Titre : Le Follet du Havre : théâtres, modes, littérature : ce journal paraît le samedi soir et la veille des fêtes ["puis" ce journal paraît le dimanche]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1845-04-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32776237n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 58 Nombre total de vues : 58
Description : 13 avril 1845 13 avril 1845
Description : 1845/04/13 (A1,N24). 1845/04/13 (A1,N24).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5812408h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-8817
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
1" ANNÉK. Dimanche 13 Avril 1845. N" 24.
HAÏKK, LE 83 AVEELL.
Un grand secret, un important secret, un secret de coulisses
enfin, nous a été confié. Nous avons longtemps réfléchi pour sa-
voir si nous devions le révéler à nos lecteurs, car ce qu'on veut
éviter surtout, c'est que la presse en soit instruite ; c'est donc- à
cette condition que nous le leur apprendrons sous la condition
expresse qu'ils voudront bien en garder le silence le plus absolu.
Ils en comprendront bientôt l'importance; c'est une surprise
que M. Provence nous ménage. Et où serait la surprise si on savait
à l'avance que les rentrées de la tro::pe doivent se faire à partir du
15 avril.
Quand nous disons les rentras ; c'est un figure qu'on voudra
bien nous pardonner ; nous eussions plus convenablement dit :
les sor les.
En effet si on en croit la majorité de ceux qui fréquentent le
théâtre, l'exc'iision serait pre.-que générale, mais il nous semble
que l'on compte un peu sans la claque et sans la cabale, qui ont
presque toujours l'avantage de faire admettre les plus sottes'in-
capacités
Examinons maintenant pourquoi M. Provence ne se conforme-
t-il pas à l'usage constant de Lire ses rentrées au commencement
de l'année théâtrale. Est-ce dans 'intérêt du public ? Est-ce dans
celui des acteurs ? Où bien ne serait-ce point tout simplement
dans le sien propre !
Nous pencherions bien un peu pour cette dernière hypotèse.
Car l'intérêt des acteurs ue nous parait nullement compromis par
ce retard de quinze jours. Toutes; les troupes d'ordre sont aujour-
d'hui formées ; les exclus de notre théâtre ne peuvent plus être
appelés qu'à remplacer les blessés des autres troupes ; ils n'ont
donc aucun intérêt à recouvrer dès aujourd'hui une liberté qui
leur ferait perdre sans avantage un mois de leurs appointemens -
Ce n'est pas non plus pour satisfaire le public ; Al. Provence
voudra bien nous permettre de penser que ce motif s'est toujours
trouvé chez lui en deuxième ligne. Nous croirions au contraire
que ce bon public ne peut qu'y perdre. Supposons en effet la moi-
tié de la troupe renvoyée ; il est certain que les exclus, pendant
le reste de leur engagement, n'apporteront plus au théâtre un zèle ,
qu'ils sauront désormais inutile, et les abonnés auront à souffrir
de ce qui aura fait bénéficier la direction.
Nous pensons d'ailleurs qu'eu admettant isolément chaque ac-
teur, sans connaître ce qu'on propose pour remplir les vides, on
nuraeficorî cette année une troupe sans unité. Il est un piège
surtout contre liquel on doit se mettre en garde. Supposons
Wermelen conservé pour l'opéra et Aille Quaisain pour l'opéra
comique ; qui nous dit (s'il n'entre pas dans les vues de l'admi-
• Histration de les faire remplacer dans les deux genres qu'ils cumu-
lent celte année) qu'on ne nous présentera pas quelques uns'de
ces altistes dont on est sûr de l'insuccès, et que sous prétexte de
ne pas entraver le répertoire, nous ne soyons réduits a la portion
congrue dont on nous a rassasiés depuis sept mois.
Voila l'écueil à éviter. Voilà pourtant ce qu'on risque en suivant
la voie dans laquelle l'administration cherche à nous enferrer.
Ce n'est donc que dans l'intérêt seul de cette administration
que l'époque des rentrées serait devancée ; le calcul est tout sim-
ple, le directeur bénéficiera d'un mois sur chaque acteur qui.aura
été exclu avant la fin de l'année théâtrale.
Re?te à savoir si le public où les acteurs ne viendront pas dé-
jouer un si intéressant projet.
-aBSS&-Q
aiii^s-^.asiLass'iaa-iSî'js.
Eoquil'on à ïa recherche d'un jière , eu M. Victor Henry à la
recherche d'un succès.
Un jour"Monsieur Grafetot réva.qu H était un Arnai ; r>» n„()
voyant M Victor Henry, il s'imagina, lui, qu'il était un Bouffé.
Vanité dechoses de ce monde ! le public n'a pointadmis la fiction.
Jamais en effet 'es deux grands artistes parisiens ne rencontrèrent
plus pâles copies. Du reste ils ont chèrement expié leur erreur;
l'échec subi par Ai. Victor Henry ne peut trouver d'équivalent
que dans celui éprouvé par Al. Grafetot, et vice ver*à.
Tout le talent de. Bouffé a pu à peine sauver Bocquillon, et
Al. Henry n'a pas recule devant un tel poids; aussi a-t-ii obleau
une désapprobation telle que la pièce n'a pu être terminée.
Nous nous demandons comment la direction qui connaît la
force de sa troupe, monte des pièces dont la réussite est subor-
donnée au mérite de l'acteur. Sans doute AIAl. ses pensionnaires
croient fermement à leur capacité, leur amour propre ne leur per-
met pas de douter d'eux, mais le directeur n'a pas les mêmes
motifs d'aveuglement, et il ferait bien d'employer un peu de cette
capacité tant prônée pour donner à chacun le rôle qui ni appar-
tient, et surtout faire un choix de pièces dont le succès soit indé-
pendant de ses interprètes. Autrement, en même temps qu'il
compromet le succès des artistes, il gâte encore son avenir.
Nous avons déjà inutilement averti AI. Victor Henry de la voie
funeste clans laquelle il s'égare. Les lauriers de M. Grafetot
l'empêchent de dormir ; comme notre paillasse, il veut faire rire
à tout prix ; à cet effet, il charge, il se livre à des contorsions qui
peuvent bien égayer le parterre du dimanche, mais qui font haus-
ser les épaules de pitié à ceux qui furent si heureux d'applaudir
autrefois à ses succès ^.^^. •■--...
Qu'il redevienne donc ceJJu'i'F: était y^flïs^ qu'il laisse auxm •" "' x
capables les gestes outrés,'.lés.glâjisâatôfrËSÎg?osslèreS5Ïett:^inrcoi -v '-: -■
HAÏKK, LE 83 AVEELL.
Un grand secret, un important secret, un secret de coulisses
enfin, nous a été confié. Nous avons longtemps réfléchi pour sa-
voir si nous devions le révéler à nos lecteurs, car ce qu'on veut
éviter surtout, c'est que la presse en soit instruite ; c'est donc- à
cette condition que nous le leur apprendrons sous la condition
expresse qu'ils voudront bien en garder le silence le plus absolu.
Ils en comprendront bientôt l'importance; c'est une surprise
que M. Provence nous ménage. Et où serait la surprise si on savait
à l'avance que les rentrées de la tro::pe doivent se faire à partir du
15 avril.
Quand nous disons les rentras ; c'est un figure qu'on voudra
bien nous pardonner ; nous eussions plus convenablement dit :
les sor les.
En effet si on en croit la majorité de ceux qui fréquentent le
théâtre, l'exc'iision serait pre.-que générale, mais il nous semble
que l'on compte un peu sans la claque et sans la cabale, qui ont
presque toujours l'avantage de faire admettre les plus sottes'in-
capacités
Examinons maintenant pourquoi M. Provence ne se conforme-
t-il pas à l'usage constant de Lire ses rentrées au commencement
de l'année théâtrale. Est-ce dans 'intérêt du public ? Est-ce dans
celui des acteurs ? Où bien ne serait-ce point tout simplement
dans le sien propre !
Nous pencherions bien un peu pour cette dernière hypotèse.
Car l'intérêt des acteurs ue nous parait nullement compromis par
ce retard de quinze jours. Toutes; les troupes d'ordre sont aujour-
d'hui formées ; les exclus de notre théâtre ne peuvent plus être
appelés qu'à remplacer les blessés des autres troupes ; ils n'ont
donc aucun intérêt à recouvrer dès aujourd'hui une liberté qui
leur ferait perdre sans avantage un mois de leurs appointemens -
Ce n'est pas non plus pour satisfaire le public ; Al. Provence
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trouvé chez lui en deuxième ligne. Nous croirions au contraire
que ce bon public ne peut qu'y perdre. Supposons en effet la moi-
tié de la troupe renvoyée ; il est certain que les exclus, pendant
le reste de leur engagement, n'apporteront plus au théâtre un zèle ,
qu'ils sauront désormais inutile, et les abonnés auront à souffrir
de ce qui aura fait bénéficier la direction.
Nous pensons d'ailleurs qu'eu admettant isolément chaque ac-
teur, sans connaître ce qu'on propose pour remplir les vides, on
nuraeficorî cette année une troupe sans unité. Il est un piège
surtout contre liquel on doit se mettre en garde. Supposons
Wermelen conservé pour l'opéra et Aille Quaisain pour l'opéra
comique ; qui nous dit (s'il n'entre pas dans les vues de l'admi-
• Histration de les faire remplacer dans les deux genres qu'ils cumu-
lent celte année) qu'on ne nous présentera pas quelques uns'de
ces altistes dont on est sûr de l'insuccès, et que sous prétexte de
ne pas entraver le répertoire, nous ne soyons réduits a la portion
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Voila l'écueil à éviter. Voilà pourtant ce qu'on risque en suivant
la voie dans laquelle l'administration cherche à nous enferrer.
Ce n'est donc que dans l'intérêt seul de cette administration
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ple, le directeur bénéficiera d'un mois sur chaque acteur qui.aura
été exclu avant la fin de l'année théâtrale.
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Jamais en effet 'es deux grands artistes parisiens ne rencontrèrent
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force de sa troupe, monte des pièces dont la réussite est subor-
donnée au mérite de l'acteur. Sans doute AIAl. ses pensionnaires
croient fermement à leur capacité, leur amour propre ne leur per-
met pas de douter d'eux, mais le directeur n'a pas les mêmes
motifs d'aveuglement, et il ferait bien d'employer un peu de cette
capacité tant prônée pour donner à chacun le rôle qui ni appar-
tient, et surtout faire un choix de pièces dont le succès soit indé-
pendant de ses interprètes. Autrement, en même temps qu'il
compromet le succès des artistes, il gâte encore son avenir.
Nous avons déjà inutilement averti AI. Victor Henry de la voie
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à tout prix ; à cet effet, il charge, il se livre à des contorsions qui
peuvent bien égayer le parterre du dimanche, mais qui font haus-
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Qu'il redevienne donc ceJJu'i'F: était y^flïs^ qu'il laisse auxm •" "' x
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