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- Compte-Rendu des Ouvrages et Revues périodiques reçus par la Société:
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passé et qu'on n'a plus de contradicteurs en face de soi, pos-
séder beaucoup de preuves et en avoir impartialement discuté
la solidité, pour affirmer une hypothèse. Et d'ailleurs, sans sus-
pecter la sincérité de personne, que doit-on rechercher dans
les récits d'autrefois, surtout quand ils touchent de si près au
bon renom de nos familles, aux souvenirs de la commune, cette
petite patrie dans lagrande ? Quel est notre dessein en remuant
ces vieux papiers d'archives ? Voulons-nous y trouver des
preuves nouvelles des défaillances humaines, ou y chercher
quelques uns de ces nobles exemples, de ces traits de fierté, de
persévérance, d'abnégation qui rehaussent l'humanité ?
On se heurte à tant de petitesses dans la vie que ce ne serait
vraiment pas la peine de demander à l'histoire des enseigne-
ments et des consolations, si l'on ne devait pas, de temps à
autre, y trouver un peu d'idéal. C'est cet idéal que nous y
avons vu, et que nous voulons vous y montrer.
Nous allons rechercher dans ces quelques pages écrites sur
les documents originaux, abstraction faite des idées générales
et des théories admises sur la marche de la Révolution, quels
furent les préliminaires de cette Révolution dans la vallée de
la Seine et spécialement dans le pays de Caux, ce qu'était l'es-
prit public au Havre, de 1787 à 1790, et comment on procéda
aux élections générales de 1789 et de 1790, les premières que
fit le Tiers-Etat (1).
(1) Nous avons déjà traité cet important sujet, en 1881, pour une province du
centre de la France : L'esprit public et les élections à Châtellerault en Poitou,
de 1787 ci 1789. Quand on aura écrit l'histoire particulière des provinces, où
l'esprit public était parfois si différent de celui de Paris, on pourra refaire le
livre de M. Taine sur les Origines de la France contemporaine.
On vient aussi de terminer un travail semblable pour Paris, et rien n'éta-
blira mieux l'immense intérêt historique de ces études rétrospectives que l'ex-
trait ci-après de la séance du 17 août 1889, à Y Académie des Sciences morales
et politiques :
M. Jules Simon présente le 3rae et le 4me volume d'un ouvrage intitulé : les
Elections et les cahiers de Paris en 1789, collection de documents recueillis,
mis en ordre et annotés par M. Chassiri.
Il rappelle qu'il a déjà présenté les deux premiers volumes de cet important
ouvrage, dont il a précédemment signalé les remarquables qualités. Ceux qu'il
otfre aujourd'hui à l'Académie sont encore plus intéressants.
Le tome III comprend l'Assemblée des trois ordres et VAssemblée générale
des électeurs de Paris au 14 juillet, et le tome IV, les Elections et les ca-
hiers de Paris hors les murs. Le premier complète, par les procès-verbaux et
cahiers des trois ordres, les deux précédents volumes consacrés aux assem-
blées primaires de la ville et des faubourgs. La première journée révolution-
naire, la très obscure émeute Réveillon, est éclairée par l'accumulation des té-
passé et qu'on n'a plus de contradicteurs en face de soi, pos-
séder beaucoup de preuves et en avoir impartialement discuté
la solidité, pour affirmer une hypothèse. Et d'ailleurs, sans sus-
pecter la sincérité de personne, que doit-on rechercher dans
les récits d'autrefois, surtout quand ils touchent de si près au
bon renom de nos familles, aux souvenirs de la commune, cette
petite patrie dans lagrande ? Quel est notre dessein en remuant
ces vieux papiers d'archives ? Voulons-nous y trouver des
preuves nouvelles des défaillances humaines, ou y chercher
quelques uns de ces nobles exemples, de ces traits de fierté, de
persévérance, d'abnégation qui rehaussent l'humanité ?
On se heurte à tant de petitesses dans la vie que ce ne serait
vraiment pas la peine de demander à l'histoire des enseigne-
ments et des consolations, si l'on ne devait pas, de temps à
autre, y trouver un peu d'idéal. C'est cet idéal que nous y
avons vu, et que nous voulons vous y montrer.
Nous allons rechercher dans ces quelques pages écrites sur
les documents originaux, abstraction faite des idées générales
et des théories admises sur la marche de la Révolution, quels
furent les préliminaires de cette Révolution dans la vallée de
la Seine et spécialement dans le pays de Caux, ce qu'était l'es-
prit public au Havre, de 1787 à 1790, et comment on procéda
aux élections générales de 1789 et de 1790, les premières que
fit le Tiers-Etat (1).
(1) Nous avons déjà traité cet important sujet, en 1881, pour une province du
centre de la France : L'esprit public et les élections à Châtellerault en Poitou,
de 1787 ci 1789. Quand on aura écrit l'histoire particulière des provinces, où
l'esprit public était parfois si différent de celui de Paris, on pourra refaire le
livre de M. Taine sur les Origines de la France contemporaine.
On vient aussi de terminer un travail semblable pour Paris, et rien n'éta-
blira mieux l'immense intérêt historique de ces études rétrospectives que l'ex-
trait ci-après de la séance du 17 août 1889, à Y Académie des Sciences morales
et politiques :
M. Jules Simon présente le 3rae et le 4me volume d'un ouvrage intitulé : les
Elections et les cahiers de Paris en 1789, collection de documents recueillis,
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Il rappelle qu'il a déjà présenté les deux premiers volumes de cet important
ouvrage, dont il a précédemment signalé les remarquables qualités. Ceux qu'il
otfre aujourd'hui à l'Académie sont encore plus intéressants.
Le tome III comprend l'Assemblée des trois ordres et VAssemblée générale
des électeurs de Paris au 14 juillet, et le tome IV, les Elections et les ca-
hiers de Paris hors les murs. Le premier complète, par les procès-verbaux et
cahiers des trois ordres, les deux précédents volumes consacrés aux assem-
blées primaires de la ville et des faubourgs. La première journée révolution-
naire, la très obscure émeute Réveillon, est éclairée par l'accumulation des té-
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