cylindres à haute et à basse pression, un appareil surchauffant la vapeur, un réfrigérant, une chaudière auxiliaire.
Dans les machines de B. Normand, la vapeur sortant du petit cylindre ne pénètre pas immédiatement dans le grand comme dans les anciennes machines de Woolf; elle entre dans un réservoir intermédiaire, et les cylindres sont réunis par des manivelles formant entre elles des angles assez grands pour assurer la parfaite régularité dans le mouvement de rotation.
Le réservoir intermédiaire est constitué par une chaudière à 'basse pression, qui est décrite dans le brevet du 25 mai 1861. Cependant cette disposition avait déjà été proposée en 1837 par l'Anglais James Slater.
B. Normand surchauffait la vapeur pendant son passage d'un cylindre à l'autre, et il lui redonnait un accroissement de température après qu'elle avait déjà travaillé. Il parvint à ce résultat en surélevant la température des surfaces surchauf- fantes par leur contact avec la vapeur élevée à une plus forte température que la vapeur à surchauffer. Il obtint ainsi une température constante et incapable de dépasser la limite cor- respondant à la pression à laquelle est réglée la vapeur produi- sant la surchauffe. L'application de ce système fournit une économie de charbon s'élevant de quinze à vingt pour cent, et l'appareil employé fonctionna très bien et sans détérioration apparente.
Il faut de toute nécessité, disait Benjamin Normand, purger la vapeur qui a agi dans le premier cylindre des gouttelettes d'eau qui sont mélangées à cette vapeur et qui proviennent de condensations partielles. A cet effet, il conseille de faire circu- ler la vapeur, dans son passage du premier au second cylindre, à travers un appareil spécial qui la dessèche, « et même de la surchauffer légèrement pour prévenir les condensations dans la seconde partie de son travail; ce surchauffement (1) serait effectué dans des tubes chauffés par la vapeur à haute pression, soit dans le réservoir de vapeur de la chaudière elle-même, soit dans une enveloppe spéciale ». Puis, ajoute B. Normand, « dans le cas où le surchauffement est opéré directement par les produits de la combustion dans les carneaux de la chau-
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