Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1920-01-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 janvier 1920 01 janvier 1920
Description : 1920/01/01 (A87)-1920/03/31. 1920/01/01 (A87)-1920/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5782111n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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— 41 —
L'Hôtel-Dieu ainsi désaffecté fut transféré dans le quartier
Notre-Dame, à l'angle nord-est, c'est-à-dire dans la même
situation respective qu'il occupait à Saint-François. Ce quartier
était déjà complètement bâti, bien qu'on y comptât encore bon
nombre de jardins. Seuls quelques terrains dont les immeubles
ruinés pendant le siège de 1663 n'avaient pas été relevés depuis
et une lisière assez large en bordure des remparts présentaient
encore des espaces libres.
Ce fut sur l'un de ces terrains que la communauté jeta son
dévolu. Toutefois, ce n'était pas primitivement dans l'intention
de l'affecter à un établissement hospitalier, mais plus prosaï-
quement afin d'y installer un abattoir, ce qui laisse à penser
qu'il n'était pas question, à ce moment, de déplacer l'Hôtel-Dieu.
Cet emplacement fut acquis le 25 septembre 1591, en consé-
quence d'une délibération communale du 23 du même mois,
« pour faire un massacre ou tuerie pour la boucherie d'icelle
» ville celle place située et assise sur la rue Françoise (1),
» au bout de l'ilet près les remparts, du côté de la porte d'In-
» gouville d'icelle ville, bornée d'un côté lad. rue Françoise,
» d'autre côté le quai appelé le quai aux Videcoqs, d'un bout
» une place appartenant à Me Etienne Petit et d'autre bout la
» rue des Remparts (2) d'icelle ville (3). »
L'absence des registres communaux ne permet pas de
préciser dans quelles conditions s'opéra le changement d'affec-
tation de ce terrain. On petit supposer que Madame de Joyeuse
accorda une indemnité de dépossession pour la prise de
l'Hôtel-Dieu, ce qui donna les moyens de commencer les
bâliments nouveaux, mais rien n'autorise à l'affirmer.
En tous cas, ils n'étaient pas encore terminés en 1599. Le
16 mars de cette année, Jean de Merles, sergent-major de la
garnison, mortellement blessé dans le combat contre les trois
(1) Longtemps rue de l'Hôpital, aujourd'hui rue Bazan.
(2) Actuellement rue de l'Arsenal.
(3) Tabell. Registre 71, 25 septembre 1591. Cette place avait été acquise par
Claude de Lespine moyennant 60 écus plus 1 sol 6 deniers de rente au domaine
royal, suivant adjudication en date du 15 septembre 1586, passée devant Nicolas
Lauglois, conseiller du Roi, premier président en la Chambre des Comptes en Nor-
mandie, commissaire ordonné pour la vente des places vides de la ville du Havre.
L'Hôtel-Dieu ainsi désaffecté fut transféré dans le quartier
Notre-Dame, à l'angle nord-est, c'est-à-dire dans la même
situation respective qu'il occupait à Saint-François. Ce quartier
était déjà complètement bâti, bien qu'on y comptât encore bon
nombre de jardins. Seuls quelques terrains dont les immeubles
ruinés pendant le siège de 1663 n'avaient pas été relevés depuis
et une lisière assez large en bordure des remparts présentaient
encore des espaces libres.
Ce fut sur l'un de ces terrains que la communauté jeta son
dévolu. Toutefois, ce n'était pas primitivement dans l'intention
de l'affecter à un établissement hospitalier, mais plus prosaï-
quement afin d'y installer un abattoir, ce qui laisse à penser
qu'il n'était pas question, à ce moment, de déplacer l'Hôtel-Dieu.
Cet emplacement fut acquis le 25 septembre 1591, en consé-
quence d'une délibération communale du 23 du même mois,
« pour faire un massacre ou tuerie pour la boucherie d'icelle
» ville celle place située et assise sur la rue Françoise (1),
» au bout de l'ilet près les remparts, du côté de la porte d'In-
» gouville d'icelle ville, bornée d'un côté lad. rue Françoise,
» d'autre côté le quai appelé le quai aux Videcoqs, d'un bout
» une place appartenant à Me Etienne Petit et d'autre bout la
» rue des Remparts (2) d'icelle ville (3). »
L'absence des registres communaux ne permet pas de
préciser dans quelles conditions s'opéra le changement d'affec-
tation de ce terrain. On petit supposer que Madame de Joyeuse
accorda une indemnité de dépossession pour la prise de
l'Hôtel-Dieu, ce qui donna les moyens de commencer les
bâliments nouveaux, mais rien n'autorise à l'affirmer.
En tous cas, ils n'étaient pas encore terminés en 1599. Le
16 mars de cette année, Jean de Merles, sergent-major de la
garnison, mortellement blessé dans le combat contre les trois
(1) Longtemps rue de l'Hôpital, aujourd'hui rue Bazan.
(2) Actuellement rue de l'Arsenal.
(3) Tabell. Registre 71, 25 septembre 1591. Cette place avait été acquise par
Claude de Lespine moyennant 60 écus plus 1 sol 6 deniers de rente au domaine
royal, suivant adjudication en date du 15 septembre 1586, passée devant Nicolas
Lauglois, conseiller du Roi, premier président en la Chambre des Comptes en Nor-
mandie, commissaire ordonné pour la vente des places vides de la ville du Havre.
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