Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1920-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1920 01 juillet 1920
Description : 1920/07/01 (A87)-1920/09/30. 1920/07/01 (A87)-1920/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5783461w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 206 —
donne un baiser— peut-être en se répétant mentalement les
vers de la délicieuse vieille chanson :
Réveillez-vous, belle dormeuse,
Si ce baiser vous fait plaisir,
Mais, si vous êtes scrupuleuse,
Dormez... ou feignez de dormir!
Puis, voici la Belle qui s'éveille.
« Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent » ; c'est la devise
de l'auteur, ce n'est point l'avis de la frêle princesse : la lutte
ne lui dit rien qui vaille. Elle préférerait dormir toujours. Elle
a peur de la Vie autant que de la Mort. Elle craint l'amour et,
davantage, les soucis de la maternité et les tracas du ménage.
Elle appréhende l'avenir, elle redoute la vieillesse; elle s'ef-
fraie, pour tout dire, d'une chose vraiment effrayante en soi
tant elle est monstrueuse, elle a peur du doigt des lende-
mains :
J'ai peur des lendemains vulgaires
Qui viendront de leur doigt jaloux
Sur mon front toujours frais naguère
Creuser la ride du dégoût !
Bref, les trente-neuf strophes de ce trop long poème se
résumeraient aisément dans les quatre derniers vers d'une
gracieuse fantaisie sur le même sujet — Si la Belle dormait
au bois — et qui a pour auteur un de nos lauréats de l'année
1916, M, Laurent-Cernières :
Et, cependant, comment oser
Le geste qu'un baiser achève?...
Si tu trouvais à ce baiser
Moins de douceur qu'à son long rêve? ..
Si nous avons relevé les plus criantes incorrections et les
fautes les plus lourdes du Réveil de la Belle c'est qu'elles sont
inhérentes au poète, et qu'on les retrouve presque à chaque
vers dans les moins mauvaises de ses pièces.
Cependant, désireux de refléter exactement l'opinion géné-
rale de notre jury en même temps que l'appréciation person-
donne un baiser— peut-être en se répétant mentalement les
vers de la délicieuse vieille chanson :
Réveillez-vous, belle dormeuse,
Si ce baiser vous fait plaisir,
Mais, si vous êtes scrupuleuse,
Dormez... ou feignez de dormir!
Puis, voici la Belle qui s'éveille.
« Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent » ; c'est la devise
de l'auteur, ce n'est point l'avis de la frêle princesse : la lutte
ne lui dit rien qui vaille. Elle préférerait dormir toujours. Elle
a peur de la Vie autant que de la Mort. Elle craint l'amour et,
davantage, les soucis de la maternité et les tracas du ménage.
Elle appréhende l'avenir, elle redoute la vieillesse; elle s'ef-
fraie, pour tout dire, d'une chose vraiment effrayante en soi
tant elle est monstrueuse, elle a peur du doigt des lende-
mains :
J'ai peur des lendemains vulgaires
Qui viendront de leur doigt jaloux
Sur mon front toujours frais naguère
Creuser la ride du dégoût !
Bref, les trente-neuf strophes de ce trop long poème se
résumeraient aisément dans les quatre derniers vers d'une
gracieuse fantaisie sur le même sujet — Si la Belle dormait
au bois — et qui a pour auteur un de nos lauréats de l'année
1916, M, Laurent-Cernières :
Et, cependant, comment oser
Le geste qu'un baiser achève?...
Si tu trouvais à ce baiser
Moins de douceur qu'à son long rêve? ..
Si nous avons relevé les plus criantes incorrections et les
fautes les plus lourdes du Réveil de la Belle c'est qu'elles sont
inhérentes au poète, et qu'on les retrouve presque à chaque
vers dans les moins mauvaises de ses pièces.
Cependant, désireux de refléter exactement l'opinion géné-
rale de notre jury en même temps que l'appréciation person-
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