d'auteurs qui, d'ailleurs, ne lui demandent rien ; aussi votre Commission n'a-t-elle retenu de ce mémoire pour le classer, que le grand effort accompli, l'immense travail fourni et aussi la sincérité et la franchise d'un concurrent qui peut devenir, dans une prochaine occasion, un auteur intéressant.
Les deux manuscrits dont je viens de vous entretenir, sont favorables au libre-échange, ce qui, à mon point de vue tout personnel, est une excellente note pour eux.
Que ne puis-je en dire autant du troisième mémoire : Tout pour la ruche dont la devise est elle-même tout un programme.
De ce fait, je me vois contraint de louer un travail, d'ailleurs remarquable, qui tend, à chaque page, à chaque ligne, à me prouver que je suis quelque peu arriéré de persister à croire aux bons effets du libre-échange, la plus grande erreur du siècle passé.
Mais l'auteur déploie une habileté si grande, un talent si subtil, une logique si implacable pour me confondre, que je suis obligé de beaucoup lui pardonner, et, me réservant l'ave- nir, j'oublierai pendant le temps strictement nécessaire pour vous parler de lui, que nous sommes deux adversaires, presque deux ennemis, aussi sincères et aussi convaincus l'un que l'autre.
Dans son exposé ou plutôt dans son diagnostic, l'auteur se demande de quelles maladies souffrent nos grandes villes maritimes.
« Est-ce un dépérissement (je cite) causé par l'abstinence d'un régime de douane trop sévère ; est-ce une crise produite par un gravier, un méchant calcul collectiviste?»
Afin de s'en rendre compte, notre médecin pense qu'il est nécessaire de procéder à un examen approfondi du corps fran- çais tout entier.
Après avoir passé en revue, en quelques pages, les divers régimes économiques jusqu'à la fin du second Empire où le laissez-faire, laissez-passer à outrance de M. Rouher avait donné des résultats magnifiques, « mais, dit l'auteur, à la façon de cette séduisante mousse de Champagne, longtemps compri- mée dans le flacon; qui en sort d'elle-même aussitôt qu'on fait
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