Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1913-01-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 janvier 1913 01 janvier 1913
Description : 1913/01/01 (A80)-1913/03/31. 1913/01/01 (A80)-1913/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5794245p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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- TABLE
- Membres du Bureau
- .......... Page(s) .......... 5
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- .......... Page(s) .......... 87
- Nécrologie. - Discours prononcé sur la tombe de Gabriel Monmert, membre résidant, par M. le Dr Leroy.......... Page(s) .......... 101
- .......... Page(s) .......... 105
- .......... Page(s) .......... 113
- .......... Page(s) .......... 115
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célèbre dans son Bridai of Triermain (ses noces de Triermain) et
Askerton dont il a parlé dans Marmion, je ne saurais dire les
tentations que j'éprouvai, imaginant, non sans une légitime
vraisemblance, maintes scènes empreintes de son charme et
de son esprit.
Triermain n'est qu'à trois milles et demi de Gilsland. Il ne
reste qu'une simple muraille du château de son célèbre Lord,
mais qui sait si nos yeux mortels ne sont pas simplement inca-
pables de distinguer le manoir imposant sur la colline inex-
pugnable où le hardi Roland de Vaux put enfin ramener pour
l'épouser la merveilleuse fille du Prince Arthur, retenue par l'en-
chanteur Merlin dans le mystérieux palais de St-John? Ce qui
restait de la fine fleur de la Chevalerie, après le sacrilège tour-
noi dont elle avait été l'enjeu, cherchait sa forteresse féerique.
Celle-ci n'apparut à Roland de Vaux lui-même qu'au choc de sa
bonne épée sur les rochers delà montagne jusqu'alors explorée
en vain.
En cette promenade d'un dimanche anglais, je n'avais que ma
canne pour frapper la roche. C'était sans doute insuffisant. J'ai
toutefois réveillé les échos de Triermain sans pouvoir écarter
le voile mystérieux qui dissimule peut-être toujours ces rem-
parts, ces tours et ce donjon imperceptibles pour les humains.
Puis j'ai relu, au pied du pan de mur, leur visible vestige, les
fabuleux exploits du Prince Arthur et ceux du sauveur sans
peur et sans reproche, lui, de la belle Gynelh dans le castel
enchanté. Les Français ont, à l'égard du dimanche anglais, un
bien curieux préjugé, quelques Anglais modernes aussi d'ail-
leurs. Ils le trouvent monotone, mortel même, disons le mot.
A Triermain, je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer. Les belles
esclaves africaines, tenant leurs tigres furieux en laisses tissées
avec des fils de la Vierge, les maîtres coups de pointe et de
lance de Roland de Vaux, les quatre filles couleur de feu des
lointains pays indiens, veillant sur les perles, sur l'or et les
diamants, immenses trésors de Merlin, et les offrant en des can-
tiques exquis à celui qui venait pour rompre un charme et non
pour être séduit par ce que nous appellerons : les bagatelles de
la porte; enfin, le réveil de la belle Gyneth endormie dans les
bras du radieux vainqueur, il n'en faut pas tant pour passer un
dimanche agréable, à défaut de la conversation d'amis cor-
diaux, pleins d'humour et cultivés.
célèbre dans son Bridai of Triermain (ses noces de Triermain) et
Askerton dont il a parlé dans Marmion, je ne saurais dire les
tentations que j'éprouvai, imaginant, non sans une légitime
vraisemblance, maintes scènes empreintes de son charme et
de son esprit.
Triermain n'est qu'à trois milles et demi de Gilsland. Il ne
reste qu'une simple muraille du château de son célèbre Lord,
mais qui sait si nos yeux mortels ne sont pas simplement inca-
pables de distinguer le manoir imposant sur la colline inex-
pugnable où le hardi Roland de Vaux put enfin ramener pour
l'épouser la merveilleuse fille du Prince Arthur, retenue par l'en-
chanteur Merlin dans le mystérieux palais de St-John? Ce qui
restait de la fine fleur de la Chevalerie, après le sacrilège tour-
noi dont elle avait été l'enjeu, cherchait sa forteresse féerique.
Celle-ci n'apparut à Roland de Vaux lui-même qu'au choc de sa
bonne épée sur les rochers delà montagne jusqu'alors explorée
en vain.
En cette promenade d'un dimanche anglais, je n'avais que ma
canne pour frapper la roche. C'était sans doute insuffisant. J'ai
toutefois réveillé les échos de Triermain sans pouvoir écarter
le voile mystérieux qui dissimule peut-être toujours ces rem-
parts, ces tours et ce donjon imperceptibles pour les humains.
Puis j'ai relu, au pied du pan de mur, leur visible vestige, les
fabuleux exploits du Prince Arthur et ceux du sauveur sans
peur et sans reproche, lui, de la belle Gynelh dans le castel
enchanté. Les Français ont, à l'égard du dimanche anglais, un
bien curieux préjugé, quelques Anglais modernes aussi d'ail-
leurs. Ils le trouvent monotone, mortel même, disons le mot.
A Triermain, je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer. Les belles
esclaves africaines, tenant leurs tigres furieux en laisses tissées
avec des fils de la Vierge, les maîtres coups de pointe et de
lance de Roland de Vaux, les quatre filles couleur de feu des
lointains pays indiens, veillant sur les perles, sur l'or et les
diamants, immenses trésors de Merlin, et les offrant en des can-
tiques exquis à celui qui venait pour rompre un charme et non
pour être séduit par ce que nous appellerons : les bagatelles de
la porte; enfin, le réveil de la belle Gyneth endormie dans les
bras du radieux vainqueur, il n'en faut pas tant pour passer un
dimanche agréable, à défaut de la conversation d'amis cor-
diaux, pleins d'humour et cultivés.
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