Titre : Le Follet du Havre : théâtres, modes, littérature : ce journal paraît le samedi soir et la veille des fêtes ["puis" ce journal paraît le dimanche]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1845-03-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32776237n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 58 Nombre total de vues : 58
Description : 30 mars 1845 30 mars 1845
Description : 1845/03/30 (A1,N22). 1845/03/30 (A1,N22).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5812406p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-8817
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
1" ABÎMÉE,
Dimanche 30 Mars 1845.,
IV* 22.
Jïe I» Te-îssajue «Se l'Opéro au Havre.
Autrefois c'était le drame, qui'stimulait la curiosité publique,
aujourd'hui c'est l'opéra qui jouit de l'heureux privilège d'atti-
rer la foule. Le drame, si ronflant qu'il soit, voit toujours le salle
déserte ; l'opéra, quoique pitoyablement, rendu pour la plupart
du temps, parvient à combler en partie les vides. Est-ce la faute
des acteurs ? nous ne le croyons pas, car nos messieurs du chan*
ne sont pas comparativement beaucoup plus forts que ceux du
drame C'est le goût du jour, et voilà tout.
L'opéra eu effet n'a pu compter qu'un succès incontesté, CPIUI
de Polichinelle. On nous accusera de sévérité ; on nous citera ia
Part du Diable, La Favorite, Lvcc, qui ont fait plaisir ; mais
'pour quelques morceaux bien chantés, que de choses faibles! Dans
ces pièces là même, qui ont été le moins pauvrement rendues ; le
besoin d'une modification dans la troupe s'est fait sentir.
En général, et l'avis à cet égard est unanime, Mlle Quaisain
sie possède point une.étendue de voix convenable pour chanter le
grand opéra, çp:plqnp« uno >IK'»Û i'i,--*>v.oo..* a'^..o r.»...i~ iv.i
blesse. Four dissimuler son manque de moyens, envain elle se
fait une musique à elle ; tout le monde n'avale pas la pilule,
et ses partisans les plus zélés se prennent par fois à regretter
qu'elle ne s'en tienne pas à l'opéra-comique, genre plus en rap-
port avec ses moyens.
Tel brille au second rang qui s'éclipse, au premier :
Cette maxime, elle la méditera probablement pour l'année pro-
chaine, et elle évitera par là une leçon fort désagréable sans doute,
mais nécessaire.
Le contraire s'applique à M. Wermelen. Dans le grand-opera
seul, il peut prétendre au succès. Il tenterait vainement de con-
server le sceptre de l'opéra-comique, le publie qui a vu ce qu'il
pouvaiten ce genre ne paraît pas décidé à lui conserver cet emploi.
Tout le monde y gagnera, l'acteur en réputation, le public en plai-
sir ; il est triste en effet de voir un artiste estimé subir de ces
échecs semblables à ceux du Barbier, de la Dame Blanche, de
Fra-Duwolo ; ou souffre de lui voir méconnaître sou. talent ; et
enfin on est forcé dé le rappeler à l'ordre.
M. Jouard ne paraît pas devoir se relever de l'échec que lui a
valu le rôle deBertram. Là, toute sa faiblesse s'est révélée, nous
ignorons s'il tentera sa rentrée, mais nous doutons fort de son
succès.
Il n'en est pas de même de M. Stéphane, sOn Polichinelle l'a
sauvé. Depuis longtemps d'ailleurs on avait été à mêmed'apprécier
le travailleur, l'artiste consciencieux ; et le public lui eu a su gré.
JPourM. l'evron, son exclusion est si certaine qu'on a.-sure
qu'il ne tentera pas l'essai d'une rentrée.
Quant à M.. Dorval, on assure qu'il va retourner à Paris cher-
cher la voix qu'il y avait perdue.
Un acteur qui a eu ses débuts difficiles, c'est sans contredit
M. Ducouret ; eh bien! contrairement à la plupart de ses cama-
rades, il a gagné dans la sympathie publique, on l'applaudit et
nous croyons fortement à son succès. ' '
Reste la dugazon Pauline Gobert ; à l'instar de l'illustre.Mal-
brouk, cette mirifique actrice :
S'en va-t-à Pâques
Mironton, mironton, mirontaine. , '--
C'était rompu au métier, de sorte que ça n'était pas sifflable ,
mais aussi ce n'était jamais applaudi. C'est un de ces sujets qu'on
aime à ne pas conserver..
Diane de Chivry.
Il parait arrêté que toutes les reprises porteront malheur à la
troimede M. Provence. C'est au'alors on iuure par comparaison,
et que cette c.omparaisoniïest point ai avantage be LU»U,U..., ,....'
Sans compter la Toar de Ne,/e enterrée par les soins de Mme
Fontenav, le Domino No,r déchiré, par Mlle Quaisain, et posté-'
rieurenie'nt encore 'lob-rt le QiabU, -assassiné par toute la troupe
en général et par M. Jouard en particulier, nous avons eu encore
cette semaine ..ne reprise qui vient subir le sort de ses devanciè-
res c'est-à-dire qui a été tuée dimanche entre huit et neuf heures
tenay et Verdun aidant.
Nos lecteurs connaissent probablement le drame de Frédéric
Soulié, Diane d.i Chwrij, ils savent que cette intéressante person-
ne est aveugle, et a cru sauver un officier de la garde royale, Lé-
onard vsthon, révolté -contre l'ordre des choses actuelles; qu en
récompense il l'a déshonorée; que par suite, deux de ses frères
qui ont provoqué l'ex-garde royal sont tués, mais que celui-ci dé-
couvre le lâche qui a pris son nom pour commettre une infamie,
le tue comme de raison, et répare la chose en offrant sa main a
Diane. , . .
Cette Diane, c'était Mlle Verdun, qui n'a pas eu le moindre
élan, qui ne sait pas remuer la moindre fibre du coeur, qui dif
froideraent, ce qu'on écoute froidement.
Elle est égalée sous ce dernier rapport par M. Baptiste qui
croit produire de l'effet par son tortillement d'yeux continuel, et
qui ne parvient qu'à se faire cocasse.
M Alexandre s'était encore cette fois emparé d'un rôle de M.
Gustave ; ce n'était en vérité pas la p.eine de l'enlever à son légiti-
me prooriétaire, il eût toujours pu en faire ce qu'en a fait M.
Alexandre ; cet acteur semble de plus en plus étemuer ses paroles.
M nie Fentenay ! celle-là est bien la plus curieuse de toute la
iKU'K'. Mlle Verdun se permet de temps en temps d'accentuer .
Dimanche 30 Mars 1845.,
IV* 22.
Jïe I» Te-îssajue «Se l'Opéro au Havre.
Autrefois c'était le drame, qui'stimulait la curiosité publique,
aujourd'hui c'est l'opéra qui jouit de l'heureux privilège d'atti-
rer la foule. Le drame, si ronflant qu'il soit, voit toujours le salle
déserte ; l'opéra, quoique pitoyablement, rendu pour la plupart
du temps, parvient à combler en partie les vides. Est-ce la faute
des acteurs ? nous ne le croyons pas, car nos messieurs du chan*
ne sont pas comparativement beaucoup plus forts que ceux du
drame C'est le goût du jour, et voilà tout.
L'opéra eu effet n'a pu compter qu'un succès incontesté, CPIUI
de Polichinelle. On nous accusera de sévérité ; on nous citera ia
Part du Diable, La Favorite, Lvcc, qui ont fait plaisir ; mais
'pour quelques morceaux bien chantés, que de choses faibles! Dans
ces pièces là même, qui ont été le moins pauvrement rendues ; le
besoin d'une modification dans la troupe s'est fait sentir.
En général, et l'avis à cet égard est unanime, Mlle Quaisain
sie possède point une.étendue de voix convenable pour chanter le
grand opéra, çp:plqnp« uno >IK'»Û i'i,--*>v.oo..* a'^..o r.»...i~ iv.i
blesse. Four dissimuler son manque de moyens, envain elle se
fait une musique à elle ; tout le monde n'avale pas la pilule,
et ses partisans les plus zélés se prennent par fois à regretter
qu'elle ne s'en tienne pas à l'opéra-comique, genre plus en rap-
port avec ses moyens.
Tel brille au second rang qui s'éclipse, au premier :
Cette maxime, elle la méditera probablement pour l'année pro-
chaine, et elle évitera par là une leçon fort désagréable sans doute,
mais nécessaire.
Le contraire s'applique à M. Wermelen. Dans le grand-opera
seul, il peut prétendre au succès. Il tenterait vainement de con-
server le sceptre de l'opéra-comique, le publie qui a vu ce qu'il
pouvaiten ce genre ne paraît pas décidé à lui conserver cet emploi.
Tout le monde y gagnera, l'acteur en réputation, le public en plai-
sir ; il est triste en effet de voir un artiste estimé subir de ces
échecs semblables à ceux du Barbier, de la Dame Blanche, de
Fra-Duwolo ; ou souffre de lui voir méconnaître sou. talent ; et
enfin on est forcé dé le rappeler à l'ordre.
M. Jouard ne paraît pas devoir se relever de l'échec que lui a
valu le rôle deBertram. Là, toute sa faiblesse s'est révélée, nous
ignorons s'il tentera sa rentrée, mais nous doutons fort de son
succès.
Il n'en est pas de même de M. Stéphane, sOn Polichinelle l'a
sauvé. Depuis longtemps d'ailleurs on avait été à mêmed'apprécier
le travailleur, l'artiste consciencieux ; et le public lui eu a su gré.
JPourM. l'evron, son exclusion est si certaine qu'on a.-sure
qu'il ne tentera pas l'essai d'une rentrée.
Quant à M.. Dorval, on assure qu'il va retourner à Paris cher-
cher la voix qu'il y avait perdue.
Un acteur qui a eu ses débuts difficiles, c'est sans contredit
M. Ducouret ; eh bien! contrairement à la plupart de ses cama-
rades, il a gagné dans la sympathie publique, on l'applaudit et
nous croyons fortement à son succès. ' '
Reste la dugazon Pauline Gobert ; à l'instar de l'illustre.Mal-
brouk, cette mirifique actrice :
S'en va-t-à Pâques
Mironton, mironton, mirontaine. , '--
C'était rompu au métier, de sorte que ça n'était pas sifflable ,
mais aussi ce n'était jamais applaudi. C'est un de ces sujets qu'on
aime à ne pas conserver..
Diane de Chivry.
Il parait arrêté que toutes les reprises porteront malheur à la
troimede M. Provence. C'est au'alors on iuure par comparaison,
et que cette c.omparaisoniïest point ai avantage be LU»U,U..., ,....'
Sans compter la Toar de Ne,/e enterrée par les soins de Mme
Fontenav, le Domino No,r déchiré, par Mlle Quaisain, et posté-'
rieurenie'nt encore 'lob-rt le QiabU, -assassiné par toute la troupe
en général et par M. Jouard en particulier, nous avons eu encore
cette semaine ..ne reprise qui vient subir le sort de ses devanciè-
res c'est-à-dire qui a été tuée dimanche entre huit et neuf heures
Nos lecteurs connaissent probablement le drame de Frédéric
Soulié, Diane d.i Chwrij, ils savent que cette intéressante person-
ne est aveugle, et a cru sauver un officier de la garde royale, Lé-
onard vsthon, révolté -contre l'ordre des choses actuelles; qu en
récompense il l'a déshonorée; que par suite, deux de ses frères
qui ont provoqué l'ex-garde royal sont tués, mais que celui-ci dé-
couvre le lâche qui a pris son nom pour commettre une infamie,
le tue comme de raison, et répare la chose en offrant sa main a
Diane. , . .
Cette Diane, c'était Mlle Verdun, qui n'a pas eu le moindre
élan, qui ne sait pas remuer la moindre fibre du coeur, qui dif
froideraent, ce qu'on écoute froidement.
Elle est égalée sous ce dernier rapport par M. Baptiste qui
croit produire de l'effet par son tortillement d'yeux continuel, et
qui ne parvient qu'à se faire cocasse.
M Alexandre s'était encore cette fois emparé d'un rôle de M.
Gustave ; ce n'était en vérité pas la p.eine de l'enlever à son légiti-
me prooriétaire, il eût toujours pu en faire ce qu'en a fait M.
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