Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1917-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1917 01 avril 1917
Description : 1917/04/01 (A84)-1917/06/30. 1917/04/01 (A84)-1917/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57755108
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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grand secours par sa pratique des affaires dans les tractations
indispensables, et en effet on le voit intervenir avec lui dans
les divers actes qui donnèrent à la Compagnie une existence
régulière.
L'un et l'autre ne pouvaient choisir un moment plus favo-
rable. Georges de Villars, gouverneur du Havre depuis la
mort de son frère l'amiral, tué en 1595 à Doullens, était en
pourparlers pour vendre son gouvernement au Cardinal (1);
ils aboutirent bientôt et Richelieu eut désormais la haute
main sur la ville et le port que son arrière-grand-père, Guyon
Le Roy, sieur du Chillou, vice-amiral de France, avait fondés
en 1517. Par là il arrachait à des seigneurs particuliers la clef
de l'entrée de la Seine.
La même année, l'édit d'octobre supprimant la charge
d'amiral de France remettait à Richelieu la grande maîtrise
de la navigation et du commerce. Libéré des entraves qu'il
pouvait justement redouter de ce côté, il pouvait commencer
la réorganisation d'une marine qui avait de fait cessé d'exister
depuis le chaos de la Ligue; il allait apporter ses soins à la
constitution de ces Compagnies de commerce et de colonisa-
tion pour lesquelles il envisageait une importance et une pros-
périté dont son génie impatient ne mesurait pas les difficultés.
Des préliminaires de la formation de la Compagnie des Indes
occidentales nous ne savons rien. Toutefois, les projets d'Es-
nambuc et de ses associés cadraient trop bien avec les désirs
avoués du Cardinal pour qu'il ne les agréât pas. S'il eut pu sou-
lever les voiles impénétrables qui cachent l'avenir, il eut vu
que de toutes les combinaisons, souvent grandioses, au moyen
desquelles il s'efforçait d'orienter les énergies nationales vers
la constitution d'une France extérieure, seule celle que lui sug-
géraient le gentilhomme cauchois et le marchand havrais devait
(1) Le 3 novembre 1626 il approuvait les termes d'un contrat de vente conclu en
son nom par sa femme- Ypollite d'Estrées, — la soeur de la belle Gabrielle, — le
23 octobre, devant Reaufort et de Beauvais, notaires au Châtelet, ayant pour objet
la cession au Cardinal des marquisats de Graville et de Grandcamp, moyennant
245,000 1.(Tabellionage.) D'après une note de Richelieu, du 1er décembre 1626, citée
par M. de La Roncière (IV, p. 578, note 1), le gouvernement du Havre aurait été
payé 345,000 1., dont le roi remboursa 45,000 1. J'ignore si le chiffre précédent
était compris dans celui-ci.
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grand secours par sa pratique des affaires dans les tractations
indispensables, et en effet on le voit intervenir avec lui dans
les divers actes qui donnèrent à la Compagnie une existence
régulière.
L'un et l'autre ne pouvaient choisir un moment plus favo-
rable. Georges de Villars, gouverneur du Havre depuis la
mort de son frère l'amiral, tué en 1595 à Doullens, était en
pourparlers pour vendre son gouvernement au Cardinal (1);
ils aboutirent bientôt et Richelieu eut désormais la haute
main sur la ville et le port que son arrière-grand-père, Guyon
Le Roy, sieur du Chillou, vice-amiral de France, avait fondés
en 1517. Par là il arrachait à des seigneurs particuliers la clef
de l'entrée de la Seine.
La même année, l'édit d'octobre supprimant la charge
d'amiral de France remettait à Richelieu la grande maîtrise
de la navigation et du commerce. Libéré des entraves qu'il
pouvait justement redouter de ce côté, il pouvait commencer
la réorganisation d'une marine qui avait de fait cessé d'exister
depuis le chaos de la Ligue; il allait apporter ses soins à la
constitution de ces Compagnies de commerce et de colonisa-
tion pour lesquelles il envisageait une importance et une pros-
périté dont son génie impatient ne mesurait pas les difficultés.
Des préliminaires de la formation de la Compagnie des Indes
occidentales nous ne savons rien. Toutefois, les projets d'Es-
nambuc et de ses associés cadraient trop bien avec les désirs
avoués du Cardinal pour qu'il ne les agréât pas. S'il eut pu sou-
lever les voiles impénétrables qui cachent l'avenir, il eut vu
que de toutes les combinaisons, souvent grandioses, au moyen
desquelles il s'efforçait d'orienter les énergies nationales vers
la constitution d'une France extérieure, seule celle que lui sug-
géraient le gentilhomme cauchois et le marchand havrais devait
(1) Le 3 novembre 1626 il approuvait les termes d'un contrat de vente conclu en
son nom par sa femme- Ypollite d'Estrées, — la soeur de la belle Gabrielle, — le
23 octobre, devant Reaufort et de Beauvais, notaires au Châtelet, ayant pour objet
la cession au Cardinal des marquisats de Graville et de Grandcamp, moyennant
245,000 1.(Tabellionage.) D'après une note de Richelieu, du 1er décembre 1626, citée
par M. de La Roncière (IV, p. 578, note 1), le gouvernement du Havre aurait été
payé 345,000 1., dont le roi remboursa 45,000 1. J'ignore si le chiffre précédent
était compris dans celui-ci.
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