Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses

Presse et revues

187 pages

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TABLE DES MATIERES Recueil des Travaux de la 54^me et de la 55^me Années
- Rapport sur les Travaux de la 54^me et de la 55^me années
  .......... Page(s) .......... V
- Etudes Economiques sur la Ville du Havre. - La Vie à bon marché, par M. De Saint-Genis
  .......... Page(s) .......... 5
- Limoges et le Haut-Limousin, par M. Fougères
  .......... Page(s) .......... 43
- Suscription gauloise de Nevers, par M. Och
  .......... Page(s) .......... 113
- Procès-Verbaux des Séances, par M. Jennequin
  .......... Page(s) .......... 119
- Liste des Membres de la Société
  .......... Page(s) .......... 153

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tent aussi leur contingent d'intérêt au curieux du passé,
à partir du xrve siècle. — Enfin l'histoire se complète
par les chartes, coutumes, inscriptions, registres de dé-
libérations des chapitres ou des Conseils et parles publi-
cations périodiques.

A la fin du XVIII 0 siècle, les collectionneurs de Chartes,
les déchiffreurs de parchemins abondent: Dom Col,
bénédictin, l'abbé Nadaud, l'abbé Legros, entreprirent,
sans y parvenir, de doter la province d'une histoire
générale. Au nombre de ces chercheurs de paléographie.,
l'un d'eux, Lajoumai'd, alors notaire royal à Laurière,
était réputé comme l'un des plus habiles lecteurs de
vieux manuscrits. A la révolution, il lui advint une mésa-
venture qui mérite d'être racontée : L'excellent notaire
paléographe commit l'imprudence d'acheter de M. de
Laurière quelques cordes de bois, au moment où celui-ci
partait pour l'émigration ; le digne homme fut, sans délai,
dénoncé et arrêté pour avoir acheté dit bois d'émigré et
conduit au tribunal du district, qui se trouvait àBellac.
Là il eut une inspiration de génie : comme il était non-
seulement notaire, mais greffier du juge, il fit don à la
nation de ses deux charges et fut élargi avec force cer-
tificats de civisme. Mais au retour, il fallut compter
avec le désespoir de la famille, réduite à de bien maigres
revenus. Lajoumard était joli homme, il tourna la tête
vers sa jeune femme en disant: «Ma mie, ma mie, ne
vaut-il pas mieux avoir celle-ci sur les épaules que
toutes les dignités dans la maison? » Il fut cru sur
parole et vécut jusqu'en 1816, après avoir été pendant
vingt-cinq ans maire de sa ville.

Ces faits nous sont bien connus car ils se rapportent
à notre propre bisaïeul maternel. M. Alfred Leroux, le
savant auteur d'une étude sur les chroniqueurs limou-
mousins, cite Lf;joumard comme étant, en 1789, féodiste
de l'évêché, et il pense que le fond de l'évèché des archi-
ves départementales pourra révéler quelque répertoire à
son nom.

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