Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1917-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1917 01 avril 1917
Description : 1917/04/01 (A84)-1917/06/30. 1917/04/01 (A84)-1917/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57755108
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 173 —
— ...La sentinelle a présenté les armes. Ils se sont fait
ouvrir la porte. L'amiral est entré le premier... Ne voyant
personne, il a cru que le médecin-chef se fichait de lui!
— L'amiral est allé me rendre visite!... L'amiral est allé
chez moi, et je n'y étais pas !
Quat's-yeux ne put en dire davantage. Après ses deux esca-
pades infructueuses, cette révélation l'assommait. Quel gui-
gnon! C'était trop de malchance à la fin!...
Or, humilié par ses déconvenues, il craignit qu'on ne se
moquât de lui dans tout l'hôpital. Si ses mésaventures étaient
divulguées, les uns s'apitoieraient sur sa déveine, les autres le
tourneraient en ridicule. Il ne voulait être ni plaint, ni plai-
santé.
Il affecta devant l'infirmier un dédain superbe, haussa les
épaules et déclara d'un air détaché :
— Je savais bien que l'amiral irait chez moi... Mais, l'ami-
ral, c'est un homme comme les autres. Et je suis sorti, car je
n'avais pas envie de le voir.
XXVII
IMPORTATIONS
The Salvation Army
Un soir, rue de Paris, devant l'église Notre-Dame.
Quelles sont ces larges pancartes qui, dans la foule, appa-
raissent au-dessus des têtes et se déplacent lentement?... Les
gens croyaient y lire une réclame commerciale quelconque.
Étonnés, ils y trouvent des phrases ainsi conçues :
Après la mort vient le Jugement !
Ètes-vous prêt pour l'Éternité?
Que sert à l'homme de gagner le monde,
s'il vient à perdre son âme?
Christ est mort pour nous !
— ...La sentinelle a présenté les armes. Ils se sont fait
ouvrir la porte. L'amiral est entré le premier... Ne voyant
personne, il a cru que le médecin-chef se fichait de lui!
— L'amiral est allé me rendre visite!... L'amiral est allé
chez moi, et je n'y étais pas !
Quat's-yeux ne put en dire davantage. Après ses deux esca-
pades infructueuses, cette révélation l'assommait. Quel gui-
gnon! C'était trop de malchance à la fin!...
Or, humilié par ses déconvenues, il craignit qu'on ne se
moquât de lui dans tout l'hôpital. Si ses mésaventures étaient
divulguées, les uns s'apitoieraient sur sa déveine, les autres le
tourneraient en ridicule. Il ne voulait être ni plaint, ni plai-
santé.
Il affecta devant l'infirmier un dédain superbe, haussa les
épaules et déclara d'un air détaché :
— Je savais bien que l'amiral irait chez moi... Mais, l'ami-
ral, c'est un homme comme les autres. Et je suis sorti, car je
n'avais pas envie de le voir.
XXVII
IMPORTATIONS
The Salvation Army
Un soir, rue de Paris, devant l'église Notre-Dame.
Quelles sont ces larges pancartes qui, dans la foule, appa-
raissent au-dessus des têtes et se déplacent lentement?... Les
gens croyaient y lire une réclame commerciale quelconque.
Étonnés, ils y trouvent des phrases ainsi conçues :
Après la mort vient le Jugement !
Ètes-vous prêt pour l'Éternité?
Que sert à l'homme de gagner le monde,
s'il vient à perdre son âme?
Christ est mort pour nous !
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