Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1909-10-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 octobre 1909 01 octobre 1909
Description : 1909/10/01 (A76)-1909/12/31. 1909/10/01 (A76)-1909/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6112552s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matières407
- 1er fascicule - 1er trimestre
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 6
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 11
- .......... Page(s) .......... 17
- .......... Page(s) .......... 63
- .......... Page(s) .......... 73
- .......... Page(s) .......... 115
- .......... Page(s) .......... 125
- 2me fascicule - 2me trimestre
- 3me fascicule - 3me trimestre
- 4me fascicule - 4me trimestre
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parure. Bien peu trouvent grâce devant ces iconoclastes d'un
nouveau genre. Dans le sanctuaire on fait disparaître les tom-
bes de Richard Coeur de Lion, de Henri Court Mantel, du régent
Bedforl. Dans le choeur, on nivelle le tombeau de Charles V
dont la statue d'albâtre couchée sur un soubassement de mar-
bre noir tenait en sa main droite son coeur royal, qu'en gage
d'attachement éternel, il avait légué aux Normands. Dans la
chapelle de la Ste-Vierge les mausolées des Flavacourt, des Eu-
des Rigaud, des prélats du XIVe siècle, que les dessins de la col-
lection Gaignières nous montrent à l'entrée du gracieux sanc-
tuaire, disparaissent sans qu'on ait pu en suivre la trace.
Tout est prêt pour la Révolution qui va bientôt se déchaîner.
Cloches et carolles artistiques, malgré les protestations émues,
prennent le chemin des fonderies nationales. Taisons des pro-
fanations plus douloureuses encore!
Enfin, en 1822 se déchaîne le désastre qui paraît définitif. La
France entière apprend que, une fois encore, le feu a détruit la
flèche de la cathédrale de Rouen et que c'en est fait de ce joyau
de l'architecture nationale. Il faut lire dans Hyacinthe Langlois
le récit poignant des angoisses de tous, archevêque, préfet,
clergé et peuple, quand ils voient couler à pleins ruisseaux le
plomb fondu des combles de la cathédrale. C'est le pendant
douloureux du récit de la dévastation protestante du 5 mai
1562.
Nous avons touché les derniers fonds de l'abîme. L'excès du
désastre fut le signal du renouvellement nécessaire. A la dou-
leur ressentie par tous devant la catastrophe, on sentit quelle
place tenait dans les coeurs la vieille cathédrale, et ce fut, pour
panser ses plaies béantes un merveilleux élan d'amour et de
générosité. Alavoine se lève et mène le combat. Il court au plus
pressé; il conjure la ruine du portail occidental par les contre-
forts qu'il élève au nord de la porte St-Jean et au sud de la
porte St-Etienne. Il restitue un des clochetons tombés en 1683.
Surtout il lance l'idée, il fait le plan, il commence l'exécution
de la flèche en fonte de fer qui ne fut terminée que pendant le
septennat du maréchal Mac-Manon. On peut contester la valeur
parure. Bien peu trouvent grâce devant ces iconoclastes d'un
nouveau genre. Dans le sanctuaire on fait disparaître les tom-
bes de Richard Coeur de Lion, de Henri Court Mantel, du régent
Bedforl. Dans le choeur, on nivelle le tombeau de Charles V
dont la statue d'albâtre couchée sur un soubassement de mar-
bre noir tenait en sa main droite son coeur royal, qu'en gage
d'attachement éternel, il avait légué aux Normands. Dans la
chapelle de la Ste-Vierge les mausolées des Flavacourt, des Eu-
des Rigaud, des prélats du XIVe siècle, que les dessins de la col-
lection Gaignières nous montrent à l'entrée du gracieux sanc-
tuaire, disparaissent sans qu'on ait pu en suivre la trace.
Tout est prêt pour la Révolution qui va bientôt se déchaîner.
Cloches et carolles artistiques, malgré les protestations émues,
prennent le chemin des fonderies nationales. Taisons des pro-
fanations plus douloureuses encore!
Enfin, en 1822 se déchaîne le désastre qui paraît définitif. La
France entière apprend que, une fois encore, le feu a détruit la
flèche de la cathédrale de Rouen et que c'en est fait de ce joyau
de l'architecture nationale. Il faut lire dans Hyacinthe Langlois
le récit poignant des angoisses de tous, archevêque, préfet,
clergé et peuple, quand ils voient couler à pleins ruisseaux le
plomb fondu des combles de la cathédrale. C'est le pendant
douloureux du récit de la dévastation protestante du 5 mai
1562.
Nous avons touché les derniers fonds de l'abîme. L'excès du
désastre fut le signal du renouvellement nécessaire. A la dou-
leur ressentie par tous devant la catastrophe, on sentit quelle
place tenait dans les coeurs la vieille cathédrale, et ce fut, pour
panser ses plaies béantes un merveilleux élan d'amour et de
générosité. Alavoine se lève et mène le combat. Il court au plus
pressé; il conjure la ruine du portail occidental par les contre-
forts qu'il élève au nord de la porte St-Jean et au sud de la
porte St-Etienne. Il restitue un des clochetons tombés en 1683.
Surtout il lance l'idée, il fait le plan, il commence l'exécution
de la flèche en fonte de fer qui ne fut terminée que pendant le
septennat du maréchal Mac-Manon. On peut contester la valeur
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