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- 1er fascicule - 1er trimestre
- 2me fascicule - 2me trimestre
- 3me fascicule - 3me trimestre
- 4me fascicule - 4me trimestre
— 283 -
Tout d'abord, l'auteur estime que les droits de port sont
mal perçus et il émet cette proposition :
« Les navires devraient payer des taxes inversement propor-
tionnelles aux services qu'ils rendent au pays et au port. »
Cette formule semble équitable a priori, mais elle ne paraît
pas d'une application facile malgré ce que dit l'auteur du droit
de phare en Angleterre et aux Etats-Unis, droit qu'il propose
comme modèle.
Nos traités de commerce, notre législation fiscale, s'opposent,
à première vue, à l'application de tarifs différentiels entre les
navires français et les navires étrangers, d'une part, et d'autre
part entre les navires français suivant qu'ils s'approvisionnent
ou non dans le port où ils paient des droits.
L'auteur reconnaît, d'ailleurs, que dans ce cas l'autonomie
des ports, comme en Angleterre, serait nécessaire, aussi n'in-
siste-t-il pas davantage.
Comme second grand remède, il nous propose de consti-
tuer une ligue de l'achat afin que nos concitoyens s'engagent
à n'acheter que des produits français.
A ce propos, je vous demande, Messieurs, la permission de
vous citer une page originale du manuscrit, qui vous rensei-
gnera mieux que toutes mes explications, sur les idées de
l'auteur :
« Ce matin, M. Chauvin se rase. Tout à coup, il s'aperçoit
que son savon porte un nom anglais... M. Chauvin a un juste
mouvement d'indignation... aussitôt suivi d'une balafre...
c'est tout naturel, son rasoir est anglais...
» Tiens, comment cela se fait-il? et qu'est ceci? Un chapeau
anglais, des jouets allemands, une bicyclette américaine, un
béret de gamin marqué H M S... service du roi d'Angleterre...
est-ce que par hasard, M. Chauvin le jeune... Et ces bouteilles
marquées d'inscriptions bizarres « Bottled by » V X 0, extra
dry... Ah ! mais, qui a pu apporter dans la maison tous ces
produits exotiques? et M. Chauvin fait une enquête; comme
toutes les enquêtes, elle n'aboutit pas.
» Cependant, habitude anglaise, Madame Chauvin offre le
thé... de Ceylan avec des biscuits de Reading...
» En voilà assez; M. Chauvin prend son excellent stylographe
Tout d'abord, l'auteur estime que les droits de port sont
mal perçus et il émet cette proposition :
« Les navires devraient payer des taxes inversement propor-
tionnelles aux services qu'ils rendent au pays et au port. »
Cette formule semble équitable a priori, mais elle ne paraît
pas d'une application facile malgré ce que dit l'auteur du droit
de phare en Angleterre et aux Etats-Unis, droit qu'il propose
comme modèle.
Nos traités de commerce, notre législation fiscale, s'opposent,
à première vue, à l'application de tarifs différentiels entre les
navires français et les navires étrangers, d'une part, et d'autre
part entre les navires français suivant qu'ils s'approvisionnent
ou non dans le port où ils paient des droits.
L'auteur reconnaît, d'ailleurs, que dans ce cas l'autonomie
des ports, comme en Angleterre, serait nécessaire, aussi n'in-
siste-t-il pas davantage.
Comme second grand remède, il nous propose de consti-
tuer une ligue de l'achat afin que nos concitoyens s'engagent
à n'acheter que des produits français.
A ce propos, je vous demande, Messieurs, la permission de
vous citer une page originale du manuscrit, qui vous rensei-
gnera mieux que toutes mes explications, sur les idées de
l'auteur :
« Ce matin, M. Chauvin se rase. Tout à coup, il s'aperçoit
que son savon porte un nom anglais... M. Chauvin a un juste
mouvement d'indignation... aussitôt suivi d'une balafre...
c'est tout naturel, son rasoir est anglais...
» Tiens, comment cela se fait-il? et qu'est ceci? Un chapeau
anglais, des jouets allemands, une bicyclette américaine, un
béret de gamin marqué H M S... service du roi d'Angleterre...
est-ce que par hasard, M. Chauvin le jeune... Et ces bouteilles
marquées d'inscriptions bizarres « Bottled by » V X 0, extra
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produits exotiques? et M. Chauvin fait une enquête; comme
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thé... de Ceylan avec des biscuits de Reading...
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