Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1917-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1917 01 avril 1917
Description : 1917/04/01 (A84)-1917/06/30. 1917/04/01 (A84)-1917/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57755108
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 149 —
La vue de ces jolis poissons, la présentation au public de la
faune et de la flore marine, orienteront l'esprit du public vers
les choses de la mer et l'amèneront à réclamer l'installation
d'un aquarium qui attirera et retiendra les touristes, en nous
incitant aux études océanographiques qui donneront un guide
scientifique et un développement de plus en plus grand à
l'industrie de la pêche. Ces études sont très à l'honneur, je vous
l'ai déjà dit, dans les pays du nord de l'Europe.
Ces pays étrangers approvisionnent beaucoup le marché
français. On estime que les deux tiers du poisson consommé
à Paris viennent des pays voisins. L'Angleterre y lient le pre-
mier rang, la Hollande importe surtout les poissons d'eau
douce, l'Allemagne les truites et les écrevisses, l'Angleterre
la truite et le saumon, la Belgique ses anguilles, ainsi que des
moules et des coquillages.
Et cependant tous ces poissons, nous les trouvons dans les
mers ou les rivières de France.
Sur le littoral du Havre, le sol marin est en ce moment litté-
ralement tapissé de nessaims de moules, dont les myriades
d'individus se nuisent énormément les uns aux autres, tant ils
sont serrés; en outre, ainsi entassés dans le sable, au contact
de la vase, ils sont dans une situation des plus fâcheuses pour
grossir comme ils ne manqueraient pas de le faire sûrement si
une initiative humaine daignait venir aider même tres som-
mairement l'oeuvre de la nature.
Pourquoi donc va-t-on chercher à l'étranger ce que nous pos-
sédons? Cela tient à des questions de pêche et de transport.
Nous devons développer notre industrie des pêches mariti-
mes et nous inspirer de ce qui se fait à ce sujet chez nos voi-
sins.
En France, la pêche est dispersée dans un grand nombre de
petits ports, tandis qu'en Angleterre elle se tient dans un petit
nombre de grands ports. On a parlé de l'antagonisme qui
existe entre le port de commerce et le port de pêche.
Lorsqu'un port de pêche devient port de commerce, les
pêcheurs fuient la grande ville qui se forme bientôt. Cepen-
dant, le port de commerce offre des avantages aux pêcheurs. Il
est forcément relié au centre du pays par un réseau de voies
ferrées qui leur permet d'expédier rapidement les produits de
La vue de ces jolis poissons, la présentation au public de la
faune et de la flore marine, orienteront l'esprit du public vers
les choses de la mer et l'amèneront à réclamer l'installation
d'un aquarium qui attirera et retiendra les touristes, en nous
incitant aux études océanographiques qui donneront un guide
scientifique et un développement de plus en plus grand à
l'industrie de la pêche. Ces études sont très à l'honneur, je vous
l'ai déjà dit, dans les pays du nord de l'Europe.
Ces pays étrangers approvisionnent beaucoup le marché
français. On estime que les deux tiers du poisson consommé
à Paris viennent des pays voisins. L'Angleterre y lient le pre-
mier rang, la Hollande importe surtout les poissons d'eau
douce, l'Allemagne les truites et les écrevisses, l'Angleterre
la truite et le saumon, la Belgique ses anguilles, ainsi que des
moules et des coquillages.
Et cependant tous ces poissons, nous les trouvons dans les
mers ou les rivières de France.
Sur le littoral du Havre, le sol marin est en ce moment litté-
ralement tapissé de nessaims de moules, dont les myriades
d'individus se nuisent énormément les uns aux autres, tant ils
sont serrés; en outre, ainsi entassés dans le sable, au contact
de la vase, ils sont dans une situation des plus fâcheuses pour
grossir comme ils ne manqueraient pas de le faire sûrement si
une initiative humaine daignait venir aider même tres som-
mairement l'oeuvre de la nature.
Pourquoi donc va-t-on chercher à l'étranger ce que nous pos-
sédons? Cela tient à des questions de pêche et de transport.
Nous devons développer notre industrie des pêches mariti-
mes et nous inspirer de ce qui se fait à ce sujet chez nos voi-
sins.
En France, la pêche est dispersée dans un grand nombre de
petits ports, tandis qu'en Angleterre elle se tient dans un petit
nombre de grands ports. On a parlé de l'antagonisme qui
existe entre le port de commerce et le port de pêche.
Lorsqu'un port de pêche devient port de commerce, les
pêcheurs fuient la grande ville qui se forme bientôt. Cepen-
dant, le port de commerce offre des avantages aux pêcheurs. Il
est forcément relié au centre du pays par un réseau de voies
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