Titre : Le Travailleur normand havrais : paraissant le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Rouen)
Date d'édition : 1909-07-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32880313v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 25 juillet 1909 25 juillet 1909
Description : 1909/07/25 (A18,N966). 1909/07/25 (A18,N966).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG27 Collection numérique : BIPFPIG27
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6388835k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90656, JO-90677
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/12/2012
I)ix-Huilièmc Année-N* 960 Le Numéro DIX Centimes Dimanche 25 Juillet 1900
« g e e »
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t 't ,' 110.
INSERTIONS :
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! utngmt «fr.»
Avre d'inhumation.. - 1fr. 1)
Réclames 2fr. 1)
Ré^tctfon 1 Adminitiraiion :
78, Rof, Illpllltl, ROIIEN
letaut au Bavra :
Rif JeairPaptiste Eyrièl
..,., : YACBBI, 6, plan Ciabrtli
LM , abeonemeats M paieat à
l'avanee et se font à partir du
ltr et 16 dé chaque mois.
ORGANE" RÉPUBLICAIN
de la Seine-Inférieure, de rEnre et du Oalvados
, PARAISSANT LE DIMANCHE
t l ÂBCWNEMENTS
ture, Eure et
départements limitrophes.. 4 fr.
Autres départements 5 fr. a
SIX MOIS
Stefne-Iuférieure, Eure et
dépiii-tumeute limitrophes.. ï fr. 50
Autres délrtoments., 2 fr. 7
Toute la corrçf*tjondance concer-
nant léjourrtal doit cire adressée
à M. lo Directeur du Travailleur
A'onmand.
Le Ministère sortait
Après une durée de trois
années le ministère Clemenceau
vient d'être renversé.
Nous laisserons à d'autres le
soin d'analyser et de résumer
les actes du gouvernement sor-
tant.
Sans doute, et ce n'est pas là
le moindre éloge qu'on puisse
lui adresser, il fut combattu
avec apreté par les partis ex-
trêmes de la Chambre, mais,
l'avant dernier vote est encore
la pour l'attester, il n'en avait
pas moins conquis et conservé
la confiance de la majorité des
républic ins.
Il a fallu qu'une circonstance
inattendue autant qu'inconsi-
dérée vint mettre un terme à la
vie du Cabinet. On ne saurait
prétendre, en effet, que le mi-
nistère, soit logiquement tombé,
à la suite de fautes lourdes, qui
ne pouvaient lui être repro-
chées.
Sa chute n'eût pas d'autres
causes qu'un incident de tri
bune malencontreusement sou-
levé et soutenu par M. le Pré-
sident du Conseil lui-nlêlne et
que raisonnablement la Cham-
bre, sans mauquer à sa dignité,
ne pouvait ni admettre ni par-
tager.
Et si cet incident, né au sein
d'un grand et nécessaire débat
sur la marine, se retourna
brusquement contre son auteur
au point de lui faire manquer
pied, on ne saurait ajouter que
sur le fond même du débat, le
ministère soit sorti compromis.
Nous ne voulons point dire
par là que la marine reste in-
demne et qu'il n'y ait contre
elle des fautes graves a lui re-
procher. La Commission a ré-
vélé des faits qui dénotent tout
au moins des faiblesses, parfois
même une, certaine incurie.
Mais ces faits sont-ils vraiment
nés d'hier ? Ne seraient-ils pas
une succession d'actes fâcheux
à la vérité, mais dont l'origine
lointaine est de nature à atté-
nuer dans une sensible mesure
- la responsabilité - des ministres
sortants ou récents.
Si M. "Clémenccat;, avec la
force d'argumentation qui lui
est familière et que même ses
adversaires se plaisent à lui re-
connaître, eût pris patience
jusqu'au moment de répondre,
point par point, au réquisitoire
sans doute sincère mais aussi
très habile du président de la
Commission, il y a tout à parier
que le croc-en-jambe qu'il s'est
donné à lui-même n'eût pas eu
lieu et, qu'une fois encore, il
s'en fùt tiré avec une forte ma-
jorité.
Il y a une surveillance très
active à exercer dans les actes
administratifs de la marine,
soit. Mais, u lieu d'un ,contI lJle
superficiel trop longtemps to-
lère. que les Chambres décident
donc de lappliquer rigoureuse-
ment cette surveillance, elles
n'auront plus à enregistrer des
chutes ministérielles qui n'ont
rien de commun, c'e t le cas du
Cabinet sortant, avec des ques-
tions d'ordre purement admi-
nislralif.
M. Clpnjenceau a pu par sa
1 ,
valeur et par ti- actes porter
ombrage aux partis extrêmesde
la Chambre, niais, après trois
années de pouvoir, pendant
lesquelles il a donné des coups
de b irre heureux, les républi-
cains qu'il n'a cessé de mainte-
nir groupés dans l'action et que
demain encore il eut conduits à
de nouvelles victoires, lui doi-
vent toujours des sympathies
et leur estime.
Jean MKSNII,
Tout le monde signe!
Voilà (pic depuis lundi, nos dépu-
tés sont astreints de signer une feuille
de présence.
Presque tous, sauf une dizaine, se
sont prêtés de bonne grâce à cette
fantaisie, d'untani plus que- cela ne
gène en rien leurs petites affaires
personnelles.
Bien de plus facile que d'arriver à
la Chambre, apposer son seing sur
la feuille en question et cinq minutes
après, s'esquiver a 1 anglaise.
De sorte que, le résultat est tou-
jours le môme et, ceux parmi nos
représentants qui se moquent des in-
térêts de leurs compatriotes comme
de leur première paire de bretelles,
ne s'en occuperont pas dnvantage à
présent.
L'état actuel des choses qui dure
depuis une éternité n'est pas facile à
concilier ; il est bien évident qu'un
député habitant les Bouchcs-du-
Rhône ou le département des Basses-
Pyrennécs, ne peut assistera tous les
débats s'il n'a pas pris la précaution
d'élire domicile à Paris pendant la
session parlementaire. -
On aura beau faire tout ce que l'on
voudra, faire signer toutes les feuilles
du monde ou employer n'importe
quel système de jetons, tant que nous
aurons la naïveté d'élire des parti-
culiers qui ne visent que l'assiette au
beurre, nous risquerons fort de voir
leurs intérêts privés passer bien
avant les nôtres.
Il faut cependant reconnaître qu'il
en exsiste quelque-ins, dont les
efforts et les travaux méritent une
certaine attention, mais ceux-là sont
les oiseaux rares et, le jour oit on
pourra assembler plusieurs centaines
de citoyens qui voudront bien s'oc-
cuper un tant soit peu sérieusement
de leurs semblables, il y aura belle
lurette que nous aurons cessé d'avoir
recours à leurs bons offices.
GÉO.
AprèS les Fêtes
La réception faite par la ville du
Havre à M. Faîtières, président de la
République, a été une véritable ma-
nifestation républicaine, à cet point
de vue, les organisateurs ont réussi
au-delà de toute espérance, ils ont
voulu montrer au président de la
République que notre grande cité
maritime était bien rentrée dans le
giron républicain.
Depuis son arrivée, jusqu'au mo-
ment où il a quitté notre ville, M.
Fallières n'a entendu que des vivats
sympathiques, pas une note dis-
cordante, pas l'ombre 4'un Camelot
, ̃ t t
du Hoi, dans tous les milieux, dans
toutes les parties de la population,
partout les mêmes acclamations.
La bonne, franche et loyale ligure
du Président Fallières, attire la con-
fiance et l'estime, aussi, les citoyens
bavrais ont-ils applaudi sans réserves
aux souhaits de bienvenue adressas
par M. Bignon à la descente du tram,
et au banquet de la Chambre de
Commerce par M. Joannès Couvert,
président de la Chambre de COltl-
1 tnerce, et par M. Genestat, muirc du
Havre. M. le maire du Havre a sur-
tout touché la corde sensible de ses
concitoyens, quand il a rappelé au
président de la République, que la
ville du Havre était, et avait toujours
été une ville patriote et républicairte,
dont elle avait donné des preuves à
une époque néfaste, et avant la Ré-
publique.
Avec tous les Ha vrais, nous applau-
dissons à la manifestation républi-
caine de la municipalité du Havre,
et nous ne saurions trop féliciter M.
Génestal du grand succès qu'il a ob-
tenu, mais si au point de vue répu-
blicain le Havre peut-être fier, en
est-il de même pour l'hygiène, et la
salubrité de la ville ?
Le docteur Fauvel a pu tromper le
président de la République en pré-
sentant les établissements hospita-
liers comme des modèles, et en met-
tant sur le dos de l'accroissement
de b population, l'augmentation con-
sidérable des malheureux qui vont à
l'hospice.
Le président n'y a vu que du feu,
et de bonne foi, il a pn dire : « La
ville du HaVre est une ville jeune,
mais son œuvre d'hygiène et d'assis-
tance a depuis longtemps dépassé ses
aînées. »
t.e docteur Fauvel buvait du lait,
et cependant, il sait, mieux que per-
sonne, que la ville du Havre, par son
entêtement à lui, est restée en ar-
rière de toutes les villes du monde,
au point de vue de l'hygiène.
Si le président avait été mieux ren-
seigné, au lieu de féliciter, il eut rap-
pelé l'administration municipale à
l'application de la loi de 1883 qui dit
que partout où la mortalité dépas-
sera 16 à 18 pour mille, l'état inter-
viendra pour prendre les mesures
d'hygiène indispensables.
Eh bien, ce qu'il eut fallu dire à M.
Fallières, c'est que, si la moyenne de
la mortalité au Havre, est de 28 à 29
pour mille, elle tombe à 33 pour
mille dans les quartiers Saint-Fran-
çois, Notre-Dame et du Perrev.
Si le président avait été - mieux
renseigné, il eut appris que dans les
établissements modèles du docteur
Fauvel, on use plus d'alcool pour se
laver les mains, que d'antiseptiques
pour toutes les selles réunies.
Si le président avait été mieux in-
formé, il eut appris!
Mais arrêtons-nous! Ce n'est pas
le jour aux récriminations.
A. B.
Rancune & Radotage
Il est reconnu de longue date que
les réactionnaires ont la rancune
tenace. A qui en douterait, le Journal
de Rouen se charge d'en fournir la
preuve.
Au moment où nous écrivons ---
jeudi matin le nom de M. Léon
Bourgeois est mis en avant pour rem-
placer celui de M. Clémenceau. A
tous cela semble naturel puisque le
sénateur de la Marne a toutes les
qualités exigées d'un véri table homme
d'Etat. En maintes circonstances, il
a fait ses preuves : président du ( on-
seil., éminent diplomate distingué,
l subtil et universellement apprécié, il
s'imposait au moment où s'ouvrait
une crise ministérielle inattendue.
Eh bien, le Journal de Rouen en
a décidé autrement. Il trouvait ce
même jour– que M.Léon Bourgeois
était peut-être un « dilettante », mais
que c'était surtout un « non labo-
rieux ». Il ne disait pas un « fainéant »
mais il laissait çntendre qu'il n'était
pas loin de le penser.
Il y a quelques années comme, a
cause de ses nombreux travaux au
ministère, au Parlement, dans les
Congrès internationaux, on désignait
M. Léon Bourgeois, comme pouvant
être le futur chef du gouvernement,
notre confrère progressiste déclarait
péremptoirement que si celui-ci n'ac-
ceptait pas c'est qu'il briguait la pre-
mière magistrature du pays, la Pré-
sidence de la République.
Celte fois, c'est autre chose : M.
Bourgeois n'est plus un ambitieux,
c'est un « dilettante ». C'est moins
ou plus, suivant la façon dont on
voudra comprendre !
Or, désirc-t-on savoir pourquoi le
Journal de Rouen en veut tant à M.
Léon Bourgeois, pourquoi il le pour-
suit de sa rancune, pourquoi il lui
prodigue ses qualificatifs plutôt dé-
sobligeants ?
'.Uniquc,nent parce que celui qui
vient d'être présenté pour tenir les
rênes du Gouvernement a fait, au-
trefois, de M. Louis Ricard, député
de Rouen, le ministre de la Justice 1
Il est des choses au Journal de
Rouen qu'on ne pardonne pas 1
JIEMOR
L'embarras de
la « Dépêche a
Ainsi que nous le disons d'autre
part, M. Clémcnceau. mardi, a été ren-
versé par M. Delcassé. Comme tous
les quotidiens, la Dépêche de Rouen
a publié le compte-rendu de la
séance et commenté le scrutin qui
venait de mettre fin à la carrière mi-
nistérielle de l'ancien directeur de la
Justice.
Mercredi nous avons lu ce long
commentaire et, nous l'avouons, nous
avons été fort surpris de n'y point
rencontrer l'opinion de notre con-
frère. Déplorait-il ou se réjouissait-il
de la crise ouverte ? Impossible de le
savoir.
En tournant la page nous avons eu
l'explication de ce silence pour le
moins étrange. La « Dernière heure »,
en effet, nous apprenait que MM. Le-
fort, Bignon, de Folleville et Maille
avaient donné leur confiance au ca-
binet.
Vous avez bien lu ; la « Dernière
heure » seulement 1 Par conséquent,
quand on écrivait à la Dépêche l'arti-
cle en question on ignorait encore
les votes deceshonorableset on crai-
gnait la gaffe. Donc, fallait-il illumi-
ner ou fallait-il mettre le drapeau en
berne ? Cruelle énigme !
Le téléphone fixa bientôt les indé-
cisions, mais il était trop tard ce
jour-là.
Et comme la nuit porte conseil,
on attendit au lendemain pour pren-
dre position.
Il se passe tant de choses en vingt-
quatre heures ! N'est-ce pas ?
»
* *
Jeudi.
L'embarras de la Dépêche continue.
Vrndredi.
Suite du précédent. Perplexité et
discrétion.
Vendredi, 1? h. du soir.
On ne sait pas encore qui décro-
chera la timbale. Même attitude.
Vendredi minuit.
Le ministère Briaut est constitué.
Hip ! Ilip t Hurra 1
.,.
Le lendemain elle était souriante. (Airconnu)
Vidis.
Tp Ministèr
Le Cabinet qui remplace celui de
M. Clémenceau a été formé vendredi
soir de la façon suivante :
LE CABINET BRIAND
»
Présidence du Conseil, intérieur et
cultes : M. BRIAND.
Justice : M. Louis BARTIIOU.
Affairés étrangères : M. PICHON.
Finances : M. Georges COCHEHY.
Instruction publique : M. DOU-
MERGUE.
Travaux publics, postes, télégraphes
et téléphones: M. MILLERANI).
Cemmerce : M. Jean DUPUY.
Agriculture : M. HliAU.
Colonies : M. TROUILLOT.
Travail : M. VIVIANI.
Guerre : Général X.
Marine: Amiral X.
Pour ces deux derniers portefeuil-
les, M. Briand h'aura que demain ma-
tinia réponse aux offres qu'il a faites.
Le sous-secrétariat aux postes et
télégraphes est supprimé et les servi-
ces qui en dépendent sont rattachés
au ministère des travaux publics.
Il est cree au nnn s cre des finan-
ces un sous-secrétariat d'Etat qui est
confié à M. René HENOrLT.
Le sous-secrétariat d'Etat civil à la
guerre est maintenu et il en est créé
un à la màrfhe.
M. CHERON et M. Albert SAR-
RAUT en seront les titulaires.
, M. DUJARD1N-REAUMETZ, reste
à la tête du sous-secrétariat d'Etat
des Beaux-Arts.
Comme à Abbeville
-
A propos de la Fête nationale, on
lit dans le Semeur :
« Ne demandez pas au peuple de
participer à votre joie, pour lui tout
est à recommencer. Et la Bastille à
détruire est celle de l'Autorité et de
l'Ignorance. Alors, mais alors seule-
ment, il pourra songer à fêter son 14
juillet ».
Quant à l'Avant-Garde Royaliste,
elle déclare tout simplement que :
« Le 14 juillet a été piteux. »
Soit dit en passant, il y avait tout
de même un peu plus de drapeaux
que Tors des fêtes Jeannc-d'Arc, et le
feu d'artifice valait bien cette faute
artistique qu'était la décoration de
la Cathédrale en verre de couleurs,
disposés en arcs mais à quoi bon
insister sur ce point.
Ce que nous voulions, c'était sim-
plement faire remarquer la simili-
tude de pensées des deux journaux
quand il s'agit de célébrer une fête
purement républicaine, et ainsi,
montrer que nous avions raison
quand nous disions, il y a quelques
semaines, qu'entre le Semeur et
Y Avant-Garde, il y aurait plus d'une
fois accord.
Il n'y a décidément pas qu'à Abbe-
ville que révolutionnaires et conser-
vateurs communient sous les mêmes
espèces.
JEAN-PIERRE
Au « RojaUielote »
Une Réponse de leur Vice-Président
M. Roger Homo, vice-président des
« Camelots du Roi » de Rouen, nous
adresse la lettre suivante en réponse
à l'article Ridicules exploits paru
dans notre numéro de samedi der-
nier:
Rouen, 19 juillet 1909
Monsieur le Directeur du
Travailleur Normand
Dans votre dernier numéro, vous
vous faites l'écho d'une accusation
portée par un habitant d'une com-
mune voisine contre les « Camelots
da Roi », qui auraient prétend-il,
« g e e »
- - ,
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INSERTIONS :
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Avre d'inhumation.. - 1fr. 1)
Réclames 2fr. 1)
Ré^tctfon 1 Adminitiraiion :
78, Rof, Illpllltl, ROIIEN
letaut au Bavra :
Rif JeairPaptiste Eyrièl
..,., : YACBBI, 6, plan Ciabrtli
LM , abeonemeats M paieat à
l'avanee et se font à partir du
ltr et 16 dé chaque mois.
ORGANE" RÉPUBLICAIN
de la Seine-Inférieure, de rEnre et du Oalvados
, PARAISSANT LE DIMANCHE
t l ÂBCWNEMENTS
ture, Eure et
départements limitrophes.. 4 fr.
Autres départements 5 fr. a
SIX MOIS
Stefne-Iuférieure, Eure et
dépiii-tumeute limitrophes.. ï fr. 50
Autres délrtoments., 2 fr. 7
Toute la corrçf*tjondance concer-
nant léjourrtal doit cire adressée
à M. lo Directeur du Travailleur
A'onmand.
Le Ministère sortait
Après une durée de trois
années le ministère Clemenceau
vient d'être renversé.
Nous laisserons à d'autres le
soin d'analyser et de résumer
les actes du gouvernement sor-
tant.
Sans doute, et ce n'est pas là
le moindre éloge qu'on puisse
lui adresser, il fut combattu
avec apreté par les partis ex-
trêmes de la Chambre, mais,
l'avant dernier vote est encore
la pour l'attester, il n'en avait
pas moins conquis et conservé
la confiance de la majorité des
républic ins.
Il a fallu qu'une circonstance
inattendue autant qu'inconsi-
dérée vint mettre un terme à la
vie du Cabinet. On ne saurait
prétendre, en effet, que le mi-
nistère, soit logiquement tombé,
à la suite de fautes lourdes, qui
ne pouvaient lui être repro-
chées.
Sa chute n'eût pas d'autres
causes qu'un incident de tri
bune malencontreusement sou-
levé et soutenu par M. le Pré-
sident du Conseil lui-nlêlne et
que raisonnablement la Cham-
bre, sans mauquer à sa dignité,
ne pouvait ni admettre ni par-
tager.
Et si cet incident, né au sein
d'un grand et nécessaire débat
sur la marine, se retourna
brusquement contre son auteur
au point de lui faire manquer
pied, on ne saurait ajouter que
sur le fond même du débat, le
ministère soit sorti compromis.
Nous ne voulons point dire
par là que la marine reste in-
demne et qu'il n'y ait contre
elle des fautes graves a lui re-
procher. La Commission a ré-
vélé des faits qui dénotent tout
au moins des faiblesses, parfois
même une, certaine incurie.
Mais ces faits sont-ils vraiment
nés d'hier ? Ne seraient-ils pas
une succession d'actes fâcheux
à la vérité, mais dont l'origine
lointaine est de nature à atté-
nuer dans une sensible mesure
- la responsabilité - des ministres
sortants ou récents.
Si M. "Clémenccat;, avec la
force d'argumentation qui lui
est familière et que même ses
adversaires se plaisent à lui re-
connaître, eût pris patience
jusqu'au moment de répondre,
point par point, au réquisitoire
sans doute sincère mais aussi
très habile du président de la
Commission, il y a tout à parier
que le croc-en-jambe qu'il s'est
donné à lui-même n'eût pas eu
lieu et, qu'une fois encore, il
s'en fùt tiré avec une forte ma-
jorité.
Il y a une surveillance très
active à exercer dans les actes
administratifs de la marine,
soit. Mais, u lieu d'un ,contI lJle
superficiel trop longtemps to-
lère. que les Chambres décident
donc de lappliquer rigoureuse-
ment cette surveillance, elles
n'auront plus à enregistrer des
chutes ministérielles qui n'ont
rien de commun, c'e t le cas du
Cabinet sortant, avec des ques-
tions d'ordre purement admi-
nislralif.
M. Clpnjenceau a pu par sa
1 ,
valeur et par ti- actes porter
ombrage aux partis extrêmesde
la Chambre, niais, après trois
années de pouvoir, pendant
lesquelles il a donné des coups
de b irre heureux, les républi-
cains qu'il n'a cessé de mainte-
nir groupés dans l'action et que
demain encore il eut conduits à
de nouvelles victoires, lui doi-
vent toujours des sympathies
et leur estime.
Jean MKSNII,
Tout le monde signe!
Voilà (pic depuis lundi, nos dépu-
tés sont astreints de signer une feuille
de présence.
Presque tous, sauf une dizaine, se
sont prêtés de bonne grâce à cette
fantaisie, d'untani plus que- cela ne
gène en rien leurs petites affaires
personnelles.
Bien de plus facile que d'arriver à
la Chambre, apposer son seing sur
la feuille en question et cinq minutes
après, s'esquiver a 1 anglaise.
De sorte que, le résultat est tou-
jours le môme et, ceux parmi nos
représentants qui se moquent des in-
térêts de leurs compatriotes comme
de leur première paire de bretelles,
ne s'en occuperont pas dnvantage à
présent.
L'état actuel des choses qui dure
depuis une éternité n'est pas facile à
concilier ; il est bien évident qu'un
député habitant les Bouchcs-du-
Rhône ou le département des Basses-
Pyrennécs, ne peut assistera tous les
débats s'il n'a pas pris la précaution
d'élire domicile à Paris pendant la
session parlementaire. -
On aura beau faire tout ce que l'on
voudra, faire signer toutes les feuilles
du monde ou employer n'importe
quel système de jetons, tant que nous
aurons la naïveté d'élire des parti-
culiers qui ne visent que l'assiette au
beurre, nous risquerons fort de voir
leurs intérêts privés passer bien
avant les nôtres.
Il faut cependant reconnaître qu'il
en exsiste quelque-ins, dont les
efforts et les travaux méritent une
certaine attention, mais ceux-là sont
les oiseaux rares et, le jour oit on
pourra assembler plusieurs centaines
de citoyens qui voudront bien s'oc-
cuper un tant soit peu sérieusement
de leurs semblables, il y aura belle
lurette que nous aurons cessé d'avoir
recours à leurs bons offices.
GÉO.
AprèS les Fêtes
La réception faite par la ville du
Havre à M. Faîtières, président de la
République, a été une véritable ma-
nifestation républicaine, à cet point
de vue, les organisateurs ont réussi
au-delà de toute espérance, ils ont
voulu montrer au président de la
République que notre grande cité
maritime était bien rentrée dans le
giron républicain.
Depuis son arrivée, jusqu'au mo-
ment où il a quitté notre ville, M.
Fallières n'a entendu que des vivats
sympathiques, pas une note dis-
cordante, pas l'ombre 4'un Camelot
, ̃ t t
du Hoi, dans tous les milieux, dans
toutes les parties de la population,
partout les mêmes acclamations.
La bonne, franche et loyale ligure
du Président Fallières, attire la con-
fiance et l'estime, aussi, les citoyens
bavrais ont-ils applaudi sans réserves
aux souhaits de bienvenue adressas
par M. Bignon à la descente du tram,
et au banquet de la Chambre de
Commerce par M. Joannès Couvert,
président de la Chambre de COltl-
1 tnerce, et par M. Genestat, muirc du
Havre. M. le maire du Havre a sur-
tout touché la corde sensible de ses
concitoyens, quand il a rappelé au
président de la République, que la
ville du Havre était, et avait toujours
été une ville patriote et républicairte,
dont elle avait donné des preuves à
une époque néfaste, et avant la Ré-
publique.
Avec tous les Ha vrais, nous applau-
dissons à la manifestation républi-
caine de la municipalité du Havre,
et nous ne saurions trop féliciter M.
Génestal du grand succès qu'il a ob-
tenu, mais si au point de vue répu-
blicain le Havre peut-être fier, en
est-il de même pour l'hygiène, et la
salubrité de la ville ?
Le docteur Fauvel a pu tromper le
président de la République en pré-
sentant les établissements hospita-
liers comme des modèles, et en met-
tant sur le dos de l'accroissement
de b population, l'augmentation con-
sidérable des malheureux qui vont à
l'hospice.
Le président n'y a vu que du feu,
et de bonne foi, il a pn dire : « La
ville du HaVre est une ville jeune,
mais son œuvre d'hygiène et d'assis-
tance a depuis longtemps dépassé ses
aînées. »
t.e docteur Fauvel buvait du lait,
et cependant, il sait, mieux que per-
sonne, que la ville du Havre, par son
entêtement à lui, est restée en ar-
rière de toutes les villes du monde,
au point de vue de l'hygiène.
Si le président avait été mieux ren-
seigné, au lieu de féliciter, il eut rap-
pelé l'administration municipale à
l'application de la loi de 1883 qui dit
que partout où la mortalité dépas-
sera 16 à 18 pour mille, l'état inter-
viendra pour prendre les mesures
d'hygiène indispensables.
Eh bien, ce qu'il eut fallu dire à M.
Fallières, c'est que, si la moyenne de
la mortalité au Havre, est de 28 à 29
pour mille, elle tombe à 33 pour
mille dans les quartiers Saint-Fran-
çois, Notre-Dame et du Perrev.
Si le président avait été - mieux
renseigné, il eut appris que dans les
établissements modèles du docteur
Fauvel, on use plus d'alcool pour se
laver les mains, que d'antiseptiques
pour toutes les selles réunies.
Si le président avait été mieux in-
formé, il eut appris!
Mais arrêtons-nous! Ce n'est pas
le jour aux récriminations.
A. B.
Rancune & Radotage
Il est reconnu de longue date que
les réactionnaires ont la rancune
tenace. A qui en douterait, le Journal
de Rouen se charge d'en fournir la
preuve.
Au moment où nous écrivons ---
jeudi matin le nom de M. Léon
Bourgeois est mis en avant pour rem-
placer celui de M. Clémenceau. A
tous cela semble naturel puisque le
sénateur de la Marne a toutes les
qualités exigées d'un véri table homme
d'Etat. En maintes circonstances, il
a fait ses preuves : président du ( on-
seil., éminent diplomate distingué,
l subtil et universellement apprécié, il
s'imposait au moment où s'ouvrait
une crise ministérielle inattendue.
Eh bien, le Journal de Rouen en
a décidé autrement. Il trouvait ce
même jour– que M.Léon Bourgeois
était peut-être un « dilettante », mais
que c'était surtout un « non labo-
rieux ». Il ne disait pas un « fainéant »
mais il laissait çntendre qu'il n'était
pas loin de le penser.
Il y a quelques années comme, a
cause de ses nombreux travaux au
ministère, au Parlement, dans les
Congrès internationaux, on désignait
M. Léon Bourgeois, comme pouvant
être le futur chef du gouvernement,
notre confrère progressiste déclarait
péremptoirement que si celui-ci n'ac-
ceptait pas c'est qu'il briguait la pre-
mière magistrature du pays, la Pré-
sidence de la République.
Celte fois, c'est autre chose : M.
Bourgeois n'est plus un ambitieux,
c'est un « dilettante ». C'est moins
ou plus, suivant la façon dont on
voudra comprendre !
Or, désirc-t-on savoir pourquoi le
Journal de Rouen en veut tant à M.
Léon Bourgeois, pourquoi il le pour-
suit de sa rancune, pourquoi il lui
prodigue ses qualificatifs plutôt dé-
sobligeants ?
'.Uniquc,nent parce que celui qui
vient d'être présenté pour tenir les
rênes du Gouvernement a fait, au-
trefois, de M. Louis Ricard, député
de Rouen, le ministre de la Justice 1
Il est des choses au Journal de
Rouen qu'on ne pardonne pas 1
JIEMOR
L'embarras de
la « Dépêche a
Ainsi que nous le disons d'autre
part, M. Clémcnceau. mardi, a été ren-
versé par M. Delcassé. Comme tous
les quotidiens, la Dépêche de Rouen
a publié le compte-rendu de la
séance et commenté le scrutin qui
venait de mettre fin à la carrière mi-
nistérielle de l'ancien directeur de la
Justice.
Mercredi nous avons lu ce long
commentaire et, nous l'avouons, nous
avons été fort surpris de n'y point
rencontrer l'opinion de notre con-
frère. Déplorait-il ou se réjouissait-il
de la crise ouverte ? Impossible de le
savoir.
En tournant la page nous avons eu
l'explication de ce silence pour le
moins étrange. La « Dernière heure »,
en effet, nous apprenait que MM. Le-
fort, Bignon, de Folleville et Maille
avaient donné leur confiance au ca-
binet.
Vous avez bien lu ; la « Dernière
heure » seulement 1 Par conséquent,
quand on écrivait à la Dépêche l'arti-
cle en question on ignorait encore
les votes deceshonorableset on crai-
gnait la gaffe. Donc, fallait-il illumi-
ner ou fallait-il mettre le drapeau en
berne ? Cruelle énigme !
Le téléphone fixa bientôt les indé-
cisions, mais il était trop tard ce
jour-là.
Et comme la nuit porte conseil,
on attendit au lendemain pour pren-
dre position.
Il se passe tant de choses en vingt-
quatre heures ! N'est-ce pas ?
»
* *
Jeudi.
L'embarras de la Dépêche continue.
Vrndredi.
Suite du précédent. Perplexité et
discrétion.
Vendredi, 1? h. du soir.
On ne sait pas encore qui décro-
chera la timbale. Même attitude.
Vendredi minuit.
Le ministère Briaut est constitué.
Hip ! Ilip t Hurra 1
.,.
Le lendemain elle était souriante. (Airconnu)
Vidis.
Tp Ministèr
Le Cabinet qui remplace celui de
M. Clémenceau a été formé vendredi
soir de la façon suivante :
LE CABINET BRIAND
»
Présidence du Conseil, intérieur et
cultes : M. BRIAND.
Justice : M. Louis BARTIIOU.
Affairés étrangères : M. PICHON.
Finances : M. Georges COCHEHY.
Instruction publique : M. DOU-
MERGUE.
Travaux publics, postes, télégraphes
et téléphones: M. MILLERANI).
Cemmerce : M. Jean DUPUY.
Agriculture : M. HliAU.
Colonies : M. TROUILLOT.
Travail : M. VIVIANI.
Guerre : Général X.
Marine: Amiral X.
Pour ces deux derniers portefeuil-
les, M. Briand h'aura que demain ma-
tinia réponse aux offres qu'il a faites.
Le sous-secrétariat aux postes et
télégraphes est supprimé et les servi-
ces qui en dépendent sont rattachés
au ministère des travaux publics.
Il est cree au nnn s cre des finan-
ces un sous-secrétariat d'Etat qui est
confié à M. René HENOrLT.
Le sous-secrétariat d'Etat civil à la
guerre est maintenu et il en est créé
un à la màrfhe.
M. CHERON et M. Albert SAR-
RAUT en seront les titulaires.
, M. DUJARD1N-REAUMETZ, reste
à la tête du sous-secrétariat d'Etat
des Beaux-Arts.
Comme à Abbeville
-
A propos de la Fête nationale, on
lit dans le Semeur :
« Ne demandez pas au peuple de
participer à votre joie, pour lui tout
est à recommencer. Et la Bastille à
détruire est celle de l'Autorité et de
l'Ignorance. Alors, mais alors seule-
ment, il pourra songer à fêter son 14
juillet ».
Quant à l'Avant-Garde Royaliste,
elle déclare tout simplement que :
« Le 14 juillet a été piteux. »
Soit dit en passant, il y avait tout
de même un peu plus de drapeaux
que Tors des fêtes Jeannc-d'Arc, et le
feu d'artifice valait bien cette faute
artistique qu'était la décoration de
la Cathédrale en verre de couleurs,
disposés en arcs mais à quoi bon
insister sur ce point.
Ce que nous voulions, c'était sim-
plement faire remarquer la simili-
tude de pensées des deux journaux
quand il s'agit de célébrer une fête
purement républicaine, et ainsi,
montrer que nous avions raison
quand nous disions, il y a quelques
semaines, qu'entre le Semeur et
Y Avant-Garde, il y aurait plus d'une
fois accord.
Il n'y a décidément pas qu'à Abbe-
ville que révolutionnaires et conser-
vateurs communient sous les mêmes
espèces.
JEAN-PIERRE
Au « RojaUielote »
Une Réponse de leur Vice-Président
M. Roger Homo, vice-président des
« Camelots du Roi » de Rouen, nous
adresse la lettre suivante en réponse
à l'article Ridicules exploits paru
dans notre numéro de samedi der-
nier:
Rouen, 19 juillet 1909
Monsieur le Directeur du
Travailleur Normand
Dans votre dernier numéro, vous
vous faites l'écho d'une accusation
portée par un habitant d'une com-
mune voisine contre les « Camelots
da Roi », qui auraient prétend-il,
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