, d'u.ll?'lt. qu'ils n'ont
tk Tiett>t 80 reprocher. - 1
., ,-,.: .,.
Ils disent que la toi aulorisaul lexu*
v t-, tçncè simimalî^f^ûn*tnsei £ toe npi t
d'Etat et d'un- ,mhseignemua t libre, ils
avalbût led^difjd^^hbhit'. j
Ce 80iit dea ffcms aux idées d'a ilrefoi^
.,:. M."l.:MQ!.JIl318 dobravengens ;:1'8
* s grdiçM pàs àltefflcacité de la moM'e
W0 la. tolio
_¿r,'p, ':.:!rvtitlr\J!tê ,b .,!ftn lë\tJe et n\
,., i:¡:jlj;P9.7â.'(J:rr"'fÉ:' ,\iJé ut
":' .;¡ tdéBn(i' féligleux. "',
Ce sont là leurs idées ; ils affirment
pelles ^peuvent pas, ôlrp cviu^e t de
ia"m#llffriw5n dos
ri
et uo
lu no
à-9
Mi\^pl4lMM^fti»istre, comme»
gpfeinteT il m6 semjble
e de voir.
Jo sais b&n.-gue les JDS Pèt'es» chez,
quim'a f^'él^s^^ont onsei^nô
le dQgmedu péché- wiigmjbet m'ont ^as«
atJ¡l!h en naissa, n'ayant
eneè^e^idn Mit, nous étioas (Ntà coupa-
bl:Jd:i faute commise ^ar pre-
miers aifcêtris^ -
<,= Ma^r^se pén^èr, M. le Miàislre, Jjtè
-VQUfi ai^ vau-s considérez pas dom. lp
paf à^(tfe,,' dans radministnltiitird
vqlre xj^aFteieent,
.T=. les Jésuites j'ai lu,
en eailielW|4'lllStoire'de France de Henri
^qts1cel le de eehelot.
Ils «ont mes vrais maîtres, car entre
x et le Bogp'PèrÇ» qtÍi nous racoulait
à #^açon ls passé^de poire bellpad'io,
-4* n^ai pos longtemps h^ité, )
SMttjKffau, fest4 aux ens&ignemëuts
PliPlPly mAIl =t'I jectt^^mJe
.- .,' .-, "- ,,8 , \fS e
èdnis^eH^M^ ««nsp^ drais, idtit m.
jftovt je suis victime
qu'onsmis fcfcçé
^̃êwyuf| :
- ----
o., A., .-
.- -,- - '-
--- "':" .: - ;.
Ils. m'ont enseigné en effet, que tout en
gardant certains ménagements pour les"
p paonnes il ne faut pas quo ceux qui
détiennent la vérité pactisent avec l'er-
reur, ni tiennent celle-ci pour l'égale do
leur propre croyance.
Ils étaient tout près d'ppprouver, jo
peux même dire qu'ils opprouvaiont les
efforts faits par les rois do France pour
extirper l'hérosic.
La Ligue, fomenléc autrefois, par les
leurs no soulevait pas leur colère.
La révoculion de l'Edit de Nantes, ins-
piréo par l'un d'eux, ne leur a jamais ar-
raché uu cri d'indignation.
Ils n'iusistaienl guère sur la politique
religieuse de la Restauration; ils cou-
vraient d'un silouce approbatif les etror, s
djCharlosX, instrument de la Congré-
giiiou, qui obligeait ses fonctionnaires
au billot do confession et aux Pâques,
joflici jllo nout imposées.
El moi, isolé panui les fils do l'aris-
tùcralie, dans cet atmosphère congré-
ganisto où j'étouffais, ,ipoitrine so gonfler de colère, au souvouir
de ces injustices et do ces abus de
pouvoir.
Je plniguais ces fonctionnaires non-
irjin's de participer aux cérémonies
d'une religion à laquelle ils ne croyaient
pas,
J'étuis de cœur avec les inforluués
auxquels Louii XIV arrachait leurs
fils pour les élover à sou gré et con-
trairemjat au leur.
El j'étais désintéressé,cor jo no pensais
pas devoir Cire victime un jour d'une
me saro analogue.
1(1 valu, nos maîtres enseignaient ils
que cV tiùt là lo seul moyen de fonder
1 ;uui(ô norale du royaume ; je me révol-
tais au non dima conscience individuelle
opprimé opar l'Blat tout puissant.
El je m'exaltais en Usant les appels
eDflammés do Michdet au droit éternel
de la pensée libre ot ses imprécations
contre les atrocités de la réiigion d'Etat.
D'hs'tnct, j'étais libéral et ,n!pLll.
cair.
Co n'est pis là d'ailleurs, M. le Minis-
tre, un fait extraordinaire M. ltf Prési-
dent. de la lVp-.iWiquo, M. lo Président
du Couseil,M. lo Ministro de l'Instruction
pnbllquo, M. IdNilnisira de la Marine,
acluolleinent vos collines pourront vous
'ex piquer, grftco à leur expérience per-
sonnelle,-corn mont un onfant confié à des
p-êtres, ou à dos moines peut sentir s'é-
veiller eu lui l'esprit critique et l'iusatia-
ble besoin (le ainnien. :,; -
C'est ainsi encore que tous les hm-
m^a qiil ont fa]t Révolution et aussi
",," t.. - r 1.
î is phlloïopho's du xvniP siècle avaibnt
été'élevôs par des pretros.
Par contre MM. de MonLaJcmbert, | de
Fallouxet autres de même opimon étaient
les élèves de l'Université. ! .p
'.,a'e.at, que l'espait souffle où il vut.,
coinuie il,veut et non toujours sans ça'.
prieo« ! •
Vpus voulez,M.le Ministre, utfearmée
^républicaine ; pèrraSttez-moi de vous ait e
je vous ap-
prouve. ;
Les rois ou les empereurs n'auraient
pas foilîert une armée républicaine; lo
, peuple républicain et son gouvernement
ont lo d "oit de ne pas avoir une armée
monarchiste.
Mais rapfjréciatàon que vous faites des
sentimènls. présumés des jeunes gens,
d'après ceux dè leurs parents et de leurs
tnàître? est bien trompeuse et, ce qui
eît fclusgfeve, elle est injuste.
- M. Emile-Faguet, dont je lisais des
extraits pendant mon année de philoso-
phie, soutient à la fin do son dernier
o ivrage Politiques et moralistes »
Éu'uno ma jorité cléricale pourrait bien se
former en France au xx,, sièclo.
ll serait iutolérante, n'en doutons
mais il ferait désolant que pour so
j isilj^llo pût invoquer non-seulement
HnquisifhjivLpUis XIV et la restaura-
-,..,
tion, mais ejittero- l'autorité d'un minis-
tère de -Défense Républicaine soutenu
par tout le parti rjg;, ;
Avec nos lUi jogflBts do ne .f¥N&oir
Revenir voire humble subordonné, ;
Vcuill-e^^pr^r,^. i.*
̃ * Lii Jeo^Ép.
, -:11!' -
¡, : Pour copie ceoteraae,
: -.. ">.. -.,}:'
," .; :>?:
LE DROIT A LA VIE
Depuis des années et des années, telle
Cassandre, nous ne cossoas do rêcla-
1
nur à grands cris l'assainissement de
nos deux grandes villes de Rouen et du
H ivre, et, malheureusement, nos efforts
n'ont point été plus heureux que ceux
d ) la fille d'Hécube, l'apathie des muni-
cipalités, l'indifférence égoïste du monde
bourgeois, la cruauté économique des
propriétaires ont laissé se perpétuer un
état de choso qui est arrivé à constituer
aujourd'hui un véritable danger public.
Au Havre, en particulier, la situation
sanitairo est telle, la ncn'o typhoïde
règne tellement en maîtresse, que l'auto-
rité militaire vient, avec beaucoup de
sagesse, de retarder, sine die, la con-
vocation du régiment territorial qui
devait se réunir cette semaine.
Le pourcentage de mortalité augmente
donc chaqug jour et ia santé pabliquo
court de tols dangers que, partant de ce
juste proverbe : « Aide toi, le Ciel l'ai-
dera », écoutant eufin les plaintes désin-
téressées de la presse, un grand nombre
do bons esprits, où so trouvent les noms
les plus considérés et les plus respectés
du llavre, vient do se réunir en comité
d'assainissement. O.i a fait appel à
toutes les bonnes volontés, laissant de
côté toutes idées politiquos, touto préfé-
rence économiquo, et "pour faire face au,
fléau menaçant, on s'est réuui en bniail-
Ion carré pour la défense du droit à la
vie. Voici d'ailleurs la composition de ce
comité choisi hier :
MM. Joannès Couvert, -J. Si gfiiod,
G. Génestal, J. Rœdoror, A. Normand,
DI' Lecone, Dr Frollier, D' Sorol, Preschez
avoué, Laignel, avocat, Dr A. Caron.
Dr PowUowkx, A. Djrili, F. RUh^r,
E. Lalham, Elinond l\1"J'or, lijuanl, Ra-
molot, Follin, F. Dupasquior, Lohrun,
pointre, Iloudry, Laignel, avocat, Leme-
nilhy de la Vilîohervé, avocat; Dr Engel.
back, Charles Laruo, négociant, Paul
Perquor, courtier, Louis Brindeau, Dr
Gibert, Dr Dorondo, Dr nernardberg,
Dignet, avoca'; Platol, architecte, F.
Langlois, propriétaire; Rôné Valle: Ch,
Menra, conrlior, Duguo, président des
employés; Trouvr,)y, Prud'homme, Ra-
vorat, Cottard (fourragos), plus 4 ou-
vriers et 4 petits commerçantsqii seront
ultériouromont désignes.
Tout l'élite d'une grande ville, ellquel.
quo milieu quo l'un cherche, po trouve
ré'inie dans co comilo de défense et l'idée
très heureuse qui a guidé les initiateurs
de ce mouvement leur a fait confondre
dans lo soin de la même commission,
propriétaires et médecins, ouvriers et
grands armateurs, ingénieurs et petits
.com,.tnerçants. Il ne s'agit pas comme
certains par antiphrase, l'ont dit ou im-
primé d'y faire do la politique, mais
bien d'y faire une chose autrement
meilleure, d'y faire de la santé.
Puisse cet excollent exemple être suivi
par la sœur normande du Havre, par
Rouen qui ne se trouve guère en meil-
leure posture et où l'initiative privée n'a
jusqu'alors guère fait preuve de vitalité.
L'exemple est bon et il mérite d'être
suivi eï tous lieux.
Mais, sans philosopher autrement sur
un ^résultat quo nous sommes plus
qu'heureux de. constater, entrons de
suite dans le domaine des rhoses prati-
ques et voyons ce que, pour l'assainis-
sement, pour la salubrité, pour le droit à
la vie, va pouvoir faire co comité de
salut public,
S'il n'a aucune autorité effective, -pff
contre son autorité morale est énQrme;1
es1, le représentant direct de l'ojîinidt
pablique qui crie au conseil municipal i
* Nous mourrons et vous délibère»
Les temps de verbiage sont passélit fl
faut agir, agir vUe et bien
Nous no préconisons aujourd'hui aucun
Système d'assainissement, la question
est étudiée et le problème élucidé. Ente-
ver rapidement les résidus de la vie, les
cxcrcla, les. Tendre inoff-emsifs en y à&
truisant les germes pathogènes ;qn'ifë
peuvent contenir, ne rejeter à ia mer
ou au* fleuve que des eaux limpides en
isolant les principes fertfiisateurs que
peuvent contenir les eaux d'égout, telles
sont les données du problème que le
tout à l'égout avec désinfection eledro
t chimique pendant la curculalion. et *fillra-
& -
* 3BK m
lion à l'usine de traitement arrive à ré-
soudre d'indiscutable façon.
Ce procédé qui a fait ses preuves mul-
tiples en Angleterre et en Allemagne est
celui quo la marine, notre retardataire
marine, admet pour l'assainissement do
Toulon, où elle permet l'arrêté de M.
Lockroy en fait foi l'évacuation dans
les darses et dans le port des eaux pro-
venant des bassins de filtration.
On ne peut se montrer plus royaliste
q 'e le roi, ni plus délicat en telle cir-
constance que notre respecté corps du
ginio maritime, or une analogie singo-
licre au point de vue de l'éjection desma- ¥
lières usées n'existe t-ollo pas entrolo
Havre et Toulon?
On connait les objections fort justes
présentées au sujet do l'éjection directe
à la mer des matières usées sans filtra-
lion préalable, on se rappelle les objec-
tions do l'illustre Pasteur : doit-on hési-
ter à présent.
Mais sans entrer dans le vif de ta ques-
tion technique, sur laquelle nous aurons
sans doute à revenir, examinons quelque
peu les données économiques du pro-
blème.
Nous avons déjà exposé, que, comme
vies humaines sauvées, l'assainissement
la valeur d'une existence d'homme
étant chiffrée à 5.000 francs, cote des
assurances - l'assainissement donnerait
bon an mal an, 1.200 vies humaines, soit
environ le joli chiffre de six millions.
Or ueci est un rendoment purement mo-
ral, nous dirait un calculateur polytech-
nicien comme M. Acher, sur une vie
d'homme à un guichet de banque, on ne
vous donnera pas un centime, l'âme hu-
maine ne vaut pas l'endos d'un t admis
à l'escompte » et pratiquement si hor-
rible que cela soit, c'est vrai.
Mais, pour procéder à l'enlèvement de
c 3 qu'en jajgon médical,on appelle rcscu,
do ce que Rabelais dénommait de cent
noms divers; pour évacuer cette matière
dont Cambronne déposant du sublime
dans l'histoire, a popularisé le nom, les
bons propriétaires que terrorise l'assi-
nissement, n'en paient pas 'moins, bon
an mal an, la forte soramo à l'entrepre-
nourdo vidange, qu'il s'appelle Tessier,
Morlier ou Frosne.
Si nous nous reportons à une pièce
officielle publiée par les soins do la mu-
nicipalité rouennaise (Demographie ot
Statistique médicale de la ville de Rouen
en 1899 par le Dr Panel, page 10), nous
y voyons que l'on a extrait l'an dernier
à Rouen 38,117 mètres cubés de vidange.
Le prix moyen d'extraction est de 44
francs pour 8 mètres, soit G francs le
motrejs ; la dépense payée par les pro-
priétaires, pour le simple enlèvement
des matières alvines, a donc été de
228.702 francs, qui, au taux du Crédit
Foncier de 4 0t0 permettrait de gager un
emprunt remboursable de 5 millions
600,000 francs plus que suffisant pour
assurer toutes les dépenses d'assainisse-
ment.
Notez que dans ce chiffre n'intervient
nullement la valeur engrais des produits
extraits.
Sans courir grands risques, on peut
donc affirmer que pour la même somme
de dépenses, pour le même argent, mais
plus intelligemment dépensé, on peut
assurer, sans imposer aucunes charges
nouvelles aux contribuables, l'assainis-
sement absolu de Rouen et du Havre.
La chose ost tellement indiscutable
que, dès à présent, ces villes ont, de so-
ciétés sérieuses, des propositions fermes.
Qu'attend on alors ?
Nous espérons, nous souhaitons de
̃ tout notre cœur, qu'au Havre, sous ré-
nergique impulsion du Comité d'assai-
nissement, la municipalité sorte de sa
torpeur et agisse enfin 1
Le droit à la vie, n'est-il pas le plus
sacré des droits 1
Jean Mesnil.
A tort et à travers
HÉRITIERS DES BOURBONS
l.e nombre des Bourbons légitimes csl.
paraît-il, incroyable et est bien fait pour
effrayer les historiens.
Rendons d'abord justice à Jules 11-P et
c^pllquon s, d'apivs mi, la généalogie des
Natnroorfî, -
Dans une, lotire qu'elle vient d“ nd.resscr
L * à sa cousine l'impératricc d'Allemagne, ,
Daupliinc de France. Il lui rappelle
lju'il est le seul héritier légitime de la
Couronne de France, el s'occupe, n'ayant
point d'enfants de régler sasucecs sion. Le
Code, qui défend au ijugo d'hériter du
condamné, écarte du tronc les Orléans
régicides et le traité d'Utrechtinterdit aux
Bourbon-Anjou de régner eu France.
La descendance mate des Bourbons sera
donc éteinte à la mort de Jules icl of la
Couronne devra passer à la branche fémi-
nine, c'est-à-dii'c a GuillaumeII descellùanl,
par sa mère, Victoria de Saxe-Cobourg-,
a'Antolnetle de Bourhon, graud'lante
de Henri IV.
« Après que Dieu aura disposé de notre
royale personne, écrit Jules Icp, l'empereur
pourra se faire sacrer à Reims ¡;je roi de
France; il peut, dès aujour'hui, s'intituler
Dauphin ». ILàlons-nous d'ajouter que leroy
légitime tromanc pas le Dauphin a user de
ses droits. « Nous connaissons nos sujets,
dit-il ; jamais ils n'accepteraient unedynastie
étrangère. » Aussi, se souvenant que h* due
de Berry a laissé des petits Mis inorgani-
qtlC, se propose t-il de les légitimer. Mais
il profite de son étroite parenté avec l'em-
pereur d'Allemagne pour lui soumettre un
plan dont l'exécution lui semble très facile
el qui aurait pour but de remanier la carie
entière de l'Europe. La France, 'augmcqlé('
de plusieurs provinces voisines, s'cleudralt,
du Zuydcrsée jusqu'à Gibraltar el fera il
contre poids à 1 Angleterre el à l'Amérique
d'une part, de l'autre, à la Russie cl à
l'Allemagne, eu la guerre, du coup, se
trouverait supprimée. 1/Autriche serait
supprimée au protil de l'Allemagne : la
Pologne serait aelablie; la Russie s'illùem-
niserait en Oirent.
- - - - - - --
Apres Jules J1" voici qu'un nouveau Louis
XVil nous est révélé par la Nouvelle Re-
Vile, Louis XVI et sa famille avaul été con-
damnés à mort par les sociétés secrètes, à
Wjlhelinsbade, eu 171)2, le roi de France se
préoccupa de trouver uu sosie au dauphin.
011 choisit le lits du patron de l'hùlll Brl-
Air, à Toulouse, nommé Louis Alois. Cet
enfant fut donné au fils du roi pour lui ser-
vir de fou, lui fui substitué quand la Révo-
lution édala. Ce fut cloncco Louis Aloisqul
joua, au Temple, le rôle de Louis XVII..Un
le lit évader, à son tour, eu 1 it).'J. en lui
substituant un mourant. Il se réfugia àSa-
veuay, où il vécut jusqu'à un Ago avance.
Quant au yraillauvhill, confié parle rot 1\
un avocat écossais du nom de Oak, il lit la
navette, sous le nom de Rioti, en Ire le Ca-
nada et la ville alsacienne de llaguenau.
Pourquoi Haguenan Ici, l'histoire se com-
plique. Il v avait, dans Je mur de l'hospice
mllltalrcd Haiçueuau, unedonne de fer, conte-
nant 15 millions d'or, jadis deslinéo par
Louis XV au prétendant Charles-Edouard
Sluort et linalomcul restée eu possession du
roi de France. Cet Idem ne appartenait donc
légitimement, après la mort de Louis XVI,
au uanpmn, ccst-a-uire a mon. OJui-ci, en
attendant quo sa majorité lut permit de la
réclamer, quitta le Canada en 1S02, pour
prendre du service dans l'armée anglaise,
Il avait pour luteur naturel son oncle le
comte d'Arluis qui fut plus lard Charles "X.
Or, le comte d'Artois et le duc de Berry,
connaissant l'existence de la tonne, acca-
blaient leur neveu et cousin de demandes
d'argent. Entln, la nuit du 8 juin ISOô, ils
se trouvaient Ions trois à llaguenau, el, à
coups de pic, entamaient le mur de la tour
du Nord, où le trésor devait se trouver. En
l'ait il n'y était plus. Rion, Artois et Herry
ne trouvèrent à sa place qu'un traité de
philosophie. Une discussion s'éleva sur le
champ entre le roi légitime et le duc de
Berry, quj était fort hanile à l'épèe. 011 prit
des rapières et le roi chargea son cousin,
lequel, ayant rompu en tenant la jinrde
haute, atteignit, l'ieil. L'épée entra, dit >1.
Orosset, d'Orce!, de irois ou quatre pouces,
ce quiesl bien un peu considérable.Le roi,
ainsi tué. laissait un jeune (Ils, du nom de
Charles Rion, qui fuI. colonel au service des
Etats Unis, el mourut en 18S7, en affirmant
qu'il était le fils de Louis XVII. Toute celle
histoire, (iui est pleine de confusions,d'er-
reurs el de détails saugrenus,n'es) racontée
dans aucun texte. Mais elle est déduite d'un
certain nombre de médailles et de planches
qui, à vrai dire, n'en parlent pas, mais qui
ont, outre leur sens obvie et patent, un
sens secret et hiéroglyphique. C'est ainsi
qu'elles nous ont. conserve les avant ures de
Rion, héritier légitime de la couronne de
France. C'est un des plus beaux résultats
auxquels soiL arrivée 1 épigrapliie.
de
Jugement à méditer
De tous les magistrats de France, M.
Magneaud est sans contredit celui dont on
parle le plus.
Chargé de juger, il juge, et ses jugements
lui ont assuré la gloire.
Une malheureuse fille, sentant qu'elle
allait devenir mère, s'efforçât jusqu'au bout
de dissimuler son état. Elle acco icha tou-e
seule, sans personne pour la secourir ni
pour s'occ ipar.de l'enfant.
Le Parquet poursuivit sous l'iiieulpatioii
d'homicide par Imprudence et M. Magnaud
la condamna à 16 fr. d'amende avec l'appli-
cation delà loi Dérenger, avec les considé-
rants suivants ;
« Attendu que, avant de puuir, le droit et
le devoir du juge est de remonter avec le
plus grand soin aux véritables causes, aux
causes Initiales des infractions pénales dont
la société lui demande la répression ; que,
dans l'efpèce, c'est précisément à la société
elle-même, telle qu'elle est organisée,
Qu'incombe la plus large part du délit, que
l'incontestable faute de la société poursui-
vante, amoindrit singulièrement celle de
la personne poursuivit à sa requête.
Venants aux faits de la cause, il flétrit
« la slupide réprobation dont sont l'objet
les filles-mères, comme si la matcrmlé,
bien comprise, n'effaçait pas toutes les irré-
gularités légales, J) Remarquez bien ces
derniers mots : ils contiennent le germe de
toute une doctrine. Chargé de veiller à
l'application des lois, M. wagnaud s'aperçoit
que certaines « irrégularités » qui no sont
que «légales i, c'ot-à-dlresansimportance,
peuvent être facilement c effacées. La
maternité absout toutes'les fautes. Les au.
Tours fiu Code, si soucieux de d< foudre la
famille légitime, il'avaieiit pas pensé à cèlà.
M. Magnaud se prépare donc, sans nul
doute, à perfectionner leurmairè. Eu dé-
couvrant des moyens Insoupçonnés « d^ef•
faiscr des insularités légales », Il semble,
-en outre, h diluer èe1 procédures nouvel-
les, PlusdeOoute, le sociologue qu'il était
déj va se doubler d'un juriste et nous au-
rons, dorénavant, double profit à étudier
ses jugements
NOTES STËNOGRAPHIQUES
Nouveaux emplois.–Le Congrès
Sténographique. - Vœux di-
vers. Méthodes. Sou-
venirs rétrospectifs.
Une note vient de paraître au Journal
Officiel, dont l'importance mérite d'être
soulignée d'une façon toute particulière:
d'abord en raison de l'innovation qu'elle
introduit dans nos corps administratifs, et.
ensuite parce qu'elle révèle une nouvelle et
curieuse tentative de féminisme !
Il s'atiil tout bonnement de l'annonce
d'un concours au ministère du Commerce,
de l'Industrie, des Postes et Télégraphes,
pour l'obtention d'emplois de damés téllo"
graphes dactylographes.
Cesl une nouveauté en ce sens qu'il s'a-
git de la création de fonctions n'existant
jusqu'à celle heure dans aucune adminis-
tration de ntat.
L'on dira qu'il y a les services gténora"
phiques du Parlement : mais leur fonction-
nement, reconnu certainement unique Cil
Europe pour la rapidité et l'exactitude a
un but spécial. D'autre part les travaux de
chacun des collaborateurs n'ont de valeur
que réllni, Au contraire, dans les services
créés par M. Millerand, les sténographes
agiront indépendamment el comme secré-
taires, à la manière des employés tachygra-
phes des maisons de commerce.
Ou sait du reste que beaucoup de
femmes ont déjà adopté la carrière de sté-
nographes à laquelle se préparent encore
de nombreuses jeunes filles.
Jusqu'à préseul- elles n'avaient réussi à
se placer que dans les bureaux privés, ban-
ques, commerce ou Industrie; voici, pour
leur activité féministe, un nouveau débou-
ché olrepl par l'Elat dont l'initiative en ce
cas ne saurait recevoir trop d'éloges.
Dans noire département où la sténogra-
phie et la dactylographie sont en véritable
honneur, on ne peut manquer de s'intéres*
ser à ces questions el c'est en vue do satis-
faire les nombreux praticiens et amateurs
de l'art abréviallC qUe nous avons réuni, Ú.
propos de l'Innovation ministérielle, quel-
ques notes sur la science chère aux Duployé
el consorts.
Disons, sans plus larder, que, comme
toute corporation quise respecte, cclle des
sténographes s'est réunie récemment à
Paris, en Congres à l'occasion de l'Exposi-
tion Universelle. C'était le vum0 Congrès
iii-ternalional de ce genre, et, des comptes-
rendus que nous avons sous les yeux, res-
sortant, croyous-nous, quelques points ù.
signaler à l'attention de nos lecteurs.
Aussi bien, puisqu'il était touL-à-l'Jlcuro
quc3l4on-di,!-"fwntni8me les dames tenaient-
elles une honorable placo dans ces impor-
tantes assises i Lo gouvernement des Etats-
Unis notamment, qui Il va il ùé fICUé quatre
délégués ufllclpls, avait compris parmi eux.
Miss Sarah Mac Sweney, national Asso.
dation of Business lVomen, sténographie
dcparlnwlll. Chicago.
The National Association of IVomen
stenographers, de Chicago, avait délégué
de son coté Miss Annie G. Hammond, New-
York Herald Office, Paris.
!\p1l0 Cappelen était venue de Nonvège,
Miss Ueleii Cole des Etats-Unis, sanscomn-
ler les Françaises accourues de Paris ou do
la Province!"
Du coté des hommes, il n'entre pas dans
notre cadre de donner la longue série des
noms, d'ailleurs fort. autorises, des sténo-
graphes français,allemands, belges, italiens,
suédois, suisses,américains el. tutti quanti,
réunis au palais des Congrès; qu'il soll.
suffisant de dire que le département de la
Seluc Inférieure elail dignement représen-
té.
MM. Louis Feuillet et lluet, président et
"lcI;pl'éitlellt. du Gercle sténographique
ronennais, assistaient au congrès comme
délégués officiels du département ; Il con-
vient même de remarquer qu'ils éiaienl les
seuls des sociétés de province pouvant
justifier de cet Le qualité.
A coté d'eux, un autre sténographe de la
région s'élail fait inscrire à titre persunnpl.
c'est M. Roger, sténographe commercial
chez M. Badin, l'industriel bien connu de
Burent in.
Voici quelques uns des vœux les plus im-
portants émis par le congrès : on remarquera
que la plupart d'entre eux intéressent non-
seulement la sténographie, mais encore
beaucoup de personnes qui n'ont jamais
songé à s'en occuper, comme les institu-
teurs,les officiersct. sous-officiers, les élèves
des écoles de commerce ou les magistrats.
Ainsi, dés sa première séance, le 10 août,
le congrès demande :
Que l'enseignemenl de la sténographie
soit obligatoire dans les écoles d'enfants de
troupe, dans les écoles militaires et, acadé-
i-otil)(,, les é(-o l e-
mies de guerre de toutes armes et de tous
services.
Que les programmes d'admission dans
ces écoles comportent des épreuves faculla-
tives de sténographie.
Qu'elle soil encore admise comme épreuve
facultative dans les examens subis par les
sous-officiers rengagés, candidats à des
emplois civils.
Qu'il soit créé des cours de sténographie
régimenlaires ou de garnison, que la con-
naissance de la sténographie soit prise en
considération pour l'avancement, elc.
Puis le congrès propose l'introduclion de
la sténographie dans les écoles normales
primaires, dans l'enseignement primaire
lui même, el jusque dans les écoles mater-
nelles sous forme de jeux.
Le lendemain, l^s congressistes émettent
d'abord un vœu tendant à attacher un
sténographe au magistrat chargé d'enquête
ou au juge d'instruction ; puis un autre à
l'ctVet d'autoriser le ministère public, el les
parties, à présenter dans tous les actes
d'information, un sténographe assermenté
el ayant un caractère officirl,
Dans la séance, du jour suivant, ce sont
les écoles de commerce qui ont. été visées
par l'émission d'un N (11111 pour l'adjonction
obligatoire de Venseignemenl de la sténo-
graphie el de la machine à écrire pour tous
les élèves des écoles commerciales.
Puis ou discute, - et ceci intéresse la
presse ! - la reproduction libre, à l aide de
la sténographie, (h"; débats parlementaires
el judiciaires, et, eu général, dc^ discours
prononcés dans U > cérémonies publiques.
La jurisprudence au h n'isccct t creproducl Ion
mais en est-il de même pour les leçons
publiques recueillies pour être publiées
cnuttc La question esl eonlrovorséo.
Grainmaticl oertaul.I
I Un autre jour, les délégués s'en prennent
eux do Vordçc administrant
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