Titre : Le Travailleur normand havrais : paraissant le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Rouen)
Date d'édition : 1909-10-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32880313v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 octobre 1909 31 octobre 1909
Description : 1909/10/31 (A18,N980). 1909/10/31 (A18,N980).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG27 Collection numérique : BIPFPIG27
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6388849m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90656, JO-90677
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/12/2012
Dix-Huitième Année- No 980
Le Numéro DIX Centime*
Dimanche :st Octobre 1009
LE TRAVAILLEUR HAÏRAIS
-L - - - -
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l" et If de chaque mois..
ORGANE RÉPUBLICAIN
fl lit Bfiin• è' t-lnfèrienre^ Ael'lvfe et du CallrMû$
l
PARAISSANT LE DIMANCHE
ABONNEMENTS
Se Lue-i n létiQ'In', JFfflq Jt't
départements limitig^fl} £ s.. 4 (r.
Autres 5 fr.
» 1
IXJlq,
Sefne-luréri^|^ç. «t
flépfrtçqients Ijujjtro^hes.. 2 fr. 50
Autres départements 2 fr. 7
Toute la cofr$srHHi na nt le journal doit êt rc allrmëe
à. M..lc Dircyle^r jdu,7Vja(;iv7/eif^'
'tïômihhti. -
La Réforme Electorale
Le discours que M. Millerand
viejit tle prononcer devant ses
électeurs du XH* arrondisse-
ment vient de poser d'une ma-
nière aiguë la question de la ré-
forme étettorale. Le débat, qui
promettait de demeurer acadé-
mkjtic,va se trouver transformé
en un chaitips clos, où tous les
partis se heurterontetoù legou-
- vernement lui-même sera en-
gagé.
Après le discours de Péri
giKUx, on pouvait arriver à une
formule d'entente, à laquelle
tout le parti républicain pou
vait se rallier.
Si nous avons bien compris
la pensée du Président du Con-
seil, il admettait la justesse du
principe de la R. P.; mais il n'en-
tendait en généraliser l'applica-
tion qu'après une série d'expé-
rièrités concluantes et favora-
bles, sur le terrain, théorique-
méntneutfe, des élections mu-
nicipales. Celait la sagesse
même et, en dépit des épithètes
un peu dures décochées par lui
au acrutin uninominal, il pou-
vait encore faire figure présen-
table devant le suffrage uni-
vettael, en attendant qu'une
épreuve future lui substituât
une forme de consultation élec-
tonde reconnue évidemment su.
périeure.
A l'opposition des extrêmes,
qui se préparent à faire leur con-
jonction contre la majorité ré-
publicaine sur la question de
la R. P., on pouvait répondre
par une proposition de bons
sétis, très ferme et très simple,
sectionnée par le vote de la
majorité dii Parlement, appuyée
par lè 'gauvèrnëment tout en-
tier.
M. Morand a tout remis en
q^iipttUl vieiit de jeter sur le
scrutin < d'arrondissement un
discrédit si profond, qu'il est
imposable au gouvernement de
ptbposerà la Chambre de le
garder pour les élections de
1910.
A moins, que M. Millerand
n'ait fait cavalier seul et que le
gouvètnèment se refuse nette-
ment Wçr dans la danse, il
faudra biein aller jusqu'au bout
et poser la question avec toutes
ses conséquences immédiates.
Autrement, la majorité, qui
aura maintenu le scrutin d'ar-
rondissement, ainsi compromis
par les déclarations d'un ou plu-
sieurs membres du gouverne-
ment, se trouvera dans celte
situation paradoxale, de consul-
ter le suffrage universel sur une
question politique vitale à l'aide
d'un scrutin frappe par le gou-
vernement d'une sorte de dé-
chéance politique. Quelle pour-,
rait être la valeur de la réponse
du pays, consulté sur la réforme
électorale parun scrutin amoin-
dri et avili ?
Aussi longtemps que les réac-
tionnaires et les socialistes, en
compagnie de quelques radi-
caux, menaient seuls dans le
pays une campagne passionnée,
la majorité pouvait, d'accord
avec le gouvernement, se tenir
en solide posture sur une plate-
forme précise,qui réservait pru-
demment l'avenir.
Maintenant cette majorité va
trouver en face d'elle des adver-
saires de droite et de gauche,
qui ajouteront à leur force de
coalition l'appui de l'opinion
gouvernementale formellement
exprimée.
Nous ne voulons exag £ re^ au-
cun péril, ni créerd'inutilesem-
barras à des membres du gou-
vernement qui ont cru devoir
exprimer pleinement leur pen-
sée.
Nous constatons des faits et
nous jugeons que la majorité
de la Chambre, si elle conserve
le scrutin d'arrondissement va
aller à la bataille dans des con-
ditions qu'elle ne peut pas ac-
cepter.
Si le gouvernement a la con-
viction que le scrutin d'arron-
dissement est condamné par
l'expérience et par ses abus, il
faut qu'il le déclare nettement
et qu'il le démontre par tous les
arguments qui peuvent jaillir
d'une conviction ardente et ré-
fléchie.
- - - -.
Nous ne saurions prédire ie
résultat d'un débat dans lequel
le gouvernement engagerait à
fond sa responsabilité. Peut-être
n'ya-t-ilpas dans cette majorité
une opposition irréductible. En
tout cas, le gouvernement ne
peut plus se dispenser mainte-
nant de prendre parti.
Il faut qu'il défende le scrutin
d'arrondissement contre M. Mil-
lerand ou qu'il le condamne avec
lui. Mais ce qui est impossible
désormais, c'est qu'il le déclare
mauvais et qu'il le garde.
C'est maintenant, c'est tout de
suite qu'il faut, lui rendre hom-
mage ou le changer. Il est inad-
missible qu'on nous déclare
qu'un autre scrutin est infini-
ment meilleur et qu'on nous en
refuse les joies. Si l'on est pas
sûr de la valeur du changement
on a tort de faire le procès de ce
qui est, sans nous proposer ce
qui doit-être l
Pailer, comme on l'a fait, d'ex- ]
périences nécessaires, c'est re-
connaître que l'on n'est pas en
présence de la certitude. Dès lors
ibsemble que le gouvernement
et chacun de ses membres au-'
raient dû garder sur ce point
une certaine réserve et en tout
cas adopter une attitude uni-
forme.
Jean MESNIL
A rnos ftmsMMË
La scandaleuse affaire qui trouble
inopinément la tranquilité de plu-
sieurs de nos concitoyens et. de
nos concitoyennes, fait aujourd'hui
le sujet de toutes les conversations et
le nom de Bouju ère sur toutes les
bouches.
Malheureusement ce nom n'est pas
le seul, et la trop grande publicité
donnée au début de cette affa, a'
mis la curiosité des gens en éveil.
Chacun s'est ingénié à découvrir la
personnalité des individus mis en
cause. personnalité indiquée d'ail-
leurs assez clairement,: bien qu'avec
des reticences par la presse quoti-*
dienne locale tet trop par nos confrè-
res parisiens.
Nous n'avons pas l'intention de
critiquer ici, la façon de procéder des
magistrats chargés de conduire l'en-
quête.
Nous ne voulons pas non plus pren-
dre la défense du crapuleux et cynir
que personnage qu'est le docteur
Bouju ; son arrestation de même que
celles des principaux acteurs de cette
macabre comédie est amplement jus-
tifiée.
Dès qu'ils sont découverts, les mor-
ticoles de cette espèce doivent être
misa l'ombre sans rémission.
Mais n'eut-il pas été plus convena-
ble pour ce qui concerne les tiers
mélés à cette histoire de ne pas livrer
à l'opinion publique certaines parties
délicates et non approfondies.
Il faut bien avouer que les asser-
tions de Bouju et de ses acolytes,
bien qu'affirmatives, ne doivent être
considérées et acceptées qu'avec beau-
coup de circonspection , jusqu'à
preuve de contraire elles émanent
de gens presque inconscients, dégé-
nérés, avilis par l'alcool et par le
vice.
Il est fort probable que parmi les
personnes désignées par le domesti-
que de Bouju, il s'en trouve de réel-
lement coupables ayant agit avec dis-
cernement ; il n'y a pas de fumée sans
feu, et nous somntes appelés à faire,
au cours de l'instruction d'intéressan-
tes et curieuses découvertes. Mais,
; que diable ! il eut été bien temps de
,dévoiler ces choses lorsque les culpa-
bilités auraient été prouvées.
Quoi qu'il enioit nous n'excusons
personne à l'avance et si des g(\ ns
intègres et considérés se sont four-
voyés dans ce guêpier, ils ne sont
pas plus recommandables que le
dernier des dépravés; mais avant
de désigner des noms, où sim-
plement des initiales à la médisance
du public badaud et gobeur, il faut
au moins avoir l'assurance formelle
delà participation criminelle de ceux
qui les portent.
J" M.
Au Parlement
Comme l'a dit, à Périgueux, M.
Briand, c'est la question des retraites
ouvrières qui, pendant cette tôn de
législature, occupera le premier
plan.
Ce sera surtout là d'ailleurs affaire
sénatoriale. Déjà la discussion pnhli-
que e$t annoncée et, enfin, la réforme
va avoir, au Luxembourg, les hon-
neurs de la tribune.
La Chambre consacrera la majeure
partie de son temps à l'étude du bud-
get dont le vote ten temps utile s'im-
pose avec plus de force, à la veille de
la consultation électorale.
Mais avant d'aborder cet examen,
les députés auront poussé assez
avant la discussion de la réforme
électorale. Quel que soit le résultat
de ce débat, il contribuera utilement
à l'éducation de l'opinion publique.
La confrontation des différentes thè-
ses– scrutiivtl'arrondissement, scru-
tin de liste simple, scrutin de liste
avec représentation proportionnelle
- permettra de juger plus sainement
lis différents syatèanea, et l'opinion
mal éclairée encore sur cette ques-
tion pourra se renseigner et se pré-j,
parer à en juger.
ll ept certain par contre que, sans
difficulté et avec J'adhésioa des élus
; républicains de tous les grouper les
indispensables lois de défense laïque
seront volées avant la fin de la légis-
lature.
11 faut que le défi des évoques soit
relevé. 11 lèvera. On votera la loi sur
la fréquentation scolaire qui renfor-
cera le caractère obligatoire de l'en-
seignement primaire et celle sur la
responsabilité de l'instituteur qui
tnettra fin à la comédie des « pères
de famille ».
Tels sont les gros problèmes qui
avec l'impôt sur le revenu dont la
discussion continuera au Sénat
occuperont le Parlement jusqu'au
mois de mai.
SERVICE ! SERVICE !
Il y a des gens qui se figurent
que pour s'établir mastroquet à
Houen, il sutlit de connaître la com-
position de certaines mixtures livrées
à la consommation du public sous
les noms variés de bitter-curaçao,
pompier, torino, agustino ou tomate t
C'est une grave erreur, et pour
être mastroquet, avant d'apprendre
toutes ces choses matérielles, il faut
avoir fait de longues études dans une
faculté de droit.
Le métier de bistro, comme ce-
lui d'épicier ne s'apprend pas à l'é-
cole, et malheur à celui qui a né-
gligé cette partie intéressante du pro-
gramme. Il risque fort de s'en re-
pentir et de devenir la proie de nos
commissaires de police dont quel-
ques-uns, à l'instar du gendarme de
Com-teline, sont sans pitié.
Un » exemple :
C'était un tout petit bistro de notre ville
eut dit Coppée.
Et bien, ce bistro avait pris à son
service une jeune bonne, honnête et
vertueuse ne riez pas il en ex-
iste encore qui n'ont pas eu à fai-
re à Bouju– et détail intéressant,
cette jeune personne lui avait été
présentée par sa brave femme de
mère.
Mais notre mastroquet ignorant les
us et coutumes, avait négligé de sc
faire délivrer par la famille de sa
nouvelle servante une autorisation
en règle, signée, paraphée et léga-
lisée par le commissaire de police
de son uartier.
de son q
eut. alors que le 'CmtJ)iire.
le terrible Commissaire, qui fit tant
jarler de lui, à propos du repos
îfbdomadrrire. Le .Commissaire qui
fut. la terreur des, panamOOÇQula, et
a joie dœ¡apad:¡q,s et tes qu i
encombraient son arrondissement.
Ce$t .alprs djs-je^qije lp .w,nJniii-
j ,re verbalisa. : -
iAyec 1 air. doucereux et bon en-
fant qui fiil est partictilfer, il invi-
ta Fécondable à apprétîdHc le cride,
à,compàcallre devant soh tribunal,
et s'y entendre condamné à cinq
francs d'amende.pour ciiiiiieyer iiiie
bpnne ,à servir M^>;c/9Mspimm8lions
sens autorisation des parents !
QuçUe ch i)lQif'ic.. t
AdmetU^s .uii Violant nue h» jeu-
ne fille soit une orpheline, son pa-
tron pour ne pas ejro en contra-
vention avec la justice de son pays,
est obligé de la mettre à la porte,
pour prendre une servante ayant ai-
teint. sa - ma jorité.
Voilà une gamine livrée à elle
même, sans place, sans domicile puis-
que son jeune âge lui interdit aus-
si de vivre en garni.
1 a voilà donc sur le pavé et la
prostitution la guette.
Dans 1 attente du problématique
client' qui lui paiera son bock, ou
sa bavaroise et peut-être la pitan-
ce de demain, cUo stationncru dans
Ifs brasseries de ,n u.it, : prélude la-
ipentable de la dégringolade dans
un bouge du quar|ipV d^Espagnols !
Is qu'est-ce que ces choses là
viennent fuite en roccurencc ?
: M. le Commissaire est content de
lui, n'a-t-dl pas faît intégralement
L sson service ! G.
Pour la Toussaint
J'ai III ce tir semaine dans un de
nos quotidiens, lin apis ainsi conçu:
« Le tirqye. des. pinces pqurla vente.
* des fleurs aux porte a (Li cin\ctière à
or toccasion,fîtes dti la Toussaint,
a aura licu, à 't h. du soir ».
Cette annonce d'une commune I)oi-
siiie de Iiouen est d'autant plus inté-
ressante qu'elle n'est que la réédition
d'autres avis similaires, émanant d'au-
Ires municipalités, et déjà partis dans
les journaux. --
Ainsi donc, malgré la campagne
faite si âprnlCllt depuis nlus de quinze,
ans contre les fleiu & et les couronnes
dans - un but probable de sordide éco-
nomie ou encore par un malencon-
treux goût de snobisme, nos conci-
toyens aiment encore à jeter des fleurs
sur les cercueils et sur les iorllbes,
puisque les administrations Inunici-
pales et autres doivent, plus que ja-
mais, en réglementer la vente autour
du Jour des. Morts.
Combien d'ailleurs contraire au com-
merce et ail penchant naturel de
l'honunc pour le culte des défunls,
nest pas celle formule étroite et pros-
crinhPe : « Ni fleurs ni couronnes ? »
En vérité, il serait bon de savoir
dans quel bill ceux qui l'inscrivent
dans leur testament, ou encore les hé-
ritier* qui la reproduisent dans les
faire-part habituels, agissent réelle-
ment et à quel singulier mobile ils
obéisstnl.
Les fleurs et les couronnes, quelles
soient naturelles ou de perles, voire
même de zinc et de faïence, ne sont-
elles pas un gracieux emblème du sou-
venir inné que nous portons tous en
notre cœur, si égoïste soit-il. pour nos
chers et regrettés disparus ?
Ceux qui rejettent pour eux-mêmes
les fleurs et i&s couronnes, sont des
faux modestes que poursuit un besoin
posthume et malsain, de se faire re-
marquer. -
Ceux qui refusent personnellement,
lors de linluimalion de leurs pauvres
trépassés l'aumône de ce dernier sym-
bole d'amitié sont des misérablet sans
cœur.
Heureusement, conune l'indiqua
l'avis cité plus haut, le véritable peu-
l'le qui seul quelque chose, battre dans
sa poitrine, il'il pas perdu l'habitude
de jeter un humble bouquet ou une
abondante gerbe sur ta tombe hono-
rée des siens.
Un Philosophe
Le Numéro DIX Centime*
Dimanche :st Octobre 1009
LE TRAVAILLEUR HAÏRAIS
-L - - - -
INSEimWtt":
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ORGANE RÉPUBLICAIN
fl lit Bfiin• è' t-lnfèrienre^ Ael'lvfe et du CallrMû$
l
PARAISSANT LE DIMANCHE
ABONNEMENTS
Se Lue-i n létiQ'In', JFfflq Jt't
départements limitig^fl} £ s.. 4 (r.
Autres 5 fr.
» 1
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flépfrtçqients Ijujjtro^hes.. 2 fr. 50
Autres départements 2 fr. 7
Toute la cofr$srHHi
à. M..lc Dircyle^r jdu,7Vja(;iv7/eif^'
'tïômihhti. -
La Réforme Electorale
Le discours que M. Millerand
viejit tle prononcer devant ses
électeurs du XH* arrondisse-
ment vient de poser d'une ma-
nière aiguë la question de la ré-
forme étettorale. Le débat, qui
promettait de demeurer acadé-
mkjtic,va se trouver transformé
en un chaitips clos, où tous les
partis se heurterontetoù legou-
- vernement lui-même sera en-
gagé.
Après le discours de Péri
giKUx, on pouvait arriver à une
formule d'entente, à laquelle
tout le parti républicain pou
vait se rallier.
Si nous avons bien compris
la pensée du Président du Con-
seil, il admettait la justesse du
principe de la R. P.; mais il n'en-
tendait en généraliser l'applica-
tion qu'après une série d'expé-
rièrités concluantes et favora-
bles, sur le terrain, théorique-
méntneutfe, des élections mu-
nicipales. Celait la sagesse
même et, en dépit des épithètes
un peu dures décochées par lui
au acrutin uninominal, il pou-
vait encore faire figure présen-
table devant le suffrage uni-
vettael, en attendant qu'une
épreuve future lui substituât
une forme de consultation élec-
tonde reconnue évidemment su.
périeure.
A l'opposition des extrêmes,
qui se préparent à faire leur con-
jonction contre la majorité ré-
publicaine sur la question de
la R. P., on pouvait répondre
par une proposition de bons
sétis, très ferme et très simple,
sectionnée par le vote de la
majorité dii Parlement, appuyée
par lè 'gauvèrnëment tout en-
tier.
M. Morand a tout remis en
q^iipttUl vieiit de jeter sur le
scrutin < d'arrondissement un
discrédit si profond, qu'il est
imposable au gouvernement de
ptbposerà la Chambre de le
garder pour les élections de
1910.
A moins, que M. Millerand
n'ait fait cavalier seul et que le
gouvètnèment se refuse nette-
ment Wçr dans la danse, il
faudra biein aller jusqu'au bout
et poser la question avec toutes
ses conséquences immédiates.
Autrement, la majorité, qui
aura maintenu le scrutin d'ar-
rondissement, ainsi compromis
par les déclarations d'un ou plu-
sieurs membres du gouverne-
ment, se trouvera dans celte
situation paradoxale, de consul-
ter le suffrage universel sur une
question politique vitale à l'aide
d'un scrutin frappe par le gou-
vernement d'une sorte de dé-
chéance politique. Quelle pour-,
rait être la valeur de la réponse
du pays, consulté sur la réforme
électorale parun scrutin amoin-
dri et avili ?
Aussi longtemps que les réac-
tionnaires et les socialistes, en
compagnie de quelques radi-
caux, menaient seuls dans le
pays une campagne passionnée,
la majorité pouvait, d'accord
avec le gouvernement, se tenir
en solide posture sur une plate-
forme précise,qui réservait pru-
demment l'avenir.
Maintenant cette majorité va
trouver en face d'elle des adver-
saires de droite et de gauche,
qui ajouteront à leur force de
coalition l'appui de l'opinion
gouvernementale formellement
exprimée.
Nous ne voulons exag £ re^ au-
cun péril, ni créerd'inutilesem-
barras à des membres du gou-
vernement qui ont cru devoir
exprimer pleinement leur pen-
sée.
Nous constatons des faits et
nous jugeons que la majorité
de la Chambre, si elle conserve
le scrutin d'arrondissement va
aller à la bataille dans des con-
ditions qu'elle ne peut pas ac-
cepter.
Si le gouvernement a la con-
viction que le scrutin d'arron-
dissement est condamné par
l'expérience et par ses abus, il
faut qu'il le déclare nettement
et qu'il le démontre par tous les
arguments qui peuvent jaillir
d'une conviction ardente et ré-
fléchie.
- - - -.
Nous ne saurions prédire ie
résultat d'un débat dans lequel
le gouvernement engagerait à
fond sa responsabilité. Peut-être
n'ya-t-ilpas dans cette majorité
une opposition irréductible. En
tout cas, le gouvernement ne
peut plus se dispenser mainte-
nant de prendre parti.
Il faut qu'il défende le scrutin
d'arrondissement contre M. Mil-
lerand ou qu'il le condamne avec
lui. Mais ce qui est impossible
désormais, c'est qu'il le déclare
mauvais et qu'il le garde.
C'est maintenant, c'est tout de
suite qu'il faut, lui rendre hom-
mage ou le changer. Il est inad-
missible qu'on nous déclare
qu'un autre scrutin est infini-
ment meilleur et qu'on nous en
refuse les joies. Si l'on est pas
sûr de la valeur du changement
on a tort de faire le procès de ce
qui est, sans nous proposer ce
qui doit-être l
Pailer, comme on l'a fait, d'ex- ]
périences nécessaires, c'est re-
connaître que l'on n'est pas en
présence de la certitude. Dès lors
ibsemble que le gouvernement
et chacun de ses membres au-'
raient dû garder sur ce point
une certaine réserve et en tout
cas adopter une attitude uni-
forme.
Jean MESNIL
A rnos ftmsMMË
La scandaleuse affaire qui trouble
inopinément la tranquilité de plu-
sieurs de nos concitoyens et. de
nos concitoyennes, fait aujourd'hui
le sujet de toutes les conversations et
le nom de Bouju ère sur toutes les
bouches.
Malheureusement ce nom n'est pas
le seul, et la trop grande publicité
donnée au début de cette affa, a'
mis la curiosité des gens en éveil.
Chacun s'est ingénié à découvrir la
personnalité des individus mis en
cause. personnalité indiquée d'ail-
leurs assez clairement,: bien qu'avec
des reticences par la presse quoti-*
dienne locale tet trop par nos confrè-
res parisiens.
Nous n'avons pas l'intention de
critiquer ici, la façon de procéder des
magistrats chargés de conduire l'en-
quête.
Nous ne voulons pas non plus pren-
dre la défense du crapuleux et cynir
que personnage qu'est le docteur
Bouju ; son arrestation de même que
celles des principaux acteurs de cette
macabre comédie est amplement jus-
tifiée.
Dès qu'ils sont découverts, les mor-
ticoles de cette espèce doivent être
misa l'ombre sans rémission.
Mais n'eut-il pas été plus convena-
ble pour ce qui concerne les tiers
mélés à cette histoire de ne pas livrer
à l'opinion publique certaines parties
délicates et non approfondies.
Il faut bien avouer que les asser-
tions de Bouju et de ses acolytes,
bien qu'affirmatives, ne doivent être
considérées et acceptées qu'avec beau-
coup de circonspection , jusqu'à
preuve de contraire elles émanent
de gens presque inconscients, dégé-
nérés, avilis par l'alcool et par le
vice.
Il est fort probable que parmi les
personnes désignées par le domesti-
que de Bouju, il s'en trouve de réel-
lement coupables ayant agit avec dis-
cernement ; il n'y a pas de fumée sans
feu, et nous somntes appelés à faire,
au cours de l'instruction d'intéressan-
tes et curieuses découvertes. Mais,
; que diable ! il eut été bien temps de
,dévoiler ces choses lorsque les culpa-
bilités auraient été prouvées.
Quoi qu'il enioit nous n'excusons
personne à l'avance et si des g(\ ns
intègres et considérés se sont four-
voyés dans ce guêpier, ils ne sont
pas plus recommandables que le
dernier des dépravés; mais avant
de désigner des noms, où sim-
plement des initiales à la médisance
du public badaud et gobeur, il faut
au moins avoir l'assurance formelle
delà participation criminelle de ceux
qui les portent.
J" M.
Au Parlement
Comme l'a dit, à Périgueux, M.
Briand, c'est la question des retraites
ouvrières qui, pendant cette tôn de
législature, occupera le premier
plan.
Ce sera surtout là d'ailleurs affaire
sénatoriale. Déjà la discussion pnhli-
que e$t annoncée et, enfin, la réforme
va avoir, au Luxembourg, les hon-
neurs de la tribune.
La Chambre consacrera la majeure
partie de son temps à l'étude du bud-
get dont le vote ten temps utile s'im-
pose avec plus de force, à la veille de
la consultation électorale.
Mais avant d'aborder cet examen,
les députés auront poussé assez
avant la discussion de la réforme
électorale. Quel que soit le résultat
de ce débat, il contribuera utilement
à l'éducation de l'opinion publique.
La confrontation des différentes thè-
ses– scrutiivtl'arrondissement, scru-
tin de liste simple, scrutin de liste
avec représentation proportionnelle
- permettra de juger plus sainement
lis différents syatèanea, et l'opinion
mal éclairée encore sur cette ques-
tion pourra se renseigner et se pré-j,
parer à en juger.
ll ept certain par contre que, sans
difficulté et avec J'adhésioa des élus
; républicains de tous les grouper les
indispensables lois de défense laïque
seront volées avant la fin de la légis-
lature.
11 faut que le défi des évoques soit
relevé. 11 lèvera. On votera la loi sur
la fréquentation scolaire qui renfor-
cera le caractère obligatoire de l'en-
seignement primaire et celle sur la
responsabilité de l'instituteur qui
tnettra fin à la comédie des « pères
de famille ».
Tels sont les gros problèmes qui
avec l'impôt sur le revenu dont la
discussion continuera au Sénat
occuperont le Parlement jusqu'au
mois de mai.
SERVICE ! SERVICE !
Il y a des gens qui se figurent
que pour s'établir mastroquet à
Houen, il sutlit de connaître la com-
position de certaines mixtures livrées
à la consommation du public sous
les noms variés de bitter-curaçao,
pompier, torino, agustino ou tomate t
C'est une grave erreur, et pour
être mastroquet, avant d'apprendre
toutes ces choses matérielles, il faut
avoir fait de longues études dans une
faculté de droit.
Le métier de bistro, comme ce-
lui d'épicier ne s'apprend pas à l'é-
cole, et malheur à celui qui a né-
gligé cette partie intéressante du pro-
gramme. Il risque fort de s'en re-
pentir et de devenir la proie de nos
commissaires de police dont quel-
ques-uns, à l'instar du gendarme de
Com-teline, sont sans pitié.
Un » exemple :
C'était un tout petit bistro de notre ville
eut dit Coppée.
Et bien, ce bistro avait pris à son
service une jeune bonne, honnête et
vertueuse ne riez pas il en ex-
iste encore qui n'ont pas eu à fai-
re à Bouju– et détail intéressant,
cette jeune personne lui avait été
présentée par sa brave femme de
mère.
Mais notre mastroquet ignorant les
us et coutumes, avait négligé de sc
faire délivrer par la famille de sa
nouvelle servante une autorisation
en règle, signée, paraphée et léga-
lisée par le commissaire de police
de son uartier.
de son q
eut. alors que le 'CmtJ)iire.
le terrible Commissaire, qui fit tant
jarler de lui, à propos du repos
îfbdomadrrire. Le .Commissaire qui
fut. la terreur des, panamOOÇQula, et
a joie dœ¡apad:¡q,s et tes qu i
encombraient son arrondissement.
Ce$t .alprs djs-je^qije lp .w,nJniii-
j ,re verbalisa. : -
iAyec 1 air. doucereux et bon en-
fant qui fiil est partictilfer, il invi-
ta Fécondable à apprétîdHc le cride,
à,compàcallre devant soh tribunal,
et s'y entendre condamné à cinq
francs d'amende.pour ciiiiiieyer iiiie
bpnne ,à servir M^>;c/9Mspimm8lions
sens autorisation des parents !
QuçUe ch i)lQif'ic.. t
AdmetU^s .uii Violant nue h» jeu-
ne fille soit une orpheline, son pa-
tron pour ne pas ejro en contra-
vention avec la justice de son pays,
est obligé de la mettre à la porte,
pour prendre une servante ayant ai-
teint. sa - ma jorité.
Voilà une gamine livrée à elle
même, sans place, sans domicile puis-
que son jeune âge lui interdit aus-
si de vivre en garni.
1 a voilà donc sur le pavé et la
prostitution la guette.
Dans 1 attente du problématique
client' qui lui paiera son bock, ou
sa bavaroise et peut-être la pitan-
ce de demain, cUo stationncru dans
Ifs brasseries de ,n u.it, : prélude la-
ipentable de la dégringolade dans
un bouge du quar|ipV d^Espagnols !
Is qu'est-ce que ces choses là
viennent fuite en roccurencc ?
: M. le Commissaire est content de
lui, n'a-t-dl pas faît intégralement
L sson service ! G.
Pour la Toussaint
J'ai III ce tir semaine dans un de
nos quotidiens, lin apis ainsi conçu:
« Le tirqye. des. pinces pqurla vente.
* des fleurs aux porte a (Li cin\ctière à
or toccasion,fîtes dti la Toussaint,
a aura licu, à 't h. du soir ».
Cette annonce d'une commune I)oi-
siiie de Iiouen est d'autant plus inté-
ressante qu'elle n'est que la réédition
d'autres avis similaires, émanant d'au-
Ires municipalités, et déjà partis dans
les journaux. --
Ainsi donc, malgré la campagne
faite si âprnlCllt depuis nlus de quinze,
ans contre les fleiu & et les couronnes
dans - un but probable de sordide éco-
nomie ou encore par un malencon-
treux goût de snobisme, nos conci-
toyens aiment encore à jeter des fleurs
sur les cercueils et sur les iorllbes,
puisque les administrations Inunici-
pales et autres doivent, plus que ja-
mais, en réglementer la vente autour
du Jour des. Morts.
Combien d'ailleurs contraire au com-
merce et ail penchant naturel de
l'honunc pour le culte des défunls,
nest pas celle formule étroite et pros-
crinhPe : « Ni fleurs ni couronnes ? »
En vérité, il serait bon de savoir
dans quel bill ceux qui l'inscrivent
dans leur testament, ou encore les hé-
ritier* qui la reproduisent dans les
faire-part habituels, agissent réelle-
ment et à quel singulier mobile ils
obéisstnl.
Les fleurs et les couronnes, quelles
soient naturelles ou de perles, voire
même de zinc et de faïence, ne sont-
elles pas un gracieux emblème du sou-
venir inné que nous portons tous en
notre cœur, si égoïste soit-il. pour nos
chers et regrettés disparus ?
Ceux qui rejettent pour eux-mêmes
les fleurs et i&s couronnes, sont des
faux modestes que poursuit un besoin
posthume et malsain, de se faire re-
marquer. -
Ceux qui refusent personnellement,
lors de linluimalion de leurs pauvres
trépassés l'aumône de ce dernier sym-
bole d'amitié sont des misérablet sans
cœur.
Heureusement, conune l'indiqua
l'avis cité plus haut, le véritable peu-
l'le qui seul quelque chose, battre dans
sa poitrine, il'il pas perdu l'habitude
de jeter un humble bouquet ou une
abondante gerbe sur ta tombe hono-
rée des siens.
Un Philosophe
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