Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1905-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1905 01 juillet 1905
Description : 1905/07/01 (A72)-1905/09/30. 1905/07/01 (A72)-1905/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58032862
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 239 —
l'excès, que rendait excusable le culte de ses disciples d'autant
plus confus qu'elle échoua complètement.
A part une courte interruption de séjour en ce même siècle,
alors que l'on avait cru devoir les transférer à Orléans, à l'abri
de l'atteinte des Northmen, les reliques n'ont pas quitté Fleury
et il est remarquable que de tous les corps des Saints, protec-
teurs de la France, celui de saint Benoit soit le seul qui ait été
conservé au sein de notre pays. Le vent des révolutions a dis-
persé les restes de saint Martin, de saint Denis, de saint
Aignan, de sainte Geneviève, comme il a fait disparaître ceux
de nos rois.
C'est en 881 que les reliques furent rapportées solennelle-
ment d'Orléans sur les eaux de la Loire. Ce dut être une céré-
monie saisissante. Le cortège de barques drapées et fleuries,
constellées de cierges, ces religieux aux robes blanches ou som-
bres, ces prélats et ces prêtres aux ornements tissus d'or et de
pierreries, remontant en chantant le cours rapide du fleuve
parsemé d'ilots sablonneux d'où s'envolent les hérons mélan-
coliques et les oiseaux voyageurs, tout cela passe dans notre
esprit comme une vision singulièrement étrange et poétique.
De tout temps on a attribué de nombreux miracles à ces
reliques. Le bas-relief de la porte du nord reproduit le double
miracle de Bonnée et ceux de Fleury-le-Vieux, plusieurs cha-
piteaux de l'église en rappellent d'autres parmi les plus connus.
Les reliques de saint Benoît reposent dans un superbe reli-
quaire placé au centre du Martyrium, petit réduit rond à l'ex-
térieur, percé d'ouvertures et environné de dix colonnes rondes
également, entourées elles-mêmes de huit colonnes monocy-
lindriques qui sont comme les racines de celles du sanctuaire.
Les chapelles de l'abside correspondent également à celles
de l'abside supérieure.
La hauteur de cette crypte est de trois mètres quatre-vingt
centimètres. Par les seize fenêtres étroitement taillées dans
l'épaisse muraille, un demi-jour y pénètre pâle et indéfinis-
sable, striant l'ombre qu'il dissipe à peine. Et dans ce silence
profond de tombeau que ne rompra bientôt plus même la prière
des quelques rares Bénédictins s'apprêtant stoïquement à
partir pour l'exil, je songe à celui qui jeta sur la chrétienté
l'éclat de vertus sublimes et d'un pouvoir spirituel immense,
l'excès, que rendait excusable le culte de ses disciples d'autant
plus confus qu'elle échoua complètement.
A part une courte interruption de séjour en ce même siècle,
alors que l'on avait cru devoir les transférer à Orléans, à l'abri
de l'atteinte des Northmen, les reliques n'ont pas quitté Fleury
et il est remarquable que de tous les corps des Saints, protec-
teurs de la France, celui de saint Benoit soit le seul qui ait été
conservé au sein de notre pays. Le vent des révolutions a dis-
persé les restes de saint Martin, de saint Denis, de saint
Aignan, de sainte Geneviève, comme il a fait disparaître ceux
de nos rois.
C'est en 881 que les reliques furent rapportées solennelle-
ment d'Orléans sur les eaux de la Loire. Ce dut être une céré-
monie saisissante. Le cortège de barques drapées et fleuries,
constellées de cierges, ces religieux aux robes blanches ou som-
bres, ces prélats et ces prêtres aux ornements tissus d'or et de
pierreries, remontant en chantant le cours rapide du fleuve
parsemé d'ilots sablonneux d'où s'envolent les hérons mélan-
coliques et les oiseaux voyageurs, tout cela passe dans notre
esprit comme une vision singulièrement étrange et poétique.
De tout temps on a attribué de nombreux miracles à ces
reliques. Le bas-relief de la porte du nord reproduit le double
miracle de Bonnée et ceux de Fleury-le-Vieux, plusieurs cha-
piteaux de l'église en rappellent d'autres parmi les plus connus.
Les reliques de saint Benoît reposent dans un superbe reli-
quaire placé au centre du Martyrium, petit réduit rond à l'ex-
térieur, percé d'ouvertures et environné de dix colonnes rondes
également, entourées elles-mêmes de huit colonnes monocy-
lindriques qui sont comme les racines de celles du sanctuaire.
Les chapelles de l'abside correspondent également à celles
de l'abside supérieure.
La hauteur de cette crypte est de trois mètres quatre-vingt
centimètres. Par les seize fenêtres étroitement taillées dans
l'épaisse muraille, un demi-jour y pénètre pâle et indéfinis-
sable, striant l'ombre qu'il dissipe à peine. Et dans ce silence
profond de tombeau que ne rompra bientôt plus même la prière
des quelques rares Bénédictins s'apprêtant stoïquement à
partir pour l'exil, je songe à celui qui jeta sur la chrétienté
l'éclat de vertus sublimes et d'un pouvoir spirituel immense,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.98%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.98%.
- Auteurs similaires Société havraise d'études diverses Société havraise d'études diverses /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Société havraise d'études diverses" or dc.contributor adj "Société havraise d'études diverses")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 11/48
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k58032862/f11.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k58032862/f11.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k58032862/f11.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k58032862
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k58032862