Titre : Le Follet du Havre : théâtres, modes, littérature : ce journal paraît le samedi soir et la veille des fêtes ["puis" ce journal paraît le dimanche]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1845-02-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32776237n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 58 Nombre total de vues : 58
Description : 09 février 1845 09 février 1845
Description : 1845/02/09 (A1,N15). 1845/02/09 (A1,N15).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58124058
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-8817
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
V ANNÉE. Dimanche 9 Février 1843. N° 15.
THEATRE DU HAVRE. ^
La fièvredes bals est calmée, la polka sévit avec moins d'in-
tensité ; l'austère carême vient de remplacer les joies bruyantes
du carnaval ; or, pour commencer dignement ce temps de péni-
tence et varier nos macérations, ncus sommes retourné au théâ-
tre, >••■'■■-■
C'était M. Wermelen qui paraissait s'être chargé de nous faire
subir les prémisses de l'expiation. Cet acteur baisse, baisse d'une
manière étonnante ; la plupart du temps il chante faux et sa voix
produit parfois des sons tels, qu'un plaisant la comparait au
grincement d'une porte mal graissée.
Mlle Lconie se donne aussi des airs de chanter faux ; qu'elle
attende au moins que quelque succès bien constaté lui ait permis
cette licence !
Quant à Mlle Gardes nous en reparlerons, lorsqu'elle méritera
la critique.
Nous avons revu tour à tour danscette courte semaine, la Part
du Di.b/e,qui fait toujours recette ; Paris la N'iii , déjà usé;
enfin YEtwir.ieai . que Grafetot tue de plus en plus ; et pour
clore , la Dame de St- l'ropez , dont nous donnons l'analyse ci-
après.
lia Dame de St-Tropez, drame.
Enfin M. Alexandre ne nous quittera pas sans avoir pu au moins
compter un succès. La Dame de St- Trouez a été pour lui l'occa-
sion d'une ovation cette fois bien méritée.
La Dmne de ît Tropez est une allusion continuelle aux phases
d'un procès fameux dans les annales de la Cour d'a«ises. A la dif-
férence près que, dans le drame juridique, l'héroïne était voleuse et
empoisonneuse, et que dans le drame scénique, c'est la plus
vertueuse des femmes.
Cette vertu qui s'appelle Hortense d'Auberive sacrifie son
amour de jeune fille à la piété filiale ; elle épouse Maurice qu'elle
n'aime pas, pour rendre la fortune au comte d'Auberive, son père.
Ce Maurice est un ancien corsaire qui a l'ait sa fort une à même
de MM. les Anglais et qui n'en est pas moins le plus brave homme
du monde, répandant le bien autour de lui, ne voulant voir que
des heureux.
Mais Charles d'Arbel, jeune médecin, élevé par un protecteur
inconnu, était l'amant préféré de Hortence d'Auberive; celle-ci
veut lui cacher sa. résolution, et lui ordonne de partir. Charles
obéit, une maladie le force à séjourner quelque temps dans
l'auberge de Cérny. Là descendent aussi M. et .Mme Ma urice se
rendant dans leur propriété de St-Tropcz. Reconnaissance des
deux'amants Départ précipité d'Hortense.
Cependant Maurice avait chez lui un parent Antoine Caussade
espèce d'intendant qu'il avait comblé de ses bienfaits, et qui ne
_^ . .
""cessai: de jeter un oeil de convoitise sur les biens immenses de son
protecteur ; on comprend combien l'arrivée d'une nouvelle maî-
tresse de maison doit contrarier ses vues ambitieuses, alors îj
cherche tous les moyens de la perdre, le hasard fait tomber une
lettre d'Hortense dans ses mains, il s'en sert pour la perdre auprèï
de son mari.
Mais la réussite est douteuse, il ne lui reste plus qu'un moyen :
le poison, il ne reculera pas devant un crime, qui d'ailleurs doi
couvrir les vols nombreux qu'il a faits à Maurice. Le misérable a
pris à l'avance toutes ses mesures, il a fait circuler \?s bruits les
plus calomnieux contre son ennemie, que l'opinion publique a
déjà condamnée,
La santé de .Maurice décline de plus en plus, chaque jour il fait
un nouveau pas v rs la tombe, une consultation de médecins a
lieu, et on reconnaît dans le breuvage préparé par Hortense les
traces du poison. Tout concourtà la faire croire coupable; cepen-
dant Maurice ne peut croire à tant de perversité, afin de sauver
la femme qu'il aime, il veut constater que sa mort n'est que le
résultat dJun suicide. Antoine dont tous les projets vont se trou-
ver renversés, veut en finir tout d'un coup et verse le reste de son
poison dans le breuvage que Maurice vient de lui demander, celui-
ci l'aperçoit dans une glace, reste pétrifié d'horreur . il appelle au
secours, une lutte s'engage entrela victime, et le bourreau celui-
va l'étouffer, mais les cris de Maurice ont été entendus, et on arri-
ve à son secours,
Antoine qui voit son crime découvert, se précipite par la fenê-
tre et se 'Ue, quant à .Maurice, il lui reste assez de force pour pro-
clamer l'innocence de sa femme, et pour recommander son bon-
heur à Charles d'Arbel, son protégé inconnu, dont autrefois il fit
mourir le père, qu'il croyait coupable de trahison envers son pays.
Aucun drame jusqu'à ce jour n'a produit un effet aussi saisis-
sant; la froideur des trois premiers actes est bien rachetée par le
pathétique des deux derniers; du reste M. Alexandre a étudié
son rôle avec conscience, et il a produit un effet saisissant ; quant
à Victor Henry la vérité qu'il apporte dans le personnage deCaus-
sade le rend encore plus odieux. Mme Verdun a eu le talent de
rendre insipide le rôle magnifique dentelle était chargée ; cette
femriie n'a rien de dramatique, elle ne sait que pleurnicher ; tous
les autres rôles qui convergent autour de ces trois principaux per-
sonnages ont été remplis de manière à ne pas nuire au succès delà
' pièce à laquelle nous prédisons un succès pyramidal devant le
public du dimanche,
-=sgx3>«ei
MADAME-POIGNET.
Rarement nous pouvons donner avec conscience des éKy ; j l:i
THEATRE DU HAVRE. ^
La fièvredes bals est calmée, la polka sévit avec moins d'in-
tensité ; l'austère carême vient de remplacer les joies bruyantes
du carnaval ; or, pour commencer dignement ce temps de péni-
tence et varier nos macérations, ncus sommes retourné au théâ-
tre, >••■'■■-■
C'était M. Wermelen qui paraissait s'être chargé de nous faire
subir les prémisses de l'expiation. Cet acteur baisse, baisse d'une
manière étonnante ; la plupart du temps il chante faux et sa voix
produit parfois des sons tels, qu'un plaisant la comparait au
grincement d'une porte mal graissée.
Mlle Lconie se donne aussi des airs de chanter faux ; qu'elle
attende au moins que quelque succès bien constaté lui ait permis
cette licence !
Quant à Mlle Gardes nous en reparlerons, lorsqu'elle méritera
la critique.
Nous avons revu tour à tour danscette courte semaine, la Part
du Di.b/e,qui fait toujours recette ; Paris la N'iii , déjà usé;
enfin YEtwir.ieai . que Grafetot tue de plus en plus ; et pour
clore , la Dame de St- l'ropez , dont nous donnons l'analyse ci-
après.
lia Dame de St-Tropez, drame.
Enfin M. Alexandre ne nous quittera pas sans avoir pu au moins
compter un succès. La Dame de St- Trouez a été pour lui l'occa-
sion d'une ovation cette fois bien méritée.
La Dmne de ît Tropez est une allusion continuelle aux phases
d'un procès fameux dans les annales de la Cour d'a«ises. A la dif-
férence près que, dans le drame juridique, l'héroïne était voleuse et
empoisonneuse, et que dans le drame scénique, c'est la plus
vertueuse des femmes.
Cette vertu qui s'appelle Hortense d'Auberive sacrifie son
amour de jeune fille à la piété filiale ; elle épouse Maurice qu'elle
n'aime pas, pour rendre la fortune au comte d'Auberive, son père.
Ce Maurice est un ancien corsaire qui a l'ait sa fort une à même
de MM. les Anglais et qui n'en est pas moins le plus brave homme
du monde, répandant le bien autour de lui, ne voulant voir que
des heureux.
Mais Charles d'Arbel, jeune médecin, élevé par un protecteur
inconnu, était l'amant préféré de Hortence d'Auberive; celle-ci
veut lui cacher sa. résolution, et lui ordonne de partir. Charles
obéit, une maladie le force à séjourner quelque temps dans
l'auberge de Cérny. Là descendent aussi M. et .Mme Ma urice se
rendant dans leur propriété de St-Tropcz. Reconnaissance des
deux'amants Départ précipité d'Hortense.
Cependant Maurice avait chez lui un parent Antoine Caussade
espèce d'intendant qu'il avait comblé de ses bienfaits, et qui ne
_^ . .
""cessai: de jeter un oeil de convoitise sur les biens immenses de son
protecteur ; on comprend combien l'arrivée d'une nouvelle maî-
tresse de maison doit contrarier ses vues ambitieuses, alors îj
cherche tous les moyens de la perdre, le hasard fait tomber une
lettre d'Hortense dans ses mains, il s'en sert pour la perdre auprèï
de son mari.
Mais la réussite est douteuse, il ne lui reste plus qu'un moyen :
le poison, il ne reculera pas devant un crime, qui d'ailleurs doi
couvrir les vols nombreux qu'il a faits à Maurice. Le misérable a
pris à l'avance toutes ses mesures, il a fait circuler \?s bruits les
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déjà condamnée,
La santé de .Maurice décline de plus en plus, chaque jour il fait
un nouveau pas v rs la tombe, une consultation de médecins a
lieu, et on reconnaît dans le breuvage préparé par Hortense les
traces du poison. Tout concourtà la faire croire coupable; cepen-
dant Maurice ne peut croire à tant de perversité, afin de sauver
la femme qu'il aime, il veut constater que sa mort n'est que le
résultat dJun suicide. Antoine dont tous les projets vont se trou-
ver renversés, veut en finir tout d'un coup et verse le reste de son
poison dans le breuvage que Maurice vient de lui demander, celui-
ci l'aperçoit dans une glace, reste pétrifié d'horreur . il appelle au
secours, une lutte s'engage entrela victime, et le bourreau celui-
va l'étouffer, mais les cris de Maurice ont été entendus, et on arri-
ve à son secours,
Antoine qui voit son crime découvert, se précipite par la fenê-
tre et se 'Ue, quant à .Maurice, il lui reste assez de force pour pro-
clamer l'innocence de sa femme, et pour recommander son bon-
heur à Charles d'Arbel, son protégé inconnu, dont autrefois il fit
mourir le père, qu'il croyait coupable de trahison envers son pays.
Aucun drame jusqu'à ce jour n'a produit un effet aussi saisis-
sant; la froideur des trois premiers actes est bien rachetée par le
pathétique des deux derniers; du reste M. Alexandre a étudié
son rôle avec conscience, et il a produit un effet saisissant ; quant
à Victor Henry la vérité qu'il apporte dans le personnage deCaus-
sade le rend encore plus odieux. Mme Verdun a eu le talent de
rendre insipide le rôle magnifique dentelle était chargée ; cette
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Rarement nous pouvons donner avec conscience des éKy ; j l:i
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