des gaz de la combustion; 3° les dépôts sédimentaires ou incrustations des surfaces en contact avec l'eau ; 4° les pertes dues aux extractions de l'eau saline concentrée dans les appa- reils fonctionnant à l'eau de mer.
Normand expose les moyens les plus complets de réduire ces quatre causes au minimum pratique.
B. Normand et A. Mallet avaient déjà fourni, dans les séances du 16 octobre, du 6 novembre et du 4 décembre 1867 (1), quel- ques développements sur les principales questions traitées dans leur Mémoire, et Normand y avait ajouté un résumé de toutes ses recherches et découvertes sur la machine marine.
En résumé, B. Normand a eu la grande et incontestable gloire d'avoir déterminé en France le courant qui a conduit à l'adoption définitive de la machine à expansion multiple dans la marine. « Il est notoire, disait Eugène Flachat le 4 décem- bre 1867, que B. Normand est seul en droit de réclamer en France le mérite d'avoir distingué la voie nouvelle et d'avoir lutté avec acharnement pour la faire prévaloir » (2).
La régularité des succès techniques obtenus par ce construc- teur a tenu, a-t-on dit, en grande partie au soin avec lequel il évitait, de tomber dans les exagérations de pressions, de nom- bre et de rapports de volumes de cylindres. Il ne recherchait pas une excessive réduction de la consommation de combus- tible, préférant avec raison faire des machines aussi simples que possible, exemptes de dispositions compliquées et délica- tes, telles que surchauffeurs, chaudières spéciales, etc., entraî- nant des chances d'accidents, des réparations et des chômages qui fatiguent le personnel et rebutent les armateurs. Aussi ses machines conservaient-elles en service les résultats obtenus aux essais.
Dans ses relations avec les savants et autres, B. Normand manifesta parfois trop visiblement les défauts de ses qualités. Il les exagéra même au point de se créer des inimitiés qui le suivirent jusqu'à la fin de sa carrière, et qui lui firent un tort considérable. Son franc parler et son manque de souplesse
(1) Mémoires et compte rendu des travaux de la Société des Ingénieurs civils, 1868, p. 546-530, 552-565 et 577-589.
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