Titre : Le Follet du Havre : théâtres, modes, littérature : ce journal paraît le samedi soir et la veille des fêtes ["puis" ce journal paraît le dimanche]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1845-04-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32776237n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 58 Nombre total de vues : 58
Description : 20 avril 1845 20 avril 1845
Description : 1845/04/20 (A1,N25). 1845/04/20 (A1,N25).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5812409x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-8817
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
Jre ANNÉE.
Dimanche 20 Avril 1843;
N° 25.
HMRË, 5LE »U AVRIL.
M. Provence tient toujours à sou idée d'essayer les rentrées
avant la lin de l'année théâtrale. Nous savons dans quel intérêt;
le public qui paraît dans l'int-ntion de faire une exclusion géné-
rale s'en préoccupe peu. Il repousse aussi ce propos que des gens
malveillans prêtent à l'administration, d'affirmer qu'elle fera à sa
volonté admettre ou rejeter tel ou tel,acteur.
Nous ne pensons pas qu'elle pousse l'outrecuidance à ce point,
dans tous les cas, M. Provence est trop habile pour proclamer
hautement une telle absurdité.
Mais ce qui émeut beaucoup plus l'opinion publique, c'est le
bruit colporté par des amis de la Direction, d'un nouveau mode
de réception des artistes.
Les preneurs de ce projet prétendent que le mode actuel est
humiliant; mais il n'y a qu'un mot à répondre, c'est une des con-
ditions du métier. Avant de l'entreprendre on s'est soumis à ses
conséquences. D'un autre côté nous ne voyons pas bien qu'elle
différence il existe entre celui qui aura été exclu par des sifflets,
que son amour-propre pourra toujours lui faire croire le résulta1-
d'une cabale, et celui à qui on viendra dire : Une commission
nommée pour vous juger, vous regarde comme incapable et vous
renvoie.
Entendrait-on abolir à tout jamais le droit de siffler , ce droit
acquis au théâtre depuis que le théâtre existe, droit eulin qu'on
achète à la porte et qui vient récemment d'être reconnu par un
jugement ?" Alors, si on défend les improliations, on doit, pour
être conséquent avec le principe, interdire les approbations. Eh
quoi ! un mauvais acteur pourrait, au moyen de quelques billets
gratuits se préparer une petite ovation, et le ; public connaisseur
serait obligé de souffrir eu silence un tel scandale. Non, cela ne se
peut pas. Nous ne pensons pas non plus qu'il soit un acteur qui,
au prix de quelques sifflets qui acctieilleut parfois un moment de
faiblesse, voudrait se priver de ces ovations qui viennent récom-
penser si sl'irieiisementses,travaux. Demandez plutôt à Mlle Q...
Si les sifflets ne sont à tout jamais interdits le mode de scru-
tin qu'on voudrait faire adopter nous paraît illusoire. En effet
supposons une forte minorité contre l'admission, si cette même
minorité veut faire, tomber l'acteur, elle saisira un moment où
eetui-ci aura mérité la rigueur publique (et peu d'acteurs en
sont exempts), le but quoique détourné, n'en sera pas moins at-
teint.
Nous ••'omptons encore ici sans les bâillements et sans les chats
plus décourageants encore que les sifflets, et que M. Provence
n'a pas l'intention d'interdire par ordonnance.
L'application de ce mode de réception entraîne d'ailleurs dans
un réseau inextricable de difficultés.
Comment procédera-t-on ? Tout le monde sera-t-il admis à
émettre son vote ? Pourquoi, non, tout le monde paie.
A la vérité on peut remplir la salle d'amis de l'artiste à rece-
voir. Tant pis, c'est la conséquence de ce projet de réception.
Choisira-t-on seulement parmi les abonnés ? Ou ceux-ci seront-
ils appelés à voter en masse.
Là encore se.présentent de [nouveaux motifs de s'en tenir au
mode ancien. Le premier projet qui consisterait à déterminer par
la voie du sort l'espèce de jury institué pour juger du mérite des
acteurs, ne pourrait être valablement appliqué qu'en cas de pres-
que unanimité pour ce mode.
Le sort qui souvent se rit des prévisions pourrait faire tomber
le choix sur une majorité d'indifférents , qui, en présence d'un
avenir d'acteur qu'ils vont briser, reculeront et nous doterons enr
core de ces incapacités qui, dans peu précipiteraient le théâtre
vers sa ruine.
D'ailleurs il y a plusieurs cathégories d'abonnés, il y en a qui
ne paient que cinq francs par mois ; ceux-là devraient ils avoir'
un droit égal, et leur opinion ne pourrait elles point être contrôlée
avec d'autant plus de raison qu'ils doivent quelques égards à
la direction.
Le vote en masse des abonnés nous paraîtrait plus logique ;
mais il pourrait se rencontre uu jour quelque directeur qui , si-
mulant des abonnehieuts pour le temps des débuts, viendrait avec
sa masse votante dicter des lois à ceux qui peuvent aujourd'hui
en imposer.
Puis donc que le mode proposé n'offre pas plus de garanties
que l'ancien, il nous semble bien inutile de l'admettre.
La lettre de Mlle Quaisain aux-journaux a défrayé cette se-
maine les causeries relatives au théâtre ; nous l'avons lue avec at-
tention et nous sommes encore à nous demander comment on a pu
croire faire accepter au public la mystification. Aussi les organe»
de la presse l'ont-ils reproduite sans observation, Nous qui
n'avons point les mêmes motifs de silence , nous nous permet-
trons de la juger, '
Nous avons remarqué que ce n'était pas la même lettre dans
tous les journaux, mais nous prendrons celle qui paraîta voir mé-
rité le plus de faveur, puisqu'elle a été insérée dans le Courrier
et dans XArrondissement.
Nous ne comprenons pas qu'on vienne accuser le public d'avoir
une opinion erronée sur un emploi, quand cet emploi est consta-
té par le tableau de la troupe ; quand on l'a tenu pendant sept
mois sans réclamation aucune, quand enfin on s'est laissé juger
sous ce rapport tous les organes de la presse. Dire aujourd'hui
qu'on n'a fait qu'un acte de complaisance est une dérision ajou-
tée àla mys ilication. ,.-• '""""■>.,
Nous dirons, nousvà'.VÏÎfë iQuàisâ|s ; s'il'en êûtëté aiasi/ vçmsv
Dimanche 20 Avril 1843;
N° 25.
HMRË, 5LE »U AVRIL.
M. Provence tient toujours à sou idée d'essayer les rentrées
avant la lin de l'année théâtrale. Nous savons dans quel intérêt;
le public qui paraît dans l'int-ntion de faire une exclusion géné-
rale s'en préoccupe peu. Il repousse aussi ce propos que des gens
malveillans prêtent à l'administration, d'affirmer qu'elle fera à sa
volonté admettre ou rejeter tel ou tel,acteur.
Nous ne pensons pas qu'elle pousse l'outrecuidance à ce point,
dans tous les cas, M. Provence est trop habile pour proclamer
hautement une telle absurdité.
Mais ce qui émeut beaucoup plus l'opinion publique, c'est le
bruit colporté par des amis de la Direction, d'un nouveau mode
de réception des artistes.
Les preneurs de ce projet prétendent que le mode actuel est
humiliant; mais il n'y a qu'un mot à répondre, c'est une des con-
ditions du métier. Avant de l'entreprendre on s'est soumis à ses
conséquences. D'un autre côté nous ne voyons pas bien qu'elle
différence il existe entre celui qui aura été exclu par des sifflets,
que son amour-propre pourra toujours lui faire croire le résulta1-
d'une cabale, et celui à qui on viendra dire : Une commission
nommée pour vous juger, vous regarde comme incapable et vous
renvoie.
Entendrait-on abolir à tout jamais le droit de siffler , ce droit
acquis au théâtre depuis que le théâtre existe, droit eulin qu'on
achète à la porte et qui vient récemment d'être reconnu par un
jugement ?" Alors, si on défend les improliations, on doit, pour
être conséquent avec le principe, interdire les approbations. Eh
quoi ! un mauvais acteur pourrait, au moyen de quelques billets
gratuits se préparer une petite ovation, et le ; public connaisseur
serait obligé de souffrir eu silence un tel scandale. Non, cela ne se
peut pas. Nous ne pensons pas non plus qu'il soit un acteur qui,
au prix de quelques sifflets qui acctieilleut parfois un moment de
faiblesse, voudrait se priver de ces ovations qui viennent récom-
penser si sl'irieiisementses,travaux. Demandez plutôt à Mlle Q...
Si les sifflets ne sont à tout jamais interdits le mode de scru-
tin qu'on voudrait faire adopter nous paraît illusoire. En effet
supposons une forte minorité contre l'admission, si cette même
minorité veut faire, tomber l'acteur, elle saisira un moment où
eetui-ci aura mérité la rigueur publique (et peu d'acteurs en
sont exempts), le but quoique détourné, n'en sera pas moins at-
teint.
Nous ••'omptons encore ici sans les bâillements et sans les chats
plus décourageants encore que les sifflets, et que M. Provence
n'a pas l'intention d'interdire par ordonnance.
L'application de ce mode de réception entraîne d'ailleurs dans
un réseau inextricable de difficultés.
Comment procédera-t-on ? Tout le monde sera-t-il admis à
émettre son vote ? Pourquoi, non, tout le monde paie.
A la vérité on peut remplir la salle d'amis de l'artiste à rece-
voir. Tant pis, c'est la conséquence de ce projet de réception.
Choisira-t-on seulement parmi les abonnés ? Ou ceux-ci seront-
ils appelés à voter en masse.
Là encore se.présentent de [nouveaux motifs de s'en tenir au
mode ancien. Le premier projet qui consisterait à déterminer par
la voie du sort l'espèce de jury institué pour juger du mérite des
acteurs, ne pourrait être valablement appliqué qu'en cas de pres-
que unanimité pour ce mode.
Le sort qui souvent se rit des prévisions pourrait faire tomber
le choix sur une majorité d'indifférents , qui, en présence d'un
avenir d'acteur qu'ils vont briser, reculeront et nous doterons enr
core de ces incapacités qui, dans peu précipiteraient le théâtre
vers sa ruine.
D'ailleurs il y a plusieurs cathégories d'abonnés, il y en a qui
ne paient que cinq francs par mois ; ceux-là devraient ils avoir'
un droit égal, et leur opinion ne pourrait elles point être contrôlée
avec d'autant plus de raison qu'ils doivent quelques égards à
la direction.
Le vote en masse des abonnés nous paraîtrait plus logique ;
mais il pourrait se rencontre uu jour quelque directeur qui , si-
mulant des abonnehieuts pour le temps des débuts, viendrait avec
sa masse votante dicter des lois à ceux qui peuvent aujourd'hui
en imposer.
Puis donc que le mode proposé n'offre pas plus de garanties
que l'ancien, il nous semble bien inutile de l'admettre.
La lettre de Mlle Quaisain aux-journaux a défrayé cette se-
maine les causeries relatives au théâtre ; nous l'avons lue avec at-
tention et nous sommes encore à nous demander comment on a pu
croire faire accepter au public la mystification. Aussi les organe»
de la presse l'ont-ils reproduite sans observation, Nous qui
n'avons point les mêmes motifs de silence , nous nous permet-
trons de la juger, '
Nous avons remarqué que ce n'était pas la même lettre dans
tous les journaux, mais nous prendrons celle qui paraîta voir mé-
rité le plus de faveur, puisqu'elle a été insérée dans le Courrier
et dans XArrondissement.
Nous ne comprenons pas qu'on vienne accuser le public d'avoir
une opinion erronée sur un emploi, quand cet emploi est consta-
té par le tableau de la troupe ; quand on l'a tenu pendant sept
mois sans réclamation aucune, quand enfin on s'est laissé juger
sous ce rapport tous les organes de la presse. Dire aujourd'hui
qu'on n'a fait qu'un acte de complaisance est une dérision ajou-
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